Le saviez-vous ? C'est la sonde américaine Mariner 4 qui a fourni les premières photos rapprochées de Mars lors de son survol de la planète en 1965.
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12 août 2005
11 mars 2006

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Mars Reconnaissance Orbiter

[ Introduction - Généralités - Objectifs - Déroulement - Photos - Instruments - Autres équipements ]

Introduction

La Nasa se sentirait-elle concurrencée par l'Agence Spatiale Européenne, dont la sonde Mars Express a fourni aux planétologues des images inédites de la planète rouge (vues en perspective, structure du sous-sol, etc.) ? Quoiqu'il en soit, elle a mis les bouchées doubles pour la mission Mars Reconnaissance Orbiter... Pour preuve, la sonde devrait envoyer vers la Terre cinq fois plus de données que toutes les sondes martiennes qui l'ont précédé ! De plus, la précision de ses instruments est véritablement stupéfiante. Ainsi, la résolution de la caméra HiRise est de seulement 30 cm par pixel (à 300 km d'altitude). Autrement dit, elle pourra 'voir' sur le sol martien des objets grands comme un ballon de football. A titre de comparaison, les plus petits détails visibles sur les images obtenues par les orbiteurs Viking, qui ont étudié la planète rouge entre 1976 et 1982, avaient la taille d'un... terrain de football ! HiRise promet donc de nous en mettre plein la vue et surtout de nous révéler des détails restés invisibles jusqu'ici.

MRO est plus qu'une simple mission martienne de plus. Elle est même cruciale pour la Nasa puisqu'un échec retarderait et bouleverserait complètement tout le programme d'exploration de la planète rouge prévu pour la décennie à venir. En effet, le nom de la sonde n'est pas anodin : elle est bel et bien partie en reconnaissance car c'est elle qui permettra de choisir les prochains sites à étudier. De plus, c'est aussi elle qui servira de balise de navigation pour effectuer des atterrissages de haute précision. Enfin, c'est encore elle qui relayera vers la Terre les données collectées par les engins au sol. La mission MRO prépare donc l'avenir, c'est-à-dire le retour d'échantillons et même, aux dires de la Nasa, l'arrivée de l'Homme sur la planète rouge !

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Généralités
 
Statut actuel En orbite autour de Mars-
Agence spatiale Nasa (États-Unis)
Fabriquant Lockheed Martin (États-Unis)
Astre étudié Mars
Type de sonde Orbiteur
Longueur 6,5 mètres
Largeur (panneaux solaires compris) 13,5 mètres
Masse au décollage 2 180 kg (dont 1 149 kg de carburant)-
Date de lancement- 12 août 2005 à 11h43 TU
Lieu de lancement Cap Canaveral (Floride, États-Unis)
Lanceur Atlas 5 (version 401)
Date de mise en orbite autour de Mars- 10 mars 2006
Durée de la mission Deux ans en orbite martienne

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Objectifs

Les objectifs de la mission Mars Reconnaissance Orbiter sont à la fois scientifiques et technologiques. Pour la partie scientifique, tout d'abord, la Nasa a équipé sa sonde d'instruments très performants qui étudieront en particulier l'atmosphère et les calottes polaires de la planète rouge. MRO devrait ainsi permettre une meilleure compréhension du climat, et ce à différentes échelles de temps. Par ailleurs, elle tentera également de reconstituer l'histoire de l'eau, d'une part en analysant la minéralogie de la surface et d'autre part en 'fouillant' le sous-sol à l'aide de son radar Sharad. Enfin, grâce aux images ultra précises qu'enverra sa caméra HiRise, MRO participera aussi au choix des sites d'atterrissages des futures missions martiennes telles que Mars Science Laboratory ou, plus tard, Mars Sample Return. Pour la partie technologique, ensuite, MRO servira de test grandeur nature à plusieurs équipements innovants, comme par exemple la caméra de navigation optique qui utilise Phobos et Deimos pour connaître avec précision la position de la sonde. Bref, Mars Reconnaissance Orbiter marque le début d'une nouvelle ère dans l'exploration de la planète rouge car c'est en grande partie de son succès que dépendront les missions de la prochaine décennie.

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Déroulement

La sonde Mars Reconnaissance Orbiter a quitté la Terre le 12 août 2005 à 11h43 TU à bord d'un lanceur Atlas 5 tiré depuis la base aérienne de Cap Canaveral, en Floride (cliquez ici pour lire l'article consacré à cet événement). La fenêtre de lancement s'était ouverte deux jours plus tôt, mais des problèmes techniques concernant la fusée avaient obligé la Nasa à repousser le décollage. Après un voyage de près de sept mois, la sonde atteindra la planète rouge le 10 mars 2006. A cette date, elle survolera le pôle Sud à environ 300 km d'altitude tandis que ses six moteurs principaux seront allumés pendant 25 minutes, consommant alors environ 70% du carburant emporté ! Ainsi ralentie, MRO sera capturée par le champ gravitationnel de Mars. Cependant, son orbite sera très elliptique puisque son apogée se situera à 45 000 km d'altitude. Afin de circulariser sa trajectoire et la rendre compatible avec sa mission, la sonde procédera pendant six mois à une manœuvre d'aérofreinage. Ceci consiste à utiliser la haute atmosphère martienne pour ralentir à chaque passage au plus près de la planète. L'intérêt est évidemment d'économiser le carburant en limitant l'utilisation des moteurs, ce qui permet au final d'accroître la durée de la mission. En novembre 2006, MRO sera enfin prête à entamer ses observations scientifiques. La durée nominale de cette phase est de deux années terrestres. Par la suite, la sonde servira essentiellement de relais de télécommunications pour les atterrisseurs et les rovers qui exploreront la surface de la planète rouge. Cette deuxième phase doit durer jusqu'en décembre 2010 mais elle sera très probablement prolongée de plusieurs années puisque la mission Mars Telecommunications Orbiter, qui était prévue pour 2009, a été annulée par la Nasa.

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Photos


Cliquez sur une image pour en voir un agrandissement.

La photographie de gauche montre le début de l'installation de la sonde MRO dans la coiffe de son lanceur Atlas 5. La présence des techniciens dans le coin inférieur droit de du cliché permet de se faire une bonne idée de la taille de l'engin et notamment de son énorme antenne à haut gain placée à son sommet. La deuxième image est un schéma indiquant la position des principaux équipements de la sonde.

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Instruments

Crism

L'instrument Crism (Compact Reconnaissance Imaging Spectrometer for Mars) est un spectromètre imageur travaillant dans les domaines visible et infrarouge proche. Il étudiera les nuages de poussières et de glace dans l'atmosphère martienne. Mais son objectif principal est de détecter des minéraux hydratés et ainsi de confirmer que, dans le passé, l'eau liquide a bien été présente en abondance à la surface de la planète rouge. Sa résolution, qui peut aller jusqu'à 18 mètres par pixel, est plus de 10 fois supérieure à celle de l'instrument Omega de la sonde Mars Express. Crism établira donc une cartographie minéralogique d'une précision encore jamais atteinte.

CTX

Les données fournies par les instruments Crism et HiRise (voir ci-dessus et ci-dessous) seront certes très précises mais, revers de la médaille, elles couvriront aussi une très petite zone, ce qui peut rendre leur interprétation difficile. C'est pourquoi la Nasa a équipé la sonde MRO de la caméra CTX. En effet, celle-ci observera la surface de Mars en même temps que Crism et HiRise mais avec un champ plus large (environ 40 km), permettant ainsi de replacer les données dans leur contexte. Sa résolution, de 8 mètres par pixel, est proche de celle de la caméra HRSC de la sonde Mars Express.

HiRise

Parmi les instruments scientifiques de la sonde MRO, la caméra HiRise (High Resolution Imaging Science Experiment) est sans aucun doute le plus impressionnant. Il s'agit en fait d'un véritable télescope doté d'un miroir de 50 cm de diamètre ! La résolution de ce 'monstre' est ainsi cinq fois supérieure à celle de la caméra MOC embarquée à bord de Mars Global Surveyor. Cependant, les clichés pris par HiRise couvriront un champ très petit, de sorte qu'en deux ans, elle ne pourra photographier qu'environ 1% de la surface de la planète rouge. Les zones à observer seront donc soigneusement sélectionnées à partir des données fournies par les précédentes sondes.

Marci

La caméra Marci, dont le nom est l'acronyme de Mars Color Imager, est héritée de la sonde Mars Climate Orbiter qui s'est désintégrée dans l'atmosphère martienne en 1999. Observant la planète rouge dans les domaines visible et ultraviolet, elle s'intéressera en particulier aux calottes polaires et aux tempêtes de sable. Par ailleurs, elle sera aussi chargée de surveiller la teneur de l'atmosphère martienne en ozone, en dioxyde de carbone et en poussière. Elle permettra ainsi de mieux comprendre le climat martien, que ce soit à l'échelle de la journée, de la saison ou de l'année.

MCS

Dérivé de l'instrument PMIRR embarqué sur Mars Observer puis Mars Climate Orbiter (qui ont été toutes les deux perdues avant d'entamer leur étude de la planète rouge), le radiomètre MCS (Mars Climate Sounder) surveillera les variations de température et de pression ainsi que la concentration en vapeur d'eau et en poussière dans l'atmosphère martienne jusqu'à 80 kilomètres d'altitude. Pour acquérir toutes ces informations, il observera l'atmosphère 'de profil', c'est-à-dire vers l'horizon et non à la verticale de la sonde. Avec MCS, les scientifiques espèrent notamment mieux comprendre les relations qui existent entre l'atmosphère et les calottes polaires.

Sharad

Le Shallow Subsurface Radar, fourni par l'Agence Spatiale Italienne, sondera le sous-sol de la planète rouge à la recherche de glace voire d'eau liquide, comme le fait actuellement l'instrument Marsis embarqué à bord de Mars Express. Toutefois, les deux radars seront complémentaires et non en concurrence. En effet, comme son nom l'indique ('shallow' signifie 'superficiel'), Sharad analysera le sous-sol jusqu'à quelques centaines de mètres de profondeur seulement tandis que son 'collègue' européen effectue ses recherches entre 1 et 5 kilomètres sous la surface.

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Autres équipements

Antenne à haut gain

Une antenne de communication est évidemment un équipement banal pour une sonde spatiale. Mais celle de Mars Reconnaissance Orbiter présente deux particularités qui méritent d'être soulignées. La première est sa taille : d'un diamètre de 3 mètres, elle est deux fois plus grande que celle de Mars Global Surveyor ! La deuxième est sa capacité à émettre en bande Ka, en plus de la bande X habituellement utilisée, ce qui lui permettra d'envoyer plus de données vers la Terre. En fait, on estime que l'ensemble des mesures et des images que fournira MRO pendant sa mission devrait représenter plus de cinq fois la masse d'informations transmises par toutes les sondes martiennes jusqu'à présent !

Caméra de navigation optique

Cet équipement se servira des deux lunes martiennes, Phobos et Deimos, pour améliorer la précision de la navigation et donc permettre des économies de carburant. Toutefois, son bon fonctionnement n'est pas indispensable à la mission puisqu'il s'agit d'un appareil expérimental. S'il remplit bien son rôle, les futures sondes pourraient en bénéficier afin d'éviter les erreurs de navigation comme celle qui a entraîné la perte de Mars Climate Orbiter mais aussi afin d'augmenter la précision des manoeuvres de mise en orbite et des atterrissages à la surface de la planète rouge.

Electra

Electra est un système de communication à haute fréquence. Il servira de balise de navigation pour les futures sondes martiennes qui seront équipées du même dispositif. De plus, en se basant sur la position de MRO, il permettra de localiser très précisément les atterrisseurs et les rovers peu après leur arrivée à la surface de la planète rouge. Il sera aussi utilisé pour relayer leurs données vers la Terre.

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La dernière mise à jour de cette page a été effectuée le 1er septembre 2006.