Jean-Noel

STT65 à 0"477 et ciel profond au T520 et DF510

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Dimanche 24 au Lundi 25/09/2017

 

 

Aubrives, vallée de la Meuse dans les Ardennes (50° 6'14.57"N - 4°45'9.05"E).

 

Dobson 520mm, miroir D=515mm F=3090mm, optique M.  Walbaum (Hilux 96%).

Dobson Factory 510mm, miroir D=506mm F=2645mm, optique Mirro-Sphère (Hilux 96%).

 

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Le T520 F/D=6

 

 

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T520 optique M.  Walbaum / LB301 Optique JM Lecleire /Dobson Factory Optique Mirro-Sphère

 

 

 

Début 21h50 : Transparence exécrable, diffusion lumineuse intense des luminaires, de la centrale de Chooz et des villages avoisinants.

La voie lactée est soupçonnée au zénith à l’œil nu et le ciel est rougeâtre ou blanchâtre selon la région du ciel observée (Mvlon 5,07).

Turbulence mesurée à 1,20 - 1.50 en première partie de nuit. Valeur SQM = 19.69. Début à 9h50’.

 

 

 

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M13 = NGC 6205 : (Hercule) α = 16h 41m 41s; δ = +36° 27′ 37″ ; AG ; Mv=5.8 ; diam. 20’.

L’amas globulaire  est déjà entièrement résolu à 103x (Zeiss UWF30mm) et donne une très jolie vision de M13 sur le fond de ciel noir constellé d’étoiles fines.  Les conditions de seeing se sont dégradées depuis la veille et la mise au point difficile ne montre que des étoiles un peu pâteuses au Nagler 20mm + TV2.5x : Le T520 ne supporte clairement pas 386x ce soir. M13 est néanmoins très bien résolu en réduisant l’amplification à 309x (Nagler 20mm + TV Big Barlow) et donne une très belle vision de la périphérie, sans atteindre l’excellence des images observées le 21 Septembre. Le Y centrale est facilement perceptible.  

 

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Mizar et Alcor : ζ UMa et 80 UMa: (Grande Ourse) α = 13h 23m 55,5s; δ = +54° 55′ 31″; ED A2V / A2V / A1V.  

  • Σ1744AB = ζ UMa  = Mizar : Mv= 2,23 et 3,88 ; Rho=14,4" - Thêta=152°.  
  • Σ1744AC = Mizar Alcor : Mv= 2,23 et 4,01 ; Rho=706,9" - Théta=70°.  

Bas sur l’horizon mais pointées afin d’aligner le laser, cet ensemble lumineux et facile montre les composantes sous la forme de tavelures prenant un aspect planétaire grossier et diffusant la lumière dans le champ de l’oculaire au T520x238 (Ethos 13mm). Plus d’une dizaine d’étoiles sont malgré tout perceptibles dans le de l’oculaire. Le T250 F/D 6.3 Astam muni de mon regretté Zeiss Docter 12,5mm m’a donné des images splendides de Mizar et Alcor au zénith dans les années 2000 à Vireux-Molhain où le ciel était stable.

 

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M92 : (Hercule) α = 17h 17m 07.27s ; δ = +43° 08′ 11.5’’ ; AO ; Mv=6.5 ; diam. 11,2’.

L’amas, nettement moins étendu que M13, présente un centre beaucoup plus serré mais parfaitement résolu au T506x386x (Nagler 20 + TV 2.5x), l’image se présente contrastée et lumineuse mais manque finesse en raison de l’agitation atmosphérique. Je n’ai pas essayé à 237x (Ethos 13) afin de diminuer l’impact de la turbulence.

 

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M57 : (Lyre) α = 18h 53m 35s ; δ = +33° 02′ ; NP ; Mv=9.7 ; dim. 1,4’x 1,0’.

Haute dans le ciel, la nébuleuse planétaire apparaît comme une large couronne, non uniforme et marquée par un affaiblissement d’éclat à l’extrémité du grand axe. La partie inférieure beaucoup plus sombre montre de la luminosité et la partie extérieure semble présenter une fine couronne plus sombre. La forme annulaire est remarquable au T520x154 (Nagler 20mm) et l’étoile de 13éme magnitude est facilement perceptible aux abords de la nébuleuse. L’observation attentive laisse apparaître une seconde étoile de 14,1ème magnitude, puis deux autres de 14,7 et 15,0 soupçonnées par intermittence. Très joli.

 

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Double-double = ε1 et ε² Lyra = Σ2382-83 : (Lyre) α = 18h 42m,7 ; δ = 39° 37′ ; ED A3V+F0V (ε1) A6Vn+A7Vn (ε2) ; Mv= 4,66 [ε1] 4,59 [ε2] ; Sép. 208,2’’ thêta=172°.  

Σ2382 = ε1 : Mv= 5,0 et 6,1 ; Rho=2,33" - Thêta=345°.  

Σ2383 = ε1 : Mv= 5,1 et 5,4 ; Rho=2,39" - Théta=75°.  

Comme l’avant-veille, la double-double est déjà complètement séparée dans un champ rempli d’étoiles au T520x103 (Zeiss UWF30). La séparation de Σ2383 au Nagler 20 + TV2.5 (T520x386) montre clairement le bouillonnement des composantes tendant vers un aspect planétaire. L’utilisation de diaphragmes m’a permis de trouver une amélioration significative de la qualité de l’image dont les images les plus esthétiques se situent à 200mm et 150mm d’ouverture (Les tavelures apparaissent encore en à 260mm d’ouverture). Les disques d’Airy complets mais ondulant deviennent visible en diaphragmant le T520 à 120mm d’ouverture. Les anneaux de diffraction ondulants apparaissent en réduisant encore l’ouverture à 60mm. La nuit ne semble donc pas adaptée à l’observation à haute résolution avec un T500.

 

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M2 : (Hercule) α = 17h 17m 07.27s ; δ = +43° 08′ 11.5’’ ; AO ; Mv=6.5 ; diam. 11,2’.

L’amas, beaucoup plus petit que M13,  présente un centre compact, un peu mou et sans piqué mais parfaitement résolu au T506x386x (Nagler 20 + TV 2.5x). En raison de l’agitation atmosphérique, les étoiles de la périphérie denses et ont une nette tendance à s’évanouir puis réapparaitre. L’image se présente plus contrastée et lumineuse en réduisant l’amplification à 309x (Nagler 20mm + TV 2.5x).

 

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M15 : (Pégase) α = 21h 29m 58s ; δ = +12° 10′ ; AO ; Mv=6.2 ; diam. 12,3’.

Très brillant, cet amas globulaire présente également une image turbulente et ne supporte pas 386x. L’image est de bonne qualité en réduisant l’amplification à 309x (Nagler 20mm + TV Big Barlow 2x).

 

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Neptune + Triton :

λ Aqr, de magnitude 3.75 est juste à la limite de la visibilité à l’œil nu après l’extinction des luminaires à Aubrives. Cette étoile me permet de pointer Neptune en un temps record. A 594x (Ethos 13mm + TV2.5x), Neptune arbore une jolie couleur bleue profond mais les bords ne sont pas tranché la planète devient régulièrement un peu floue lors des nombreuses pointes de turbulence. L’objet de cette observation était de détecter la présence de Triton de magnitude 13.7 et situé à 11,2" de Neptune. L’écart d’éclat de presque 6 magnitudes, en la planète et son satellite, rend l’observation délicate, cela malgré la possibilité théorique de pouvoir l’observer dans un télescope de 250mm. La perte de magnitude des objets situés à 30° de hauteur au dessus de l’horizon est dramatique dans mon ciel ou le coefficient d’extinction atteint un niveau record. Triton est perceptible à la limite de la visibilité et s’évanoui régulièrement sous l’effet de la turbulence. Mon ami Roland Boninsegna l’a observé sans problème particulier au T406x400 à l’observatoire de Dourbes, situé en hauteur à 20 km de chez moi dans le sud de la Belgique (il bénéficie d’une Mvlon=5.6 dans Pégase et d’une parfaite visibilité de la voie lactée). L’observation de Triton reste quand même délicate à Aubrives où la Mvlon est de l’ordre de 3.5 à 30° de hauteur et magnitude 2 à 20° de hauteur !

 

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M52 = NGC7654 : (Cassiopée) α = 2h 27m 17s ; δ = +66° 46′ 20,5" ; AO ; Mv=8.2 ; diam. 12’.

La constellation du Cassiopée contient un joli amas ouvert située en pleine voie lactée, non loin de 4 Cassiopée (WDS23248+6217), un couple stellaire à forte différence de magnitude (4,96 et 9,88) et de la nébuleuse de la Bulle NGC7635. M52 est moins étendu que NGC7789 mais les étoiles de 10-11ème sont plus aussi lumineuses à l’oculaire. L’amas étant pratiquement située au Zénith, j’ai quitté le T520 et mon escabeau 8 marches pour pointer cette région au DF510mm plus court et plus maniable. Le DF506x88 (Zeiss UWF30) offre une vision très fine de cet essaim et montre plus d’une centaine d’étoiles serrées dans un champ large d’étoiles. Le Zeiss UWF30mm présente de la coma et une distorsion de champs bien perceptible sur les bord du champ mais non gênante en ce qui me concerne.

 

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NGC7635 = C11 = Bubble nebula : (Cassiopée) α = 2h 31m 23.7s ; δ = +66° 22′ 18.2" ; NP ; Mv=11 ; dim. 15’x 8’.

Il est facile d’atteindre cette région en partant de sa proche voisine M52. Toutes les étoiles entourant la nébuleuse de la bulle se retrouvent dans le champ de l’oculaire sauf la nébuleuse ! Normalement perceptible dans un T250 en vision décalée, comme une large coquille excitée par l’étoile SAO20575 (Mv8.65), ici au DF510mm, Rien ! Du haut de mon escabeau 4 marches, je retente l’observation au Nagler 31mm + filtre interférentiel Lumicon OIII. Même image et peut-être un « quelque chose » en vision décalée mais rien de transcendant. En aucun cas, la bulle n’apparaît à l’oculaire du DF 510mm à Aubrives. C’est un  échec !

 

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NGC6960 : (Cygne) α = 20h 45.7' ; δ = +30° 43' ; ND ; dim. 70’x 6’ ; Mv~7.0.

La petite dentelle, presque centrée sur l’étoile repère 52 cygne de Mv=4.3, dessine deux ailes assez claires dans lesquelles s’entrecroisent le système de  filaments déjà observé au T520. Au DF510x88 (Zeiss UWF30 85° +Filtre OIII), l’aile de gauche s’étire loin de 52 du cygne dans un champ très riche en étoiles.

 

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NGC6992/95 : (Cygne) α = 20h 56.4' ; δ = +31° 43' ; ND ; dim. 60’x 8’ ; Mv~7.0.

Au DF510x88 (Zeiss UWF30 85° +Filtre OIII), le boomerang, plus brillant que NGC 6960, montre un long fuseau d’environ 10’ de largeur et dans lequel s’entrecroise le système de  filaments complexe sur plus de 1° (NO-SE). La nébuleuse se termine par 3 extensions superbement détaillées et le triangle de Pickering. NGC6995 se révèle très détaillé mais également très faible à Aubrives.

