Olivier Meeckers

Atacama et ciel "spatial"

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Dans l'Astrosurf Magazine de ce mois de novembre, Serge Brunier nous relate un magnifique voyage dans l'Atacama. Cependant, quelques-unes de ses lignes m'ont interpelé et plus spécialement quand Serge raconte: "...le ciel de haute altitude était effectivement "spatial"...". Haute altitude dans le contexte, signifie 6000m environ.

Je ne remets pas du tout en cause le témoignage de Sege bien sûr, mais j'ai pris l'habitude depuis quelques années de contempler le ciel à 10.000m et plus, et je n'ai jamais été vraiment marqué par la couleur "bleu foncé" du ciel. Certes le ciel est magnifique et particulièrement bleu par rapport au ciel que l'on connaît au sol mais je ne le qualifierai pas de ciel noir malgré une altitude deux fois supérieure à celle de Serge. Pour voir un ciel "spatial", il faut évoluer à des altitudes de l'ordre de 60.000ft soit ~20.000m minimum et la courbure de la Terre serait perceptible selon les témoins (pilotes du Concorde et d'avions de chasse).

Alors, le ciel d'Atacama à 6000m est-il vraiment différent du ciel européen à 12.000m? Au vu des caractéristiques de notre atmoshpère à ces altitudes, j'ai du mal à trouver une réponse claire! Il est vrai que l'humidité intervient beaucoup et que le ciel du Sahara est plus pur que chez nous. Ou alors, la diminution d'O2 (nettement inférieur dans un avion grâce à la pressurisation) joue des tours à l'observateur au sol!

Olivier

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Voui voui , la grande différence ce doit être tout bonnement ...le talent ! L'article de Serge m'a fait rêver ,,,
Certains autres ont une prose qui évoque les feuillées !

Bref , quand j'aime je le dis , quand je n'aime pas , je le dis également ! Et ainsi se termine ma participation à ce post !

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Bonjour, au sujet de l'Atacama moi j'ai un souvenir "extraordinaire", l'ascension du volcan Licancabour, nous sommes parti de 4500m d'altitude à 2 heures du matin et durant le reste de la nuit j'avais le grand nuage de Magellan qui me regardait souffrir du manque d'oxygène, j'avoue que cette image formidable m'a donné le courrage de me retrouver au petit matin seul à 6014m d'altitude ( mes copains ayans abandonné l'ascension 200m sous le sommet) la vue du ciel à ces altitudes et formidable une véritable plongée dans les nuages...
A+ Le Den

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Après ça on peut mourir...

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Coucou Olili !

Cela doit faire quelque 25 ans et pas mal de Pleine Lune que je recherche le ciel bleu le nez en l'air...

Cette expérience, en plein jour, en plein Soleil, à l'Ojos del Salado, je ne l'oublierais jamais...

C'était à 6500 m, Olili, pas à "6000 m", attention, quand on est poussé aux fesses par un réacteur de 20 tonnes de poussée, çà ne fait pas de différence, mais quand on les monte à pied, sans oxygène, on respecte......................

Cela dit, en avion, même à 11 000 m, je n'ai jamais été frappé par la noircitude, ou la sombritude du ciel... Seul l'effet de "stratification" des couches est vraiment impressionnant, surtout au crépuscule : là, l'effet navette spatiale est très fort.

Cela dit, un hublot d'un avion de ligne ne montre que l'horizon, pas le vrai ciel, là haut, au zénith...

Mais toi, en tant que pilote de ligne as tu souvent l'occasion de voir réellement le ciel au zénith en plein vol ?

"Attention, Mesdames et Messieurs, le Commandant de bord Olili Astrosurf nous signale que nous allons effectuer un looping avec notre 747-400 afin de transvaser un peu de kérosène de l'aile droite vers l'aile gauche, attachez vos ceintures. Nous servirons les apéritifs et les sacs à gerber juste après la manooooooooooooeuuuuuuuuuuvre, ahhhhhhhhhh !!!!!"

Si oui, et si tu ne vois pas de différence entre le ciel d'altitude et le ciel du tarmac de Chateauroux, je te plains...

Tiens, par une belle journée, fais une photo du zénith avec ton boitier, puis fais la même image en vol, avec les mêmes paramètres d'exposition, et viens nous les montrer....................

Sinon, plus sérieusement, est ce que, comme tu le suggères, le manque d'oxygène à 6500 m dégrade la vision diurne ? peut-être, je ne sais pas... La vision nocturne est terriblement dégradée, çà s'est sûr..........

S


[Ce message a été modifié par SBrunier (Édité le 03-11-2005).]

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Tiens, au fait, pour ceussent qui ne sont pas abonnés, quelle honte à Astrosurf mag, voici ma description du ciel d'Atacama :

"Et pourtant… avec mon ami Emilio Armstrong, nous nous sommes arrêtés, épuisés, vaincus par l’altitude, à 6500 m, 400 m sous le sommet. Il devait être 11 heures du matin. J’ai jeté un œil vers le ciel, il était noir. Evidemment, me suis-je dit, puisque tu portes des lunettes de glacier ! Alors j’ai vécu l’une des expériences les plus fortes de ma vie : j’ai enlevé les lunettes et j’ai regardé au zénith. Je n’arrivais pas à y croire : le ciel était bleu sombre, bleu Kodachrome, d’une invraissemblable densité. En redescendant, j’ai compris que le ciel de haute altitude était effectivement " spatial " mais qu’il ne nous était pas donné de le contempler."

PS : Olili, je n'avais pas noté ta remarque : non, le ciel d'ici à 12 000 m doit être quasiment identifique à celui de n'importe où sur la planète, sauf la vapeur d'eau peut-être...

S

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Salut Serge,

Je me doutais que tu allais rôder dans les parages! En effet, dans le cockpit d'un 747-400ER (et autres), on peut faire en sorte de voir le zénith.

Comme je l'ai précisé, je ne doute nullement de ton témoignage naturellement. Il y a bien sûr une différence remarquable mais j'ai l'impression que cette tendance du ciel à noicir "exponentiellement" est trompeuse. Certes la coloration change mais à 6500m, on n'est qu'à 20.000ft, c-à-d pas bien haut pour un avion qui croise deux fois plus haut.

J'avoue avoir déjà remarqué de grandes différences entre le ciel européen et le ciel saharéen à des alitudes moyennes, et la quantité de vapeur d'eau ne doit pas y être étrangère. Maintenant, à 12.000m je ne pense pas qu'il y ait de grosses différences entre le ciel européen, chilien ou saharéen. Par conséquent, d'autres éléments doivent entrer en ligne de compte tels que la raréfaction de l'oxygène, le fait d'être à l'air libre, la fatigue,... Aussi, de mon côté, j'ai pris une certaine habitude à voir le ciel d'une telle couleur et cette "sombritude" ne me frappe peut-être plus??? Il doit y avoir des deux...

Olivier

P.S. J'ai, comme les autres, bavé en lisant tes lignes. Quelle expérience ça devait être! Peut-être qu'un jour je m'y risquerai

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Voilà, c'était là...

Tu vois, Olili, le ciel ici, à 6500 m d'altitude, alors qu'on est très loin du zénith, est relativement pur, quand même, et ce n'est pas un effet de contraste photographique (genre neige/ciel noir dans les Alpes) puisque le paysage est dominé par de la lave de très faible albédo...

S

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Serge et Olli... essayer un vol en planeur au dessus de 4000 mètre... le ciel est bleu profond et en plus la verrière t'offre une vue incoyablement inoubliable... Et en plus en planeur ce n'est pas un jet, on ne fait pas que pousser des manettes!

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Ouah! Quelle image!

Bon!, se mettre à l'espagnol, arrêter de cloper et partir au Chile.
Merci Serge

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Ah là Serge, c'est une bien belle image qui situe un peu mieux le ciel dont tu parles. Et bien non, chez nous, même à 12.000m le ciel n'est pas si noir... Mais avec une telle noiceur, tu dois voir les étoiles en plein jour

Maire, le planeur, je connais Crois-moi, un jet, même avec 4 moteurs, c'est un peu plus difficile à piloter... ça va un peu plus vite aussi, donc tout va plus beaucoup plus vite. Mais le planeur a énormément de charme, je l'avoue... toutefois il y manque les hôtesses pour le repas

Olivier

[Ce message a été modifié par Olili (Édité le 04-11-2005).]

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En faite, Serge avait oublié d'enlever ses lunettes anti- U.V, voilà le pouquoi du comment !!! ;-)))
Superbe cliché !! C'est de l'argentique ????
;-))))))))))))))))))))))))))))))))))
Super 24/36

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Serge,quel sont les conditions pour tenter un tel periple??
Le depart a pied se fait a quel altitude?

La photo est superbe et se trouver là haut devait etre qq chose de grandiose,unique!! respect

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Bonjour Serge (enfin si vous êtes encore là..)

Une petite question : Je suis en train de préparer une petite balade en Atacama et en voyant votre bouquin sur le sujet, j'irai bien faire un tour au salar de Imilac via yungay, la route c'est une piste ou c'est en goudron (...) car l'endroit à l'air d'être vraiement sauvage ...

Merci par avance !

a+

Chris74 http://www.astrosurf.com/hautesavoie/

[Ce message a été modifié par Chris74 (Édité le 04-11-2005).]

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Jean-François, c'est de l'argentique… Deux images faites au 16 mm, montées sous Photoshop…

Bluedob,

Oui, c'est le souvenir d'une vie… L'Ojos del Salado est accessible par route, puis piste de plus en plus scabreuse, jusqu'à 5100 m d'altitude ! Evidemment, il ne faut pas faire çà directement en 4x4, c'est l'explosion en vol assurée par œdème pulmonaire et/ou cérébral… Le truc, c'est de grimper tranquillement, à partir de Copiapo, au niveau de la mer, bivouaquer une nuit à 3000 m, une seconde vers 3700 m, puis s'installer au niveau de la Laguna Verde quelques jours… Là, on est à 4500 m, si on est sensible à l'altitude, çà commence à brasser pas mal………………… Une fois passé ce cap, si on le passe, on monte jusqu'au premier camp de base de l'Ojos del Salado, un refuge en dur à 5100 m. On s'acclimate tranquillement ici, quelques jours, et on monte, à pied, par la piste qui continue à grimper jusqu'à… 5700 m où se situe le refuge Terros. Inutile de dire qu'on est plus sur la Terre, là, mais dans un entre-deux étrange, cotonneux, vertigineux, épuisant et grisant tout à la fois… L'endroit est quasiment invivable mais bizarrement, d'une certaine façon, on s'y sent bien, c'est l'ivresse de l'altitude, en quelque sorte... Ensuite, on continue à pied, le plus haut que l'on peut… Les bons grimpent jusqu'en haut, mais bon, 6980 m, çà fait haut, avec mon copain Emilio, à 6500 m on commençait à léviter un peu, on s'est fait peur, on est redescendu…

Chris 74, en fait, ca dépend, il y a une vraie route vers Imilac, très bien entretenue, qui mène jusqu'à la plus grande mine de cuivre de la planète : Escondida. Il faut compter un peu moins de 250 km depuis Antofagasta.
Par contre, pour passer VRAIMENT par Yungay, c'est beaucoup, beaucoup plus austère et sauvage… Yungay se trouve sur l'ancienne piste de Paso Socompa, soit 270 km de… néant. Si on a pas l'habitude, c'est hyper-hyper impressionnant… Piste défoncée, totalement vide, le désert euh, comment dire… désertique, la poussière, le silence, cette impression de vide et de solitude… A deux véhicules, évidemment, c'est moins risqué et moins impressionnant…

S

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Bluedob,

Tiens, si cela te tente, voici la bête vue d'en bas...
Enfin, en bas, façon de parler, j'ai fait l'image à 4500 m d'altitude...

S

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Serge,c'est un projet qui me tente vraiment.
On a prevu pour septembre 2007 un mois complet au Chili,Bolivie (enfin bref,c'est en preparation..)

Et je pense que un site pareil ne peut se faire qu'une fois dans sa vie..6500m..ca laisse reveur et les photos aussi!!
Merci beaucoup pour ses photos et ce temoignage

Blue

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La différence ne viendrait-elle pas du manque relatif d'oxygène à 6000 m qui aurait un effet quelconque sur la vision humaine, effet dont ne souffrirait pas Olivier à l'intérieur d'un cockpit conditionné ?

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Salut Christophe,

Ben, c'est une réponse que j'avais apportée mais qui ne semble pas faire l'unanimité J'ai en effet assez de mal à comprendre en quoi l'atmosphère à l'altitude de la tropopause (là où évoluent les avions de ligne) avec ses -50°C serait moins bonne que celle de l'Atacama à 6500m "seulement". Une photo semble être une preuve irréfutable mais le temps de pose, l'ouverture,... vont influencer fortement sur les couleurs et contrastes... Or Serge explique qu'ici ça ne peut être le cas pour certaines raisons que je veux bien croire.

A nouveau, je n'ai pas trop d'explications à ce phénomène de "noiceur" du ciel chilien . Je tenterai quelques photos depuis le cockpit mais je suis assez dubitatif.

Olivier

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>Serge
Revenant de deux mois dans le coin dont tu parles... oui, c'est vraimment géant, ca déchire, je reste sans mots
et le ciel devient un peu plus plus sombre

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Olili, la seconde a été prise à 4500 m, avec un télé de 180 mm, et montre donc "l'horizon", pas le zénith...

S

PS : à propos, pour les "étoiles en plein jour", en fait, Jupiter est bien visible à l'oeil nu, en plein Soleil, Mais Sirius, ca, franchement, je sais pas...

[Ce message a été modifié par SBrunier (Édité le 04-11-2005).]

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Bonsoir Olili, Serge
Dans ce lien d'il y'a un mois: http://www.astrosurf.com/ubb/Forum15/HTML/000070.html:
"Pour reprendre le fil sur les étoiles visibles le jour (vous êtes toujours là ?? ) sur le vol de retour Santiago/BuenosAires qui dure presque deux heures, on volait à 33000 pieds en croisière. Pouvant me déplacer à loisir dans le petit espace derrière les deux sièges commandant et copi, j’ai pu, sans gêner l’équipage en me faisant tout petit, regarder une bonne demi-heure au zénith au prix d’une position contorsionniste. Le zénith est facilement accessible, les deux vitres latérales d’un 777 mesurant un bon 50cm en hauteur, inclinées en plus. Le rêve pour tout fan des ciels bleus d’altitude.
Et bien oui, le ciel est rudement bleu... Mais il est tellement bleu partout (dès quelques degrés au dessus de l’horizon), avec un moindre gradient de densité (entre horizon et zénith de bleu) qu’à des altitudes plus terrestres, qu’on finit par ne plus le trouver si sombre que ça en fait.
Un peu comme pendant une éclipse totale, pendant laquelle l’obscurité est tellement progressive qu’il faut voir les étoiles pour se persuader qu’il fait aussi sombre qu’en fin de crépuscule.
Donc aucune étoile visible, à vrai dire je ne savais pas où chercher ni quoi comme étoile brillante, mais je n’ai rien aperçu.
Alors voilà, j’imagine qu’il doit falloir monter un cran au dessus avant d’en discerner sans même les chercher..."
Si ça peut vous éclairer un peu.
Bonne nuit

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