PierreJL

Quels sont les effets de l'apesanteur?

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La station spatiale a au moins le mérite d'essayer de quantifier les conséquences de l'apesanteur.
Je suppose que la liste est longue et qu'il reste encore des effets à découvrir.
Ces effets concernent bien sûr les liquides mais également les corps vivants...
Quels sont ces effets que l'on a répertorié à plus ou moins long terme?

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Tu es chargé de dérouler le tapis rouge pour Superfulgur ou quoi ??

[Ce message a été modifié par vaufrèges (Édité le 15-01-2007).]

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Ben vaufrèges, pourquoi tu dis çà ?

L'apesanteur est un milieu merveilleux pour l'homme, il est littéralement fait pour l'apesanteur, l'homme, comme il est fait pour l'eau... d'ailleurs un jour il vivra en apesanteur, il suffit de lire Joël Cambre et Debricon pour s'en convaincre...

Plus sérieusement, les problèmes les plus sérieux de l'apesanteur sont cardio vasculaires et osseux, c'est tout.

La plupart des astronautes qui ont passé quelques mois dans l'espace reviennent avec des problèmes osseux... à vie, même si on en fait pas une grosse publicité.

Heureusement, pour éviter les effets à long terme - cataractes, cancers, mais là c'est pas l'apesanteur, c'est un autre petit problème sans importance, les radiations cosmiques - les astronautes, souvent des pilotes à la retraite, sont sélectionnés déjà "vieux", si je puis dire : l'âge moyen de l'astronaute, c'est 40-50 ans, pas 20-30 ans...

De plus jeunes astronautes auraient des ennuis de santé à long terme plus spectaculaires et plus ennuyeux.

Sinon, vive l'espace !

Superfulgur

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Hein quoi il me parle le Cherge???

Tous ces petits ennuis, tous ces petits tracas, ne sont que provisoires, le génie génétique et les nanotechnologies nous sortiront de là! Yahooo!

[Ce message a été modifié par Joël Cambre (Édité le 15-01-2007).]

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Merci pour cette réponse peu engageante pour l'espèce humaine ou même pour tout être vivant.
A votre avis peut on simuler une attraction?

PJ

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On peut quand même essayer de nuancer les sentencieuses déclamations du Mr le Procureur Superfulgur :

On peut classer les effets physiologiques connus de l'apesanteur à moyen ou long terme en 4 catégories :

- cardio-vasculaires : principalement une réduction de la quantité de fibres musculaires du muscle cardiaque et une redistribution des volumes sanguins au haut du corps.

- ostéo-articulaires : atrophie musculaire et décalcification osseuse

- troubles de l'équilibre et de l'orientation : liés à l'oreille interne et responsable du « mal de l'espace »

- Hématologiques et endocriniens : ces derniers sont encore peu connus, mais probablement les plus difficiles à contrer. Les anomalies des formules sanguines et de certaines hormones semblent toutefois se corriger en quelques semaines au retour.

De nombreuses contre-mesures ont été élaborées et testées avec succès concernant les effets cardio-vasculaires et ostéo-articulaires, au point que l'on peut leur accorder confiance pour les conditions de faible gravité martienne.

Les effets sur l'équilibre sont prononcés en milieu d’apesanteur confiné, mais devraient se corriger à la surface de Mars, le retour à la perception des distances et repères visuels permettant une rééducation naturelle.

Il est en effet à noter que sur le sol martien, la pesanteur est égale à 0,38 fois celle sur terre. Les études montrent bien que cela sera suffisant pour maintenir les astronautes en bonne forme physique. C’est bien différent sur la lune, mais les séjours y seront nettement plus courts.

Ce sont les Russes qui semblent avoir la meilleure expertise dans ce domaine précis grâce leur choix ancien de séjours de longue durée avec Mir.

Valéri Poliakov, docteur en médecine, et ses 438 jours consécutifs dans l’espace témoigne de cette implication dans l’étude de ces problèmes physiologiques par la médecine spatiale Russe.
Il est d’ailleurs directeur associé de l’IMPB (Institut des Problèmes Médico-Biologiques) de Moscou.

Par exemple, cet institut dispose de « lits » simulant les effets de l’impesanteur.
Ils ont inventé une semelle spéciale qui recrée une pression égale à celle du poids du corps sur la plante des pieds. Ce système « trompe » le système cardio-vasculaire et rétablit une meilleure distribution sanguine…À confirmer sur de longues durées bien sûr.

Cet organisme prévoit donc de lancer fin 2007 une nouvelle simulation, « Mars 500 » :

6 personnes vont vivre confinées dans 5 modules pendant 520 jours. Les 250 premiers jours simuleront le trajet Terre-Mars.
2 modules seront ensuite attribués à 3 d’entre eux qui, ayant auparavant subi pendant 30 jours des tests d’apesanteur correspondant à des vols de longues durées, simuleront pendant 30 jours le séjour sur Mars avec le travail à la surface de la planète.
Ils rejoindront ensuite leurs coéquipiers pour le « retour » sur terre, 240 jours.

Je tiens ces derniers éléments de l’excellent bimensuel « Espace-Magazine » qui dans son dernier numéro, pas rancunier, a encensé le dernier livre de Serge Brunier « Voyage dans l’infini », en notant tout de même avec une satisfaction non dissimulée qu’il « retrouve son domaine de prédilection : l’astronomie »..Ouf … !

Soit dit en passant, bizarrement, Ciel&Espace a fait plutôt un commentaire « réservé » sur ce bouquin. Tu leur doit des sous Serge.. ??

[Ce message a été modifié par vaufrèges (Édité le 15-01-2007).]

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Alors là, impeccable Vaufrèges, il n'y a pas à dire.

Un petit truc pour rajouter du moulin à ton eau ... de l'eau à ton moulin (quoique...) : la réduction des fibres musculaires ne se réduit pas au système cardiaque mais à l'ensemble du corps. Et cela à pour effet évident de réduire la puissance musculaire. Je crois qu'il a été constaté une fragilisation des ligaments. Cela provoquerait un risque quant à d'éventuelles fractures articulaire, à ajoûter à des déchirures musculaires. Ouille! Mais je demande confirmation...

Cela dit, la medecine en la matière fait d'énormes progrès et rendra la vie dans l'espace -presque- aussi agréable que celle sur la plancher des vaches ou des rovers ...

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Fourmi > J'ai évoqué cet aspect dans les désordres "ostéo-articulaires" c'est bien là que se situent atrophie musculaire et décalcification osseuse.

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Oui oui, on est bien d'accord, tous ses désagréments (qui seraient létaux à la longue) sont des détails, que le progrès et la science vont régler vite fait.

C'est évident. C'est sûr. L'homme est le produit de 3 milliards d'années d'évolution sous une gravitation de 1 G. Alors vous penser, l'apesanteur...

On vivra dans l'espace, dans une ambiance pire que Tchernobyl, on fera pousser des enfants en 1/3 G, ils mesureront 4 mètres de haut sur Mars, tout est OK, tout est nominal, tout est sous contrôle.

Pareil que le Sida, le paludisme ou le cancer, ces détails dérisoires que 20 ans ou 50 ans de science ont vaincu fingers in the noze...

Alors évidemment, s'attaquer à des problèmes 1000 x plus complexes, c'est de la rigolade.

Superoptimiste

[Ce message a été modifié par SBrunier (Édité le 15-01-2007).]

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Euh... Joël.. Tu as pas perçu le second degré, ou bien c'est du troisième degré ?

S

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Euh... Joël.. Tu as pas perçu le second degré, ou bien c'est du troisième degré ?

S

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Serge, je ne prétends pas, concernant le problème des conséquences physiologiques de l'apesanteur, que tout est réglé ou est en passe de l'être.

Mais, indéniablement, depuis Gagarine, on conviendra que de gros progrès ont été réalisé dans la compréhension et le traitement de ces problèmes.

De fait, de l'avis de beaucoup de spécialistes qui ne sont pas nécessairement inféodés à la NASA ou autres institutions, cet aspect ne semble pas fondamentalement un obstacle insurmontable non plus pour le retour sur la lune, du fait des durées relativement brèves de séjour et surtout de voyage.

Mais assurément, on manque encore d'expérience sur les longs séjours spatiaux, hors de l'orbite terrestre (par exemple 6 mois aller + 6 mois retour pour le voyage Terre -Mars).
Même si le séjour sur Mars, même de 18 mois, serait plutôt un répit bénéfique avec le retour à une gravité d'un peu plus d'1/3 de g.

Dans ce cadre il apparait que les vrais difficultés sont liées à l'absence quasi totale de gravité dans le vide spatial interplanétaire, cumulée à la durée du voyage.
Pour l'heure, il faut bien admettre que les contre mesures envisagées s'avèrent très (trop) lourdes ou/et à l'efficacité contestable.

Aura t'on avancé sur le traitement de ces problèmes d'ici 20 ou 30 ans, 50 ans ? Oui certainement. Mais jusqu'au point de les régler pour l'échéance des missions martiennes ou autres ?

Toute la question est là.

Est-ce 1000 fois plus compliqué que le cancer ou le sida ?
Sans être un expert de toutes ces questions, quand même, j'en doute.

Les radiations cosmiques, c'est un autre sujet qu'on abordera peut être ailleurs...

Et ton second degré, on ne peut pas le louper !


[Ce message a été modifié par vaufrèges (Édité le 16-01-2007).]

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Quand j’étais petit je m’intéressais à la plongée sous-marine et à l’époque il était admis qu’on ne pouvait pas descendre en scaphandre autonome au-delà de 80-100m de profondeur à cause de la redoutable narcose due au passage de l’azote dans le sang à une certaine pression.
Aujourd’hui les plongeurs de la COMEX font des séjours et bricolent à -300 ou 400 m grâce à des mélanges gazeux adaptés et au prix de séjours de quelques jours ou quelques semaines dans des caissons de décompression, et sans préjudices pour leur santé.
Je reconnais que la question de l’apesanteur et des radiations sera beaucoup plus complexe à résoudre que le problème de la narcose des profondeurs mais je fais confiance au génie humain pour y remédier, pas dans l’immédiat, mais un jour sûrement.
Une vie humaine est courte et on aimerait bien voir tout arriver de notre vivant. Hélas certain progrès sont longs, entre les premiers ballons des frères Montgolfier et l’Airbus il s’est passé plus de 2 siècles, qu’elle sera la science et la technologie en l’an 2207 ?
Toutes les spéculations sont possibles...

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Pour en rajouter une couche, et vu que c'était ma thèse de fin d'étude, les problèmes bucco dentaire sont épineux en apesanteur. Tient on en parle pas beaucoup des ratiches de nos spationnautes.
Outre les conséquences apportées par les modifications de la physiologie générales plusieurs problèmes propres à la sphère bucco dentaire apparaissent. Ils sont liés à l'impesanteur mais aussi pour une grande part au confinement, au stress et aux conditions d'hygiène et de nutrition au cour du vol spatial. En gros, prolifération bactérienne, modification de la flore et du débit salivaire, apparition de stomatite, accumulation de plaque, modification de la réponse immunitaire et hypoxie osseuse et dentaire. Le rique d'un accident dentaire est estimé à 0,92 % pour une mission de 28 jours.
Quand à l'hygiène et au soins ils relèvent du système D et sont à déconseillé sur Terre. Ajouter à ça que la pharmacocinétique et la pharcodynamie des antibiiotiques sont pour le moins troublées et vous aurez compris qu'il faudra envoyer un dentiste dans l'espace afin d'éviter tout retour de Mars précipité pour l'abcés de l'ingénieur de bord (avant 19H et pas le WE).

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Très intéressant et inquiétant gabal..D'autant qu'il n'est pas facile de trouver ce genre d'info.

Mais une question : peus-tu préciser en quoi les "conditions d'hygiène et de nutrition au cours du vol spatial" sont-elles en cause ?

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Ca cocotte, ça macère, ça sent l'étable ces petits lieux hermétiquement clos, malgré les recyclages...

Ca doit être équivalent à un service de réanimation sur Terre, en pire !

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Vous imaginez une epidemie de gastroenterite dans une cabine (ou pire dans un scaphandre ), dejà qu'en famille c'est pas triste...

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Oui, ok Kaptain pour l'époque héroîque de Skylab, ou de Mir, mais n'exagérons rien les gars,avec l'ISS on est, semble t'il, assez loin maintenant de ce tableau peu ragoutant...

Même si on respire mieux dans le Tyrol, certes. (quoique les radiations...en altitude...guère mieux que l'ISS))

Et je veille pour que le tapis rouge ne se transforme carrément en Champs Elysées avec la garde présidentiel de chaque côté !!

[Ce message a été modifié par vaufrèges (Édité le 17-01-2007).]

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C'est une honte...
Je vous trouve petits...

Comment osez vous évoquer ces ridicules et très exagérés désagréments - effets de l'apesanteur, radiations cosmiques etc - de façon aussi inconvenante et irrespectueuse envers des héros qui risquent leur vie (quand même) pour le bien-être de l'humanité, dans un élan altruiste et généreux de bravoure pleine de panache...

Vous ne relevez que les détails insignifiants de l'aventure spatiale, alors que le souffle de l'épopée nous balaie, que vous êtes mesquins, mesquins !

Que c'est petit, régressif, envieux, même, de parler de gastroentérite dans une station spatiale ou un scaphandre ! C'est indécent de nous laisser imaginer les odeurs flottant dans ce milieu clos, ou le manque d'eau, la promiscuité, les toilettes difficiles à utiliser, (lorsqu'elles ne sont pas en panne voire ne régurgitent pas leur contenu) ce mélange, des mois durant, de flatulences, d'odeurs de sueur, de pied et autres... Ah, je vous le dis, ces remarques ne resteront pas dans les annales, çà non...

Vous n'avez rien compris à la conquête de l'espace... La vraie conquête de l'espace, ce sont des astronautes courant nus, main dans la main, sur la planète rouge, ou flottant librement, chauffés par les doux rayons (gamma) du Soleil, entre Saturne et Jupiter...

Je vous plains...
Vivement demain ! (enfin, après après après demain, peut-être...

Superfulgur

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Heu...second degré les gars, second degré...

Bien que les conditions de séjour dans l'ISS soient assez éloignées des meilleurs hôtels de la côte d'Azur, précisons que nous avons là à faire face à des conditions que n'auraient pas renié la foultidude d'explorateurs ou pionniers de tout acabit des générations passées, quelquefois "conquérants de l'inutile" eux aussi, n'est ce pas...?

Et puis oui, le souffle épique peut chasser ces miasmes, puis vaincre les sarcasmes et les doutes de nos sociétés peureuses et engourdies...
Eh ! Ch'ui pas mal là, non ?

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Je me dois de vous dire qu'ici même, j'expérimente aussi les conditions de vie dans l'espace... en cité universitaire!
C'est vrai quoi, c'est étroit au possible, bruyant, mal isolé (le froid ou le chaud sont un peu nos rayons cosmiques à nous ), pas souvent entretenu... Donc si je peux aller sur l'ISS, ça ne me changera guère .

Hum... que dis-je? Comme dis Serge, ne piétinons pas l'épopée héroïque de l'exploration spatial humaine

Non, sérieusement, c'est sans doute pas le grand confort là-haut, mais je suis un peu comme Flammarion qui dit en gros "gageons que l'on pourra circuler de Paris à New-York avec plus de facilité que l'on en à aujourd'hui pour se rendre à Marseille". Je modifierais le texte en disant "gageons que l'on sera mieux logé dans une station orbitale qu'on ne l'est aujourd'hui en cité universitaire" .

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Pour répondre à vaufrèges, un set d'hygiène dentaire comprenant une brosse à dent, du dentifrice, du fil dentaire et des lingettes antiseptiques sont, devraient être, utilisés aprés chaques repas (4/J). Les rations sont riches en glucides et sont d'une consistance molle. Ca ne favorise pas le trophisme dentaire. Des chewing gum viennent palier le manque d'activité masticatoire et complètent ou remplacent les brossages fastidieux en impesanteur.
Chaques astronautes apprend à pratiquer une anesthésie, une extraction, une obturation. La seule fois que la trousse de soins dentaires a été ouverte, à ma connaissance, est lors de la mission skylab II. Elle contribua sans doute à sauver tout le programme Skylab. Elle servit à ouvrir un panneau solaire resté bloqué. Il pu être déployé et Skylab fut utilisé pendant trois vol.
On reporte tout de même plusieurs accidents durant les vols Apollo, Skylab, Soyouz. Rien sur ISS, pour ce que j'en sais. De manière générale on comunique tres peu sur les petits problèmes de santé de nos astronautes.

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Ah oui, c'est vrai qu'en plus on peut même pas se mitonner un p'tit veau Marengo là-haut...
On peut même pas faire la cuistance avé l'apesanteur !
Et pis les odeurs de graillon et la high-tech ça fait désordre...
Alors c'est lyophylisé à tous les repas, au milieu des odeurs dont parle Serge, tempérées probablement par un "Brise désodorise" quelconque...

La vraie vie, quoi !

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