Je reposte ici parce que les visites sur le groupe poses courtes restent un peu confidentielles.
Voici la bulle, NGC7635 pour les intimes, en 9 minutes et 15 secondes chrono. Si !
Ca provient de notre camp d'été 2024 au Restefond, avec Berthe et surtout Pépin le Bref car Berthe (T560F3.6) a désormais un époux qui la dépasse de 40mm mais surtout est équipé d'une motorisation Alt/Az:
Un très chouette dobson fabriqué par l'ami Fred, sur une idée de l'ami Gilles, son heureux propriétaire, avec un miroir Mirrosphère de 600mm et qui galope à F3.3.
On lui a mis dans le PO une ASI2600MM avec sa roue à filtre LRGBHaOIII et un paracorr type 2. On a réglé le backfocus au mieux. Pas de réglage de tilt (faut oser à 3.3 avec un APSC). MAP à la main avec le masque de Hartman triangulaire de Berthe.
Bien sûr aucune préparation. C'était nos premières photos en pauses courtes avec ce dobson. On a évidemment essuyé quelques galères qui en auraient fait abandonner plus d'un, surtout perdus dans le noir à 2700m d'altitude par 5°C. Mais on avait la foi des astronomes chevillée au corps.
Il a fallu parfois développer des trésors d'imagination pour trouver des solutions avec ce qu'on avait. Là-bas, c'est un peu comme sur l'île déserte: il faut tout emporter.
Exemple: un tendeur improvisé en ficelle et piquet de tente !
Les batteries des ordinateurs se vidaient à la vitesse de l'éclair, ce qui explique le peu de poses. Sans compter le pelletier de la 2600 qu'on a réglé à 0°C soit 5°C en dessous de l'ambiante seulement, histoire de sucer un peu moins.
On s'y est mis à plusieurs: Gilles qui a amené Pépin. Ma pomme pour la caméra et le traitement final. Et Vincent qui nous a traité la luminance (Ha) avec l'incroyable bXt sans quoi le rendu n'aurait rien à voir. Et aussi une marmotte mécanicienne.
On a subit un échec cuisant concernant le prétraitement avec les darks, malgré plusieurs tentatives depuis juillet. Un constat: on ne sait pas faire des darks pour des brutes faibles en pauses courtes. Il bouffent le peu de signal présent. Donc on a fini par faire sans.
Si on a bien eu droit à une nuit complète dans le brouillard, on a aussi eu droit à une semaine avec un seeing fabuleux. Dans Berthe on a pu observer la nébuleuse Saturne avec la bande, les deux boules et la centrale entourée des entrelacements internes en vision directe quasi-permanente à 463x. On aurait pu grossir encore. On a cherché toutes les barlows qu'on avait mais rien qui s'adaptait.
Pour dire qu'on n'était pas monté là haut pour des prunes.
Le ciel magique du Restefond:
L'ambiance minérale des carrières:
Quelques détails que je trouve complètement dingues au regard du résultat.
Comme tout débutant qui se respecte, on a mis le gain à donf et pauses de 1s pour tout le monde. Pas de dark, ni flat.
Température capteur: 0°C
ASI2600MM
Couche Ha: 3'45"
Couche OIII: 3'
R,G,B: 50s par couche
Jeté 1/4 des prises pour faire bonne mesure et surtout faire comme les pros.
600F3,3 plus paracorr II donc F/D 3.8 in fine pour f= 2277mm
Echantillonnage 0.34"/pixel.
Résolution théorique du primaire dans le vert:0.2"
Aucune idée de la valeur du seeing mais il était sacrément bon par rapport au standard de la plaine française.
Le suivi n'était quand même pas de premier ordre compte-tenu du bricolage qu'on a dû faire sur place et des mises au point restantes à faire sur ce sujet.
Bref à refaire absolument, mais mieux préparé.
Pour rire (mais pas que), la lutte inégale Pépin contre Hubble. Enfin on a un truc qu'Hubble n'a pas: les mêmes aigrettes que le James Webb. Classe, non?
A l'occasion de la participation à un rassemblement d'astronomes amateurs japonais (je ferai un post dédié), j'ai tenté une première incursion dans le mode "mosïque" du Seestar en visant m42.
L'enregistrement de l'image s'est fait en une heure, grossièrement. Le résultat est... je ne sais pas, j'ai l'impression que j'aurais fait mieux via une mosaïque manuelle, sans parler de la galère au traitement (de gros problèmes de gradient et de bruit variable) ni du bout manquant : la dernière prise de vue a planté le robot ! Bref, à refaire.
J'ai aussi M45 dans les tuyaux, je vous la présenterai plus tard. J'espère qu'elle sera meilleure ?
Maintenant, l'intérêt du déplacement tenait clairement plus au festival qu'à mes expériences astrophotographiques
Voici une image prise lundi dernier lors d'une petite éclaircie dans la brume picarde.
Il s'agit de Sh2-173 dénomée le fantôme de l'opéra, une cible pas très facile sur laquelle il faudrait beaucoup plus de temps d'intégration, malheureusement le brouillard était déjà de retours sur les dernières poses.
J'avoue avoir bien tiré sur l'histograme pour faire ressortir le fantôme mais en ces temps de disettes astronomiques c'est toujours ça de pris.
Télescope Newton Skywatcher 150 mm PDS modifié et correcteur MaxField TS Optics x095, APN Fuji X-T1 à 800 ISO, 37 poses de 300 secondes traitées avec Siril, GraXpert et Photoshop.
Monture Skywatcher HEQ5+, autoguidage avec AsiAir mini et caméra ASI224MC montée sur un chercheur 50/175mm.