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Le 03/12/2022 à 18:15, VNA1 a dit :Mais ces paysages martiens manquent de quelques cactus. ;- )
Il te faudrait un cactus dans l'année, ça te rendrait peut être moins blasé et plus enthousiaste ..
Pardon hein .. mais des fois... Pfffff...
Ci-dessous le "Sud-Ouest américain" (et ses célèbres cratères d'impacts donc ) :
Départ du cratère Eagle -site d'atterrissage -mars 2004 (sol 57) :
Cratère Endurance - juillet 2004 - 130 m de diamètre
Cratère Victoria - Octobre 2006 - 750 m de diamètre
Cratère Endeavour et ses remparts cratérisés - fin septembre 2005 - 22 km de diamètre
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Retour à "la bande de marquage" !
Nouvelle étape retour depuis le détour vers la crête "Gediz Vallis". Le 30 novembre (sol 3667) Curiosity a parcouru ~25 mètres en direction de la bande de marquage et est revenu sur le substrat rocheux à couches rythmiques observé lors des Sols 3648-3649 (voir plus haut).
POSITION AU 30 NOVEMBRE (SOL 3667) :
HAZCAM AVANT - 30 NOVEMBRE 2022 (SOL 3667) :
PANO NAVCAM - 30 NOVEMBRE 2022 (SOL 3667) - Jan van Driel :
Somptueux !
Ce substrat rocheux à couches rythmiques traduit une suite (ou séquence) de couches et de faciès semblables traduisant un système cyclique environnemental répétitif au cours du temps. Les différentes couches sont reliées les unes aux autres et ont des significations environnementales. Ces suites de faciès forment une séquence sans discontinuité (la discontinuité traduit généralement un changement environnemental brutal)..
MOSA MASTCAM - 10 NOVEMBRE 2022 (SOL 3648) - Kevin Gill :
Stratifications rythmiques
MASTCAM - 8 NOVEMBRE 2022 (SOL 3646) :
Plus près - largeur image 25 cm
La première fois que Curiosity a rencontré ces roches, l’analyse n’a pas pu être réalisée car l'une des roues du rover était perchée sur un rocher. Maintenant que le rover est positionné en toute sécurité, les activités scientifiques vont pouvoir se succéder en utilisant une approche "Touch and Go" c’est-à-dire une succession d’analyses avec tous les instruments scientifiques du rover ,au contact ou à distance, pour collecter des images et des données.
Le 1er décembre (sol 3669) le rover caractérisera le substratum rocheux à couches rythmiques d’une cible proche à l'aide d'une série d'instruments comprenant l'outil de dépoussiérage (DRT), le spectro APXS, la caméra MAHLI, la ChemCam LIBS (tirs laser), et la Mastcam M34 en mode Multispectral.
Des images Mastcam multispectrales sont également prévues pour documenter le sol brillant près du rover et pour examiner les roches brisées par les roues. Les images stéréo Mastcam documenteront les couches rythmiques du substrat rocheux et les structures de la bande de marquage.
Pour compléter l’imagerie, ChemCam utilisera son micro-imageur à distance (RMI) pour prendre des images de la crête "Gediz Vallis" au loin afin d'étudier le contact entre le dépôt de "chenaux inversés" et les roches sous-jacentes.
Les chenaux d’alluvions inversés sont des dépôts de sédiments se consolidant en un matériau plus résistant que les rives, une longue érosion éolienne finissant par laisser ces alluvions en relief inversé sur le tracé initial du chenal d’écoulement.
Lors de l'étape suivante Curiosity devrait parcourir ~15 mètres jusqu'au prochain emplacement.
PANO MASTCAM et CHEMCAM/RMI - 13 AU 18 NOVEMBRE 2022 (SOLS 3651à 3665) - Neville Thompson :
Panoramique complet de la crête "Gediz Vallis" avec addition images des caméras MastCam et ChemCam/RMI obtenues entre le 13 et 18 novembre
PANO MASTCAM - 24 NOVEMBRE 2022 (SOL 3662) - Neville Thompson :
PANO MASTCAM - 20 NOVEMBRE 2022 (SOL 3658) - Neville Thompson :
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Plus haut dans ce fil, je m'étais permis d'exprimer mon émotion lorsque la fin de l'aventure d'Oppy s'était confirmée. Ce qui m'a attiré quelques remarques ironiques de certains "cyborgs" du forum qui ne voient à travers ces engins que des tas de tôles errant laborieusement sur Mars. Ils considéraient sans doute que je faisais montre ici d'une sensiblerie déplacée et en tout cas disproportionnée, comme un enfant qui perd un jouet.
Alors à tous ceux qui ont la même approche, je vous le recommande haut et fort ! : NE REGARDEZ PAS CE DOC !!!!!!!!!!....
"Good Night Oppy" ne consiste pas seulement à examiner l’exploration d’autres planètes, mais l’exploration du lien indissoluble entre les humains et nos homologues robotiques.
le 16 février 2019, toujours dans ce fil j'écrivais ceci :
".... on peut noter que pas mal d'intervenants ici semblent vouloir dénier à tout prix à cette mission le statut "d'aventure humaine" en cherchant à annihiler toute forme d'émotion qui tendrait à se manifester autour de l'évènement que constitue sa fin. Je trouve cette posture un peu inquiétante, et même destructrice. Si cette mission a duré si longtemps c'est qu'elle a été tenue à bout de bras par l'ingéniosité et le dévouement d'équipes de techniciens et d'ingénieurs, et par la perspicacité d'équipes scientifiques qui ont toujours réussi à lui faire donner le meilleur résultat possible en regard de ses objectifs."
À mon tout petit niveau et pendant plus de 15 ans, j'ai tenté avec d'autres de faire vivre et partager sol après sol l'histoire de ces missions au travers de multiples images, de synthèses, de comptes rendus d'articles scientifiques. Je ne suis pas sûr que certains mesurent bien l'investissement que ça représente, et la relation qui se crée progressivement et forcément avec ces engins.
Dans ce documentaire, Il me semble que c'est Abigail Fraeman (scientifique adjointe du projet MER) qui s'exprime ainsi :
"C'était comme si nous étions en train de voir un ami nous quitter. Pour les gens c'est bizarre, car on a l'air de parler d'une personne".
Quant à Steve Squyres, chercheur principal des missions MER, toujours dans ce doc et avec de vrais sanglots dans la voix, il a déclaré ceci : "Je n'ai pas besoin de vous dire qu'on s'attache émotionnellement à ces véhicules, pas vrai ?.. On aime ces rovers. En tant que "parent" je suis fier. En tant qu'être humain, c'était un ami. Tu aimes le rover et tu aimes les gens avec qui tu l'as construit, qui l'ont fait fonctionner, et j'y ai participé avec tant d'amour pendant tant d'années...
Cela a été le privilège d'une vie, et on ne vit pas une aventure comme ça deux fois"
Tous de grands enfants à la Nasa ??..
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POSITION AU 28 NOVEMBRE 2022 (SOL 3665) :
51 mètres parcourus en descente vers la vallée
HAZCAM AVANT - 28 NOVEMBRE 2022 (SOL 3665) :
Ce 28 novembre (sol 3665) deux activités de ChemCam étaient prévues : tirs laser LIBS sur une cible rocheuse et observation passive pour obtenir des images haute résolution de la bande de marquage depuis la position élevée actuelle.
