Bonjour, après avoir imagé M 81 dont la taille apparente est très grande, je passe à du très petit et très faible, NGC 2500 est une galaxie spirale barrée distante de 40 Mal, sa dimension est estimée à 33 000 Al, ce qui lui confère une taille apparente de 3' x 3'. Elle est assez difficile à imager car sa magnitude surfacique est faible (13.6). On note de belle régions de formation d'étoiles qui apparaissent en bleu dans les bras, et sa structure barrée est bien visible.
La couche verte est synthétique (50% de rouge et 50%de bleu), le seeing était excellent pour mon site.
L'image présentée est une version cropée et réduite à environ 1200 pixels, elle est directement à la taille d'acquisition :
Bonjour à tous,
Alors histoire de se remettre dans le bain car je commençait à rouiller , il y avait une éternité que je ne faisait plus d'astro à cause de ce temps pourri qu'on subit depuis le début de l'année et du coup durant cette nuit avec la pleine lune (même pas peur) , j'ai fait cette image (certes, de ce classique me direz vous) mais avec la pleine lune, je n'avais pas beaucoup de choix.
Alors pour le setup, j'ai utilisé mon bon vieux fidèle compagnon le Nikon D610 avec la TSA 120 et le tout sur la 10µ non autoguidée. Donc, pour cette image, j'ai eu fait 75 x 120s à 400 iso car le ciel était blanc de par la lune et je l'ai mixé avec mon ancienne image de 2019 d'où j'avais 60x300s. Bien sure, il y a mieux mais c'était pour m'échauffer et huiler les pignons
Bon, en plus j'aurai pu utiliser ma nouvelle caméra mais avec ce temps incertain, je n'ai pas voulu perdre cette nuit depuis le temps que je ne faisais plus rien. Bon la prochaine image sera avec la ASI2600MC
La Full vaut un petit coup d'œil :
Je vous propose quelques traces d'observations alpines de la semaine dernière (avant la pleine Lune), avec une récolte assez maigre. En effet, même si la neige n'est tombée que pendant 24h et que les journées étaient presque toutes coronales, un voile de nuages fins de haute altitude s'installait insidieusement et implacablement sitôt la nuit tombée. Dans ces conditions, je n'ai bénéficié que de trois nuits utilisables sur un séjour d'une dizaine de jours.
Par contre, dès la première nuit, un orgasme astronomique (qui s'est répété depuis), le truc à vous faire hurler de joie en pleine nuit (enfin, vous voyez le tableau) : la Communauté de Communes du Guillestrois Queyras a décidé de la coupure de l'éclairage publique nocturne (entre 00h30 et 05h30). Enfin, une sage décision attendue pour ma part depuis une trentaine d'année (même si je l'imposais manuellement et localement à une époque, mais chut…). Comme mon télescope est sous le feu de 2 lampadaires dont je le protège des rayons directs par de larges bâches tendues, cette extinction est une bénédiction. Même si, intrinsèquement, cela n'affecte qu'assez peu la vision télescopique, quel gain en ambiance nocturne : enfin des montagnes noires sur fond de ciel, enfin des nuages sombres non éclairés par dessous, enfin une nuit…noire ! Orgasmique, je vous dis. Ne reste plus que les dômes italiens (Turin, etc.), mais là, ça va être plus compliqué : un jour peut-être…
Je n'ai pas eu le temps d'établir les daaos, alors ce sera du croquis brut de terrain sans Topaze Denoise, désolé.
J'ai commencé par IC 351, une nébuleuse planétaire dans Persée, je ne l'avais pas encore dessiné au T445, c'est chose faite : brillante mais petite (d'ailleurs repérée au spectroscope à prisme à faible G). Sa zone centrale un peu ovale se détache d'une couronne circulaire à peine plus large et plus faible. Par contre, je ne suis pas parvenu à percevoir son annularité, ni son étoile centrale (même sous forme de trait continu au spectroscope), même si elle est plus brillante vers le centre. Sa couleur bleue est évidente à faible G et les filtres NPB et OIII donnent d'excellents résultats.
T445x364, OIII
Ensuite, un couple galaxie-quasar dans le Cancer : NGC 2611 et PG 0832+251. La galaxie est une nébulosité oblongue anodine et très faible et le quasar n'est qu'une étoile très faible (VI5), donc ce n'est pas l'esthétique qui étouffe le champ, mais plutôt comme souvent la vertigineuse mise en perspective cosmique : 264 millions d'années-lumière contre presque 5 milliards respectivement.
T445x271 (le QSO est la dernière étoile en bas à gauche)
Ensuite un petit trio de galaxies hétérogènes dans le Lynx : UGC 4704 accompagnée de LEDA 213556 et 2MASX J08584241+3917473. La principale est vue par la tranche et ses "satellites" assez quelconque si ce n'est que l'une (la dernière de la liste) se mêle subtilement à une étoile qui passe facilement pour un centre stellaire. Elles ne constituent qu'un rassemblement apparent, leurs vitesses radiales étant très disparates.
T445x271
Je suis retourné alors sur deux nébuleuses planétaires dont je voulais vérifier les détails, Minkowski 3-3 (PK 221+5.1) dans la Licorne et Kohoutek 1-11 (PK 215+11.1) dans le Petit Lion. La première m'a montré avec le filtre NPB une zone très légèrement plus brillante sur son côté Nord et la seconde un allongement Est-Ouest difficile à percevoir.
Toujours avec le TAC sur le plateau de Calern, M 51, pendant que le Premier Quartier déclinait vers l'ouest...
Télescope de 400 mm, 2000 mm de focale, Nikon D810 A, 120 x 30 sec, soit 1 heure de pose à 2000 ISO. Pas de DOF.
Pré traitement Siril.
Traitement que je trouve magnifique de @frédogoto ...
Encore merci à Bruno Mongellaz et à l'Argetac pour leur accueil sur le plateau !