 

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NGC7000 : (Cygne) α = 20h 58.8' ; δ = +44° 20' ; ND ; dim. 120’x100’.

La nébuleuse North America apparaît très faiblement au DF510x88 (Zeiss UWF30 85° +Filtre OIII). La région du golf du Mexique est bien visible et les zones les plus denses apparaissent avec des détails nuancés dans les bords de la partie la plus lumineuse « Le Mexique ». La nébuleuse se fond graduellement au fur et à mesure que l’on se rapproche du « Canada ». La nébuleuse du Pélican (IC5070-67), nettement plus faible que NGC7000, n’est soupçonnée qu’à proximité de l’étoile 57 du Cygne au DF510x88 (filtre OIII).

 

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M45 : (Taureau) α = 3h 47m 24s ; δ +24° 07’ ; AO ; Mv=1.6 ; dim.~110'. 

Déjà observée dans de superbe conditions au T520x103 (Zeiss UWF30mm et DF510x85 (Nagler 31mm). J’ai cette fois essayé le DF510 avec l’oculaire Zeiss 30mm afin de remonter le contraste de l’image. Le résultat est une belle image dont le contraste est un peu meilleur qu’au Nagler 31mm ; cela au détriment du bord de champ bien mieux corrigé chez Televue. Les nébulosités autour les étoiles les plus brillantes sont bien perceptibles. Elles laissent cependant penser à une possible diffusion de lumière autour des étoiles brillantes. La nébulosité observée autour de Mérope, NGC1435, paraît très allongée vers le sud. Je dispose d’un oculaire Rodenstock de 35mm, dont le contraste m’a donné des images absolument divines de la pleine lune avec mon excelle T250 F/D 6.3 Astam. Avec une pupille de 5,8mm sur le T520mm, cet oculaire devrait bien être adapté à l’observation des objets du ciel profond. De fait, la vision est spectaculaire au T520x88 (Roddenstock 35mm) dans lequel la plus grande partie de l’amas tient. Les étoiles se révèlent êtres de fins diamants entourés de nébulosités subtiles sur un fond de ciel noir : NGC1435 Mérope Nebula est la plus évidente, vdB.23, NGC1432 et vdB.20 entoure d’Electra sont aussi clairement visibles : c’est magnifique. Sur le DF 510mm, le Roddenstock 35mm fourni de moins bon résultats en terme de contraste et de luminosité, la pupille de 6,7mm est trop importante pour mes yeux.

 

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NGC884/869 = Double Amas du Persée : (Persée) α=02h 22,4m ; δ=+57° 07′ & α=02h19m ; δ=+57° 09′ ; AO ; Mv = 4.4&4.3 ; diam. 30'&30’.

Le DF510x88 (Zeiss UWF30mm) donne une image superbe du double amas dans lequel NGC869, plus dense que NGC884 montre bien son centre formé d’étoiles brillantes, de 6 à 7ème magnitudes, se détachant d’une large périphérie composée de plus d’une centaine de joyaux d’éclats inégaux. Le T520x103 (Zeiss UWF30mm) révèle une image sublime, un peu plus grossie, plus contrastée mais avec un peu moins de champ que celui (magnifique) donnée par le DF510mm. Le 520x88 (Roddenstock 35mm) montre les étoiles avec une finesse et un contraste étourdissant.  Je regarde ce champ, l’œil rivé à l’oculaire à 3 mètre de hauteur et perds un peu l’équilibre… Je ressens de nouveau un vertige en pensant que l’escabeau se dérobe sous mes pieds, il n’en est rien. La vision est faramineuse,  grandiose !

 

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M42 = NGC1976 :

Orion se lève sur la central de Chooz. Les conditions ne sont pas exactement réunies pour y déceler les fines trainées claires. La partie la plus dense est cependant visible comme un renforcement de la pollution lumineuse et le trapèze est résolu en quatre pâtés immondes ; Le T520x103 (Zeiss UWF30mm) montre à l’oculaire la vision industrielle l’horreur astronomique. L’utilisation du filtre interférentiel Lumicon Oxygen III révèle néanmoins la partie centrale de la nébuleuse d’Orion avec beaucoup de nuances. Le moutonnement de couleur vert (caractéristique du filtre OIII) est bien visible sur un fond nébuleux rose éclatant, de la pollution lumineuse sans limite, se prolongeant sur 80° à l’horizon Est. Orion se perd rapidement à l’œil nu dans les vapeurs des réfrigérants réchauffant l’air à 40°.

 

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STT65 = HR1188 = SAO76256 = CCDM J03503+2535AB = WDS 03503+2535 = ADS2799 : (Taureau) α = 3h 51m 23s; δ = +25° 37′ 48s ; ED ; type A2V ; Mv=5.23 et 6,52 ; Rho = 0,477" Thêta=201.7°.

La turbulence semble s’être calmée, je décide de pointer les deux télescopes en direction du couple serré STT65, situé à proximité de M45. Le T510x509 (Ethos 13 + TV 2.5x) sépare difficilement les deux compagnons dans les trous de turbulence. STT65 est clairement dédoublée dans l’agitation résiduelle au T520x594 (Ethos 13 + TV 2.5x) ou les deux composantes apparaissent plus brillante et arborent une teinte blanche à jaune claire. Les disque d’Airy sont parfois ponctuellement visibles.

 

 

 

 

Fin d’observation à 4h00' avec la tombée du brouillard et l’observateur K.O. mais heureux...

Merci de m'avoir lu .....

 

 

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Un bien beau petit tour des célébrités sous un ciel non-coopératif mais avec l'instrumentation de qualité qui compense un peu ! J'aime bien ces comptes-rendus citadins ou péri-urbains qui permettent de fixer les idées sur ce que l'on peut (et ne peut pas) voir, c'est "éclairant" si j'ose dire... Bravo !

 

C'est vrai que la bulle, même si sa brillance de surface approche celle des dentelles, offre des contours bien moins nets et des contrastes moins tranchés, ce qui ne facilite pas sa perception dans un ciel pollué. En plus, les filtres interférentiels ne peuvent rendre de grands service sur cet objet au spectre plutôt continu.

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Finalement Jean-Noël, à partir de tous ces compte rendus d'observation et de ton expérience, vers quel instrument ton coeur balance-t-il ? Je sens une préférence pour le Walbaum pour ce qui est du rendu final de l'image... Dommage que les 2 instruments aient un rapport F/D assez approchant, j'aurai bien aimé un match F/D 6 - F/D 3,5 par ex avec le même bafflage pour ces 2 instruments. C'est drôle, au début de l'aventure en Dobson, j'étais parti pour un 20 ou 22" avec un rapport F/D le plus long possible mais la petitesse des plafonds de mon ancien chalet et les discussions avec les marchands d'armes m'en ont dissuadé !

Fabrice M.

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Bonjour Yan,

 

Merci de m'avoir lu et de ta réponse très pertinente.:)

La difficulté à percevoir des objets au spectre continu dans les zones urbaines et cela malgré l'utilisation de filtre interférentiel semble être une bonne explication à ma difficulté d’extraire la nébuleuse de la Bulle de la pollution lumineuse. NGC7000 et la partie la plus brillante du Pélican répondent bien mieux à l'utilisation du filtre OIII sur mon site et se laissent observer sans difficulté majeure. Je retenterai l'observation de NGC7635 mais avec le T520 dont les images sont plus contrasté que celle de mon Dobson Factory de 510mm.

 

Concernant l'état du ciel en région frontalière Belge, les choses ne s'amélioreront probablement pas. Les lampadaires sont de plus en plus présent sur les routes secondaires, rond points,  autoroutes Belges et même jusque dans les pâturages (si si, c'est possible) . L'un de mes amis astronomes, résidant à 15km de mon domicile, a posé la question de l'économie financière qu'engendrerait une extinction des luminaires, après 23h ou minuit, quand il n'y a plus personne dans les rues. Son maire lui a répondu qu'il s'était promené dans un village ayant adopté ce type mesure et qu'il y faisait bien trop noir. :(

 

Jean-Noël

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Re bonjour Fabrice,

 

Mon cœur pencherait nettement sur une bonne paire de jumelle 50x10, en dégustant un café en ta compagnie sous ta sublime voûte céleste. :x

 

Sinon, sur mon site pollué, mon cœur penche pour le télescope de 520mm dont l’optique présente clairement de meilleurs résultats en termes de contraste, de finesse d’image et de résistance à la turbulence que ceux observés au DF510mm. Le contraste et les images ont notamment été splendides sur le Double amas du Persée, Véga, Altaïr, les amas globulaires et les étoiles doubles, créant une différence marquée avec le DF 510mm. Il représente aussi l'achat sentimental de l'optique dont les images de Saturne, d'une beauté indescriptible, m’ont à jamais subjugué en 1973.

Ce T520 présente des défauts importants et non des moindres comme :

  • La difficulté majeure à suivre les objets à plus 500x de grossissement en raison des matériaux utilisés (Lino sur téflon), provoquant un collage sur les 2 axes.
  • L’impossibilité de transporter la cage du miroir primaire (seul) dans une voiture de type Laguna. Cela, même sans le miroir, en raison de sa taille (celle d’un T600), de la hauteur des tourillons (1,20m) et de son poids de plus de 50kg hors optique.
  • La longueur focale nécessite de descendre de l’escabeau lors d’un pointage de l’instrument (Avantage au télescopes court)
  • L’observation des régions situées à proximité du zénith a tendance à faire basculer l’escabeau en raison du collage de l’axe d’azimut (cela fait bizzard à plus de 3m de hauteur)
  • Perte de collimation en raison de la faiblesse et longueur des tubes aluminium de 35mm de diamètre. (le DF a le même souci).

Le Dobson Factory présente néanmoins l’avantage d’être très maniables, doux dans les déplacements. Il autorise un suivi à plus de 1000x sans aucun souci et la sécurité avec la possibilité d'observer  beaucoup d'objets depuis le sol ou sur un petit marche pied (Un luxe). Le montage de ce télescope est par contre galère en comparaison du T520.

 

Jean-Noël

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Alors là Jean-Noël, tu me fais plaisir avec ta première phrase car ici la porte est toujours ouverte et de plus les jumelles sont un peu des instruments sacrés à mes yeux. Lors de mon premier voyage aux Canaries en 2004, j'avais une 11x80 puis une 15x50 stabilisée pour tous les voyages suivants.

C'est intéressant ce résultat des courses concernant tes 2 Dobsons et même un peu troublant car quel est selon toi ce qui pourrait expliquer cet écart ? Le diamètre non, l'obstruction bof, le rapport F/D semble exclu car assez similaire, reste la qualité du miroir mais on tape déjà dans du très bon pour les 2. Ou encore la turbulence interne qui m'a joué de fâcheux tours sur le mien en Haute Savoie. Je ne pense pas que ce soit un tout petit écart de perçu car tu évoques la résistance à la turbulence et ça en général on le ressent lorsque les instruments ne sont pas de la même qualité (par addition des défauts pour le plus mauvais). Il te reste à piquer les meilleures pièces de l'un et de l'autre et de te faire un joujou unique !

Fabrice M.

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Bonjour Fabrice,

Super, Si cela ne tenait qu’à moi, je serais déjà à l’aéroport avec un billet pour Las Tricias. Tu as déjà dû t’éclater lors de ton premier voyage avec ta paire de jumelle 11x80. Tu es aujourd’hui au paradis des astronomes avec ton T600. :)

 

Le résultat des courses concernant les 2 Dobsons est en effet troublant Fabrice. Malgré un cahier des charges pourtant clair, le DF510 n’a pas délivré les images que j’en attendais, cela en comparaison de mes LB300 JML et T250 F/D6.3 Astam.

  • La différence de luminosité entre un 510 et 520mm est de l’ordre 0,04 magnitude (cela est normalement non visible).
  • L’obstruction des télescopes de 510mm et 520mm sont des 17% donc similaire.
  • L’écart de décentrage admissible, pour l’observation visuelle, est de 1.56mm pour le DF510 et 2.36mm pour le T520. Les tolérances à la collimation et à la précision mécanique est une peu plus souple pour le T520mm mais les deux valeurs sont finalement assez proches et loin d’un instrument ouvert à F/D3.3, dont écart de décentrage toléré doit être de l’ordre de 0,4mm d’après Danjon et Couder.
  • En ce qui concerne la qualité du miroir, Franck Grière est revenu jusqu’à Givet chercher le primaire de 510mm pour analyse et m’a confirmé la valeur initiale de son bulletin de contrôle (L/18Ptv) et état de surface très travaillé (contraste de phase top). On est au dessus du critère de Françon dont la discrimination à 92% est la limite supérieure à la perception du gain en contraste. J’ai d’ailleurs été ‘scotché’ par le contraste, la finesse, la richesse des couleurs, la brillance et le ciel noir (entre les composantes) d’Albireo dans le télescope « Sud Dobson » de 400mm F/D=5, optique Mirro-Sphère, présent à l'Observatoire Centre Ardenne, lors de la dernière nuit des étoiles. Le miroir de 520mm a été mesuré l'époque à L/30 sur l’onde par Michel Walbaum et L/13.4 PTV (écart RMS L/42.5 et L/43.6) chez Mirrosphère avant ré aluminure, le 31/10/2013.  
  • Le concept serrurier des deux télescopes est identique et les 2 instruments étaient séparés de 5 mètres l'un de l'autre. L’agitation atmosphérique peut cependant être très localisée ; J’inverserai la disposition des deux instruments afin de vérifier ce point. Pourrais-tu STP m’en dire plus sur le problème de  turbulence interne qui t'a joué de fâcheux tours en Haute Savoie ?

J’ai néanmoins trouvé la raison liée à la diffusion de lumière parasite dans le porte oculaire, en fait provoquée par la partie centrale de l'araignée. Le Dobson Factory de 510mm fourni maintenant de belles images des l’amas globulaire mais un peu moins percutante et contrastée que celle obtenue avec le T520. Les étoiles brillantes ne semblent plus diffuser comme avant mais ce point sera vérifié sur Vénus et les demis tons planétaires de Jupiter.

 

Il me restera à vérifier l’astigmatisme potentiel lié au collage du miroir secondaire sur son support (opération maintenant possible en inversant les deux secondaires). Je devrai également regarder les flexions des tubes serruriers (évidents au laser de collimation pour les deux instruments) puis regarder les diffusions potentielles de lumières parasites, provoquées par les branches de l'araignée,  dans le porte oculaire. Observes-tu une dérive de ton point rouge quand tu changes la hauteur de ton serrurier avec le laser de collimation ?

 

J’ai aussi pensé à piquer les meilleures pièces de l'un et de l'autre et de m’en faire un joujou unique mais le T520 est un véritable Tank, dont les composants en acier font penser à un T600 F/D5. La boite du secondaire du DF510 est trop petite de 10mm, le miroir de 520mm ne rentre pas dedans.....

 

Je répondrais à ton post "Dentelles mineures du Cygne - part one" dés que possible. :)

Jean-Noël

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Merci Fabrice, tu as posé la question que je voulais poser depuis plusieurs jours à la lecture des différents tests de Jean-Noël. Cette différence m'étonne aussi beaucoup... Ca illustre bien l'influence que peuvent avoir les éléments mécaniques sur l'image, à qualité optique comparable. Intéressant !

 

Bon, maintenant Jean-Noël, il te reste à trouver le bon ciel que tes instruments méritent ;)

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Bonsoir Jean-Noël, c'est un peu "astronomie pratique" ici. Je ne sais si j'ai bien compris ta question pour le laser mais je n'ai pas de souci de collim. Mon instrument reste toujours monté, ça aide et les tubes en carbone sont de bonne section. Je n'ai pas vu de dérive du point rouge hormis la petite tolérance entre une position de l'oculaire vissée ou en position libre dans le porte oculaire ; il reste en tout cas toujours dans le triangle même après roulage sur la terrasse.

Pour la turb. interne, mon miroir étant assez épais (58mm), les gradients thermiques importants en montagne, avec un delta de 5 à 10°, c'était la course au rattrapage de la température extérieure nocturne et le Dobson était battu. En fait, il y a un petit matelas d'air chaud qui se forme en permanence sur la surface optique. La pose de ventilos extracteurs d'air et le suivi d'une méthode rigoureuse d'un ingénieur italien ont fait le reste. Lorsque j'actionne le potentiomètre et que les conditions locales sont telles que relatées ci-dessus, c'est vraiment bluffant car ça marche instantanément ; les étoiles perdent leurs aigrettes qui partaient dans tous les sens, la tache de diffusion diminue un peu. Cela est bien visible aussi au star-test mais c'est net seulement en atmosphère stable autrement tout se mélange à l'oculaire. Ici, plus de souci de chambrage, le Dobson est dans un garage ouvert pour le moment et les températures sont plus constantes. Disons que mon système restera valable les coups où le seeing est parfait pour essayer d'en gratter un peu plus.

Il y a aussi ce long post intéressant dans les premières pages où tu verras une photo de mes travaux : http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=136919&page=7

Fabrice M.

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Bonjour Fabrice,

 

Effectivement, j’ai quelques difficultés à établir la frontière entre "Forum d’observation" et "astronomie pratique" ;)

Ma question concernait bien la dérive du point rouge, cela lorsque tu changes d’inclinaison de ton tube optique de 60° à 20° de hauteur par exemple. La forte section de tes tubes en carbone semble bien avoir mis un terme aux problèmes de flexions engendrés par les tubes en aluminium présents sur mes instruments de 520mm et 510mm. Ta plus courte focale est également un élément de stabilité. Je n’avais pas pensé à regarder le problème potentiel d'un petit matelas d'air chaud qui se forme en permanence sur la surface des optiques épaisses et de l’impossibilité de rattraper les écarts de température liés aux gradients thermiques importants (c’est aussi mon cas dans les Ardennes). Je regarderai donc la possibilité d'installer des ventilateurs extracteurs d'air en m’inspirant de ta belle réalisation :

 

image.png.619eb30ca43dbc080d10494b8377f79a.png

 

Pourrais-tu STP m’en dire plus sur la méthode rigoureuse de l’ingénieur italien dont tu me parlais ? Je vais bien-sûr relire http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=136919&page=7 avec beaucoup d’attention. Sur "Astrosurf magazine", tu t'étais étonné du manque de contraste des T600 présents aux Rencontres Astronomiques du Printemps à Craponne sur Arzon. Tu préférais les images de ton C14 pour le contraste et peut-être également pour la finesse des images obtenues. Ton DF600 a t'il supplanté ton ancien C14 sur ces points ? 

 

Jean-Noël

 

 

 

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Il y a 19 heures, Cédric Perrouriefh a dit :

Bon, maintenant Jean-Noël, il te reste à trouver le bon ciel que tes instruments méritent ;)

 

Bonjour Cédric,

 

Ah, si seulement.....

Mon problème est que mon épouse néerlandaise ne souhaite pas s'éloigner des pays-bas et me proposait même de reprendre la maison de ses parents donc la magnitude limite à l’œil nu doit flirter avec celle du stade de France pendant un Match de football. :S

 

As-tu une belle maison sous ciel ciel ruisselant d'étoile ? :)

Modifié par Jean-Noel

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Hélas non ! :( J'habite (encore pour le moment...) en ville, en plein centre-ville, où je n'observe jamais. D'ailleurs la "bande" de ciel visible de la fenêtre de mon appart doit faire une trentaine de degrés de large à la louche, en fait l'espace de la rue (étroite) avant de tomber sur les toits des immeubles d'en face... -_- De ce côté là tu es déjà mieux loti que moi, enfin si j'ose dire ;)

 

Mais par contre je connais des bons sites en campagne ou en montagne, pas trop trop loin, où je me rends régulièrement le week-end pour profiter de belles nuits. J'y ai souvent transporté et monté sur place mon T350 qui pèse déjà 80 kg ! :( (Principalement à cause de la motorisation...) Bon c'est vrai qu'après l'avoir fait plusieurs fois par mois pendant 2 ou 3 ans, j'en ai eu marre et aujourd'hui j'ai envie de passer à du plus léger, artisanal, à diamètre équivalent voire supérieur (mais ça douille...) Quoi qu'il en soit, j'ai des amis qui montent parfois avec des T 500 voire 600 transportés depuis chez eux. Certains en ont à peu près pour 130 kg, mais paradoxalement c'est parfois plus ergonomique que les 80 kg d'un dob industriel, je ne dirais pas "pas bon pas cher", mais bon tu as compris mon idée ;) Qu'en est-il pour tes superbes instruments ? Sont-ils "faciles" à transporter ? (Tout est relatif certes ;)) Tu n'as jamais eu l'idée de les mener voir ailleurs ?

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Ben non Cédric o.O, le T520 ne rentre pas dans ma Laguna et pèse un âne mort (le poids du miroir est de 30 kg et la cage du primaire doit peser 50kg sans le miroir). Il se transport et se monte néanmoins rapidement dans le jardin grâce à un chariot. La  structure du DF510 est une galère à monter et à démonter. Je le laisse donc entièrement monté dans mon sous sol, sans la boite du miroir primaire qu'il me suffit d'installer lorsque le télescope est sorti dans le Jardin. La structure du DF510 est assez légère. Les T520, DF510 et LB300 JML sont tous installés et réglés en environ 2 heures. J'ai quand même une possibilité de transport car un astronome de la région de Charleroi (Belgique) s'est proposé de transporter les instruments en camion jusque l'observatoire de Dourbes (en Belgique), lors des observations publiques. Le ciel y est bien meilleur que chez moi puisque 51 Pégase (Mv=5.6) est bien visible à l’œil nu. Dans quel coin de France résides-tu Cédric ?

 

Jean-Noël

 

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Je suis dans le sud... (Aix-en-Provence). Mes lieux d'observation chouchou sont dans la Sainte-Victoire à 20 km, ou la montagne de Lure à 1h30 de route environ. Et, une fois il y a cinq ans, le légendaire Restefond :x

 

Je ne savais pas qu'il y avait encore des coins de Belgique avec un ciel à peu près correct :D Mais, en tout cas une chose est sûre, tu devrais, au moins pour des vacances, t'organiser pour embarquer un de tes télescopes sous un bon ciel. Ce serait dommage de n'utiliser ces bêtes de course que sous un ciel médiocre ! ;)

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Bonjour Cédric,

 

J'allais te proposer de venir te joindre à nous pour l'observation comparative du 14 octobre mais tu résides un peu loin :(. Je tenterais peut-être de pointer Mayall2, le Quintet, Pease1, la Bulle et Snowball nebula.). Le problème pour embarquer mon DF510  sous un bon ciel est qu'il faut mettre les valises de vacances dans la remorque et Madame sur la gallerie. Le transport du T520 nécessite l'achat d'un kangou ou une camionnette et 200 séances de musculation 💪 . 

 

Merci de tes compliments pour les idées de belles observations. Si le ciel voulait bien se dégager cette nuit,  je pointerais la Lune au T520 et DF510 en mode binoculaire pour effectuer un festival d'observations de rimae dans Poséidon et sur les rivages de la mer de la tranquillité. Il est malheureusement déjà  trop tard pour observer les rimae de Fracastor. Cela me permettrait de regarder comparativement les limites de résolution Sélenographiques au T520 et DF510mm sur mon site d'observation 

 

Jean-Noël

Modifié par Jean-Noel

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Il y a 3 heures, Jean-Noel a dit :

J'allais te proposer de venir te joindre à nous pour l'observation comparative du 14 octobre mais tu résides un peu loin

 

C'est aimable, je suis touché de l'intention dans tous les cas ;)

 

Il y a 3 heures, Jean-Noel a dit :

Le problème pour embarquer mon DF510  sous un bon ciel est qu'il faut mettre les valises de vacances dans la remorque et Madame sur la gallerie

 

Oui tu vois en cherchant bien, on finit toujours par trouver des solutions :)

;);)

 

Tu as raison en ce qui concerne l'achat d'une camionnette, la plupart de mes amis qui ont des gros télescopes les transportent de cette façon, voire en pick-up à coffre couvert... Ha en réfléchissant bien, j'en connais aussi un qui transportait son 600 dans une petite voiture citadine... mais c'était un télescope démontable. Sinon on voit au détour de forums des propriétaires de gros Dobson utiliser des remorques. Tes télescopes ont-ils des roulettes ?

 

C'est sûr que ton ciel te permettra toujours de faire du lunaire et du planétaire en bino, tu te régaleras ! Par contre pour le ciel profond, c'est là que tes télescopes seront contraints de travailler à 30% de leur capacité... je ne sais pas si le quintette te donnera quelque chose de probant sous ton ciel. La boule de neige sûrement plus déjà. Pease 1 et Mayall 2 (c'est quoi déjà ??) si c'est des objets de catalogues exotiques à magnitude 15, ça risque d'être franchement la galère ! Le problème d'un T500 c'est qu'il craint beaucoup la pollution lumineuse... essaye peut-être avec un filtre spécifique anti-PL ? même si je ne suis pas franchement convaincu du résultat... Tiens-nous au courant en tout cas.

 

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à l’instant, Cédric Perrouriefh a dit :

Tes télescopes ont-ils des roulettes ?

 

Je vois que oui, sur la photo plus haut. Rien que ça c'est déjà un aide précieuse pour le chargement / déchargement à l'aide d'un plan incliné...

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Ventilation forcée : Jean-Noël, c'est trop long ici pour en parler, j'avais promis à un forumer de Webastro de m'en expliquer un jour par un article structuré. En partant de zéro, j'ai vraiment bossé le sujet et cela m'a pris quelques mois (peut-être un semestre jusqu'à la réalisation finale). Les plus grands en France (avec de fines lames de l'optique) m'ont découragé de le faire, disons que l'école française (très théoricienne) n'est pas trop chaude par rapport aux effets escomptés. L'école américaine toujours plus pragmatique, par contre, est 100% pour et installe déjà des ventilos sur de petits Newtons. Mais tout est fait dans ce domaine, et à ce jour, presque tout a été essayé avec effectivement des résultats qui peuvent faire sourire. Chaque Dobson étant mécaniquement différent, je ne donnerai pas de leçon mais j'ai désormais des idées bien arrêtées. Pourquoi par ex souffler de l'air et générer ainsi des remous turbulents (la plupart des amateurs choisissent ce principe) alors qu'il est aussi facile d'extraire l'air chaud vers l'extérieur. Il faut juste l'aider un peu par l'ajout d'un anneau de bafflage disposé un peu au dessus de la surface du primaire (c'est la méthode "Mauro da lio" très peu pratiquée dans le monde). Autant faire confiance aux pros de la mécanique des fluides. Après, il faut sentir le truc et j'ai avancé prudemment en optant pour un certain nbre de ventilos d'un certain diamètre avec une certaine disposition avec possibilité de régler leur puissance (potentiomètre commandé au porte oculaire). Je peux également juguler ceux du centre ou ceux en périphérie et voir les effets au star-test en extrafocal. Le but en fait était de faire un système qui me chasse cette maudite couche limite thermique (ça, c'est immédiat) mais aussi m'aide à équilibrer la température miroir-air ambiant en le refroidissant (c'est beaucoup plus long avec l'extraction). J'ai été tenté aussi par un système latéral de ventilos à hauteur de la surface du primaire mais je ne sentais pas le truc pour  les effets secondaires engendrés. J'ai bien entendu un système pro de sensors de température (tranche du miroir versus air ambiant) qui aide au diagnostic. Ici, sous mes nouvelles latitudes, c'est plus facile pour moi de conserver un delta entre 0,5 et 1,5°C m'ouvrant la porte à la haute résolution si seeing coopératif. Les professionnels vont encore plus loin en essayant de maintenir l’écart sous les 0,6° (télescope au Roque, La Palma). Va voir aussi du côté de Bryan Greer, ce sera alors le début de ton étude !

Fin synthèse Ventilation forcée:

Fabrice M.

Tu diras à ta femme que je connais un couple d'hollandais près de chez moi et leur maison s'appelle "casa de las estrellas"... Alors toujours pas à l'aéroport ?

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Jean-Noël, j'ai oublié ta question :

Sur "Astrosurf magazine", tu t'étais étonné du manque de contraste des T600 présents aux Rencontres Astronomiques du Printemps à Craponne sur Arzon. Tu préférais les images de ton C14 pour le contraste et peut-être également pour la finesse des images obtenues. Ton DF600 a t'il supplanté ton ancien C14 sur ces points ? 

>>>>>>>>>> Ouh là, ça doit remonter à vieux, je ne m'en souviens pas vraiment, cela doit dater des toutes premières RAP de Craponne. Depuis, des progrès ont été fait que ce soit en mécanique et on possède des opticiens de talent qui savent creuser en qualité sur du F/D très court. Oui, il y eu des gros Dobsons de fait avec peu de qualité au bout mais désormais les astronomes sont avisés et terriblement critiques. Mon C14 était un bon tube et j'aimais bien son bafflage interne et externe. Disons qu'on n'était pas loin du top en contraste que peut délivrer une optique obstruée à 0,32. Serge V. disait encore dernièrement qu'à la Star-Party de l'Oregon, c'était un peu navrant de voir tous les possesseurs de Dobson rester en mode basse résolution (limités aux faibles G). C'est cela même qui m'a freiné pas mal d'années avant de changer de système optique. Souvent, c'est le seeing qui limite mais plus on monte en diamètre, plus les obstacles pour obtenir une image de bonne qualité avec un G honnête sont difficiles à franchir. David Vernet m'avait averti avant le projet et m'avait avoué que pour la quête de la haute résolution, Rolf en avait bavé sur son 600. J'étais averti. Oui Jean-Noël, à cette heure, mon Desvaux-Grière va plus profond et plus contrasté que le SCT356. Mais à quel prix ! (avec la notion temps = argent)

Fabrice M.

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C'est intéressant ça ! A chaque fois que j'ai observé dans un T600 artisanal (je n'ai observé que dans des 600 artisanaux, d'ailleurs de série c'est rarissime, Hubble Optics et c'est tout je crois), l'image était incroyable. Les dentelles, NGC 2392 grossi 900 fois qui présentait un contraste que je n'aurais pas cru voir un jour (Obsession 600 à f/5, soit 3 mètres de focale !), ou encore NGC 6543 d'un vert éclatant à faible grossissement dans le télescope de David justement. Je n'ai jamais été déçu de l'observation dans ce type d'instrument.

 

A côté de ça, avec mon 350 de série, même quand il est très soigneusement collimaté, il est inutile de vouloir grossir à beaucoup plus de 1D tellement le manque de piqué rend la chose horrible. Berk ! Même les tests en parallèle le même soir avec des conditions atmosphériques similaires et au même rapport grossissement/diamètre sont nettement en sa défaveur.

 

Les gros Dob ont de maigres fenêtres d'observation favorables, ne serait-ce qu'à cause de la turbulence, mais au moins la qualité optique (et mécanique) est censée être déjà là !

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Cédric, 

 

J’ai bien proposé à mon épouse d’acheter un camion à la place de la Laguna mais ça ne le fait pas :(. La solution de la remorque me semble également onéreuse car elle exige des suspensions ou un système d’amortissement adapté.

J’aimerais enfin une éclaircie afin de mesurer l’adéquation de mon site à l’observation lunaire et planétaire en mode mono et bino. Le DF510 ne m’a pour l’instant pas montré d’image correcte de Jupiter ou de Saturne à Aubrives en raison d'une stabilité du ciel épouventable et d'un problème de diffusion intence dans le P.O. peut-être à présent corrigé, nous verrons bien. En ciel profond, le quintette est invisible à Aubrives au DF510. Je ne vois quasiment plus d’étoile à l’œil nu sous le carré de Pégase et la centrale nucléaire diffuse jusqu'au Zénith. Mayall 2 = G1, l’amas globulaire le plus brillant de M31, est perceptible au LB300 JML et DF510mm :

 

image.png.ac508303a375fff9ec7f95ff878fa835.png

 

image.png.0b0977f4345599c9fc14cb661a8384cb.png 

 

Je tenterai Snowball et Pease 1 (NP dans M15) avec un filtre Lumicon OIII. Comme tu l’as ensuite vu, le T520 est équipé d’un chariot réalisé avec 6 roulettes gonflables de 25cm, ça roule nickel :)

 

Jean-Noël

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Merci Fabrice, :) 

 

Ton explication est limpide. Je commencerai donc par regarder les pages de Bryan Greer, cela après avoir revue la partie mécanique de mon T520, comme me l’a suggéré Maïcé sur le topic  "3) Quelques étoiles multiples au T520". Le système de mesure de delta de température, entre le miroir et l’air ambiant, sera certainement plus difficile à mettre en œuvre.

 

Ton Desvaux-Grière étant plus puissant et plus contrasté que ton C14 est une bonne nouvelle et cela confirme l’excellente impression que j’ai eu en observant M15, Snowball, M13 et Albeiro dans le télescope Sud-Dobson/Grière de 407mm (superbes contraste, couleurs et finesse des étoiles sur le ciel). Mon problème de flexion des tubes serrurier, responsable de la non tenu à la collimation,  semble directement lié à la section des tubes aluminium trop faible (d=35mm pour L=2,70m) et du matériau utilisé. Des tubes carbones de 2,7 mètres de longueurs coûtent certainement un bras mais le résultat semble optimal sur le maintient de la collimation. Les tasseaux de renfort pourraient peut-être améliorer ce point en restant sur mes tubes alu. Ton T600 semble très abouti grâce à une bonne dose d’optimisation personnelle. 