La Mastcam gauche M34 devait saisir 22 images de l'environnement proche, 15 images stéréo de la cible ChemCam pour compléter l'observation de la bande de marquage et une image multispectrale MastCam de la cible laser..
Concernant les capacités d'imagerie multispectrale de la caméra MastCam M34 :
Les cônes dans un oeil humain sont sensibles aux longueurs d'ondes bleues, vertes et rouges qui, combinées, nous permettent de voir toute la gamme des couleurs visibles. À l'aide d'une série de filtres, MastCam est capable de contrôler finement les longueurs d'onde de la lumière qui entrent dans la caméra. Cela signifie qu'il est possible de calibrer avec précision les données afin de quantifier la façon dont les surfaces reflètent des longueurs d'onde spécifiques de la lumière. En outre, MastCam peut enregistrer des longueurs d'ondes au-delà de la sensibilité de l'oeil humain dans l'infrarouge proche, et cette information supplémentaire peut être utilisée pour approfondir la composition de la surface martienne. Tout comme la façon dont le sel de table est blanc et les grenats sont rouges, d'autres matériaux géologiques présentent également des signatures uniques dans l'infrarouge. En conséquence, Mastcam est un outil géologique extrêmement utile car il permet d'étudier les différences dans la composition des surfaces éloignées du rover.
PANO NAVCAM - 28 NOVEMBRE 2022 (SOL 3665) - Jan van Driel :
PANOS NAVCAM - 28 NOVEMBRE 2022 (SOL 3665) Stuart Atkinson :
L'objectif est désormais de se diriger en montée au Sud en longeant la crête supérieure (voir trajet prévisionnel - tracé blanc ci-dessous) à partir de la position actuelle (astérisque jaune). Il s'agit d'atteindre "Gediz Vallis Channel" et d'explorer des canaux d'écoulement et leurs dépôts de débris (en pointillés) :
Canaux d'écoulement et de dépôts de débris au Sud au-dessus de la crête "Gediz Vallis" :
Le 30 novembre en début d'après-midi est prévu un trajet d'environ 25 m qui ramènera le rover au sommet de la bande de marquage visité pour la dernière fois lors du sol 3645 (voir l'image de la position plus haut).
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Bon, tout est dit... on va conclure :
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Il y a 3 heures, serge vieillard a dit :Les images de la mi novembre montrent que ça monte. Mais a-t-on une idée du pourcentage de la pente au plus fort , je suppose lors du franchissement de la bande de marquage ?
Au max de la pente, cad juste avant d'atteindre la bande de marquage, on en était à 16 degrés.
Il y a 4 heures, serge vieillard a dit :si l'adhérence était suffisante ou si ça dérapait ? S'il y eut des hésitations, des légères modification de choix de trajectoire ?
Concernant l'adhérence en fortes pentes, instruits de toutes les expériences vécues les pilotes évitent soigneusement les zones sableuses. Dans ce cadre, les caractéristiques physiques du terrain méritent donc d'être particulièrement étudiées avant tout déplacement.
En 2021 lors de la première grimpette sur le fronton (une incursion juste pour aller tâter le terrain) le rover avait franchi une pente de 23 degrés sans problème.
Par ailleurs, comme indiqué dans mes derniers messages, à la fin de chaque étape la densité de blocs rocheux rencontrés dans cette zone a laissé le rover à l'arrêt dans des positions instables à plusieurs reprises (une plusieurs roues surélevées) et l'utilisation du bras robotique déplace son centre de gravité, ce qui peut provoquer un glissement. Le véritable danger est là.
Pour que l'équipe scientifique et les planificateurs du rover soient sûrs que le rover reste stable lors de l'utilisation du bras robotique, ils utilisent une checklist de contrôle appelée " SRAP" ou "Slip Risk Assessment Procedure” (Procédure d'évaluation du risque de glissement). En fonction de l'inclinaison du rover, de la présence ou non de rochers sous les roues et d'autres facteurs techniques, cette checklist aide à déterminer quelles activités du bras peuvent être effectuées en toute sécurité par le rover. Cette analyse est effectuée à la fois par des ingénieurs qui comprennent les capacités techniques du rover et par des géologues qui peuvent prendre en compte le comportement des roches ou du régolithe.
Sachant que les instruments situés en bout de bras sur la tourelle doivent être très proches de la surface visée pour une meilleure efficacité : le spectro APXS doit être placé à environ 2 cm du sol, la caméra MAHLI à moins de 5 cm, et la brosse de nettoyage (DRT) est bien sûr au contact. Le moindre glissement pourrait s'avérer catastrophique pour ces instruments , de même pour le bras et le rover.
Le pire des scénarios serait celui d'un glissement pendant un forage. Même avec un très léger glissement, les dégâts pourraient être très sérieux (foret coincé ou cassé, déformation du bras ou/et de l'ensemble de forage, articulations du bras endommagées..)
Concernant l'actualité, hier 28 novembre (sol 3665) Curiosity est déjà revenu dans la vallée "Marker Band" en ayant descendu d'une traite les 51 m de parcours retour !. En pleine forme le bougre ..
En fait je crois qu'il va m'enterrer ce rover ..
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Suite à ma dernière intervention chirurgicale sont survenues de sérieuses complications... J’ai donc eu la joie d’être hospitalisé de nouveau durant 5 jours (jusquà hier après-midi) , ce qui explique qu’il m’ait fallu un peu de temps pour poursuivre la chronique. Rien de très grave heureusement, mais ça passait quand même par un retour "fissa" aux "Urgences", un lieu d’angoisse et de perdition hélas désormais bien répandu en France .
Dans sa présentation du programme "Artemis" le site officiel de la Nasa précisait ceci – je cite : "Artémis est le premier pas dans la prochaine ère de l’exploration humaine […], la Nasa va établir une présence humaine durable sur la Lune pour préparer les missions vers Mars".
"Artemis" consisterait donc prétendument à être un préambule à l'envoi de missions habitées vers Mars (et l’espace lointain), ceci constituant la phase ultime du programme. Pour convoyer les équipages, il est même évoqué le développement d’un vaisseau spatial de grande taille, le "Deep Space Transport" : https://fr.wikipedia.org/wiki/Deep_Space_Transport
Celui-ci serait convoyé jusqu'à la station lunaire après un lancement par le SLS, puis ravitaillé avant d'être lancé vers Mars avec un équipage de 4 personnes.
Dans ce cadre le chef du Bureau des astronautes de la Nasa, Reid Wiseman lui-même, déclarait : "Quand on parle d’Artemis, on se focalise sur la Lune, bien sûr. Mais je veux rappeler que ce n’est pas notre objectif final. C’est clairement Mars !".
Lors d’une conférence Jim Bridenstine, le précédent Administrateur de la Nasa, ajoutait : "La Lune est notre banc d'essai pour notre future mission vers Mars. C'est pour cela que nous allons sur la Lune".
Bref, quand le sage nous montre la Lune, les aventuriers du cosmos regardent vers Mars.
