BobSaintClar

Membre
  • Compteur de contenus

    2 879
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    11
  • Last Connexion

    Soon available - 40414

Tout ce qui a été posté par BobSaintClar

  1. Le deal du jour !

    Une fois de plus, je vous sers l'affaire du siècle sur un plateau (d'argent)... Tâtez-moi ça : https://page.auctions.yahoo.co.jp/jp/auction/s829061343 Les myhtiques Miyauchi Fluorite BR141 -en mode renvoi à 90°, s'il vous plaît. Avec monture trépied et fourche d'origine ! Bon, elles n'ont que le set d'oculaires à 25x (grossissement mini). Rien n'est dit sur le parallélisme, si ce n'est que l'instrument a été révisé par Miyauchi en 2018. Leur intérêt principal, c'est leur compacité globale et leur poids contenu (cette monture à crémaillère et fourche allégée, j'en rêve). Leur plus gros défaut ? Trois sets d'oculaires propriétaires seulement ont été prévus pour ce modèle, avec un grossissement max de 41x (de mémoire), très insuffisant pour un tel diamètre. De nos jours, ne pas pouvoir choisir ses oculaires est vraiment rédhibitoire, sans même parler d'y visser des filtres. Si l'on pouvait les "passer" au coulant 50,8 ou même 31,75mm, elles seraient vraiment sexy... Prix de départ de l'enchère : 750.000 yens, soit un peu moins de 6.000 euros. Je suis sûr qu'elles partiront chères, les japonais étant très fiers de cette marque. Et ce modèle est rare
  2. Eclipse Lunaire - Nouvelle-Calédonie

    Magnifique ! Je savais bien que quelqu'un nous la sortirait du brouillard J'avais la même vue au Japon, au-dessus de 12.000 mètres...
  3. Ami(e)s "bi", salut ! Je repasse par ici pour actualiser les petites modifications de la tête de ma monture. Elle n'a pas été révolutionnée, mais par ajouts successifs, s'est vue améliorée de WE en WE. - Les bras - désormais en bois exotique, bien moins lourd que l'acier - qui portent les contrepoids ont été allongés, j'avais de la marge avant qu'ils ne menacent de toucher le trépieds en manœuvre. De la sorte, l'empilement d'haltères de 2x6 kg (soit 12) est désormais ramené à 2x3,7 (soit 7 kg et 400g en tout). Pour équilibrer les 20kg du bestiau (jumelles+oculaires), c'est assez peu - J'ai acheté d'occasion 20 euros (équivalents) un pointeur tête haute "Quickfinder". Le plus drôle, c'est que le gars le vendait à bas prix parce qu'il n'avait plus son embase ; moi si..! J'ai eu un Quickfinder dans le passé, je l'avais monté sur mon T300 sans utiliser sa base dédiée. Je l'ai retrouvée dans un tiroir - J'ai installé des poignées - amovibles pour le transport - destinées à orienter la tête de la monture lorsqu'on observe : ça évite de manipuler les jumelles en les tenant par leurs porte-oculaires ou pire, par les oculaires eux-mêmes. Ce ne sont pas tant mes manipulations qui sont risquées (je fais évidemment attention), mais celles des personnes que j'invite à regarder dans l'engin. J'ai noté qu'ils ne savent pas trop comment procéder, certains n'hésitant pas à recadrer leur cible en empoignant les oculaires ! Pour éviter ça, j'ai désormais des poignées, qui me permettront de dire "où poser ses mains" Je vous ai mis deux photos (pourries, mon smartphone voit flou depuis qu'il est tombé dans les escaliers) : En rouge, les poignées (des pieds de meuble recyclés pour l'occasion, avec de la mousse autour) En bleu, des serre-écrous à cliquets (ça serre fort et ça s'oriente comme on veut - ici, dans le sens des bras, pour ne pas gêner - après) Et avec le monstre :
  4. L'eclipse du 26 Mai depuis Berkeley (1eres images)

    Superbe ! J,aime beaucoup les plans larges
  5. Eclipse : la poisse !

    Pour le sport, j'ai tenté d'imager l'éclipse de lune en ce début de nuit japonaise au ciel des plus dégueulasse... Comme si l'intense pollution lumineuse de ma région n'y suffisait pas, le stade de base-ball situé à proximité illuminait toute la zone et d'épais nuages d'altitude se sont invités. C'est bien simple, je ne distinguais - par moments - que la lueur vacillante de notre satellite : même Antares est restée invisible. Aux jumelles 50x150, j'ai pu clairement observer le disque lunaire, avec quelques détails (dans les trous les moins sales), mais... sans couleurs ! Un comble ! Au Pentax K1, à 12800 ISO(!), je n'ai pu faire mieux que ceci : Totalité (ou presque)... Et, quelques dizaines de minutes plus tard : Fin du show ! Patience : nos amis du pacifique vont relever le niveau
  6. Observation partielle d'une éclipse totale.

    Bravo, ta série est toujours la meilleure, à Ct'heure ! J'aime bien celle avec un personnage, même si ce gêneur a failli se mettre juste devant la Lune ! J'espère que tu es allé lui botter le cul ?
  7. Eclipse lunaire

    Ça ne m'a jamais arrêté
  8. Eclipse : la poisse !

    Merci pour vos retours sympathiques, vous êtes bien bons En même temps, vous êtes tous à l'ouest, forcément... Moi qui pensais mettre en titre "Nouveau : une éclipse de nul ! " Les deux images ont le mérite d'exister et surtout, d'être plus jolies que le spectacle lui-même : aux jumelles, c'était vraiment moche. Pourtant, mon épouse a aimé (la politesse japonaise a encore frappé)... du coup, j'ai hâte de lui montrer une éclipse réussie. Ça promet !
  9. En direct de l'hémisphère Est

    Ce dessin de ouf... On voit bien que c'est vu de l'hémisphère sud : pour moi, la patte est à l'envers
  10. En direct de l'hémisphère Est

    Bonjour la France ! J'ai rédigé un nouveau CROA dans le forum du groupe "binoculaires". Comme il s'agit d'un compte-rendu d'observation strictement visuelle, j'ai pensé à venir ici pour le signaler Je ne dessine pas encore, mais j'y pense, tant la nuit décrite fut riche en (re)découvertes. Mes plus belles courbettes, Bob
  11. En direct de l'hémisphère Est

    Ah chiottes, je vais devoir économiser pour en acheter... deux ! (ton expertise me confirmes que je devais avoir laissé les filtres UHC en place)
  12. C'est plutôt un bon choix car à ce diamètre, tu peux être amené à les utiliser en diurne, sur trépied. Et là, 45° induit une position très naturelle. Qu'as-tu comme oculaires ?
  13. En direct de l'hémisphère Est

    Exactement ! Il faut vraiment regarder dedans pour se faire un avis fondé. Si cet instrument émulait simplement, disons, un Dob de 200 ou 250mm, il n'aurait strictement aucun intérêt
  14. En direct de l'hémisphère Est

