Bruno- 3 985 Posté(e) 23 juillet 2023 (modifié) Et voici un nouveau CROA illustré ! Comme d'habitude les dessins sont réorientés afin d'avoir le nord en haut. Vendredi 14 juillet, c'est le week-end, en plus la Lune ne gêne pas, et en plus la météo prévoit du beau temps pour toute la nuit. En fait c'est la première fois que ces trois conditions sont réunies chez moi en 2023. Donc le 495 mm sera de sortie ! Pas de faux suspense : ça a été ma meilleure nuit depuis que le 495 mm est ressuscité ! D'abord j'ai résolu le problème de la collimation. Suite à une discussion récente, j'ai appris que j'aurais dû coller la pastille autocollante à 0,4 mm près. Houlà... J'ai fait ça au centimètre près, en gros. Je comprends pourquoi, une fois la collimation faite avec l'oculaire de collimation, la vérification sur la Polaire disait que j'avais tout foiré... Ce soir, j'utilise le laser. Ensuite j'inspecte sur la Polaire : quasi parfait ! (Sachant que le ciel est encore assez turbulent.) Ah ben voilà : je sais de nouveau collimater ! Un quart d'heure pour les réglages, c'est un gros progrès... Au programme ce soir, des nébuleuses planétaires : NGC 6751 une nébuleuse planétaire relativement brillante que je n'ai encore jamais observée au 495 mm, puis PK 32-2.1 qui est tout petite mais brillante − ce genre de nébuleuse peut réserver de bonnes surprises − puis PK 93-2.1 que j'avais vue au 300 mm l'été dernier et qui était prometteuse, et enfin NGC 40 pour la même raison que NGC 6751. Quatre nébuleuses planétaires, c'est peu, mais les nuits sont courtes et, avec ce télescope, j'ai besoin de faire des pauses. Le premier objet est situé près de λ Aql, l'étoile qui sert de point de départ à la visite du Nuage de l'Écu, M11 et compagnie, sauf que là je pars de l'autre côté : vers le sud-est. Je passe par V Aql : à l'oculaire, c'est une étoile magnifique ! Elle est rouge, rouge-clair-vif, et cette teinte originale (je ne connais pas d'étoile avec ce rouge là, rien à voir avec le rouge sombre de T Lyr ou le rouge sale de l'étoile Cramoisie) est d'autant plus frappante que l'étoile n'est pas très brillante. Ma seule observation, il y a presque vingt ans, avait été faite au Dobson 200 mm et j'avais noté sa couleur rouge, mais pas ce rouge clair. Le diamètre sert aussi à voir plus de couleurs. NGC 6751 est à côté, vue immédiatement au XW 20 mm à cause du blinking : oh, une nébuleuse ! ah non, une étoile ! nébuleuse... étoile... Magnitude 11,5 et diamètre 21" (à peu près le diamètre du disque de Saturne). À ce grossissement on voit déjà son anneau. Je l'ai dessinée au XW 7 mm : la nébuleuse est ronde, avec un anneau dont l'épaisseur est à peu près la moitié du rayon, une étoile centrale faible mais facile, et un centre lui même nébuleux : ce n'est pas creux comme dans M57 (à première vue). Je n'ai pas perçu de couleur au 7 mm, mais au 20 mm elle est petit peu verdâtre (ça ne saute pas aux yeux comme sur certaines). Particularité de l'observation : je suis assis (un peu redressé), ce qui est rare avec ce télescope. Bon, j'ai mis Uranometria et un tome du Night Sky Observer's Guide sous mes fesses pour aider... Et puis j'ai chahd. Je suis en short et tee-shirt mais j'ai chaud ! La nuit est à présent noire, la Voie Lactée est très belle. J'ai déjà vu mieux, mais pas souvent. Là, le ciel a en quelque sorte rempli son contrat. Objet suivant : PK 32-2.1, alias Minkoswki 1-66. Une arnaque ! Le catalogue indique un diamètre de 10" : ben voyons ! (Il lindique magnitude 13,3 : là je suis d'accord.) Il y a une étoile bizarre, avec un disque tout aussi petit que les autres étoiles de sa magnitude, mais uniforme. Je pense que l'œil perçoit que les étoiles ont un profil de gaussienne et pas celle-ci : c'est plat, lisse, bien que pas plus gros qu'une étoile (quoique : ça a l'air un poil plus gros, mais sans certitude). N'étant quand même pas sûr, je place le filtre OIII : cette fois il n'y a pas de doute, les autres étoiles disparaissent presque toutes, pas elle. Renlevons le filtre... En vision décalée je vois un faible halo autour, tout petit lui aussi. Je ne pense pas que la nébuleuse soit plus grosse qu'Uranus, même avec le halo. Mais j'ai quand même fait le dessin, je me demande pourquoi (surtout pour vérifier, de retour à la maison, que c'est bien elle) : L'observation a été fatigante : il aurait fallu que je me redresse encore plus et ce n'était pas suffisant, malgré les deux gros bouquins. J'ai donc dû observer debout et penché en avant. Du coup je décide de poursuivre à faible déclinaison. Et alors j'ai une révélation : NGC 6818 ! (Magnitude 9,4 et diamètre 22x15", encore une petite nébuleuse) En fait, j'y avais déjà pensé, je sais que je ne l'ai jamais vue au 495 mm, et j'ai juste oublié de la prévoir tout à l'heure. Je la pointe directement avec le Pocket Sky Atlas, elle est tellement facile à voir même au XW 20 mm qu'il suffit d'être dans les parages (alors que la PK ci-dessus, j'ai dû y aller étoile par étoile avec Uranometria et je ne l'ai pas reconnu au 20 mm). Au XW 20 mm NGC 6818 est une petite nébuleuse ronde vue immédiatement malgré sa petite taille (mais on ne voit pas l'anneau). Elle montre un blinking bien marqué : je la vois, je la vois pas, je la vois, je la vois pas... (Plutôt : elle est brillante, elle est à peine visible.) La nébuleuse est lumineuse, dense, avec une texture lisse et une teinte bleu-vert qui fait penser à celle de NGC 6905, mais en plus subtil et moins flashy. Au XW 7 mm elle semble très légèrement allongée. L'anneau est bien visible, mais sans étoile centrale (et pourtant j'ai cherché...) L'anneau est composé de deux arcs symétriques, assez épais, et son intérieur est nébuleux lui aussi. Il y a en fait trois zones, mal représentées sur le dessin : l'intérieur de l'anneau, dont le diamètre fait à peu près la moitié de celui de la nébuleuse. J'ai noté son intensité « 1,5 ». L'extérieur est plus brillant (intensité « 4 » au niveau des arcs) et fait 40 % du diamètre. Il y a une zone intermédiaire étroite, en fait l'intérieur de l'anneau extérieur, qui est un peu moins intense (j'ai noté « 3 »). Hé, il y a aussi une zone étroite (10 % aussi) encore plus à l'extérieur, faible. Le filtre OIII renforce le centre et ne montre pas plus de détails. Sur ce dessin, il y a en-dessous de la nébuleuse une poussière qui se fait passer pour une étoile. Je m'en suis rendu compte seulement maintenant et je n'ai pas envie de reprendre l'étape du scannage... Avec -14° de déclinaison, cet objet est observable assis, sans coussin, confortablement. Du coup je décide de rester par là. Je cherche NGC 6822 à l'aide du Pocket Sky Atlas, anxieux (cette galaxie à faible brillante de surface demande de la transparence plus que du diamètre) et la voit assez facilement : une sorte de vignettage allongé (non, pas du vignettage du coup... un peu comme sur les images CCD quand les flats n'ont pas été faites : le centre est un peu plus lumineux). Oui, c'est vraiment faible. Je sors Uranometria pour confirmer : je suis au bon endroit. Que c'est faible ! Mais suffisamment étendu pour ne pas être si difficile. Bizarrement, il y a plus d'étoiles par là : des étoiles très faibles réclamant la vision décalée plus nombreuses que celles du champ. Ah ben là encore ça évoque le centre d'une image CCD quand les flats ne sont pas faites. Je n'ai pas dessiné cette galaxie parce qu'il y avait trop d'étoiles. Mais justement, en rentrant je me suis demandé si je n'ai pas vu ses supergéantes. Je sais que les supergéantes de M31 me sont inaccessibles : j'atteins la magnitude limite 16,5 or elles sont à 17,.0 Mais je les ai vues dans M31 à travers un 600 mm (autour de NGC 206). Or NGC 6822 est plus proche : d'après mes calculs elles seraient 0,7 magnitudes plus brillantes que les supergéantes de M31 (5 log (0,7 / 0,5)). Du coup je commence à y croire : c'était peut-être en effet les supergéantes de la galaxie. N'hésitez pas à me corriger ou à confirmer si vous avez déjà observé NGC 6822. Bon, je suis bien sur ma chaise, je décide de rester sur cette page d'Uranometria. Il y a une autre galaxie, NGC 6814, plus facile mais pas tant que ça : elle était faible au 300 mm, noyée dans un champ riche en étoiles. Je la trouve : effectivement noyée, mais si faible que ça. Il y a un noyau presque ponctuel au milieu d'une toute petite zone centrale dense, elle même au milieu du bulbe, qui est entouré d'un vaste disque qui s'éteint progressivement dans le fond du ciel. Mais que d'étoiles ! Voici le dessin : Zut, la poussière est toujours là, à droite de la galaxie (l'étoile double, en fait elle n'est pas double...) Sur cette page d'Uranometria, je vois aussi un amas globulaire Palomar... Il s'agit de Pal 11. J'ai déjà vu Pal 10 et Pal 12, alors autant y aller, ça comblera un trou. Eh bien l'amas est faible mais pas si difficile que ça (mais quand même faible). Je l'ai deviné au XW 20 mm et confirmé au XW 7 mm, qui est mieux adapté. Comme quoi les faibles grossissements ne sont pas toujours les meilleurs pour les objets faibles. En vision décalée il commence à se résoudre en dix-douze étoiles très faibles. En fait je crois que c'est le plus facile parmi les trois Palomar cités. Tiens, Céphée est déjà haute. Je n'ai pas envie de tenter PK 93-2.1, cette nébuleuse proche de M39 est déjà haute, pas loin du zénith, je vais galérer. Par contre le nord de Céphée devrait m'éviter la deuxième marche de l'escabeau. Va pour NGC 40 ! En ouvrant Uranometria, je découvre que, près de γ Cep, il y a une autre nébuleuse planétaire : IC 1545. La taille du symbole indique qu'elle est relativement étendue. Visible ou pas ? Je le tente : elle est toute proche d'une étoile brillante, ça devrait aider. Je mets le XW 20 mm, je pointe l'étoile brillante et... je la vois ! Elle est petite, faible, mais vue immédiatement. C'est une petite tache ronde uniforme. Au XW 7 mm elle est un peu plus difficile, mais montre un très léger allongement, de plus elle n'est plus uniforme : il y a un anneau peu marqué avec deux arcs opposés peu marqués (j'ai noté « 2 » pour la nébuleuse et « 3 » pour les arcs). Pas d'étoile centrale. Avec le filtre OIII l'anneau semble plus complet. Je remets le XW 20 mm (pour essayer le OIII) et m'aperçois qu'on détecte le léger allongement même à faible grossissement. Je pense que IC 1454 doit être à la portée du 300 mm. Elle est de magnitude 14,4 (ah, c'est quand même faible) et mesure 34x31" (je l'aurais crue un peu plus allongée). Voici le dessin , du haut de la première marche de l'escabeau : Bon, je pars manger, je rédigerai la suite tout à l'heure... ------ Re. L'objet suivant est, comme prévu, NGC 40. Cette nébuleuse est la seule, à ma connaissance, qui montre à la fois l'anneau et la centrale dans un 200 mm. Elle ne m'a jamais déçu, mais je ne m'en souviens plus. Magnitude 10,6 et diamètre 38x35" : presque aussi grosse que Jupiter. Ma dernière observation, c'est mon dessin de 2005 au Dobson 300 mm. C'est pour elle que j'ai sorti le 495 mm ce soir. Pointage... Coup d'œil au XW 20 mm... Wahou ! Elle est déjà sensationnelle au XW 20 mm : petite mais pas trop, elle montre l'anneau légèrement allongé, avec les deux arcs fins, pour ainsi dire pointus (et avec des nodosités), sa forme est immédiate. L'étoile centrale est d'un blanc pur, brillante, au milieu d'une nébuleuse dense, lisse, à la texture gris-métallique mais mieux perceptible que sur les nébuleuses ci-dessus. À se demander si ça vaut le coup de grossir. Comme pour NGC 6905 le mois dernier, j'estime que cette nébuleuse doit être observée à faible grossissement (avec ce télescope). Bon, et aussi à fort. C'est une vedette du ciel profond, et c'est peut-être ça le critère : un objet vedette est un objet qui est superbe à tous grossissements. Au XW 7 mm d'autres détails apparaissent, et le Nagler 5 mm aide à repérer l'étoile faible située pile au bout d'un des deux arcs. Le filtre OIII me déçoit : il affaiblit considérablement la centrale et l'anneau pète moins. Les détails les plus ténus sont mieux perçus au 5 mm, grâce à une meilleure résolution en vision décalée je crois. Par exemple l'intérieur de la nébuleuse m'avait l'air uniforme, c'est le 5 mm qui m'a révélé des irrégularités. Quelle belle nébuleuse ! Je suis fatigué, j'ai bien bossé, et sans une seule pause en plus. Saturne commence à monter, ce sera ma récompense. Mais avant ça, je décide finalement de tenter PK 93-2.1, et tant pis si elle est presque au zénith. Quelle galère pour la pointer ! Je suis sur la deuxième marche de l'escabeau, il y a un nombre invraisemblable d'étoiles au chercheur, mais sans aucune étoile ou configuration remarquable. Ma stratégie : repérer M39 au chercheur, puis cheminer avec Uranometria (qui est laissé sur la table). Première étape pas trop difficile, bien que M39 sois presque au zénith. Mais je commence à avoir l'habitude. Par contre, pour trouver l'orientation du champ, j'ai eu du mal. J'ai posé le Pocket Sky Atlas en haut de l'escabeau et je le tourne jusqu'à ce que ça ait l'air de coïncider. Ensuite, allons-y étoile par étoile avec Uranometria. Seulement voilà : à l'oculaire, le champ n'est pas orienté comme au chercheur ! Après une bonne gymnastique mentale je finis par identifier les étoiles que je vois, et je termine le cheminement avec Uranometria. La nébuleuse est visible, faible et allongée. Ouf ! Le champ est saturé d'étoiles, la nébuleuse est pour ainsi dire cachée. L'été dernier j'avais voulu la dessiner. J'avais commencé par tracer les étoiles principales, puis les étoiles secondaires, prévoyant ensuite de placer la nébuleuse (au 300 mm c'était une tache floue allongée très faible, mais avec un renforcement au nord). Je me suis perdu dans les étoiles secondaires. Voulant en placer une à côté de deux autres (quelque chose comme ça), je me suis rendu compte que j'avais tout décalé, que les étoiles du dessin ne ressemblaient pas à celles de l'oculaire. Alors que j'y avais passé du temps. J'ai renoncé et je me suis contenté d'un petit croquis de la nébuleuse. Du coup là je fais le contraire : d'abord un gros plan sur la nébuleuse, qui montre difficilement quelques détails (sur le dessin ci-dessous ils sont exagérés), puis quelques étoiles, sans chercher à représenter les plus faibles (je pense que le dessin s'arrête en gros une magnitude sous la magnitude limite). L'anneau se devine, tout comme on devine qu'il est ouvert d'un côté et fermé de l'autre. Le bord nord est en effet le plus renforcé. Mais tout ça est subtil. Toujours sans avoir fait la moindre pause, je décide de terminer avec Saturne. Mais elle est encore basse et tremblote un peu trop. Par très courts instants ça se calme et je crois voir une belle image de la planète, mais ça redevient aussitôt moche. Même si la turbulence s'est un peu améliorée en cours de nuit, ça n'était pas top et Saturne reste décevante. Il est alors 3h30 (l'église est de l'autre côté du jardin, j'entends la cloche sonner 3h30, ce qui me décide à stopper). J'ai soif ! Je suis fatigué ! Mais que de belles choses vues cette nuit ! Forcément, la nébuleuse planétaire, c'est la valeur sûre à grand diamètre. Prochain CROA (j'espère), celui d'hier soir (samedi 22/07) au 300 mm... Modifié 23 juillet 2023 par Bruno- 5 6 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Guillaume BERTRAND 1 649 Posté(e) 23 juillet 2023 Excellent CROA! Et dessins au top. J'adore Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
serge vieillard 6 849 Posté(e) 23 juillet 2023 Excellent tout ça, avec des trucs à visiter. Sur 6818, j'en ai une vision vraiment différente, en tout cas surtout pas une rondelle ronde mais quelque chose complexe un peu allongé, dont les particularités sont vraiment délicates à analyser. J'en ai 3 dessins, tous d'aspect très différent, étonnamment différent, chose qui atteste que c'est vraiment complexe dans le subtil. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
xavierc 2 048 Posté(e) 23 juillet 2023 Merci pour le CROA, je note la dernière nébuleuse que je n'ai pas encore vue. Pas de dessin de Palomar 11 par contre? NGC6822, je penche plutôt pour ses régions HII, certaines quasi ponctuelles. Ici au Restefond au Dobson 508 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Bruno- 3 985 Posté(e) 23 juillet 2023 Xavier : pas bête, effectivement quand on voit des régions HII on peut les confondre avec des étoiles (je sais que ça m'est arrivé sur M101) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
etoilesdesecrins 1 709 Posté(e) 25 juillet 2023 (modifié) Le 23/07/2023 à 19:45, Bruno- a dit : Objet suivant : PK 32-2.1, alias Minkoswki 1-66. Une arnaque ! C'est Yann qui va pas être content ! Heureux pour toi d'avoir pu profiter de cette soirée du 14/07, l'une des rares totalement claires de cet été pour le moment dans la région. Bien entendu j'étais loin de mes instruments pour l'occasion ! La chasse aux NP avec gros diamètre, bonne idée, je m'y régale déjà au 300 (on a parlé par ailleurs de NGC 40 récemment). Mais même à la lunette, j'ai bien apprécié cet exercice de détection de petites NP quasi stellaires dans les riches champs d'été, pas toujours évident, faut une bonne carte et qu'elle réagisse bien à l'OIII. En plus cela peut se faire en présence lunaire (modérée certes). Pour IC 1454 je confirme, vue au 300 car entourée sur mon NSOG, faudra que j'aille voir mes notes mais ce ne doit pas être folichon non plus. A noter qu'un très bon ciel dans le sud permet déjà de sortir NGC 6822 du fond du ciel à la 100 mm (et Gr adapté), mais ça c'était l'an dernier ...Et sans détail bien sûr. Je reviens d'un petit séjour là-bas et ce fut fort décevant, à l'image de 2023, entre flux de sud amenant des voiles et nuages s'improvisant à la tombée de la nuit ! Et je ne parle pas de la transparence qui s'effondrait au fil des jours Merci donc doublement de nous régaler ! Modifié 25 juillet 2023 par etoilesdesecrins Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
etoilesdesecrins 1 709 Posté(e) 27 juillet 2023 Après avoir relu mes notes, surprise de constater que je n'ai pas trouvé IC 1454 (Abell 81) difficile au T300. A l'OIII et un grossissement adapté, elle m'est même apparue limite en VD (VD3) avec l'annularité devinée sans la connaître par avance. Cette mag de 14 pourrait donc paraître un peu pessimiste, mais on peut donc avoir de belles surprises sur les NP de mag élevée pour peu qu'elles soient assez petites et contrastées (30'' ici). Par contre la galaxie NGC 6814 est apparue avec le syndrôme des spirales de face, c'est à dire très pâle et fort diffuse dans le ciel, aux limites indéfinies. Tes petites PK, je ne sais pas si je les ai vues, mais les 6818 et 6751 oui (cette dernière ayant été peut-être l'objet de mémoire d'une de ces mini NP à chercher à la lunette dans des champs très riches, grâce à l'OIII et/ou en grossissant) Pour Pal 11, c'est sur mes prochaines listes. As-tu déjà tenté Pal 5 ? Quasi rien vu l'autre soir m'attendant à une tâche floue comme d(hab, mais au debrief c'est un globuleux très peu condensé avec peut-être quelques étoiles mag 15. Or il m'a semblé justement percevoir de rares astres de cet éclat sur la zone concernée. Mais je n'ai pas validé l'observation. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Bruno- 3 985 Posté(e) 27 juillet 2023 Je ne connais pas Pal 5. Je vois qu'il n'est pas loin de M5 et 5 Serpentis, mais d'après sa magnitude il est plus faible que Pal 11. Ça peut se tenter, mais sans tarder car le Serpent est de moins en moins visible. 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Sky runner 765 Posté(e) 27 juillet 2023 De bonnes idées d'observation Bruno qui soulèvent quelques lièvres (ton dernier PK a l'air explosif !), une 6818 à refaire au 600, un Abell 81 que je croyais avoir dessiné (elle fait pourtant partie des 15 meilleurs Abell) susceptible de contenir quelques détails car c'est un IC avant tout. NGC 6751 est un peu ingrate mais j'avais eu de bonnes conditions il y a déjà 6 ans : au 600, 940x et 1143x avec un soupçon de filament radial en direction de l'étoile faible au SE. C'est bizarre que tu n'ai pas perçu son aspect de lune gibbeuse à fort G. Autrement, il y a bien des zones lacunaires autour de la centrale comme tu l'as pressenti. Les lecteurs attentifs noteront que tu finis ton CROA dans le plus pur "style xaviersque" : "j'ai soif, je suis fatigué". Etoiles des écrins, Palomar 5 n'est vraiment pas le plus spectaculaire de la famille des Palomar. Pour l'anecdote, la tache est si faible que j'ai perdu une nuit à dessiner un mauvais champ suite à une erreur de pointage, croyant voir un semblant de lueur dans ce premier jet. De plus, il y a une étoile jaune brillante un peu gênante. Dessinée à 119x et à 298x pour un début de résolution. Je te laisse calculer ta pupille de sortie pour ton 300, le choix du G est primordial. N'oublions pas qu'on l'appelait avant la "naine du Serpent" par sa ressemblance avec les galaxies naines à très faible brillance de surface. En ce moment, je remets au propre Terzan3, beaucoup plus facile croyez moi. Fabrice M. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
etoilesdesecrins 1 709 Posté(e) 28 juillet 2023 OK merci, ha ha un Terzan plus facile, ça me rassure sur mon échec de Palomar 5 ! Après les Terzan sont situés bas en métropole si je ne m'abuse, d'où leur réputation chez nous. Je m'en suis constitué la liste que je n'oserai pas commencer de si tôt je pense Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites