michaelPAU

test roddier C9.25

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Ignorer la coma est impropre. La coma n'est pas qu'une aberration de champ, mais tout à fait être rencontrée sur l'axe à cause d'un défaut de forme ou autre contrainte. Voir par exemple la mesure faite sur l'achro SW pour laquelle l'essentiel de l'aberration est attribuée à la coma et à l'astigmatisme alors que je suis sûr d'être sur l'axe de référence à quelques dizaines de µm près par retroreflexion d'un laser HENE.

Autre point important en ce sens : il faut garder en tête que l'interpolation polynomiale comme celle de Zernike est un fit à développement limité. Et comme tout fit, il coupe les défauts à partir d'une certaine fréquence (9 points d'inflexion au 9eme ordre par exemple) et du coup donne des résultats optimistes en "oubliant" des défauts qui ne peuvent pas être rendus à cause de la limite du développement.
Entre une analyse zonale et une modale, j'ai facilement un ratio de 1,5 à 2 sur les résultats du PTV au Haso. Et encore le Haso ajoute-t-il le résidu de haute fréquence au delà du 9eme ou 11eme ordre à l'erreur globale pour éviter cela.

Lors du calcul du fit, les défauts sont collés au mieux dans les différents termes pour améliorer la justesse du fit. Mais il suffit de pas grand chose pour qu'une partie d'une erreur passe par exemple de l'astigmatisme à la coma.

Autre point important : le fit est salement impacté par une obstruction centrale, et il est courant de voir les 3eme ordres se dégonfler au profit des 5eme et 7eme ordres à cause de la surface insuffisante pour avoir un fit de bonne qualité.

Le polynôme de Zernike est très pratique pour essayer de trouver une raison
aux erreurs constatées (design optique, erreur de forme, contraintes...) mais sur un front d'onde peu aberrant (inférieur à 400/500 nm) il peut attribuer les erreurs de façon impropre, surtout sur les aberrations qui ne sont pas de révolution. Et il impacte sévèrement la justesse de la mesure en donnant des résultats optimistes. Et je ne parle pas ici des autres sources d'imprécision qui sont issue de la méthode elle même.

D'ailleurs pour ceux qui utilisent Open Fringe, il est fortement conseillé d'utiliser le mode FFT qui rend la surface d'onde sans interpolation plutôt que de passer par un tracé de frange qui va automatiquement passer en mesure modale.

Une mesure, pour avoir une chance d'approcher la valeur vraie, devrait être zonal. L'interpolation n'est qu'un outil d'analyse à posteriori.

Frédéric.

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Chonum : sur une lulu tu peux avoir de la coma intrinsèque du fait d’un mauvais montage entre les lentilles du doublet, donc là c’est pertinent de la laisser, sur un télescope, c’est différent. De plus un défaut de coma laissé au polissage n’a pas vraiment de sens car tu le rattrape automatiquement lors de la collimation. Le truc approchant qui pourrait gêner, c’est un décentrement de parabole, mais en pratique j’ai jamais rencontré le cas.
Après sur le mélange par le logiciel des aberrations, il est facile de faire tourner le télescope ou l’APN en cas du Roddier pour voir ce qui tourne avec. Bref je suis pas très inquiet sur le fait que le logiciel reconnaît bien de la coma comme coma et de l’astigmatisme comme étant de l’astigmatisme car l’astigmatisme, tu retrouve la même valeur et la même orientation d’une mesure sur l’autre, mais pas la coma, qui bouge toujours un peu ne serais ce que par les flexions du capteur par rapport à l’axe optique.

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C'est cool ces tests, on décoche à gauche, on décoche à droite, et on a un instrument tip top...
Tu le verra vite en visuel si ton tube est bon ou pas.


Fred.

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Ouais, quand tu vois le niveau de réglage des instruments en star party, je pense qu'une majorité d'utilisateur ne sont pas suffisamment aguerris pour faire différence entre une bouse et une bonne optique.
Sauf, évidemment, le jour où ils vont regarder dans une bonne optique juste après leur instrument et prendre une grande claque...

Quand tu vois la quantité d'utilisateur qui préfère l'image dans une lunette, tu comprends vite que la plupart des télescopes sont tout simplement mal alignés.

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Oui zeubeu c'est un peu ça, mais si tu veux actuellement, avec sa décollimation et sur un objet peut être pas à l'infini, tu peux aussi considérer qu'il est à L/4.

En changeant ces deux paramètres, c'est à dire en visant quelque chose à l'infini, on peut penser que l'aberration de sphéricité va se réduire sinon s'annuler. Bon là c'est une supposition car il est possible qu'il y ait une aberration résiduelle dans l'instrument.
Par contre la coma elle n'est pratiquement que le résultat de la collimation. Du coup, en soignant mieux l'exercice, tu dois pouvoir pratiquement annuler les termes, d'où le fait qu'en général on les ignore.

Maintenant cela dépend de ce que tu veux savoir ... ce que "vaut" l'instrument aujourd'hui avec ces réglages là, où bien ce que tu peux en obtenir ?

Parce que quand tu lis le bulletin de contrôle d'un miroir seul on ne prend pas non plus en compte la collimation, ni le secondaire, pire, il n'est même pas dans son barillet (et pourtant le barillet peut devenir vite prépondérant). C'est donc bien une mesure "théorique" ou asymptotique que tu lis. Dans son jus (pardon dans son tube) il sera indubitablement "moins bon".
Le roddier lui a cet avantage (ou ce désavantage) de faire une mesure complète, de l'instrument avec ces optiques en place, bonne ou mauvaise place d'ailleurs. Toutefois, en négligeant des termes tu peux revenir à cette asymptote.


Marc

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Toutes les méthodes de mesure (ou presque) permettent de faire une mesure équipement complet. Le seul "soucis", c'est l'autocollimateur qui va fournir le front d'onde de mesure.

Dans le cas d'une mesure en plateforme, c'est un autocollimateur ou bien un miroir d'autocollimation qui va le faire. La mesure est donc tributaire de la qualité de ce miroir. Dans mon cas, sur les 16nm d'incertitude PTV que j'ai, 10 viennent de mes plans. Et pourtant ce sont des plans "de course".
Ces plans coûtent extrêmement chers et sont hors d'atteinte de l'amateur standard.

Dans le cas du Roddier, le front d'onde plan est fourni par le ciel. Il n'est pas cher, mais pas bon. Pas bon du tout d'ailleurs puisqu'il comprend lui même des aberrations qui se comptent en plusieurs µm, voir plus. Je ne vais pas plus avant, le sujet est toujours chaud :p

Concernant la mesure d'un instrument complet ou par partie, la mesure d'un instrument élément par élément est très intéressante pour savoir ce que ne va pas, ou identifier les sources d'optimisation possibles.

Exemple : Il y a quelques mois, j'ai passé quelques jours chez Imagine Optic pour la validation de procédures de mesure. L'un des tests a été fait sur mon propre CN212. Je savais depuis un bref star test que quelque chose n'allait pas sur ce tube que j'avais depuis très peu de temps.

La mesure sur le tube complet (newton) a été mauvaise avec un fort astigmatisme. Evidemment l'alignement optique était bon, c'est l'un des l'avantages du Haso que de pouvoir faire les alignements très précisément en temps réel avec une douzaine de mesures par seconde. C'est d'ailleurs là que l'on voit des comas résiduels même sur l'axe des instruments puisque l'alignement se fait par réduction de la coma.
En revanche la mesure du même instrument en mode Cassegrain était bonne.

Nous avons donc mesuré séparément primaire et secondaire plan et confirmé un défaut d'astigmatisme sur le secondaire.
De même avoir la mesure d'un primaire est une information importante car c'est la pièce maîtresse d'un instrument. Et celle que l'on peut éventuellement retoucher ou diaphragmer.

Frédéric.

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« Dans le cas du Roddier, le front d'onde plan est fourni par le ciel. Il n'est pas cher, mais pas bon. Pas bon du tout d'ailleurs puisqu'il comprend lui même des aberrations qui se comptent en plusieurs µm, voir plus. Je ne vais pas plus avant, le sujet est toujours chaud :p »

Non le sujet n’est pas chaud, mais je vois que tu n’as toujours rien compris au principe d’intégration de la turbulence… Le ciel, une fois la turbulence intégré fournit un front d’onde à l’infini parfaitement plan, bien meilleur que ton plan d’atelier.
Franchement sur ce point tu fais manifestement un gros blocage
La turbulence, une fois intégré, n’agit que sur un seul paramètre : la largeur de la source.

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Compter sur l'intégration de la turbulence, c'est négliger complètement la dynamique de la mesure.
Quel est la dynamique de quelques nanomètres perdus dans le tilt et le piston de quelques µm de turbulence ? Intégrer la turbulence vire effectivement les aberrations (tilts et piston essentiellement, mais pas seulement) locales d'icelle, mais ajoute un "bruit" qui noie les nanomètres que l'on cherche.
C'est comme si l'on passait en Zernike pour virer plusieurs centaines de nanomètres de tilt pour ne laisser que les vraies aberrations. On a un résultat certe, mais que vaut il ?

