le ciel laisse peu d'occasion de sortir ces derniers jours. J'ai profité d'une accalmie hier soir dans le ciel parisien pour m'essayer sur IC1805, la nébuleuse du cœur, mais cette fois-ci avec ma 80ED.
J'avais imagé il y a quelques jours en grand champ et je voulais voir ce que cela pouvait donner.
Il y a peu d'images mais je vous présente tout de même le résultat en 2 versions. La version en pseudo SHO permet de mettre en évidence certaines zones avec plus de contraste.
Pour la prise de vue, ciel Bortle 8-9 (10 kms de Paris), Orion 80ED avec POA ARES-C Pro + L-Extreme, guidage 9x50 + ASI120, 24x300s.
Empilage sous SIRIL et traitement sous PIX.
Au passage, mon Orion est le vieux modèle et je cherche un réducteur/aplanisseur adapté à cette lunette. Auriez vous des conseils ?
bonjour a tous
petite eclaircie hier soir qui fut de courte durée hélas
jetée de monture pour faire du grand champ de la region de la licorne
il m'a fallu recadrer l'image a cause des passages nuageux
reduction d'etoiles avec fitswork
setup
askar 135mm
sony a7s + filtre DN
great polaris
65x30 sec a 3200 iso
SIRIL+ PS6
Après EGB1, j’ai jeté mon dévolu sur MWP1 et ALV1, nommés d’après les noms de leurs découvreurs. Ces deux NP se trouvent par hasard très proches, de notre point de vue en tout cas, l'occasion de leur tirer le portrait ensemble.
En 1992, C. Motch, K. Werner and M. Pakull examinaient une faible source X sur les clichés de ROSAT. Celle-ci s’est avéré être l’étoile centrale d’une nébuleuse planétaire, qui n’est donc pas une banale naine blanche, mais un pulsar de type GW Vir (périodes de moins d’une heure).
MWP1 est l’une des plus ancienne NP connues, elle a environ 150 000 ans (en prenant une vitesse d’expansion de 20km/sec), alors que la plupart des NP visibles se dissipent pendant quelques dizaines de milliers d’années. Plus de détails ici.
Elle mesure environ 17 AL de large, et est distante de 4500AL. Cela lui donne une taille apparente de 13x9’.
Comme beaucoup de NP MWP1 interagit avec l’ISM, et est bipolaire, ce qui peut résulter d’une étoile centrale double, ou bien d’une étoile à très fort champ magnétique.
L’astronome amateur Filipe Alves a quant à lui découvert la tache diffuse qu’est Alv1 en novembre 2009. Ce papier décrit la découverte, avec quelques autres, notamment Ou4. Elle se trouve être passé inaperçu jusque-là, de par son signal assez faible.
Conditions :
- T410mm, F/D 3.8, Wynne 3 pouces au foyer, barillet et tube de construction personnelle avec (araignée + PO + DO + porte filtre) Axis Instruments
- ASI 2400MC à -10degC, filtre Optolong L-Ultimate (duo Ha OIII 3nm)
- Guidage ASI174MM
- Echantillonnage 0.78"/pix
- Ciel urbain SQM zenith 20.2 - 2 lampadaires à 20m
- Gain 200 - DOF – traitement SIRIL + CS6 "à la bio"
- 104 x 5' = 8h40 les nuits du 17 et 30 Novembre 2023
Champ complet:
Crop sur MWP1:
EDIT: le starnet qui en dit un peu plus en version 2 - cf plus bas:
Crop sur Alv1:
La prochaine NP devrait être un poil plus faible, je vais voir ce que ça va donner...
C’est sur une région bien peu imagée car peu lumineuse que nous avons jeté notre dévolu…
(Wikipedia)Sh2-64 (également connue sous le nom de Westerhout 40, W40 ou RCW 174) est une nébuleuse en émission visible dans la queue de la constellation du serpent. Bien que peu connue, c'est l'une des régions de formation d'étoiles les plus proches du système solaire.
Sh2-64 est situé dans la partie orientale de la constellation, à environ 3° nord-est de l'étoile η Serpentis et à une très courte distance angulaire de l'étoile 60 Serpentis (en), de magnitude apparente 5,39. Sa lumière filtre à travers une fente dans le grand complexe de nébuleuses sombres qui composent le Rift de l'Aigle, au point qu'aucun champ d'étoiles de fond n'est observable à proximité. À cause de ce filtre, la nébuleuse ne peut être observée optiquement avec aucun instrument amateur. Cependant, elle peut être identifiée sur des photographies à longue exposition prises à l'aide de filtres appropriés.
La période la plus propice à son observation dans le ciel du soir se situe entre juin et novembre. N'étant qu'à 2° de l'équateur céleste, il peut être observé indistinctement depuis toutes les régions peuplées de la Terre, ne restant invisible que depuis les zones entourant immédiatement le pôle nord.
C'est une grande région H II qui fait partie d'une importante région de formation d'étoiles, associée à la source radio brillante W40, d'où proviennent des étoiles de grande masse. Malgré cela, en raison de son fort assombrissement par le Rift de l'Aigle, elle est restée une région très peu étudiée pendant des années. La nébuleuse reçoit le rayonnement ionisant de certaines étoiles jeunes et massives de classe spectrale B1V, désignées par W40 OS1a, W40 OS2a et W40 OS3a, toutes entourées d'un disque protoplanétaire dense1. Les estimations sur sa distance sont d'environ 400 pc (∼1 300 al)2 ou au plus 600 parsecs (1 960 années-lumière)1. Dans les deux cas, l'emplacement de la nébuleuse tombe sur le bord intérieur du bras d'Orion, en correspondance avec les nuages denses de poussière non éclairée constituant le Rift de l'Aigle.
Les études de rayons X menées par le télescope spatial Chandra ont permis d'identifier 194 sources de rayons X presque certainement associées à W40, coïncidant avec autant de jeunes objets stellaires. Les étoiles de la pré-séquence principale identifiées dans cette région sont au nombre d'environ 600 et sont regroupées en un très jeune amas ouvert de forme sphérique profondément immergé dans les gaz du nuage et fortement obscurci par les bancs de poussière du Rift. L'âge des composants de cet amas ne dépasserait pas un million d'années, bien que celui-ci puisse contenir des étoiles d'âges différents. En particulier, on pense que 6 de ses 8 étoiles les plus massives font partie d'une deuxième génération plus jeune, ce qui conduit à l'hypothèse d'un prolongement des processus de formation des étoiles de grande masse3. Les composants stellaires identifiés par rayons X ont une masse supérieure à 0,2 M☉. Parmi ceux-ci, 90 % ont une masse inférieure à 2 M☉ et 7 ont une masse supérieure ou égale à 10 M☉. L'étoile la plus massive est W40 OS2a, avec une masse de 10 M☉3. Les trois étoiles ionisantes forment une petite association OB.
Certaines des sources de rayonnement infrarouge les plus remarquables de la région ont été répertoriées par l'IRAS et portent les initiales IRAS 18288-0207 et IRAS 18288-01584. À celles-ci s'ajoute la source RAFGL 21775. Le noyau le plus dense de toute la région coïncide avec un nuage moléculaire catalogué comme TGU 279-P7.
Il existe un peu de réflexion en avant-plan, sous la partie lumineuse, difficile à bien faire ressortir.
Aucun signal n’est détecté en Vert et OIII
L’image est en LHa-HaRGB
Full et details Astrobin : https://astrob.in/eij7xh/0/