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La passion des ondes-courtes

Comment devenir radioamateur ? (I), par LX4SKY

Bienvenu dans le monde des radioamateurs ! Savez-vous que si vous allumez le transceiver (émetteur-récepteur) d'un radioamateur - à condition qu'il travaille dans les bandes HF et soit relié à une antenne - vous pouvez entendre les conversations (QSO) entre radioamateurs résidents... de l'autre côté du monde, en Amérique, en Asie ou en Antarctique ! C'est étonnant ! Si cette activité vous fascine, devenez radioamateur !

Le radioamateurisme est certainement la seule activité qui vous permet de voyager en temps réel à travers le monde tout en restant chez vous ou depuis n'importe quel autre lieu !

Les bandes HF (160-10 m ou 1.8-30 MHz) sont les plus intéressantes et ont toujours été prisées tant par les amateurs que par les autres services (radiodiffusion, militaires, etc) du fait qu'elles sont les plus adaptées au trafic intercontinental. C'est la raison pour laquelle l'accès aux bandes HF est très réglementé et fait l'objet de tant de convoitises.

Je me souviens encore combien j'étais parfois frustré en tant qu'écouteur (SWL en abrégé, acronyme de Short Waves Listener) lorsque j'entendais une station d'un autre continent lancer un appel longue distance "CQ DX" et auquel personne ne répondait ou seulement une poignée d'amateurs. J'aurais bien aimé lui répondre !

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L'activité d'un SWL est essentiellement passive, passant en revue et écoutant les ondes-courtes à la recherche d'appels ou de QSO mais auxquels il lui est interdit de répondre ou de participer...

Si vous comprenez le jargon que j'utilise et si vous désirez devenir un radioamateur actif vous pouvez changer ce statut ! Comme de nombreux radioamateurs qui ont été écouteurs avant d'obtenir leur licence d'émission, votre dévoué est la preuve vivante que ce changement est possible, Hi !

A propos de la détention de matériel radioamateur

Pour le lecteur passionné par l'écoute des ondes-courtes et qui souhaite devenir SWL plutôt que radioamateur, contrairement à ce qu'on lit parfois sur les forums ou ce qu'on entend ci et là, dans la plupart des pays si pas tous, toute personne intéressée par les ondes-courtes peut utiliser librement n'importe quel récepteur, y compris un scanner, pour écouter les bandes amateurs, CB ou les stations de radiodiffusion.

Le roi Hussein de Jordanie, JY1, vers 1990 et sa QSL. Une vidéo publiée sur YouTube le montre en QSO.

Toutefois il existe des restrictions et vous ne pouvez pas écouter les bandes réservées au trafic maritime, à l'aviation, à la police ou les communications militaires pour en citer quelques-unes. Cette règle s'applique également aux amateurs licenciés.

Comme l'utilisation d'une voiture, même si elle peut rouler à plus de 120 km/h, la loi ne vous permet pas de dépasser certaines vitesses ou de rouler tout en utilisant un GSM. Des règles similaires s'appliquent à la détention de matériel radioamateur, des fréquences d'émission et au contenu des communications.

Bien sûr, quel que soit votre statut - amateur licencié ou écouteur - personne ne vous rendra probablement jamais visite pour vérifier si vous êtes bien en train d'écouter une bande amateur ou une radiodiffusion AM, où le fait que vous enregistrez ou non des communications militaires "prohibées" pour votre usage personnel. Nous n'appartenons pas encore à un état policier et les autorités comptent sur votre auto-censure et votre sens des responsabilités.

En tant que SWL vous pouvez installer une antenne directive à condition de respecter les règles édictées par votre administration communale ou votre propriétaire, mais vous ne pouvez pas acheter de transceiver, d'amplificateur linéaire ou un TOS-mètre, ce qui signifierait que vous avez l'intention d'émettre alors que vous n'êtes pas titulaire d'une licence d'émission.

Enfin, pour échanger des QSLs avec des amateurs licenciés vous avez besoin d'un indicatif SWL à demander auprès de votre Ministère des télécommunications ou son équivalent. Ensuite inscrivez-vous à votre association radioamateur nationale (Cf. la liste de l'IARU) pour obtenir son magazine et bénéficier de son service QSL "via bureau". Enfin, rendez visite au radioclub le plus proche de chez vous pour partager votre passion avec d'autres amateurs et échanger vos QSLs directement via ce radioclub local. Si cette activité vous intéresse, je vous suggère de consulter mes pages anglaises consacrées au radioamateurisme, et de vou aider au besoin du traducteur en ligne.