    Salut Bruno ! T'embête pas à aller le lire sur le groupe, je l'ai recopié/actualisé ici au début de ce fil (j'ignorais qu'on ne pouvait pas réagir sans être inscrit). Arff, la colle... Je me demande s'il est simplement possible de répondre à cette question. Ayant possédé plusieurs années une lunette de 150 et un télescope de 300, tu pourrais te dire que je suis bien placé pour trancher... mais non, il y a trop de paramètres différents qui s'entremêlent : par exemple, si l'on parle de magnitude, je suis sûr que les valeurs max - ce que tu peux voir "à la limite" - vont changer selon que l'on parle d'étoiles, de nébuleuses compactes ou étendues, d'objets contrastés ou vraiment diffus, avec des nuances selon les observateurs (dans mon cas, j'ai de l'astigmatisme qui ne se manifeste qu'à partir de 2mm de pupille de sortie) et une sensibilité différente des instruments à la turbulence, à la transparence, à la pollution lumineuse... Pour te donner un exemple précis : Avec ces jumelles, sous un ciel correct mais loin d'être Restefondien, j'ai sans ambiguïté (c'est-à-dire sans intermittence) vu une étoile de magnitude 12,75 en surimpression de M101. En soit, c'est une valeur assez normale pour un 150, sauf que je suis mauvais dans cet exercice (à chaque fois que je partage une observation commune avec des potes, ils voient des trucs faibles qui m'échappent) et de fait, en fermant un œil, ladite étoile s'effaçait. Sans doute l'aurais-je manquée en mono : il y a donc un gain, mais lequel ? Et quel serait-il si cette étoile trônait sur un fond bien noir, plutôt que sur un arrière-plan galactique et vaguement pollué ? Autrement dit : ce gain est-il du à une meilleure perception du contraste de l'étoile par rapport au fond, ou au bonus de sensibilité apporté par la vision binoculaire ? En fait, j'ai le sentiment que le bénéfice de jumelles par rapport à des instruments de diamètre comparable ou raisonnablement supérieur (dans la limite que tu décris, je suppose) sera complètement dépendant de l'objet ciblé. Quand je regardais M13 dans mon 300, j'ai souvenir d'avoir toujours eu une image plus sombre, quel que soit le grossissement, que le même amas vu aux jumelles. Pourtant, il ne fait aucun doute que je voyais plus de détails et plus d'étoiles au télescope ! De même, je me souviens très bien de M42 admirée au 300 : elle est jolie, lumineuse et détaillée, avec même un vague début de coloration "chaude" sur la barre de gaz qui ressort orangée dans les gros diamètres. Et aux jumelles ? Pas de couleurs notables, certainement moins de profondeur (au sens "magnitude limite"), mais une vision dont la beauté atomise - je pèse mes mots - ce que m'offrait le télescope. C'est peut-être du au fait qu'une foultitude de détails micro-contrastés deviennent faciles, des détails qui donnent une richesse inouïe à l'image et qu'un télescope "mono" restituera moins bien ? Et va quantifier la beauté Bref, pour résumer tout ce blabla : je n'en sais rien
  15. En direct de l'hémisphère Est

    Merci de ton appréciation Je suis en train de prendre la mesure de l'instrument et commence à me dire qu'il va falloir que je cesse de butiner au bonheur la chance pour m'orienter, en effet, vers des objets que j'avais jusqu'alors relativement - voire complètement - ignoré : les galaxies proches (j'attends toujours de pouvoir admirer M31 ou M33 cet été), les nébuleuses à faible contraste et/ou luminosité surfacique (y'en a un paquet), les nuages obscures (que je n'ai jamais fait que survoler aux jumelles classiques)... j'avais déjà redécouvert bon nombre d'amas ouverts "sympas sans plus" avec les Nikon 20x120 et cette fois, j'ai eu la bonne surprise - merci au grossissement variable - de faire de même avec les globulaires : comme précisé quelque part dans mon CROA, je n'attendais rien de spécial de mes binos en la matière, et j'avais tort ! Le contraste violent et l'effet 3D - complètement illusoire, mais jouissif : on voit vraiment des bosses et des boules - associés à ces amas rendent leur observation particulièrement plaisante. Rien qu'avec ces catégories (grandes galaxies, galaxies groupées, nébuleuses gazeuses, nébuleuses obscures, amas ouverts, amas globulaires), j'ai de quoi m'amuser plusieurs années, d'autant que certaines visions - M8, M5 ou M42 dans ces jumelles, c'est quelque chose - ne lassent jamais. Si de belles comètes s'invitent dans l'équation, ça peut même tourner à l'histoire sans fin... Pour te répondre plus précisément : la nuit dernière, je suis passé vite fait sur les nébuleuses obscures de la voie lactée, en m'arrêtant de temps en temps sur les plus grosses, les plus profondes, qui ressemblent vraiment - en vue bino - à des nids-de-poules, des zones en creux, des défauts du bitume sur l'autoroute galactique ! Je ne les connais pas, j'ignore leurs nature (j'imagine qu'il s'agit essentiellement de poussières ?), j'ignore leurs noms... j'ai tout à apprendre et à observer à leur sujet. Je te suis gré de mettre le doigt dessus !
  16. En direct de l'hémisphère Est

    Tiens, la prochaine fois qu'un Takahashiste local me pourrira les oreilles avec de la K-Pop, je saurai quoi lui dire : "Ta musique de merde, elle est bien raccord avec ta lunette de chiottes !" Nan, mais bon : j'ai pris un tel pied, cette nuit-là, que le brouhaha environnant m'est vite sorti de la tête ! Ca m'a plutôt amusé, en fait, parce que c'était une première (et une dernière, j'espère). J'étais d'humeur joyeuse, rien ne pouvait me détourner du spectacle céleste
  17. En direct de l'hémisphère Est

    T'es dur, je n'arrête pas d'en donner ! Penn m'a fait une remarque similaire. Je sens bien que vous êtes déçus... Tellement vrai... Pour l'anecdote : dans la plupart des chiottes publiques, quand on pose son joufflu sur le trône, une joyeuse musiquette se lance. Elle est sensée couvrir les bruits disgracieux que produisent miction, défécation et autres abominations d'usage. En général, ça ne marche pas très bien et perso, je me suis pris quelques fou-rires en attendant mon tour, m'imaginant que mon prédécesseur était en train de chier dans l'ascenseur
  18. En direct de l'hémisphère Est

    Nan, c'est un pur oubli "de circonstance" : je suis passé de l'Aigle au Cygne sans y penser. Comme j'ai aussi eu tendance à éviter de trop viser vers l'Est, il ne m'est pas revenu en tête pendant la matinée. C'est clair que cet objet ne sera pas zappé la prochaine fois : je n'attends qu'une chose, remettre ça ! Je tenterai aussi le dessin, un truc facile...
  19. En direct de l'hémisphère Est

    C'est quand même très proche du raton-laveur, non ? Y'en a un dans mon secteur, il vient voler des croquettes aux chats quand je laisse la gamelle traîner dehors. Et il ne sort que la nuit, comme les astrams ! Ben quand j'étais plus jeune, à part les Miyauchi 20x100, les Vixen 30x125 un peu décevantes et les Fujinon hors de prix... y'avait pas grand-chose sur le marché. Perso, le déclic s'est fait lors du passage de la comète Hyakutake (1996) : à l'époque, j'avais des Miyauchi... quel souvenir, et quel spectacle ! Bref, maintenant, on a le choix. Les chinois ont un peu démocratisé ces instruments, mais le ratio euros/diamètre demeure élevé. Pas vraiment : j'eus aimé que vous y fûtes, mon bon ! Vous eussiez avantageusement remplacé les gougnafiers du coin ! Comme toujours avec eux, c'est tout ou rien...
  20. En direct de l'hémisphère Est