Sauf qu’une mission lunaire, quel que soit son intérêt scientifique ou le niveau de succès d’estime obtenu pour le pays, constitue aujourd'hui aux yeux de beaucoup d'Américains un objectif présentant assez peu d'intérêt dans la mesure où il s'agit de renouveler (à un coût très élevé) une réalisation remontant déjà à plus de 50 ans.
Artémis, premier pas vers Mars ? "C’est une manière de justifier la mission", comme le fait justement remarquer Nicolas Pillet, ingénieur et auteur du site d'information http://Kosmonavtika.com sur le programme spatial russe. "Il faut rendre compte au contribuable et faire un peu rêver".
Entre autres et surtout, ça permet de faire travailler l’industrie du spatial US… et à quelques sénateurs de se faire réélire .
Pourtant, même si ça semble échapper totalement aussi à certain(s) milliardaire(s), depuis les Viking et autres landers ou rovers, l’Homme est déjà sur Mars depuis bien longtemps.
En tout cas, pour ma part et quelques autres passionnés, ici et ailleurs sur cette Terre, depuis bien des années l’Homme est bel et bien, concrètement et réellement, sur Mars. Perso, quasiment jour après jour, je marche à côté d’un rover massif à six roues cheminant sur une autre planète, et j'observe un paysage minéral extra-terrestre terriblement hostile et si magnifiquement désolé qu’il en devient totalement extraordinaire. Alors oui, j’observe et j’explore tous les mystères de cette planète, et puis aussi je me vide la tête en chassant mes idées noires à des millions de km des tracas de notre misérable condition humaine, oubliant la barbarie et les errements pitoyables de cette humanité, capable parfois aussi de générosités et même d’élever son esprit jusqu’à questionner l’Univers pour chercher les réponses aux infinis questionnements sur sa propre existence et sa conscience.
Les yeux de Curiosity (17 caméras) permettent chaque jour de scruter mille détails du paysage puis, pour notre plaisir, des amateurs géniaux et passionnés exploitent ces images en nous concoctant de superbes compositions permettant de s’imprégner de la réalité de l’environnement, de le "ressentir" intimement, de l’intégrer au point de vivre les émotions d’un explorateur de contrées inconnues.
Comme exemple cette image incroyable concoctée durant la traversée des "Dunes de Bagnols" (dunes actives très sombres et comportant une signature spectrale d'olivine)
Ici l’imposante dune "Namib" atteinte fin décembre 2015 (l’astronaute ajouté par Thomas Appéré donne l’échelle)
La scène ci-dessous a été capturée par Curiosity le 9 septembre 2015 vers le sol 862 depuis la zone des "Pahrump Hills" qui constitue la première manifestation d'une structure géologique originale baptisée "formation Murray", aux caractéristiques très différentes de ce que le rover avait rencontré jusque-là et qui est présente sur près d'un tiers de la surface du Mont Sharp. Le rover l’étudiera en profondeur jusqu’en mars 2016. Le cercle indique l’emplacement de Curiosity proche de l’actuel, peu avant de traverser le "Col de Paraitepuy" :
NASA/JPL-Caltech
Contexte du parcours depuis l’atterrissage en août 2012 (renseigné par mes soins)
En rouge les positions des Parhump Hills et de la dune Namib (agrandir l'image) :
MOSA ET PANO MASTCAM - 13 NOVEMBRE 2022 (SOL 3651) - Neville Thompson :
La crête sombre de "Gediz Vallis" en arrière plan
Mon dernier message indiquait la position de Curiosity au 15 novembre (sol 3653), proche de la fin du détour effectué, à l'endroit souhaité pour obtenir un excellent point de vue sur la crête "Gediz Vallis" et collecter une grande mosaïque stéréo Mastcam des parties visibles de cette crête gigantesque afin d’essayer de comprendre comment elle s'est formée, en particulier quel type de milieu aquatique a pu être impliqué ou non et comment elle est liée au reste des roches qui constituent le mont Sharp ainsi qu'au prochain objectif, "Gediz Vallis Channel", afin de mieux déterminer quand les événements qui l'ont construite se sont produits.
PANO NAVCAM - 17 NOVEMBRE 2022 (SOL 3655) - Jan van Driel :
PANO CHEMCAM/RMI - 17 NOVEMBRE 2022 (SOL 3655) - Neville Thompson :
Le long sommet pierreux de la crête "Gediz Vallis"
MOSA MASTCAM - 19 NOVEMBRE 2022 (SOL 3657) - Robert Charbonneau :
Le terrain pour grimper jusqu'à cet endroit le 13 novembre (sol 3653) était un peu difficile, et malheureusement les roches sur l'emplacement obtenu rendaient difficile/impossible l’utilisation du bras robotique. Mais cela n'a pas empêché l'équipe de planifier de superbes observations de télédétection. La plus grande priorité est de réaliser une grande mosaïque Mastcam de la crête, aussi utilisée pour décider où Curiosity ira ensuite en montant au Sud. Une autre priorité est une grande mosaïque ChemCam RMI "longue distance", afin d'obtenir une vue encore meilleure de la stratigraphie lointaine de la crête. Ensuite, le 18 novembre (sol 3656) le rover se déplacera vers une position légèrement différente pour préparer les activités du bras robotique avec les instruments du bras au contact.
POSITION AU 20 NOVEMBRE 2022 (SOL 3658) :
CONTEXTE :
Au 18 novembre (sol 3656) le rover a effectué une manœuvre pour tenter de se repositionner pour l'utilisation du bras. Malheureusement, l'outil de dépoussiérage n'était toujours pas utilisable en toute sécurité à l'endroit atteint. L'équipe a donc décidé de déplacer le rover à nouveau. Même si la zone finale atteinte n'a pas été tout à fait celle prévue, l’équipe scientifique a pu tirer le meilleur parti – je cite – "d’un emplacement fantastique", et un endroit plus sûr pour les activités des instruments.
La journée du 20 novembre (sol 3658) a commencé par un panorama complet 360° dans la lumière du matin, suivi par des images de la crête "Gediz Vallis". Un peu plus tard dans la matinée, ont suivies quelques images de surveillance atmosphérique avec Mastcam et Navcam, une observation laser ChemCam, quelques images "longue distance "avec ChemCam/RMI, et une série d'observations Mastcam de 4 cibles rocheuses.
Ensuite le rover va passer 4 heures à rouler pour atteindre sa nouvelle position du sol 3658 reprenant le chemin du retour après le détour effectué pour imager la crête "Gediz Vallis" . Il fera une halte plus bas près de l'ondulation de sable déjà atteinte il y a quelques sols et une zone comportant quelques roches dans l'espace de travail près du rover.
HAZCAM AVANT - 20 NOVEMBRE 2022 (SOL 3658) :
PANO NAVCAM - 20 NOVEMBRE 2022 (SOL 3658) - Jan van Driel :
MOSA MASTCAM - 20 NOVEMBRE 2022 (SOL 3658) - Paul Hammond :
Espace de travail devant le rover
PANO NAVCAM - 21 NOVEMBRE 2022 (SOL 3659) -Stuart Atkinson :
Vers le mur Nord et la vallée
Les dernières semaines ont été consacrées à la prise de nombreuses images de la Mastcam et celles du micro-imageur longue distance (RMI) de la ChemCam. Il s’agira maintenant de retourner dans la vallée de la "Bande de marquage" puis de se diriger en montée au Sud vers "Gediz Vallis Channel".
