Huitzilopochtli 6 666 Posté(e) 3 mars 2018 Il y a 4 heures, vaufrègesI3 a dit : Un zéro de + ou de - ... boff , sur Astrouf ça passe Sur Astrosurf, à la rigueur, mais sur le site de l'ENS Lyon, ça la fout franchement mal. 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 15 442 Posté(e) 5 mars 2018 (modifié) Pas encore d'infos sur le forage prévu hier 4 Mars 2018 (sol 1982), mais cette seule image permet de révéler que celui-ci a échoué ! En effet la couronne de résidus de forage est encore plus fine que celle de la précédente tentative... Le foret n'a sans doute (à nouveau) pas dépassé un petit cm de profondeur .. Plutôt inquiétant pour la suite !... Affaire à suivre donc.. HAZCAM AVANT - 4 Mars 2018 (sol 1982 : Gros plan rapproché - Phil Stooke : Modifié 5 mars 2018 par vaufrègesI3 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Huitzilopochtli 6 666 Posté(e) 5 mars 2018 Il y a 3 heures, vaufrègesI3 a dit : Plutôt inquiétant pour la suite !.. Bonsoir, Je pense que les ingés procèdent par tâtonnements successifs. L'étalonnage des capteurs de forces (du bras robotique) avait été réalisé sous gravité terrestre et, même si l'on peut extrapoler en conditions martiennes, il n'en demeure pas moins une certaine plage d'incertitudes. Vient s'ajouter à cela l'imprécision quant à la détermination précise des propriétés physiques des roches que l'on doit forer. Le réglage des paramètres des senseurs se fait probablement par essais progressifs. Enfin, j'aime à le croire... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 15 442 Posté(e) 5 mars 2018 Il y a 2 heures, Huitzilopochtli a dit : Vient s'ajouter à cela l'imprécision quant à la détermination précise des propriétés physiques des roches que l'on doit forer Jusqu'ici les 15 roches ciblées se sont révélées remarquablement tendres et faciles à forer, même sans la percussion. Il est possible en effet que cette roche (à priori en haute teneur en hématite) soit plus dure. Sachant que la percussion n'est plus utilisée pour les raisons que l'on sait et qu'on a du mal à imaginer qu'ils prennent le risque de l'utiliser ici. Il y a 2 heures, Huitzilopochtli a dit : Je pense que les ingés procèdent par tâtonnements successifs. Il est clair que la foreuse de Curiosity est d'une grande complexité, et le nombre de choses qui doivent être prises en compte lors de son fonctionnement sont tout bonnement impressionnantes. Lorsque le système fonctionnait et que l'ensemble de forage coulissait normalement, une force de 240 à 300 Newtons (environ 25 à 30 kg) pouvait être exercée par le foret. Le bras peut-il exercer le même niveau de pression ?.. Nominalement, le foret peut tourner à une vitesse comprise entre 0 et 150 tours par minute.. quel choix retenu pour cet autre paramètre ?.. Noter que le foret est tout à fait "ordinaire" : L'arbre est en acier, la pointe de coupe en carbure de tungstène. Par ailleurs, pour recueillir un échantillon suffisant de matériaux broyés, il faut descendre à minimum 2 cm de profondeur. En fait ces opérations de forage sont très compliquées.. Par exemple elles doivent impérativement se dérouler entièrement en journée, et ne peuvent déborder sur le jour suivant : Les températures nocturnes, très basses (avec une amplitude thermique jour/nuit pouvant atteindre 100°C), provoquent des contractions thermiques du bras robotique. Si la foreuse restait enfichée dans une roche, le stress exercé par le froid sur le bras pourrait provoquer des tractions aux conséquences graves. Le rover pourrait par exemple se mettre à glisser, la mèche pourrait se vriller dans la roche, etc. Des tests ont déjà été réalisés sur Mars pour quantifier l'influence du stress thermique, et comprendre ce qui se passerait dans une situation ou un dysfonctionnement quelconque interromprait une opération de forage, laissant Curiosity passer la nuit avec son bras prisonnier d'une roche. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Huitzilopochtli 6 666 Posté(e) 5 mars 2018 il y a 31 minutes, vaufrègesI3 a dit : Sachant que la percussion n'est plus utilisée pour les raisons que l'on sait et qu'on a du mal à imaginer qu'ils prennent le risque de l'utiliser ici. C'est même une certitude puisque la nouvelle procédure est mise en place pour ne pas avoir à l'utiliser. il y a 33 minutes, vaufrègesI3 a dit : Lorsque le système fonctionnait et que l'ensemble de forage coulissait normalement, une force de 240 à 300 Newtons (environ 25 à 30 kg) pouvait être exercée par le foret. Le bras peut-il exercer le même niveau de pression ?.. A priori oui, si on en croit les lois de la mécanique. il y a 39 minutes, vaufrègesI3 a dit : Si la foreuse restait enfichée dans une roche, le stress exercé par le froid sur le bras pourrait provoquer des tractions aux conséquences graves. Le rover pourrait par exemple se mettre à glisser, la mèche pourrait se vriller dans la roche, etc. Des tests ont déjà été réalisés sur Mars pour quantifier l'influence du stress thermique, et comprendre ce qui se passerait dans une situation ou un dysfonctionnement quelconque interromprait une opération de forage, laissant Curiosity passer la nuit avec son bras prisonnier d'une roche. Je suis quand même un peu surpris que le bras ne dispose pas d'une certaine souplesse "articulaire" lui permettant de compenser sa contraction sous l'effet des basses T° nocturnes. Quelles furent les conclusions tirées de ces tests relatifs à un dysfonctionnement lors d'un forage ? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 15 442 Posté(e) 5 mars 2018 il y a 15 minutes, Huitzilopochtli a dit : il y a une heure, vaufrègesI3 a dit : Sachant que la percussion n'est plus utilisée pour les raisons que l'on sait et qu'on a du mal à imaginer qu'ils prennent le risque de l'utiliser ici. C'est même une certitude puisque la nouvelle procédure est mise en place pour ne pas avoir à l'utiliser. Heu... non, pardon mais rien à voir.. Pour être clair la percussion a été abandonnée sur la base de courts-circuits électriques intermittents dans le mécanisme de percussion.. Alors que la nouvelle méthode de forage doit uniquement faire face au blocage de la motorisation qui permet l'avancée du forêt et l'utilisation des stabilisateurs Par ailleurs et malgré les risques il est précisé dans un update récent - je cite : "Ils pourraient toujours utiliser des percussions si nécessaire, mais gardent la capacité en réserve pour les roches plus dures". Mais je ne crois pas qu'ils l'utiliserons déjà ici.. il y a 24 minutes, Huitzilopochtli a dit : il y a une heure, vaufrègesI3 a dit : Lorsque le système fonctionnait et que l'ensemble de forage coulissait normalement, une force de 240 à 300 Newtons (environ 25 à 30 kg) pouvait être exercée par le foret. Le bras peut-il exercer le même niveau de pression ?.. A priori oui, si on en croit les lois de la mécanique. Dans l'absolu oui, mais l'absence des deux stabilisateurs amène certainement l'équipe à être plus prudente et très probablement à ne pas aller jusqu'à ce niveau de pression.. il y a 25 minutes, Huitzilopochtli a dit : Je suis quand même un peu surpris que le bras ne dispose pas d'une certaine souplesse "articulaire" lui permettant de compenser sa contraction sous l'effet des basses T° nocturnes. Quelles furent les conclusions tirées de ces tests relatifs à un dysfonctionnement lors d'un forage ? Le bras fait 2,10 m de long.. Je ne sache pas qu'il dispose d'une quelconque souplesse de son articulation pouvant répondre à coup sûr à des contraintes thermiques. Les conclusions c'est qu'il vaut mieux éviter ce scénario de foret bloqué, sans compter les incertitudes sur l'efficacité réelle de la procédure de remplacement du foret (nouveau foret à prélever dans une boite située sur la face avant du rover) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Huitzilopochtli 6 666 Posté(e) 5 mars 2018 il y a 17 minutes, vaufrègesI3 a dit : Heu... non, pardon mais rien à voir.. Pour être clair la percussion a été abandonnée sur la base de courts-circuits électriques intermittents dans le mécanisme de percussion.. Effectivement, sur ce point précis, et l'explication que tu donnes , je ne puis que te donner entièrement raison. il y a 21 minutes, vaufrègesI3 a dit : sans compter les incertitudes sur l'efficacité réelle de la procédure de remplacement du foret (nouveau foret à prélever dans une boite située sur la face avant du rover Oui. Il fallait naturellement aussi évoquer cette procédure de secours. Mais rien sur les résultats de tests dysfonctionnement forage ?... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 15 442 Posté(e) 5 mars 2018 (modifié) il y a 32 minutes, Huitzilopochtli a dit : rien sur les résultats de tests dysfonctionnement forage ?... Ces tests (comme beaucoup d'autres) ont été menés bien avant le lancement de Curiosity puis ensuite sur Mars, et les conclusions sont celles que j'ai cité : ".. le stress exercé par le froid sur le bras pourrait provoquer des tractions aux conséquences graves". Il faudrait que je recherche aujourd'hui, mais à ma connaissance (à l'époque je copiais/collais déjà tout ce qui sortait sur MSL ou presque) il n'existe pas d'autres infos précises, chiffrées ayant été publiées sur ces tests. Modifié 5 mars 2018 par vaufrègesI3 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 15 442 Posté(e) 6 mars 2018 (modifié) C'est bien la dureté de la roche qui est responsable de l'échec du forage. Dans la dernière mise à jour de la mission, le titre est déjà évocateur - je cite : "À la recherche de pâturages plus doux" [ ] "Vera Rubin Ridge est aussi dur qu'un rocher! Après deux tentatives de forage, Curiosity n'a pas pu creuser suffisamment dans le substrat rocheux pour recueillir un échantillon de roche à cet endroit. Les ingénieurs de Curiosity continuent d'affiner la nouvelle méthode de forage. À l'avenir, cela pourrait inclure l'ajout de percussions, ce qui pourrait permettre de forer dans la roche plus dure." Fin de citation.. Le titre laisse à penser que Curiosity pourrait abandonner les tentatives de forages sur ce site et en rechercher d'autres où la roche est possiblement plus tendre. Mais comme indiqué plus haut, il n'est pas exclu d'utliser la percussion, ici ou plus loin. Il y a certainement débat au sein de l'équipe (entre gestionnaires du rover et scientifiques) pour vérifier si l'intérêt scientifique prime ou non sur les risques de l'utilisation de la percussion. J'ai plutôt l'impression que non pour le site actuel.. Mais on verra bien.. Noter que la percussion peut atteindre jusqu'à 1 800 coups par minute avec une énergie de 0,4 à 0,8 joule. Elle est totalement modulable en fonction de la dureté présumée de la roche. Pour mémoire et afin de mieux cerner l'enjeu, je reproduis ci-dessous l'analyse concernant les problèmes du système de percussion contenue dans mon message du 11 septembre 2017. Je me cite : Un problème majeur de court-circuit provoqué par la foreuse et pouvant se transmettre à tout le rover, avec le risque d'occasionner des dommages critiques, avait en effet été découvert très tardivement au cours du développement de la mission, juste avant le lancement. Il s'agissait d'un court circuit originaire d'une bobine située dans le mécanisme de percussion, bobine qui génère la percussion à haute fréquence de la perceuse en actionnant un piston. Hors ce piston venait parfois frotter contre le côté de la chambre qui l'emprisonne, ceci occasionnant un court-circuit électrique. Il était bien trop tard pour apporter des modifications majeures au système. A la toute dernière minute, alors que le lanceur était déjà sur son pas de tir, les ingénieurs ont ajouté un accessoire qui, en cas d'un tel court-circuit, en limiterait les conséquences en acheminant la moitié de l'excès de courant vers le sol. Une espèce de "mise à la terre" ou plutôt une "mise à Mars » quoi. Mais ils n'étaient pas sûrs de la solution, avec raison semble t-il, malheureusement... Car ce court-circuit est apparu après le forage du sol 911 (en Février 2015) lors de l'utilisation du mécanisme de percussion : Un courant "dérivé" est passé dans le châssis du rover. Jim Erickson, chef de projet au JPL pour Curiosity déclarait alors : "Cette menace pour la capacité de forage du rover est une grave préoccupation pour la mission, les expériences SAM et CheMin sur les roches de Mars dépendent du forage pour être alimentés en échantillons. La question de forage s'attaque à une de nos principales raisons d'être. Si la perceuse échoue complètement ça va vraiment nuire à deux de nos principaux instruments d'un seul coup. Le risque de perdre cette capacité est plus grave que le risque de perdre un seul instrument sur Galileo ou MER. Nous allons en perdre deux en même temps si cela se produit. Oui, vous pouvez toujours faire l'excavation [de sol meuble], mais nous sommes là pour les roches". Il n'y a aucun moyen de savoir si la cause est exactement la même que celle découverte sur Terre, mais l'effet est similaire. Les courts-circuits ont réapparu depuis le sol 911, mais sont ensuite devenus intermittents et extrêmement courts, même s'ils ont ensuite très vite commencé à forer avec un niveau de percussion moyen et ajusté en fonction du taux de pénétration. Ils commencaient le forage avec des percussions très légères en accroîsant le taux