RIGEL33

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Tout ce qui a été posté par RIGEL33

  1. Pollution lumineuse, parlons-en à nos élus

    Il ne regarde pas toujours... Paris est grande... très grande. Donc un petit courrier rappelant les lois en vigueur serait bienvenu non ?
  2. Merci de votre passage Eh oui Alain, mais je ne désespère pas de l'imager la semaine prochaine afin d'avoir une session de plus de 1h15
  3. La comète « presque » visible à l’œil nu ! Lors de la sortie improvisée du vendredi 20 janvier 2023, j’ai dû attendre 23h30 avant de pouvoir imagé cette comète C/2022 E3 (ZTF) afin qu’elle soit assez haute et surtout moins dans la cloche lumineuse de Bordeaux, qui est assez présente au nord du Mémorial de la Ferme de Richemont à Saucats, Gironde, France. Ce n’est pas la première fois que je l’attrape dans mon capteur… je l’ai déjà fait en septembre dernier du côté de l’Aveyron, mais je n’ai toujours pas pris le temps du traitement… honte à moi ! J’ai donc pris mon setup grand champ car ma monture Orion Sirius est en train de se faire une remise en forme graissage chez un astropote. Comme pour le 31 décembre, je me suis installée tout près de la prise électrique du club, tout à proximité du câble électrique servant de clôture aux bovins et équidés venus temporairement brouter à proximité du monument. En attendant que la boule de neige sale soit accessible, j’ai imagé la Rosette (traitement à suivre)… quand ce fut l’heure de changer de cible, tout était givré… il faisait moins 3°C. Elle se situe juste au-dessus de l’arbre, ce qui explique les branches en début de film. Malheureusement, une heure plus tard, les nuages se sont invités à la fête, m’obligeant à interrompre la session d’acquisition. Mais bon, je l’ai eu… et je vous livre ci-dessous le montage en vidéo. A retenter sous un ciel moins pollué ! Cette comète est déjà venue visiter la planète Terre mais à une époque où l’Homme moderne n’était encore qu’un chasseur-cueilleur, soit 50.000 ans environ. Provenant vraisemblablement du nuage de Oort, elle a été découverte le 2 mars 2022 par le programme de relevé astronomique « ZTF » (Zwicky Transient Facility) qui utilise le télescope de l’observatoire Palomar. C/2022 E3 accuse un diamètre d’environ 1 km. La lueur verte est sa coma (chevelure) est due au gaz carbonique incandescent. Photos prises le 20 janvier 2023 à Saucats (33) – Canon 40D défiltré partiel avec objectif Sigma 70-300, focale à 190 mm, ouvert à 5,0, sur monture StarAdventurer (sans goto ni autoguidage). 74 poses de 60 s – ISO 1600 – 25 DOF – Iris, VirtualDub et Toshop.
  4. Pollution lumineuse, parlons-en à nos élus

    Il suffit de lui demander de respecter la loi... la lumière intrusive est interdite... elle doit soit déplacer le lampadaire gênant, soit le chapeauter de façon à ce qu'il n'éclaire que la route ou le trottoir auquel il est dévolu C'est marrant car hier j'ai justement un journaliste du journal La Croix qui m'a appelé pour faire un article sur la PL et l'astronomie en se référant à cet article dans Science...
  5. Nouvelle comète (C/2022 E3) observable en janvier 2023

    Voici mon résultat d'acquisitions du vendredi 20 janvier 2023
  6. Nouvelle comète (C/2022 E3) observable en janvier 2023

    La neige a fondu... aujourd'hui c'est la pluie qui a pris le relais... mais les prévisions pour demain soir et samedi soir restent optimistes... on y croit
  7. Nouvelle comète (C/2022 E3) observable en janvier 2023

    Bon finalement j'ai un doute concernant la météo Image de ce jour mercredi 18 janvier
  8. Nouvelle comète (C/2022 E3) observable en janvier 2023

    C/2022 E3 (ZTF) au 20/09/2022 : Elle est parfaitement visible sur une capture de 90s à la lunette 100ED et Canon 7D, convertie en JPEG pour pouvoir la poster. Egalement en visuel au 400 le même soir. Le week-end en Gironde s'annonce prometteur... on y croit
  9. Catastrophe culturelle chez les 11–24 ans…

    Disons que sans locaux, centré sur la recherche (collab pro-am), l'évolution et l'investissement dans les nouvelles technologies, sans négliger la simplicité d'observation et/ou d'astrophotographie, et surtout sans prise de tête, ni d'adhésion de débutants, on arrive à motiver les jeunes. Nous initions directement sur le terrain, la nuit, que ce soit les adultes ou les enfants. Nous invitons tout le monde à nos soirées d'observation, qu'ils soient astrams électrons libres ou simples curieux... nous tentons de faire naitre des vocations. Du coup, nous avons des adhérents de tout âges mais déjà rompus à la pratique d'un instrument et/ou ayant des connaissances à transmettre. J'aimerais d'ailleurs avoir plus de retraités pour assurer les animations en semaine mais au vu de la prochaine réforme, on risque de devoir refuser ce genre d'animation. Le développement des moyens numériques de partage nous a permis de toucher un public plus large, plus loin de nous physiquement. Pendant les confinements, ces moyens nous ont montrés qu'on pouvait aussi faire des "cours" vidéo en direct de traitement d'images, que ce soit pour les adhérents ou pour les néophytes. Notre association est née pour se faire plaisir et pour transmettre. Nous sommes des nomades. Chacun y est libre de développer la pratique qu'il souhaite, être aidé financièrement, être assisté, sans qu'aucun retour ne lui soit demandé. Je reconnais que de ne pas avoir de locaux à entretenir, nous permet une plus grande souplesse dans la pratique et bien moins de frais.
  10. La comète dont personne n'a entendu parlé.

    Bravo Ella.... elle est superbe cette comète et tu l'as bien capté
  11. Superbe cette comète, Bravo !! Il me tarde d'avoir de bonnes conditions météo pour m'y essayer
  12. Fin d’année entre les taureaux céleste et terrestre ! Pour le 31 décembre 2022, nous avions programmé une soirée d’observation officielle pour tous les amoureux des étoiles, qu’ils soient astronomes amateurs ou simples curieux. Plusieurs membres d’AG33 étaient présents à cette dernière nuit de l’année 2022 : Denis, Jérémy, Joël, Patricia et moi-même. A notre arrivée avec Denis et Chara au Mémorial vers 16h30, nous avons remarqué une petite nouveauté. Dans les champs, l’agriculteur avait planté de l’herbe… mais cela, nous l’avions déjà constaté quinze jours plus tôt lors d’une sortie improvisée. Ce sont plutôt les ruminants, bovins et équidés, dont la présence était inédite si près du Mémorial. En regardant de plus près, je m’aperçus que de l’autre côté du fossé, pratiquement collé à la haiew, côté ouest et sud, il y avait un fil tendu sur de petits piquets à environ 1 mètre de haut : du fil électrique apparemment pour éviter que les bêtes ne viennent embêter les touristes venant admirer le Mémorial. Je vérifiais rapidement que notre prise était bien en dehors du secteur autorisé au bétail… ce qui était le cas. Elle se trouvait bien à l’extérieur, en environ 50 centimètres du fil. Chara, notre chienne, allait et venait d’un côté et de l’autre de la clôture, ne risquant aucunement de toucher le fil au vu de sa hauteur. Elle aussi était étonnée de sentir ces odeurs fortes et inédites. Passé cette surprise, on commença à s’installer… au loin, le grougrou des grues cendrées nous indiquait leur position au sud-ouest dans les champs. Elles étaient posées se délectant de quelques graines traînant dans les terres cultivées. J’emmenais mon setup grand champ tout près de la prise électrique : une petite rallonge, un trépied, une StarAdventurer, une table, une chaise, un marchepied, un sac photo contenant l’APN, l’objectif, la résistance antibuée + le contrôleur, et une sacoche d’ordinateur + sa tente de protection. Il me fallut faire plusieurs voyages. Pendant ce temps, Denis avait déjà bien entamé le montage de son Dobson 400. Je vis qu’il arrivait à la partie délicate de la pose du secondaire et décidais d’aller l’aider avant de poursuivre mon installation. Une fois le secondaire bien vissé sur les tiges, on remarqua qu’une vache se dirigeait tranquillement vers notre position, suivant un sillon entre les parcelles de champs. Ce devait être la cheffe car elle avait autour du cou une énorme cloche qui tintait assez fort. C’est d’ailleurs à cause du bruit qu’elle faisait qu’on avait remarqué son déplacement. Derrière elle, d’autres vaches et un taureau lui emboîtait le pas. Certaines de ces vaches, des génisses sûrement, devaient être jeunes car certaines s’arrêtaient pour jouer entre elles. Quand la distance avec la meneuse se faisait trop importante, les bovins retardataires se mettaient à galoper pour rattraper la file indienne. Le champ est grand et on vit ce petit manège plusieurs fois. Puis on s’aperçut que les bovins étaient en train de venir vers nous. Elles venaient de pénétrer dans le carré au sud de notre position et, très rapidement, étaient presque coller au fil électrique, à environ 5 mètre, pour nous détailler des pieds à la tête. Quand la chienne se montra, les bovins s’excitèrent… à croire que ces derniers n’avaient jamais vu la gente canine. Heureusement Chara, bien que courageuse, est loin d’être téméraire. L’odeur lui suffit à lui faire comprendre que ces animaux n’étaient aucunement intéressants pour elle et alla reprendre des forces en grimpant sur les fauteuils douillets de la voiture. La Lune était déjà bien présente… et le ciel parfaitement dégagé. La nuit s’annonçait belle mais un petit vent insistant était présent. Je me demandais si avec tous ces paramètres, il était bien raisonnable de faire des acquisitions. La suite me prouvera que non. Une fois le soleil couché, on prit le temps d’observer les grues aux jumelles qui venaient de prendre leur envol, sûrement pour rejoindre leur site de repos nocturne. Elles s’élevèrent en tourbillonnant avant de disparaitre à l’horizon. Je retournais donc près de la prise. Bien sûr les vaches s’avancèrent pour mieux voir ce que je venais faire. Il me restait peu de choses à installer. Je m’attachais à faire une mise en station assez fine mais j’avoue que la proximité des animaux de ferme était plutôt troublante. Avaient-elles bien consciences de l’électrification du fil ? N’allaient-elles pas tenter de venir renifler de plus près mon setup ? Mais elles ne bougeaient pas, me regardant fixement… enfin pour celles qui étaient tout près de moi. Derrière, certaines jeunes vaches semblaient minauder près du taureau. Ce dernier était plutôt chaud patate, voulant couvrir ces jeunes femelles. Mais elles n’étaient de toutes évidences pas prêtes à copuler et le taureau se voyait chassé du dos robustes de ces demoiselles sans conclure l’affaire. On peut dire qu’il était têtu le bougre. Il recommença son cirque jusqu’à ce que la nuit tombe. Je tentais de me concentrer sur ma cible. Au départ, je voulais faire la nébuleuse de la Tête de Singe. Cependant, même le filtre L-enhance n’a pas su atténuer suffisamment la lumière de l’astre sélène. Je me rabattais alors sur Orion… facile et lumineux, je ne devrais pas avoir trop de mal à faire une image finale. Je cadrais la célèbre nébuleuse et réduisais les poses unitaires à 30s… d’abord pour ne pas cramer le cœur, puis à cause du vent qui soufflait en rafale souvent gênante. Une fois les poses lancées, je fermais la petite tente protectrice de l’ordinateur pour cacher un peu la luminosité de l’écran. Les vaches étaient plutôt tranquilles et le taureau commençait à se calmer. J’entendais plus loin les chevaux qui hennissaient, galopant et jouant dans les champs. Je retournais voir les amis autour du Mémorial. Je remarquais que le site RTE au sud-est était tout illuminé alors qu’habituellement éteint. Peut-être était-ce exceptionnel ? Patou proposa alors de passer voir dans la semaine suivant si cette illumination était ponctuelle ou si un employé avait simplement oublié d’éteindre. Un couple et ses deux enfants étaient présents et profiter de l’observation de la Lune, Jupiter, Mars et l’amas ouvert d’E.T. Je sortis mes jumelles, les mit sur trépieds photo et invita les enfants à venir voir également la Lune. La petite famille resta avec nous une petite heure avant de partir réveillonner. A leur place, un curieux s’invitât. Lui aussi voulait profiter un peu de ce beau ciel avant d’aller rejoindre des amis pour le repas de la Saint-Sylvestre. Il était encore tôt : 18 h 30 environ. Patou et Jérémy avaient installé leur instrument. On continua les observations sur les trois télescopes, comparant les qualités optiques de chaque instrument. J’eus l’idée d’aller voir une comète située au-dessus de l’étoile polaire : C/2020 V2 (ZTF). Je pensais être un peu trop optimiste car à magnitude 10, sous cette lune gibbeuse et au-dessus de la cloche lumineuse de Bordeaux, on risquait de se heurter à une tache un peu trop faiblarde… la suite me prouva que non ! Dans le 400, elle se détachait bien du fond du ciel… et il me semblait même voir une courte queue de poussière. On essaya alors les nouveaux filtres Swan Band Comet. Le contraste s’en trouvait amélioré… mais avec la Lune et la PL de la capitale girondine, c’était difficile de juger ces filtres. Il faudra refaire des essais sous un ciel plus noir. On voyait bien aussi l’astre chevelu dans le C9 de Jérémy. Avec notre visiteur, nous avons fait un peu le tour des cibles possibles aux jumelles. Mais la plupart étant au zénith, cela devenait un peu sport. Nous pûmes voir la planète Jupiter et ses satellites galiléens, le rémanent de supernova du Crabe, la galaxie d’Andromède, deux amas ouverts de la constellation du Cocher, le double amas de Persée et bien sûr, la grande nébuleuse d’Orion. Nos nouveaux voisins étaient tranquilles, se déplaçant au gré de leur envie de manger ou d’uriner bruyamment. La nuit était maintenant bien installée et nos amis à quatre pattes s’étaient couchés pour ruminer. Pour nous aussi, il était temps de manger… On ouvrit la bouteille de cidre pour se faire un petit apéritif improvisée avec quelques bricoles à grignoter. Avec Denis, nous dînâmes d’un sandwich au saumon fumé suivi d’un sandwich à la crème de Roquefort. Chara qui s’était endormie dans la voiture, arriva vers nous pour tenter d’avoir un petit bout à se mettre sous la dent. Comme nous étions immobiles, on sentit le froid. La température était correct, vers 9/10°C mais le vent s’était un peu renforcé et devenait désagréable. Patou nous offrit alors de goûter à son jus de pomme chaud, aromatisé comme le vin chaud mais sans l’alcool. Nous fûmes agréablement surpris par le goût de ce breuvage inédit. Alors que notre visiteur nous quittait, Joël arriva. Il avait dîné en famille et venait finir l’année avec nous. Alors que je voulais lui montrer les bovins, ces derniers étaient parti plus loin… oh, pas très loin mais assez pour qu’on ne voit plus que leurs silhouettes se détachaient. J’allais vérifier mes poses et tout se passait bien de ce côté-là… il n’était pas loin de 22h. Je retournais voir les astropotes. On constata qu’à l’ouest une bande claire montait doucement dans le ciel. Notre soirée allait être écourtée malheureusement. Est-ce qu’on pourra la finir au Mémorial ? On verrait bien. Je décidais de poursuivre mes acquisitions jusqu’à ce que les nuages envahissent le zénith. On attaqua alors le dessert : une galette des rois… et deviner qui eut la fève ? C’est bibi ! Malheureusement (ou heureusement), le bonnet ne permettait pas d’y poser la couronne de papier ; Cette nouvelle pause « réconfort » nous fit comprendre que la température avait baissé d’un ou deux degrés et que le vent était toujours aussi agaçant. Les vaches étaient de retour mais cette fois mêlées aux chevaux. Encore quelques observations entrecoupées de discussions, toujours autour de l’astronomie. Nous étions en symbiose total, passant d’un télescope à l’autre. Mais le vent qui s’était renforcé encore une fois, nous amena les nuages plus vite que prévu. Je retournais à mon setup pour arrêter les acquisitions et lancer les dark. Il y en avait pour un petit quart d’heure. Quand je revins sur le site, Patou et Jérémy rangeaient leurs instruments. Les nuages ne laissaient plus assez de ciel pour trouver des cibles à observer… même Orion commençait à se voiler. Voici le résultat décevant mais attendu, au vu des conditions environnantes, sur la grande nébuleuse… je ferais sûrement mieux la prochaine fois. 213 poses de 30s – ISO 1600 – 25 DOF – focale à 200 mm – ouvert à f/5.6 – image cropée. Je partis alors ranger à mon tour. Denis et Jérémy me rejoignirent peu de temps après pour m’aider à tout rapatrier en un seul voyage. Une vache s’était approchée très près de nous pour mieux voir ce que nous faisions. Là, le taureau s’interposa tout en douceur mais fermement et lui fit faire demi-tour. Apparemment, n’étant plus sous l’emprise de ses pulsions, il avait repris son rôle de protecteur du troupeau et, même si nous n’avions rien d’inquiétant, le principe de précaution prévalait. Nous repartîmes alors vers le Mémorial et on prit encore quelques minutes pour tout ranger dans le coffre de la voiture, y compris la table de réconfort et le thermo de café. Il n’était que 23h40. J’invitais mes camarades à aller se mettre au chaud à la salle communale en attendant minuit… ici, le froid et le vent n’incitaient pas à faire la fête. Alors que le Taureau céleste culminait au zénith, le taureau terrestre s’était endormi au milieu de ses probables futures conquêtes ! Quant à nous 5, on rejoignit la salle, au chaud. Minuit venait de sonner et on se souhaitât le meilleur pour la nouvelle année. Encore une heure et demie de discussion autour de nos observations de l’année précédente, un peu de café, des biscuits au chocolat… et nous regagnâmes nos maisons, heureux d’avoir pu passer le réveillon de la Saint-Sylvestre sous un ciel étoilé, même si ce dernier n’a pas été au bout de nos ambitions ! Une très bonne année à vous toutes et tous et surtout un très bon ciel !
  13. Nuit du 22 au 23 septembre 2022 aux RAAGSO

    Bravo Xavier, tu as su exploiter cette unique nuit entièrement dégagé (sauf les 2h de sieste ). Tes dessins sont vraiment pointus... on se croirait avec toi derrière l'oculaire Concernant les comètes, j'en ai capté seulement deux lors des RAAGSO : C/2022 E3 (ZTF) et C/2022 P1 (Neowise). Je n'ai toujours pas traiter les brutes... honte à moi Effectivement, nous l'avons observé la nuit du 31 décembre... elle était assez proche de la polaire à angle presque droit avec Gamma Cephei (Errai) l'étoile du haut du toit de la constellation de la maison (Céphée). Mais elle va vite... elle se rapproche déjà de Cassiopée. Tu aurais dû glisser beaucoup plus au fond du pré... l'idée du dernière carré (visuel), est surtout de ne pas y apporter des éclairages intempestifs, même en rouge, des astrophotographes. Si ton éclairage se limitait à ton écran d'APN, je pense que tu n'aurais pas eu d'invectives
  14. Fin d’année entre les taureaux céleste et terrestre ! Pour le 31 décembre 2022, nous avions programmé une soirée d’observation officielle pour tous les amoureux des étoiles, qu’ils soient astronomes amateurs ou simples curieux. Plusieurs membres d’AG33 étaient présents à cette dernière nuit de l’année 2022 : Denis, Jérémy, Joël, Patricia et moi-même. A notre arrivée avec Denis et Chara au Mémorial vers 16h30, nous avons remarqué une petite nouveauté. Dans les champs, l’agriculteur avait planté de l’herbe… mais cela, nous l’avions déjà constaté quinze jours plus tôt lors d’une sortie improvisée. Ce sont plutôt les ruminants, bovins et équidés, dont la présence était inédite si près du Mémorial. En regardant de plus près, je m’aperçus que de l’autre côté du fossé, pratiquement collé à la haiew, côté ouest et sud, il y avait un fil tendu sur de petits piquets à environ 1 mètre de haut : du fil électrique apparemment pour éviter que les bêtes ne viennent embêter les touristes venant admirer le Mémorial. Je vérifiais rapidement que notre prise était bien en dehors du secteur autorisé au bétail… ce qui était le cas. Elle se trouvait bien à l’extérieur, en environ 50 centimètres du fil. Chara, notre chienne, allait et venait d’un côté et de l’autre de la clôture, ne risquant aucunement de toucher le fil au vu de sa hauteur. Elle aussi était étonnée de sentir ces odeurs fortes et inédites. Passé cette surprise, on commença à s’installer… au loin, le grougrou des grues cendrées nous indiquait leur position au sud-ouest dans les champs. Elles étaient posées se délectant de quelques graines traînant dans les terres cultivées. J’emmenais mon setup grand champ tout près de la prise électrique : une petite rallonge, un trépied, une StarAdventurer, une table, une chaise, un marchepied, un sac photo contenant l’APN, l’objectif, la résistance antibuée + le contrôleur, et une sacoche d’ordinateur + sa tente de protection. Il me fallut faire plusieurs voyages. Pendant ce temps, Denis avait déjà bien entamé le montage de son Dobson 400. Je vis qu’il arrivait à la partie délicate de la pose du secondaire et décidais d’aller l’aider avant de poursuivre mon installation. Une fois le secondaire bien vissé sur les tiges, on remarqua qu’une vache se dirigeait tranquillement vers notre position, suivant un sillon entre les parcelles de champs. Ce devait être la cheffe car elle avait autour du cou une énorme cloche qui tintait assez fort. C’est d’ailleurs à cause du bruit qu’elle faisait qu’on avait remarqué son déplacement. Derrière elle, d’autres vaches et un taureau lui emboîtait le pas. Certaines de ces vaches, des génisses sûrement, devaient être jeunes car certaines s’arrêtaient pour jouer entre elles. Quand la distance avec la meneuse se faisait trop importante, les bovins retardataires se mettaient à galoper pour rattraper la file indienne. Le champ est grand et on vit ce petit manège plusieurs fois. Puis on s’aperçut que les bovins étaient en train de venir vers nous. Elles venaient de pénétrer dans le carré au sud de notre position et, très rapidement, étaient presque coller au fil électrique, à environ 5 mètre, pour nous détailler des pieds à la tête. Quand la chienne se montra, les bovins s’excitèrent… à croire que ces derniers n’avaient jamais vu la gente canine. Heureusement Chara, bien que courageuse, est loin d’être téméraire. L’odeur lui suffit à lui faire comprendre que ces animaux n’étaient aucunement intéressants pour elle et alla reprendre des forces en grimpant sur les fauteuils douillets de la voiture. La Lune était déjà bien présente… et le ciel parfaitement dégagé. La nuit s’annonçait belle mais un petit vent insistant était présent. Je me demandais si avec tous ces paramètres, il était bien raisonnable de faire des acquisitions. La suite me prouvera que non. Une fois le soleil couché, on prit le temps d’observer les grues aux jumelles qui venaient de prendre leur envol, sûrement pour rejoindre leur site de repos nocturne. Elles s’élevèrent en tourbillonnant avant de disparaitre à l’horizon. Je retournais donc près de la prise. Bien sûr les vaches s’avancèrent pour mieux voir ce que je venais faire. Il me restait peu de choses à installer. Je m’attachais à faire une mise en station assez fine mais j’avoue que la proximité des animaux de ferme était plutôt troublante. Avaient-elles bien consciences de l’électrification du fil ? N’allaient-elles pas tenter de venir renifler de plus près mon setup ? Mais elles ne bougeaient pas, me regardant fixement… enfin pour celles qui étaient tout près de moi. Derrière, certaines jeunes vaches semblaient minauder près du taureau. Ce dernier était plutôt chaud patate, voulant couvrir ces jeunes femelles. Mais elles n’étaient de toutes évidences pas prêtes à copuler et le taureau se voyait chassé du dos robustes de ces demoiselles sans conclure l’affaire. On peut dire qu’il était têtu le bougre. Il recommença son cirque jusqu’à ce que la nuit tombe. Je tentais de me concentrer sur ma cible. Au départ, je voulais faire la nébuleuse de la Tête de Singe. Cependant, même le filtre L-enhance n’a pas su atténuer suffisamment la lumière de l’astre sélène. Je me rabattais alors sur Orion… facile et lumineux, je ne devrais pas avoir trop de mal à faire une image finale. Je cadrais la célèbre nébuleuse et réduisais les poses unitaires à 30s… d’abord pour ne pas cramer le cœur, puis à cause du vent qui soufflait en rafale souvent gênante. Une fois les poses lancées, je fermais la petite tente protectrice de l’ordinateur pour cacher un peu la luminosité de l’écran. Les vaches étaient plutôt tranquilles et le taureau commençait à se calmer. J’entendais plus loin les chevaux qui hennissaient, galopant et jouant dans les champs. Je retournais voir les amis autour du Mémorial. Je remarquais que le site RTE au sud-est était tout illuminé alors qu’habituellement éteint. Peut-être était-ce exceptionnel ? Patou proposa alors de passer voir dans la semaine suivant si cette illumination était ponctuelle ou si un employé avait simplement oublié d’éteindre. Un couple et ses deux enfants étaient présents et profiter de l’observation de la Lune, Jupiter, Mars et l’amas ouvert d’E.T. Je sortis mes jumelles, les mit sur trépieds photo et invita les enfants à venir voir également la Lune. La petite famille resta avec nous une petite heure avant de partir réveillonner. A leur place, un curieux s’invitât. Lui aussi voulait profiter un peu de ce beau ciel avant d’aller rejoindre des amis pour le repas de la Saint-Sylvestre. Il était encore tôt : 18 h 30 environ. Patou et Jérémy avaient installé leur instrument. On continua les observations sur les trois télescopes, comparant les qualités optiques de chaque instrument. J’eus l’idée d’aller voir une comète située au-dessus de l’étoile polaire : C/2020 V2 (ZTF). Je pensais être un peu trop optimiste car à magnitude 10, sous cette lune gibbeuse et au-dessus de la cloche lumineuse de Bordeaux, on risquait de se heurter à une tache un peu trop faiblarde… la suite me prouva que non ! Dans le 400, elle se détachait bien du fond du ciel… et il me semblait même voir une courte queue de poussière. On essaya alors les nouveaux filtres Swan Band Comet. Le contraste s’en trouvait amélioré… mais avec la Lune et la PL de la capitale girondine, c’était difficile de juger ces filtres. Il faudra refaire des essais sous un ciel plus noir. On voyait bien aussi l’astre chevelu dans le C9 de Jérémy. Avec notre visiteur, nous avons fait un peu le tour des cibles possibles aux jumelles. Mais la plupart étant au zénith, cela devenait un peu sport. Nous pûmes voir la planète Jupiter et ses satellites galiléens, le rémanent de supernova du Crabe, la galaxie d’Andromède, deux amas ouverts de la constellation du Cocher, le double amas de Persée et bien sûr, la grande nébuleuse d’Orion. Nos nouveaux voisins étaient tranquilles, se déplaçant au gré de leur envie de manger ou d’uriner bruyamment. La nuit était maintenant bien installée et nos amis à quatre pattes s’étaient couchés pour ruminer. Pour nous aussi, il était temps de manger… On ouvrit la bouteille de cidre pour se faire un petit apéritif improvisée avec quelques bricoles à grignoter. Avec Denis, nous dînâmes d’un sandwich au saumon fumé suivi d’un sandwich à la crème de Roquefort. Chara qui s’était endormie dans la voiture, arriva vers nous pour tenter d’avoir un petit bout à se mettre sous la dent. Comme nous étions immobiles, on sentit le froid. La température était correct, vers 9/10°C mais le vent s’était un peu renforcé et devenait désagréable. Patou nous offrit alors de goûter à son jus de pomme chaud, aromatisé comme le vin chaud mais sans l’alcool. Nous fûmes agréablement surpris par le goût de ce breuvage inédit. Alors que notre visiteur nous quittait, Joël arriva. Il avait dîné en famille et venait finir l’année avec nous. Alors que je voulais lui montrer les bovins, ces derniers étaient parti plus loin… oh, pas très loin mais assez pour qu’on ne voit plus que leurs silhouettes se détachaient. J’allais vérifier mes poses et tout se passait bien de ce côté-là… il n’était pas loin de 22h. Je retournais voir les astropotes. On constata qu’à l’ouest une bande claire montait doucement dans le ciel. Notre soirée allait être écourtée malheureusement. Est-ce qu’on pourra la finir au Mémorial ? On verrait bien. Je décidais de poursuivre mes acquisitions jusqu’à ce que les nuages envahissent le zénith. On attaqua alors le dessert : une galette des rois… et deviner qui eut la fève ? C’est bibi ! Malheureusement (ou heureusement), le bonnet ne permettait pas d’y poser la couronne de papier ; Cette nouvelle pause « réconfort » nous fit comprendre que la température avait baissé d’un ou deux degrés et que le vent était toujours aussi agaçant. Les vaches étaient de retour mais cette fois mêlées aux chevaux. Encore quelques observations entrecoupées de discussions, toujours autour de l’astronomie. Nous étions en symbiose total, passant d’un télescope à l’autre. Mais le vent qui s’était renforcé encore une fois, nous amena les nuages plus vite que prévu. Je retournais à mon setup pour arrêter les acquisitions et lancer les dark. Il y en avait pour un petit quart d’heure. Quand je revins sur le site, Patou et Jérémy rangeaient leurs instruments. Les nuages ne laissaient plus assez de ciel pour trouver des cibles à observer… même Orion commençait à se voiler. Voici le résultat décevant mais attendu, au vu des conditions environnantes, sur la grande nébuleuse… je ferais sûrement mieux la prochaine fois. 213 poses de 30s – ISO 1600 – 25 DOF – focale à 200 mm – ouvert à f/5.6 – image cropée. Je partis alors ranger à mon tour. Denis et Jérémy me rejoignirent peu de temps après pour m’aider à tout rapatrier en un seul voyage. Une vache s’était approchée très près de nous pour mieux voir ce que nous faisions. Là, le taureau s’interposa tout en douceur mais fermement et lui fit faire demi-tour. Apparemment, n’étant plus sous l’emprise de ses pulsions, il avait repris son rôle de protecteur du troupeau et, même si nous n’avions rien d’inquiétant, le principe de précaution prévalait. Nous repartîmes alors vers le Mémorial et on prit encore quelques minutes pour tout ranger dans le coffre de la voiture, y compris la table de réconfort et le thermo de café. Il n’était que 23h40. J’invitais mes camarades à aller se mettre au chaud à la salle communale en attendant minuit… ici, le froid et le vent n’incitaient pas à faire la fête. Alors que le Taureau céleste culminait au zénith, le taureau terrestre s’était endormi au milieu de ses probables futures conquêtes ! Quant à nous 5, on rejoignit la salle, au chaud. Minuit venait de sonner et on se souhaitât le meilleur pour la nouvelle année. Encore une heure et demie de discussion autour de nos observations de l’année précédente, un peu de café, des biscuits au chocolat… et nous regagnâmes nos maisons, heureux d’avoir pu passer le réveillon de la Saint-Sylvestre sous un ciel étoilé, même si ce dernier n’a pas été au bout de nos ambitions ! Une très bonne année à vous toutes et tous et surtout un très bon ciel !
  15. Mars occultée en gif