PANO MASTCAM - 24 NOVEMBRE 2022 (SOL 3662) - Robert Charbonneau :
Le Mont Sharp en arrière-plan derrière une "forêt" de buttes imposantes
Toutefois il y a encore beaucoup d'imagerie prévue sur ce nouvel emplacement car le paysage est fascinant et présente d'excellentes façons les couches successives de roches, ce que les scientifiques appellent "la stratigraphie".
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il y a 50 minutes, Kirth a dit :De toute façon, si on remonte assez loin, on est tous cousins
Tout à fait !
Par exemple, pour preuve Mr Bean a fouiné un peu et il a retrouvé une vieille cousine :
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Il y a 6 heures, PEV77 a dit :avec le long projet d'établir une base lunaire, futur départ pour un vaisseau vers Mars (vers 2040) grâce à la faible gravité lunaire.
L'idée de transiter par la Lune pour aller sur Mars, c'est de l'enfumage de la Nasa, du pipeau absolu, pour faire rêver et promouvoir ainsi une priorité pour une mission spatiale habitée réalisable à relativement court terme.. vers la Lune, ce qui est plus facile. Surtout, Il fallait absolument faire travailler et redémarrer l'industrie spatiale US qui a ses partisans au Congrès, avant tout pour des raisons électorales.
Personne d'averti sur le sujet ne croit vraiment qu'on puisse tirer un quelconque avantage de transiter par la Lune pour aller sur Mars. Et d'ailleurs la Nasa entretient soigneusement un flou complet sur le sujet.
Même sa Grâce, sa Haute Majesté Elon n'envisage pas une telle éventualité pour y aller et installer (très prochainement hein) ses mégapoles martiennes.. c'est dire !!
Le risque, c'est aussi que cette étape soi-disant "intermédiaire" soit très coûteuse et qu'à terme le voyage habité vers Mars soit plus que jamais reporté aux "calanques de Marseille" .
Bon... rien de nouveau en fait... ça fait à peu près 50 ans qu'on nous dit que l'homme sera sur Mars dans les 15 ans.
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Merci les amis , salut à tous !!
Ch'ui toujours en vrac .. mais en vie !!!
Alors je vous en fais profiter un peu...
Rappels et remise en perspective pour se remettre dans le bain de l'actualité de la mission :
En juin 2021, en se dirigeant vers le Sud en montée vers le Mont Sharp, le rover avait alors quitté un sol argileux pour un sol composé en partie de sulfates.
L’objectif du rover est toujours le même : trouver des indices de présence d’eau dans le passé de Mars afin de comprendre comment cette présence a évolué sur des milliards d’années pour finalement disparaître et rendre la planète impropre à la vie en surface. Or les sulfates se forment généralement en présence d’eau et, après évaporation, des couches de sulfates de calcium ou de magnésium se sont formées ici à une époque postérieure à celle des argiles, quand les volcans étaient plus actifs et la présence d’eau moins constante.
Depuis son atterrissage Curiosity a visité des régions bien différentes à mesure qu'il gagnait de l'altitude (près de 650 mètres de dénivelé aujourd'hui) :
Grâce à ses multiples instruments embarqués, Curiosity a réalisé 36 forages et des centaines d’analyses minéralogiques, biochimiques, des milliers d’analyses spectroscopiques. Plaines, crêtes, lits de rivière, berges, dunes de sable, dépôts de sédiments, zones argileuses et roches diverses… Curiosity a coché pas mal de cases de la liste préparée par les chercheurs. Il reste les sulfates…
LES 36 FORAGES :
Le cratère Gale a connu une alternance de périodes humides et sèches, mais progressivement les périodes sèches s'installèrent plus longuement jusqu'à devenir permanentes. L'âge des roches de la "formation Murray", le plancher originel du lac, tourne autour de 3,3 à 3,8 milliards d'année.
La couche "Stimson" qui recouvre le "fronton de Greenheugh" est bien sûr plus jeune, d'autant plus jeune pour les couches supérieures au-dessus du fronton.
Bien que des conditions arides et salines puissent être vues comme un frein au développement d’écosystèmes, noter qu’elles ne remettent pas totalement en cause la recherche de la vie ou de la chimie prébiotique. Sur Terre, de nombreux lacs salins et hypersalins hébergent une large diversité de formes de vie microbiennes adaptées à ces conditions extrêmes. La cristallisation précoce de sels sulfatés a pu favoriser la séquestration et la préservation de biosignatures moléculaires et microfossiles, pouvant faire de ces dépôts une cible de choix.
Au sommet du fronton de "Greenheugh" se trouve une crête qui a peut-être été formée par de l'eau liquide transportant des débris qui ont pris naissance plus haut sur le mont Sharp, longtemps après l'assèchement des lacs de Gale.
"C'est juste une énorme signature climatique que nous voulons pouvoir explorer", a déclaré Ashwin Vasavada, directeur scientifique de la mission.
Les canyons qui entaillent le flanc du mont Sharp juste au-dessus du fronton résultent de l’écoulement tardif d’une eau de surface à travers les strates inférieures. Ces canyons constituent un environnement habitable distinct et bien sûr postérieur à ceux associés à l'époque de la formation des argiles et des sulfates. L'analyse des dépôts au débouché des canyons permettra aussi de renseigner sur les conditions régnant sur Mars à cette époque.
Ce réseau de fractures situé dans la partie supérieure des strates riches en sulfates est comblé par des matériaux minéraux résultant de l'action des eaux de surface. Il s'agit des vestiges d'un troisième environnement distinct des deux précédents et le rover recherchera des composants organiques dans ces dépôts.
Ces dernières années, le rover a essentiellement caractérisé des strates fluviales, lacustres et éoliennes contenant des phyllosilicates (argiles) rencontrées en particulier dans la zone de la vallée argileuse "Glen Torridon", puis à l’aide d’analyses chimiques ou isotopiques il a été recherché les éléments constitutifs permettant l’émergence de la vie au travers de molécules organiques complexes parmi les plus élaborées. "Plus on a des molécules complexes, plus on se rapproche de ce point critique où la chimie est devenue biologie" , explique Caroline Freissinet.
Curiosity s’est dirigé ensuite toujours plus haut vers le Sud sur la section du Mont Sharp dominée par les sulfates hydratés.
L'objectif est désormais de caractériser ces affleurements, afin d'obtenir des informations sur les régimes paléoclimatiques avec les phases d'altérations contenues dans les roches sulfatées. Une partie de l'effort de planification de l'itinéraire stratégique de l'équipe scientifique s'est concentrée sur l'endroit où effectuer l'ascension initiale vers les strates sulfatées, et sur ce que les données orbitales fournissent en termes de minéralogie attendue et d'autres propriétés de ce type de roches.
En avril 2022 l’équipe scientifique avait décidé de détourner le rover de la route stratégique initialement prévue. Comme le montre la carte d’ensemble ci-dessous (pointillés rouges), plutôt que de continuer à grimper directement vers la crête nommée "Gediz Vallis", le rover a fait demi-tour sur le "fronton de Greenheug" et le terrain nommé "gator-back" (dos d'alligator). Puis afin de reprendre plus bas son parcours vers le Sud, il s’est dirigé ensuite vers l’Ouest afin de rejoindre plus haut l’itinéraire initialement prévu (tracé en pointillés rouges-image ci-dessous).