selon les besoins. Puis les ingénieurs ont également imaginé une nouvelle technique de forage sans aucune percussion, technique rendue possible par la douceur des roches au sein du cratère Gale. Fin de citation Je n'ai rien lu de nouveau depuis, mais on peut imaginer que s'ils prennent le risque d'utiliser la percussion, c'est que depuis le blocage de la motorisation qui permet l'avancée du forêt (qui est un problème distinct), ils évaluent sans doute que la nouvelle méthode de forage ne serait pas impactée par d'éventuels courts circuits survenant dans le mécanisme de percussion. Modifié 6 mars 2018 par vaufrègesI3 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Huitzilopochtli 6 666 Posté(e) 6 mars 2018 Il y a 19 heures, vaufrègesI3 a dit : il n'existe pas d'autres infos précises, chiffrées ayant été publiées sur ces tests Bonsoir Daniel, On dispose du compte rendu d'un test sur le RA sous l'effet des variations thermiques en chambre à vide qui avait été réalisé dans un cadre beaucoup plus large avant le lancement : Les problèmes à très basses T° qu'on a pu rencontrer sont tous liés à la flexion des câbles alors que les articulations du bras sont actionnées dans des conditions extrêmes. On ne stipule rien au sujet d'une "contraction du bras" en raison des grandes variations de T°. Il me paraîtrait étrange qu'un impact de cette nature n'ait pas été au moins évoqué mais cela aura peut-être été constaté en d'autres circonstances ?... Point 4.6 page 369 du doc :http://esmats.eu/esmatspapers/pastpapers/pdfs/2011/billing.pdf Il n'est d'ailleurs pas impossible que tu ais lu ou même répertorié ce PDF. Il est facile de se perdre sous l'accumulation de la documentation. Pour ma part, cela m'embête vraiment de le reconnaître, mais ton suivi de cette mission m'aide un peu à m'y retrouver. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 15 442 Posté(e) 6 mars 2018 Il y a 2 heures, Huitzilopochtli a dit : Il n'est d'ailleurs pas impossible que tu ais lu ou même répertorié ce PDF. Bonsoir Huitzy', Merci pour ce doc, mais non, je ne me souviens pas avoir lu ce pdf (très technique).. Il évoque pas mal de situations critiques concernant les efforts mécaniques et les contraintes thermiques subies par le bras, les câbles, les actionneurs et capteurs, mais le cas de figure qui nous intéresse n'y figure pas.. Par ailleurs, j'ai bien écrit : "à ma connaissance il n'existe pas d'autres infos précises, chiffrées ayant été publiées sur ces tests"... car cette doc existe très certainement. Depuis toutes ces années Il existe une très grosse masse d'infos issues de diverses sources sur cette mission. Je n'ai bien sûr pas la prétention d'avoir tout lu (et surtout tout retenu) sur ce sujet et bien d'autres. MASTCAM - 5 MARS 2018 (SOL 1983) - La deuxième tentative de forage "Lac Orcadie 2" : Le foret n'a réussi manifestement qu'à "égratigner" la surface de la roche ! La différence avec le premier forage (à gauche) qui avait atteint 1 cm de profondeur est notable 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Yves BACHELET 59 Posté(e) 6 mars 2018 Il va falloir réaffuter le foret Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Alain MOREAU 7 409 Posté(e) 7 mars 2018 Le problème aussi c'est que les angles de coupe pour un foret destiné à la percussion sont très défavorables à une utilisation sans (percussion). Un foret de ce type présente des arrêtes obtuses sur sa partie "coupante", pour résister aux impacts répétés qui sinon provoqueraient sa destruction quasi instantanée (par formation d'éclats conchoïdaux dans le carbure dont sont constituées les pastilles brasées à son extrémité : même processus que pour tailler un silex par percussion dure - on n'a pas appris grand chose là-dessus depuis l'époque des cavernes ! ) Cela arrive même sur des forets d'excellente qualité, lorsqu'ils forent des matériaux durs et pire : inhomogènes. Le point dur ne percute alors plus qu'une fraction de l'arête, qui ne peut encaisser les chocs sauf à diminuer immédiatement la pression de percussion - dosage "sensitif" à l'aide de capteurs ou d'un sens du toucher qui - si j'ai bien compris - fait cruellement défaut dans la configuration actuelle, les senseurs du bras étant trop peu précis et réactifs pour cet usage . Surtout en début de forage lorsque l'outil est froid (et sur Mars ils l'est !). Une fois chaud ils devient moins fragile aux chocs, mais s'use plus vite... En usage