BobSaintClar

Uuuh pardon, j'ai oublié de poster la photo de l'amas, aussi prise cette nuit de mon jardin ! Voici donc le crabe (bis repetita) et le plus bel amas ouvert du ciel, dans mes grosses jumelles : M35 et NGC 2158 (Du coup, je vire le premier post devenu inutile) 1h de pose totale pour M1, 10 minutes de pose pour les amas avec le Seestar. M1, nébuleuse planétaire du crabe : M35 et NGC 2158 :

Sur Andromède peut-être pas, mais sur m33 c'est pas mal

Alors oui et non ! Là où tu as raison, c'est que j'utilise le bidule souvent. Je découvre quelque chose que les imageurs savent sans doute depuis longtemps : on peut faire de l'astrophotographie "ciel profond" - même sans filtre - sous un ciel très moyen, voire limite mauvais. En visuel, ç'est bien plus décevant et, en ce qui me concerne, rédhibitoire. Du coup, je me sers du Seestar à domicile, installé dans le jardin, quand je dois prendre la bagnole et rouler une heure et demie pour observer avec mes binos... Résultat des courses : le Seestar est bien plus souvent sollicité que les jumelles. Ceci dit, je vais un peu lever le pied, je dors trop peu

Très jolie, à regarder absolument en full dev (parce qu'au format timbre poste, elle n'est que l'ombre d'elle-même) !

Doublon

Je ne te cache pas que je fais à peu près ça : je passe Google Map en mode photo réaliste et je m'éloigne le plus possible des zones urbaines, fort heureusement très concentrées dans les vallées d'un pays essentiellement montagneux. Et jusqu'à présent, je ne me suis pas loupé

T'as pas une adresse à la noix pour ce genre de site ? Avec un nom random ? Parce que tous ces sites demandent un email... du coup, j'en ai un qui ne sert qu'à ça. Et il n'est pas à mon nom

Qui parmi nous ne s'est jamais demandé, les doigts mordus par le froid, le visage grêlé de flocons, courant de droite à gauche dans le blizzard pour remballer fissa un matos trop vite sorti... Ce qu'il faisait là ? Plutôt que d'être au chaud ? Sous la couette ? A déguster une bonne série ? C'est la question que j'aurais pu me poser hier soir, vers 19h, lorsque la douce nuit promise a viré à l'apocalypse snow ! En fait, je n'ai pas eu le temps d'y songer : comme la bonne trentaine d'astrams japonais paniqués aux alentours, sur le parking principal du mont Myogi, j'étais trop occupé ! Quand tout fut bâché, rangé, protégé, nous nous sommes regroupés sous l'avant-toit de la boutique-souvenirs et avons partagé thés et cafés chauds, plus amusés qu'attristés par la tournure des évènements. Pendant trois heures, la météo s'échina à nous décourager, sans succès : personne n'a craqué, personne n'est parti. Nous fîmes bien : vers 22h, les nuages se sont dispersés aussi vite qu'ils étaient venus. Par bonheur, le vent s'est également calmé et nous avons, joyeusement, recollé au programme prévu. Pour ma part, j'avais installé mes grosses jumelles à coté d'un collègue équipé d'un Ninja 400 : j'ai pu papillonner à loisir entre les deux instruments, jusqu'au retour des nuages - définitif - à 1h30 du matin. En trois heures, j'ai pu admirer une vingtaine d'objets variés et surtout, je me suis servi du Seestar : le truc demandant un minimum d'attention, j'ai pu faire des images ET profiter de mes binouzes. Parfait ! Un petit souvenir de cette nuit : (Non, je ne me suis pas immolé par le feu, j'ai bougé ma lampe frontale pendant la pose) Voici les deux cibles retenues pour cette nuit, mouvementée et quelque peu écourtée : la comète 144P/Kushida et la nébuleuse "tête de singe" NGC 2174 La comète est passée suffisamment près de l'étoile Aldebaran pour que les deux astres soient dans le même champs, tant en observation visuelle (à 80x) qu'en photographie (au Seestar) : 9 magnitudes d'écart, ça n'aide pas ! Aux binos, elle apparaît assez étendue, circulaire, sans moyau marqué. Pour traiter l'image ci-dessous, j'ai "empilé" sur la comète en jouant avec les calques de PSP : parce que le Seestar, lui, suit les étoiles. Aldebaran et 144P/Kushida : 120x10 secondes de pose (20mn en tout). Traitement PSP 6, image présentée à sa taille d'acquisition. NGC 2174 (la nébuleuse) et 2175 (l'amas ouvert associé) : 360x10s de pose (1h au total). Traitement PSP 6, image présentée à sa taille d'acquisition. Pour ma prochaine sortie, j'espère bien avoir l'opportunité de (re)tenter l'amas globulaire Omega du Centaure : il passe très bas (6° au mieux) mais c'est jouable, je l'ai déjà "fait" il y a quatre ou cinq ans !

Aaahhrr, tu quoque fili... Toi aussi, tu cèdes au chant des sirènes électroniques, tu vends ton âme au d-ia-ble ?! Ainsi s'allonge la cohorte des astrams vaincus, défaits, broyés par la singularité... aheuu, je m'égare ! Donc oui, voici le lien : https://www.vidmore.com/pt/image-upscaler/ Rejoins-moi, que dis-je, rejoins-nous, esclaves du dieu inique : L'IA (que nous nommons désormais par Son nom saint : LIA) ! Gloire à L ! Renaissons ensembles dans une totale liberté de penser vers un nouvel âge reminisc... oops, c'est l'heure de ma pilule...

Je reviens par la fenêtre pour présenter un petit comparo rapide : mon image traitée de NGC 2174 sous psp cs6, et la même image débruitée par un outil en ligne (choisi au pif, il y en a plein. Celui en lice ici est Vidmore). Je ne sais pas pour vous mais de mon coté, j'ai toujours galéré dans la gestion du bruit de mes astrophotographies. Je n'ai pas de protocole strictement établi dans le traitement d'une image, j'ai tendance à m'adapter au produit et à jouer des curseurs de façon peu rationelle... mais quoi que je fasse, quelque soit la procédure suivie, je n'ai jamais été performant lorsqu'il s'agit de réduire le bruit (j'entends, sans jeter le bébé - les détails - avec l'eau du bain). Je n'ai que les outils de Photoshop - une version datée - à ma disposition : j'imagine qu'il y a mieux, si l'on paie, mais je renâcle à l'idée d'investir dans un soft qui risque d'être dépassé (voire abandonné) dans x mois ou années, sans parler du fait que le matos coûte déjà bien assez de pépettes à mon goût. L'arrivée d'outils améliorés par l'IA, avec des déconvolutions qui permettent carrément de corriger les défauts optiques de nos instruments, creuse encore l'écart : désormais, mes façons de faire sont complètement à la ramasse... Bref, voici donc la dernière mouture de mes deux images, débruitées par un outil dont je ne sais rien du fonctionnement. Le résultat, généré en moins d'une minute chrono, est meilleur que toutes mes heures de bidouilles variées. Je ne sais si je dois m'en plaindre ou m'en réjouir Oh, j'allais oublier, alors j'édite : voici la "petite planète" pour faire plaisir à Valère

Pas simple à faire, cette observation : sur ce pic, il fait souvent un temps de chien. T'étais pas obligé de les dessiner... Les platistes en PLS : ils pensaient tenir une explication ! Soudain, j'ai un peu de mal à finir mon mocha latte... Bon sinon, outre mon admiration générale pour ton talent, j'apprécie beaucoup les couleurs de ces deux crobards (même le rayon vert, à vue de nez) !

Hoouuu y'a même la p'tite corne... En ce qui me concerne, nette - c'est l'adjectif qui convient - préférence pour la version couleur !

Pfff, le Japon est ostracisé, une fois de plus... T'as pas un jumeau tokyoïte ? Ou même un simple correspondant local, un gars qui fait un travail similaire au tien..? Ici, je note à la fois une aggravation du problème de la PL (essentiellement lié au remplacement des éclairages publics basse pression par des LEDs surpuissantes et infiltrables) et une amélioration (du fait de la déprise démographique des campagnes et de la multiplication des villages désireux de communiquer sur leur beau "ciel étoilé") : j'interprète ce deuxième phénomène non pas comme une popularisation accélérée de l'astronomie amateur (déjà bien établie au pays du soleil levant), mais comme les sursauts d'agonie désespérés de préfectures rurales qui meurent à petit feu. Tout est bon pour retenir/attirer du monde...