Le point bleu marque sa position actuelle. Les lignes jaunes marquent la zone approximative vue par le panorama depuis cette position (voir l'image panoramique NavCam du sol 3653 plus bas).
L’objectif immédiat est toujours de se rendre sur la crête "Gediz Vallis" que le rover avait donc tenté d’atteindre directement en traversant le "fronton de Greenheugh" en avril 2022, mais il avait été contraint de battre en retraite en raison de la texture de l'unité de recouvrement du fronton, un terrain de type "planche à laver" et aux allures de "gator-back", ce terrain étant tout simplement trop rugueux pour les roues du rover car comportant des roches brisées avec des arêtes vives, des "ventifacts", un ennemi bien identifié sur Mars. Ces formations rocheuses acérées comme des rasoirs par le vent chargé de fines particules causant l'abrasion qui façonne ces roches sur des millénaires. Il était compliqué d’envisager que le rover continue d’affronter ces roches qui tapissent littéralement le "fronton de Greenheugh" (avec une densité jamais vue jusqu’alors)… et sur un parcours proche du km !
Curiosity a donc dû abandonner l'exploration du fronton, une zone pourtant scientifiquement intéressante, et dès le 4 avril 2022 il a fait demi-tour et amorcé la descente jusqu’au pied de la rampe qui lui avait permis d’accéder à la couche rocheuse supérieure du fronton.
Pour cette nouvelle route stratégique la priorité a été d’arriver à destination aussi vite que possible, mais avec beaucoup d’imagerie au fur et à mesure de l’avance et au repérage des zones d’intérêt pour les opérations dites "au contact" (Brossages, Spectro APXS, forages, images MAHLI...) .
Le rover est donc situé actuellement sur le trajet final du détour qui consiste à un (relatif) court cheminement en grimpettes de 16 degrés vers le Nord-Ouest pour pouvoir prendre de l'altitude et imager et capturer par télédétection la géochimie de la "crête Gediz Vallis" sur le fronton, avant de redescendre à nouveau vers "Marker Band Valley" puis rejoindre la route stratégique "MSAR" (Mount Sharp Ascent Route) – représentée dans l'image ci-dessous par le tracé blanc menant au Sud vers un nouvel objectif : "Gediz Vallis Channel" (un probable canal d’écoulement des eaux du Mont Sharp vers le lac sous-jacent).
La route stratégique "MSAR" (Mount Sharp Ascent Route) : tracé blanc.
La partie hachurée en traits rouges est la partie de la route stratégique abandonnée en avril 2022
POSITION AU 15 Novembre 2022 - SOL 3653 :
Environ 8 mètres parcourus le 7 novembre (sol 3645), 53 mètres le 8 novembre (sol 3646), 11 mètres le 10 novembre (sol 3648) puis 50 mètres le 13 novembre (sol 3651) et 8 mètres le 15 novembre (sol 3653).
Le rover a dépassé la barre des 29 km parcourus au cours du sol 3651.
Le 8 novembre au matin Curiosity s'est réveillé sur un nouvel espace de travail devant lui, après qu'il ait parcouru environ 8 mètres la veille 7 novembre (sol 3645), ce qui a permis d'atteindre le sommet de la bande de marquage. Le plan théorique prévoyait de désarrimer le bras et d'examiner plusieurs cibles avec MAHLI et APXS, ce qui implique souvent de s'approcher de la surface et parfois de la toucher avec l'APXS. Pour que l'équipe scientifique et les planificateurs du rover soient sûrs que le rover restera stable lorsque le bras sera utilisé, ils utilisent une liste de contrôle appelée "Procédure d'évaluation du risque de glissement". En fonction de l'inclinaison du rover, de la présence ou non de rochers sous les roues et d'autres facteurs techniques, cette liste de contrôle aide à déterminer quelles activités du bras peuvent être effectuées en toute sécurité par le rover. Cette analyse est effectuée à la fois par des ingénieurs qui comprennent les capacités techniques du rover et par des géologues qui peuvent prendre en compte le comportement des roches ou du régolithe.
L'analyse peut prendre du temps lors de journées compliquées, laissant l'équipe scientifique jongler avec la manière dont elle pourrait ajuster le plan en fonction des résultats de cette évaluation. L'équipe scientifique était impatiente de placer l'APXS sur les roches au-dessus de la bande de marquage - première "bouffée" de la composition chimique, mais malheureusement, l'examen de la situation exacte a révélé que la roue avant gauche était perchée sur une roche, le risque de glisser n'était pas négligeable et il n'était pas possible de toucher la surface avec l'APXS ou de l'approcher à moins de 5 cm avec l'instrument MAHLI.
Il a donc été nécessaire de réorganiser le plan d'activités scientifiques pour répondre à cette nouvelle information et tirer le meilleur parti des deux sols dont l'équipe scientifique dispose pour planifier avant la prochaine liaison montante.
HAZCAM AVANT - 7 NOVEMBRE 2022 (SOL 3645) :
Sur la bande de marquage ... ça grimpe !
PANOS MASTCAM - Neville Thompson :
Curiosity utilise d'abord la ChemCam RMI pour prendre une mosaïque à longue distance des crêtes voisines. Prendre de l'altitude permet de découvrir que toute la zone est entourée de jolies buttes - ces images aideront à comprendre leur contexte et comment la stratigraphie révélée sur chacune d'entre elles se rapporte à l'autre.
7 Novembre 2022 (SOL 3645)
8 Novembre 2022 (SOL 3646)
MOSA MASTCAM - 10 NOVEMBRE (SOL 3648) - Kevin Gill :
Espace de travail devant le rover
PANOS NAVCAM - 10 Novembre (SOL 3648) :
Vers le Sud-Est - Stuart Atkinson
Vers le Nord- Ouest - Jan van Driel :
MAHLI - 12 NOVEMBRE (SOL 3650) :
Un remplissage de veine blanc brillant (qui a été brossé) traverse le substratum rocheux. Les veines de ce type se forment généralement après la mise en place de la roche et fournissent un instantané du type d'altération que les roches ont subi depuis leur dépôt.
HAZCAM AVANT - 13 Novembre 2022 (SOL 3651) :
Grimpette toujours !
PANO NAVCAM - 13 Novembre (SOL 3651) - Jan van Driel :
NAVCAM - 13 Novembre (SOL 3651) :
Curiosity est stationné au milieu d'un magnifique substrat rocheux à couches rythmiques. Le terme "rythmique" est utilisé pour décrire des couches répétitives à petite échelle qui présentent un espacement et une épaisseur uniformes. Ce substrat rocheux a été exposé juste au-dessus de la bande de marquage étudiée pendant plusieurs sols auparavant. La bande de marquage a été cartographiée depuis l'orbite et semble être une caractéristique relativement continue autour du Mont Sharp. Il a été observé des ondulations possibles dans la bande de marquage et la relation entre celles-ci et les roches superposées en couches rythmiques est importante à étudier avec la charge utile complète de l'instrument. Malheureusement, Curiosity avait une roue légèrement soulevée sur un rocher, et il n'était pas sûr de placer la tourelle à la surface, nous n'avons donc pas pu obtenir de données de composition avec l'instrument APXS. Nous espérons revenir par là et essayer de placer l'APXS sur ces roches fascinantes afin d'obtenir des données chimiques en vrac que nous pourrons comparer aux roches ondulées sous-jacentes.
