cbuil

La quatrième dimension...

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Ca a fait l'objet d'une petite note dans un post
en cours dans astro pratique, mais je ne résiste
pas en fin de compte à en parler ici, car je ne suis
pas sur que tout le monde connaisse cette astuce de
traitement d'image...

C'est le champ de l'étoile U Ori (une Mira) obtenu
avec un 40D + un ojectif de 85 mm de focale (90 secondes de pose).

A gauche, une image prise le 12 décembre 2007 en version noir et blanc.

A droite, j'ai fabriqué une image couleur, en mettant dans la
couche rouge l'image prise le 12 décembre, et dans les couches
V et B une image prise le 28 janvier 2008.

(commande TRICHRO sous Iris, par exemple).

C'est assez particulier et plus spectaculaire que vous de
pourriez penser au premier regard car un axe temporel
peut être ajouté aisément à vos images fixes...

La couleur de l'étoile au centre (la variable
bien sur) traduit une variation temporelle de l'éclat de l'objet et non pas bien
sur une vrai couleur. Je suis passé par une projection
astrométrique pour une très superposition
et la photométrie (automatiquement réalisée avec le
commande SV1 de Iris) est bonne (c'est pour cela que l'essentiel du champ est gris sauf les objets
qui ont changé d'aspect, c'est toute l'astuce).

Regardez bien, l'image à droite, est bien une "sorte"
d'image couleur 48 bits.

C'est un truc simple qui permet de repérer
à l'oeil ce qui a bougé. C'est ludique, efficace (et de
la vraie science - qui fait pas trop peur ) !

Je suis sur que vous allez trouver des applications... !

Christian B

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Moi j'ai rien compris, mais ça a l'air super cool. :-)

Non sérieux, il y en a plusieurs d'étoiles rouges sur la photo de droite. Ce sont toutes des variables ?

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Ce sont effectivement potentiellement des étoiles variables.
Y compris celles qui apparaissent en bleu-vert
dans ce document (ce sont des étoiles qui ont
baissé d'éclat entre les deux date).

Mais ce que dit mal ce document c'est l'amplitude de la
variation. Ici, pour les besoins de la démo, et aussi
parce que les choses sont plus nettes à l'analyse
j'ai poussé fort le curseur de la saturation des
couleurs. De ce fait, d'infimes variations d'éclats
conduisent à des effets colorés perceptibles.

Mais il y a un piège ici : les images sont faites
avec un APN et avec une optique photo qui pique terriblement.

Malgré le filtre anti-aliasing de l'APN (une sorte
de brouilleur pour eviter les effets de moiré lors
des prises de vue de tous les jours), l'image
d'une étoile peu se former quasiment sur un pixel de
la matrice de Bayer du capteur CMOS (arrangement
physique des pixels RVB).
Il en résulte des erreurs photométriques sensibles
d'une image à l'autre suivant la position des étoiles.
On peut atténuer cela en faisant plusieurs images que l'on décales
à la prise de vue et l'on additionne ensuite. C'est ce
que j'ai fait en partie en prenant chaque fois
3 vues de 30 secondes).

Bref, sur de faibles variations d'éclat (on parle ici
de variation de l'ordre du 1/10 de magnitude voir
nettement moins) il faut
être capable de distinguer ce qui est lié à l'effet
d'échantillonnage d'un effet réel. Le meilleur
moyen est vraiment de faire attention à l'acquisition
pour produire un brouillage significatifs (c'est une
question de protocole).

Pour donner une idée, la variation d'écalt de U Ori doit
être de l'ordre ici de 0,5 magnitude (j'ai
pas fait de mesure précise). Si on a une nova, un
truc en tout ou rien, l'objet saute comme le nez devant
la figure.

Christian

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Et bah dis donc, c'est bien complique tout ca!!! J'ai pas tout compri, mais ca m'interresse vachement!!! Est ce qu'on peut regarder la photo avec des lunettes 3D?

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c'est les variabilistes qui vont se régaler,c'est assez compliqué comme technique,mais ça a le mérite d'être bien expliqué,mais j'ai une question sur la prise de vue en N&B,comment est faite l'image N&B,c'est bien avec la séparation des 3 couches (fonction split_RGB ) puis
load r
add g
add b
mult 0.333
puis sauvegarde de l'image

j'ai fait un essai en N&B sur mon 350d,en choisissant dans les menus mode N&B,j'ai enregistrer l'image sous les 2 formats,mais malheureusement le fichier RAW obtenu est bien en couleur et seule l'image JPEG est en N&B

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En tout cas il faut - une fois de plus - souligner l'enorme travail que fourni Christian sur IRIS.

Notamment avec les recentes versions est leurs apports pour l'astrometrie ! Merci a toi.

Amicalement,
Yann DUCHEMIN http://yann.duchemin.free.fr/

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Salut Christian

Il y a en effet pas mal d'application
avec cette manip très interessante .

** une question Christian puisque tu es peut etre encore
au bout du fil :
- IRIS gère a priori la conversion d'AVI encodé
par le Codec HUFFUV v2.1.1
Ce Codec est tres interessant sur certaines Cam, aucune perte de compression .
Mais que'elle que soit la Taille de l'Avi < 1giga
la conversion s'arrete avant la fin de toutes les trames
par ex. j'ai 2400 frames, et Iris stoppe à 1200 frames.
Il ne s'agit pas de redondances .

Si tu as une idée , ca m'interesse beaucoup .

Amicalement Bernard_Bayle

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Pas bien compris la méthode mais la finalité paraît très intéressante.

Est-ce que les pros utilisent aussi ce genre de moyen de détection?

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Salut Christian, j'ai téléchargé la nouvelle version d'Iris et à mon grand desespoir il y'a toujours que 300 points pour la fonction Distor 500 ou 600 seraient parfait!
Penses à le faire dans ta prochaine version!
Christian

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Bonjour Christian,

J'ai peut-être pas tout compris, mais je trouve au contraire la méthode très simple et efficace, et qui peut se décliner aussi avec des luminances (du style R=L1, V=L2, B=L2 si L1 et L2 sont prises à des dates différentes). Cela peut également se décliner aussi à mon avis avec une image et la carte basée sur le catalogue après réduction astrométrique (avec correction du niveau de luminosité), pour détecter des objets (satellites, astéroïdes) se déplaçant ...

A tester ...


Marc
http://astrosurf.com/delcroix

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Arrrg !!

"sur de faibles variations d'éclat (on parle ici
de variation de l'ordre du 1/10 de magnitude ...."

En fonction de la hauteur de ton objet, des échanges thermiques de ton appareillage, optique, traitements...etc.. cette précission est-elle encore valable ?
En d'autre terme, si les conditions des deux prises de vues ne sont pas rigoureusement identiques, cela semble difficile de garder une telle valeur comme efficace ? Non ?
Merci pour tes lumières, mais aussi pour ce travail colossal sur IRIS.

Bien cordialement,
J-François

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Christian A.

A l'évidence, tu n'a pas pris connaissance de ce que j'ai
écrit à l'époque. Il ne sert strictement a rien de
multiplier
le nombre de points. Tu n'aura ABSOLUMENT aucun gain
avec l'algo que j'utilise. Le saut important
serait d'accroitre le degré du polynome (c'est déjà le cas
dans cette version, tu peux aller plus loin), ou bien bien
mieux, travailler sur un algorithme qui modifie
localement l'image. C'est pas infaisable (d'autres
l'ont fait plus ou moins), mais c'est un travail
assez long. En tout cas, c'est dans les cartons...

Marc,

Oui absolument, on peut (et même on doit pratiquement
lorsqu'on utilise un APN) travailler avec la luminance.
C'est du reste ce que j'ai fait dans l'exemple montré.
Les deux images traitrée sont en fait des images
N&B, construite en faisant simplement la somme des
couches R, V et B (conversion 48 bits -> 16 bits dans Iris).

Il vaut mieux travailler ici avec du N&B (donc ce que tu
appelle luminance) car on réduit un peu les problèmes
d'échantilllonnage liées à la matrice de Bayer, propre aux APN.

Jean-Francois,

On traite ici un pur cas de photométrie différentielle.
Tu raison de dire que la transmission atmophérique change.
Mais le premier ordre est réglé au travers de la constante
des magnitudes, qui est calculée dans les exemples sur
un ensemble de 1000 à 2000 étoiles (c'est typiquement
le nombre d'étoiles que Iris trouve ici pour faire
la réduction astrométrique et photoémtrique).

C'est donc du très robuste. Iris tiens compte de la
différence de contante des magnitudes entre image pour ajuster les
niveau, pour ensuite une comparaison optimale
(voir les arguments de la nouvelle commande COASTRO).
Je me sert à la base de ca pour faire des mosaique
nickel, sans effet de transition entre les champs.

Du coup, en moyenne, les images sont très comparables.
Je n'ai pas triché dans la pseudo trichromie, tout est
issu
du calcul automatique et s'il y avait un problème de
transmission moyen l'image serait dans un bleu vert,
ou un rouge sang, du plus mauvais effet. Et crois
moi,
j'ai poussé le saturation !

En revanche, il subsiste effectivement les terme de couleurs (absorption différentielle en fonction du
type spectral de l'étoile). Là on ne peut pas faire grand
chose (comme dit plus haut, je travaille en luminance,
on dit aussi - et c'est un terme plus correct, en panchromatique -
opération qui consiste à travailler en large bande spectrale).

Dans l'ensemble j'ai travaillé sur les même hauteurs zénithales, mais il n'empéche que l'on peu se payer des effet différentiel du 1/10 de mag, voir plus dans certains
cas extrèmes. Les erreurs principales sont cependant
principalements due l'échantillonnage du champ d'étoile
par les pixels RVB de l'APN.

Mais là n'est pas le but - on fait ici de la détection
de gros machin qui apparait dans le champ : genre une
étoile en éruption, une nova, voir même une comète. L'appli
photométrique est un sous-produit (mais qu'il ne faut
pas négliger, c'est fou le nombre d'étoiles que l'on re-découvre -
avec un simple APN).

Je pense que tout le monde n'a pas perçus la puissance des
comandes SV0, SV1 et éventuellement SV2 dans les nouvelles
version de Iris. Même pour faire de la belle image...
On peut pas tout faire avec, mais en
imagerie grand champ il est presque impossible de
rater le traitement d'un lot d'images avec elles, et on
peut ensuite vraiment s'amuser avec le résultat. Et
c'est pour moi considérablement
plus simple que de manipuler photoshop.

Christian B

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...

[Ce message a été modifié par cbuil (Édité le 27-02-2008).]

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"Mais le premier ordre est réglé au travers de la constante
des magnitudes, qui est calculée dans les exemples sur
un ensemble de 1000 à 2000 étoiles (c'est typiquement
le nombre d'étoiles que Iris trouve ici pour faire
la réduction astrométrique et photoémtrique)."

Effectivement, notion que je n'avais pas prise en compte...
Cela semble un outil au champ important ...
Je pense surtout aux comètes de faibles magnitudes (+ de 16).
Pourrions-nous détecter jusqu'à des changements de rotation, même éloignier de notre étoile ?
Voir, au regard des fabuleuses images de HR sur ce forum, envisager de faire, sur des structures importantes (M33,31..), des surveillances stellaires extragalactiques ?

Autre question, d'un autre genre (ou d'une autre époque ;-)), peut-on faire une régistration sur 3 clichés argentiques numèrisés ?

Merci.
J-François

[Ce message a été modifié par Soulier jf (Édité le 27-02-2008).]

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