    Ah ? Je pensais benoîtement que les groupes ouverts étaient ouverts..? Bon ben d'accord, c'est pas bien compliqué de recopier, en effet ! Du coup, j'ai tout mis bout à bout : Ami(e) des jumelles, salut ! Enfin ! Enfin, j'ai pu bénéficier d'une nuit complète et correcte pour m'user les yeux - dans le ciel de Mai - derrière mes binoculaires APM 150ED à 45° ! Mes derniers véritables ébats avec la chose remontent à la conjonction Jupiter-Saturne de l'année dernière : je ne m'en suis pratiquement pas servi cet hiver. La faute à un emploi du temps chargé, à une météo contrariante, à une pollution lumineuse invitant à tailler la route et à ma frilosité de camping-carriste dépourvu de camping-car. Comme je dois partir dans la montagne pour observer, les températures négatives sont garanties et plusieurs de mes "spots" sont même inaccessibles, leurs routes enneigées et fermées. Cette dernière semaine (golden week), je n'y croyais guère : Lune gênante, météo pessimiste... jusqu'à Dimanche après-midi, c'était sans espoir. Puis l'éclaircie est venue, trop tard pour la plupart des astrams japonais qui reprenaient le collier ce Lundi matin. Moi-même n'aurais pas du sortir, mais j'étais trop frustré, en mal d'observations ! Alors, mon épouse s'est organisée pour que je puisse partir observer au mont Myogi de Dimanche à Lundi (oui, je suis un mari comblé). Et j'ai passé une super nuit ! Pour mémoire, le "spot" du mont Myogi est un parking de temple Shinto, dans la moyenne montagne (700m), à 100-120 km au nord-ouest de Tokyo. Le ciel y est de qualité correcte (Bortle 4) avec un quart/tiers - selon la nébulosité - de l'horizon Est pollué par la plaine semi-urbanisée dans laquelle j'habite. Vers le sud, c'est propre ! Depuis chez moi, il me faut une petite heure et demie de conduite pour rejoindre le site. Quand j'y suis arrivé, j'ai noté avec plaisir que je n'étais pas seul : malgré la fin des congés, une douzaines d'amateurs avaient fait le déplacement et s'installaient déjà. Je n'ai pas remarqué de gros Dob : comme (presque) toujours, les japonais privilégient la prise de vue à l'observation visuelle. Nous avions donc une majorité de lunettes APO sur montures Taka, plus un ou deux tubes genre Epsilon... tout le monde travaillait derrière son écran de portable, sauf Bibi, vissé à ses paires d'oculaires jusqu'à l'aube. Je ne détaillerai pas davantage, il faisait déjà sombre et le temps que je me pose, les observations commençaient. J'ai pris soin de garder mes distances d'avec ce beau monde : je me méfie des astrophotographes. Cette engeance du diable a tendance à émettre plus de lumières qu'il ne faudrait ! En l'occurrence, mes condisciples ont également émis bien des sons, j'y reviendrai plus tard... Je m'étais concocté un programme aux petits oignons, avec beaucoup de choses à voir, de sorte à me faire une idée la plus correcte possible des possibilités réelles de mon instrument... afin de "mieux" l'utiliser cet été. Des jumelles de 150, ça ne se compare pas aisément avec autre chose et personnellement, du fait de mon historique, je suis bien plus conscient de ce que l'on peut faire avec une lunette ou un télescope ; je ne vais pourtant pas établir de réelle comparaison techniques du style 2x150 versus C8 (ou autre, selon votre bon plaisir), parce que finalement, les images délivrées par mon engin s'apprécient différemment de ce que l'on voit dans un instrument plus classique. C'est d'ailleurs le seul intérêt de ce CROA : je ne l'aurais sans doute pas rédigé si j'avais toujours mon Dob ; à quoi bon vous écrire ce que montre un 300, et de quelle façon ? A priori, vous le savez déjà ! Or donc, place à l'histoire : J'ai quand même établi un comparatif... mais pertinent : un comparatif entre jumelles ! Bah oui : tout le monde en a ! Perso, j'utilise des Nikon 8x32, des Vixen 16x80 et les APM 150. Comme vous savez déjà ce qu'on voit dans les deux premières, le bond qualitatif sera plus simple à appréhender. Enfin, c'est l'idée ! Du coup, j'ai pris plein de notes pendant mes observations, histoire d'en faire profiter mes lointains compatriotes Ce sont les notes que je lis en rédigeant ce CROA. J'avais préparé ma soirée sur Stellarium, j'ai donc sorti mes trois binouzes et suivi mon programme. Pour les 150, je dispose de trois sets d'oculaires : deux APM 30mm à 70° de champs apparent , deux Baader Morpheus 17,5mm à 76° et deux Nikon HW 10-12,5mm à 102°. Ils me donnent grossièrement 30x, 50x et 80x en grossissements. J'ai également des filtres OIII "chinois" et des UHC "allemands" dans ma besace. C'est parti ! J'ai visé le grand chien, déjà bas vers l'ouest, pour tenter M47 (trop tard) puis M48 (ok) avant qu'ils ne disparaissent. Aux 8x32, M48 est granuleux et faible. Aux 16x80, il est bien résolu, mais pâle sur un fond de ciel un zeste trop clair (vers l'ouest, il y a Nagano) Aux 30x150, il est majestueux, plutôt spectaculaire. Ses étoiles sont très brillantes, le fond de ciel en est un peu moins gênant. Dans le Cancer : M44 et M67 M44, c'est plus par curiosité qu'autre chose : il est évidemment trop gros et ne ressort bien qu'aux 8x32. Comme quoi, parfois, qui peut le moins peut le plus ! Aux 8x32, M67 est une nébuleuse assez pâle. Aux 16x80, l'amas est résolu "de peu", mais il a du mal à sortir du fond de ciel. Aux 30x150, il est très sympa, mais se révèle bien plus joli à 50x : le fond de ciel se fait oublier, l'amas prend de l'ampleur. La présence d'une étoile nettement plus brillante que les autres accentue l'impression de relief et de profondeur qu'offre les jumelles. Dans le Lion, j'ai visé le triplet (qu'on ne présente plus) : A 8x32, je passe dessus sans le voir. A 16x80, M66 et M65 sont vus indirectement. M66 semble plus brillante, mais c'est sans doute lié à la présence d'une ou deux étoiles en quasi-surimpression. A 50x150, les trois galaxies sont évidentes, pile-poil dans le même champs. Leurs formes, luminosités et orientations bien distinctes rendent 'image très esthétique. Dans la Vierge et ses environs immédiats : des galaxies à foison... Je suis parti du sud de la constellation et me suis amusé à compter les galaxies "sures" (visibles, même en décalé, sans ambiguïté) : j'ai arrêté à 23 lorsque je suis tombé sur un exemplaire particulièrement gros et plus brillant que les autres, sans doute M87 ? En tout cas, je n'ai pas vu de jet relativiste - comme dans le 600 à David - ni de