HAZCAM AVANT - 15 Novembre 2022 (SOL 3653) :
Grimpette encore !
PANO NAVCAM - 15 NOVEMBRE (SOL 3653) - Jan van Driel :
Il s'agira de collecter une grande mosaïque stéréo Mastcam des parties visibles de la crête de "Gediz Vallis", et l'image combinée avec celles que nous espérons collecter à partir de notre emplacement de fin de trajet aidera l'équipe à décider si nous voulons nous rapprocher encore plus. Nous essayons de comprendre comment la crête "Gediz Vallis" s'est formée, en particulier quel type de milieu aquatique a pu être impliqué ou non. Nous voulons également comprendre comment elle est liée au reste des roches qui constituent le mont Sharp et "Gediz Vallis Channel", afin de mieux déterminer quand les événements qui l'ont construite se sont produits.
En attendant, Curiosity poursuit son ascension vers un nouveau point d'observation de la crête "Gediz Vallis", et nous pouvons déjà l'apercevoir au loin (à droite de l'image).
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H-1 pour mon séjour hospitalier .. Jusqu'ici ça va à peu près . Mais bon.. histoire d'essayer de ne pas trop gamberger, je me suis remis un peu au travail, car il serait bien dommage que ce fil ignore totalement (ou presque) cet épisode spectaculaire avec ce site et ses roches incroyables.
Après avoir franchi le col de Paraitepuy Curiosity s’est dirigé vers l’Ouest et la crête Gediz Vallis. Il vient de traverser difficilement la très piégeuse (car parsemée de gros blocs) vallée de "Marker Band" (ou vallée de la bande de marquage), une zone de grand intérêt scientifique en raison de la forte présence de sulfates sur les cartes orbitales.
MOSA NAVCAM - 14 Septembre 2022 (sol 3592) - Stuart Atkinson :
Vallée de "Marker Band". Vue à l'arrière vers le Nord et le col de Paraitepuy (entre les deux buttes (Bolivar à gauche et Deepdale à droite)
Vallée de "Marker Band". En direction de l'Ouest vers "Gediz Vallis" ("Bolivar" à droite et "Chenapau" à gauche))
MOSA NAVCAM - 30 Octobre 2022 (sol 3603) - Olivier de Goursac :
Vallée de "Marker Band". Vers le Sud et d'autres buttes, le Mont Sharp en arrière-plan
3576 - PANO NAVCAM - 28 Août 2022 (sol 3576) - Jan van Driel et Nogal :
Vallée de "Marker Band". Avec le nom de toutes les buttes entourant la vallée.
Dans cette zone, les sulfates sont typiquement riches en magnésium, avec moins de preuves pour les sulfates riches en calcium plus communs, terrains que le rover a traversé depuis plus de dix ans.
Curiosity vient de grimper une pente de 16 degrés, finalement perché juste en dessous d'une fine crête jonchée d’étonnantes roches flottantes aux textures intrigantes, crête nommée "bande de marquage", dont la composition et l'origine ne sont pas claires pour l'équipe scientifique.
NAVCAM - 1er Novembre 2022 (sol 3639) :
MASTCAM - En couleurs
MOSA MASTCAM - 2 Novembre 2022 (sol 3640) - Paul Hammond :
Remarquables et curieuses caractéristiques de textures allongées et filandreuses (en première approche résultant possiblement d'une érosion chimique suite à un long séjour d'eau acide - dixit l'équipe scientifique)
PANO NAVCAM - 4 Novembre 2022 (sol 3642) - Jan van Driel :
La Bande de Marquage (ou "Marker Band") est cette fine crête bien visible sur ce pano qui ceinture toute la vallée du même nom, vallée laborieusement traversée par Curiosity d'août à fin octobre 2022.
PANO MASTCAM - 1er Novembre 2022 (sol 3639) - Neville Thompson :
On voit la bande beaucoup mieux ici...
... et là depuis le bas de la vallée avant la grimpette
PANO MASTC - 28 octobre 2022 (sol3635) - Neville Thompson :
POSITION AU 4 NOVEMBRE 2022 (SOL 3642) :
CONTEXTE :
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Juste un petit mot pour vous dire un grand merci à tous pour vos dernières interventions.
Sachant qu’on est ici "entre nous" (depuis près de 20 ans pour certains), je vous dois de donner quelques explications.
La raison principale qui, fin août, m’a contraint à arrêter ma chronique tient à mon état de santé et à sa sérieuse dégradation consécutive au décès de mon épouse début 2020 (hypertrophie de la thyroïde avec dérèglement total du métabolisme - 30 kg pris en deux ans - troubles du rythme cardiaque, douleurs articulaires, état d’épuisement chronique… j’en passe et des meilleures). Sachant qu’encore aujourd’hui, dans la continuité des deux années précédentes, ces ennuis de santé se poursuivent, inlassablement : rien de bien grave à priori, mais je vais devoir encore être hospitalisé début novembre (pour une quatrième intervention chirurgicale à la clé en moins de trois ans).
En juin 2022, après deux années et demie compliquées sur le plan médical (avec trois interventions chirurgicales) et suivant les recommandations "express" du corps médical, j’ai décidé "d’attaquer" un régime draconien afin de perdre du poids. Une résolution terriblement difficile à tenir nerveusement/moralement mais devenue urgentissime et décisive pour ma santé, une question de survie désormais. Résultat provisoire : près de 19 kg perdus à fin octobre..
Une année 2022 qui demeure encore très éprouvante : suivant mon frère en avril, début octobre l'une de mes deux sœurs est décédée des suites d’un cancer qui la rongeait depuis 6 à 7 ans. En deux ans et demi j'ai donc perdu mon épouse, mon frère et une sœur. Dans ce triste déluge d’évènements et de tourments divers et variés qui m’assaillent régulièrement depuis près de trois années, il m’est parfois difficile de surnager, physiquement et moralement.
Mais je dois être un peu fou : j'ose encore espérer en des jours meilleurs !..
Et qui sait, d’ici un mois ou deux retrouver assez d’énergie et de motivation pour reprendre la plume, poursuivre la chronique jusqu’au terme de cette mission extraordinaire, et pouvoir partager avec vous la petite et grande histoire de Curiosity. Elle le vaut bien !..
Mes amitiés à tous, et encore merci pour votre soutien.
Daniel
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Actuellement, et pour une durée indéterminée que j’espère la plus courte possible, je ne suis plus en mesure d’assurer le suivi de la mission sur Astrosurf, désolé…
À bientôt peut-être..
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Il y a 1 heure, Huitzilopochtli a dit :Si seulement tout le monde pouvait s'en tenir à ce sage conseil, on pourrait peut-être en revenir aux choses intéressantes.
En complet accord avec @Kirth
Merci pour ce "sage conseil" Huitzy, il est très judicieux et peut être en effet assez efficace sur les trolls classiques, passagers..