Ouch ! Les couleurs sont zarbis mais coté détails, ça foisonne, ça grouille ! On voit bien le trapèze... euh, à neuf ou dix cotés...

Merci à toi pour ce commentaire bienveillant ! Ce genre d'animation météo, quand elle n'abime pas le matériel, enrichit des souvenirs que le temps rendra plus épiques encore ! Dans 10 ans, je raconterai comment nous avons échappé à une meute de loups et d'ours polaires zombis à grands coups de trépieds Vixen... Je me garderai bien de te contredire En fait, la descente fut plus tendue ! A l'aller, la route était à peu près dégagée (juste quelques plaques blanches de ci, de là). Mais au petit matin, elle ressemblait à une piste jaune. Fort heureusement, je dispose d'une voiture aussi racée qu'efficace (c'est-à-dire bien incapable d'atteindre des vitesses susceptibles de poser problème, même sur la neige)

Superbe ! L'équilibre global et les couleurs sont vraiment top. Pour l'effet lié aux filtres, bah ça passe en fait... J'ai pas de halos avec le Seestar, mais je préfère quand même (largement) ton image ! ... (non mais halos, quoi)

Merci Nebulium ! N'ayant qu'un vieux Photoshop et sans avoir jamais pris le temps de plonger dans Siril, ce genre de soft devrait m'aider ! J'ai toujours galéré à l'étape de débruitage de mes images (je pourrais investir dans l'IA, mais les résultats sont un peu "too much" à mon goût de boomer )

Avec un C8 non Avec Pix et Blurmachintruc et IA oui Après délibération du jury, et sans aucunement minimiser la valeur des autres réponses intelligentes qui m'ont été proposées, ce commentaire résume parfaitement l'opinion majoritaire et gagne le premier prix dans la catégorie "Je n'aurais pas dit mieux" ! Un grand merci à tou(te)s les participant(e)s !

"Blind lake" est le titre d'un roman de science-fiction que j'ai lu il y a une vingtaine années (à la louche). Il n'est pas extraordinaire, mais présente une idée qui m'avait taquiné les neurones : Un réseau de télescopes déployés dans l'espace, fonctionnant en interférométrie et piloté par une intelligence artificielle, est volontairement altéré : les télescopes sont déconnectés, un à un. A chaque fois, l'intelligence artificielle - dont la seule raison d'être est d'obtenir la meilleure image possible - compense cette perte progressive de données via des processus internes absolument hors de portée des humains pour, au final, travailler tant et si bien que l'image délivrée, elle, ne se dégrade pas. Et quand, après quelques temps, tous les télescopes antérieurement occultés sont soudain remis en fonction... l'image délivrée par l'IA devient d'une précision telle qu'elle outrepasse complètement les lois établies de l'optique et l'on se met à suivre, dans le roman, les déambulations d'une créature extra-terrestres, suivie en (pseudo)direct sur sa planète native, alors même que cette dernière est située à plusieurs dizaines d'années-lumières de distance... Pour les deux lecteurs qui sont encore là : quel est l'intérêt de cette entame ? Et bien, c'est ce qui m'est venu à l'esprit lorsque j'ai découvert cette image du centre de M33, image dont je connais les conditions d'acquisition. Je suis bien désolé de poster un lien renvoyant vers les égoûts du net, à savoir le réseau social X (que j'abhorre), mais c'est tout ce qu'on m'autorise à faire : l'auteur - japonais - ne souhaite ni partager l'image ailleurs, ni transmettre ses données brutes. Je sais qu'elle a été prise avec une caméra ZWO ASI294MC Pro placée derrière un C8 doté de son réducteur x0.6, monté sur une EQ6R, via 44 poses de 90 secondes. Concernant la caméra, j'ai aussi ces données techniques qui ne me parlent pas du tout, mais que les talentueux du forum sauront comprendre : gain 390, température -10°C. Tous ces détails me viennent d'une personne qui était présente au moment de la prise de vue, et a traité l'image en question : il s'agit de Hiroshi-san, membre du club tokyoîte dont je fais partie. Pour ce faire, il a utilisé PixInsight et BlurXterminator. Selon lui, c'est ce dernier qui a permis d'obtenir un résultat aussi détaillé. Donc voilà, je ne sais trop que penser : on peut vraiment sortir ça, en une une heure de pose, avec un C8 ??

