Fourmi103

Actualités de Curiosity - 2013

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Encore merci Daniel, nous ne te remercierons jamais assez pour cette incroyable balade ! 9_9

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Il y a 4 heures, vaufrègesI3 a dit :

La finesse et la beauté des rides de sable martien sont toujours saisissantes

 

Et ces roches façon peau de crocodile le sont tout autant. Elles ont été sculptées par le vent dominant qui attaque leurs strates presque parallèlement à leur planéité j'imagine. Du coup, les roches voisines orientées différemment paraissent presque grossières. Comme un brin de faveur dans une contrée chaotique.

 

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Hier soir 17 avril est intervenue une importante mise à jour sur les sites Web NASA de Curiosity et de Perseverance. Celle-ci a modifié assez profondément leur architecture visuelle.

Plus dérangeant, on ne retrouve plus les sites Web Nasa des cartes de parcours des rovers Curiosity et Perseverance !o.O

Même Olivier de Goursac s’en est inquiété sur UMSF..

Espérons que ce n’est que provisoire et simplement en cours de "restructuration", sinon il va être compliqué de continuer à suivre ces missions..

 

En tout cas j’ai été bien inspiré de copier la carte du déplacement de Curiosity du 17 avril juste avant sa "disparition". Environ 19 mètres, toujours en longeant le canal et la crête dont il s’est un peu éloigné.

Les roches sont tellement étonnantes que la Nasa a titré sa dernière mise à jour ainsi : "What is That??"  (Qu’est-ce que c’est ??).

 

POSITION AU 17 AVRIL 2024 (SOL 4158) :

 

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POSITION RELATIVE AU TRAJET PRÉVISIONNEL :

 

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HAZCAM AVANT – 17 AVRIL 2024 (SOL 4158) :

 

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NAVCAM - 17 AVRIL 2024 (SOL 4158) :

 

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Vers l'arrière et le Nord - au bout de la vallée à gauche "Chenapau" qui cache en partie "Deepdale" et à droite "Oronico".

À droite de l'image et plus proches, les contreforts de "Kukenan". 

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Vue arrière vers le canal et la crête

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Vers l'Ouest - "Texoli" à gauche, "Wilkerson" à droite et le canal et la crête en avant plan

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Et puis ces blocs rocheux surprenants aux motifs de surface "vertigineux" (dixit les géologues) et qui actuellement font l'objet de multiples investigations. 

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PANO NAVCAM  - 17 AVRIL 2024 (SOL 4158) – Jan van Driel :

 

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Je cite Michelle Minitti, géologue planétaire :

"Lors de la plupart des sols de planification, l'équipe scientifique fait de son mieux pour équilibrer la collecte de nouvelles observations "typiques" et "inhabituelles". La ligne de démarcation entre les deux est subjective, mais elle s'appuie sur les observations collectives du rover en matière d'imagerie et de chimie au fil des semaines, des mois, voire des années. Nous voulons des observations "typiques" pour nous assurer que nous capturons le type de lithologie dominant et que nous en gardons une trace systématique. Nous voulons des observations "inhabituelles" parce qu'elles peuvent indiquer un changement dans le type de roche ou dans la chimie qui révèle un nouveau processus ou régime géologique sur le mont Sharp"

FIN DE CITATION

 

MOSAÏQUES MASTCAM - Neville Thompson :

 

SOL 4152 - 11 AVRIL 2024 :

Vers l'Ouest et la crête - le canal au premier plan puis la crête et la butte "Wilkerson" à droite

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https://www.gigapan.com/gigapans/234590

 

SOLS 4152-4154 - 11 et 13 AVRIL 2024 :

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http://www.gigapan.com/gigapans/234598

 

SOL 4154 - 13 AVRIL 2024 :

Superbe vue de la crête et de ses roches sombres

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http://www.gigapan.com/gigapans/234609

 

 

CHEMCAM RMI - 16 AVRIL 2024 - Neville Thompson :

 

Vue rapprochée des roches sombres sur la crête

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http://www.gigapan.com/gigapans/234612

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Gros plans sur les roches dont la texture a été décrite par les membres de l'équipe en ces termes : "écailles de dragon" ... "traces de pneus-_-

On va dire que les "traces de pneus"... ça manque un peu d'exotisme.. on va l'évacuer :| :). Mais peu importe...

 

Il semble clair que l'érosion éolienne a œuvré ici à "produire" cette texture, ce qui l'est moins c'est de comprendre comment elle a réussi à aligner ce genre "d'écailles" de façon si harmonieuse sur chacune des fines strates de ces roches. Nul doute que les processus physico-chimiques subis par ces roches sédimentaires au cours de leur diagénèse ont pu aussi, en bonne part, favoriser l'obtention d'un résultat aussi surprenant.  

 

MASTCAM - 17 AVRIL 2024 (SOL 4158) :

 

 "What is That??-_-

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En couleur :

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Dans la même zone explorée actuellement, Curiosity a rencontré un autre type plus commun de roches sédimentaires, mais dont la finesse des stratifications est remarquable.

Ce qui est difficile à intégrer dans nos esprits de "terriens", c'est que lorsque nous explorons la surface de Mars (non renouvelée par une tectonique) nous parcourons des roches qui se sont formées il y a des milliards d'années et dont beaucoup sont exposées à la surface depuis au moins des dizaines ou des centaines de millions d'années. Il n'y a aucun moyen de ressentir de manière innée l'incroyable ancienneté de ces formations rocheuses tant l'esprit humain à son échelle ne mesure pas facilement les vastes éons de temps qui nous séparent des lieux que nous explorons.

 

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Vraiment intriguant !

 

Une très fine lamination finement feuilleté ! On a déjà rencontré ça plus bas sur le plancher du cratère -- ce type de dépôt de type éolien. Ça me fait pensé à une zone semi humide de type étang sur le bord d'un lac aux eaux semi stagnante dans un environnement plus sec. 

 

La baisse du lac dans le cratère semble avoir persisté plus longtemps que prévus, et après différentes périodes d'inondation et de débâcle sont venue plus tard brasser le tout à partir d'un niveau déjà très bas !!!! 

 

C'est ce que se dit toujours la grenouille dans une barboteuse. Ne bouge surtout pas !!!!! 

 

Je barbote peut-être un peut trop en eau peut profonde !!!!!

 

Modifié par glevesque
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Curiosity continue de progresser vers le Sud en longeant le canal de sable et la crête "Gediz Vallis" qui le surplombe. Il examine et analyse le substrat rocheux brisé dans son espace de travail et continue d’acquérir des images du dépôt de débris rocheux au sommet de la crête.

Deux nouvelles étapes : environ 14 mètres le 18 avril (sol 4159) et 12 mètres le 21 avril (sol 4162)

 

Avec un plan d’activités de trois sols comportant des observations prévues pour étudier de multiples cibles rocheuses avec des textures ondulées intéressantes qui "parlent", des roches flottantes aux tons sombres, et la crête. Avec deux cibles scientifiques de contact, de nombreuses observations à distance ciblées et non ciblées, et un trajet prévu, Curiosity a un plan d’activités bien rempli.

 

POSITION AU 21 AVRIL 2024 (SOL 4162) :

 

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POSITION RELATIVE AU TRAJET PRÉVISIONNEL :

 

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HAZCAM AVANT – 18 AVRIL 2024 (SOL 4159) :

 

Devant le rover un gros bloc avec des ondulations en surface

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NAVCAM - 18 AVRIL 2024 (SOL 4159) :

 

Noter l'omniprésence des roches à textures ondulées

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MASTCAM - 18 AVRIL 2024 (SOL 4159) :

 

Ondulations en surface du gros bloc face au rover - avec présence d'une roche flottante sombre

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Roches flottantes sombres isolées (au milieu des roches natives issues de la roche mère locale)

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En décembre 2022 Curiosity avait repéré des rides de courant d'eau sur les contreforts du mont Sharp dans la  "Marker Band Valley", là où on ne les attendait pas vraiment… Voir image ci-dessous :

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L'équipe de Curiosity avait donc été surprise de découvrir la preuve la plus claire de la formation d'anciennes ondulations d'eau dans les lacs. Il y a des milliards d'années, les vagues à la surface d'un lac peu profond remuaient les sédiments au fond du lac, créant au fil du temps des textures ondulées laissées dans la roche.

"C'est la meilleure preuve d'eau et de vagues que nous ayons vue au cours de toute la mission", avait déclaré Ashwin Vasavada

chef de projet, scientifique de la mission. "Nous avons parcouru plus bas de multiples dépôts lacustres et n'avons jamais vu de telles preuves – et maintenant nous les avons trouvées dans un endroit que nous pensions être sec."

 

HAZCAM AVANT – 21 AVRIL 2024 (SOL 4162) :

 

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NAVCAM - 21 AVRIL 2024 (SOL 4162) :

 

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PANO NAVCAM  - 21 AVRIL 2024 (SOL 4162) – Jan van Driel :

 

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MASTCAM - 21 AVRIL 2024 (SOL 4162)  :

 

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PANO MASTCAM – 20 AVRIL 2024 (SOL 4161) – Neville Thompson :

La crête supérieure "Gediz Vallis" semble constituée de débris issus de couches supérieure du mont Sharp. Il est probable qu’ils aient été emportés lors d’un glissement de terrain. Selon  Ashwin Vasavada  - je le cite Parce que le tas de débris qui en résulte se trouve au-dessus de toutes les autres couches de la vallée, c’est clairement l’un des éléments les plus récents du mont Sharp”.

Ci-dessous image de l'extrémité Sud de la crête dont le sommet est constellé de roches flottantes sombres (que l'on retrouve plus clairsemées mais bien présentes dans l'ensemble de la vallée - voir images MasCam ci-dessus) :

 

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https://www.gigapan.com/gigapans/234637

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Il y a 11 heures, vaufrègesI3 a dit :

La roche atypique en gros plan - avec ses alvéoles on jurerait qu'elle a séjourné (longtemps) sous l'eau

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Météorite ?

 

 

 

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Il y a 3 heures, Adlucem a dit :

Météorite ?

 

Possible.. Mais à première vue les images rapprochées MastCam ne semblent pas accréditer cette hypothèse

 

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Il me semble qu'on n'en retrouve pas vraiment toutes les caractéristiques, mais s'il s'agit d'une météorite la noria de géologues de l'équipe ne manquera pas de nous le dire (puisqu'ils semblent s'intéresser à la bête)..

Mais elle est vraiment insolite ici cette roche.. elle ne ressemble pas du tout à une roche sédimentaire, ni à aucune autre dans le coin, à vérifier donc.

 

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Pourquoi le méthane s’infiltre-t-il sur Mars ? Les scientifiques de la NASA ont de nouvelles idées

22/04/2024

 

https://science.nasa.gov/solar-system/planets/mars/why-is-methane-seeping-on-mars-nasa-scientists-have-new-ideas/

 

EXTRAIT :

La révélation la plus surprenante du rover martien Curiosity de la NASA – que du méthane s’infiltre de la surface du cratère Gale – a fait que les scientifiques se grattent la tête.

 

Les êtres vivants produisent la majeure partie du méthane sur Terre. Mais les scientifiques n’ont pas trouvé de signes convaincants de vie actuelle ou ancienne sur Mars, et ne s’attendaient donc pas à y trouver du méthane. Pourtant, le laboratoire de chimie portable à bord de Curiosity, connu sous le nom de SAM, ou Sample Analysis at Mars, a continuellement reniflé des traces de gaz près de la surface du cratère Gale, le seul endroit à la surface de Mars où du méthane a été détecté jusqu’à présent. Les scientifiques supposent que sa source probable est constituée de mécanismes géologiques qui impliquent de l’eau et des roches profondément enfouies sous terre.

 

Si c’était toute l’histoire, les choses seraient faciles. Cependant, SAM a découvert que le méthane se comporte de manière inattendue dans le cratère Gale. Il apparaît la nuit et disparaît le jour. Il fluctue selon les saisons, et atteint parfois des niveaux 40 fois plus élevés que d’habitude. Étonnamment, le méthane ne s’accumule pas non plus dans l’atmosphère : l’orbiteur ExoMars Trace Gas Orbiter de l’ESA (l’Agence spatiale européenne), envoyé sur Mars spécifiquement pour étudier le gaz dans l’atmosphère, n’a détecté aucun méthane.

 

Pourquoi certains instruments scientifiques détectent-ils le méthane sur la planète rouge alors que d’autres ne le détectent pas ?

« C’est une histoire avec beaucoup de rebondissements », a déclaré Ashwin Vasavada, scientifique du projet Curiosity au Jet Propulsion Laboratory de la NASA en Californie du Sud, qui dirige la mission de Curiosity.

 

Le méthane occupe les scientifiques de Mars avec des travaux de laboratoire et des projets de modélisation informatique qui visent à expliquer pourquoi le gaz se comporte étrangement et n’est détecté que dans le cratère Gale. Un groupe de recherche de la NASA a récemment partagé une proposition intéressante.

 

Dans un article publié en mars dans le Journal of Geophysical Research : Planets, le groupe a suggéré que le méthane – quelle que soit la façon dont il est produit – pourrait être confiné sous du sel solidifié qui pourrait se former dans le régolithe martien, qui est un « sol » fait de roche brisée et de poussière. Lorsque la température augmente pendant les saisons plus chaudes ou à des moments de la journée, affaiblissant le manteau de sel, le méthane pourrait s'échapper.

Dirigés par Alexander Pavlov, planétologue au Goddard Space Flight Center de la NASA à Greenbelt, dans le Maryland, les chercheurs suggèrent que le gaz peut également éclater par bouffées lorsque les joints se fissurent sous la pression, par exemple, d’un rover de la taille d’un petit SUV qui roule dessus. L’hypothèse de l’équipe peut aider à expliquer pourquoi le méthane n’est détecté que dans le cratère Gale, a déclaré Pavlov, étant donné que c’est l’un des deux endroits sur Mars où un robot se déplace et fore la surface. (L’autre est le cratère Jezero, où travaille le rover Perseverance de la NASA, bien que ce rover n’ait pas d’instrument de détection du méthane.)

Modifié par vaufrègesI3
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Fascinant tout cela ! 

Moins sérieusement... Je n'imaginais pas que le méthane provoqué des déroutés du cuir chevelu !

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Les scientifiques de la NASA se préparent aux tempêtes solaires sur Mars

29/04/2024

 

https://www.nasa.gov/solar-system/planets/mars/nasa-scientists-gear-up-for-solar-storms-at-mars/

 

Cette éjection de masse coronale, capturée par l’Observatoire Solar Dynamics de la NASA, a éclaté sur le Soleil le 31 août 2012, voyageant à plus de 1448 km par seconde et envoyant des radiations dans l’espace. Le champ magnétique terrestre la protège des radiations produites par des événements solaires comme celui-ci, tandis que Mars n’a pas ce type de protection :

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Le Soleil sera à son apogée cette année, offrant une occasion rare d’étudier comment les tempêtes solaires et les radiations pourraient affecter les futurs astronautes sur la planète rouge.

Dans les mois à venir, deux des vaisseaux spatiaux martiens de la NASA auront une occasion sans précédent d’étudier comment les éruptions solaires – des explosions géantes à la surface du Soleil – pourraient affecter les robots et les futurs astronautes sur la planète rouge.

C’est parce que le Soleil entre dans une période de pic d’activité appelée maximum solaire, quelque chose qui se produit environ tous les 11 ans. Pendant le maximum solaire, le Soleil est particulièrement enclin à faire des crises de colère sous diverses formes – y compris des éruptions solaires et des éjections de masse coronale – qui lancent des radiations dans les profondeurs de l’espace. Lorsqu’une série de ces événements solaires éclate, on parle de tempête solaire.

Le champ magnétique terrestre protège en grande partie notre planète des effets de ces tempêtes. Mais Mars a perdu son champ magnétique global il y a longtemps, laissant la planète rouge plus vulnérable aux particules énergétiques du Soleil.

 

Quelle est l’intensité de l’activité solaire sur Mars ? Les chercheurs espèrent que le maximum solaire actuel leur donnera une chance de le découvrir. Avant d’y envoyer des humains, les agences spatiales doivent déterminer, entre autres détails, le type de radioprotection dont les astronautes auraient besoin.

 

Découvrez comment MAVEN de la NASA et le rover Curiosity de l’agence étudieront les éruptions solaires et le rayonnement sur Mars pendant le maximum solaire – une période où le Soleil est à son apogée. Crédit : NASA/JPL :

 

 

Pour les êtres humains et les biens à la surface de Mars, nous n'avons pas une idée précise de l'effet du rayonnement pendant l'activité solaire", a déclaré Shannon Curry, du laboratoire de physique atmosphérique et spatiale de l'université du Colorado à Boulder. Curry est le chercheur principal de l'orbiteur MAVEN (Mars Atmosphere and Volatile EvolutioN) de la NASA, qui est géré par le Goddard Space Flight Center de la NASA à Greenbelt, dans le Maryland. "En fait, j'aimerais beaucoup que Mars soit le théâtre d'un événement majeur cette année, un événement important que nous pourrions étudier pour mieux comprendre le rayonnement solaire avant que les astronautes ne se rendent sur Mars".

 

Mesurer les niveaux haut et bas

MAVEN observe les radiations, les particules solaires et bien d’autres choses encore depuis les hauteurs de Mars. La finesse de l’atmosphère de la planète peut affecter l’intensité des particules au moment où elles atteignent la surface, et c’est là qu’intervient le rover Curiosity de la NASA. Les données du détecteur d’évaluation des rayonnements de Curiosity, ou RAD, ont aidé les scientifiques à comprendre comment les radiations décomposent les molécules à base de carbone à la surface, un processus qui pourrait affecter la préservation des signes de vie microbienne ancienne. L’instrument a également donné à la NASA une idée de la quantité de protection contre les radiations à laquelle les astronautes peuvent s’attendre en utilisant des grottes, des tunnels de lave ou des falaises pour se protéger.

 

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Lorsqu’un événement solaire se produit, les scientifiques examinent à la fois la quantité de particules solaires et leur énergie.

"Vous pouvez avoir un million de particules de basse énergie ou 10 particules de très haute énergie", a déclaré le chercheur principal de RAD, Don Hassler du bureau de Boulder, Colorado, du Southwest Research Institute. "Alors que les instruments de MAVEN sont plus sensibles aux instruments de faible énergie, RAD est le seul instrument capable de voir ceux de haute énergie qui traversent l’atmosphère jusqu’à la surface, où se trouveraient les astronautes."

 

Lorsque MAVEN détecte une grande éruption solaire, l’équipe de l’orbiteur en informe l’équipe de Curiosity afin qu’elle puisse surveiller les changements dans les données de RAD. Les deux missions peuvent même assembler une série chronologique mesurant les changements à la demi-seconde près lorsque les particules arrivent dans l’atmosphère martienne, interagissent avec elle et finissent par frapper la surface.

La mission MAVEN dirige également un système d’alerte précoce qui permet aux autres équipes de la sonde spatiale martienne de savoir quand les niveaux de radiation commencent à augmenter. L’avertissement permet aux missions d’éteindre les instruments qui pourraient être vulnérables aux éruptions solaires, ce qui peut interférer avec l’électronique et les communications radio.

 

L'eau perdue

En plus d’aider à assurer la sécurité des astronautes et des engins spatiaux, l’étude du maximum solaire pourrait également permettre de comprendre pourquoi Mars est passée d’un monde chaud et humide semblable à la Terre il y a des milliards d’années au désert glacial qu’elle est aujourd’hui.

La planète se trouve à un point de son orbite où elle est la plus proche du Soleil, ce qui réchauffe l’atmosphère. Cela peut provoquer des tempêtes de poussière qui recouvrent la surface. Parfois, les tempêtes se confondent, devenant mondiales.

Bien qu’il reste peu d’eau sur Mars – principalement de la glace sous la surface et aux pôles – une partie circule encore sous forme de vapeur dans l’atmosphère. Les scientifiques se demandent si les tempêtes de poussière mondiales aident à éjecter cette vapeur d’eau, la soulevant au-dessus de la planète, où l’atmosphère est dépouillée lors des tempêtes solaires. Une théorie est que ce processus, répété suffisamment de fois au cours des éons, pourrait expliquer comment Mars est passée de lacs et de rivières à pratiquement pas d’eau aujourd’hui.

 

Si une tempête de poussière mondiale devait se produire en même temps qu’une tempête solaire, ce serait l’occasion de tester cette théorie. Les scientifiques sont particulièrement enthousiastes parce que ce maximum solaire particulier se produit au début de la saison la plus poussiéreuse sur Mars, mais ils savent aussi qu’une tempête de poussière mondiale est un événement rare.

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Le 25 avril (sol 4166) Curiosity s’était positionné devant une roche sombre vésiculaire, ici très atypique, située dans la pente de "Pinnacle Ridge", une crête latérale secondaire issue de la "crête Gediz Vallis", face au rover. Cette roche maintenant baptisée "Bilko Pinnacle" a suscité l’intérêt des géologues, mais sa texture a compliqué son analyse physico-chimique.

 

 HAZCAM AVANT – 25 AVRIL 2024 (SOL 4166) :

 

La cible "Bilko Pinnacle"

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Le 28 avril (sol 4169) le rover s’est repositionné en marche arrière, puis en marche avant, sur environ 10 mètres pour contourner "Bilko Pinnacle" et pouvoir aller examiner un autre bloc très proche et plus clair. Suite au constat que l'une des roues de Curiosity ne reposait pas sur un sol ferme, le 30 avril (sol 4171) l’équipe du rover a décidé d’effectuer une petite manœuvre de recul de 15 cm, suffisante pour assurer la stabilité nécessaire aux manœuvres du bras robotique.