Il est surtout facile à tenir si on n'est pas directement concerné soi-même, et depuis des années, par les attaques personnelles, les insultes, les messages débiles qui déforment ou/et démolissent un travail, un investissement, une argumentation (comme pour Alain et d’autres plus haut)
Faut pas avoir la mémoire courte Huitzy.
Moi je n’oublie rien.
En conséquence, pas de soucis, perso j’ai trouvé la solution.
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il y a 52 minutes, Kirth a dit :En soi, ne pas savoir n'est pas grave, le but ici entre autres est d'apprendre.
Le problème est de maintenir une position intenable en ressortant ad nauseam un lien vers une page à la précision scientifique faible, que tu tiens pour une vérité parce qu'il y a écrit Google dessus, et de t'en servir pour contredire des gens très compétents qui ont pris temps de t'expliquer les choses.
C'est ça qui ne va pas dans ton attitude, tu saisis ?
Le problème avec sa grâce WokeNA1, c'est qu'il s'imagine ici en noble mission civilisatrice, éducative.
Pour lui les occupants de ce minuscule bout de Terre qu'est la France et ses pôvres franchouillards sont globalement des attardés mentaux endémiques qu'il faut tenter de sauver de la débilité profonde. J'exagère à peine.
Le fait qu'il puisse exister dans ce forum des pointures scientifiques et de l'Astro, ainsi que des passionnés hyper-compétents, le dépasse totalement. C'est pour lui et par nature impossible.
Ayant de plus une très haute considération de lui même, il n'imagine absolument pas pouvoir être pris en défaut, surtout ici, au milieu de cette peuplade indigène de primates.
J'ai déjà tenté d'expliquer les conséquences de cette pollution permanente à qui de droit, et je ne dois pas être le seul.
J'ai eu à subir (et je subis encore) ses attaques personnelles, ceci depuis au moins quatre ans, et perso j'ai atteint (voire dépassé) le quota du supportable.
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il y a 55 minutes, marco polo a dit :Il suffit de faire comme moi : ignore ses messages, l'interface le permet, et cela fait un bien fou.
À ce niveau de connerie et de pollutions permanentes, ça ne concerne pas qu'un individu, malheureusement, mais le forum dans son ensemble.
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Il y a 5 heures, Alain MOREAU a dit :Tu nous fais tellement le même coup à chaque fois roul...
Pathétique.
Attention quand même à ne pas trop froisser son Altesse..
Sachant que la présence sur ce forum de sa Grandeur a un autre but dont il a bien voulu nous faire l'aveu - je cite sa Majesté : "exercer ma patience" !!
Tout est dit..
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Au débotté comme ça… y’aurait bien.. heu…j’enquille les fulls ??
Hein ?.. Quoi.. C’est pas moi qui ait commencé
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Vue circulaire NavCam par Phil Stooke qui définit bien la situation de Curiosity suite au mouvement du 19 août destiné à contourner au maximum l'ondulation de sable : le rover est "coincé" entre la base rocheuse de "Bolivar" à l'Ouest et l'ondulation puis le bloc rocheux "Rera" à l'Est:
Hier 22 août 2022 (sol 3570) Curiosity s'est enfin dégagé et éloigné de la la paroi de "Bolivar" en parcourant environ 25 mètres vers l'Est.
Il évite ainsi d'avoir à affronter les multiples et dangereuses ondulations de sable qui l'attendaient sournoisement un peu plus bas au Sud - voir image ci-dessous (il n'est jamais trop tard pour bien faire ).
POSITION AU 22 AOÛT 2022 (SOL 3570) :
NAVCAM - 22 AOÛT 2022 (SOL 3570) :
Les traces de roues indiquent la position initiale.
À droite l'ondulation, au centre le bloc rocheux "Rera" , en haut la base rocheuse de la butte "Bolivar"
Vers l'arrière et le haut du col
Vue avant au Sud, c'est jouable
Vers le Sud Ouest, terrain farci d'ondulations de sable
PANO NAVCAM - 22 AOÛT 2022 (SOL 3570) - Jan van Driel :
PANO MASTCAM - 17 AOÛT 2022 (SOL 3565) - Thomas Appéré :
Noter à droite la texture étonnante de la pente rocheuse de "Bolivar" en "peau de tigre"
MOSA MASTCAM - 19 AOÛT 2022 (SOL 3568) - Robert Charbonneau :
Concrétions qui témoignent d'infiltrations d'eau souterraines
MAHLI - Anaglyphe - 22 AOÛT 2022 (SOL 3570) - Jan van Driel :
MASTCAM - 18 AOÛT 2022 (SOL 3566) - Neville Thompson :
En bas le bloc rocheux "Rera"
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il y a une heure, capt flam a dit :Excuse moi mais :
Superficie USA 9, 834 millions km²
Superficie Lunaire 37, 871 millions km²
37,871 / 9, 834 = 3,851x
@capt flam on voit bien que tu n'es pas de notre galaxie ..
... m'enfin on s'en fout que ça fasse 38000 ou 3,8 fois la superficie de la Lune !!..
@PascalD s'est amusé à reproduire une phrase de WokeNA1, les chiffres ici.. c'est pas le sujet.. c'est une forme de "licence poétique" quoi..
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Pour traverser l’ondulation après le dérapage en montée , voici ce que les planificateurs avaient programmé :
"Dans le plan du 19 août (sol 3567) nous allons faire marche arrière et réessayer. Plutôt que de traverser au même endroit, nous allons essayer de traverser sur le côté où le sable est moins profond et devrait donc être plus facile à traverser. Malheureusement, il y a un autre obstacle que nous allons rencontrer juste après avoir traversé à ce nouvel endroit, un gros rocher qui est visible sur la Navcam ci-dessous nommé « Rera ».
Afin de naviguer sur ce terrain délicat, nous prévoyons d'arrêter le rover après avoir traversé mais juste avant d'atteindre le rocher pour nous assurer que le rover est positionné exactement là où nous le voulons et pour être dans la meilleure position pour planifier un chemin sûr."
FIN DE CITATION
C'est exactement ce qui a été réalisé hier 19 août (sol 3567).
J'ai agrandi ces deux premières images NavCam (qui étaient sous formes de petites vignettes) car elles présentent bien la situation.
En bas à gauche sur la première on voit les traces de dérapage de la roue avant droite de Curiosity (le rover devait contourner le bloc rocheux par la gauche).
L'enjeu est désormais de traverser l'ondulation (là où elle est moins profonde) puis de passer entre le bloc rocheux (nommé "Rera") et la base rocheuse de "Bolivar". Il sera toutefois nécessaire que les trois roues droites montent sur les roches de "Bolivar".
C'est parti.. Les roues droites sont montées sur la base rocheuse de "Bolivar"
En bas à droite les traces de roues droites avant la montée
Franchissement de l'ondulation. Les traces de roues de la première tentative sont bien visibles
L'ondulation est majestueuse et s'étend jusqu'à la la base de "Deepdale"
Le rover est à l'arrêt, tout proche de "Rera", le bloc rocheux qu'il fallait éviter
HAZCAM AVANT - 19 AOÛT 2022 (SOL 3567) :
POSITION AU 19 AOÛT 2022 (SOL 3567) :
Détail du déplacement du sol 3567
MAHLI - 19 AOÛT 2022 (SOL 3567) :
Le but est de caractériser la composition et la microstructure des grains de sable de l'ondulation. Au plus près le champ couvert est de 18 × 24 mm
PANO MASTCAM - 12 et 14 AOÛT 2022 (SOL 3560 et 3562) - Neville Thompson :
Quel spectacle !
