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By LucCadam
Bonjour !
Je voulais partager mon expérience, si elle peut être utile à quelqu’un ! Et aussi participer comme tous ces Astrams qui partagent leurs projets, et bricolages sur des forums ou leur site d’astronomie, et qui m’ont beaucoup appris ou inspiré par leurs idées !
Ce post est sans doute trop long, en plus c'est le premier que je fais, et il résume un projet de plus d'un an en quelques pages donc n'hésitez pas à me donner des pistes d'amélioration !
INTRODUCTION
J'utilise comme télescope principal pour l'imagerie planétaire un Mak 127 de chez Skywatcher, j'ai pendant un certain temps fait la mise au point grâce à la molette à l'arrière du fût, mais étant sur une monture peu robuste lorsque je me déplace léger (StarAdventurer) je me suis mis à essayer d'élaborer un système de mise au point électrique avec une raquette de commande pour supprimer toute vibration. Je voulais vous partager mon expérience et les recherches que j'ai faites si cela peut être utile à quelqu'un !
VERSION 1 (Avril 2019)
J'ai rapidement fait un cahier des charges des problèmes que le système devait résoudre, mais aussi des contraintes de réalisation, il devait :
- être suffisamment compacte pour rentrer dans la housse fournie avec le télescope
- être actionnable facilement et avoir une vitesse modulable, par une raquette de commande
- permettre la mise au point manuelle avec un système de débrayement
- ne pas dépasser la longueur du PO d'origine (environ 40mm) pour pouvoir monter une roue à filtre
- permettre un réglage de la tension de la courroie
- laisser accès aux vis de réglage de la collimation
- mon télescope ne dispose pas de vis à proximité de la molette de mise au point (comme les Schmidt par exemple) et le système de fixation du moteur ne devait laisser aucune trace sur le télescope (une névrose personnelle sans doute )
- l'ensemble devait être esthétiquement propre (oui sans doute une névrose !)
RECHERCHE
J'ai commencé par chercher des exemples de mise au point fabriquée par des amateurs avec des matériaux simples, pour un Maksutov, et en détournant des moteurs de leur usage premier.
Et il y avait la méthode du collier de serrage utilisé par certains astrams, avec un moteur d'imprimante 3D :
http://astrolabo.com/2004/01/23/mise-au-point-lectrique-pour-maksutov/
https://medium.com/swlh/diy-electric-focuser-for-celestron-127-slt-maksutov-cassegrain-db37ae826015
https://www.youtube.com/watch?v=im7DV2O4Eh8
Mais je n'étais pas fan, trop encombrant, difficilement démontable. Le moteur était bien trop puissant pour cet usage, puisque le maksutov à l'avantage de toujours déplacer le même poids, le miroir primaire étant le seul à se déplacer, et la démultiplication est très importante, je pensais qu'un plus petit moteur pourrait faire l'affaire, plusieurs autres semblaient suivre cette hypothèse en utilisant des servo moteur de planeur et en soudant un port jack femelle pour pouvoir les alimenter en direct :
https://www.youtube.com/watch?v=KYCJv1YhAko
https://www.youtube.com/watch?v=g8L4vl2tN1I
MODIFICATION DU SERVO MOTEUR
Après l’achat d’un fer à souder, d’un servo moteur, de quelques embouts jack 2,5mm femelle, un câble jack, une boite d’expérimentation, un peu de fil, un interrupteur 3 positions et un potard de vieux téléphone, … Quelques bricolages et soudure… et la partie la plus critique fonctionne !!
Le boitier de commande
ENTRAÎNEMENT DE LA MOLETTE DE MISE AU POINT
Pour l’entraînement de la courroie, j’ai trouvé tout un tas de roues en plastique blanc dentées et avec gorge, dans un coffret pour enfant je crois, type mécano et j’ai simplement percé, et collé celui qui allait le mieux sur la roue existante du moteur.
Pour la molette, je me suis rendu compte que les goulottes électriques faisant quasiment le diamètre du tube métallique, une fois la protection en gomme retirée, moyennant l’ajout d’un peu de chatterton pour que la jonction se fasse bien.
L'arrière du télescope (sans le bouchon en plastique sur la molette de mise au point)
En découpant la partie plus large servant à emmancher les tubes les uns dans les autres, je me retrouve avec deux tubes concentriques parfaitement ajustés.
Un perçage plus tard et le collage d’un écrou et d’une vis adaptée et j’obtiens un système de débrayage du moteur rustique mais efficace ! Avec deux roues en mousse de modélisme, percés au diamètre on obtient ça :
Le tube extérieur sert à la mise au point électrique et est entraîné par la roue la plus proche du tube, et l’autre sert à la mise au point manuelle après avoir dévissé d’un quart de tour la vis de blocage !
FIXATION ET TENSION DE COURROIE
Vient maintenant la fabrication d’un moyen de fixation du moteur, je me suis tourné vers le plexiglas. (Après la seconde version que vous verrez plus bas, il s’est avéré que le plexiglas casse très TRÈS facilement quand on perce trop rapidement, et la styromousse est en fait bien plus simple à travailler !)
J’avais quelques joints de robinetterie de côté, mais en utilisant ces derniers le moteur se retrouvait très en débord par rapport au télescope, j’ai donc décidé de séparer le support en deux plaques, l’une restant sur le télescope à demeure et dans laquelle sont fixés deux vis, permettant par le biais d’une gorge d’ajuster la tension de la courroie, lors de l’installation de la seconde plaque, qui supporte le moteur et est maintenu par des écrous.
Sur la bague de vissage du porte oculaire, on trouve un petit décroché tout à droite :
et après achat d’un roulement de grand diamètre, mais très plat, j’ai tracé et découpé cette plaque qui se retrouve coincée dans la gorge et autour de la molette de mise au point, mais sans la gêner grâce au roulement.
Les roues dentées et vis sont de récup, et j'ai utilisé un bout de plastique de cartouche de stylo bic pour réduire le jeu des vis dans la gorge de la plaque moteur, le trou au milieu de la plaque laisse l'accès à une des vis de collimation.
Et voici la seconde plaque avec des tiges filetée diamètre 3mm pour placer le moteur au bon alignement, le placement de ce dernier s’est fait de façon à ne pas dépasser la longueur du porte oculaire, et de même pour les deux roues sur les manchons électriques, rien ne dépasse !
La fixation se faisant par ces écrous à main bricolés avec un bouton de couture, un bout de plastique et un écrou 3mm
CONCLUSION
Voilà le résultat final :
Reprenons la liste de contraintes :
- être suffisamment compacte pour rentrer dans la housse fournie avec le télescope
La plaque moteur se démontant facilement, tout se range impeccablement
- être actionnable facilement et avoir une vitesse modulable, par une raquette de commande
Le potard permet un réglage de vitesse d’un tour toutes les 2-3 secondes au plus rapide à un tour en une bonne trentaine de seconde, le froid ralentissant encore le moteur, la démultiplication est efficace.
- permettre la mise au point manuelle avec un système de débrayement
Les manchons électriques fonctionnent à merveille !
- ne pas dépasser la longueur du PO d'origine (environ 40mm) pour pouvoir monter une RAF
Check !
- permettre un réglage de la tension de la courroie
Par le biais de la gorge et des deux vis.
- laisser accès aux vis de réglage de la collimation
Check !
- mon télescope ne dispose pas de vis à proximité de la molette de mise au point (comme les Schmidt par exemple) et le système de fixation du moteur ne devait laisser aucune trace sur le télescope (une névrose personnelle sans doute )
La plaque s’enlève assez vite et ne laisse aucune trace
- l'ensemble devait être esthétiquement propre (oui sans doute une névrose !)
Je trouve que ça a plutôt bonne gueule non ?
J'ai fait une petite vidéo de la mise au point version 1 en fonctionnement :
VERSION 2 (Décembre 2020)
Pour tout un tas de raison (stabilité des oculaires, avoir un seul renvoi coudé 2 pouces pour tous les instruments, …) et ayant découvert qu’il était possible de monter un porte oculaire 2 pouces sur un Maksutov 127, je voulais essayer de modifier le télescope. Seulement le PO est bien plus large, et entraine tout un tas de problèmes, les contraintes de dimensions déjà contenues dans la V1 sont encore plus importante, faisons un nouveau cahier des charges :
Points précédents et toujours valables :
- être suffisamment compacte pour rentrer dans la housse fournie avec le télescope
- être actionnable facilement et avoir une vitesse modulable, par une raquette de commande
- permettre la mise au point manuelle avec un système de débrayement
Qui sera probablement à revoir puisqu’avec de plus petites roues et le peu d’espace, il sera difficile d’accéder à une éventuelle vis de serrage sur le côté...
- ne pas dépasser la longueur du nouveau PO (environ 55mm, cette fois on a plus de marge)
- permettre un réglage de la tension de la courroie
- laisser accès aux vis de réglage de la collimation
- mon télescope ne dispose pas de vis à proximité de la molette de mise au point (comme les Schmidt par exemple) et le système de fixation du moteur ne devait laisser aucune trace sur le télescope (une névrose personnelle sans doute )
Sauf que cette fois je n’ai plus de gorge bien pratique pour caler la plaque, de plus je prévois une configuration avec une bague vissante M48 en directe pour la photo de planétaire !
- l'ensemble devait être esthétiquement propre (oui sans doute une névrose !)
Je dirais même que ça doit être esthétiquement dingue cette fois (NB : aller consulter …)
FIXATION ET TENSION DE COURROIE
Cette fois je fonce, j'ai un week end entre Noël et Nouvel an et je veux qu'elle soit fonctionnelle à la fin ! Je décide de reprendre le moteur et la raquette, mais de ne pas retailler les plaques existantes qui ont fait leurs preuves pour éviter de me retrouver sans rien si jamais le nouveau système ne fonctionne pas.