Pour faire le parallèle, c'est comme laisser une intégration de plusieurs secondes en imagerie planétaire en se disant que la partie turbulence va se moyennée spatialement et qu'il suffira de virer un offset pour retrouver le signal que l'on cherche. Et évidemment cela ne fonctionne pas.

Nous ne sommes pas d'accord sur ce point, nous en avons déjà discuté ad nauseum, donc cela ne sert à rien de reprendre cette discussion. Par contre il serait agréable que tu évites de dire que je n'ai pas compris quand je ne suis simplement pas d'accord

Maintenant je te laisse te lancer dans une modélisation GUM du Roddier avec quantification type A ou type B des incertitudes et je lirai ce document avec la plus grande attention ! Ne serait ce qu'identifier sur un diagramme cause/effet les sources d'incertitudes serait un début.

Frédéric.

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Chonum : c’est pas une histoire d’être d’accord ou pas, la réalité physique est ce qu’elle est…
J’ai déjà montré par le passé, on a fait quelques posts là dessus, que intégrer une turbulence n’est pas la moyenner, on empâte pas l’information puisque on se sert de la source a l’infini UNIQUEMENT comme source d’éclairage, tu mélange information de l’objet (la source) dont on se fous pas mal tant que sa largeur est compatible avec la sensibilité de la mesure, et ce qu’on cherche à mesurer, la qualité optique de l’instrument, totalement indépendant des que la turbulence est intégré.
En gros toutes les aberrations que tu donne pour la turbu, vont déterminer la FWHM, après c’est à toi de voir si une FWHM donc une largeur de source comprise entre 2 et 4 secondes d’arc te convient pour effectuer ta mesure.
Des Foucault photo, des Roddier, j’en ai montré quelques uns, et je te met au défit sur les mesures que j’ai montré à l’époque une quelconque composante de la turbulence que l’on retrouverait sur les défauts mesurés, y compris les plus petits défauts, de quelques nm, ceux de l’état de surface que l’on retrouve toujours, de la même valeur et au même emplacement, même si on tourne les optiques si on les prend a différents moments etc… Bref je vois pas bien ce que je peux faire de plus que de t’engager a croiser des mesures que tu fais en atelier avec des mesures que tu fais sur le ciel. Je bosse avec des chercheurs dont certains sont des spécialistes de la turbulence qui t’expliqueraient théoriquement, dans des termes savants que tu apprécierait, et sûrement mieux que moi, pourquoi tu te trompe.

« Maintenant je te laisse te lancer dans une modélisation GUM du Roddier avec quantification type A ou type B des incertitudes et je lirai ce document avec la plus grande attention ! »

Normalement article de Fred Lequevre dans l’Astronomie de Fevrier je crois, ca devrait répondre à tes questions.
Sinon tu peux peut être traduire pour les non initiés ?

[Ce message a été modifié par David Vernet (Édité le 03-11-2010).]

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La source à l'infini n'est pas qu'une source d'éclairage, c'est la source qui génère le front d'onde plan qui sera ensuite transformé en front d'onde sphérique par l'instrument. Donc ce que l'observateur reçoit en terme de bilan d'aberration, c'est la somme aberration "étoile" + aberration optique.

Que le senseur de courbure soit utilisé dans une boucle d'optique adaptative j'en conviens tout à fait puisque le but est d'avoir une carte de phase d'un front d'onde censé être parfait pour contrôler dans la foulée les déformations d'un miroir déformable qui va compenser les écarts constaté.

C'est l'utilisation en méthode de mesure "absolue" avec une source non fiable de front d'onde qui ne me convient pas. Utiliser le Roddier en labo avec un grand autocollimateur genre celui du labo de X je suis ok avec cela. Le senseur de courbure est une bonne méthode, il existe d'ailleurs des analyseur de front d'onde basés là dessus (même si ce n'est pas une méthode très utilisée). Mais pour cette utilisation sur le ciel en mesure absolue c'est une autre histoire.

Attention, je pense que c'est une bonne méthode pour que l'amateur puisse avoir une idée ce que vaut son optique, mais dans ce registre "amateur", je préfère beaucoup un interféro.