Là pour sûr, tu règles le problème. L'art n'a pas les contraintes techniques et éthiques de la science J'imagine qu'on pourrait répondre un peu mieux à ma question si l'on avait les données de base. Je me demande si la pudeur de l'auteur quant aux images sources ne trahit pas son propre questionnement, sachant que le traitement a été géré par quelqu'un d'autre.

Alain, intervertis tes filtres ! L'idée, c'est d'avoir les galaxies à l'arrière plan

Moi, j'ai juste cliqué pour te mettre un gros coeur vert Même pas vrai, elles sont très cool ces images, la première étant ma préférée. Faut les regarder en pleine résolution ! (sinon pour chipoter, on voit un peu les transitions dans les mosaïques)

Sans doute avez-vous déjà vu passer, ici et ailleurs, des images de la Lune aux couleurs très amplifiées ? Le résultat est plus ou moins heureux, esthétiquement, et plus ou moins sérieux, scientifiquement parlant : les couleurs saturées du sol lunaire, lorsque le traitement d'image est bien fait, renseignent les chercheurs sur la nature minéralogique du sol, elle-même liée à l'histoire géologique de notre satellite. J'ai déjà tenté, dans le passé, ce genre d'image. Et je ne suis pas le seul ! Me concernant, le résultat n'a jamais été bon, essentiellement parce que je partais de données basiques - un simple cliché - que je ne savais pas correctement traiter. Cette fois, j'ai utilisé plusieurs photographies séparées : les unes pour le travail sur la couleur, les autres (résultat d'une séquence de 86 images stackées) pour la résolution. Les trois images qui m'ont servi de fond coloré ont été enregistrées cette nuit - la Lune est pleine, ronde comme une queue de pelle - avec un Sony A6000 : je les ai brackettées à la prise de vue et, après un premier traitement sous Camera Raw, compositées dans Photoshop. L'image en "haute" résolution (le stack de 86 photographies individuelles) a été enregistrée avec un Pentax K1 en 2017 derrière une lunette Televue NP127. Partir des couleurs de la pleine Lune m'a permis d'annuler les effets de bords : j'avais remarqué, en travaillant seulement sur l'image de la lune gibbeuse du Pentax K1, une dérive colorimétrique vers le terminateur. Cette dérive - verte - est sans doute due à la sensibilité différentielle des pixels du capteur. Avec une Lune dont tout le disque est éclairé de façon à peu près homogène, ce problème disparaît. En combinant les trois résultats obtenus, j'obtiens une pleine Lune très saturée, mais équilibrée et peu bruitée, ce quii était le but recherché : (Image au tiers de sa taille d'acquisition) Il y a toujours un effet de bord le long du limbe, mais il est suffisamment fin pour ne pas impacter le résultat. L'image finale est l'association des couleurs de la pleine Lune (ci-dessus) avec une image enregistrée derrière la Televue NP127 quelques années auparavant : Voilà ! Je laisse les exo-géologues s'exprimer, si tant est que cette composition soit scientifiquement légitime ! J'aime bien ses couleurs, c'est déjà ça

Oui, c'est ce qui me bloquait, jusqu'à ce que j'utilise plusieurs images soumises à des traitements séparés et combinés. En ne travaillant que sur l'image bien résolue, mais "unique" (entre guillemets, puisque c'est un empilement, mais tu comprends l'idée) et gibbeuse, je n'obtenais que ce genre d'horreur : Epouvantablement bruité, truffé d'artefacts, avec un terminateur vert vomi du pire effet... même en floutant à mort, il n'y a rien à en tirer !

On ne parle que de l'atterrisseur inversé, quand le vrai message de SLIM est ailleurs... Ca marche !!