cbuil 3 536 Posté(e) 27 février 2008 Ca a fait l'objet d'une petite note dans un posten cours dans astro pratique, mais je ne résiste pas en fin de compte à en parler ici, car je ne suis pas sur que tout le monde connaisse cette astuce detraitement d'image...C'est le champ de l'étoile U Ori (une Mira) obtenuavec un 40D + un ojectif de 85 mm de focale (90 secondes de pose). A gauche, une image prise le 12 décembre 2007 en version noir et blanc.A droite, j'ai fabriqué une image couleur, en mettant dans lacouche rouge l'image prise le 12 décembre, et dans les couchesV et B une image prise le 28 janvier 2008. (commande TRICHRO sous Iris, par exemple).C'est assez particulier et plus spectaculaire que vous de pourriez penser au premier regard car un axe temporelpeut être ajouté aisément à vos images fixes... La couleur de l'étoile au centre (la variablebien sur) traduit une variation temporelle de l'éclat de l'objet et non pas biensur une vrai couleur. Je suis passé par une projectionastrométrique pour une très superpositionet la photométrie (automatiquement réalisée avec lecommande SV1 de Iris) est bonne (c'est pour cela que l'essentiel du champ est gris sauf les objetsqui ont changé d'aspect, c'est toute l'astuce). Regardez bien, l'image à droite, est bien une "sorte"d'image couleur 48 bits.C'est un truc simple qui permet de repérerà l'oeil ce qui a bougé. C'est ludique, efficace (et dela vraie science - qui fait pas trop peur ) !Je suis sur que vous allez trouver des applications... !Christian B Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
zeubeu 865 Posté(e) 27 février 2008 Moi j'ai rien compris, mais ça a l'air super cool. :-)Non sérieux, il y en a plusieurs d'étoiles rouges sur la photo de droite. Ce sont toutes des variables ? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
cbuil 3 536 Posté(e) 27 février 2008 Ce sont effectivement potentiellement des étoiles variables.Y compris celles qui apparaissent en bleu-vertdans ce document (ce sont des étoiles qui ontbaissé d'éclat entre les deux date).Mais ce que dit mal ce document c'est l'amplitude de lavariation. Ici, pour les besoins de la démo, et aussiparce que les choses sont plus nettes à l'analysej'ai poussé fort le curseur de la saturation descouleurs. De ce fait, d'infimes variations d'éclats conduisent à des effets colorés perceptibles.Mais il y a un piège ici : les images sont faitesavec un APN et avec une optique photo qui pique terriblement.Malgré le filtre anti-aliasing de l'APN (une sortede brouilleur pour eviter les effets de moiré lorsdes prises de vue de tous les jours), l'imaged'une étoile peu se former quasiment sur un pixel de la matrice de Bayer du capteur CMOS (arrangementphysique des pixels RVB).Il en résulte des erreurs photométriques sensibles d'une image à l'autre suivant la position des étoiles.On peut atténuer cela en faisant plusieurs images que l'on décalesà la prise de vue et l'on additionne ensuite. C'est ceque j'ai fait en partie en prenant chaque fois3 vues de 30 secondes). Bref, sur de faibles variations d'éclat (on parle icide variation de l'ordre du 1/10 de magnitude voir nettement moins) il faut être capable de distinguer ce qui est lié à l'effet d'échantillonnage d'un effet réel. Le meilleurmoyen est vraiment de faire attention à l'acquisitionpour produire un brouillage significatifs (c'est unequestion de protocole).Pour donner une idée, la variation d'écalt de U Ori doitêtre de l'ordre ici de 0,5 magnitude (j'aipas fait de mesure précise). Si on a une nova, untruc en tout ou rien, l'objet saute comme le nez devant la figure.Christian Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
orionm42 0 Posté(e) 27 février 2008 Et bah dis donc, c'est bien complique tout ca!!! J'ai pas tout compri, mais ca m'interresse vachement!!! Est ce qu'on peut regarder la photo avec des lunettes 3D? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
skywatcher 6 090 Posté(e) 27 février 2008 c'est les variabilistes qui vont se régaler,c'est assez compliqué comme technique,mais ça a le mérite d'être bien expliqué,mais j'ai une question sur la prise de vue en N&B,comment est faite l'image N&B,c'est bien avec la séparation des 3 couches (fonction split_RGB ) puisload radd gadd bmult 0.333puis sauvegarde de l'imagej'ai fait un essai en N&B sur mon 350d,en choisissant dans les menus mode N&B,j'ai enregistrer l'image sous les 2 formats,mais malheureusement le fichier RAW obtenu est bien en couleur et seule l'image JPEG est en N&B Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
wolfgane 0 Posté(e) 27 février 2008 En tout cas il faut - une fois de plus - souligner l'enorme travail que fourni Christian sur IRIS.Notamment avec les recentes versions est leurs apports pour l'astrometrie ! Merci a toi.Amicalement,Yann DUCHEMIN http://yann.duchemin.free.fr/ Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Bernard_Bayle 10 064 Posté(e) 27 février 2008 Salut Christian Il y a en effet pas mal d'application avec cette manip très interessante .** une question Christian puisque tu es peut etre encoreau bout du fil :- IRIS gère a priori la conversion d'AVI encodépar le Codec HUFFUV v2.1.1Ce Codec est tres interessant sur certaines Cam, aucune perte de compression .Mais que'elle que soit la Taille de l'Avi < 1gigala conversion s'arrete avant la fin de toutes les tramespar ex. j'ai 2400 frames, et Iris stoppe à 1200 frames.Il ne s'agit pas de redondances .Si tu as une idée , ca m'interesse beaucoup .Amicalement Bernard_Bayle Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
baroche 8 527 Posté(e) 27 février 2008 Pas bien compris la méthode mais la finalité paraît très intéressante. Est-ce que les pros utilisent aussi ce genre de moyen de détection? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Christian Arsidi 3 543 Posté(e) 27 février 2008 Salut Christian, j'ai téléchargé la nouvelle version d'Iris et à mon grand desespoir il y'a toujours que 300 points pour la fonction Distor 500 ou 600 seraient parfait!Penses à le faire dans ta prochaine version!Christian Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Marc Delcroix 1 390 Posté(e) 27 février 2008 Bonjour Christian,J'ai peut-être pas tout compris, mais je trouve au contraire la méthode très simple et efficace, et qui peut se décliner aussi avec des luminances (du style R=L1, V=L2, B=L2 si L1 et L2 sont prises à des dates différentes). Cela peut également se décliner aussi à mon avis avec une image et la carte basée sur le catalogue après réduction astrométrique (avec correction du niveau de luminosité), pour détecter des objets (satellites, astéroïdes) se déplaçant ... A tester ...Marc http://astrosurf.com/delcroix Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Soulier jf 79 Posté(e) 27 février 2008 Arrrg !!"sur de faibles variations d'éclat (on parle icide variation de l'ordre du 1/10 de magnitude ...."En fonction de la hauteur de ton objet, des échanges thermiques de ton appareillage, optique, traitements...etc.. cette précission est-elle encore valable ? En d'autre terme, si les conditions des deux prises de vues ne sont pas rigoureusement identiques, cela semble difficile de garder une telle valeur comme efficace ? Non ?Merci pour tes lumières, mais aussi pour ce travail colossal sur IRIS.Bien cordialement,J-François Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
cbuil 3 536 Posté(e) 27 février 2008 Christian A.A l'évidence, tu n'a pas pris connaissance de ce que j'aiécrit à l'époque. Il ne sert strictement a rien de multiplierle nombre de points. Tu n'aura ABSOLUMENT aucun gainavec l'algo que j'utilise. Le saut importantserait d'accroitre le degré du polynome (c'est déjà le casdans cette version, tu peux aller plus loin), ou bien bienmieux, travailler sur un algorithme qui modifielocalement l'image. C'est pas infaisable (d'autresl'ont fait plus ou moins), mais c'est un travail assez long. En tout cas, c'est dans les cartons...Marc,Oui absolument, on peut (et même on doit pratiquementlorsqu'on utilise un APN) travailler avec la luminance.C'est du reste ce que j'ai fait dans l'exemple montré.Les deux images traitrée sont en fait des imagesN&B, construite en faisant simplement la somme des couches R, V et B (conversion 48 bits -> 16 bits dans Iris).Il vaut mieux travailler ici avec du N&B (donc ce que tuappelle luminance) car on réduit un peu les problèmes d'échantilllonnage liées à la matrice de Bayer, propre aux APN.Jean-Francois,On traite ici un pur cas de photométrie différentielle.Tu raison de dire que la transmission atmophérique change.Mais le premier ordre est réglé au travers de la constantedes magnitudes, qui est calculée dans les exemples surun ensemble de 1000 à 2000 étoiles (c'est typiquementle nombre d'étoiles que Iris trouve ici pour fairela réduction astrométrique et photoémtrique).C'est donc du très robuste. Iris tiens compte de ladifférence de contante des magnitudes entre image pour ajuster lesniveau, pour ensuite une comparaison optimale(voir les arguments de la nouvelle commande COASTRO).Je me sert à la base de ca pour faire des mosaiquenickel, sans effet de transition entre les champs.Du coup, en moyenne, les images sont très comparables.Je n'ai pas triché dans la pseudo trichromie, tout estissudu calcul automatique et s'il y avait un problème de transmission moyen l'image serait dans un bleu vert,ou un rouge sang, du plus mauvais effet. Et croismoi,j'ai poussé le saturation !En revanche, il subsiste effectivement les terme de couleurs (absorption différentielle en fonction dutype spectral de l'étoile). Là on ne peut pas faire grandchose (comme dit plus haut, je travaille en luminance, on dit aussi - et c'est un terme plus correct, en panchromatique -opération qui consiste à travailler en large bande spectrale).Dans l'ensemble j'ai travaillé sur les même hauteurs zénithales, mais il n'empéche que l'on peu se payer des effet différentiel du 1/10 de mag, voir plus dans certainscas extrèmes. Les erreurs principales sont cependantprincipalements due l'échantillonnage du champ d'étoilepar les pixels RVB de l'APN.Mais là n'est pas le but - on fait ici de la détectionde gros machin qui apparait dans le champ : genre uneétoile en éruption, une nova, voir même une comète. L'appliphotométrique est un sous-produit (mais qu'il ne fautpas négliger, c'est fou le nombre d'étoiles que l'on re-découvre - avec un simple APN).Je pense que tout le monde n'a pas perçus la puissance descomandes SV0, SV1 et éventuellement SV2 dans les nouvellesversion de Iris. Même pour faire de la belle image...On peut pas tout faire avec, mais en imagerie grand champ il est presque impossible de rater le traitement d'un lot d'images avec elles, et on peut ensuite vraiment s'amuser avec le résultat. Etc'est pour moi considérablementplus simple que de manipuler photoshop.Christian B Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
cbuil 3 536 Posté(e) 27 février 2008 ...[Ce message a été modifié par cbuil (Édité le 27-02-2008).] Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Soulier jf 79 Posté(e) 27 février 2008 "Mais le premier ordre est réglé au travers de la constantedes magnitudes, qui est calculée dans les exemples surun ensemble de 1000 à 2000 étoiles (c'est typiquementle nombre d'étoiles que Iris trouve ici pour fairela réduction astrométrique et photoémtrique)."Effectivement, notion que je n'avais pas prise en compte...Cela semble un outil au champ important ...Je pense surtout aux comètes de faibles magnitudes (+ de 16).Pourrions-nous détecter jusqu'à des changements de rotation, même éloignier de notre étoile ? Voir, au regard des fabuleuses images de HR sur ce forum, envisager de faire, sur des structures importantes (M33,31..), des surveillances stellaires extragalactiques ?Autre question, d'un autre genre (ou d'une autre époque ;-)), peut-on faire une régistration sur 3 clichés argentiques numèrisés ?Merci.J-François[Ce message a été modifié par Soulier jf (Édité le 27-02-2008).] Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites