PierreJL

Si le big bang est comparable à une "explosion"...

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Est-ce que je me trompe si j'imagine que dans une explosion les gaz sont expulsés à la même vitesse tout autour du point de départ?
Autrement dit à un temps t, la distance des effets ferait ressembler la zone des effets à une sphère.
Or il me semble que si on compare quelquefois l'univers à un ballon qui se gonfle pour mieux expliquer l'éloignement des astres entre eux, en théorie l'univers ne serait pas forcément une sphère.
Puis si cela ressemble à une "explosion" depuis le temps, il devrait y avoir une zone où il y aurait moins d'objets. ("la zone de départ")

J'aurai pu aussi écrire comme titre de sujet "forme et irrégularité ou non de densité de l'univers"...

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Bonjour

Non, le "big bang" n'est PAS "une explosion"

Le modèle connu sous ce nom, dit, simplement : l'Univers était autrefois plus chaud et plus dense; depuis un certain temps, il se refroidit et se dilue.

C'est tout.

Ce phénomène est décrit, mathématiquement, en écrivant qu'une certaine grandeur (la métrique) change au fil du temps.

Il n'y a là aucune "explosion" originelle partant d'un certain endroit et "dispersant" les galaxies...

Bien sûr , on a le droit d'imaginer d'autres modèles, et d'autres théories, qu'il ne faudra JAMAIS confondre avec l'univers réel.Actuellement des réflexions progressent doucement dans ce sens afin d'éliminer les "singularités" ( des infinis, pas très beaux en physique, où beaucoup de choses doivent être mesurées)

Attendre d'autres avis et en faire la synthèse

Bonnes lectures

[Ce message a été modifié par bruno beckert (Édité le 24-04-2012).]

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C'est passque tu imagines le big bang dans un cadre intuitif, c'est à dire newtonien. Tu vois l'Univers apparaître, dans le big bang, vu comme un point (l'atome primitif de Lemaître), dans l'espace et le temps.
Mais en vrai, çà se passe pas comme çà. Dans le big bang, il y avait déjà tout l'Univers, il n'est apparu dans rien. Le mieux, c'est de pas considérer l'échelle à laquelle çà se passe, il suffit d'imaginer que c'est comme maintenant, avec une température et une densité extraordinaires. Ca marche très bien avec le CMB par exemple. A l'époque, 370 000 ans après le big bang, l'Univers était rigoureusement comme aujourd'hui, sauf que c'était un plasma brûlant à 3000 degrés, c'est tout.
Pour imaginer le CMB à l'époque, y suffit de regarder le Soleil. Le CMB, c'était çà : le Soleil partout.

PS : Là je parle dans un Univers normal, simplified. Pour l'Univers réel, à dix dimensions, et avec 10 P 1000 lois physiques différentes et une infinité éternelle de domaines, s'adresser à PascalD ou autre cosmologiste.

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Le problème, c'est que les analogies peuvent être trompeuses. En fait, il faut bien comprendre que dans une analogie, seule une propriété est analogue (a priori).

Dans l'analogie du ballon qui gonfle, la propriété analogue, c'est la vitesse qui croît en fonction de la distance. Dans l'univers, plus les galaxies sont éloignées, plus la vitesse de récession (qui ne traduit pas forcément un mouvement) est grande. C'est comme sur un ballon qui gonfle : l'éloignement des pastilles collées sur le ballon augmente avec la distance.

Mais c'est seulement cette propriété qui est analogue. Tout le reste n'a rien à voir. En particulier l'univers n'est pas une membrane qui gonfle dans un espace extérieur et n'a absolument pas la forme d'un ballon.

Si on n'oublie pas ça, on ne se fera pas avoir par les analogies.

----
Une autre remarque. Si l'univers est actuellement infini - et c'est une hypothèse qu'on ne peut pas exclure - alors il a toujours été infini - depuis le début. En sachant ça, on voit bien que l'imagerie de l'explosion ne tient pas.

[Ce message a été modifié par Bruno Salque (Édité le 25-04-2012).]

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Bonsoir,


Le big bang n'est pas en tant que tel quelque chose que l'on peut se représenter, pour la simple raison qu'on a aucune idée de ce à quoi ça correspond vraiment, et donc on ne peut l'imaginer qu'asymptotiquement par rapport aux observables que l'on connait, notamment l'expansion de l'univers,...). Maintenant si l'on veut parler des tout premier instant de l'univers, il n'est de toute façon pas question d'explosion, le concept physique d'explosion référant à un déplacement de matière et d'ondes de choc en provenance d'un point particulier ou d'une zone particulière, par rapport à l'espace environnant. Dans le cas présent l'univers entier qui semble évoluer, pas uniquement son contenu.

Les pontes de la cosmo qui se balladent ici t'en diront surement bcp plus que moi là dessus.

Simon

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"Les pontes de la cosmo qui se balladent ici t'en diront surement bcp plus que moi là dessus."

J'ai déjà apporté ma contribution, décisive.

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D'ailleurs n'oublions pas que l'expression "big bang" avait été utilisée à l'origine par les détracteurs de la théorie pour la ridiculiser, et que les chercheurs ne l'appellent pas ainsi (ils l'appellent modèle standard lambda-CDM je sais-plus-quoi).

[Ce message a été modifié par Bruno Salque (Édité le 25-04-2012).]

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"Les" détracteurs, c'était Fred Hoyle.

Le modèle chaipaquoi, c'est le modèle de concordance.

[Ce message a été modifié par Superfulgur (Édité le 25-04-2012).]

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D'après ce que j'ai pigé dans mes lectures, le BB n'est pas une explosion proprement dite mais le moment lambda où il se passe une inflation brutale avec la naissance de l'espace-temps, c'est pour ça que le temps 0 n'a aucun sens dans ce cas. La naissance de l'Univers se produit dans le "néant" qui n'est pas de l'espace puisqu'il n'existe pas...J'ai bon ?

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Absolument.
Tu es le seul (avec moi) à maîtriser ces matières difficiles. Ce que tu évoques, c'est la singularité initiale, où les grandeurs physiques prennent des valeurs infinies, donc aberrantes. Mais cette singularité n'existe que dans la relativité générale. Si j'arrive (avec toi ?) à dépasser la RG, on peut contourner cette difficulté, et éviter la singularité. En évitant la singularité, on évite les grandeurs infinies, par contre, il y a une difficulté, c'est par quoi remplacer la singularité. J'ai deux idées. L'une, se serait la gravité quantique à boucles, l'autre, la théorie des cordes. Ni l'une ni l'autre ne sont abouties (je suis même pas sûr qu'elles soyent même vraiment commencées), donc pour l'instant, j'attend d'autres contributeurs avant de publier.

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"il y a une difficulté, c'est par quoi remplacer la singularité. J'ai deux idées. L'une, se serait la gravité quantique à boucles..."

Mais non, ça tombe sous le sens, la gravité quantique à boucle est suffisante, la boucle contournant géométriquement la singularité..pfff trop facile!

ok j'ai besoin de vacances -->[]

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"Tu es le seul (avec moi) à maîtriser ces matières difficiles", je n'en doute pas.
Mais malgré mon esprit singulier dans ce domaine, j'en conviens , c'est quoi RG ??

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La relativité générale.
Elle ne fonctionne plus lorsque la densité et la température deviennent trop importantes, aux parages du big bang. Il faudrait lui substituer la mécanique quantique, mais celle-ci ne prend pas en compte l'espace temps, bref, on ne sait pas traiter l'Univers à cette échelle.

D'où les tentatives actuelles, gravité quantique à boucles, théorie des cordes, et deux ou trois autres encore plus absconses, si c'est possible, qui ont toutes en commun d'être pratiquement intestables...

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Ah OK, mon grand esprit tourne lentement à c't'heure.
ça me semble tellement incroyable cette quête de l'impossible pour l'entendement humain ! M'est d'avis que ça restera un mystère pour l'éternité !!! Mais c'est passionnant.
Ce que je trouve énorme c'est l'existence du sens ( effet ) de cet évènement qui conduit à la naissance(?) de l'Univers. Quelle en est la cause ? Pourquoi en fallait-il une ? Le néant pouvait très bien continuer à jamais ?
C'est ça qui me dépasse, dans cette "singularité" initiale où rien n'est mesurable, y'a déjà tout un processus logique de création !!!
Si tout ce bordel s'est produit pour que je puisse exister un jour sur une planète, ça me troue le c..

[Ce message a été modifié par VL (Édité le 25-04-2012).]

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VL > "Si tout ce bordel s'est produit pour que je puisse exister un jour sur une planète"

Hein ??... Tout ça pour ça !?!!!!!!!!!!!!!!!!!!...

Et des images de la lune avec des trous !!!?
Désespérant ...

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PierreJL, les porte-voix des cosmologistes "standards" se sont déjà faits entendre . Perso, j'aime bien comprendre les choses, et là je ne comprends pas bien.

Il est vrai que dans une partie de l'espace ordinaire, par exemple dans une sphère, tu ne peux pas mettre des grains de poussière qui s'éloignent tous les uns des autres avec des vitesses proportionnelles à leurs distances respectives. En revanche, on peut le faire sur la surface d'une sphère dont le diamètre croit (ou décroit) : les grains de poussière sont entraînés par la croissance (ou la décroissance) de la sphère à des vitesses (curvilignes) proportionnelles à leurs distances (curvilignes).

D'où l'idée extrêmement brillante que l'univers est une hypersphère en expansion. Idée d'autant plus intéressante que la relativité générale prévoit que l'espace est courbé par la densité de matière et d'énergie qu'il contient. La gravitation ayant tendance à attirer les masses entre elles, le système ne peut pas être stable. Si le point de départ est tel que l'espace est en expansion, cette expansion ne pourra que se ralentir dans le temps par l'effet de la gravitation qui tend à ralentir l'éloignement des masses entre elles. On devine aussi qu'il y a une densité de masse (et d'énergie) critique au-delà de laquelle la gravitation est suffisamment forte pour vaincre, au bout d'un certain temps, l'expansion : c'est le big crunch.

Si on étudie le mouvement d'une volée de galaxies répartie sur la surface d'une sphère en expansion dans notre espace ordinaire (comme si elle provenaient d'une explosion centrale), avec les lois de Newton et si on regarde comment évolue l'expansion de la sphère en tenant compte de l'attraction réciproque des galaxies, on trouve exactement les mêmes équations que celles déduites de la Relativité Générale pour un univers en expansion. (Voir "An introduction to modern astrophysics" Chapitre "Newtonian cosmology"). Ca permet de voir les différents cas : univers en expansion infinie, univers à expansion limitée. Et même de voir l'influence d'une putative énergie sombre qui "accélère" l'expansion (mais c'est pas une accélération ). Les équations sont EXACTEMENT les mêmes.

D'autre part, on parle de "température de l'univers", le 4K du rayonnement diffus cosmologique étant la température "refroidie" par l'expansion d'un univers à 4000K, on peut montrer facilement que la température est proportionnelle au redshift (+1 pour PascalD). Donc 4000 K correspond à un redshift de 1000 : c'est comme cela qu'est déterminé le redshift du fond diffus cosmologique. On se retrouve dans le cas similaire (et d'ailleurs plus que similaire) à celui d'un gaz qui se refroidit en se détendant. Là aussi le rapprochement avec une explosion est parlante et fait appel au mêmes mécanismes.

A part l'inconvénient de départ, je ne vois pas du tout la raison de la fatwa "le big bang N'EST PAS une explosion". L'analogie, pour moi, a plus d'avantages que d'inconvénients.

Le grand inconvénient de la non explosion, à mes yeux, est d'aboutir à quelque chose d'abstrait et de contre-intuitif : l'expansion ne serait pas une vitesse mais alors pourquoi ma baignoire ne s'expand-t-elle pas ? l'expansion plus rapide que la vitesse de la lumière parce que c'est pas une vitesse et qu'elle a donc le droit de la dépasser, les petits photons qui luttent bravement contre le flux irrépressible de l'expansion, etc ... mais tu nous as déjà fait discuté de ça.

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quote:
Ce que je trouve énorme c'est l'existence du sens ( effet ) de cet évènement qui conduit à la naissance(?) de l'Univers. Quelle en est la cause ? Pourquoi en fallait-il une ? Le néant pouvait très bien continuer à jamais ?


VL, ce sont de bonnes questions. Pour essayer d'y répondre avec la physique, certains ont imaginés, en s' appuyant sur des théories pas finies, ou des expériences de pensée non réalisables, ou les deux, que notre univers observable n' est qu' une toute petite petite petite région d' un très très grand univers dans lequel se réalise toutes les combinaisons imaginables des lois physiques, et donc dans certains coins de ce méta univers le néant reste le néant, dans d' autre, l' expansion exponentielle qu' on appelle l' inflation ne s' arrête jamais, dans d' autres le fluide primordial oscille entre un état très dense et chaud et un état dilué et froid ... Ce méta modèle porte le doux nom d' inflation chaotique éternelle.

Philosophiquement, l' approche est plus directe : il suffit de rappeler que certaines questions n' ont pas de réponse.


Superfulgur: je pense que tu gagne haut la main le prix de la meilleure réponse à la question initiale jusqu' à maintenant, avec ton image du "Soleil partout" :

1) c'est parlant
2) ça décrit un événement de l' espace-temps assez loin de la singularité initiale pour qu'on puisse s' appuyer sur de la physique connue pour le décrire
3) c'est court tout en étant pas trop faux (le Soleil a une structure, l' univers de l' époque n' en avait pas. Et il ne faut considérer que la surface du Soleil)

Ps: Il me semble avoir lu, dans un autre sujet du forum, que des jumeaux russes avaient imaginé une solution au problème de la singularité (un comble pour des jumeaux) initiale, construite dans le cadre le la supergravité N=2 de des théories topologiques des champs quantiques (trucs qu' on apprends maintenant en Terminale S, option communication, je crois). Du coup, tu devrais ptet te lancer, sinon le prix Nobel va te passer sous le nez.

ChiCyg, y' a deux ou trois trucs qui sont problématiques avec le modèle Newtonien explosif, il me semble :
1) Pour qu'il colle ave les observations il faut admettre que la vitesse de la lumière est finie et variable (sa valeur tends vers 0 si on tient à conserver des vitesses de fuites infraluminiques, voir le papier que tu avais cité dans le post précédent, et vers l' infini si on tient à conserver les longueurs propres et les temps propres, quand on s' approche du big bang).
2) Ce n' est pas une explosion classique, dans le sens où celle-ci se situe partout dans l' Univers observable, pas en un point.
3) Elle ne permet pas de modéliser facilement un univers avec une expansion accélérée, ce qui semble être le cas pour le nôtre.
Je laisse le côté le problème d' homogénéité/isotropie malgré une absence de contact causal entre les régions de ton gaz explosif, parce que le modèle de concordance a besoin de l' inflation pour le régler, ce qui sort du cadre de cette discussion il me semble.

Sinon c'est effectivement un modèle sympa.

[Ce message a été modifié par PascalD (Édité le 25-04-2012).]

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Daniel :
OK Pascal pour ces précisions.
ChyCig : "mais alors pourquoi ma baignoire ne s'expand-t-elle pas ?", pour moi cette notion ne me pose pas de problème car tu te situes toi-même dans le même espace, donc si ta baignoire est plus grande, désolé, mais toi t'es plus gros et personne ne le sait...Ouf...
Comme dirait Einstein, sa phrase culte pour moi, tout est relatif...

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quote:
y' a deux ou trois trucs qui sont problématiques avec le modèle Newtonien explosif, il me semble :
1) Pour qu'il colle ave les observations il faut admettre que la vitesse de la lumière est finie et variable
Non, parce que c'est un modèle newtonien donc y a pas de vitesse de la lumière et secundo dans le modèle cosmologique standard, il n'y a pas de "vraie" distance mais une variation relative de distance qui est donc sans dimension, c'est par ce tour de passe-passe qu'on arrive à des vitesses supraluminiques et avec le modèle newtonien on est dans le même cas.
quote:
2) Ce n' est pas une explosion classique, dans le sens où celle-ci se situe partout dans l' Univers observable, pas en un point.
C'est assez vrai, même si une explosion classique ne se situe pas non plus en un point et qu'on peut considérer, dans un petit espace, qu'elle est homogène. Ceci dit, c'est l'argument que j'ai donné en premier comme limite de la comparaison avec une explosion.
quote:
3) Elle ne permet pas de modéliser facilement un univers avec une expansion accélérée, ce qui semble être le cas pour le nôtre.
Non, ce n'est pas exact, on introduit un terme de pression "positive" ou "négative" exactement dans le même formalisme que le modèle du big bang, encore une fois ce sont les mêmes équations.

VL, ton argument ne tient pas, car si tout "grandit" en même temps il n'y a tout simplement plus d'expansion, ou alors personne ne s'en rend compte. Le problème est bien de savoir quel espace grandit avec l'expansion et quel espace ne grandit pas, enfin si l'on pense que l'expansion est d'une nature différente d'une vitesse, ce qui n'est pas mon cas.

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quote:
Non, parce que c'est un modèle newtonien donc y a pas de vitesse de la lumière

Ben oui,c'est bien le problème : ça ne colle pas aux observations. Les observations indiquent que plus on regarde loin (au sens redshift) moins l' Univers était évolué (au sens structure). Ton modèle Newtonien ne permet pas de représenter cet aspect, il prédit qu' à z=5000 on devrait voir des galaxies, pas du gaz.

Comprends pas ton histoire de "vraie distance". L' espace-temps de la RG est un espace métrique, donc par définition muni d'une distance.

quote:
Non, ce n'est pas exact, on introduit un terme de pression "positive" ou "négative" exactement dans le même formalisme que le modèle du big bang, encore une fois ce sont les mêmes équations.

Dans quel autre exemple d' explosion a-t-on déjà "vu" une pression négative ? Au moins dans le modèle de concordance, a-t-on une vague justification mathématique (la structure de la théorie admet un terme de constante cosmologique). Dans le modèle newtonien, l' ajout d'une pression négative est totalement ad hoc.

Pour la baignoire, la réponse habituelle c'est de dire que le modèle de concordance ne modélise que les structures à grande échelle. A l' échelle de la baignoire, ce qui domine c'est l' électromagnétisme, ensuite il y a la gravitation due à l' inhomogénéité locale. (planète, système solaire, galaxie). A cette échelle la métrique locale , si on savait la calculer avec assez de précision pour la distinguer du cas newtonien, ne serait certainement pas celle de l' Univers à grande échelle, elle se rapprocherait plutôt de celle de Schwarzschild , statique donc.

[Ce message a été modifié par PascalD (Édité le 25-04-2012).]

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ChiCyg :
quote:
ton argument ne tient pas, car si tout "grandit" en même temps il n'y a tout simplement plus d'expansion, ou alors personne ne s'en rend compte.

Sauf qu'on n'a jamais observé l'expansion de façon directe mais uniquement à cause du décalage vers le rouge. Or si la matière s'étendait en même temps que l'espace, on observerait quand même un décalage vers le rouge (vu que les distances augmentent).

(Maintenant, si les objets ne s'étendent pas - de la baignoire aux galaxies - c'est évidemment pour la raison indiquée par Pascal.)

[Ce message a été modifié par Bruno Salque (Édité le 25-04-2012).]

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Vous avez tout faux ! (en plus c'est vrai

Les modèles cosmologiques donnent la variation dans le temps de la constante de Hubble sachant que le temps dont il s'agit est le temps cosmologique, c'est à dire un temps le même pour tous, vu que l'univers est homogène, blablabla.

Dans un deuxième temps, il faut tenir compte du fait que les objets les plus lointains ne sont pas vus tels qu'ils sont au jour cosmologique d'aujourd'hui, mais comme ils étaient quand les petits photons en sont partis pour nous émerveiller les yeux.

C'est pas moi qui invente ça je vous avais déjà cité ce cours en plus du "Introduction to modern astrophysics" (c'est plus facile que la théorie topologique des champs !) : http://www.lpm.u-nancy.fr/webperso/berche.b/Enseignement/Cosmologie_tot.pdf

Ce que je veux dire PascalD, c'est qu'on raisonne avec une constante de Hubble qui est l'inverse d'un temps, la constante de Hubble, c'est en gros l'âge de l'univers : les modèles cosmologiques ne changent pas quel que soit le rayon de courbure de l'univers à un moment donné, ils ne permettent d'ailleurs pas de mesurer le rayon de l'univers qui peut être à la limite infini. Le raisonnement est complètement local, c'est pour cela que je dis que ce n'est pas une "vraie" distance.

C'est la même chose pour la sphère en expansion, ça se passe exactement pareil quel que soit le diamètre de la sphère à un instant t, le modèle évoluera de la même façon pour une même "constante de Hubble" et une même densité de matière que la sphère ait un petit diamètre ou un diamètre quasi infini.

quote:
Dans quel autre exemple d' explosion a-t-on déjà "vu" une pression négative ?

Dans aucun autre, c'est bien le problème : cette "pression négative", cette "constante cosmologique" est introduite sans aucune justification physique mais pour coller aux observations. Imagine qu'on ait une supernova dans laquelle on observe que les matières éjectées accélèrent en s'éloignant, on pourrait introduire une pression négative pour l'expliquer, pareil.

Ta réponse pour la baignoire ne marche pas pour la simple et bonne raison que dans le modèle cosmologique, il n'y a pas d'échelle de distance donc pas de petite ou grande échelle, ça rejoint ce que je disais plus haut.

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Dans le modèle cosmologique, c'est la gravitation qui courbe l'espace, y compris l'univers.

Eh bien la contribution gravitationnelle du cosmos entier n'est prépondérante qu'à grande échelle (*). Il n'y a bien sûr pas de limite permettant de dire que ça, c'est la petite échelle, et ça, c'est la grande échelle. Et bien sûr même à petite échelle la contribution de la totalité du cosmos existe. Mais c'est pareil que lorsqu'on calcul les marées sur Terre (par exemple) : la contribution gravitationnelle de Jupiter ou de la Galaxie est négligeable devant la contribuation gravitationnelle du Soleil et de la Lune.

Il n'y a rien de surprenant que les galaxies ne se dilatent pas : à leur échelle, la contribution gravitationnelle du voisinage immédiat, qui explique les mouvements des galaxies et leur déformation en cas de rencontre, est prépondérante devant la contribuation gravitationnelle de la totalité du cosmos qui tendrait (si ce n'était pas le cas) à éloigner les étoiles les unes des autres.

-----
(*) Je parle d'échelle de distance. Même s'il y a plusieurs distances, elles sont équivalentes (elles croissent de la même façon).

[Ce message a été modifié par Bruno Salque (Édité le 25-04-2012).]

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Et non, Bruno Salque, reprends les équations qui donnent l'évolution du modèle cosmologique que tu prennes un rayon de courbure de l'univers à un moment donné de 2000 milliards d'année-lumière ou de 2 mm, ça parait absurde, mais ça donne la même évolution.

A partir du moment où il y a des structures, c'est à dire des concentrations de matière, l'univers n'est plus homogène on ne peut plus se contenter de ces équations qui donnent la même évolution partout au même instant cosmologique quelle que soit l'échelle. Et alors là on est bien obligé de parler de vitesses ! L'expansion par magie devient "vitesse" miraculeux, non !

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quote:
Ce que je veux dire PascalD, c'est qu'on raisonne avec une constante de Hubble qui est l'inverse d'un temps, la constante de Hubble, c'est en gros l'âge de l'univers : les modèles cosmologiques ne changent pas quel que soit le rayon de courbure de l'univers à un moment donné, ils ne permettent d'ailleurs pas de mesurer le rayon de l'univers qui peut être à la limite infini

Ah oui d' accord. Le "rayon de l' Univers" n'est pas défini dans la théorie (et pour cause, puisque le modèle n' exclut pas que l' Univers soit infini). Mais la distance entre deux objets arbitraires de l' Univers, ça c'est farpaitement défini, une fois qu'on a fixé les paramètres du modèle.

Comme Bruno l' explique, la baignoire sort du cadre du modèle de concordance : A l' échelle de la baignoire, l' Univers n' est plus ni homogène (la densité de la flotte qui est contenue dans la baignoire n' est pas la même que celle de la fonte ou de la fibre de verre qui constitue la baignoire, qui n' est pas la même que la densité du béton sur lequel est posée la baignoire, qui n' est pas la même que celle du sol, du manteau, du noyau de la Terre, du milieu interplanétaire qui entoure la Terre, du Soleil .... tu vois l' idée ?
Inutile de dire qu' à l' échelle de la baignoire, l' univers n'est pas non plus isotrope (il y a clairement un haut et un bas, tu as remarqué, quand tu prends ton bain ?)

Le modèle de concordance est construit sur des hypothèses (homogénéité, isotropie) qui si elles sont vraies à grande échelle (dans un volume comprenant des milliers de superamas de galaxies) , sont évidemment complètement fausses à l' échelle d'une galaxie , et absurdes à l' échelle d'une baignoire.

En RG comme le comportement de l' espace dépends du contenu de cet espace, ben ce qui est vrai à grande échelle (l' expansion) ne l' est plus à petite échelle (la baignoire). C'est comme ça parce que le BB est un modèle approché. Qui dépends d'hypothèses simplificatrices sur la répartition de la matière.

Mais tu sais bien tout ça

PS: (on s'est croisé), évidemment que l' "expansion" se manifeste par une vitesse : les distances s' accroissent d'une certaine quantité avec le temps. Si ça c'est pas une vitesse ...
A "petite" échelle (superamas de galaxie) on peut parfaitement "fitter" un modèle newtonien en fixant "localement" un champ de vitesse identique à celui calculé par le modèle cosmologique pour le morceau d' espace considéré, et travailler perturbativement :
On considère que le champ de vitesse en question continue d' obéir à l' évolution cosmologique, et on fait de la dynamique newtonienne pour calculer l' évolution des particules matérielles qui composent le système. On néglige donc le feedback dû aux mouvements du contenu sur l' espace-temps qui les contient, ce qui est il me semble assez légitime. C'est comme ça que marchent les simulations cosmologiques, il me semble, non ?

[Ce message a été modifié par PascalD (Édité le 25-04-2012).]

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