Ecoutez les radioamateurs en QSO

De gauche à droite PT7BZ en QSO avec UA6AQS sur 20 mètres; PT7BZ en QSO avec l'YL Lisa, DL6LDB; QSO EME entre IY4FGM/4 et F2TU sur 2401 MHz (23 cm);CQ WPX Contest 2002, AL1G contactant KL7FH sur 15 mètres; pileup pour 7Z1SJ sur 20 mètres.

Ecoutez plus de QSO

Les licences

Malheureusement ou heureusement selon votre point de vue, pour pouvoir utiliser le service amateur tel que défini ci-dessous et pouvoir émettre dans les bandes HF, VHF et supérieures, vous devez réussir un examen portant sur la réglementation, la radioélectricité et dans certains pays sur le code Morse. C'est à cette seule condition que vous pourrez répondre aux radioamateurs lançant "CQ DX" et pratiquer de nombreuses autres activitiés grâce aux ondes-courtes.

Cette passionnante activité qui doit être considérée comme un service (à la population par exemple en cas de désastre naturel) plutôt qu'un simple passe-temps comme la CB, est ouvert à tous, sans la moindre discrimination (ou presque car en Belgique les enfants doivent avoir 13 ans minimum pour passer leur licence).

Selon le pays dans lequel vous résidez, vous devrez réussir un ou plusieurs examens, certains plus difficiles que d'autres, mais actuellement tous les pays membres de l'UIT essayent d'aligner leur niveau de difficulté.

Le service amateur

 L'Union Internationale des Télécommunications définit l'activité radioamateur comme "un service de radiocommunication ayant pour objet l'instruction individuelle, l'intercommunication et les études techniques, effectuées par des amateurs, c'est à dire par des personnes dûment autorisées, s'intéressant à la technique de la radioélectricité à titre uniquement personnel et sans intérêt pécuniaire". Cette règle s'applique dans la plupart des pays dans les mêmes termes. Les amateurs partageant cette passion appartiennent à la "communauté des radioamateurs".

En fonction de votre passion pour la radioélectricité et le radioamateurisme, vous pouvez passer l'un ou l'autre examen dans les bureaux de votre intitut national des télécommunications : FCC (USA), OFCOM (G), WIA (VK), MINSVYA (UA), ANFR (F), IBPT (ON), ILR (LX), etc. 

Cet examen vous permet d'obtenir l'une des licences suivantes :

- La licence complète ("full privileges" ou "Extra" comme l'appelle les anglo-saxons), toutes bandes, tous modes, avec une puissance d'émission pouvant atteindre 1 kW PEP en HF sous certaines conditions (en informer l'autorité, un an de pratique ou examen complémentaire selon les pays). Certains pays occidentaux ont toutefois tendance à réduire la puissance maximale.

- Certains pays comme les Etats-Unis proposent une licence "General" ou "Advanced" où l'amateur peut accéder à toutes les bandes mais il lui est interdit d'émettre sur certains segments très prisés des bandes HF.

- La licence dite "Technicien", (V/UHF, 144 MHz et au-dessus), tous modes, avec une puissance maximale de 1 kW PEP moyennant autorisation. Elle a disparu dans beaucoup de pays européens suite à la conférence WRC 2003 (voir page suivante) et devrait sans doute disparaître aux Etats-Unis au profit de la licence "General".

- Certains pays proposent une licence toutes bandes pour les débutants (licence Novice, Foundation, de Base, etc) dont la puissance à l'émission est limitée à 10 ou 50 W PEP. En fait l'amateur ne peut émettre que sur des segments des bandes HF ainsi qu'en VHF et micro-ondes. Cette licence vous prépare en fait à la licence HAREC complète.

- Dans certains pays un examen de Morse est encore obligatoire pour les amateurs désirant obtenir la licence complète (complétant une licence V/UHF par exemple). Toutefois, la FCC américaine ayant supprimé l'examen de Morse le 15 décembre 2006, les rares pays encore concernés par cet examen suivront probablement cette démarche et nous n'entendrons plus jamais parlé d'examen de Morse (de la même manière qu'il n'y a pas d'examen pour travailler en SSTV, on en reparlera page suivante).

Une Planète Un Réseau Un Million d'Amateurs actifs dans le Monde

Rejoignez la Communauté des Radioamateurs et passez en émission !

