JuTs

seeing monitor

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A l'échelle atmosphérique, les variations de comportement de l'air, séparé de la très petite distance séparant les deux trous, ne me semble pas du tout refléter la turbulence qui affecte chacun des deux rayons lumineux, tout au plus mettent-elles en évidence le comportement différentiel des deux rayons mais pas leurs perturbations absolues. Le système, pour ingénieux qu'il soit, doit grandement manquer de sensibilité !

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Toutiet :
- en l'absence de turbulence, le front d'onde quand il arrive sur l'ouverture de l'instrument est plan. C'est comme la surface d'un lac sans vent
- en présence de turbulence, le front de turbulence n'est plus plan, c'est comme la surface d'un lac quand il y a du vent :-(

S'il n'y a pas de turbu, la distance entre les deux images formées par les deux ouvertures est constante.

En présence de turbulence, du fait des ondulations du front d'onde , la distance entre les deux images n'est plus constante, mais varie en permanence en fonction des ondulations du front d'onde (effet tip / tilt).

En mesurant cette distance et son évolution en fonction du temps, on peut remonter au ro et à la valeur du seeing (voir le doc de Cyril).

Si tu cherche un peu sur Internet, tu dois pouvoir trouver des dessins pour comprendre cela plus facilement. Je n'en ai pas sous la main à l'instant.


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"ro = 100mm pour un site de plaine standard (au mieux), typique = 40-50 mm
ro = 400 mm à Paranal, ro médian = 180mm"

tout a fait...

et 100mm c'est déjà bien
à dôme c on est monté à 1m durant notre hivernage, mais en ce moment par exemple c'est souvent autour de 5cm à 1m50 du sol. mais en soit, ça ne dit pas tout, par ce que on peut très bien avoir toute l'énergie turbulente concentrée dans les premiers mètres. Exemple dôme C
80% de l'énergie turbulente est dans les premiers 45m (en fait ça serait même autour de 30).
pour avoir les même valeurs que l'on obtiendrait à dôme C a 45m il faudrait monter en gros à 200m à Paranal.

Entre 1,5m et 6m de haut on peut avoir un facteur 10.
et donc pour mesurer ça il faut un profiler qui donne la répartition de la turbullence en fonction de l'altitude.
(un scidar, ou un mosp, ou un PBL), le DIMM ne suffisant pas.
Après il y a bien d'autres élément pour caractériser la turbulence le r0 n'en étant qu'un seul.
Mais pour nous c'est déjà très instructif.

La seule limitation que je vois au DIMM amateur c'est l'échantillonnage, on en discutait cet AM, il faudrait échantillonner à la millisecondes pour avoir une très bonne précision, ce que ne peuvent pas faire nos webcam.

une façon simple de se rendre compte du r0
prenez un télescope avec un gros primaire (oui je sais on trouve pas ça dans couffin de la voisine...), et diaphragmé l'entrée (hors axe) avec des ouvertures circulaires de différentes tailles. (5cm, 8cm, 10 cm...), observez une étoile à fort grossissement, et cherchez à partir de quelle taille de diaphragme vous avec une dégradation forte de la figure d'airy. ça vous donnera une idée du r0 a ce moment. (c'est aussi un moyen d'observer en vrai une figure d'airy )


Bonne soirée

Erick qui monte tester le PBL


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Salut

La seule limitation que je vois au DIMM amateur c'est l'échantillonnage, on en discutait cet AM, il faudrait échantillonner à la millisecondes pour avoir une très bonne précision, ce que ne peuvent pas faire nos webcam.

Ben ca commence a venir, c'est justement ce que j'ai commencé a étudier sur une page que j'ai citée sur une autre post parlant de turbulence :-) : http://brizhell.org/Voir_La_Turbulence.htm
Ca reste cher, mais on commence a trouver des EMCCD abordables. Les poses unitaires etaient longues (40ms) a cause de l'utilisation d'un filtre Halpha bande étroite (13nm) pour mettre en évidence les speckles, mais hors filtrage, les temps de poses sur étoiles brillantes peuvent descendre sous les 10ms avec le gain de multiplication d'électron en limite de saturation.

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D'accord mais qu'as-tu à rétorquer à ce que j'ai dit juste au-dessus ?

Car c'est bien de la turbulence absolue sur une étoile qu'il s'agit et non pas du constat de son effet différentiel sur deux rayons (ou deux fronts d'onde) proches de quelques cm, non ? Il y a un truc qui m'échappe, j'aimerais comprendre...

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Bonjour Toutiet,

"Car c'est bien de la turbulence absolue sur une étoile qu'il s'agit et non pas du constat de son effet différentiel sur deux rayons (ou deux fronts d'onde) proches de quelques cm, non ? Il y a un truc qui m'échappe, j'aimerais comprendre..."

Si je puis me permettre, parler de turbulence absolue n'a pas vraiement de sens car dans tout les cas, la turbulence qui trouble les images est du a la déformation du front d'onde prélevé par la pupille du télescope apres passage du front d'onde au travers de la totalité des couches atmosphériques (couches basses et hautes).
La turbulence se décompose alors globalement en 3 points :
- Scintillation
- Agitation (Tip/tilt)
- Fonction d'étalement (speckles).
La scintillation à l'échelle de la pupille d'un telescope, peut être négligée.
L'agitation et le tip/tilt eux, sont les 2 principaux facteurs de génération de la déformation du front d'onde. La particularité du DIMM est de travailler sur la statistique de déplacement des PSF issues des 2 trous. On récupère la statistique du mouvement différentiel sur l'axe des trous et sur l'axe perpendiculaire aux trous. 2 formules mathématiques permettent ensuite de remonter à la dimension de la tache de Fried, le fameux ro paramètre caractérisant la turbulence.
Le DIMM est très précis car en fonctionnement différentiel, il annule la composante d'agitation et s'interesse donc uniquement a la fonction d'étalement (celle qui par sa structure conditionne la dimension de la tache de Fried et par la même l'étalement de la PSF sur une pose longue).
Le fait que les 2 rayons passent par 2 trous ne sous tend pas que la turbulence traversée est différente dans la mesure ou l'on est toujours dans la condition d'isoplanétisme, a savoir justement que l'angle trou1-etoile-trou2 ne dépasse pas quelques secondes (ce qui est quasiment toujours le cas car on dispose rarement de télescopes du plusieurs mètres).

Brizhell

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