Jean-Noel

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Messages posté(e)s par Jean-Noel


  1. Bonjour Sébastien et Falkostar,

    Cela fait longtemps que je ne suis pas intervenu sur Astrosurf mais le sujet est rare et intéressant.

    Attila08 et moi avons effectivement posté quelques comptes rendus d’observations sélénographiques au T300, dont l’un évoquait les fines crevasses sinueuses et peu profondes, situées au nord ouest de Prinz. Nous parlions de l'observation de Rima Prinz III, coupée en deux par une très courte rainure, au 11ème jour de lunaison.

    Nous sommes arrivés à atteindre le pouvoir séparateur de l’instrument en observant clairement rima Aristarchus V, sous tendant 0.32" (les photographies d’explications fléchées aidant à la compréhension du CROA ne sont malheureusement plus accessibles sur ce post) :
    http://www.astrosurf.com/ubb/Forum15/HTML/000801.html

    Au 8ème jour de lunaison, nous avions également détecté, à la limite de perception des T300 et T510, les 2 petits craterlets situés entre la triplette et Clavius T - Coordonnées : (-15.91E ; -59.75s) et (-15.9E ; -59.79s) ; voir cartographie LAC 126 ou https://planetarynames.wr.usgs.gov/Feature/8334.

    Notre ancien site d’observation situé à Givet, nous avait montré des images stupéfiantes de la Lune... métalliques, coupées au laser, d’une stabilité inouïe et criblées de fins craterlets à x876, cela lors d’un test de mon miroir Doucet de 400mm monté sur la structure du T510.

    Mon nouveau site, localisé dans une vallée humide et venteuse, à proximité de la centrale nucléaire de Chooz (réchauffant le zénith ou le méridien à 27°), limite très souvent la résolution de 2 à 6 secondes d’arc. Les images sont floues et délavées à l’oculaire des instruments dont le diamètre excède 80 à 150mm, et cela, même au Nagler 31!!!

    J’ai néanmoins une fois pu observer, en fin de nuit et dans de très bonnes conditions, le réseau complet de rimae situées dans Fracastor, avec des images nettes, métalliques et tranchées au T510x661 (Zeiss Abbe 4mm). Viscardy avait évalué le niveau de résolution des rimae dans Fracastor à 0.25", je penserais plutôt à un niveau de détail de l’ordre de 0.4" (700m à la distance de 373543 km).

    Le deuxième cratère oblong, plus petit que le cratère sommital et situé sur l’un des versants de Mons Gruithuisen Gamma est bien perceptible au LX200 de 305mm (Zeiss Abbe 6mm). A Onsala, le C11 devrait peut-être également permettre de suivre rima Marius (bien visible ici au T250x407) jusqu'à Marius P.

    Bonnes observations.

    Jean-Noël.


  2. Bonjour alexandrinoph et bienvenue sur le forum.

    Je m'équiperais peut-être de deux instruments :

    1) Un télescope à poste fixe, utilisable rapidement sous le ciel pollué mais stable de Charleroi. Cet instrument serait dédié à l'observation planétaire, sélénographique et des étoiles multiples. Il présenterait l'avantage de permettre l'observation à chaque éclaircie sans avoir besoin de le monter et de le collimater après déplacement. Dans ce cadre, un Mewlon 180 ou mieux, un bon C9 pourraient convenir si vous disposez d'un jardin, d'une terrasse ou d'un balcon.
    Si vous devez observer la fenêtre ouverte, une lunette de 100-120mm permettrait d'éviter les images trop turbulentes.

    2) L'observation du ciel profond à Charleroi me semble... difficile, il convient donc de se déplacer vers un site où la voie lactée est visible à l'oeil nu. Les régions de Rièze et de Willerzie permettent avec un peu de diamètre de passer quelques nuits d'anthologie. La rosette en entier, M81/M82 saisissante, les dentelles du cygne et le pélican bien visibles au T250 + Nagler31 + filtre OIII. Dans ce cadre, un Dobson de 250mm léger, ultra transportable et installable en quelques minutes, équipé OIII et d'un oculaires grand champs, pourrait être un bon choix afin de pouvoir profiter du ciel profond lors des WE.

    Dans le cas où vous disposeriez d'un jardin relativement protégé des lampadaires, une autre solution basée sur un instrument unique serait de trouver un Dobson de 300mm doté d'une bonne optique (elles sont rares). Ce type d'instruments, beaucoup plus fastidieux à transporter, vous permettrait de superbes observations planétaires de chez-vous et de passer des heures inoubliables à parcourir la voie lactée et découvrir le quintet à 500x à moins de deux heures de chez-vous.

    Cordialement.

    Jean-Noël


  3. Bonjour Falkostar et Benj Poup, je suis tombé sur ce post par hasard car mes visites sur Astrosurf se font rares par manque de temps.

    Falkostar, serais-tu l'un de mes voisins ?
    Je suis également de la région de Givet (Aubrives) et travaille chez Electrolux à Revin.

    Benj Poup : Je me souviens des images observées au T406 de Taissy (à l'époque de Raymond Heimann / Gilles Sautot / Alain Klotz...). Il y avait à l'époque pas mal de thermiques se dégageant de l'observatoire en béton => Seeing >1.5" (jamais dédoublé Pi de l'aigle), l'instrument n'était d'ailleurs pas collimaté. J'ai cependant en mémoire une belle observation de Gamma Boo au T400 diaphragmé à 150mm hors axe.

    Se pose aussi la question de l'état de l'aluminure, des courants thermiques traversant le chemin optique et des contraintes excercées sur les miroirs par le barillet et le support du secondaire. Ce sont peut-être quelques pistes de réflexion à explorer pour améliorer la qualité des images du T400.

    Bonnes observations.

    Jean-Noël http://www.astrosurf.com/whoswho/fiche.php3?id=10206794653cd6552950928



  4. http://www.astrosurf.com/ubb/Forum15/HTML/000801.html

    Tu es de retour JM ?

    Le cratère sommital de Mons Gruithuisen Gamma et le deuxième cratère situé à la base étaient bien visibles au T300 la semaine dernière(Lune au 11ème jour). C'était couvert pour Rimae Prinz et Marius ; Cela devait être sympa de voir rima III Prinz au T400 en bino - beau compte rendu en effet. Le ciel réserve parfois de bonnes surprises : Mars était truffé de détails vendredi au T510x950.

    [Ce message a été modifié par Jean-Noel (Édité le 11-04-2012).]


  5. Mais non MS , on sait bien qu'une lulu de 230mm a un grossissement utile de 1100x sur la Lune, sinon on ne verrait pas les petits cailloux sur les anneaux de Saturne voyons. Une lulu de 230mm vaut donc un télescope de 1100mm (en vison scotopique bien sur sinon c'est moins puissant)

    Je me sauve, je n'ai même pas encore fait mon sapin.

    JN


    [Ce message a été modifié par Jean-Noel (Édité le 23-12-2009).]


  6. Pour être factuel dans la comparaison, il convient aussi de regarder aussi celui de Toshio Yokokura ICI

    La comparaison entre le dessin de T Yokokura (400mm Newtonien)et ceux de David Gray (T415mm Dall-Kirkham) me semble interressante. Ces dessins ont été réalisés avec deux télescopes de 400mm.

    Jean-Noël

    [Ce message a été modifié par Jean-Noel (Édité le 22-12-2009).]


  7. Ta ta ta aussi.

    Il y a des gens qui matent la Joconde depuis la tour Eiffel, pour l'esthétisme… Et d'autres qui mesurent si la grosse Lulu en question ne fait pas 130 de tour de taille - bonnet "A" ! Chacun trouve son plaisir où il le peut, faut être un peu tolérant


    En ce qui me concerne, j'aime comprendre la théorie quand il pleut, ça me passionne et ça m'évite de regarder des con..ries à la télé.
    ...

    [Ce message a été modifié par Jean-Noel (Édité le 22-12-2009).]


  8. Bruno, j’ai précisé lors de ma première intervention : « Jean Dragesco avait trouvé la résolution de son œil droit comme étant comprise entre 56 et 63 secondes d’arc sur une mire de Foucault, donc environ 1 minute d’arc. On admet en effet le pouvoir séparateur de l’œil humain comme étant de 1 minute d’arc au contraste maximum noir/blanc pour une pupille de 2mm ». Cette distance correspond à celle de deux éléments rétiniens contigus. Aucun observateur n’a toutefois jamais atteint cette limite (visible sur une mire de Foucault) sur deux étoiles. Cette valeur est donc, comme tu le dis, une valeur théorique. Dans la pratique, j’adopte au moins le grossissement utile pour exploiter à l'œil le pouvoir de résolution de l'instrument.

    Les effets quantitatifs de la turbulence modifient les conclusions des grossissements applicables lorsque les images sont agitées. Danjon et Couderc avaient introduit la notion de Rendement R=a/(a+t) où "t" et la valeur de la turbulence exprimée en seconde d’arc et "a" est le pouvoir séparateur de l’instrument. Le grossissement résolvant effectif, ne correspondant plus à la limite de résolution imposée par la diffraction mais par le niveau d’agitation atmosphérique, pouvait s’évaluer par Ge=Gr*R. Depuis Danjon et Couderc, l’étude de l’agitation atmosphérique a bien évolué avec l’introduction du paramètre de Fried. J’ai retenu deux excellents articles qui vont certainement faire avancer le smilblick :

    Celui de Cyril Cavadore :
    Cliquer ICI pour lire l'article

    et celui de David Vernet :
    Cliquer ICI pour lire l'article

    Je pense que l’avantage reste, en toutes circonstances, aux instruments les plus grands.


    Jean-Noël.


    [Ce message a été modifié par Jean-Noel (Édité le 21-12-2009).]