Associations : Belgique, Canada, France, Luxembourg, Suisse

Contrairement à la réglementation FCC américaine où les amateurs ont le choix entre plusieurs licences, dans la plupart des pays européens il n'existe que deux classes de licences telles que définies par la CEPT (Conférence Européenne des administrations des Postes et Télécommunications) et supervisées par la Commission Européenne : la classe 1 et la classe 2. La première vous attribue la licence complète. Elle est subordonnée à la réussite de l'examen B (réglementation et radioélectricité) et, dans certains pays, à l'examen A, la télégraphie.

Dans d'autres régions du monde ces règles sont supervisées par d'autres commissions des télécommunications, par ex. la CITEL (Inter-American Telecommunications Commission) en Amérique, l'ATU (African Telecommunications Union) en Afrique, MINSVYA en Russie, etc.

Pour obtenir la licence complète, vous devez réussir les examens avec une moyenne de 66% des points en réglementation et en radioélectricité. Ce pourcentage signifie que si vous avez obtenu un excellent résultat en réglementation, que vous pouvez apprendre par coeur, vous n'avez besoin que de quelques pourcents pour réussir la théorie.

Si vous êtes concerné par le Morse, notez qu'aujourd'hui la vitesse de réception est fixée à 5 mots/minute, une valeur très faible facilitant son accès au plus large public. En fait les groupes de 5 lettres sont émis à 13 mots/minute mais avec des espaces plus longs entre les mots.

Vous devez faire moins de 4 erreurs pour réussir l'examen de Morse. Mais à la vitesse de 5 mpm en réception (il n'y a pas réellement de vitesse en émission), tout le monde devrait réussir après quelques mois d'entraînement.

S'il est requis, l'examen de Morse se déroule en même temps que l'examen théorique mais vous pouvez le présenter plus tard, lorsque vous vous sentez prêt.

Site web de la CEPT

Dans la plupart des pays le fait de détenir un certificat de radioamateur pour lequel vous avez durement lutté ne vous permet pas d'émettre. La plupart des états requièrent le paiement d'une cotisation annuelle d'environ 25 ou 50 euros pour la licence complète. A gauche la copie d'une licence belge de classe 1 CEPT valable pour une station fixe.

Pour chaque classe de licence réussie vous pouvez demander un indicatif spécifique. En Europe, si vous réussissez tous les examens, après quelques jours d'impatience et d'anxiété vous recevrez votre certificat HAREC (votre véritable licence qu'il ne faut surtout par égarer car c'est le seul document valable dans le monde entier) et si vous en faite la demande et payer la licence d'émission, vous recevrez dans les jours qui suivent votre licence CEPT sur laquelle figurera votre indicatif et votre numéro de licence.

Chaque radioamateur reçoit un indicatif unique et personnel constitué d'un suffixe (les caractères suivants le chiffre) aléatoire composé de un à quatre caractères. Dans certains pays, à l'exception des indicatifs spéciaux (attribués pour les concours et les évènements spéciaux, par exemple WRC 2003, TM5SC) les amateurs peuvent demander un indicatif personnalisé (tel le mien, ON4 "SKY") à condition que le suffixe demandé ne soit pas réservé. L'autre méthode consiste à demander un "vanity call", un ancien indicatif qui n'est plus attribué. C'est ainsi que de nombreux radioclubs et XYL essayent d'obtenir un suffixe personnalisé (par ex. "YL" pour ces dernières). Attention, dans la plupart des pays si vous ne payez pas votre licence, votre indicatif sera remis dans le circuit quelques mois plus tard et pourra être réattribué.

Une fois en possession de votre licence, si vous désirez émettre à partir d'un autre pays que celui de votre résidence, vous devrez soit ajouter le préfixe du pays à votre indicatif (par exemple LX/ON4SKY si j'émets depuis Luxembourg), soit demander la licence de ce pays (par ex. LX2SKY, et la payer) en fournissant à l'autorité étrangère une copie certifiée de votre certificat HAREC de classe A, de votre licence et le cas échéant certaines données techniques relatives à votre équipement si la puissance d'émission ou les antennes sont hors normes (puissance > 1 kW ou pylone > 10 m). Cette procédure répond à la recommandation CEPT T/R 61-01 signée par 26 pays européens et quelques pays tiers comme les Etats-Unis, le Canada, Israël, etc.

Information sur les licences étrangères (ARRL)

Tout ce que vous devez savoir pour émettre d'un autre pays

Baldur Drobnica, alias DL6SI, QSL. This OM is also a secret agent...

L'indicatif personnalisé utilisé par le célèbre DL6SI lorsqu'il travaillait en CW depuis le Niger durant la DXpédition allemande de janvier 2001. "Taat-tit-tit-taat", le DX n'est pas loin...

La possibilité d'obtenir un indicatif personalisé explique pourquoi certains amateurs utilisent régulièrement un suffixe contenant par exemple un "X" (tel 5U7X) chaque fois qu'ils visitent un pays différent, ou utilisent "OGA" quand ils émettent depuis l'île d'Ogazawara (8N1OGA).

Cette méthode revient à dire que vous devez payer la licence du pays que vous visitez. Mais il existe une autre solution à moindre coût. Vous pouvez conserver votre indicatif national et ajouter le préfixe du pays depuis lequel vous émettez, éventuellement suivi du suffixe portable ou maritime mobile (/P, /MM). En effet, la recommandation CEPT T/R 61-02 précise que vous pouvez utiliser votre indicatif à l'étranger durant 3 mois sans nécessairement disposer d'une licence nationale. C'est très utile lorsque vous êtes à l'étranger pour les vacances ou pour des raisons professionnelles et désirez faire quelques contacts DX (par exemple comme 8Q/ON4SKY en vacance aux Maldives ou YI/K1ABC pour les militaires en poste en Iraq).

Il existe toutefois quelques exceptions. Aucune licence radioamateur n'est par exemple attribuée à des ressortissants étrangers travaillant dans les Emirats Arabes (à Dubaï par exemple, préfixe A6). En tant qu'amateur licencié, vous pouvez uniquement émettre en utilisant l'indicatif d'un radioamateur émirati avec lequel vous avez lié connaissance. Salam alei kum !

Le certificat HAREC ainsi que la licence nationale sont tous deux émis par votre administration des Télécommunications. Ensemble, ces documents vous donnent légalement le droit d'émettre sur tout le spectre des fréquences primaires et secondaires attribuées au service radioamateur, de faire de la SSTV, de la RTTY, du packet et autres modes digitaux, y compris des transmissions par satellite ou par Internet (Echolink) si cela vous intéresse.

Cette procédure est la seule manière de devenir radioamateur et de participer activement aux QSO locaux, aux contests régionaux ou internationaux et autres pile-ups à la place de rester assis devant un microphone qui n'entendra jamais le son de votre voix....

Les examens : plus simples, plus accessibles

Aujourd'hui et contrairement au passé, chacun peut facilement devenir radioamateur. Les temps ont changé depuis l'époque pas si lointaine (jusqu'en 1980 environ) où il fallait être expert en radioélectricité ou ingénieur télécom et un Morsiste convaincu pour avoir le privilège de pratiquer cette activité et travailler dans les bandes HF. Consultez par exemple ce support du cours de radioélectricité de 1970 en 42 leçons destiné aux futurs radioamateurs.

Pour préparer l'examen radioamateur, les radio clubs peuvent vous aider en vous fournissant les syllabi et délivrent des cours soit en semaine soit le weekend traitant de la réglementation nationale et des notions de radioélectricité. Ils organisent également des cours de Morse.

Cours de radioélectricité à l'usage des candidats Radioamateurs

par F6CRP

Questions de Radioélectricité

Préparation de la licence française

Examen test de l'ANFR (F)

S'entraîner en ligne

Réglementation belge

Examens et législation 2011

Programme d'examen test de l'IBPT (ON)

Epreuves de contrôle et questions pour les candidats radioamateurs

Licence de base radioamateur

(licence ON2 à partir de 13 ans, HF-V/UHF, 10 W)

Voir aussi les test américains

NB. En Belgique, chaque mois l'UFRC propose les questions des examens antérieurs de l'IBPT dans son magazine AMATEUR RADIO.

Chaque dimanche, la station ON4UB de l'UBA est active sur 3.700 MHz à 10h30 sauf les deux mois d'été.

S'il n'y aucun radio club près de chez vous, ne désespérez pas ! Sachez que vous pouvez facilement apprendre la matière par vous-même. Vous devez seulement disposer soit des ouvrages adéquats soit des questions QCM des examens antérieurs et d'un peu de temps libre, sans oublier de la volonté !

Vous pouvez également acheter les cours sur CD-ROM ou DVD (voir le site de l'ARRL, de l'UBA ou du REF), acheter quelques livres, télécharger les fichiers HTML ou PDF depuis le site Internet d'une association nationale représentative ou d'un amateur averti et éventuellement les programmes d'apprentissage du Morse que vous pourrez installer sur votre ordinateur. De cette manière vous pourrez apprendre la matière à domicile à raison d'un quart d'heure par jour durant quelques mois.

Si vous ne trouvez aucune aide sur Internet, contactez votre association nationale ou posez la question sur un forum radioamateur tel Radioamateur.org en France.

Habituellement il y a un ou deux examens nationaux chaque année dans chaque catégorie de licence mais beaucoup de candidats tentent de passer la licence complète en une seule fois (réglementation et théorie, et éventuellement le Morse). Si vous êtes bien préparé vous devez réussir (60 à 80% des candidats réussissent l'examen la première fois, plus d'adultes que de jeunes, sans doute pour une question de maturité).

Morse Translator - Traducteur de Morse - Logiciels UFT - Kock CW Trainer

CW à 5 mots/min - 20 mots/min

Deux logiciels d'apprentissage du Morse grâce à la méthode Koch. A gauche, le programme NuMorse Pro personnalisé par l'auteur, les images en particulier ayant été remplacées par les caractères mnémoniques. A droite, le programme Just Learn Morse Code (gratuit). On fait un pari ? En l'espace d'un mois, à raison de 15 minutes de pratique par jour vous connaîtrez le Morse (5 mpm). Lire également ma revue de NuMorse Pro en anglais.

Si vous avez besoin du Morse (plus par passion que par obligation !), sachez que les candidats malchanceux échouent généralement par manque de pratique. Le "drill" est donc recommandé, par exemple vous concentrer 15 minutes par jour sur le Morse durant un mois ou deux.

Bonne nouvelle, lorsque vous avez réussi un examen vous ne devez plus jamais le représenter, votre certificat HAREC est valable à vie (contrairement à votre licence que vous devez payer chaque année) et il est incessible.

Une fois que vous avez votre certificat et votre licence en main, vous pouvez acheter un transceiver et une antenne, aller sur l'air et lancer un CQ... Lorsque pour la première fois quelqu'un répondra à votre appel, je tiens le pari que vous ressentirez une grande excitation...

Le rôle de l'ITU, du régulateur et de l'IARU

Discutant de réglementation, rappelons la distinction entre l'UIT, les organismes nationaux en charge de la régulation et du contrôle du spectre comme la FCC, l'ANFR, l'IBPT et l'IARU.

Comme elle le précise sur son site, l'UIT est une organisation internationale qui "attribue dans le monde entier des fréquences radioélectriques et des orbites de satellite, élabore également les normes techniques qui assurent l'interconnexion harmonieuse des réseaux et des technologies et s'efforce d'améliorer l'accès aux TIC pour les communautés mal desservies".

En revanche, l'UIT n'intervient pas dans les affaires courantes de la communauté radioamateur. Ainsi, l'UIT ne gère pas les conflits liés aux parasites (QRM) par exemple engendrés par un radar transhorizon dans les bandes amateurs (cf. cet exemple et le fichier audio).

En effet, l'UIT ne dispose pas de moyens de contrôle et n'est pas une autorité de police. En cas d'interférence, de brouillage ou de conflit de voisinage à propos d'une antenne (parasites) par exemple, l'autorité de régulation nationale peut être contactée. Ce n'est que si cette administration a des difficultés pour identifier la source d'interférence et souhaite demander l'assistance de l'UIT qu'elle peut s'adresser au Bureau des Radiocommunications de l'UIT.

Enfin, l'IARU représente la voix des radio amateurs, ses membres étant les représentants de l'association radioamateur nationale de chaque pays (une association par pays). Elle gère l'attribution des bandes amateurs entre états-membres et les éventuels conflits d'intérêts entre la communauté radioamateur et les autres utilisateurs du spectre. L'IARU gère également les beacons utilisés pour étudier la propagation et parraine également divers contests (IARU HF et WAC).

L'IARU dispose d'un système de surveillance grâce à la collaboration d'un réseau international de radioamateurs. Cependant, elle n'a pas de rôle de police. En revanche, l'IARU peut par exemple intervenir en cas d'interférence ou d'utilisation abusive des bandes amateurs (par un pirate, un service ou un état) et en informer le régulateur ou l'UIT.

Deuxième partie

WRC 2003 et la licence CEPT

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