 

Il y a 5 heures, Sky runner a dit :

Tu diras à ta femme que je connais un couple d'hollandais près de chez moi et leur maison s'appelle "casa de las estrellas"... Alors toujours pas à l'aéroport ?

 

Yeeees ! Elle regarde une série féminine sur la chaine "Téva" mais je pense aborder la question dés ce soir 9_9, heu...ce matin car il est déjà minuit ici.... :D

 

 

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Cédric,

 

Je reviens sur ta dernière intervention avec trois questions (car j'avais envisagé l'achat d'un Obsession 635mm, paru sur les PA en même temps que mon T520). Ayant été déçu par un T560 F/5 "Galaxy Optic", j'ai choisi le miroir de 520mm dont je connaissais le passé plutôt que l'Obsession, nettement plus lumineux mais dont l'optique américaine et le système de maintient du miroir primaire par sangle m'ont émis de sérieux doutes sur la qualité optique finale (Astigmatisme, contraste, capacité à grossir). 

 

Il y a 3 heures, Cédric Perrouriefh a dit :

Les dentelles, NGC 2392 grossi 900 fois qui présentait un contraste que je n'aurais pas cru voir un jour (Obsession 600 à f/5, soit 3 mètres de focale !)

 

Les étoiles étaient-t-elle vraiment piquées et le ciel contrasté à l'oculaire ?

As-tu observé autre chose dans ce télescope comme les amas globulaires, les planètes ou les étoiles doubles ? 

 

Il y a 3 heures, Cédric Perrouriefh a dit :

NGC 6543 d'un vert éclatant à faible grossissement dans le télescope de David

 

Te souviens-tu avoir constater une grande différence de contraste et de piqué des étoiles entre son T600 de David et l'obsession 25" ? (Je me doute qu'il ne te sera pas évident de répondre à cette si les deux télescopes n'étaient pas sur le même site lors de ton observation). On en garde cependant quelques souvenirs et une petite idée. :)  

 

Jean-Noël

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      Sur le stand Vixen, je me suis attardé sur ces deux versions à diamètres réduits - 70 et 90mm - de l'astrographe VSD100SS.
      Je ne connaissais pas ces modèles, je suppose qu'ils sont plus abordables que leur ainé : de mémoire, le tube de 100mm est hors de prix (je n'en ai d'ailleurs jamais vu dans les rangs amateurs, même au Japon) !
       

      Malgré la déprise du yen, le VSD90SS est à plus de 4000 euros... mais sérieux, qui va acheter ça ??
       
      Les amateurs
       
      Autant j'avais vu des équipements remarquables au rassemblement d'Aichi (celui consacré aux grosses binos, aux dobsons et aux réalisations personnelles), autant le festival d'Hoshi No Mura est basique : les visiteurs sont avant tout venus avec... des lunettes équipées pour l'astrophoto, ad nauseum !
      Je n'ai vu que deux dobsons : le 660 déjà remarqué dans des rassemblements antérieurs (comme celui d'Aichi) et le 500 décrit dans mon compte-rendu sur la star-partie de Koumi.
       
      il y avait aussi ce Ninja :
       

      Si vous avez une impression de déjà vu, c'est normal : ce tube était présent lors du rassemblement d'Aichi, comme en témoignent ses autocollants Moe (décidément...)
       
      Le T500 (à F/D beaucoup trop, ouch, échelle de pompier obligatoire) du festival de Koumi, encore une pièce rapportée :
       

       
      Vous vous souvenez du proprio ? Non ? 
      Indice : Un homme inverti en vaut deux (sur les blagues de boomer, je ne crains personne )
      Bref, le voici  :
       

      Lorsque j'ai pris cette photo, l'évènement n'avait pas commencé, tout le monde s'installait tranquillement. Donc, notre gaillard n'est pas prêt... mais quelques heures plus tard, en soirée, il l'était ! 
      Au menu : mocassins noirs brillants à talons, longue robe grise plissée, haut bustier noir échancré et chapeau canotier à ruban rose orné d'un flot en forme de coeur...
      Ça y est, vous le remettez ??
       
      Le télescope suivant, je ne pouvais pas le manquer :
       

      Nous sommes toujours en territoire connu : c'est le 200 - diaphragmé à 198mm - F8 de Okubo-san. Le seul télescope amateur de moins de 200mm d'ouverture nécessitant l'usage d'un escabeau... 
       
      Coté binoculaires, ce n'est guère folichon :
       

      Des Miyauchi 20x100 (oculaires fixes) : j'ai eu la chance de posséder ce modèle l'année du passage de la comète Hyakutake, en 1996.
      Elle repasse dans 70.000 ans mais cette fois, j'ai des 150ED : j'ai hâte !
       
      Par le plus grand des hasards (non pas du tout, j'ai évidemment fait exprès), je me suis installé juste à coté du seul gars bien équipé en jumelles : il avait 7 ou 8 modèles, à minima, dont des Zeiss 7x50 antiques (très bonnes, une vraie surprise), des Zeiss stabilisées 20x60 (une autre bonne surprise, je les aurais pensé plus lourdes) et des Nikon 20x120 anciennes en provenance directe... d'un bâtiment de guerre (il m'a donné un nom que je n'ai pas su mémoriser) :
       

      (Oui, pardon, c'est de l'infrarouge couleur)
       
      Le CROA
       
      Et coté astronomie, me direz-vous ?
       
      La nuit du vendredi au Samedi était plutôt mal partie (cf images) mais dès 22h, les nuages sont sont espacés, puis évaporés ! J'ai profité de mes jumelles jusqu'à minuit environs, puis je suis passé en mode "monteur d'étoiles" lorsque diverses personnes - essentiellement des résidents du coin, venus en famille - sont venu dans notre secteur :
      Le ciel était très bon, peu pollué, la transparence excellente, les principales vedettes de l'été - du sagittaire au Cygne, pour faire court - en pleine ascension... succès garanti !
       
      Jusqu'à une heure et demie du matin, j'ai ainsi partagé notre passion avec les gens du cru, jusqu'à ce qu'un gars presque obèse (une rareté, au Japon), s'emmêlant les pinceaux dans le noir, s'assoit un rien brutalement sur ma chaise : CRAAACK ! Plus de chaise ! 
       
      Imaginez la scène, compte tenu de la culture du pays : le pauvre type ne savait plus où se mettre, il s'est répandu en excuses plus dramatiques les unes que les autres, je ne savais pas quoi dire ou faire pour l'arrêter !! Il ma fallut des trésors de patience pour lui faire comprendre, in fine, qu'une seule pièce de bois de 10x10cm avait lâché, que la refaire serait un jeu d'enfant (et en effet, j'ai réparé ma chaise ce Dimanche matin)... purée, il voulait absolument me dédommager en argent... oh wait, j'aurais peut-être du me laisser faire ? 
       
      Anecdotes
       
      J'ai quelque peu écorné ce chapitre, avec l'astronome transformiste (une combo rare, avouez) et le sculpteur de giga-bites (non, rien à voir avec l'informatique)... 
      Il vous reste quand même quelques curiosités à découvrir :
       
      1/ Les japonais sont honnêtes et très confiants ! On ne le dira jamais assez, le pays est sûr et au quotidien, l'on perd assez vite ses repères et ses habitudes ! L'observatoire d'Hoshi No Mura est ouvert aux quatre vents, il n'y a pas de caméras dans le bâtiment, vous pouvez vous y promener et ramasser ce qui vous plaît sans aucun problème...
      Par exemple, en montant au deuxième étage via la tour carrée, vous pouvez choisir le modèle de loupe binoculaire qui vous convient :
       

      Le détail qui tue : l'observatoire a acheté l'exemplaire du milieu (juste à droite de la caisse orange), sans doute pour le mettre à disposition du public (notamment des écoliers) il y a encore l'étiquette avec le prix affiché (20.000 yens)...
      Non seulement rien n'est sous clé ni même surveillé mais en sus, la valeur du matériel est commodément indiquée 
       
      Un peu plus haut, dans ce qui s'apparente à un débarras sans porte, vous avez tout un tas d'instruments en vrac, avec des caisses d'oculaires et de jumelles à même le sol :
       

      J'ai pris la photo sans arrière-pensée ni gêne aucune : j'étais absolument seul, dans la tour et sur le toit ! Je rappelle que le site, pour l'évènement, reçoit plusieurs centaines de personnes, de tous âges, qui vont vaquer dans tous les sens : et bien, comme d'habitude, rien ne sera volé. Les organisateurs ne sont pas des idiots : s'il en allait autrement, soyez sûrs que tout serait surveillé, ou hors d'accès. Mais ici, à quoi bon ?? 
       
      2/ Dans le grand hall / salle d'exposition du bâtiment principal, j'ai remarqué cet objet, quelque peu incongru dans un observatoire  :
       

      Vous l'aurez deviné en observant l'image en détail : c'est une sorte de glaive court dont la lame a été forgée à partir d'une météorite ferreuse. Cette arme n'est pas historique, elle a été faite sur commande de l'observatoire il y a quelques décennies, mais elle est néanmoins représentative d'un phénomène réel, dans l'histoire dujapon : les minerais de fer du pays étant de qualité médiocre, les artisans locaux ont du développer des techniques très élaborées pour forger leurs célèbres lames (on pense surtout au katana, évidemment). Du coup, lorsqu'ils avaient la chance de tomber sur un beau morceau de météorite ferreuse, bien plus riche en métal que n'importe laquelle de leurs pauvres caillasses, ils ne se privaient pas d'en faire une arme (sans même parler du coté "on ne va pas gâcher ce précieux cadeau des dieux")...
       
      3/ Pour transporter son matos astro et son nécessaire de camping, rien ne vaut une Keycar coupée sport :
       

      Voici la voiture de mon "autre" voisin (pour le distinguer du possesseur de jumelles, venu en minibus Totyota). Dans cet équipage minimaliste à deux places, ledit voisin a transporté une petite lunette (une 80mm à FD court), son trépied photo et une tente une place intégrée à son lit pliant !
      Mieux vaut être célibataire, sans enfants... et sans dobson !
       
      4/ L'été japonais est caniculaire. nous sommes toujours au printemps, officiellement, mais nous avons souffert de la chaleur en journée. Pourtant, une créature était bien plus à plaindre :
       

      Il ne fait pas bon être un gros chien à poils longs, au pays du soleil levant : sauf à habiter haut en altitude et latitude, la chaleur humide des mois d'été est très pénible. De plus, la loi du pays impose de ne jamais laisser divaguer votre toutou, en ville comme à la campagne, même s'il n'y a personne en vue : les chiens sont donc toujours attachés et ne sont jamais libres de leurs mouvements.
      C'est moyen, pour ces lointains cousins du loup  
       
      5/ Le séisme de 2011 dans la région de Fukushima, de sinistre mémoire, a eut des conséquences désastreuses sur l'observatoire d'Hoshi No Mura :
       

      Au plus fort de la secousse, le t650 et sa monture, installés dans la coupole, ont traversé trois étages avant de s'écraser au rez-de-chaussée, infligeant les dégâts qu'on imagine ! La carcasse de l'ancien télescope est toujours exposée dans le bâtiment, au pied de l'escalier menant au pont.
       
      Cette petite sculpture est un monument commémoratif de l'accident :
       

       
      6/ La photographie dans l'infrarouge proche, c'est beau, mais c'est aussi utile !
      Par exemple, pour discriminer le couvert végétal :
       

      on distingue beaucoup mieux les feuillus des conifères, entre autres...
       
      Clôturons ce rapport comme il convient : par une photographie astronomique !
      Voici donc la planète terre, observée depuis l'observatoire d'Hoshi No Mura, préfecture de Fukushima, Japon :
       
       
       
      Owari desu !


    • Par lolodobs
      Allez j'envoie...
       
      NAT2024, récit d'aventure astronomique:
       
         Ça faisait des mois qu'il pleuvait, nous avons eu peur que les cinq jours à l'observatoire de Tauxigny se passent les pieds dans l'eau. Premier miracle, la météo nous a annoncé un séjour ensoleillé, chaud, avec des nuits claires quelques temps avant et c'est ce qui s'est passé ! Alors il a fallu tout charger, faire la route, installer le campement et monter les télescopes. Les deux jumeaux de 460 mm se jouxtaient et les télescopes de Fred, Paolo et Christophe furent disposés en T. Heureuse surprise, nos voisins d'à côté n'étaient autre que les Astrams de magnitude 78: Yannick, Nicolas, Cyril et leur acolytes étaient donc de la partie. Un peu plus loin au sud Loïc avec son Stellarzac 560mm plus une lunette H alpha double stack était posé; ça tombait bien en se 25ème cycle solaire! Au nord de notre campement une joyeuse bande  s'affairait gaiement dont Yves muni d'un Dobson de 600 mm . À l'ouest, Xavier Camer Astro dessinateur frénétique était installé avec son Dobson 500 ainsi que Jonathan avec ses  bino à vision amplifiée OVNI B.
          La première nuit s'est passée derrière nos télescopes respectifs pour reprendre en main le ciel que nous n'avions exploré que de rares fois depuis des mois. J'avais une liste étendue d'objets sur toutes les heures; Des classiques et des exotiques glanés au cours de l'année. Yannick m'interpellait régulièrement pour venir voir dans leur 600 mm. M51, superbe galaxie aux bras  spiraux cassés et régions de formation d'étoiles se dévoilait franchement. Ou la Galaxies  du cigare,  très lumineuse, arborant ses bandes sombres caractéristiques. Il m'a aussi fait observer les galaxies des antennes dont un bulbe m'apparut directement, puis le second bien plus tenu à ses côtés; Leur danse cosmique ira jusqu'à la fusion. Tout ce petit monde plein de détails, de réaux,  avec une lumière incroyable. Leur gros télescope, voila une très belle réalisation associative! Les images sont formidables. Du coup je comparais avec mon 460mm  qui ma foi ne déméritait pas. Le sombrero et l'aiguille y sont passés aussi. C'est alors que Sylvie du club d'Amboise et de la SAT est arrivée pour nous accompagner avec sa propre liste d'objets. Juste après, j'ai pointé la comète du moment C/2023 A3 (Tsuchinshan-ATLAS). Très joli noyau entouré d'une coma suivi d'une assez longue queue (pas vu la courbure), perdue au milieu des multiples étoiles de la constellation de la Vierge. Nicolas Biver m'as dit qu'elle pouvait être un beau spectacle pour la fin de l'année... Grâce à mon par buée jai pu explorer toute la nuit alors qu'aux alentours les copains finissaient par arrêter en pestant car leurs secondaires étaient couverts d'humidité. Tout cela nous a emmené jusqu'à l'aube, c'était la première nuit blanche, le télescope était bien repris en main, le ciel m'avait enchanté et le séjour était déjà gagné après cette longue disette hivernale. 
      Voici ma liste :
      22h30 NGC 3067 + 3C232 (=Ton 469 5 Giga AL) Léo 
      .C/2022 E2 (ATLAS) (Gem)
      . 23h15 +HCG 57, le Sextette de Copeland  Lion NAV7
      . 23h20 Antennes NGC4038 (corbeau) S  22°
      . 23h30 hcg61 (com) the box NAV7
      . 23h30 C/2023 A3 (Tsuchinshan-ATLAS) (vir)
      . 00h T CrB super Nova 
      .hcg68 (ccv) 5gal +étoile orange NAV7
      . 00h30abell 39 (Her)astro surf mag 
      .2h30 hcg79 sextet syfert  NAV7
      . 3h X-nebula (cygne) SIMEIS57  nag20 +UHC /Hbeta exité par HD193793
      .3h30 C/2021 S3 (PANSTARRS) (cyg)
      . 04h M57Asurf maga F. Morat
      . 04h30 M27 N biver
      . 4h45 FENÊTRE DE BAADE NGC6522/6528 
      . 05h Little gem NGC6818 + Gal ngc 6822(SAG)
      . 05h M54 (sag)  AG accrété par voie lactée appartient Galaxie Sagittaire (cur) (NGC4147[Com23h], 5634[Vir1h], 6284[Oph3h30] aussi Galaxie Sag).
      Plus les listes des copains il y en avait largement assez!
       
         Le lendemain matin après le petit déjeuner offert par l'organisation je me suis arrêté voir Loïc avec Yannick. Dans sa lunette double stack la vision fut dantesque! Sur le soleil une protubérance énorme, d'une dimension d'au moins une dizaine de terres était formée de plusieurs panaches mis côte à côte,  ils m'ont fait penser à quatre arbres plasmatiques s'élançant dans l'espace. Sur le disque, l'énorme tache AR 3664 faisait une taille d'une quinzaine de terres à peu près. Christophe me l'avait montré en lumière blanche quelques heures avant, et là en H alpha des rivières de plasma  serpentaient, écartelaient la tache en une soixantaine de sous-unités. Loïc passait du simple au double stack, de la vision monoculaire à la vision binoculaire pour notre plus grand plaisir. Il est d'une grande gentillesse dans ses explications, c'est un vrai régal de parler avec lui.
      Un moment assez fort aussi fut l'échange avec Julien Crespin d' ''Immersive Adventure'', qui utilise un planétarium mobile pour faire des séances au public et dans les écoles. Il nous a montré les possibilités du système au planétarium de Tauxigny, comme par exemple conduire la jeep lunaire d'Apollo. Je me suis bien éclaté... Au-delà de l'astronomie Julien propose un authentique cinéma immersif avec des films sur les sciences, historiques, sous-marins, et encore bien d'autres.
       Nico du cercle de l'hyper rouge, un astram habitant près de Tours, est passé à notre campement, nous avons échangé sur les années passées. Il fait du visuel assisté, c'est très intéressant pour plus tard si mes yeux deviennent défaillants.
       La première journée s'est passée avec nos voisins autour de bonnes victuailles, réglage de nos télescopes, observations solaires en lumière blanche et H alpha.
       Avec Christophe on est allé faire la conférence de Fabrice Mottez, chercheur spécialiste des étoiles à neutron, dans le bestiaire galactique elles sont très surprenantes avec leur caractéristiques hors norme.
      Avec Jonathan nous avons projeté qu'il vienne  à la nuit tombée avec sa bino à vision nocturne scruté le duo NGC 3067 + 3C232… Après avoir mangé ensemble, sans prévenir, il m'a mis entre les mains le joystick de contrôle de son drone, c'était la première fois que je pilotais ce genre d'engin. Au début je n'étais pas très fière puis j'ai pris de l'assurance et me suis aperçu que c'était très maniable. J'ai quand même fait un tour des campements autour de l'observatoire puis une balade d' un bon kilomètre! 
      Après quelques débats passionnés avec les copains et copines, nous avons eu le plaisir de voir arriver Fred Géa . Maïcé  quand à elle était en balade sur les campements.
       À la nuit tombée, direction le 460mm, NGC 3067 tomba rapidement à 250X, son fuseau trapu d'un rapport 1/3 contenait des zones plus ou moins lumineuses. Juste à côté j'ai repéré le petit triangle d'étoiles, le quasar 3C 232 apparaissait par intermittence au milieu. Au gré de la turbulence je pouvais admirer des photons qui avaient mis 5 milliards d'années à me parvenir (quelle fin lamentable !). Je me sens toujours petit devant ces objets vertigineux. Ce quasar est étudié par les astrophysiciens car c'est à cette époque que l'expansion de l'univers s'est remise à accélérer.  Jonathan est arrivé, il a fait le réglage de sa bino et tout le tableau était maintenant très clair. La galaxie très lumineuse et le quasar évident. Arrivé entre-temps Sylvie aussi a pu profiter de l'étonnant dispositif. Fred Géa avait envie de voir des galaxies en interaction, bonne idée, nous sommes donc allés admirer les siamoises dans la Vierge, elles m'ont fait penser aux antennes vu la veille. Oh, une belle apparition de Maïcé... Elle  voulait voir sa danseuse de flamenco dans la grande Ourse, NGC 3718 plus la petite NGC3729 et Hickson 56 dans le même champ. Belle découverte que cette  grande galaxie déformée faisant penser a une danseuse accompagnée de son partenaire et  ses enfants. L'image était bonne, même le compacte Hickson 56 s'est laissé détailler.
      J'ai eu le plaisir de multiples visites, aussi bien des amis avec qui j'étais venu mais aussi des autres clubs et des inconnus, tous profitaient  des cibles du moment. Comme par exemple M16, la nébuleuse de l'Aigle, dans laquelle nous avons contemplé les fameux piliers de la création, comme ils sont peu lumineux l'observation à l'ovni B  prend tout son sens, on voit bien leur pourtour lumineux.
      J'ai pu voir M51 dans la nouvelle petite lunette grand angle de Fred Farrugia, puis nous sommes allés avec sa compagne Marine sur le hibou et la planche de surf dans la grande Ourse. N'arrivant pas à voir le hibou je suis retourné à mon 460mm pour en avoir le cœur net. Là je l'ai observé, belle nébuleuse planétaire avec deux échancrures noirâtres formant les yeux de l'animal. Toute la nuit nous avons eu des discutions passionnées, enthousiasmées en riant sous les étoiles. Pierre Vesper  dans un de ces fameux comptes-rendus, Carpe Noctem ll, m'avait mis l'eau à la bouche sur la fenêtre de Baade. C'est ainsi que peut avant l'aube nous nous sommes rendus dans une déchirure de la Voie lactée. Un trou qui nous montre la région centrale non masquée par les poussières interstellaires. Ici dans le Nagler 16  deux amas globulaires se laissent observer. NGC6522 et NGC6528 un peu ovales sont assez lumineux dans le 460mm. Avec L'OVNI B de Jonathan ils deviennent bien sûr très évidents. Encore une nouveauté pour lui comme pour moi!  À l'aube, nous sommes allés nous coucher, c'était la deuxième nuit blanche.
       
         Quelques heures après vers 9h30 je me suis réveillé, il commençait à faire chaud sous la tente et puis les gens autour commençaient à s'agiter. Même fatigué, les belles images de la nuit m'assaillaient et les pensées d'une nouvelle journée riche me levèrent. Le ciel bleu ne nous avait pas quitté...Après la douche et un solide petit déjeuné avec les copains du club nous sommes retourné voir Loïc et sa double stack . Les protubérances hérissaient tout le pourtour du soleil, l'énorme appendice lui avait un peu baissé. Mais la grosse tache était toujours  bien là, avec ses chenaux de plasma modifiés par rapport à la veille. Cyril Blanchard nous a rejoints et après avoir observé, je lui ai posé la question de la restauration de la grande lunette de Meudon. Il nous en a raconté les diverses étapes, c'est extraordinaire de pouvoir travailler sur un tel télescope ! Jai pris son contact pour pouvoir faire cette belle visite. Un peu plus tard, Nicolas Biver m'a montré des bandes dessinées de science-fiction auxquelles il avait participé, les dessins sont superbes, les planètes réalistes et à la fin de chaque ouvrage quelques pages plus scientifiques sont là pour camper les connaissances. Sûr que j'essaierai de nous les procurer pour l'association.
       En me reposant j'ai repensé qu'il y a deux ans  avec Fred Burgeot, nous avions observé ''the box'' l'amas Hickson au-dessus de la chevelure de Bérénice. Je l'ai rajouté à ma liste pour le soir. À la nuit venue, je me suis mis à l'observation de ces quatre galaxies groupées. Je commençais à les détailler lorsqu'une envie pressante me fit aller le long du champ d'à côté. À peine fini que j'entendis une voix féminine derrière moi me criant ''les aurores boréales arrivent!''. Un peu gêné, J'ai regardé au nord et une forme rosâtre grandit, je me suis précipité au campement pour prévenir tout le monde. Nicolas est sorti de sa tente et il m'a expliqué les prévisions que donnait Cyril d'après un site spécialisé de mesures. Un BZ négatif et un  KP à 9 signifiaient que l'épisode durerait et qu'il serait plutôt intense. Sur l'appareil photo de Nicolas  le fond de ciel était rose. Effectivement je me suis aperçu que tout le nord devenait rose criard puis il s'est envahi de colonnades roses violettes brillantes. Jamais je n'avais vu un tel spectacle… J'ai téléphoné à ma femme pour qu'elle puisse voir ses lueurs fantasmagoriques avec ma fille mais elle n'a pas réussi depuis chez nous. Pourtant Jean-Pierre et Anne ont pu les observer et les photographier depuis les environs de Troyes. De notre côté Christophe photographiait sous tous les angles. Marine me montrait en temps réel les photos prise avec son Iphone, c'était vraiment beau. Beaucoup d'astrams photographiaient et d'autres comme moi admiraient le spectacle à l'œil nu. Philippe a monté son APN sur son 460mm, il était sur M51 que je voyais au travers de la lumière rouge. En visuel, au travers des piliers nous pouvions voir les constellations de Cassiopée, de la grande Ourse, du dragon... Au-dessus de l'horizon à la lueur fantômatique verdâtre, les colonnes lumineuses avaient maintenant envahi les trois cinquième du ciel. Elles montaient plus haut que le zénith derrière nous en se rejoignant vers Arcturus du Bouvier. Fabrice Motez qui campait non loin de nous, celui qui nous avait fait la conférence sur les étoiles à neutrons est aussi spécialiste des aurores boréales. Il nous dit que nous étions devant un orage géomagnétique d'une ampleur exceptionnel. Et nous pouvions juger de l'aspect hors du commun du phénomène. Quand même, être devant des aurores boréales en sweat-shirt avec un  punch coco à la main ce n'était pas banal... Des deux clairières contenant les campements d'astro-amateur des acclamations montaient à chaque fois que le phénomène se renforçait. Quatre vagues aurorales se succédèrent durant la nuit, formant des rideaux en nuances de rose et bleu, se déplaçant imperceptiblement devant les constellations. Deux blobs lumineux de chaque côté Est et Ouest apparaissaient puis disparaissaient suivant les épisodes. À un moment donné un bolide a fendu les piliers sur le côté gauche et a explosé dans une traînée persistante verte électrique. Quelle chance de pouvoir voir un tel spectacle! Au  nord  il y avait une forêt, les lueurs  étaient tellement intenses que les oiseaux se mettaient à piailler croyant que le jour était de retour. A chaque fois que la luminosité générale était forte nous les entendions et jai même vu mon ombre projeté au sol. En avant plan le paysage se découpait en ombre chinoise, les arbres  lointains, les bosquets, les campements et  le drapeau de Jonathan en forme d'aileron de requin. Dans cette ambiance magique nous avons observé jusqu'à l'aube. Tous les télescopes  étaient orphelins, leurs propriétaires ébahis, subjugués devant les tableaux offerts par dame nature. Puis vers 4h30, il ne restait plus grand monde, les observateurs s'étaient couchés petit à petit. Avec Régis, dans un dernier baroud d'honneur, nous avons vu une dernière fois les aiguilles lumineuses au dessus de l'aube naissante. Quelle nuit fantastique! C'était la troisième nuit blanche. 
       
         Le samedi matin en nous levant tout le monde ne parlait que de cela, les anecdotes fusaient de toutes parts. La fatigue des trois nuits blanches était oubliée. En fin de matinée, Fred et Marine nous ont quitté pour faire un vol en hélicoptère au-dessus de la Loire et ses châteaux. De mon côté, j'ai installé mon matelas à l'ombre d'un camion, il faisait au moins 40 degrés sous ma tente. Je me suis reposé quelques heures puis avec Philippe et Christophe nous sommes allés acheter quelques rillettes chez les exposants producteurs locaux. Il y avait aussi l'exposition d'une artiste qui se servait du verre et d'oxydes métalliques pour faire des sculptures. Dans son style on pouvait voir certaines analogies avec l'astronomie. J'ai discuté avec elle et lui ai suggéré le nom de quelques objets astronomiques ressemblant à ses créations. Ensuite nous sommes allés voir le collectionneur Gérard Odile qui exposait ses impressionnantes météorites, nous avons longuement parlé avec lui, notamment sur le rassemblement à Ensisheim. 
      Et vint l'heure de l'apéro collectif où Jean-Louis Dumont a fait ses remerciements. Puis il est revenu sur les aurores boréales de la nuit passée. C'était un peu les bougies pour fêter les 10 ans des NAT. Un autre membre de la SAT m'a dit que ça allait être difficile de faire mieux l'année prochaine. Mais qu'il projetait de nous mettre deux Lunes dans le ciel ou qu'ils essaieraient de prévoir un écrasement de météorite dans le champ d'à côté avec une battue à l'issue. Nous pourrions ramener chez nous les trouvailles météoritiques... 
      Plus tard dans l'après-midi, Fabrice Mottez a changé le thème initial de sa conférence pour en faire une sur les aurores boréales. J'essaierai d'avoir son livre sur le sujet. Durant le souper Marine et Fred nous ont expliqué ce qu'ils avaient survolé en hélicoptère et nous ont montré quelques vidéos à couper le souffle. Puis après la soirée ce fut la dernière nuit du séjour. Le ciel était beaucoup moins clair que les trois nuits précédentes. J'étais sur M27 lorsqu'un grand colosse passa à côté de moi. Je l'ai interpellé pour qu'il jette un œil à l'oculaire. Puis il m'expliqua qu'il ne faisait pas partie du rassemblement mais que la veille avec ses deux copains ils étaient dans un chemin à côté et qu'ils avaient observé eux aussi les aurores boréales toute la nuit en fêtant l'anniversaire de leur copain Sofiane. Justement ceux-ci arrivèrent, ils me dirent qu'ils ne connaissaient personne et qu'ils aimeraient en savoir plus sur la voûte céleste. Nous avons fait le tour de quelques étoiles intéressantes et le ciel s'est vite couvert. Je leur ai dit que l'association de Tauxigny les accueillerait certainement pour leur en montrer d'avantage. Il était déjà deux heures du matin et avec Philippe nous avons démonté les deux 460mm puis nous sommes allés nous coucher. Le  lendemain matin tout le monde rangeait les campements, nous sommes allés déjeuner, avons fait le tour des divers amis pour leur dire au revoir et sommes repartis pour Troyes.
      Cette édition des NAT est la meilleure à laquelle nous ayons participé depuis 2015, nous avons pu observer tous les soirs et les aurores en auront été l'événement magistral. Les 10 ans de ces rencontres ont été extraordinaires et resteront gravés dans la mémoire des 150 participants. 
      Aux RAP à Craponne-sur-Oson c'est 300 astrams qui ont profité du spectacle ! 
      À l'heure où je finis ce récit nous sommes le samedi d'après le séjour et hier je me suis rendu avec Anne à Épinal pour prendre des renseignements pour notre association. Là-bas Didier Mathieu nous a reçu, nous a expliqué pendant environ 4 h sa vision du monde des planétariums mobiles, il est plein de bonnes idées. À la fin, il nous a fait une projection 12k dans son superbe planétarium fixe de Dark side of The Moon. Réalisé pour les 50 ans de l'album par l'équipe artistique de Pink Floyd ! L'album sur système d'enceinte Focal et le montage vidéo sont parfaits. Superbe cadeau, je n'oublierai pas ce voyage psychédélique dans notre galaxie ! 
       
      Par moment l'univers se rappel fortement à nous quand même...
       
       

       
      Lolodobs le dévoreur de monde 👽 
       
       
       
       
       
       
    • Par Benjamin Poupard
      L’histoire dans laquelle vous allez entrer est certainement une histoire que l’on peut qualifier de fantastique ! Pour preuve, vous y traverserez le Mordor, y croiserez un Grand Ancien, et il arrive même qu’on y mange des madeleines ! Mais c’est pourtant bien une histoire d’étoiles. Et elle commence avec… une liste !
       
      Peut-être que vous aussi, vous tenez une liste de trucs à vivre au moins une fois dans votre vie ? Comme, vous savez, visiter le Machu Pichu … ou manger de la purée avec les doigts. L’astronome qui sommeille en moi tient également une telle liste, d’ailleurs assez longue. Dans cette longue liste, j’ai déjà pu cocher “observer une éclipse totale de Soleil”, “observer une pluie d’étoiles filantes”, “voir la lumière zodiacale”, et d’autres trucs plus exotique comme “voir Triton” ou “dessiner une supernova”... Mais la case “aurores boréales” restait encore à cocher !
       
      Pas la case la plus facile à remplir, soit dit en passant, puisque pour des raisons mêlant géographie et magnétisme terrestre, les aurores restent rares aux latitudes qui sont habituellement les miennes, obligeant alors à envisager de voyager plus vers le nord. Il arrive toutefois qu’en période d’intense activité solaire, on arrive à en photographier quelques bribes rougeoyantes jusque chez nous. Mais voilà, de mauvais concours de circonstances ont fait que je n’avais jamais réussi à photographier une aurore boréale … jusqu’à cette soirée du 10 mai. 
       
      Mais je me perds déjà, et commence mon histoire par la fin !
       
      Il faut donc remonter le fil de cette histoire, revenir quelques heures en arrière, au matin de ce 10 mai, et surtout jeter un oeil à 150 millions de kilomètres d’ici : c’est en effet à la surface du Soleil que tout commence.
       
      Et en ce moment, notre Soleil est sacrément vénère ! Suivant un cycle de 11 ans, il est actuellement en période de maximum d’activité. Installée sur mon téléphone, mon appli de monitoring solaire (oui oui, pour les non-astronomes, sachez que ça existe) me tient constamment au courant des sautes d’humeur de notre étoile. Et depuis le début de la semaine, je reçois des “X-ray alerts” à un rythme particulièrement soutenu. En cause, une tache solaire particulièrement active, baptisée AR3664, qui balance allègrement des grosses bouffées de plasma (autrement dit un joyeux mélange de protons et d’électrons baignés par des champs magnétiques  - je vous la fais courte) dans l’espace !
       
      Un peu plus tôt dans la semaine, pas moins de six bouffées de plasma ont quitté la surface du Soleil en une journée … Expulsées à une vitesse qui avoisine les 1000 km/s, elles doivent rencontrer la Terre quelques jours plus tard.
       
      Ce vendredi matin, les bouffées de plasma sont encore à quelques millions de kilomètres. Sur Terre, et plus particulièrement dans mon jardin, il fait beau. Et en dehors de quelques mauvaises herbes à arracher, je n’ai pas grand chose à faire … J’installe donc la lunette entre les rosiers et le séchoir, je sors le filtre de Herschel, une caméra et me prépare à faire connaissance avec AR3664.
       

      Le Soleil, photographié à la L100/900, équipée d'un Herschel Baader, avec une QHY 178MM
       
      Il faudrait avoir oublié de mettre le filtre de Herschel pour ne pas la voir (conseil : ne faites pas ça.). Car, oui, AR3664 est énorme !

       
      Petite parenthèse en passant : au-delà d’une certaine taille et un certain degré d’activité, il ne me semblerait pas irraisonnable que les taches solaires se voient attribuer un nom en lieu et place de leur numéro. Un peu comme on le fait sur Terre pour les cyclones et les tempêtes. D’ailleurs, je me lance ! Et c’est en fouillant dans le bestiaire des monstres de la littérature fantastique, en traversant l’imaginaire lovecraftien, que je tombe sur la créature qui incarne au mieux ce monstre solaire… Chtugha. 
       
      “Cthugha est décrit comme une entité liée au feu et à la chaleur, émergeant des abysses incandescents de l’univers. Ses origines sont enveloppées de mystère, mais il est souvent associé à des phénomènes cosmiques tels que les étoiles en fusion et les incendies célestes.” MAIS OUI !!!Dans l’oculaire, ce que je vois, c’est exactement ça : un véritable monstre aux ramifications multiples évoluant au milieu du feu solaire, qui pourrait engloutir plusieurs dizaines de planètes Terre ! Va pour Cthugha !
       

      AR3664, photographiée à la L100/900 + Barlow x3, équipée d'un Herschel Baader, avec une QHY 178MM
       
      Un peu plus tard dans l’après-midi, je pars pour une nouvelle séance d’observation, mais cette fois derrière le Coronado du planétarium. Cthugha est toujours aussi en colère : ses yeux me dardent de rayons incandescents ! Au même moment, mon appli me signale d’ailleurs qu’une nouvelle éruption vient d’avoir lieu, là, juste sous mes yeux ! A cet instant, la colère du Soleil se manifeste un peu partout, à sa surface sous la forme de taches brillantes, sur son pourtour sous la forme d’immenses protubérances. J'emmagasine les images, qui occuperont quelques soirées pluvieuses.
       

      Le Soleil au Coronado 70, photographié avec la QHY 178MM, et une turbu assez dingue ...
       
      Pendant ce temps, le plasma fumant de Cthugha touche bientôt au but. De retour à la maison, je constate d’ailleurs que la fièvre s’empare des groupes astro sur les réseaux sociaux : “la tempête solaire n’est prévue que pour la fin de la nuit, mais tenez vous prêts, chargez les batteries de vos appareils-photo, videz les cartes-mémoires et prévoyez une réserve confortable de madeleines, car on n’est pas à l’abri d’une bonne surprise !”.
       
      Observation solaire le matin, observation solaire l’après-midi : la besace à images est déjà bien pleine. Mais y ajouter une photo d’aurore boréale, ce serait la cerise sur la madeleine.
       
      Je prépare mon matériel, et croise les prévisions météo terrestre avec les dernières infos concernant la progression de la tempête afin de caler un point de chute : ce sera près de Rocquigny, en pleine Thiérache.
       
      Pour ceux qui ne connaissent pas, la Thiérache, c’est la Terre-du-Milieu-de-Nulle-Part, c’est l’équivalent ardennais du Mordor ; il suffit juste de remplacer la tour de Sauron par des éoliennes.
       
      C’est d’ailleurs au nord de Rocquigny, au pied de l’une de ces éoliennes que j’installe mon pied-photo. Histoire de prendre la température, je lance une première pose mal cadrée, plein nord, et … l’écran est déjà tout rouge ! La soirée commence à peine, et j’ai déjà coché une case supplémentaire de ma liste des trucs à vivre au moins une fois ! J’ai photographié une aurore boréale !
       

       
      Alors que Jérémy, puis Geoffroy et Stéphanie arrivent, l’aurore s’impose comme une évidence. Pour être plus précis, comme une sorte de lueur crépusculaire intense, à ceci près qu’elle est au mauvais endroit et au mauvais moment.
       
      Puis sonnent les douze coups de minuit (bon, on n’a rien entendu, rapport au bruit des éoliennes), et c’est à ce moment que la soirée a brusquement basculé dans quelque chose qui n’était pas du tout prévu : soudainement, le faux halo crépusculaire s’élève et devient de plus en plus brillant, et en une poignée de minutes, se structure en colonnes de lumière qui atteignent presque le zénith ! Sur les écrans de nos appareils-photo, c’est un feu d’artifice coloré ! A l’oeil nu, les couleurs s’estompent (on devinera par moments quelques nuances rouge, vertes ou bleues), mais le spectacle se déploie en format panoramique.
       

       
      Et me revient cette impression, que j’avais ressenti lors de l’éclipse totale de Soleil en 2006 : les aurores boréales sont certes formidablement photogéniques, mais le cadre étriqué de la photo nous prive de la dimension immersive du phénomène : comment rendre la majesté de ces piliers de lumière qui se dressent devant nous comme les tours d’une cathédrale occupant la moitié du ciel ?
       
      En plus du téléphone, j’avais emmené avec moi mes jumelles “hiboux”, des 2X50 à très grand champ, qui permettent de détailler finement ces piliers, et d’observer leurs lentes translations. C’est beau, c’est grandiose, c’est … incroyable (adjectif utilisé plusieurs centaines de fois ce soir-là ; Jérémy lui préférant toutefois l’expression “mais qu’est-ce qui se passe !”).
       
      Par moments, les colonnes de lumière semblent converger au-delà du zénith, et se livrent à une danse curieuse : les traits de lumière apparaissent, convergent et disparaissent aussitôt, parfois en quelques secondes ! Ce phénomène, s’il porte un nom, reste le plus surprenant de cette soirée !
       

       
      Un peu avant 3h du matin, la tempête retombe, alors que Geoffroy et Steph nous quittent. Malgré la fatigue, Jérémy et moi profitons jusqu’au bout du spectacle … qui redémarre de plus belle ! Et qui se poursuivra jusqu’à se mélanger avec les lumières de l’aurore terrestre, marquant la fin de cette soirée … incroyable !
       

       
      Et alors que Cthugha continue de souffler sur nos têtes, je réalise que je vais pouvoir cocher une case supplémentaire dans ma liste : ce soir, j’ai … vu … une aurore boréale !
       
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      Les images d'aurores ont été réalisées avec un Google Pixel 7Pro, en mode "astrophotography"
       
      Vous pouvez également jeter un oeil sur le time-lapse de cette magnifique soirée (n'en jetez plus) :
       
       
    • Par tosi philippe
      Bonjour à tous, un séjour astro mémorable au centre de Suc en haute Ariège géré par notre fidèle Sébastien et son équipe !
      Les observation du soleil et du ciel profond ont ravi les participants !
      70 personnes ont assisté à diverses conférences sur les galaxies avec des astronomes professionnels comme Vincent Coudé, Dominique Proust etc...
      Nous avons vibré sous une très violente éruption solaire type X-4 responsable des fameuses aurores boréales qui ont illuminé le ciel du Sud de la France, ...une féérie pyrotechnique venue de l'espace !
      Images solaires réalisées avec une VAF 150mm F/7 APO Lichtenknecker + modif PST + BF-15 + barlow 3x
      Phil : photoastro.com

      Circumpolaire de 50 min avec Nikon D7500 à 2200 iso + 20mm F/5.6
       

       
      AR3664  offband + bombes d'Ellerman (petits points blancs)
       

       
      Le 9 Mai à 11H26 locales, le flare X-4 responsable des aurores :
       

       
      10 minutes avant...
       

       
      La gigantesque protubérance du 11 Mai
       

       
      Les piliers...
       

       
      La protubérance du 10 Mai 
       

       
      Phil : photoastro.com
       
    • Par BobSaintClar
      Chers ami(e)s complètement à l'Ouest,
       
      J'ouvre un Post, que j'alimenterai à mesure pour éviter l'indigestion, consacré à la dernière édition de la Deep Sky Star-Party d'Aichi (les japonais l'appellent la DSP, sans doute parce que la Deep SS party n'attire pas le même public ). Pour celles et ceux qui fréquentent les publications du groupe de tordus "Jumelles et Binoculaires, le ciel en vision 3D", j'ai déjà assisté à cet évènement en 2019.
       
      Ces dernières années, la Covid a rayé plusieurs rassemblements amateurs japonais des tablettes : RIP, les éditions 2020-2023 de la DSP ! Comme elle n'accueille que 60 participants et nécessite une invitation, vous n'êtes jamais sûr d'en être. Je fus donc aux anges lorsque mon nom (Djanne-Ruisse-San, ou parfois Jeong Grui) est sorti du chapeau ! Du Vendredi 10 au Dimanche 12 mai, j'ai eu la chance et le privilège de rejoindre 59 autres élu(e)s à l'observatoire municipal de la forêt de Soboe, que Google traduit par "Centre d'échange d'expériences forestières". Selon votre niveau de japonais, vous pouvez donc venir si vous aimez observer les étoiles, ou si vous sortez avec un ours.
       
      Contrairement à ce que vous supputez, je suis venu en tant qu'astronome amateur ! Pour remettre votre curiosité sur les bons rails et ne pas saturer les ondes, je me contenterai d'une première photographie : aussi incroyable que cela puisse paraître (encore qu'avec les derniers posts de la section Astrophotographie, vous devriez m'accorder plus de crédit), nous avons observé les signes lointains de l'immense aurore boréale qui embrase les ciels polaires... à 35,1° degrés de latitude Nord ! Il a fallu que je vienne au Japon pour voir ma première aurore, après un demi-siècle de vie en France ? C'est vraiment n'importe quoi 
       
      Cette image est un panorama horizontal à 360°. Le Nord est au centre :

       
      A très bientôt pour la suite (j'ai une bonne centaine de photos à revoir/classer/légender et adapter au site) !
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