 

POSITION AU 30 AVRIL 2024 (SOL 4171) :

 

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DÉTAILS des dernières étapes :

 

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POSITION RELATIVE AU TRAJET PRÉVISIONNEL :

 

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Je cite Emma Harris (c'est moi qui surligne) :

"Nous sommes garés au pied de la crête "Pinnacle", avec un bloc sombre intéressant nommé "Bilko Pinnacle" dans notre espace de travail. C'est le premier bloc qui fait partie de la crête "Pinnacle" de la partie supérieure de la crête "Gediz Vallis" que nous avons pu examiner de près.

Après une sieste, Curiosity se réveillera et commencera à effectuer des mesures de contact sur la cible "Bilko Pinnacle". Cette cible était très difficile à atteindre car elle est très haute et les côtés sont abrupts, ce qui rend difficile le placement du bras sur le bloc sans que la tourelle n'entre en collision avec le sol ou d'autres parties de la roche. Il s'agit également d'une surface très rugueuse avec des bosses et des creux, ce qui la rend (malheureusement) impossible à brosser. Nous prenons des images MAHLI à 25 cm au-dessus de la cible "Bilko Pinnacle" à partir de 3 orientations différentes, ce qui nous permet de réaliser des images 3D de haute qualité de la roche. Nous avons également réalisé un couple stéréoscopique standard de 5 cm et une image rapprochée de 2 cm. La surface bosselée ne nous a pas permis d'atteindre 1 cm en toute sécurité.

Curiosity effectuera ensuite un court trajet pour amener un bloc de couleur claire (situé à 2 mètres) dans l'espace de travail. L'équipe scientifique sera intéressée par la comparaison avec le bloc sombre d'aujourd'hui. Parfois, les déplacements courts sont les plus difficiles. Sur ce terrain, nous devons faire très attention à l'endroit où nous nous garons pour être sûrs de pouvoir détacher le bras en toute sécurité. Nous devons également veiller à ne pas nous garer dans une direction où des parties du rover pourraient bloquer la vue de l'antenne sur la Terre et empêcher la communication. Enfin, nous devons nous assurer que nous ne roulons pas sur le grand bloc "Bilko Pinnacle", qui se trouve entre nous et le bloc de couleur claire."

FIN DE CITATION

 

 

HAZCAM AVANT – 28 AVRIL 2024 (SOL 4169) :

 

Position initiale instable avant de reculer

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HAZCAM AVANT – 30 AVRIL 2024 (SOL 4171) :

 

Position finale après un recul de 15 cm

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NAVCAM - 30 AVRIL 2024 (SOL 4171) :

 

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La pointe Est de "Pinnacle Ridge"

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Pointe Est de "Pinnacle Ridge" qui a comblé ici une partie du canal qui se prolonge ensuite

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Dans l'espace de travail des roches stratifiées aux tons clairs et des roches aux tons plus foncés

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La partie centrale de "Pinnacle Ridge" - plus loin à droite la butte "Texoli"

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Au Nord

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Au Nord Ouest

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PANO NAVCAM - 30 AVRIL 2024 (SOL 4171) – Jan van Driel :

 

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Je cite Emma Harris :

"L'équipe scientifique de Curiosity s'est connectée et s'est retrouvée face à la crête "Pinnacle" qui fait partie de la crête supérieure de "Gediz Vallis". Nous avons vu deux types de roches dans notre espace de travail : des roches stratifiées aux tons clairs et des roches aux tons plus foncés. Les roches qui ont un aspect aussi différent sont très intéressantes pour un géologue : cela signifie qu'elles ont pu se former dans des environnements différents et qu'elles peuvent être composées de choses différentes... Mais comment ces deux types de roches se sont-elles retrouvées l'une à côté de l'autre ? C'est à notre astucieuse équipe de scientifiques de le découvrir, et nous avons besoin de toute notre panoplie d'instruments pour y parvenir. Malheureusement, l'une des roues de Curiosity ne reposait pas sur un sol ferme et nous n'avons donc pas pu détacher le bras en toute sécurité. Mais ces roches sont si intéressantes que nous avons décidé de reculer d'environ 15 cm pour réajuster les roues afin de pouvoir, nous l'espérons, effectuer une étude scientifique en contact direct.

Curiosity a prévu 2 heures 30 d'activités scientifiques ! Cela inclut la spectroscopie laser induite par le substrat rocheux (LIBS) ChemCam et une image de documentation Mastcam sur l'une des roches les plus claires de l'espace de travail ainsi qu'une observation passive d'une roche plus foncée. ChemCam prendra également une image RMI de la crête "Pinnacle" et une image RMI à longue distance de la base de la butte "Kukenan". Les membres de l'équipe qui s'intéressent à la Mastcam tirent le meilleur parti du temps imparti à la science en programmant une mosaïque massive de la crête "Pinnacle" pour étudier la répartition des roches claires et foncées que nous observons, ainsi que deux mosaïques plus petites à l'intérieur de la crête "Pinnacle", dont un escarpement".

 

 

PANOS MASTCAM – 27 AVRIL 2024 (SOL 4168) - Neville Thompson :

 

À droite la pointe Est de "Pinnacle Ridge"

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https://www.gigapan.com/gigapans/234691

 

L'ensemble de "PinnacleRidge" - en arriière plan la butte "Texoli"

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https://www.gigapan.com/gigapans/234693

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Selon le modèle reconnu il y a peu, on estimait que "l’âge de l’eau" sur Mars se situait avant -4,2 milliards d’années et que dès -4,1 milliards d’années Mars était aussi sèche qu’aujourd’hui ! Dès cette époque il n’aurait plus existé d’océan nulle part car il n’y avait plus de dynamo, plus de magnétosphère, plus d’atmosphère épaisse. Dans ce cadre les écoulements massifs qui ont provoqué les deltas et les vallées fluviales jusqu’à -3,6 milliards d’années maxi seraient restés transitoires (quelques milliers d’années seulement) et témoigneraient surtout de phénomènes climatiques ponctuels.

 

On sait aujourd’hui que c’est beaucoup plus compliqué que ça, et surtout beaucoup moins linéaire.

En effet, le hiatus c’est que pour le/les lac du cratère Gale le remplissage s’est produit (principalement par les rivières) sur une période d’environ 500 à 700 millions d’années et très probablement jusqu’à -3,3 milliards d’années voire au delà, même s’il semble acquit qu’il y ait eu des intervalles où ces écoulements ont pu se tarir transitoirement.

 

Les "roches ondulées", "les rides" trouvées par Curiosity sur la "Bande de marquage" au pied de la vallée "Gediz" témoignent de la présence d’un lac datant de 3,2 à 3,5 milliards d’année (on est ici 650 m plus haut que le site d’atterrissage, donc les roches sont plus jeunes)

 

Déjà lors de la 49ème"Lunar and Planetary Science Conference" (LPSC) à Houston, au Texas qui s’est tenue du 19 au 23 mars 2018 et qui permettait de faire le point de la recherche planétaire menée partout dans le monde, deux scientifiques, Sharon Wilson et Alex Morgan, ont donné les conclusions de leur étude visant à comprendre le début de l’histoire géologique et climatique de Mars à travers les caractéristiques fluviales observées depuis l’orbite par MRO. Une étude qui confirme et conforte les éléments fournis par Curiosity in-situ.

Extrait : ".. des vues largement répandues de l’histoire géologique et climatique de Mars dans la communauté indiquent que la majeure partie de l’activité fluviale sur la surface martienne était concentrée dans le Noachien (plus de 3,7 milliards d’années), avec une activité fluviale très limitée dans les époques hespérosienne et amazonienne. Dans ces dernières périodes, les chances pour la stabilité de l’eau liquide à la surface sont devenues rares et éloignées pendant que Mars a fait une transition vers le désert hyperaride et hypothermique que nous observons aujourd’hui".

 

Cependant, cette session avait démontré l’inventaire croissant des formes fluviales de terrains qui se sont formées pendant et après le Noachien, indiquant ainsi des épisodes ultérieurs d’activité aqueuse. Ces caractéristiques ont été récemment identifiées dans les données d’images à plus haute résolution renvoyées par Mars Reconnaissance Orbiter, et une vague de cartographie a suivi..." "Nous considérons généralement Mars comme une planète où la plupart des processus géologiques ont cessé après le Noachien. Cependant, ce nouveau travail montre que dans de nombreux endroits de la planète, une telle affirmation dissimule une histoire géologique plus compliquée. Mars a peut-être été plus active sur le plan hydrologique que nous le pensions, et de tels processus ont pu fonctionner beaucoup plus tard que ne l’indique notre compréhension actuelle de l’évolution du climat martien".

 

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Le terrain autour du rover est encore aujourd'hui parsemé de caractéristiques rocheuses "diagénétiques", c'est-à-dire des roches qui ont été chimiquement modifiées par une interaction probable avec l'eau dans un passé lointain (une eau probablement plutôt acide).

Curiosity évalue actuellement la persistance de l'habitabilité en explorant deux caractéristiques du Mont Sharp qui sont supposées être la preuve de transitions environnementales majeures.

 

La première est l'unité de sulfate de magnésium hydraté de 400 mètres d'épaisseur qui pourrait être associée à un changement à l'échelle planétaire de conditions plus humides à des conditions plus sèches. Également dans cette unité se trouve un ensemble de reliefs qui peuvent représenter l'étape la plus récente de l'activité hydrique à Gale : un canal fluvial possible, sculpté par le vent, et un canal de la rivière du même nom "Gediz Vallis", et une grande crête probablement déposée par des coulées de débris.

 

Vers 2025, si tout va bien, Curiosity atteindra son objectif sans doute ultime, un champ de fractures cimentées de taille décamétrique (structures en caisson) qui pourraient présenter la meilleure opportunité d'évaluer l'enregistrement d'un environnement autrefois habitable préservé dans le sous-sol.

 

L'approche de ces roches et débris est le seul moyen pour Curiosity d'étudier des matériaux plus jeunes provenant de plus haut sur la montagne, là où le rover n'ira jamais.

L'un des objectifs de la mission est d'évaluer si, et comment, l'eau et l'habitabilité ont persisté après la formation du Mont Sharp. Désormais Curiosity s'approche de l’extrémité de la crête "Gediz Vallis" et de la vallée d'environ 9 km de long, de 500 à 800 m de large et de 100 à 250 m de profondeur. Tout au long de "Gediz Vallis" on trouve une série de formes de relief : un chenal, "une crête inversée" ressemblant à un chenal qui est le premier relief de ce type rencontré sur le sol de Mars. 

 

En géomorphologie le "relief inversé" désigne un paysage dont les parties en élévation correspondent à des parties autrefois en creux. Différents processus peuvent rendre le fond d'une dépression plus résistant à l'érosion éolienne que les pentes et escarpements qui l'environnent.

Par exemple, les sédiments situés au fond d'une dépression, comme celle de canaux d’écoulement, peuvent être cimentés par des minéraux dissous dans l'eau. Les minéraux à l'origine de la cimentation peuvent provenir d’eaux souterraines. Le point bas d'une vallée peut concentrer un flux d'eaux minéralisées plus important et ainsi avoir un phénomène de cimentation plus important. Une fois cimentés, les sédiments résistent mieux à l'érosion éolienne que le paysage environnant. Ils se trouvent ensuite dégagés pour créer une crête, une colline ou un plateau.

 

Autre exemple, des sédiments à gros grains tels que des graviers ou des débris rocheux qui s'accumulent au fond d'une dépression (vallée, rivière, bassin d'un lac). L'érosion éolienne supprime ensuite les sédiments à grains fins dans les zones environnant la dépression mais laisse émerger les sédiments de tailles plus importantes qui finissent par former une colline, un plateau ou une crête. Ce qui semble correspondre à une bonne part de la crête "Gediz Vallis".

 

Image de "chenaux inversés" sur Mars (formés ici dans cette vallée fluviale par l’eau d’écoulement de rivières et affluents) qui après érosion éolienne dessinent aujourd’hui de nombreuses crêtes sinueuses :

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La longue traversée de Curiosity l'a amené au plus haut de la vallée et beaucoup plus près de ce probable chenal inversé, ce qui pourra permettre d'approfondir l'interprétation des coulées de débris et des clastes transportés depuis les hauteurs du Mont Sharp, donc entre autres d'accéder à des lithologies situées plus haut, là où le rover n'ira jamais.

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Merci Daniel !

 

Effectivement Mars c'est très compliquer ! Je pousse en avant un schéma sortant tout droit de mon imagination (n'étant pas qualifier à la base pour vraiment me prononcé)

 

Il y a eût une Phase de transition vers 4,2 Ga entre le Phyllosien (4,5-4,2 Ga) et le Theiikien (4,2-3,8 Ga), (ou Noachien (4,6-3,5) médian selon la chronologie basée sur la cratérisation). Catastrophe qui semble être dût par la collision de gros astéroïdes dans les régions Boréales de Mars, ayant creusé les vastes pleines base de Vastitas Borealis. Compression et décompression adiabatique du manteau favorisant la monté et l'épandage des laves mafique en quantité astronomique. Va en résulté : l'Élévation du plateau Tharsis, Effondrement de Valles Marineris, point chaud et autres dômes volcanique, etc. Cette phase à mis fin au monde aquatique, transitant vers l'ère des sulfates (produit du volcanisme cité plus haut) vers un monde plus sec et aride de l'Amazonien actuel. Mais le cycle de l'eau perdure (au pôle, sous forme d'énorme réserve de pergélisol et de nappe enfouis) et plusieurs cause semble pouvoir l'expliquer. En plus, l'axe d'inclinaison de la planète qui bascule fortement sur des périodes de plusieurs millions d'années, n'ayant pas de lune assez grosse pour stabilisé son axe de rotation (mouvement de toupies). Favorise des bilan énergétique solaire très variable et transitoire sur des périodes très longue (de dizaine de millions d'années). Mais en plus, il existe des cycles de plus courte durée, qui rentre en résonance avec le cycle cité plus haut. La lithologie et la stratification (différents niveau/différentes hauteur) résulte de tout ses phénomènes (mais là s'arrête mes connaissances, étant null en géologie). 

 

Cause des changements climatiques à courte période :

 

Là. tout se complique à nouveau !!!!