nominal, un foret à percussion est donc conçu pour travailler comme un burin animé d'une légère rotation entre chaque coup afin de balayer à chaque tour une surface de révolution, qu'on attaque ainsi par frappes répétées et non par découpe. La tête du perforateur est elle-même normalement conçue pour bien séquencer percussion/rotation, sans mélanger les genres afin de ménager l'outil. Pour trancher par seule rotation un matériau de même dureté, il faudrait aux arêtes travaillantes un angle d'attaque beaucoup plus aigu et latéral (pas frontal comme ici) impossible à maintenir intact sous l'effort de coupe dans un carbure aussi dur et cassant... L'effort nécessaire aussi, serait beaucoup plus important, soumettant l'ensemble mécanique pas prévu pour, à des contraintes peu souhaitables - voire intenables - dans le contexte. Donc soit on peut percuter, soit il va falloir renoncer à forer des roches trop dures au risque d'émousser extrêmement rapidement la tête du foret qui, utilisé sans percussion va subir un échauffement et une abrasion insoutenables pour lui en quelques minutes tout au plus. Sans aller jusqu'aux délires d'Armageddon, l'art du forage est moins trivial qu'il n'y paraît : ça doit phosphorer dur pour s'adapter à la situation dans l'équipe du rover actuellement. Pas bien glop tout ça ! 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 15 442 Posté(e) 7 mars 2018 Il y a 9 heures, Alain MOREAU a dit : Donc soit on peut percuter, soit il va falloir renoncer à forer des roches trop dures au risque d'émousser extrêmement rapidement la tête du foret qui, utilisé sans percussionBref va subir un échauffement et une abrasion insoutenables pour lui en quelques minutes tout au plus. Sans aller jusqu'aux délires d'Armageddon, l'art du forage est moins trivial qu'il n'y paraît : ça doit phosphorer dur pour s'adapter à la situation dans l'équipe du rover actuellement. Concernant le foret, malgré les 15 forages déjà réalisés, il avait été très récemment jugé en excellent état (il a toujours été utilisé avec la percussion, sauf pour le dernier forage à "Sebina").. Il faut dire que TOUS les forages se sont déroulés dans roches jugées très tendres, un élément qui avait pas mal surpris les opérateurs dès le début de ces opérations. Suite au blocage de l'avancée du foret et lors des tests menés très longuement sur Terre (depuis fin 2016) pour élaborer la nouvelle méthode de forage, ils n'ont peut-être pas imaginé rencontrer un niveau de dureté tel que celui des cibles "Lac Orcadie" ?.. Et plus haut je faisais la remarque suivante : Lorsque le système fonctionnait et que l'ensemble de forage coulissait normalement, une force de 240 à 300 Newtons (environ 25 à 30 kg) pouvait être exercée par le foret. Le bras peut-il exercer le même niveau de pression ?.. Sachant qu'en l'absence des stabilisateurs les opérateurs sont préoccupés par les éventuels déplacements latéraux du bras robotique pouvant amener à un blocage du foret dans le trou de forage. Bref, même en tenant compte d'une dureté inédite de ces dernières cibles, divers paramètres de la nouvelle méthode de forage ne sont probablement pas "innocents" dans ces deux échecs En tout cas, l'équipe du rover a décidé de ne pas tenter la percussion et de s'éloigner de 30 m vers le Nord-Est à la recherche de "pâturages plus doux". Curiosity était arrivé sur ce site le 12 février 2018 (sol 1962). Alors oui Alain, ça "phosphore dur" .. Les deux tentatives de forage se sont avérées trop superficielles, et les discussions au sein de l'équipe du rover se sont intéressées à la question de pouvoir anticiper le niveau de dureté de la roche cible, et donc d'assurer le succès de la nouvelle technique de forage. Mais sur Mars il est difficile d'évaluer cette dureté.. Toutefois, ils estiment pouvoir disposer de plusieurs indicateurs : a) La rétention des caractéristiques naturelles telles que les cratères / b) Les empreintes des marques de roues sur les rochers / c) Les marques de grattage de la brosse DRT / d) Les petits creux dûs aux impacts du laser ChemCam. Il existe donc beaucoup de données, en particulier avec les impacts du laser ChemCam et les images rapprochées de la caméra MAHLI. Cependant, personne n'a encore fait d'étude quantitative de la dureté de la roche par rapport à la profondeur apparente des petites dépressions que crée le laser ou celle des rayures de la brosse. Le problème est que d'autres facteurs peuvent