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les hypertélescopes selon M.Labeyrie

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je viens d'écouter sur les podcasts de ciel et espace l'intervention de M.labeyrie sur le sujet des hypertélescopes. Je trouve cet astronome d'une très grande imagination. Celui-ci est en train avec des chercheurs et des élèves de tester la possibilité de réaliser des hypertélescopes en mettant en interférométrie le plus grand nombre de miroirs de la taille de 20 à 25 cm de diamètre. Je voudrai trouve cette idée très bonne.
Je voudrai savoir si l'on pourrait de la part de nous, astronomes amateurs, y participer avec par exemple l'utilisation du C8 qui est un instrument populaire et en très grand nombre.
Cette participation permettrait aux astronomes professionnelles de démontrer la faisabilité de cette hypertélescope et aux astronomes amateurs de montrer qu'ils sont toujours utiles à l'astronomie et à la recherche.
Si parmi vous, quelques uns ont un avis sur ce sujet, ont déjà réalisé une expérience de ce type ou des connaissance, ce serait bien d'en faire part.
Cela permettrait également de montrer l'imagination et le talent que certains parmi nous ont.

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dis donc as tu déjà essayé d'aligner un rayon lumineux sur des teslecope distant @ 50nm pret ?
c'est la précision requise , ce qui veux dire que meme si par extraordinaire tu y parvenais, les defauts optique de ton miroir de c8 son suppérieur en amplitude à la précision requise...
goodluck

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Si
Labeyrie ! Un grand, un très grand bonhomme !
Je me souviens quand il testait les possibilités de l'interférométrie avec ses deux scopes en béton sur le plateau de Calern, toute la communauté le considérait comme un gentil louftingue
Et aujourd'hui ? Comment qui marchent leurs supers trucs à 4 télescopes ???
Mais bon, là je rejoins Fredo, essayez déjà de faire de l'interférométrie avec deux C8 espacés de quelques mètres et on en reparlera
Bon courage pour vos essais,
Amicalement,
AG

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pas cool : mon avis je viens de le donner..
je te dis que c'est pas avec trois vis qu'on va y arrriver. faut bcp de préparation c'est pas une manipe qui va s'improviser en quelques jour, en autre - et je te reaffirme que les c8 sont loin d'avoir la précision requise pour ce genre de manipe
IL FAUT que les rayons lumineux parcours la même distance a 50 milliardieme de mètres prêt !!! que les miroir soient aligné à L/10, ce qui est loin des qualité normale des c8....

voila le problème

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L'hypertélescope, ce n'est plus vraiment une nouveauté. Labeyrie n'avance pas sur ce projet. La dernière fois que j'ai discuté avec lui, il voulait me proposer de l'installer à Meudon. Pas de nouvelles depuis. Ce gars a eu des idées géniales mais pas toujours exploitées à fond. On peut tout de même citer la speckle interférométry qui est géniale, il est aussi le père de l'interférométrie optique. Son grand défaut est de ne pas savoir gérer une équipe. On ne peut pas être parfait.

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Je pense que notre ami "astronome" qui a ouvert ce post imagine qu'il suffit de mélanger les faisceaux en provenance de chaque télescope... Je reviens de l'ESO où l'équipe de Stéphane Guisard (et les astronomes qui bosse sur le projet) m'ont montré le VLT Interferometer en détail, c'est hallucinant de précision et de complexité... Un tour de force technologique, exigeant une rigueur du début à la fin du projet, ce dont apparemment, n'a pas été capable Antoine, génie de l'optique, entre autres, qui a des idées fulgurantes, comme la pupille densifiée (ou internet, dont il parlait 15 ans avant que çà n'existe...), puis passe à autre chose... Métaphoriquement, Antoine a, en revanche, des milliers de disciples, qui font fonctionner aujourd'hui les engins dont il a rêvé le premier il y a 30 ans. Dans 30 ans, peut-être, son hypertélescope sera en service quelque part...

S

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En fait, l'interférométrie consiste à travailler sur la phase de l'onde lumineuse (pour faire apparaître les interférences), et non plus sur la seule amplitude (à laquelle est sensible l'oeil ou la surface sensible photographique, film ou capteur).
Il faut donc éffectivement que les chemins optiques soient égalisés à une petite fraction de la longueur d'onde (disons de façon schématique que 1 longueur d'onde = 1 période = 360° de phase)

En lumière visible, la longueur d'onde étant de l'ordre de 500 nm, il faut effectivement égaliser les trajets optiques des différents instruments contributeurs à quelques dizaines de nm près au pire. Bref de l'optique et de la mécanique de très haute précision!

C'est plus "simple" (enfin, tout est relatif!) en radioastronomie où les longueurs d'onde des rayonnements étudiés sont bien plus grandes... (il me semble qu'on a là effectivement fait de l'interférométrie avec des radiotélescopes très éloignés géographiquement)

[Ce message a été modifié par jr56 (Édité le 26-02-2009).]

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Voui jr56, effectivement,

Sauf que la plupart des interféromètres "optiques" travaillent plutôt autour du micron, ou de deux microns, çà aide un tout petit peu...

En radio, en VLBI, le seul facteur limitant, c'est la taille de la Terre, on a donc en gros une ligne de base de 10 000 km, pour des longueurs d'onde record, je crois, à vérifier, de l'ordre du centimètre.

Alma, pour prendre un autre exemple, atteindra, à la louche, 10 km à 0.1 mm...

S

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J'ai travaillé avec Luc Damé sur "Solarnet" qui consiste à faire de la synthèse d'ouverture à 3 sous pupilles avec une optique adaptative dans le visible. La manip n'est toujours pas opérationnelle mais c'est très ambitieux. Les seuls interféromètres qui fonctionnent réellement travaillent à plus de 1µ. L'interférométrie peut sembler assez simple quand on voit cela de loin, mais c'est hyper technique et terriblement difficile à mettre en oeuvre. Mais c'est l'avenir. A quand l'interféro d'amateurs? 2 celestrons écartés de 10m et on fait mieux que le VLT!!

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heu...mieux que le VLT, faut voir...

Déjà, pas mieux en quantité de lumière, "un peu" moins bien même. Quant à la résolution, il ne faudrait pas oublier, en dépit du raccourci journalistique habituel qui tendrait à nous le faire penser, que deux C8 espacés de 10m ne donnent pas une image équivalant en résolution à celle d'un instrument de 10m, mais donnent une image qui est celle d'un des deux C8 et qui est striée de franges d'interférences. La résolution n'est augmentée que dans une seule direction. Pour se rincer l'oeil, c'est pas vraiment ça.
Pour le vérifier, une expérience facile : on met devant le C8 un cache percé d'un trou excentré (70mm), puis un cache percé de deux trous diamétralement opposés (c'est ce qu'on pourrait appeler l'interférométrie du pauvre ). Résultat : les deux trous donnent une tache de diffraction identique à celle donnée par un seul trou, mais striée de franges parallèles. Ca peut être intéressant sur des étoiles doubles, mais pour mieux voir les cratères de la Lune, bof...

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