Pour les profanes, GUM est une méthode d'évaluation des incertitudes qui identifie les sources d'incertitude dans une mesure d'une valeur dite vraie et qui les quantifie soit par évaluation statistique (type A), soit par modélisation physique (type B).

Il faudra que je regarde cet article, mais je n'ai pas ce numéro de l'astronomie...

Frédéric.

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« La source à l'infini n'est pas qu'une source d'éclairage, c'est la source qui génère le front d'onde plan qui sera ensuite transformé en front d'onde sphérique par l'instrument. Donc ce que l'observateur reçoit en terme de bilan d'aberration, c'est la somme aberration "étoile" + aberration optique. »

Si c’était vrai cela voudrait dire que tu ne pourrait pas produire de mesures qui montre des défauts inférieurs aux aberrations cumulés du front d’onde de l’étoile, soit quelques lambdas… C’est ridicule…
Si ce que tu disait était vrai, cela rendrait impossible tout contrôle final d’un optique sur le ciel, ce qui se fait pourtant depuis des décennies. A un moment il faut accepter de revoir ses positions théoriques avec la réalité de l’expérimentation et non l’inverse, d’autant plus que t’as tous les outils disponibles pour vérifier expérimentalement si ce que tu dis est vrai ou non.
Donc soit en présence de turbu, t’as systématiquement des instruments avec un résultat catastrophique de plusieurs lambdas, soit c’est pas le cas, c’est pourtant facile à vérifier non ?

Décidément ton entêtement m’echappe…

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Je n'ai pas non plus ce numéro mais ça m'intéresserai aussi cet article...je ne sais pas si ça ce fait mais peut-être que ça peut se scanner...?

Julien

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Evidemment que les plus grosse aberrations sont visibles. La question est : quelle est la sensibilité ? On en revient à la question de la dynamique de la mesure.

D'ailleurs quelle est la sensibilité d'un star test à l'oeil ?

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« Evidemment que les plus grosse aberrations sont visibles. La question est : quelle est la sensibilité ? On en revient à la question de la dynamique de la mesure. »

On ne peut pas prendre ton raisonnement à moitié. Soit tu as raison et on cumule les aberrations de l’étoile turbulente cumulé sur un temps de pose long avec les aberrations de l’optique, soit elles n’apparaissent pas.
Si elles apparaissent, elles le font en totalité, et pas à moitié, ou alors il faut m’expliquer pourquoi, donc si tu fais ta mesure avec une FWHM de 3’’ eh bin tu mesure forcément une grosse bouse qui ne peut atteindre autre chose qu’une résolution de 3’’ même si sa résolution théorique est de 0.5’’ avec toutes les aberrations qui vont avec, bref tu mesureras TOUJOURS une casserole de plusieurs lambdas, donc même les gros défauts, tu les vois pas…
Or dans la pratique, même les plus petits, ceux de fréquence spatiale les plus élevés et d’une hauteur de quelques nm sortent sans problème et reviennent d’une mesure à l’autre. Faut juste m’expliquer par quel miracle ca serait possible avec ton raisonnement…

Pour illustrer je rebalance une planche que j’avais fait pour un autre fil :

Ces 2 cartes du front d’onde ont été pris au Roddier, à 1/2h d’intervalle, en présence de turbu, les résidus les plus petits que l’ont voit à l’image ne dépassent pas le nm RMS, comment avec ton raisonnement ce miracle est t’il possible ?

« D'ailleurs quelle est la sensibilité d'un star test à l'oeil ? »

Autour de L/4 P.V. en moyenne (type Foucault je précise), car le cerveau n’intègre que partiellement la turbu en sachant extraire ce qui reste permanent avec ce qui bouge.
Après dans de bonnes conditions on peut aller plus loin.

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quote:
Evidemment que les plus grosse aberrations sont visibles. La question est : quelle est la sensibilité ? On en revient à la question de la dynamique de la mesure.

