Bruno-

2003 l'année des planètes

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L'année qui vient (2003), Jupiter et Saturne seront hautes sur l'horizon, et Mars sera à son opposition périhélique.

J'ai eu un très bon instrument pour le planétaire (un Mewlon 210) au milieu des années 90, mais à cette époque Mars était en opposition aphélique, Jupiter en déclinaison minimale et Saturne ne montrait pas ses anneaux. Il n'y avait donc pas grand chose à voir et, pour cette raison, je ne me suis jamais vraiment intéressé aux planètes.

Autant les circonstances étaient défavorables à l'époque, autant elles vont être favorables en 2003. C'est pourquoi je me demande si je n'aurais pas intérêt à laisser en veilleuse quelque temps mon envie de ciel profond et chercher un bon instrument pour l'observation planétaire.

Si je vous demande des conseils, je crains d'entendre parler plus d'optique que d'astronomie. Il paraît que les petites lunette fluorites montrent des étoiles parfaites, sans chromatisme, etc. Ça, c'est de l'optique. Ce que je veux savoir, c'est si je peux voir la division de Cassini, d'Encke, etc.

Donc, pour me donner une idée des performances des instruments courants, est-ce-que vous auriez des témoignages d'observation planétaires sur les points suivants (ou autres de ce style) :

- quel instrument montre des détails dans la Tache Rouge ?
- quel instrument montre entre les deux bandes principales les espèces de "jets" qui s'en échappent ? (je les ai vus dans un newton 25 cm seulement)
- quel instrument montre les WOS ? (jamais vus, pour ma part)
- quel instrument montre les satellites de Jupiter sous la forme de petits ronds et non seulement de points ? (je rappelle qu'il y aura cette année des phémus - c'est vraiment l'année ou jamais de faire du planétaire !)
- quel instrument montre la division de Cassini avec son épaisseur, et sur tout l'anneau ? (c'était le cas avec le Mewlon 210 sur la fin, quand l'anneau commençait à s'ouvrir)
- quel instrument montre la division d'Encke ?

Bien-sûr, la lunette de Lick montre tout cela, donc c'est plutôt "à la limite" que ça m'intéresse. L'idée est d'avoir des bases de réflexion pour peut-être un prochain achat, mais je ne peux pas donner de budget précis. Disons que j'aimerais bien ne pas trop dépenser... Je pensais aux possibilités suivantes :

- Changer ou retoucher le miroir de mon Dobson Kepler (par Astam par exemple) pour avoir un excellent miroir.
Avantages : ce serait un bon instrument pour le planétaire, ce ne sera pas trop cher.
Inconvénients : est-ce possible ?, délai (?), monture azimutale pas pratique pour les forts grossissements (déjà à x200 j'ai du mal !)

- Trouver d'occasion un Mewlon 180 ou 210.
Avantage : très bonne optique.
Inconvénient : très cher ! (même en occasion, et puis il faut une monture)

- Acquérir un Intes 150.
Avantage : optique réputée, compact, transportable.
Inconvénient : d'après le site d'Unterlinden, les optiques sont à lambda sur pas grand chose pourtant, et puis l'obstruction centrale...

- Acquérir l'ensemble Synta 150/1200 + Chromacor, que propose le magasin allemand ATM.
Avantages : Sarrebrück, c'est tout près de chez moi, qualité optique sûre (il sélectionne les paires lunettes/Chromacor).
Inconvénients : relativement coûteux (il faut ajouter la monture).

Ce sont juste des idées, mais j'ai besoin d'une base. C'est pourquoi des témoignages d'observation me seraient précieux (et je vous conseille d'y réfléchir aussi si vous souhaitez pleinement profiter de l'opposition martienne et ne pas attendre à nouveau 15 ans.)

Je vous laisse la parole...

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Salut Bruno,
Avec mon vieux 115/900, je voyais sur Juju les 2 bandes principales et la tache rouge sans plus de détails. Sur Tutu, je voyais le division de Cassini certains soirs (mais juste dans les anses).

La première fois que j'ai vu ces planètes dans une fluo (AP100 de Phil) j'ai été scotché : détails à l'intérieur de la tache rouge, festons, panaches, diamètre apparent des satellites joviens, petits ovales blancs, et zones de condensation sombres le tout avec des couleurs très saturées... superbe ! Sur Saturne idem, anneau A, B, division de Cassini, ombres... Avec ma lunette FS128 c'est pareil, un petit poil de détails en plus (par exemple la division de Cassini cet hiver se voyait parfaitement sur tout le tour alors qu'avec l'AP100, elle se devinait devant le disque), images plus lumineuses aussi. Sinon kif-kif.

Au LX200 250, j'ai jamais pu voir autant de détails (collimation, turbulence, optique, j'en sais rien). Les planètes avaient du détail mais pas d'image tranchée, ça bavait...

Question : c'est quoi "des phémus" ???

Pour la division d'encke, en visuel... prévois AU MOINS un 300 (à lambda sur 20 mini) avec un méga ciel sans turbulence.

[Ce message a été modifié par HaleBopp (Édité le 06-08-2002).]

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Bruno,

le probleme est plus complique ...

d'accord il y a l'instrument.

MAIS c'est surtout l'ATMOSPHERE qui jouera.


Alors, l'ideal c'est d'observer le plus souvent possible pour tomber sur LA bonne nuit.

Ce qui impose un instrument convivial, facile a mettre en oeuvre :
- sur pied fixe (et coupole) pour les chanceux
- a installer (eventuellement a trimballer) pour les autres ...

DONC :

dans le premier cas, un bon cassegrain de 250 - 300 ou plus sera ideal pour le planetaire. mais le nombre de nuits pleinement exploitables sera plus petit

sinon, 2ieme cas, c'est la que les apos sont interessantes. Car elles donnent des images excellentes pour une transportabilite record (au moins dans les 100 -130 mm), et pour des conditions de turbu plus souples (du au plus petit diametre)

Pour ma part, j'observe depuis 2 ans avec une vixen ED 100, et j'ai eu la chance d'avoir de tres bonnes images.


- Cassini sur tout l'anneau
- couleurs sur le disque de Saturne
- cratelets au fond de Platon
- les montagnes du limbe lunaire
- satellites de Juju en disque et couleur
- selon les nuits (Ganymede reconnu sans probleme par son disque plus gros la plupart du temps)
- details dans les bandes de Juju

- champs dans la Voie Lactee (Cygne, Ecu, Sagittaire ....) a couper le souffle ...
- Dentelles (avec OIII) (pas si different que ca de ce qu'on voit dans un 200)


tu vois, ca depend principalement de ta mobilite et du lieu ou tu observes.

A partir de la, choisis le plus gros instrument possible en fonction de ces parametres (et de ton portemonnaie)


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Les phémus : les satellites de Jupiter vont s'éclipser et s'occulter mutuellement ("PHÉnomènes MUtuels").

Merci pour ton témoignage (visibilité des WOS dans une lunette de 100 mm, ça contredit d'ailleurs le "Guide de l'observateur"). Donc il semblerait que plus c'est cher, plus c'est performant...

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Je me souviendrai longtemps de la nuit du 18 Octobre 2000...
J'avais sorti mon Meade 254 le soir et je suis sorti vers 3H du matin pour faire des photos.On était en pleine période d'opposition planétaire.
Lorsque je suis sorti, j'ai été scotché par la stabilité du ciel à l'oeil nu: les étoiles étaient carrément figées.
Après une bonne collimation, j'ai eu les plus belles images visuelles de toute ma vie:
des détails effarants sur Jupiter du type de la dernière image de Thierry Legault, mais avec moins de contraste quand même.
J'ai pu grossir jusqu'à 520X et des zones de différentes couleurs étaient clairement perceptibles sur Ganymède.
Par moments, la turbulence était carrément absente, ce qui m'a permis de voir clairement ( pas par intermittence) la division d'Encke sur Saturne.
Du coup je suis allé réveiller ma femme qui vu la qualité du ciel ne m'en a pas du tout voulu.
Des nuits comme celle là, j'en redemande...
En 1999, j'ai connu une nuit de ce type pour Mars, on voyait les panaches de nuages sur Olympus...c'était à crever...

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Avec un Newton de 250 F/5 de qualité optique irréprochable et des conditions de turbu nulle pour cet instrument:

Sur Jupiter: de nombreuses bandes accessibles, des détails dans les bandes, WOS parfaitement visibles dans les bandes équatoriales et près des pôles de la planète , détails dans la tache rouge d'un rose saumon. On est capable de donner le sens de l'enroulement de la tache rouge.

Les satellites Galiléens sont parfaitement vus comme des disques, on constate notamment que IO est environ 2 fois plus petit que Ganymède. Différentes teintes entre les satellites.
Détails visibles sur Ganymède. Je me rappelle notamment, d'une sorte de Y sombre dessus plus une tache plus clair a un bord du disque. On avait confirmé ces détails au 600.

Sur Saturne:

Division de Cassini parfaitement visible sur tout le tour. A un endroit on voit le disque de la planète par transparence à travers la division de Cassini. Encke vue aux anses sans trop de problème. Anneau de crêpe parfaitement visible. Titan visible sous forme d'un disque.

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je suppose pour ces observations que l'instrument est solidement monte sur une base equatoriale motorisee
?????

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Car il est vrai que dans des conditions de très haute résolution, les vibrations occasionnées par les moteurs peuvent être plus néfastes que la turbulence!!!
On s'en aperçoit sur certaines mauvaises montures en coupant le moteur.

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J'ai remarqué aussi que le fait de laisser défiler la planète d'un bord à l'autre du champs permettait de mieux voir certains détails que l'on a plus de mal a voir quand la planète est suivi et bien au milieu du champs. Peut être le fait que la planète balaie différents endroits de la rétine au lieu de rester toujours au même endroit, je ne sais pas trop, mais on a été plusieurs à faire la même remarque.

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Pour 4000F environ tu auras un miroir d'excellente qualité de 205mm à F/D=6 chez AstroRésolution.

Si nécessaire tu feras retoucher le secondaire.

Il ne te restera plus qu'à rechercher un site avec le minimum de turbulence du style le Champ du Feu.

Enfin tu pourras comparer tes résultats avec ceux obtenus par David Vernet.

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j'ai aussi remarque que le fait de laisser deriver la planete apportait desfois des details. parfois meme tout en bord du champ.


ca parait paradoxal, car les optiques sont sensees etre meilleures dans l'axe.

ca doit donc etre du a l'oeil en effet.


c'est pourquoi je prefere utiliser des oculaires grand champ meme en planetaire, y a moins besoin de toucher le tube.

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La vision décalée appliquée au planétaire ?

D'un point de vue visuel, Jupiter et Saturne s'apparentent à des nébuleuses planétaires brillantes qui font travailler à la fois les cones et les batonnets !!!

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Dans le genre le cerveau nous joue des tours, j'ai été très surpris de voir plus de détails sur Jupiter avec le même instrument (un 560), avec une tête bino qu'avec un oculaire seul, donnant pourtant le même grossissement. La différence dans le nombre de détails accessibles est saisissante!

Sinon au même moment, avec un 200 équatorial (avec suivi) fait maison d'un pote, on commençait à distinguer des différences d'albédo sur Ganymède. Donc sans parler véritablement de détails, le disque n'était pas uniforme. Par contre on a jamais pu voir Encke sur Saturne alors qu'on la voyait au 250. l'apport de la différence de diamètre, tant en résolution qu'en contraste entre le 200 et le 250 était évident.

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Merci pour vos témoignages ! Tout ça me confirme dans l'idée que le plus judicieux (et le moins coûteux) serait de changer les miroirs afin d'avoir un newton excellent.

Personnellement, le grossissement de x200 me paraît déjà elevé compte tenu qu'il n'y a pas de suivi, mais c'est peut-être une habitude à prendre (et c'est vrai que pour un Dobson, un oculaire à grand champ se justifie même en observation planétaire).

Pour le choix du site (puisque vous êtes plusieurs à me rappeler que c'est important), je vais ouvrir une autre discussion (je suis bavard, mais c'est les vacances et il pleut...). Le Champ du Feu est assez loin de chez moi, mais à l'occasion, pourquoi pas.

ms : merci pour le renseignement concernant Astro-Résolution. J'ai trouvé leur page web. Un miroir à lambda/30 à 4000 F, c'est exactement ce qu'il me faut (tant qu'à faire...) Reste à voir le secondaire (sur le Kepler, il est collé ; c'est pas très pratique pour le remplacer).


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