 

Selon les paramètres orbitaux au passage de l’aphélie, quand l’axe d’inclinaison (ou de rotation) du pôle Sud de la planète pointe en direction opposée du soleil sur le point de l’orbite le plus éloigné de l’astre du jour (Sol !). Les températures rencontrées dans l’hémisphère sud de la planète sont alors parmi les plus froides. La situation est cependant inversée pour le pôle Nord avec des contrastes de température saisonnier moins élevé. C’est l’axe d’inclinaison (l’obliquité) de la planète et la distance au Soleil qui définit l’ampleur des saisons et de la quantité d’énergie solaire reçus. La situation est cependant inversée lors du passage de la planète au point le plus proche de son orbite (périhélie) situé de l’autre côté du disque solaire (comme par exemple lors de l’arrivé du solstice d’hiver prévus l’année suivante vers le 21 juillet 2022). L’axe d’inclinaison (25,19°) du pôle Sud pointe alors directement vers le Soleil juste après l’arrivé du solstice d’été, et reçoit 40 % plus d'énergie que le pôle Nord à l'aphélie. Les températures estivales sont alors parmi les plus chaudes rencontrées sur la planète.

 

C’est ce contraste des paramètres orbitaux qui distingue les deux pôles de la planète, avec au Nord une couche des glace d’eau plus épaisse et au Sud une couche de glace d’eau plus mince recouvrant une couche de glace de CO2 plus épaisse, car étant dans un environnement plus froide. La différence de pression atmosphère saisonnière de plus de 20% que subit la planète, participe à l’émergence des tempêtes de poussières régional et global pouvant recouvrir toute la surface de Mars. Les hivers sont donc relativement doux et courts dans l’hémisphère nord, mais longs et plus froids dans l’hémisphère sud. C’est la rotation de cet axe d’inclinaison de la planète dessinant un cône dans l’espace de façon cyclique, phénomène dénommé précession des équinoxes ou précession climatique d’une durée de 170 000 ans[1]. Combiné en résonance avec le cycle de la forte variation de l’excentricité de l’orbite (0,09332 contre 0,01671 pour la Terre) variant de 0,002 à 0,103 sur une période de 100 000 ans, et du cycle sur la variation de l’inclinaison de l’obliquité variant entre 14,9° et 35,5° en 124 000 ans. C’est l’interaction et la résonance de ses trois grands cycles astronomique de longue durée, ou cycles de Milankovitch sur Mars, qui participe aux grandes variations du bilan d’énergie et de l’insolation solaire reçu sur la planète, et qui marque les grands bouleversements brusque et cycliques des changements climatiques qui ont marque l’histoire ancienne et récente de la planète Mars. Comme semble le démontrer les différentes zones de débâcles et d’effondrements, les cratères lobés ainsi que d’autres formation géologiques observées sur Mars depuis l’espace.

 

[1] Exploration spatial, Le blog de Pierre Brisson : cycles de Milankovitch pour Mars

https://blogs.letemps.ch/pierre-brisson/tag/cycles-de-milankovitch-pour-mars/

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Posté(e) (modifié)

 

Pour mémoire, à l'usage Curiosity a rencontré de multiples problèmes de fonctionnements, ceci dès le début de son périple il y a plus de12 ans.

 

Dès l’atterrissage le 6 août 2012 un capteur de vent de la station météo miniature REMS (Rover Environmental Monitoring Station) située sur le mât) est mis HS par la projection d’un caillou - Désordres informatiques avec la mémoire flash de l’ordinateur A dès le 27 février 2013 obligeant à basculer sur l’ordinateur B… pour y revenir plus tard suite à une anomalie de mémoire sur celui-ci en septembre 2018 - Découverte de la dégradation prématurée des roues en 2013 - Courts circuits dans le MMRTG en 2014 - Courts-circuits dans le mécanisme de percussion depuis début 2015Usure des freins aux articulations du bras robotique Novembre 2021 (obligeant à la minimisation de l’utilisation de la percussion pour les forages) – ChemCam : signes de faiblesse d’une minuscule diode utilisée dans le mode autofocus en Novembre 2014, focalisation désormais manuelle - Laser ChemCam : Janvier 2021 instabilité de la haute tension requise pour déclencher le laser (le nombre d’activités planifiées est désormais limité pour éviter que les instruments ne chauffent trop).   

Et surtout, système de forage HS en décembre 2016 (reprise des forages en mai 2018 avec une nouvelle technique (feed extended drilling) - Dégradation prématurée des  thermocouples du MMRTG (perte de 1 watt tous les 80 sols (épuisement d’énergie prévu fin 2025)… MastCam gauche : roue à filtre bloquée à l'automne 2023, occultant plus de la moitié de l’objectif, nécessité de sous-cadrer les images pour éviter que le matériel de la roue à filtre n'apparaisse, en conséquence la taille des images MastCam Left couvre moins de la moitié de ce qu'elle couvrait auparavant. La caméra demeure utilisable, même s'il faut environ 2,5 fois plus d'images pour acquérir des panos.

 

Par ailleurs Curiosity s’est sorti une bonne dizaine de fois de situations parfois délicates, genres ensablements.. dérapages en montées.. blocages de roue contre un gros bloc.. etc..

 

Aujourd’hui, sans vouloir lui porter la poisse, après près de 32 km parcourus et avoir utilisé ses instruments des milliers de fois, je suis assez bluffé de voir le rover continuer sa mission assez allègrement et sans trop souffrir de problèmes récurrents.

Dommage que le JPL ne fabrique pas lave-linges, lave-vaisselles, TV etc.. :|:D

 

Par expérience et depuis toutes ces années, je pense que l’équipe ne nous rapporte pas toujours tout le menu détail des ennuis, petits ou grands. En fait on en a souvent connaissance à postériori. Pour autant la longévité et l’endurance de ce "reporter" aux 17 caméras et de ce laboratoire sur roues aux dix instruments complexes et relativement fragiles sont remarquables. Sachant que l’environnement martien est plutôt hostile (températures extrêmes, bombardement rayons cosmiques et solaires, sol acide, poussières, cheminement sur sol rocheux et le plus souvent en montées assez rudes..). Noter toutefois que la quasi absence d’oxygène et d’eau est bien sûr décisive pour éviter tous les phénomènes d’oxydation, très actifs et très nuisibles sur Terre.

 

Preuve que Curiosity est toujours bien opérationnel, le 5 mai (sol 4176) il a parcouru 42 mètres, ce qui est une performance car il est toujours en montée et sur un terrain couvert quasi uniformément de gros blocs rocheux parfois anguleux.

 

POSITION AU 5 MAI 2024 (SOL 4176) :

 

Curiosity poursuit sa route parallèlement au canal et ainsi contourne "Pinnacle Ridge" pour continuer son périple afin d'atteindre plus haut un point de passage vers "Texoli",  probablement celui proposé par le trajet prévisionnel (un point de passage qui ne semble pourtant pas vraiment une partie de plaisir) .

 

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CONTEXTE :

 

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POSITION RELATIVE AU TRAJET PRÉVISIONNEL :

 

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HAZCAM AVANT - 5 MAI 2024 (SOL 4176) :

 

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HAZCAM ARRIÈRE - 5 MAI 2024 (SOL 4176) :

 

La roue arrière droite perchée sur une roche

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NAVCAM - 5 MAI 2024 (SOL 4176) :

 

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Toujours ces majestueuses rides de sable

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Les traces de roues apparaissent entre les roches dans un chemin qui n'est pas vraiment "pavé de bonnes intentions"

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Le canal ensablé et "Pinnacle Ridge" à gauche - Plus loin les buttes "Wilkerson" et "Dragtooth

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Espace de travail devant le rover

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La butte "Texoli" apparaît en dépassant "Pinnacle Ridge" (visible en avant plan à l'extrême droite de l'image)

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PANO NAVCAM - 5 MAI 2024 (SOL 4176) – Jan van Driel :

 

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MOSAÏQUES MASTCAM - Neville Thompson : 

 

25&27 et 30 MAI 2024 (SOLS 4166 - 4169 - 4171)

Espaces de travail successifs devant le rover

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https://www.gigapan.com/gigapans/234717

 

27 AVRIL au 3 MAI 2024 (SOLS 4168 au 4173)

"Pinnacle Ridge

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https://www.gigapan.com/gigapans/234727

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Merci pour les références à l'invention de la roue : on aurait tort de sous-estimer cet apport crucial aux technologies mécaniques ultérieures, qui en déclinent sans fin les innombrables applications...

Dis-nous Daniel : si l'enveloppe d'(alliage) alu des roues venait à se désagréger complètement, le rover parviendrait-il encore à se traîner cahin-caha sur les moignons de titane restants ?

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Il y a 2 heures, Alain MOREAU a dit :

Dis-nous Daniel : si l'enveloppe d'(alliage) alu des roues venait à se désagréger complètement, le rover parviendrait-il encore à se traîner cahin-caha sur les moignons de titane restants ?

 

Salut cher @Alain MOREAU :)

Je vais te répondre, mais aussi aborder d'autres problématiques liées aux déplacements du rover, ce qui anticipera j'espère d'autres questionnements.

 

Je suppose que lorsque tu évoques "l'enveloppe" tu veux parler essentiellement de la "peau" alu entre les chevrons..

Cette "peau" ne joue aucun rôle dans le maintien structurel de la roue.

Ce rôle est dévolu aux chevrons et aux jantes (3 jantes par roue, 2 à chaque bord et une au tiers intérieur - voir image ci-dessous).

 

RAPPELS :

 

Les roues de Curiosity sont en aluminium et mesurent 50 cm de diamètre sur 40 cm de large.

Les éléments de flexion et le moyeu sont en titane..

Pour la résistance structurelle il existe une jante verticale sur chaque bord de la roue (Inner rim et Outer rim) .. On trouve une autre jante située à peu près au tiers intérieur de la roue (Stiffening rim), qui agit en raidisseur structurel auquel sont attachées les rayons souples (Wheel flexures). Les 19 nervures en zig zag sont les chevrons (grousers) qui ont également un rôle structurel.

Entre les chevrons existe une peau d'aluminium ultra-mince de 0,75 millimètre d'épaisseur dont le rôle essentiel est d'éviter aux roues de trop s'enfoncer dans le sable, mais elle n'a aucun rôle structurel.

 

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On peut remarquer aussi que chaque roue comporte des orifices carrés ou rectangulaires alignés sur trois niveaux. Ces alvéoles codent le message "JPL" en morse dans les traces de roulement - image ci-dessous !..Pourquoi en morse ? Parce que la Nasa a refusé que cette petite coquetterie apparaisse en clair ! Ce sigle sert aussi de marqueur d'odométrie permettant au logiciel de navigation du rover de mesurer sa progression sur des surfaces molles (en photographiant les traces de roulement).

 

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Lors de tests poussés menés sur Terre pour vérifier jusqu'où pouvaient mener la déchirure des chevrons, on peut constater que même dans le cadre d'une déchirure quasi totale, la structure ronde semble préservée grâce aux trois jantes :

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Les 2 roues avant et les 2 roues arrière sont dotées de moteurs de direction individuels, en plus des moteurs de traction.

Le contrôleur de moteur ne peut entraîner les moteurs de traction en même temps que les moteurs de direction. De sorte que le rover doit s'arrêter chaque fois qu'un ajustement du cap est nécessaire. Dans ce cadre seules les roues avant et arrières tournent.

Chaque roue possède son propre moteur avec un couple très élevé. Sur un sol dur et plat le rover peut atteindre une vitesse de 4 cm/s, soit 150 mètres à l'heure, mais le plus souvent en système de navigation autonome (logiciel "autonav") il a une vitesse moyenne d'environ 1,5 cm/s.

 

Spirit et Oppy, un peu plus rapides, pouvaient progresser à une vitesse théorique de 5 cm par seconde (180 mètres à l'heure) et, dans les cas les plus favorables en énergie rouler jusqu’à quatre heures par jour.

Par ailleurs, concernant Curiosity, en roulant l’appel de puissance peut grimper jusqu’à 500 watts.. soit le domaine le plus énergivore de l’engin. Ce qui oblige à le mettre plus ou moins longuement en stand-by à la fin d’un trajet afin de recharger ses batteries. En fait c’est une des raisons qui justifie que les déplacements soient le plus souvent réalisés en fin de journée, le rechargement efficace des batteries s’effectuant prioritairement de nuit, lorsque le rover est le plus souvent inactif côté instruments.  

 

Pour Curiosity le record de distance parcourue en un seul sol se situe le 5 sept 2013 au sol 385 avec 141,5 mètres au compteur..

Oppy a longtemps détenu la plus longue distance parcourue par un engin robotisé sur Mars en un sol. L’exploit a été réalisé le 20 mars 2005 au sol 410 avec une distance de 220 mètres. Mais aujourd’hui Perseverance doit être bien au-dessus de ces chiffres. 

 

Depuis 2013, des déchirures ont été constatées concernant essentiellement la peau en aluminium. Que la mince tôle d’aluminium soit déchirée n’est pas très problématique. Le risque serait que la tôle se replie et arrache le câble d’alimentation du moteur de roue, un risque qui semble quand même très limité. Doubler l'épaisseur de la "peau" des roues du rover (de 0,75 mm à 1,50) augmenterait approximativement la masse de l'ensemble de celles-ci d'un total de 3,6 kg, ce qui n'était pas envisageable.

En effet, le principal obstacle à l'augmentation de la masse des roues résulte de la gestion d'une séquence délicate à l'atterrissage. C'est à dire à l'instant où les roues sont déployées alors que le rover est suspendu sous l'étage de descente : La chute brutale des roues induite par leur déploiement implique des efforts importants, voire limites, sur l'ensemble du système.

Et quand on connaît la peine que se donnent les ingés pour miniaturiser tous les équipements scientifiques, la chasse permanente aux excès de poids à tous niveaux : chassis, propulsion, communication, instruments, dans la conception de ces engins, on peut imaginer que les ingénieurs aient été contraints "d'élaguer" quelque peu et de se contenter du strict nécessaire pour les roues.

 

Ce sont surtout les deux roues centrales qui subissent des dégâts. En particulier du côté gauche où plusieurs chevrons cassés entrainent un affaissement de la partie centrale de la roue.

 

Quand le rover roule sur un terrain plat toutes les roues tournent à la même vitesse. Mais quand il y a un obstacle, la roue qui est en avant tire sur la roue qui attaque l’obstacle, et la roue qui est derrière pousse celle-ci sur l’obstacle.

En mars 2017, après 18 mois d’essais au JPL, un premier nouveau logiciel avait été téléchargé sur Curiosity afin de limiter l’usure des roues. Ce logiciel avait été testé sur Mars durant plusieurs mois et déclaré bon pour le service le 8 juin 2017.

 

Chaque roue possédant son propre moteur avec un couple très élevé, le logiciel corrige la vitesse des roues en fonction des déplacements de la suspension. Des réductions de 11 à 20% des efforts ont été mesurées grâce à un "contrôleur intelligent" sur la tension électrique moteur de chaque roue en permettant aux taux de rotations des roues de varier intelligemment en réponse aux conditions détectées. Ce logiciel détecte aussi quand une roue tourne dans le vide et ajuste la vitesse des autres jusqu’à ce que la roue soulevée reprenne contact avec le sol.

 

Par ailleurs le système de navigation autonome nommé "Autonav" installé depuis mars 2013 a été remplacé début avril 2023 par un nouveau logiciel.

Le rover peut désormais "penser en conduisant", ce que le nouveau rover martien, Perseverance, peut faire d'une manière plus avancée pour naviguer autour des rochers et des pièges à sable. Lorsque Perseverance roule, il prend constamment des photos du terrain à venir, qu'il traite avec un ordinateur spécialisé afin de pouvoir naviguer de manière autonome pendant un trajet continu.

 

Curiosity n'a pas d'ordinateur dédié à cet effet. Au lieu de cela, il roule par segments, s'arrêtant pour traiter les images du terrain après chaque segment. Cela signifie qu'il doit démarrer et s'arrêter à plusieurs reprises au cours d'un long trajet. Le nouveau logiciel aidera le vénérable rover à traiter les images plus rapidement, ce qui lui permettra de passer plus de temps en mouvement.

"Cela ne permettra pas à Curiosity de rouler aussi vite que Persévérance, mais au lieu de s'arrêter pendant une minute entière après un segment de conduite, nous ne nous arrêterons que quelques instants", a déclaré Jonathan Denison du JPL, chef de l'équipe d'opérations techniques de Curiosity. "Le fait de passer moins de temps au ralenti entre les segments de conduite signifie également que nous consommons moins d'énergie chaque jour. Et même si nous avons presque 11 ans [près de 12 ans aujourd’jui], nous continuons à mettre en œuvre de nouvelles idées pour utiliser une plus grande partie de l'énergie disponible pour des activités scientifiques".

 

Lorsqu'en 2013 les ingénieurs se sont rendu compte que des rochers pointus usaient les bandes de roulement, ils ont mis au point en 2017 un algorithme destiné à améliorer la traction et à réduire l'usure des roues en ajustant la vitesse du rover en fonction des rochers sur lesquels il roule.

Le nouveau logiciel installé en avril 2023 va plus loin en introduisant deux nouvelles commandes de mobilité qui réduisent la proportion de manœuvres de directions que Curiosity doit effectuer lorsqu'il roule en arc de cercle vers un point de repère spécifique. En réduisant la sollicitation de la direction, l'équipe peut atteindre plus rapidement l'objectif de conduite et réduire l'usure inhérente.

"Cette capacité a été imaginée à l'époque de Spirit et d'Opportunity", a déclaré M. Denison. "Il s'agissait d'une option intéressante qu'il a été décidé de ne pas mettre en œuvre".

 

 Ce qui peut inquiéter, c'est le déchirement des chevrons qui sont structurels. Les tests de longévité réalisés sur Terre indiquent que lorsque 3 chevrons sont cassés, les roues ont atteint environ 60 % de leur durée de vie. Mais pour le moment il semble qu’on soit encore assez loin de ce cas de figure, surtout lorsque ça ne concerne qu'une seule roue (roue centrale gauche).

 

Pour mémoire, Curiosity utilise une suspension sans ressorts baptisée "rocker-bogie" (déjà mise au point pour les rovers "MER") qui limite l'inclinaison de la caisse du rover. L'engin peut ainsi résister à une inclinaison d'au moins 50 degrés dans n'importe quelle direction sans se renverser, des capteurs automatiques limitent toutefois l'inclinaison à 30 degrés.

Cette conception permet au rover de se déplacer sur des objets à peu près aussi grands que le diamètre de la roue (0,50 m) tout en gardant les six roues au sol.. Le dégagement sous le corps du rover est de 66 cm. Chaque roue avant et arrière peut être piloté indépendamment, permettant au véhicule de tourner sur place. Sur un sol dur et plat le rover peut atteindre une vitesse de 4 à 5 cm/s, mais le plus souvent en système de navigation autonome il a une vitesse moyenne d'environ 1,5 cm/s.

Il faut bien voir qu'à cette vitesse véritablement très lente et avec le couple très élevé des moteurs de roues, des roues carrées n’empêcheraient en rien le rover d'avancer sans aucun problème (dixit les ingénieurs du JPL) !..

 

Pour l'anecdote, chez les super-passionnés d'astronautique du forum UMSF (d'ailleurs souvent excellentissime), le début de la dégradation des roues en 2013 avait fait surgir l'angoisse, et un fil dédié à ce problème avait été ouvert. Ayant conclu au bout de quelques pages que ce problème n'était pas aussi grave que redouté, certains se demandaient s'il ne fallait pas fermer le fil...

L'un des membres a suggéré ironiquement de le conserver, parce qu'au fond ce fil servait aussi à assurer une "thérapie de groupe pour les pessimistes morbides" :D ^_^.

 

Avec l’expérience acquise, on peut noter que la bande de roulement de Perseverance comporte beaucoup plus de lignes de crampons. La peau alu entre les crampons est "plus épaisse", mais comme il faut ne pas alourdir le poids des roues, elles ne sont "pas aussi larges" que les roues de Curiosity, mais très légèrement plus grandes en diamètre (diam 52,5 cm au lieu de 50 cm pour Curiosity).

Mais au final, avec le gain en largeur, les roues de Perseverance sont plus légères que celles de Curiosity !

 

Perspectives :

Tous les systèmes du rover et les instruments scientifiques sont capables d'atteindre les objectifs de la mission. Le système d'alimentation en radio-isotopes du rover se dégrade comme prévu, avec moins d'énergie disponible pour les opérations scientifiques au fur et à mesure que le temps passe. Cette réduction a été compensée par une planification et une utilisation plus efficaces, mais on s'attend à ce que la productivité DIMINUE DANS LES années à venir, en particulier pendant les hivers australs. Le rover ne dispose plus d'un ordinateur principal entièrement redondant, bien que le second ordinateur reste disponible pour assurer le fonctionnement de base dans le cas d'une anomalie majeure. L'activité de forage se poursuit prudemment après avoir surmonté la perte d'un moteur clé et des freins redondants de deux articulations du bras robotique.

L'usure des roues du rover ne devrait pas limiter la durée de la mission restante (fin 2025 ou courant 2026 ?? :|..) mais elle exclut certains types de terrains pathologiques. Bien que certaines capacités de mesure d'instruments clés se soient dégradées avec le temps, la mesure de la vitesse et de la direction du vent est la seule perte fonctionnelle complète (capteur cassé sur le mât par une pierre à l'atterrissage).

 

Curiosity évalue actuellement la persistance de l'habitabilité en explorant deux caractéristiques du Mont Sharp qui sont supposées être la preuve de transitions environnementales majeures.

La première est l'unité de sulfate de magnésium hydraté de 400 mètres d'épaisseur) qui pourrait être associée à un changement à l'échelle planétaire de conditions plus humides à des conditions plus sèches. Également dans cette unité se trouve un ensemble de reliefs qui peuvent représenter l'étape la plus récente de l'activité hydrique à Gale : un canal fluvial probable dans la "vallée de Gediz", sculpté par le vent, et une grande crête probablement déposée par des coulées de débris.

 

En 2025, en quittant la "vallée de Gediz" Curiosity atteindra on l'espère un champ de fractures cimentées de taille décamétrique  (structures en caisson) qui pourraient présenter la meilleure opportunité d'évaluer la présence d'un environnement autrefois habitable et préservé dans le sous-sol.

 

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