Chonum, la question est pertinente. Je crois que vous n'arrivez pas à vous mettre d'accord parce que vous avez tous les deux raison. La réponse de Vernet est valable, en gros empiriquement ça marche pas mal du tout ce test, perso j'ai fait la manip de recouper avec l'interféro et sur le RMS s'était OK.
Mais voilà effectivement, (là je peux me tromper), mais, ce que je me dis en raisonnant avec les mains : c'est que, si une zone de l'image doit être noire (c'est pour l'exemple), avec l'agitation sur l'intégration, elle va devenir gris foncé, donc son influence va être minimisée. Il me semble que c'est raisonnable de se dire ça, sinon il y a un truc qui m'échappe.
On voit d'ailleurs que sur les fronts d'onde reconstitués on n'a pas de petits détails comme on aurait avec un interféro, pourtant on a quand même un échantillonnage généreux par ce procédé. Ca va jouer beaucoup à petite échelle, et ça va de préférence influer sur le PTV. D'ailleurs ça expliquerait pourquoi les résultats PTV du Roddier sont souvent optimistes (si on compare en moyenne à ce que sort le SH et l'interféro, ainsi que ce que j'ai pu constater sur mes tests).
Mais, sauf exception, c'est surtout la forme générale de l'optique qui nous intéresse, et ce sont souvent des défauts de grande échelle qui dominent (astig, coma, sphéricité, trèfle), ceux là on va bien les caractériser et le RMS sera assez fiable, cette valeur étant peu affectée par les défauts de haute fréquence, ceux là même qui risquent d'avoir été minimisé à cause du seeing.

Ceci étant dit, il y a peut être une façon de contourner le problème en partie, on doit être à priori plus efficace en faisant une médiane de 200 poses de 1/10eme qu'une seule pose de 20s (ou bien la somme basique des 200 poses courtes ce qui revient à poser 20s).
200 poses c'est peut être pas assez, mais sur une série suffisamment longue tu finiras bien par avoir en médiane la bonne valeur, sauf si le seeing est vraiment catastrophique et "floute" totalement toutes les poses individuelles intra/extra. Ca veut dire aussi que l'on a tout intérêt à poser court pour bien capter les pics bas et les pics haut dans l'image.

Le mieux je pense, serait que tu fasses la manip avec ta fs 60. Elle est passée au SH,tu as donc déjà le point de référence. Ce que je suggère, c'est que tu la testes au Roddier sur étoile artificielle sans turbu, c'est jouable, puis sur le ciel avec turbu quitte à en rajouter avec un sèche cheveux vu que c'est un petit diamètre. Fais aussi la manip pile moyenne vs pile médiane pour voir si ça influence le résultat ou pas. Je pense que c'est encore le plus sûr moyen de cerner ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas dans cette discussion qui est déjà revenue plein de fois sur le tapis. Les Basler sont très bien pour faire ce test, essaye de tourner à 30 fps au moins. Il faut bien penser aux offsets et aux flats si possible. Sur le ciel moi je m'étais passé de flat mais avec le capteur parfaitement propre et en faisant un alignement des poses courtes ce qui moyenne les défauts (mais tu ne pourras pas faire ça sur étoiles artificielle fixe), j'avais quand même enlevé l'offset, ça c'est indispensable. Enfin tu vois quoi c'est une suggestion simplement. En tout cas je trouve ça intéressant comme problème posé, et vu qu'il y a litige, rien de mieux que l'expérience pour savoir où se trouve la vérité.

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« c'est que, si une zone de l'image doit être noire (c'est pour l'exemple), avec l'agitation sur l'intégration, elle va devenir gris foncé, donc son influence va être minimisée. »

Oui, ca c’est du à la largeur de la source. Plus tu as de turbu plus la source sera de fait large. C’est un phénomène qu’on voit bien en Foucault photo comme en Foucault d’atelier. avec une forte turbu, genre 10’’ d’arc, un Foucault photo sera globalement moins contrasté, donc moins sensible qu’un Foucault fait avec une turbu de 3’’ d’arc, de même qu’en atelier, une source trop large fait perdre le contraste sur les défauts que l’on voit.
C’est comme si ton star test, au lieu de le faire sur une étoile, tu le fait sur une planète, tu perd en sensibilité du fait que tu le fait sur une source large.
Après c’est a chaque test de déterminer quelle est le diamètre acceptable de la source au delà de laquelle on vas perdre en sensibilité.
Mais la on est bien dans un problème de sensibilité et non un problème d’aberrations qui se rajouteraient à cause de la turbulence. Sur le Roddier je n’ai jamais pratiqué sous très forte turbu, genre 10’’ d’arc, mais pour une turbu standard, on vas dire entre 2 et 4’’ je n’ai pas noté de différence dans les amplitudes des défauts mesurés.

« D'ailleurs ça expliquerait pourquoi les résultats PTV du Roddier sont souvent optimistes (si on compare en moyenne à ce que sort le SH et l'interféro, ainsi que ce que j'ai pu constater sur mes tests). »

On l’as déjà expliqué dans d’autres fils, par défaut le Roddier ne fait qu’une seule itération, c’est très insuffisant et ca donne des résultats optimistes, il faut en faire 3 ou 4 en surveillant la valeur du résidu. Dans ces conditions le Roddier devient même un poil pessimiste par rapport aux autres moyens de mesures

Quelques exemples de croisements ici :
http://www.astrosurf.com/ubb/Forum2/HTML/030527-2.html

La nouvelle version mettra 3 itérations par défaut. La on vas dire que ce sont des erreurs de jeunesse du logiciel, mais qui n’a rien à voir avec la présence de turbulence.

« Ceci étant dit, il y a peut être une façon de contourner le problème en partie, on doit être à priori plus efficace en faisant une médiane de 200 poses de 1/10eme qu'une seule pose de 20s (ou bien la somme basique des 200 poses courtes ce qui revient à poser 20s). »

En toute rigueur ca devrait être équivalent au niveau de l’intégration de la turbulence, par contre faire plein de poses courtes vas te rajouter du bruit. Les meilleurs résultats que j’ai obtenus l’ont toujours été avec une pose unique, de l’ordre de la minute.

[Ce message a été modifié par David Vernet (Édité le 03-11-2010).]

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On en revient à l'idée d'une tournante :p

On prend un petite lunette sans défense pour simplifier le transport, si possible pas trop bonne, et nous faisons chacun nos tests si possible dans le rouge car trouver un Fizeau à 543nm va être coton (j'imagine qu'on peut mettre un filtre rouge lors du test de Roddier) :

- David : le Roddier et le star test
- Charles : le Bath avec son nouveau HENE
- je fais le SH
- Et il faut trouver une source pour nous faire un coup de Fizeau phasehift, et éventuellement un Twymann-Green
- Un coup d'interféromètre à décalage quadrilatéral serait sympa aussi, mais ça ne court pas les rues.

Le tout en "double aveugle" : on envoie tous à la fin en même temps les résultats à une personne qui n'a pas participé, comme Jean Luc.

Et comme cela, Charles à en plus un super article pour le livre !

Qu'en pensez vous, et qui a une victime consentante qui ne sert pas et qui ne soit pas trop bonne (c'est à dire PAS ma FS-60 qui me sert et qui est trop bonne !)

Frédéric.

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ouais mais 2"mini le PO de la lulu, sinon David va encore râler...

Erick

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Faudrait pas un diamètre d'instrument trop petit genre lulu de 60 mm, sinon je sens que si le Roddier marche bien dessus, Chonum vas objecter qu'un petit diamètre est peu sensible à la turbulence donc que c'est normal que le Roddier marche pour ce diamètre

Faudrait au moins un tube genre C8.

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ha mais pas du tout, le foucault photo il est en 2", c'est uniquement cela que je voulais souligner, David il test tous les instruments, du moment que c'est en 2"
qu'allais tu donc t'imaginer la voyons

Concernant la turbulence j'ai ma petite idée sur la réponse (qui n'est que le résultat "pratique" de ce que j'ai pu voir ente autre avec David).
Me demande aussi comment ça se fait que la reconstitution du front d'onde à partir d'observation interférométriques sur le ciel ça marche pour régler les 176 panneaux d'une parabole de 15m de diam (cela dit l'amplitude des défauts recherchés est un peu plus grande en effet)

Mais comme je suis bien incapable de vous la démontrer, je vais voir si j'ai pas un chercheur en optique atmosphérique qui traine à l'étage demain...

sinon, j'ai quand même une question, je crois que certain test C&E fait au HASO ont été réalisés sur le ciel, sous la direction de la boite qui commercialise le HASO (celle ou tu as fait ton stage chonum), donc je me demande s'il auraient laissé faire ça si le procédé est réellement si peu fiable a cause de la turbulence..


Erick

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Je rajouterais que pour piloter l’optique active de tous les grands télescopes ( attention je parle pas d’optique adaptative pour corriger la turbulence, mais de la boucle test + correction qui permet de maintenir en forme de grands miroirs minces comme ceux du VLT), ou tu as peut être une correction sur les vérins au dos du primaire toutes les minutes, (on en faisait une par minute sur le proto OVLA) il te faut intégrer la turbulence pour ne faire apparaître que les défauts de l’optique qui fléchit sous son poid, et même à Paranal avec une FWHM de 1’’, on est très loin de la précision requise pour maintenir des miroirs de 8m à la limite de leur diffraction théorique…
Donc si tu avais raison Chonum, ca voudrait dire que l’on ne pourrait pas faire de miroirs actifs dont la forme serait conservé à mieux que la résolution que permet la turbulence…

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