trou noir supermassif. J'ai donc un doute ! Je suis resté longtemps à butiner dans la zone, d'une galaxie à l'autre. Aux jumelles, même à ce diamètre, elles demeurent petites et ne montrent que leur forme globale. L'exercice est d'autant plus plaisant que la vision binoculaire ne génère pas de fatigue : si seulement je savais dessiner..! Vers 22h-22h30, j'ai commencé à fouiller l'horizon sud au plus bas, ras la ligne d'arbres et les montagnes de l'arrière-plan : un vieux copain traînait dans les parages... Banco ! L'amas Omega du Centaure était invisible à l’œil nu (malgré sa magnitude apparente de 3,9) mais facile à trouver aux 8x32 comme une grosse boule cotonneuse, un peu plus claire qu'un fond de ciel embrumé et pollué par les lointaines villes de la côte. A 16x80, il est simplement plus gros - rien à voir avec M13, M4 ou M22 : il tient à minima deux ou trois fois plus de place - mais toujours flou, comme le serait une galaxie elliptique ou une vaste boule de gaz sans étoiles (ni poussières). Les 150 à 50x et 80x révèlent enfin sa nature : "Mon Dieu, c'est pleine d'étoiles !" Malgré le manque cruel de contraste, l'objet est juste résolu et donne à voir une quantité invraisemblable de têtes d'épingles. En fait, ce n'est pas sa taille apparente qui impressionne le plus : c'est le fait que, à son échelle, les étoiles semblent plus faibles, plus nombreuses et resserrées que sur n'importe lequel de "nos" globulaires nordistes. Il en ressort une impression de gigantisme et de distance que je n'ai pas souvenir d'avoir aussi bien ressenti auparavant. Bon sang, il faut que je descende un hiver dans le sud du Japon, pour admirer le monstre à quelque 20° de hauteur ! Ca doit vraiment être quelque chose ! Je bascule ensuite vers le Nord, pour changer : dans cette direction, surtout au-dessus de 45°, le ciel est très bon. Je cherche d'abord M81 et M82 : Aux 8x32, je les trouve facilement et distingue déjà leur différence de forme. Aux 16x80, ces formes se précisent et déjà, l'image est agréable. On se prend à rechercher des nuances dans M82, mais c'est un peu forcé : distinguer ce que l'on voit de ce que l'on croit est vite malaisé. Aux 80x150, tout change : grande, lumineuse mais diffuse, M81 ne montre pas grand-chose - on devine son enroulement, par moments - mais M82 fait le show ! Ses nodosités complexes se trahissent, l'étranglement central devient évident. La galaxie apparaît très contrastée, très plaisante à détailler. Je reste un bon moment à l'étudier. La vraie surprise, pourtant, c'est M101 : M101 est une galaxie de belle taille apparente qui, un peu comme M31, est réputée ingrate en visuel (alors qu'elle est si belle sur les photos). Je l'ai déjà visée plusieurs fois, notamment au T300 et de fait, j'avoue qu'elle ne m'a jamais emballé. J'imagine qu'elle nécessite vraiment un ciel de compet' pour exhiber ses atours ..? Bref, je l'ai pointée sans grand enthousiasme, plus par facilité qu'autre chose... Aux 8x32, je ne l'ai pas trouvée. Ca partait bien, tiens Aux 16x80, la galaxie n'est qu'une grosse tache bien pâle, sans la moindre nuance susceptible d'accrocher le regard. Conforme à mes attentes, quoi. Aux 80x150, c'est le choc : la galaxie, bien plus grande et plus contrastée - le grossissement "éteint" l'arrière-plan - révèle soudain des nuances et des nodosités qui dessinent grossièrement un enroulement général très net "vers la gauche" ! Je me rue sur mon Smartphone pour afficher une photo de la belle, afin de vérifier ce que je perçois... c'est ça ! Purée, je suis sur un nuage : c'est la première fois, dans ma (petite) vie d'astram, que je distingue quelque chose sur cet objet ! Du coup, je suis resté scotché une bonne dizaine de minutes dessus, à tenter d'en voir plus, de mémoriser mes impressions et, une fois de plus, de maudire mon incapacité à dessiner correctement... Finalement, cette galaxie ne demande qu'une chose : du contraste. Mes jumelles ne collectent pas tant de lumière que cela mais en matière de perception des contrastes, je pense qu'il est difficile de faire mieux. Sans tricher, j'entends Avant de quitter M101, je note la présence d'une étoile faible proche du noyau : à peine devinée en mono (test effectué à posteriori avec un seul œil, par curiosité malsaine), elle est évidente en vision binoculaire. Plus tard, j'irai m'enquérir de sa magnitude : 12,75. La magnitude limite théorique d'un instrument de 150mm est donnée à 12,9. Je dois donc l'atteindre sans trop de problème, sachant que la nuit était de qualité standard (voie lactée bien visible, mais pas pleine de pep's comme au restefond, ou comme lors de la sortie "binouzes et megatubes" avec les Nikon 20x120 fin 2019). Ma vue étant très quelconque (un peu myope, un peu astigmate : dès que la pupille de sortie dépasse 2mm, les étoiles se changent en toutes petites croix), je suis fort aise de ce constat ! Ensuite ? M51 est la cible logique : Je la manque à 8x32 (32mm, c'est décidément un peu juste pour faire du repérage astro. Je devrais m'offrir des 50. Le soucis, c'est que je vais beaucoup perdre en champs réel). Aux 16x80, elle ressemble à une poire, plutôt pâle. Je ne sais si je distingue déjà deux composantes, ou si je les imagine. Aux 80x150, le bond qualitatif est de nouveau remarquable : l'image est belle ! Les bras sont bien visibles, avec deux renforts marqués : le plus clair est coté satellite, l'autre est presque à l'opposé (pas exactement en vis-à-vis, un peu décalé). La plus petite galaxie apparaît dissymétrique, avec un noyau en forme de barre verticale. En vision indirecte, des extensions se laissent deviner, dessinant un ensemble de belle taille sur le fond de ciel. Je repasse au Sud afin d'observer la galaxie Centaurus A, que j'avais zappée : Aux 8x32 : ratée ! Enfin, j'ai cru deviner un truc... mais rien n'est moins sûr. Aux 16x80 : elle se distingue difficilement du fond de ciel fade (évoluant vers 8-9° de hauteur, à ce moment), semble assez grosse, comme un amas lointain non résolu... Aux 80x150, elle laisse voir sa structure générale : une bande sombre quasi horizontale, plus large sur les bords, la coupe en deux. La moitié sud est la plus brillante des deux. Et hop, reeee-bascule vers l'Est, direction Hercule ! Le héros grec est monté comme un die... euh assez haut , veux-je dire, pour s'extraire des lumières malsaines de la plaine. Je n'ai pas cherché à faire dans l'original et j'ai directement pointé sa pai... hem, ses deux plus beaux amas. M13 : Aux 8x32, il est facile, bien lumineux, non résolu. Aux 16x80, il est très contrasté, granuleux en vision décalée. Même sans voir ses étoiles, on sait déjà qu'il s'agit d'un amas. Aux 80x150, il est superbe : parfaitement résolu, très contrasté, l'image claque ! L'amas mériterait d'être grossi davantage. A 80x, je n'ai pas l'amorce d'un problème de parallélisme : j'aimerais bien pouvoir investir dans un set d'oculaires supplémentaires... M92 : les 8x32 le montrent plus petit Les 16x80 précisent son profil, plus ramassé, plus "pointu" que son puissant voisin, avec un pic lumineux central marqué. Les 80x150 confirment tout ça, notamment le noyau quasi ponctuel. L'amas est résolu et même s'il est plus menu que M13, il me semble encore plus contrasté. On retourne dans la Grande Ours (oui, mes soirées astro sont décousues et non, j'étais sobre) : Je cherche d'abord M108, pour ne pas inutilement jongler avec les filtres : Aux 8x32 : passez votre chemin. Aux 16x80 : la galaxie surgit du néant comme un petit fuseau sans détails. Aux 80x150 : elle est plus longue et plus fine, mais n'en montre pas plus. En la décalant, je peux accrocher M97 - le hibou - dans le même champs : c'est tout de suite plus joli M97 (sans filtre) : Pas vue aux 8x32. Aux 16x80, c'est une tache circulaire, pâle et sans nuances. Aux 80x150, c'est la même chose. Elle est bien ronde et relativement contrastée, mais ses "yeux" sont trop fugaces pour me convaincre : mon imagination est sans doute à la manœuvre ! Quand on sait ce que l'on est supposé voir, on le voit parfois un peu trop vite... M97 (avec filtres UHC Astronomik) : Le contraste augmente de façon GORE, la nébuleuse est de belle taille et cette fois, d'accord : l'oiseau de nuit a des yeux. Je ne les vois cependant que par intermittence, je les pensais plus faciles... Encore un dommage collatéral des astrophotographes ! Tiens, M108 est toujours visible. Maniant mes jumelles comme un servant de DCA complètement hystérique, je repasse au Sud et cherche M83, grosse galaxie surnommée "south pinwheel", ce qui veut dire quelque chose en anglais : Aux 8x32, elle est devinée en vision décalée. Aux 16x80, sans vouloir lui manquer de respect : ce n'est qu'une grosse tache. Aux 80x150, elle grossit encore et laisse deviner des nuances. Je n'arrive cependant pas à deviner dans quel sens elle tourne. Il faut dire qu'elle n'est pas bien haute, 20° et des brouettes. J'ai l'impression qu'elle est barrée, il y a comme un gros trait clair central qui "penche" vers le sud-ouest. Je remarque aussi une étoile dans le centre, à moins que ce ne soit son noyau ? Puisque je traîne dans le sud, je vais voir M5, fameux globulaire s'il en est : Aux 8x32, c'est une petite boule de coton bien lumineuse. Aux 16x80, il est déjà crousti-fondant. Miam ! Aux 80x150, il devient grandiose ! C'était déjà mon tas préféré (avec M22), lorsque j'officiais aux commandes de mon T300. Cet amas est à la fois dense et très étendu, avec des nuances plus marquées que M13 ; son centre forme comme une boule, que l'on croit voir en volume plutôt qu'à plat. Magnifique ! Toujours traquant le Glob, je passe par le Bouvier et j'observe M3 : Aux 8x32, il est minuscule (!) et bien sûr, sans détails. Aux 16x80, il devient granuleux en vision décalée. Aux 80x150, il est bien résolu, très régulier : on dirait un petit M13. Vers une heure du matin, je m'intéresse enfin à la voie lactée. J'ai du attendre qu'elle s'élève plus que nécessaire pour en butiner les trésors : comme précédemment écrit, la pollution lumineuse de l'immense vallée s'ouvrant vers Tokyo ruine l'horizon Est. Tant que notre galaxie folâtrait sous les 40° de hauteur, s'y promener eut été gâcher. Je n'ai pas investi dans des jumelles XXL pour collecter des photons pourris ! Vous m'objecterez que le Scorpion et Le Centaure sont dans la voie lactée ? Certes. Mais ils pointaient au Sud dès 22h, peu de mauvaise lumière de leur coté. Bref : du Sagittaire au Cygne, j'ai évidemment admiré plusieurs dizaines - au bas mot - d'objets divers et variés. Je ne vais pas tous les lister, mais m'attarder sur ceux qui m'ont vraiment enchanté ! M7 : dans les 50x150, l'image était à couper le souffle ! M22 : granuleux à 16x80, il se révèle vraiment à 80x150. L'amas est beau et majestueux, à l'égal d'un M5. C'est en l'admirant que j'ai pensé "dédier" cette nuit aux globulaires, que mes jumelles dévoilent avec panache ! Je ne les attendais pas spécialement affûtées sur ce type de cible, les imaginant quasi exclusivement dédiées aux amas ouverts et aux grandes nébuleuses gazeuses... et bien, j'avais tort ! M8 : Quelle claque ! Aux 50x150 sans filtre, elle est déjà belle. Mais derrière les UHC d'Astronomik, elle prend un pep's de folie : sur un fond de ciel opportunément assombri, les poches de gaz deviennent très contrastées, riches de nuances et d'extensions soutenues. L'ensemble est somptueux et, bonus sur le gâteau, ne ressemble pas vraiment aux images produites par nos pairs photographes ! J'imagine que c'est une question de sensibilité spectrale ? L'oeil ne fonctionne pas comme un capteur CMOS et sur cet objet, c'est vraiment flagrant. Et ça tombe bien, l'objet suivant réagit différemment. Je parle de M20, "Le Trèfle" : Aux 50x150, avec ou sans filtre, la nébuleuse montre ses quatre lobes (trois se voient immédiatement, le quatrième est plus discret), ses nervures sombres et son caractère dual. La moitié Nord est presque éteinte par le filtre alors que sans lui, elle diffuse plus largement que la moitié Sud. Ce détail mis à part, Le trèfle ressemble vraiment à sa photographie : on le reconnaît au premier coup d'yeux. Mais parlons d'une nébuleuse qui m'est chère : je suppose qu'elle a un nom, mais je n'ai jamais cherché à savoir lequel parce que de mon coté, je l'ai toujours appelé "la patte de chat" Elle ne doit pas être souvent imagée en France, où elle reste très basse (8° de hauteur pour Toulouse, par exemple). Mais pour moi, elle s'élève à près de 10° de plus ! J'ai cherché à la prendre en photo l'année passée, sans succès (je vous épargne les divers aléas qui m'auront contrarié. Mais vous savez ce que c'est : nous avons tous et toutes un objet Némésis, une cible qui s'obstine, malgré nos efforts, à nous humilier... et bien pour ma pomme, c'est cette foutue patte de chat !) Tenez, je vous ai fait une photo d'écran. La voici, telle qu'elle apparaît sur "Stellarium" : Bon, il manque un coussinet, mais une étoile et du gaz diffus font à peu près le job Or donc, la nuit dernière, je me suis dit qu'il était peut-être possible de l'observer... en direct live ? Qui ne tente rien n'a rien ! Résultat : aux 50x150, ça passe crème ! J'ai très bien vu les quatre composantes de la (grosse) papatte ! En revanche, impossible de me souvenir : ai-je utilisé les filtres ? Tout à mon enthousiasme de gamin devant ce spectacle, je ne l'ai pas précisé dans mes notes... M17 : On ne présente plus cette star des soirées d'été. Aux 50x150, déjà très contrastée et torturée sans filtres, elle laisse percevoir avec eux toute la complexité des stries qui la balafrent. Je bascule enfin vraiment "vers l'Est", pointant les grands oiseaux - l'Aigle et le Cygne - qui, tels des mouettes mazoutées, peinent à s'extraire de la poisse lumineuse : NGC7000, "l'Amérique du Nord" : je ne l'observe que filtrée, aux 50x150 (meilleur compromis grossissement/contraste : le ciel n'est pas assez bon pour que l'image à 30x puisse s'imposer). Le "Golfe du Mexique" est facile et détaillé, le Pelican montre son grand bec segmenté. Un poil plus au Sud, je repère la méduse (C27, je l'appelle comme ça, mais c'est peut-être malvenu), qui s'étale en une bande claire dessinant la moitié d'un ovale. Je passe ensuite sur M27, très brillante et contrastée, de forme reconnaissable entre mille... mais ne présentant guère de détails, en fait. Elle est spectaculairement lumineuse, c'est là son intérêt ! Je m'attarde sur M57, par curiosité : mais à 80x, le grossissement est trop modeste : l'anneau est riquiqui ! Je n'essaye pas d'observer l'étoile centrale en virant les filtres : de mémoire, je ne la voyais pas au T300, inutile de m'exciter ! Pour conclure la soirée, je fais dans la Dentelle : A 50 ou 80x dans les 150, elles me montrent la même chose : une image sympa, assez contrastée compte tenu des conditions (région du ciel un peu polluée, filtres UHC plutôt qu'OIII). La composante Est dévoile sa structure en patte d'insecte, avec ses grandes griffes : cela suffit à mon bonheur. J'en verrai bien plus lors d'une belle nuit de l'été prochain ! En guise d'épilogue, permettez-moi de vous parler du contexte... sonore Je ne me fâche pas, j'explique : Comme évoqué en début de fil, je n'étais pas le seul astram à profiter du site : une douzaine d'amateurs japonais - tout aussi frustrés que moi par les conditions météo déplorables des précédentes soirées - s'étaient donné rendez-vous sur "mon" parking. Ils/elles n'étaient pas là pour observer le ciel, mais pour l'immortaliser. Des astrophotographes, donc ! J'ai eu l'occasion de les voir à l’œuvre plusieurs dois et je dois avouer, à mon cœur défendant, qu'ils ont un peu tendance à produire du photon. Mais ce soir-là, ils ont aussi généré des phonons ! Coté spectacle, c'était du son&lumière ! Déjà, quand ils se sont installés, j'ai immédiatement noté la présence d'au moins trois (!) groupes électrogènes : ça promettait ! J'avais déjà pris mes distances, mais pfff... La nuit, j'aime écouter les bruits, les craquements, les cris, la vie nocturne qui se déploie dans la nature ; une vie qui donne à notre loisir une dimension supplémentaire, mystérieuse et fascinante. Certaines nuits "d'astronomie" m'ont vraiment marqué : une harde - cerf et biches - s'aventurant jusque dans le cercle de lumière rouge de ma frontale, des chiens aboyant et se "parlant" à tour de rôle à plusieurs kilomètres de distance, des sangliers ou des vaches (!) manquant de foutre mon dobson au sol ou de massacrer ma tente... sans même parler des hérissons, des serpents ou, plus récemment, des raton-laveurs un peu trop intrusifs ! Bah là, on oublie : quand y'a de l'électrogène, y'a pas d'plaisir ! Si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur... Ensuite, un amateur sans doute sourd - c'est la seule explication - a décidé d'écouter de la musique. Sans casque. Et tant qu'à faire, de la bonne : de la K-pop ! Je me suis dit qu'il allait se lasser ? J'ai laissé tomber quand les premières lueurs de l'aube sont venues concurrencer la pollution lumineuse... Et voilà ! il est l'heure de tenter un petit bilan : Coté positif : Ces jumelles 150ED excellent dans l'observation des objets de bonne taille - grossissement limité oblige - et faiblement contrastés : c'est vraiment là leur force. Avec elles, alors même qu'elles ne sont guère performantes en matière de magnitude limite, je "choppe" des nuances qu'un réfracteur - en vision mono - aura bien du mal à saisir. A mon avis provisoire, ce fut particulièrement flagrant sur des objets comme la galaxie M101, la nébuleuse du Hibou ou la "patte de chat", autant de cibles qui ne sont pas sensées montrer grand-chose dans cette gamme de diamètre. Au Restefond, j'ai vu la tête de cheval dans une lunette de 150 (filtre H-Beta) : je suis sûr de la revoir dans mon bitube, peut-être même aux UHC. Pour les objets disposant déjà d'un bon contraste, le spectacle est total : ce fut notamment le cas des amas globulaires "Messier" (je suis passé, dans la voie lactée, sur beaucoup d'amas NGC plus lointains et granuleux, voire non résolus), au pep's sublimé par l'instrument et surtout, par la vision binoculaire. Le fait qu'on puisse observer sans fatigue est également un plus énorme, surtout quand on ne fait que ça de toute la nuit ! Enfin, coté amas ouverts et nébuleuses diffuses, cette séance n'a fait que confirmer ce que je savais déjà, fort de ma petite expérience avec de grandes jumelles : pour les admirer, ce sont de merveilleux outils. Coté négatif : Des jumelles, même déraisonnablement grosses, ne peuvent aller pêcher les galaxies "pétouilles". Tant que ces dernières sont (relativement) proches, on se régale... mais l'exercice montre vite ses limites. Il en va de même des nébuleuses planétaires : ce n'est pas leur tasse de thé (à part pour les monstres genre M27). Comme dans le cas des lunettes APO, on ne choisit pas ce genre d'instrument pour ses performances pures, mais pour leur spécificité d'usage. Dans leur strict domaine d'application, elles sont sans concurrence. Pour le reste, elles ne font pas de miracles ! Mon dernier mot ? je me pâme d'avance pour la comète de décembre, mon futur cadeau de Noël : Amène-toi, Léonard ! Je t'attends de trépied ferme !! - FIN -
  21. La nuit des Globs !

    Vers une heure du matin, je m'intéresse enfin à la voie lactée. J'ai du attendre qu'elle s'élève plus que nécessaire pour en butiner les trésors : comme précédemment écrit, la pollution lumineuse de l'immense vallée s'ouvrant vers Tokyo ruine l'horizon Est. Tant que notre galaxie folâtrait sous les 40° de hauteur, s'y promener eut été gâcher. Je n'ai pas investi dans des jumelles XXL pour collecter des photons pourris ! Vous m'objecterez que le Scorpion et Le Centaure sont dans la voie lactée ? Certes. Mais ils pointaient au Sud dès 22h, peu de mauvaise lumière de leur coté. Bref : du Sagittaire au Cygne, j'ai évidemment admiré plusieurs dizaines - au bas mot - d'objets divers et variés. Je ne vais pas tous les lister, mais m'attarder sur ceux qui m'ont vraiment enchanté ! M7 : dans les 50x150, l'image était à couper le souffle ! M22 : granuleux à 16x80, il se révèle vraiment à 80x150. L'amas est beau et majestueux, à l'égal d'un M5. C'est en l'admirant que j'ai pensé "dédier" cette nuit aux globulaires, que mes jumelles dévoilent avec panache ! Je ne les attendais pas spécialement affûtées sur ce type de cible, les imaginant quasi exclusivement dédiées aux amas ouverts et aux grandes nébuleuses gazeuses... et bien, j'avais tort ! M8 : Quelle claque ! Aux 50x150 sans filtre, elle est déjà belle. Mais derrière les UHC d'Astronomik, elle prend un pep's de folie : sur un fond de ciel opportunément assombri, les poches de gaz deviennent très contrastées, riches de nuances et d'extensions soutenues. L'ensemble est somptueux et, bonus sur le gâteau, ne ressemble pas vraiment aux images produites par nos pairs photographes ! J'imagine que c'est une question de sensibilité spectrale ? L'oeil ne fonctionne pas comme un capteur CMOS et sur cet objet, c'est vraiment flagrant. Et ça tombe bien, l'objet suivant réagit différemment. Je parle de M20, "Le Trèfle" : Aux 50x150, avec ou sans filtre, la nébuleuse montre ses quatre lobes (trois se voient immédiatement, le quatrième est plus discret), ses nervures sombres et son caractère dual. La moitié Nord est presque éteinte par le filtre alors que sans lui, elle diffuse plus largement que la moitié Sud. Ce détail mis à part, Le trèfle ressemble vraiment à sa photographie : on le reconnaît au premier coup d'yeux. Mais parlons d'une nébuleuse qui m'est chère : je suppose qu'elle a un nom, mais je n'ai jamais cherché à savoir lequel parce que de mon coté, je l'ai toujours appelé "la patte de chat" Elle ne doit pas être souvent imagée en France, où elle reste très basse (8° de hauteur pour Toulouse, par exemple). Mais pour moi, elle s'élève à près de 10° de plus ! J'ai cherché à la prendre en photo l'année passée, sans succès (je vous épargne les divers aléas qui m'auront contrarié. Mais vous savez ce que c'est : nous avons tous et toutes un objet Némésis, une cible qui s'obstine, malgré nos efforts, à nous humilier... et bien pour ma pomme, c'est cette foutue patte de chat !) Tenez, je vous ai fait une photo d'écran. La voici, telle qu'elle apparaît sur "Stellarium" : Bon, il manque un coussinet, mais une étoile et du gaz diffus font à peu près le job Or donc, la nuit dernière, je me suis dit qu'il était peut-être possible de l'observer... en direct live ? Qui ne tente rien n'a rien ! Résultat : aux 50x150, ça passe crème ! J'ai très bien vu les quatre composantes de la (grosse) papatte ! En revanche, impossible de me souvenir : ai-je utilisé les filtres ? Tout à mon enthousiasme de gamin devant ce spectacle, je ne l'ai pas précisé dans mes notes... M17 : On ne présente plus cette star des soirées d'été. Aux 50x150, déjà très contrastée et torturée sans filtres, elle laisse percevoir avec eux toute la complexité des stries qui la balafrent. Je bascule enfin vraiment "vers l'Est", pointant les grands oiseaux - l'Aigle et le Cygne - qui peinent à s'extraire de la poisse lumineuse : NGC7000, "l'Amérique du Nord" : je ne l'observe que filtrée, aux 50x150 (meilleur compromis grossissement/contraste : le ciel n'est pas assez bon pour que l'image à 30x puisse s'imposer). Le "Golfe du Mexique" est facile et détaillé, le Pelican montre son grand bec segmenté. Un poil plus au Sud, je repère la méduse (C27, je l'appelle comme ça, mais c'est peut-être malvenu), qui s'étale en une bande claire dessinant la moitié d'un ovale. Je passe ensuite sur M27, très brillante et contrastée, de forme reconnaissable entre mille... mais ne présentant guère de détails, en fait. Elle est spectaculairement lumineuse, c'est là son intérêt ! Je m'attarde sur M57, par curiosité : mais à 80x, le grossissement est trop modeste : l'anneau est riquiqui ! Je n'essaye pas d'observer l'étoile centrale en virant les filtres : de mémoire, je ne la voyais pas au T300, inutile de m'exciter ! Pour conclure la soirée, je fais dans la Dentelle : A 50 ou 80x dans les 150, elle me montre la même chose : une image sympa, assez contrastée compte tenu des conditions (région du ciel un peu polluée, filtres UHC plutôt qu'OIII). La composante Est dévoile sa structure en patte d'insecte, avec ses grandes griffes : cela suffit à mon bonheur. J'en verrai bien plus lors d'une belle nuit de l'été prochain ! En guise d'épilogue, permettez-moi de vous parler du contexte... sonore. Je ne me fâche pas, j'explique : Comme évoqué en début de fil, je n'étais pas le seul astram à profiter du site : une douzaine d'amateurs japonais - tout aussi frustrés que moi par les conditions météo déplorables des précédentes soirées - s'étaient donné rendez-vous sur "mon" parking. Ils/elles n'étaient pas là pour observer le ciel, mais pour l'immortaliser. Des astrophotographes, donc ! J'ai eu l'occasion de les voir à l’œuvre plusieurs dois et je dois avouer, à mon cœur défendant, qu'ils ont un peu tendance à produire du photon. Mais ce soir-là, ils ont aussi généré des phonons ! Coté spectacle, c'était du son&lumière ! Déjà, quand ils se sont installés, j'ai immédiatement noté la présence d'au moins trois (!) groupes électrogènes : ça promettait ! J'avais déjà pris mes distances, mais pfff... La nuit, j'aime écouter les bruits, les craquements, les cris, la vie nocturne qui se déploie dans la nature ; une vie qui donne à notre loisir une dimension supplémentaire, mystérieuse et fascinante. Certaines nuits "d'astronomie" m'ont vraiment marqué : une harde - cerf et biches - s'aventurant jusque dans le cercle de lumière rouge de ma frontale, des chiens aboyant et se "parlant" à tour de rôle à plusieurs kilomètres de distance, des sangliers ou des vaches (!) manquant de foutre mon dobson au sol ou de massacrer ma tente... sans même parler des hérissons, des serpents ou, plus récemment, des raton-laveurs un peu trop intrusifs ! Bah là, on oublie : quand y'a de l'électrogène, y'a pas d'plaisir ! Et si vous ajoutez le bruit et l'odeur... Ensuite, un amateur sans doute sourd - c'est la seule explication - a décidé d'écouter de la musique. Sans casque. Et tant qu'à faire, de la bonne : de la K-pop ! Je me suis dit qu'il allait se lasser ? J'ai laissé tomber quand les premières lueurs de l'aube sont venues concurrencer la pollution lumineuse Et voilà ! il est l'heure de tenter un petit bilan : Coté positif : Ces jumelles 150ED excellent dans l'observation des objets de bonne taille - grossissement limité oblige - et faiblement contrastés : c'est vraiment là leur force. Avec elles, alors même qu'elles ne sont guère performantes en matière de magnitude limite, je "choppe" des nuances qu'un réfracteur - en vision mono - aura bien du mal à saisir. A mon avis provisoire, ce fut particulièrement flagrant sur des objets comme la galaxie M101, la nébuleuse du Hibou ou la "patte de chat", autant de cibles qui ne sont pas sensées montrer grand-chose dans cette gamme de diamètre. Au Restefond, j'ai vu la tête de cheval dans une lunette de 150 (filtre H-Beta) : je suis sûr de la revoir dans mon bitube, peut-être même aux UHC. Pour les objets disposant déjà d'un bon contraste, le spectacle est total : ce fut notamment le cas des amas globulaires "Messier" (je suis passé, dans la voie lactée, sur beaucoup d'amas NGC plus lointains et granuleux, voire non résolus), au pep's sublimé par l'instrument et surtout, par la vision binoculaire. Le fait qu'on puisse observer sans fatiguer est également un plus énorme, surtout quand on ne fait que ça de toute la nuit ! Enfin, coté amas ouverts et nébuleuses diffuses, cette séance n'a fait que confirmer ce que je savais déjà, fort de ma petite expérience avec de grandes jumelles : pour les admirer, ce sont de merveilleux outils. Coté négatif : Des jumelles, même déraisonnablement grosses, ne peuvent aller pêcher les galaxies "pétouilles". Tant que ces dernières sont (relativement) proches, on se régale... mais l'exercice montre vite ses limites. Il en va de même des nébuleuses planétaires : ce n'est pas leur tasse de thé (à part pour les monstres genre M27). Comme dans le cas des lunettes APO, on ne choisit pas ce genre d'instrument pour ses performances pures, mais pour leur spécificité d'usage. Dans leur strict domaine d'application, elles sont sans concurrence. Pour le reste, elles ne font pas de miracles ! Mon dernier mot ? je me pâme d'avance pour la comète de décembre, mon futur cadeau de Noël : Amène-toi, Léonard ! Je t'attends de trépied ferme ! - FIN -
  22. Je passe un peu tard, mais par curiosité : Bonjour, tu as fait ton choix ?
  23. Top des perséides

    Merd', trop tard !
  24. La nuit des Globs !

    Avant de quitter M101, je note la présence d'une étoile faible proche du noyau : à peine devinée en mono (test effectué à posteriori avec un seul œil, par curiosité malsaine), elle est évidente en vision binoculaire. Plus tard, j'irai m'enquérir de sa magnitude : 12,75. La magnitude limite théorique d'un instrument de 150mm est donnée à 12,9. Je dois donc l'atteindre sans trop de problème, sachant que la nuit était de qualité standard (voie lactée bien visible, mais pas pleine de pep's comme au restefond, ou comme lors de la sortie "binouzes et megatubes" avec les Nikon 20x120 fin 2019). Ma vue étant très quelconque (un peu myope, un peu astigmate : dès que la pupille de sortie dépasse 2mm, les étoiles se changent en toutes petites croix), je suis fort aise de ce constat ! Ensuite ? M51 est la cible logique : Je la manque à 8x32 (32mm, c'est décidément un peu juste pour faire du repérage astro. Je devrais m'offrir des 50. Le soucis, c'est que je vais beaucoup perdre en champs réel). Aux 16x80, elle ressemble à une poire, plutôt pâle. Je ne sais si je distingue déjà deux composantes, ou si je les imagine. Aux 80x150, le bond qualitatif est de nouveau remarquable : l'image est belle ! Les bras sont bien visibles, avec deux renforts marqués : le plus clair est coté satellite, l'autre est presque à l'opposé (pas exactement en vis-à-vis, un peu décalé). La plus petite galaxie apparaît dissymétrique, avec un noyau en forme de barre verticale. En vision indirecte, des extensions se laissent deviner, dessinant un ensemble de belle taille sur le fond de ciel. Je repasse au Sud afin d'observer la galaxie Centaurus A, que j'avais zappée : Aux 8x32 : ratée ! Enfin, j'ai cru deviner un truc... mais rien n'est moins sûr. Aux 16x80 : elle se distingue difficilement du fond de ciel fade (évoluant vers 8-9° de hauteur, à ce moment), semble assez grande, comme un amas lointain non résolu... Aux 80x150, elle laisse voir sa structure générale : une bande sombre quasi horizontale, plus large sur les bords, la coupe en deux. La moitié sud est la plus brillante des deux. Et hop, reeee-bascule vers l'Est, direction Hercule ! Le héros grec est monté comme un die... euh assez haut , veux-je dire, pour s'extraire des lumières malsaines de la plaine. Je n'ai pas cherché à faire dans l'original et j'ai directement pointé sa pai... hem, ses deux plus beaux amas. M13 : Aux 8x32, il est facile, bien lumineux, non résolu. Aux 16x80, il est très contrasté, granuleux en vision décalée. Même sans voir ses étoiles, on sait déjà qu'il s'agit d'un amas. Aux 80x150, il est superbe : parfaitement résolu, très contrasté, l'image claque ! L'amas mériterait d'être grossi davantage. A 80x, je n'ai pas l'amorce d'un problème de parallélisme : j'aimerais bien pouvoir investir dans un set d'oculaires supplémentaires... M92 : les 8x32 le montrent fort menu. Les 16x80 précisent son profil, plus ramassé, plus "pointu" que son puissant voisin, avec un pic lumineux central marqué. Les 80x150 confirment tout ça, notamment le noyau quasi ponctuel. L'amas est résolu et même s'il est plus petit que M13, il me semble encore plus contrasté. On retourne dans la Grande Ours (oui, mes soirées astro sont décousues et non, j'étais sobre) : Je cherche d'abord M108, pour ne pas inutilement jongler avec les filtres : Aux 8x32 : passez votre chemin. Aux 16x80 : la galaxie surgit du néant comme un petit fuseau sans détails. Aux 80x150 : elle est plus longue et plus fine, mais n'en montre pas plus. En la décalant, je peux accrocher M97 - le hibou - dans le même champs : c'est tout de suite plus joli M97 (sans filtre) : Pas vue aux 8x32. Aux 16x80, c'est une tache circulaire, pâle et sans nuances. Aux 80x150, c'est la même chose. Elle est bien ronde et relativement contrastée, mais ses "yeux" sont trop fugaces pour me convaincre : mon imagination est sans doute à la manœuvre ! Quand on sait ce que l'on est supposé voir, on le voit parfois un peu trop vite... M97 (avec filtres UHC Astronomik) : Le contraste augmente de façon GORE, la nébuleuse est de belle taille et cette fois, d'accord : l'oiseau de nuit a des yeux. Je ne les vois cependant que par intermittence, je les pensais plus faciles... Encore un dommage collatéral des astrophotographes ! Tiens, M108 est toujours visible. Maniant mes jumelles comme un servant de DCA complètement hystérique, je repasse au Sud et cherche M83, grosse galaxie surnommée "south pinwheel", ce qui veut dire quelque chose en anglais : Aux 8x32, elle est devinée en vision décalée. Aux 16x80, sans vouloir lui manquer de respect : ce n'est qu'une grosse tache. Aux 80x150, elle grossit encore et laisse deviner des nuances. Je n'arrive cependant pas à deviner dans quel sens elle tourne. Il faut dire qu'elle n'est pas bien haute, 20° et des brouettes. J'ai l'impression qu'elle est barrée, il y a comme un gros trait clair central qui "penche" vers le sud-ouest. Je remarque aussi une étoile dans le centre, à moins que ce ne soit son noyau ? Puisque je traîne dans le sud, je vais voir M5, fameux globulaire s'il en est : Aux 8x32, c'est une petite boule de coton bien lumineuse. Aux 16x80, il est déjà crousti-fondant. Miam ! Aux 80x150, il devient grandiose ! C'était déjà mon tas préféré (avec M22), lorsque j'officiais aux commandes de mon T300. Cet amas est à la fois dense et très étendu, avec des nuances plus marquées que M13 ; son centre forme comme une boule, que l'on croit voir en volume plutôt qu'à plat. Magique ! Toujours traquant le Glob, je passe par le Bouvier et j'observe M3 : Aux 8x32, il est minuscule (!) et bien sûr, sans détails. Aux 16x80, il devient granuleux en vision décalée. Aux 80x150, il est bien résolu, très régulier : on dirait un petit M13. (A suivre...)
  25. La nuit des Globs !

    Le "s" à douzaine, il pique bien les yeux, aussi... M'ouais. La mienne est mieux foutue : par rapport à l'extérieur, c'est +10° dedans en été, -8° dedans en hiver. Et s'il pleut dehors, on meurt noyé. nan nan, c'est pas ça, attends de lire ! Les soucis digestifs, j'aurais préféré