    Magnifique animation... cela a dû te demander du boulot ! Bravo
  16. Mars le 7/12 au soir, newton 200

    Elle est super belle cette Mars Seul hic, qu'on ne puisse pas grossir le cliché Pas trop de neige chez toi ?
  17. Extraits de l'occultation de Mars à Cognac

    Superbe... tu l'as eu Chez nous, l'occultation par les nuages dominait nettement Du grand JB
  18. Suite et fin du résumé photos... SAMEDI 24 SEPTEMBRE Le vote du concours astrodessins en cours (crédit Michel Favret) L’apéro du samedi soir (crédit Michel Favret) . . . . . . Le repas du samedi soir (crédit Michel Favret) . . . . . . La conférence du samedi soir (crédit Michel Favret) . . . . L’atelier de la photographie de paysages nocturnes en extérieur (crédit Collectif NOX) Rendez-vous l'année prochaine, les 14, 15, 16 et 17 septembre 2023 🖖
  19. Crédit : Etienne Jammes RAAGSO - 13ème édition Les inscriptions aux RAAGSO sont enfin ouvertes ! Le programme prévisionnel est en ligne ainsi que les modalités des concours. Prochainement, un résumé des ateliers et de la conférence sera aussi sur le site. Le rassemblement se tiendra, du 22 au 25 septembre 2022 au Camping du Causse à Ambeyrac (12) Le nombre de place limitées (100) On retrouve la centrale nucléaire perso de Maurice mais c'est pas une raison pour faire n'importe quoi avec l’électricité. Terrain parsemé d'arbres et de murets, prenez en soin autant que votre matos. Ce qui ne change pas : - La bonne humeur - Les apéros à 18h00 précise - Le partage (astro et pas gastroentérite) Un peu de pub au passage, notre page Facebook
  20. VENDREDI 23 SEPTEMBRE L’atelier de la photographie de paysages nocturnes en salle (crédit Collectif NOX) L’apéro du vendredi soir (crédit Michel Favret) . . . . . . . La conférence du vendredi soir (crédit Michel Favret) . .
  21. Artemis : retour de la NASA sur la Lune en 2024 (?)

    A 7h, nous avons attendu pour prendre la voiture en direction du travail que la fusée décolle... et paf ! Report. On a donc pris la route, espérant arriver à bon port avant le décollage... meuh non, les bouchons habituels, amplifiés par la pluie, nous ont bloqués. Ben j'ai mis un live youtube sur mon téléphone et j'ai vu que le compte à rebours avait repris à 9 min. Et du coup, j'ai vu la fusée décoller en direct ! Pour une fois, je peux le dire haut et fort... Vive les bouchons
  22. Les méga-constellations de satellites (Starlink etc.)

    J'espère juste que c'est au figuré
  23. Les différents Astrams et leur pratique

    Oui aux NAT sûrement... je n'ai malheureusement pas encore eu l'occasion d'aller aux NCN. Oui et non... il est vrai que je pourrais être dans la catégorie "astro itinérant" mais je ne fais au final que 2 rassemblements... ce qui est infime par rapport à d'autres. Je compte bien en faire plus quand je serais à la retraite Je me reconnais aussi dans "l'observateur assidu"... je me sers essentiellement du dobson de mon compagnon pendant que les poses s'enquillent sur mon setup astrophoto. Mais sans vouloir me valoriser, et sans être au sommet de la discipline, je me débrouille assez bien dans cette pratique