affecter la profondeur perçue des creux laser ou des rayures dans les images, notamment l'angle d'éclairage, la texture et la couleur de la roche, mais aussi (pour le laser) la distance du rover à la cible et la qualité du focus. Mais même ainsi, une étude visant à déterminer la profondeur apparente des impacts laser ou la profondeur des rayures par rapport à la dureté peut être utile. Avant de quitter le site, ChemCam et Mastcam observeront une météorite nommée "Ben Nevis_2". L'image ci-dessous montre le petit claste ferrique avec quatre reflets lumineux de la lumière du soleil sur le métal mis à nu par les impacts précédents du laser ChemCam : CHEMCAM RMI - 3 MARS 2018 (SOL 1981) : MASTCAM - 3 MARS 2018 (SOL 1981) : La météorite est visible au centre de l'image LA DERNIÈRE TENTATIVE DE FORAGE VUE AVEC LA CAMÉRA MAHLI ET SOUS UN AUTRE ÉCLAIRAGE : MAHLI - 6 MARS 2018 (SOL 1984) 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 15 442 Posté(e) 8 mars 2018 (modifié) Comme prévu, et suite aux deux échecs des tentatives de forage pratiquées selon une nouvelle méthode élaborée sur Terre, Curiosity s'est éloigné des affleurements rocheux aux tons gris clairs situés dans une petite dépression, zone qui avait été atteinte le 12 février (sol 1962).. L'objectif est de tenter de forer plus loin sur la crête "Vera Rubin", dans d'autres roches possiblement plus tendres, ce qui est loin d'être garanti tant que le rover recherchera des cibles dans des zones choisies pour leur richesse en hématite (vues depuis MRO). Le 7 février 2018 (sol 1985), Curiosity s'est donc dirigé vers le Nord-Est et a parcouru environ 28 mètres. Probablement une étape intermédiaire pour atteindre d'autres affleurements situés plus avant devant lui.. POSITION AU 7 Mars 2018 (sol 1985) : HAZCAM AVANT - 7 Mars 2018 (sol 1985) : NAVCAM - 7 Mars 2018 (sol 1985) : Cette image vers l'arrière montre les traces de roulement et la petite dépression d'où Curiosity s'est extirpé après y avoir passé 12 sols Les mesas situés au Sud de la vallée argileuse PANO DE Damia BOUIC - 7 Mars 2018 (sol 1985) : MASTCAM - 6 MARS 2018 (sol 1984) - Examen de l'état du foret : Il semble plutôt correct CHEMCAM RMI - 7 MARS 2018 (SOL 1985) : Avant de partir le laser ChemCam a ciblé l'amorce de forage "Lac Orcadie 2" (points blancs) Modifié 9 mars 2018 par vaufrègesI3 Rectification distance parcourue 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 15 442 Posté(e) 9 mars 2018 (modifié) Dès le lendemain de l'étape du 7 mars Curiosity a repris sa route exploratoire de la crête d'hématite Vera Rubin en se dirigeant à nouveau vers le Nord-Est. Soit le 8 mars 2018 (sol 1986) parcours d'environ 50 mètres en pente descendante ( - 4m) non loin du bord Sud de la crête (cheminement à vérifier - merci Phil Stooke pour l'emplacement). POSITION AU 8 MARS 2018 (SOL 1986) - EDIT : Mise à jour du cheminement : Sol 1986 : Large contournement d'une surface sableuse HAZCAM AVANT - 8 MARS 2018 (SOL 1986) : HAZCAM ARRIÈRE - 8 MARS 2018 (SOL 1986) : NAVCAM - 8 MARS 2018 (SOL 1986) : Encore un sol granuleux dépourvu de larges affleurements rocheux Dépressions sableuses au Sud PANO DE Damia BOUIC - 8 MARS 2018 (SOL 1986) : MASTCAM - 7 MARS 2018 (SOL 1985) : Regards vers le Sud et la vallée argileuse en contrebas de la crête et sous le Mont Sharp Modifié 10 mars 2018 par vaufrègesI3 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 15 442 Posté(e) 11 mars 2018 Je me permet une courte "pause" alpine jusqu'au 18 Mars .. avec cure de désintoxication d'ordinateur .. Pardon à tous.. Et à bientôt donc .. 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Yves BACHELET 59 Posté(e) 11 mars 2018 Et bien, bonne "cure" Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Huitzilopochtli 6 666 Posté(e) 11 mars 2018 Il y a 3 heures, vaufrègesI3 a dit : avec cure de désintoxication d'ordinateur Pourrait-on même parler d'or dînatoire en avouant poétiquement un franc penchant pour le pinard ? Repose-toi bien. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Kaptain 5 939 Posté(e) 11 mars 2018 On frise le scandale, mais bon... Repose-toi bien au bon air ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
ALAING 59 720 Posté(e) 12 mars 2018 Bah, Vaufrèges va nous revenir curé Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 15 442 Posté(e) 18 mars 2018 Près de 90 mètres parcourus en trois étapes vers le Nord-Est : 41,08 m le 12 mars 2018 (sol 1989) – 14,85 mètres le 14 mars (sol 1991) – 33,48 m le 16 mars (sol 1993). Le 12 mars (sol 1989) la caméra MAHLI a procédé à l'inspection périodique des roues dont la peau alu entre les chevrons est endommagée.. À une ou deux exceptions les chevrons semblent encore globalement résister, donc rien de particulièrement préoccupant à signaler. Depuis début février et la conduite de Curiosity vers l'Est et près du sommet de la crête "Vera Rubin", Curiosity rencontre un type de roche qui expose de petits creux en forme de "queue d'aronde" caractéristique des cristaux de gypse comme ceux trouvés sur l'affleurement nommé "Jura" étudié le 4 janvier 2018 (sol 1925) - (voir images plus bas). Ce substrat rocheux finement lamellé résulte probablement de la sédimentation du lit du lac, comme cela a été le cas dans plusieurs couches géologiques plus anciennes examinées auparavant. Une alternative aux cristaux qui se forment dans un lac est qu'ils se seraient formés beaucoup plus tard à partir des fluides salés qui se déplacent dans la roche. C'est aussi ce type de formation que Curiosity a documenté dans plusieurs couches géologiques où des fluides souterrains ont déposé des caractéristiques telles que des veines minérales. Cette exposition du substrat rocheux finement stratifié sur Mars comprend de minuscules bosses en forme de cristaux, ainsi que des veines minérales avec des matériaux brillants et foncés. Cette cible rocheuse, appelée "Jura", a été imagée par la caméra MAHLI le 4 janvier 2018, (sol 1925) près du bord sud de la "Vera Rubin Ridge". La vue combine trois cadres MAHLI couvrant la taille d'une carte postale. Source : https://mars.nasa.gov/news/8305/tiny-crystal-shapes-get-close-look-from-mars-rover/ La surface de la cible rocheuse dans l'image anaglyphe ci-dessous comprend de petits creux en forme de "queue d'aronde" caractéristique de certains cristaux de gypse. Les plus évidents sont visibles dans le quart inférieur gauche de l'image. Ces creux peuvent résulter de la dissolution initiale du minéral cristallisant d'origine. La scène s'étend sur environ 6,5 centimètres. Cette cible rocheuse, appelée "Funzie", se trouve près du bord sud de "Vera Rubin Ridge". La vue combine deux images Mahli prises sous des angles légèrement différents avec la caméra à environ 10 centimètres au-dessus de la cible. images prises le 11 janvier 2018 (sol 1932). Ainsi, tout au long de son périple sur la crête, Curiosity travaille à constituer un bon recueil des variations de la chimie et de la texture de la roche. Au 18 mars 2018 (sol 1995) Curiosity va utiliser toute l'énergie disponible pour réaliser toute une série d'activités : Trois séries de tirs laser ChemCam et une mosaïque Mastcam 360. Tout d'abord sur la cible nommée "Durness", une dalle plate, grise, apparemment sculptée par le vent, située dans l'espace de travail du bras robotique. La prochaine étape pour ChemCam est "Paisley", un pavé à facettes de roche-mère coupé par des veines de sulfate, et le dernier est "Fingals Cave", une exposition blanche brillante d'une veine de sulfate. La caméra MAHLI permettra d'obtenir une image rapprochée de "Durness" qui révèlera les tirs laser ChemCam, puis après le brossage DRT de la cible, l' APXS analysera "Durness" et "Paisley" dans la nuit du 18 au 19 mars. Enfin, tôt dans la matinée du 19 mars (sol 1996), MAHLI reviendra à "Durness" pour plus d'imagerie sur sa surface maintenant dépoussiérée.Avant de reprendre la route le 19 mars (sol 1996), le rover va acquérir des observations multispectrales Mastcam de "Durness" et à travers la crête "Vera Rubin" à la recherche d'un signal d'hématite particulièrement fort, signal vu depuis l'orbite et cible vers laquelle Curiosity se dirige. POSITION AU 16 MARS 2018 (SOL 1993) : HAZCAM AVANT - 16 MARS 2018 (SOL 1993) : .. ET 18 MARS (SOL 1995) : HAZCAM ARRIÈRE - 16 MARS 2018 (SOL 1993) : NAVCAM - 16 MARS (SOL 1993) : Vue au Nord Nord-Est Est MASTCAM – 14 MARS (SOL 1991) : MASTCAM – 16 MARS 1993 (SOL 1993) : PANOS DE Thomas APPÉRÉ – 3 MARS 2018 (SOL 1981) : Mesas à l'Ouest du Mt Sharp et bordant la vallée argileuse au Sud .. ET 9 MARS 2018 (SOL 1987) : Contreforts Ouest du Mont Sharp Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
fayolle 186 Posté(e) 19 mars 2018 Les deux panos de Thomas Appéré me font toujours autant réver... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 15 442 Posté(e) 20 mars 2018 Environ 35 mètres parcourus vers le Nord-Est le 19 mars 2018 (sol 1996). On touchera bientôt (dans 1 ou 2 mois (?) sauf imprévu) à la fin de l'exploration de la crête "Vera Rubin" et le rover reprendra donc sous peu la direction inverse au Sud-Ouest pour descendre de la crête et atteindre la vallée argileuse plus bas. Le point de sortie est à peu près identifié, il se situe actuellement à environ 250 m du rover. À la fin de cette étape du 19 mars, Curiosity devait acquérir deux observations ChemCam en utilisant l'algorithme de ciblage automatique AEGIS, et passer du temps à observer l'atmosphère avec les Mastcam et Navcam pour évaluer la densité de poussière. Tôt le matin et dans l'après-midi du lendemain 20 mars (sol 1997) il était prévu de rechercher des nuages. Sans oublier les mesures routinières de pression atmosphérique, de températures et de vitesse des vents avec la station météo REMS pour meubler les activités du rover dans une période un peu "spéciale".. En effet, la plupart des scientifiques de l'équipe assistent actuellement à la 49ème "Lunar and Planetary Science Conference" (LPSC) à Houston, au Texas. La conférence démarre le 19 mars 2018 (du 19 au 23), elle permet de parler de la recherche planétaire qui est menée partout dans le monde, et d'établir des liens pour établir une collaboration entre scientifiques. Le 20 mars (sol 1998) a été principalement consacré aux observations scientifiques "à distance" qui ont débuté avec quelques observations multispectrales Mastcam. Ces observations visent à étudier les propriétés spectrales du terrain situé devant le rover. Noter que depuis son atterrissage à "Bradbury Landing" en août 2012, Curiosity a parcouru 18,40 kilomètres. POSITION AU 19 MARS 2018 (SOL 1996) : HAZCAM AVANT - 19 MARS 2018 (SOL 1996) : HAZCAM ARRIÈRE - 19 MARS 2018 (SOL 1996) : NAVCAM - 19 MARS 2018 (SOL 1996) : PANO DE Damia BOUIC - 19 MARS 2018 (SOL 1996) : MAHLI - 19 MARS 2018 (SOL 1996) - la cible "Durness" évoquée dans le message précédent : Toujours le même type de roche Tirs laser après brossage Image rapprochée des tirs Deux autres séries de tirs près du bord de la roche PANO CHEMCAM RMI – 3 FÉVRIER 2018 (SOL 1981) Thomas APPÉRÉ : 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 15 442 Posté(e) 22 mars 2018 (modifié) Ce 23 mars 2018, Curiosity a atteint son 2000ème sol sur la surface martienne. (Le jour de mon anniversaire ! 41 ans . Bien vu la Nasa) La durée du "sol" martien est de 24 h 39 min 35s. Par commodité le sol martien est divisé de la même manière que le jour terrestre, soit 24 heures de 60 minutes. Ces heures, minutes et secondes martiennes sont donc, par construction 2,749 125 170 % plus longues que leurs correspondantes sur Terre : Et 2000 sols martiens correspondent à 2054,98 jours terrestres. Avant de fêter cet événement important, Curiosity a franchi deux nouvelles et courtes étape s en direction du Nord Est : 10,60 m le 21 mars 2018 (sol 1998) et 15,36 m le 22 mars 2018 (sol 1999). Au matin du sol 1999, la principale décision était de savoir s'il était judicieux d'effectuer des recherches "au contact" des roches à l'emplacement atteint au sol 1998, et rouler ensuite pour un court trajet, ou faire immédiatement un trajet plus long (vers le 12ème arrêt de la campagne "Vera Rubin Ridge"). L'espace de travail du rover étant dépourvu de larges affleurements rocheux, l'équipe a rapidement décidé de choisir cette dernière option, et après être arrivé à destination le rover a mené une activité automatique ChemCam AEGIS. Bonne pioche : La zone atteinte semble comporter des cibles intéressantes... POSITION AU 22 MARS 1998 (SOL 1999) - Avec point de sortie prévisionnel de la crête "Vera Rubin" : Cliquer pour obtenir l'image en grandeur originale TRAJET PRÉVISIONNEL (Rappel) : J'ai mentionné la position au sol 1999 HAZCAM AVANT - 22 MARS 1998 (SOL 1999) : De larges dalles de roches dans l'espace de travail du rover HAZCAM ARRIÈRE - 22 MARS 1998 (SOL 1999) : NAVCAM - 22 MARS 1998 (SOL 1999) : Vers le Sud PANO NavCam de Damia BOUIC - 21 MARS 1998 (SOL 1998) : MASTCAM - 21 MARS 1998 (SOL 1998) : Manifestement au moins une des 6 roues est passée sur cette roche Comme celle qui précède, cette image est intéressante.. Noter l'érosion en arrondi de la majorité des petites pierres.. Le vent ne peut pas permettre d'obtenir un tel résultat.. Donc.. Modifié 22 mars 2018 par vaufrègesI3 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites