Fredo

Mon premier CRIA

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Bonsoir à tous,

Hé oui... Un CRIA, c'est un Compte-Rendu d'Inobservation Astronomique...

Je m'explique :

Hier, après un bon mois de disette, j'avais enfin un ciel sans lune et dégagé Seul le froid, normal en cette saison, pouvait s'avérer gênant, mais observer 1h30/2h00 grand max est tout à fait jouable en se couvrant bien.

Me voilà parti avec le matos, ma petite liste élaborée durant le mois... Arrivé sur place, ciel toujours dégagé
Télescope monté (Dobson 200 f/6), ciel toujours nickel A moi les tâches floues et autres nébuleuse !

Et là, j'enchaîne échec sur échec. Pointage pas sûr, tâche floue non repérée Enervement, agacement, précipitation.... Bref tout ce qu'il faut pour que je me gâche tout seul la fête.
On rajoute à cela le froid qui pince et qui m'a certainement empêché d'être serein par moment (par flegmme de retirer mon gant pour manipuler une carte ou un oculaire, de le remettre... dans l'idée soi-disant de gagner du temps) et SURTOUT une buée opiniâtre sur l'oculaire (pourquoi cette fois-ci alors que généralement le secondaire est touché bien avant ?) qui m'a franchement pollué la majeur partie de la soirée (comment voulez-vous voir des tâches floues flebardes quand une buée vous éteint les étoiles faibles et vous transforme les autres en NP ?). Si quelqu'un peut m'aider pour ce dernier point, je n'avais jamais été confronté à une telle difficulté !

Quand j'ai vu que je courrais à la "catastrophe", je me suis rabattu sur du classique pour "sauver la face", mais sans grande conviction. NGC772, M33, M42 et cie. C'est tout. Sans plaisir. Sauf M42 Of Course, mais la déception était trop profonde pour qu'elle rattrape un sentiment un peu amer.

Bref, je revendique le titre de CRIA et il n'y a pas de raison de ne raconter que ce qui va bien dans ce forum, non mais !

Sans blaguer, vous avez déjà eu ce genre de nuit pourri (non pas du fait du ciel mais du fait que rien ne va) ? Cela m'étais déjà arrivé, mais jamais à ce point.

A+
Fredo

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Ah là là...

C'est pas terrible ce que tu nous racontes... Ton CRIA nous crie combien la nuit fût difficile.

Mais bon, c'est pas la dernière observation de ta vie (remarque, c'est pas la dernière inobservation non plus ) D'ici la fin de l'hiver, tu en auras plein des nuits à te les geler sous un ciel magnifique.

Si ça peut te mettre du baume au coeur, j'ai complètement foiré ma dernière observation. Mauvais alignement au départ, un ciel que je croyais bon mais qui ne l'était pas tant que ça et puis quand mars pointe enfin le bout de son nez, trois minutes d'observation et ça se voile... Très vite... Tellement vite qu'il se met à neiger!!!

Je suis allée me coucher en pestant... Pour me réveiller déjà prête pour la prochaine observation.

Je pense que si on sonde les astrosurfers, ils auront tous à l'esprit la pire soirée d'observation de leur vie et certaines doivent être parfatement rocambolesques...

sophie

[Ce message a été modifié par spicywisdom (Édité le 17-12-2009).]

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Salut, joli CRIA ... eh oui, ça arrive... une chose m'étonne tout de même, généralement tu as de la buée sur le secondaire et pas sur les oculaires? bizarre... perso je n'ai jamais de buée sur le secondaire mais très souvent sur les oculaires et parfois sur le primaire ...

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Fredo> ça m'arrive encore (mais un peu moins qu'au début il y a 20 ans), surtout en début de séance ! Il faut se rassurer en se disant que c'est sur des nuits de ce type qu'on fait le plein d'apprentissages, et qu'on arrive à la séance suivante avec de nouvelles "armes" pour lutter contre les embêtements !

quote:
Et là, j'enchaîne échec sur échec. Pointage pas sûr, tâche floue non repérée Enervement, agacement, précipitation.... Bref tout ce qu'il faut pour que je me gâche tout seul la fête.

L'alignement du chercheur est-il précis ? Ton atlas ou ta carte de champ sont-ils adaptés (1) à la cible (2) au chercheur et au telescope ?

quote:
On rajoute à cela le froid qui pince et qui m'a certainement empêché d'être serein par moment (par flegmme de retirer mon gant pour manipuler une carte ou un oculaire, de le remettre... dans l'idée soi-disant de gagner du temps)

Il faut peut-être que tu améliores ton équipement vestimentaire ? Il faut qu'il soit très efficace contre le froid et très confortable car tu dois manipuler de petits accessoires (voire des vis minuscules), pouvoir te plier dans des positions parfois totalement acrobatiques, etc. Peut-être prévoir un sous-gant en soie ou bien des mitaines (j'utilise les deux) ?

quote:
et SURTOUT une buée opiniâtre sur l'oculaire (pourquoi cette fois-ci alors que généralement le secondaire est touché bien avant ?)

J'observe à côté d'une source de courant et dans un site d'altitude généralement très sec alors je ne peux pas trop t'aider sur ce plan là: j'utilise un sèche-cheveux dans le pire des cas pour le secondaire et les oculaires. Sinon, tu peux peut-être envisager de garder les oculaires dans tes poches (soigneusement propres!), ils seront plus "chauds" que l'air ambiant et s'embueront moins rapidement. Une solution exotique peut consister à observer sous un parasol (si on ne vise pas le zénith), ça protège également un peu de l'humidité qui "tombe". Bien sûr, la solution ultime réside dans l'utilisation de résistances chauffantes sur piles ou batteries (au détriment d'un peu de turbulence si la différence de température est trop forte...).

Sûr que c'est frustrant, mais il faut prendre ces difficultés comme autant de problèmes à résoudre, et quand on a surmonté ces obstacles (généralement avec des solutions plus ou moins définitives), le plaisir est double (i.e. observer malgré l'adversité) !

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<Si ça peut te mettre du baume au coeur, j'ai complètement foiré ma dernière observation. Mauvais alignement au départ, un ciel que je croyais bon mais qui ne l'était pas tant que ça et puis quand mars pointe enfin le bout de son nez, trois minutes d'observation et ça se voile... Très vite... Tellement vite qu'il se met à neiger!!!>


Comment ça Sophie, tu as ouvert ton cadeau de Noël?
L'attente était inhumaine?


<Sans blaguer, vous avez déjà eu ce genre de nuit pourri (non pas du fait du ciel mais du fait que rien ne va) ? Cela m'étais déjà arrivé, mais jamais à ce point.>

C'est pas une nuit pourrie, c'est une nuit assez courante, enfin qui arrive...

Exemple:
- effondré sur le siège, pas le courage de chercher ce qu'il pourrait être intéressant d'observer...
- Buée omni présente, givre éventuellement, après quelques essais de désembuage on plie...

Pour la buée sur les oculaires, quand il n'y en pas beaucoup, elle peut s'évacuer en agitant la main à proximité pour créer un petit courant d'air (ne pas souffler dessus et observer en apnée, c'est probablement la respiration qui est à l'origine, ou alors l'humidité de l'oeil, ne pas coller l'oeil à l'oculaire non plus).

Quand c'est plus grave on peut s'en sortir en gardant systématiquement l'oculaire au chaud dans la poche entre deux observations, ou alterner les oculaires, les inutilisés restant au chaud.

Quand il y a trop d'humidité c'est foutu sauf si on a bricolé des résistances chauffantes pour secondaire et oculaire et qu'on a une source fiable d'énergie (je n'ai pas vraiment expérimenté personellement).


Cordialement,
Claude

[Ce message a été modifié par Claude PEGUET (Édité le 18-12-2009).]

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Merci pour votre soutien morale

Enfin, n'exagérons rien. J'étais frustré, mais je m'en remettrai

En plus de 20 ans d'astro, j'ai déjà eu ce genre de déboires... mais jamais sur toute une séance d'observation.
Je pense que j'ai confondu vitesse et précipitation : soirée trop attendue, envie d'en "découdre" rapidement, ambitions trop hautes (objets trop faibles) dès le départ... et surtout, je n'ai pas pris le temps de me poser "calmement" en repartant sur des bases plus seines (objets plus accessibles).

Pour les histoires de buées sur l'oculaire, chaque fois que cela arrivait (oeil trop proche de la lentille, trop longtemps), il suffisait de le laisser un peu et ça repartait. Là, il fallait certainement passer par les solutions que vous avez mentionné (j'ai d'ailleurs mis au chaud le Nagler 16 à un moment mais le gain a été de courte durée).

Le bon côté d'un CRIA, c'est que la fois d'après a toute les chances de mieux se passer

Et puis c'est très bien cette leçon de modestie. Ca rend les autres moments (les bonnes obs) d'autant plus appréciables !

A+
Fredo

[Ce message a été modifié par Fredo (Édité le 18-12-2009).]

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