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il y a 22 minutes, serge vieillard a dit :il aurait peut être été facile de s'en sortir avec une marche arrière en pleine descente. Ça vallait le coup de tenter je pense...
Ils n'ont pas tenté la marche arrière, car ça n'aurait fait aucune différence ..
Je viens de voir qu'après le patinage et avoir reculé, en fait ils ont contourné le plus gros de l'ondulation par la droite et réussi à passer.
J'y reviendrai demain.
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Il y a 3 heures, Alain MOREAU a dit :Alors vu de l’espace ça ressemble effectivement à une zone de cailloutis peu problématique, mais vu du sol (si j’ai bien identifié la vue latérale suivante, donc vers l’Est, montrant le contrefort de Deepdale à gauche qu’il aurait fallu traverser en dévers de gauche à droite pour éviter les dunes par l’Est tout en slalomant entre des blocs d’assez grande taille, peu espacés... ça semble moins évident). J’ai du mal à évaluer la taille de ces blocs, mais ils me semblent trop gros pour ne pas obliger le rover à les contourner, qu’en penses-tu ?
Sur le seul plan des roches&cailloux il est clair qu'il n'y avait aucun intérêt à privilégier un parcours côté Est..
Quelques remarques :
- Aujourd'hui on sait que les roues de Curiosity, quel que soit leur état de dégradation, ne seront pas la cause d'un arrêt prématuré de la mission. À la vitesse maxi de 2 cm par seconde sur ce type de terrain, et comme le suggérait Emily Lakdawala, même de formes carrées elles n'empêcheraient nullement le rover d'avancer.
- On oublie le plus souvent de le mentionner, mais "la garde au sol" de Curiosity est de... 66 cm !.. (30 cm pour les MER). Ce qui offre la possibilité de rouler au dessus de tout ce qui est d'un niveau inférieur (cad le + grand nombre) sans risques particuliers. De plus, le système de conduite autonome (Autonav) avec évitement des gros blocs permet d'éviter de rouler sur les gros blocs et de contourner ceux pouvant faire obstacle.
Dans l'absolu Curiosity peut même escalader des rochers ou franchir des trous d'une hauteur supérieure au diamètre de ses roues (50 cm). Pour y parvenir il utilise une suspension, baptisée rocker-bogie, mise au point par la NASA pour les rovers MER : celle-ci limite l'inclinaison de la caisse du rover lorsqu'il franchit un obstacle qui ne soulève qu'un seul des deux côtés
Par ailleurs Curiosity peut s'aventurer sur des pentes jusqu'à 45°.
- En vérité pour ce rover le seul véritable danger au sol demeure les terrains sableux. Dans le désert de Mojave en Californie Curiosity s'est confronté pendant des mois aux dunes de sable, dans toutes les positions et situations possibles. On le croyait donc armé pour affronter le sable martien, mais il a fallu très vite déchanter. En 2014, au début de son périple, lorsqu'il a été pris conscience de la dégradation rapide des roues sur les roches martiennes, l'équipe du rover a pensé à privilégier les vallons sableux pour ses déplacements afin de ménager les roues. Sauf que l'expérience a très vite mal tournée.
Le 4 août 2014, sur la route vers le mont Sharp, Curiosity est entré dans une plaine sableuse appelée "Hidden Valley". Le rover était programmé pour parcourir environ 30 mètres. Il en parcouru à peine 8, a patiné plusieurs minutes et s'est immobilisé. Il a heureusement réussi une marche arrière laborieuse dès le lendemain pour s'extraire de la plaine et l'expérience s'est arrêtée là. Il a ensuite continué sa route en cherchant soigneusement à éviter ce type de terrain pour la suite de la mission.
L'entrée avortée dans la plaine Hidden Valley en août 2014 :
Traces de roues imprimées par le rover sur le sol sablonneux d'une plaine appelée "Hidden Valley
Pas mal d'expériences ont été tentées ou subies sur des zones sableuses ensuite au cours de la mission. Elles n'ont fait que conforter cette méfiance car, comme mentionné plus haut, le sable martien semble présenter des caractéristiques particulières peu favorables aux déplacements du rover.
Même pour une simple petite ondulation dans ce difficile terrain de "Paraitepuy", c'est déjà compliqué !.. sachant que d'autres se profilent plus bas..
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Oui @serge vieillard, sur la planète Mars et depuis 10 ans, c'est "la grande aventure", et elle continue ..
... mais la mise à jour du 18 août annonce que… ce qui devait arriver….. arriva !
Par Abigail Fraeman, géologue planétaire :
"La " route " qui traverse le col de "Paraitepuy" continue de mettre au défi notre intrépide rover Curiosity. Le 17 août nous avons tenté de traverser une autre grande ondulation de sable. Cependant, nous avons découvert ce matin que Curiosity avait automatiquement arrêté le trajet lorsque les roues du rover ont glissé plus que prévu juste avant d'atteindre la crête.
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Dans le plan du 19 août (sol 3567) nous allons faire marche arrière et réessayer. Plutôt que de traverser au même endroit, nous allons essayer de traverser quelques pieds sur le côté, où le sable est moins profond et devrait donc être plus facile à traverser. Malheureusement, il y a un autre obstacle que nous allons rencontrer juste après avoir traversé à ce nouvel endroit, un gros rocher qui est visible sur la Navcam ci-dessous nommé "Rera"".
"Afin de naviguer sur ce terrain délicat, nous prévoyons d'arrêter le véhicule après avoir traversé mais juste avant d'atteindre le rocher, juste pour nous assurer que le rover est positionné exactement là où nous le voulons et pour être dans la meilleure position pour planifier un chemin sûr. Le col de "Paraitepuy" met certainement à l'épreuve nos conducteurs de rovers, mais je suis tout à fait convaincu que nous le franchirons bientôt !"
FIN DE CITATION
C'est un peu idiot, ils auraient pu éviter ce genre de désagrément en faisant le choix le plus logique : cheminer côté Est de "Paraitepuy"! Ce serait quand même un peu ballot d'ensabler bêtement un rover de 2,5 milliards de dollars !..
Bon.. on peut encore espérer qu'ils surmontent l'obstacle et que Curiosity continue l'aventure et la route vers la crête "Gediz Vallis", maintenant assez proche.
PANO MASTCAM - 12 et 14 AOÛT 2022 (SOL 3560 et 3562) - Jan van Driel :
Au Sud, de gauche à droite les buttes "Deepdale", "Orinoco", "Kukenan" et "Chenapua".
En arrière plan, le mont Sharp.
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Poids de la Terre
dans Astronomie générale
Posté(e)
Petits joueurs ...
Ma modestie eut-elle à en souffrir, sachez que j'évolue à un niveau stratosphérique en calculs rénaux .
Au point que je me passe totalement de machines..