HaleBopp

Le rayon violet [Soleil couchant]

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Salut à tous !

Avant toute chose, j'encourage vivement chacun à ne pas regarder le soleil sans protection au travers d'un instrument, sans expérience de cette pratique. J'ai regardé le soleil couchant aux jumelles des centaines de fois (parce que c'est tout simplement le plus beau spectacle astronomique que j'ai pu contempler), donc je sais ce que je fais et je sais ce que je risque. La vue est le plus important des 5 sens, en particulier pour nous astronomes amateurs. Ne faites pas n'importe quoi, n'importe comment, une seconde d'imprudence peut vous laisser handicapé à vie.
J'ai par principe de ne jamais regarder le soleil aux jumelles avant son premier contact avec l'horizon. Les jours de brume, ça passe à l'aise. Dans la majorité des cas je suis obligé d'attendre que la moitié du soleil ait disparu derrière l'horizon pour passer à l'oculaire, car ça éblouit encore beaucoup à l'oeil nu lors du premier contact avec l'horizon. Parfois, lorsque la transparence est bonne je ne peux profiter sans danger que des 3-4 dernières secondes, car le soleil reste désagréable à l'oeil nu jusque dans ses derniers instants.
Pour ceux qui observent à la montagne, redoublez de précautions, car l'horizon est plus haut et la transparence bien meilleure, c'est donc franchement plus risqué.

Ceci étant dit, je passe à mon CROA...
Hier soir, samedi, le bleu du ciel Toulousain laisse présager une belle nuit dégagée, mais le fort vent d'Autant me fait penser que ça va encore beaucoup turbuler comme la veille. L'après-midi se termine, j'ai un peu de temps devant moi, je décide d'observer le soleil couchant aux grosses jumelles (130 mm). Je me rends à mon lieu habituel, sur la terrasse de l'immeuble de mon lieu de travail, au 8ème étage avec une vue dégagée à 360° sur la ville rose.

J'installe le matériel et j'attends tranquillement que notre étoile veuille bien descendre, en profitant des monuments urbains avec un Nagler 20 devant chaque oeil. Le premier contact se produit, le soleil est toujours très brillant, ça se voit que le vent nettoie l'atmosphère. Pas question de regarder quoi que ce soit. Une minute plus tard, la moitié du disque est sous l'horizon, ça reste toujours très éblouissant, je ne peux même pas tenter une observation aux petites jumelles stabilisées 15x50.
Je peaufine ma mise au point sur des trainées d'avion dans le ciel, je vais tenter d'attraper les dernières secondes uniquement aux jumelles 130.
Je suis prêt, je me rapproche doucement de notre étoile, en surveillant de temps en temps à l'oeil nu ce qu'il reste de croissant. À l'oculaire, le ciel s'embrase de plus en plus en se rapprochant le long de l'horizon. J'y suis presque, il y a un diamant au ras du bord de l'oculaire de droite. Stop ! À l'oeil nu, il ne reste plus grand chose peut-être 4 ou 5 secondes, je me lance, je mets le soleil dans le champ, prêt à tout moment à le refaire sortir si j'estime que c'est trop violent. Ça passe ! Je ne le lâche plus d'un cil. Il reste un petit croissant bouillonnant jaune dont la partie externe ne tarde pas à se colorer en vert. Ah le rayon vert ! Puis le limbe, de vert passe à turquoise. Ahh je vais peut-être avoir un rayon bleu ! Eh oui, la couleur du bord du soleil passe au bleu vif tandis que sa base est vert pomme. Mais ce n'est pas fini. Dans sa descente infernale, le bleu du limbe se transforme progressivement en un magnifique violet pour finir en un liseré pourpre disparaissant derrière l'horizon. Whaouuu un rayon violet ! Quelle vision !!

Je n'ai jamais vu le rayon vert à l'oeil nu. Trop petit, trop éblouissant, ce n'est pas une vision confortable. Aux jumelles 15x50 stabilisées, j'en ai vu des dizaines, et même quelques rayons bleus, le grossissement apportant un confort d'observation incontestable. Aux jumelles 130 à 40X, on franchit encore une étape. Ce n'est pas ma première observation de coucher de soleil dans cet instrument mais c'est la première fois que je me rends compte aussi bien que le soleil s'irise en passant par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel avant de disparaître.

C'était donc un spectacle magnifique, et je tenais à vous en faire part.

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Merci de nous faire part de ton expérience ... que je ne tenterai pas, pour ma part.
Quand tu dis que la vue est le sens le plus important, en ce qui me concerne c'est en effet le sujet d'un de mes cauchemars les plus traumatisants. Je ne prendrai donc aucun risque.

Mais ton récit est magnifique, et on rêve de voir une vidéo ou une série de dessins de ta part pour retranscrire la beauté du spectacle.

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Yo !
voici un rare témoignage, superbe !
pour ma part, l'instrument idéal pour cet exercice est une L60 ou 70x60, justement pour aller "titiller" l'astre "quand c'est possible".
Autant un rayon vert est chose courante, dès lors que le Soleil disparrait derrière un horizon lointain, mais autant un violet est chose rare (vu 2x seulement)

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Merci pour vos réactions.

Si la peur de se blesser est présente, il vaut mieux s'abstenir. Quand y a de la gêne, y a pas de plaisir…

Je me suis toujours demandé si "ça" allait au-delà du bleu, logiquement y a pas de raison que non, et là j'en ai eu la preuve visuelle.

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Salut Alain. Sympa cette observation de rayon violet.

Tu n'as jamais vu le rayon à l'oeil nu?
A tenter le matin, c'est bien mieux.
Ceux que j'ai vus à l'oeil de façon éclatante, c'était toujours le matin.

Quelques secondes avant l'apparition, la ligne d'horizon se met à briller faiblement, on sent que le truc arrive...
Et là, ça dépend, puisque deux crépuscules consécutifs en apparence identiques en terme de nébulosité, de transparence, peuvent donner des spectacles avec ou sans rayon.
Mais parfois, apparaît un point d'un blanc-vert éblouissant.
Et alors qu'on se dit que c'est fini, ça continue et grossit de façon diabolique le temps de quelques secondes.
Puis ça vire du blanc vers le jaune et ça devient ensuite bien trop brillant.

Faut que tu l'attrapes à l'oeil un jour!

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Simon > salut ! Ça ne m'étonne pas ce que tu me dis (que ce soit plus facile le matin), parce que ce qui est gênant c'est que ça éblouit trop, on a une douzaine de croissants qui restent sur la rétine et c'est aveuglant. Alors que le matin, c'est vrai que le problème ne se pose pas...

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Pour cela, rine ne vaut un diaphragme, qui s'adapte instentanément à la situation.
Pas besoin de trucs complexes : j'utilise tout simplement ma main qui occulte plus ou moins l'objectif. On module à sa guise (fô juste bien maitriser la chose et répeter les mouvements, qui doivent être surs, efficaces et sans doute possible).
Pi faire les première observations avé le "mauvais oeil", et garder le "meilleur" pour les derniers instants, avé un regard tout neuf !

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Superbe CROA!

Effectivement, on entend rarement parler du rayon violet que je n'ai jamais vu. Par contre, le rayon vert, j'ai pu souvent l'admirer à l'oeil nu depuis le cockpit d'un avion à plus de 10.000m d'altitude. Si le ciel est dégagé sur l'horizon, c'est même quasi systématique.

Le plus beau spectacle que le soleil m'ait offert fut lors d'un vol à destination des îles Canaries au lever du soleil. Le soleil se levait derrière les montagnes de l'Atlas marocain. A cause du relief accidenté des montagnes, le soleil se levait, puis se couchait, puis se relevait, puis se recouchait,... et ainsi de suite trois fois d'affilée avec à chaque fois l'apparition du rayon vert! Le spectacle était magnifique... Le lendemain, 30 minutes plus tard et même direction. Spectacle identique avec les sommets de la Sierra Nevada! Splendide une fois encore... et filmé cette fois!

Olivier

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Salut HaleBopp ! Imagine un peu, je me souviens encore de tes tout premiers comptes rendus d'observation de rayons vert puis bleu dans le crépuscule toulousain, en 2010 ou 2011 Ils me faisaient m'évader un peu de mon quotidien et de ma chambre d'étudiant de l'époque

Tu as fait un beau parcours depuis, le rayon violet c'est le sommet ! (Moi je n'ai toujours pas vu un rayon vert, à part celui de mon pointeur laser mais il court dans une autre catégorie )

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Bonjour,

Je prends souvent des images de rayon vert depuis la côte marseillaise

C'est un évènement furtif (quelques secondes pour les plus longs) mais plus facile à voir que ce que l'on pense, avec le matériel adéquat.

Il est parfois possible de voir plusieurs faux mirages (verts) pendant le même coucher du soleil et le dernier rayon de lumière qui disparait sur la mer, le fameux rayon vert. En zoomant pas mal, avec 800mm on le voit bien.
Sans zoomer mon expérience m'a montré que c'est difficile.
J'utilise la mode video pendant l'exposition et je filme avec 800mm, ça permet de sécuriser l'observation.

A l'oeil nu dans un instrument, c'est quand même un peu dangereux d'observer le faux mirage sur le sommet du soleil.

J'ai mis quelques images sur mon site http://astrosurf.com/jfcoliac/ (voir page du rayon vert)

Certaines images sont chronodatées, on voit bien l'évolution.

J'ai fait une petite vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=b1ARTW67ams
mais je dois refaire la bande son.

Salutations ensoleillées...
Jean-françois

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