Dr Eric Simon

Record de distance battu : 12.9 milliards d'années lumières...

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Oh, une broutille... un quasar nommé ULAS J1120+0641, vient d'être découvert. Oui, mais non seulement c'est une galaxie qui abrite un (petit) trou noir de 2 milliards de masses solaires, mais il se trouve à un endroit de l'espace-temps un peu loin, excusez du peu : 12.9 milliards d'années lumières.... l'Univers n'avait "que" 770 millions d'années.

On a toujours du mal à s'imaginer que ce que qu'on peut voir à voyagé pendant près de 13 milliards d'années...
Cet objet a apparemment un autre record à son actif, c'est (pour l'instant) l'objet le plus brillant situé dans les 800 premiers millions d'années de l'Univers... jusqu'à la prochaine découverte.

Rappelons ici que le terme "Quasar" avait été inventé au 20ème siècle et signifiait "quasi stellar", on peut sourire maintenant!

source : Nature, 30 june 2011

Dr Eric SIMON http://drericsimon.blogspot.com

Dobson Sky Watcher 254 mm F/4.7 TV Nagler 13 mm, TV Nagler 3.5 mm, HR planetary 5 mm, Plössl 10 mm, Plössl 25 mm, Barlow TV x2 filtres Moon et OIII, Guided by Telrad

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J'en profite pour rappeler que ces objets lointains ne sont pas des exclus de l'observation amateur.

Pour mémoire par exemple je me souviens d'avoir pointé et observé un quasar à plus de 10 milliards d'années-lumière avec mon dobson 400 à Restefond. Observation mémorable s'il en fut surtout par sa valeur symbolique.

A chacun de tenter l'observation visuelle limite avec son instrument préféré! C'est un chalenge intéressant.

Pour ce qui est de l’appellation "quasi stellar" il faut bien sur se remettre dans le contexte de l’époque.

Il s'agit d'observation radio où l'on constatait le paradoxe constitué par une source quasi ponctuelle, dont l’émission, rapportée à la distance calculée par le fameux décalage vers le rouge, se révélait d'une puissance démesurée. A noter que les variations d'intensité de la source, extrêmement rapide en terme astro, impliquait des dimensions ridiculement petite eu égard aux énergies déployées.

Le terme Quasar, loin de me faire sourire, me semble garder toute sa pertinence en rappelant les origines de la découverte de ces objets qui se sont révélés finalement beaucoup moins exotiques .

Bernard

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Bernard, il me semble que les deux premiers quasars identifiés optiquement (occultation par la Lune à Parkes, Australie), 3C 48 et 3C 273, montraient des redshifts "incompréhensibles". Le décalage spectral était tel que personne n'identifiait les raies. C'est çà, au départ, qui en faisait des astres extraordinaires, pas leur distance : la distance, faute de redshift, on la connaissait pas... C'est Marteen Schmidt qui le premier a identifié les raies (Lyman alpha, j'imagine, mais chuis pas sûr) comme étant décalées vers le rouge, d'où un redshift de 0 et quelques et une distance, invraissemblable pour l'époque, d'environ deux miiards d'années-lumière...

S

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en tant qu'objet pas très exotique, ce monstre fait tout de même 2 milliards de masses solaires... accrétées en moins de 800 millions d'années... et on ne sait pas comment il a pu en si peu de temps (dixit Nature).


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Doc, quand je disais moins exotique, je pensais ayant réintégré un cadre physique plus compréhensible. Ce qui n’étais pas du tout le cas lors de leur découverte.

Pour repondre à Superastro, il s'agit bien des raie de l'hydrogene (Hbeta, gamma, delta de la serie de Lyman) et de l'oxygène 0 III. Mais non pas en absorption, mais en émission, ce qui d'emblée démontrait que l'on n'avait pas affaire à des objets de nature stellaire, bien qu d'aspect stellaire.

Marteen Schmidt après avoir commis le spectre de 3C273, en parla à Matthews et Greenstein du Mont Palomar, qui de leur côté avaient étudié 3C48. Ce n'est que secondairement qu'ils tentèrent ensemble d'identifier les raies observées sur ces deux objets. Pour découvrir le décalage jusqu'ici jamais vu de ces raies familières.

Curieux destin de ces objets observés au XIX° siècle comme des étoiles variables !!!

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Ce n'est pas tout à fait exact. Il y a quatre ou cinq scénarios qui expliquent la genèse des trous noirs supermassifs. Le problème est que ces scénarios passent la plupart par une ou deux étapes un peu délicates avec des phénomènes ou objets assez atypiques. Mais ce n'est pas, loin s'en faut, un domaine où les hypothèses manquent.

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Bonjour à tous,

Ce n'est pas un record de distance !!!
Le redshift de cette bestiole est de 7.08, ce qui ne constitue absolument pas un record de distance. C'est un objet lointain, mais pas le plus lointain, ni même dans le TOP 10 des plus lointains.
En janvier dernier, une galaxie avec un redshift de z~10 (soit ~500 millions d'années aprés le BB) a été annoncé par une équipe américaine dans Nature (2011Natur.469..504B, http://arxiv.org/abs/0912.4263). Repérage photométrique avec Hubble d'une galaxie lointaine...
Si on considère qu'une détection par pure arguments photométriques n'est pas assez robuste, une pléiade d'objet a été observé et confirmé par spectroscopie avec z>7.0 (par exemple un résultat d'un groupe français 2010Natur.467..940L, http://arxiv.org/abs/1010.4312).
Vivement le JWST et l'E-ELT pour exploser tout ça :-)


Bonne fin de nuit à tous

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