Je commence par la plaque de fixation et celle du moteur, tout en continuant de réfléchir à la manière de débrayer le moteur. La fixation des différents adaptateurs 2" se faisant par le biais d'une bague en laiton, je la prends comme diamètre pour le trou permettant la fixation de la plaque, je replace les différents perçages à faire, et je diminue l'écart entre les vis qui tiennent la plaque moteur, la plage précédente s'était révélée trop importante.
Le choix de la styromousse est très appréciable, plus d'éclatement du matériau comme précédemment !
ENTRAÎNEMENT DE LA MOLETTE DE MISE AU POINT
Et c'est le lendemain matin que j'ai l'illumination, dans un demi sommeil, je trouve la façon de faire, je me précipite sur une feuille et un crayon et je dessine le détail suivant, qui a fonctionné ... incroyable !
Ce n'est pas vraiment lisible j'en conviens ! mais en gros on garde l'idée des deux tubes l'un dans l'autre, sauf qu'au lieu de se verrouiller ensemble par une vis faisant friction, les deux tubes se finissent par une rondelle en plastique (qu'on verra juste après) et lorsqu'on pousse le deux tubes vers le télescope ces deux rondelles prennent en sandwich la roue en mousse et crée la friction nécessaire à son maintien ! (j'avais pensé ajouter un ressort et un écrou ajustable pour régler cette tension, mais je n'en ai pas eu besoin finalement)
Je détaille les différentes pièces à "usiner" (c'est un bien grand mot, j'utilise une scie à chantourné et une ponceuse à bande fait pour faire des meubles, on n’est pas vraiment dans le matos de précision :P)
Réalisation de deux rondelles , découpe à la bonne longueur des tubes électrique, et perçage pour l'emplacement du "doigt" qui est une vis permettant le déplacement des tubes longitudinalement mais pas en rotation
Aussitôt crayonné, aussitôt fait, et après un collage au cyanoacrylate, ... TADAAA !
Avec un peu de gaine thermo pour le grip et fignoler,
La goulotte électrique s'est révélé suffisamment ajustée et offrait assez de friction pour tenir les deux tubes en position embrayée ou débrayée sans avoir besoin d'un ressort supplémentaire.
CONCLUSION
Voilà la bête totalement montée !
Avec une vidéo de la V2 en fonctionnement :
Merci d’avoir lu jusque-là ! J'espère ne pas vous avoir perdu, et surtout que ce projet a pu, peut-être, vous être utile. C'était un peu long, mais je n'ai pas réussi à abréger !
N’hésitez pas si je n’ai pas été suffisamment clair ou que j’ai survolé certains détails !
Lucas M.
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By Philippoïde
Bonjour,
Pas chaud ce 1er mars en Lorraine et toujours une turbu très forte, mais un petit bol d'air frais sous les étoiles qui clignotent, ça me manquait.
J'ai choisi 2 cibles en conséquence, avant que la Lune n'éclaire trop :
- Un champ assez large pour attraper Mars et les Pléiades au télé et APN 1100D
pour info ça donne ça sans traitement
- Et un Clown pour lequel je me suis contenté de 1m de focale et ASI 120. ça gigotait beaucoup trop pour passer à F/D 10
La luminance est faite à l'ASI 120MM et la colorisation avec l'ASI 120 MC
Bonjour chez vous
Glob
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By Loup Lunaire
Bonjour,
Autre ambiance cette fois-ci, avec une lune avec une teinte qui diffère encore des deux jours précédent, la mer des crises en partie plongé dans l’obscure.
PLus eLLe tarde à se lever avec le décalage, plus elle sera basse à la même heure bien sûr. Peut-être un quatrième jour lunaire en perspective.
Bon ciel lunaire
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By AstronoSeb
Bonjour à tous.
Dans les logiciels d'aquisition, il est possible de definir sous combien de bit sont enregistré les niveaux de chaque pixel.
Apres coup, est-il possible pour une image de retrouver sous combien de bit les données ont été enregistrées ?
Merci bien pour votre aide !
AstronoSeb
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By Herve_du_61
Bonjour à tous.
Je me tourne vers vous afin d'élucider mon problème.
Depuis mon achat d'un filtre UHC et d'un correcteur de coma Baader MPCC Mark III, je me retrouve avec un disque blanc sur mes photos empilées.
J'ai mis des exemples en photos prises la même soirée : la première avec le correcteur (sans le filtre, avec DOF), la deuxième sans le correcteur (sans le filtre, avec DOF)
J'en déduis que le souci ne vient pas du filtre UHC puisque sa présence ou pas fait quand même apparaitre le disque blanc.
C'est donc le correcteur de coma qui me donne ce disque blanc qui semble correspondre à la zone où le correcteur ne corrige pas ??
J'ai pourtant respecté le backfocus de 55 mm.
Faut-il que je modifie ce backfocus ? Le correcteur a-t-il un défaut ?
Merci d'avance.
H.
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Upcoming Events
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Bonjour à tous,
Je pratique plutôt l'astronomie en dilettante quelques dizaines de nuits par an avec une configuration orientée planétaire :
- mak sw 127/1500
- caméra qhy-5II-c
- heq5 pro, kit courroie très largement sous-exploitée pour l'instant
- monture sw az synscan
Cette année j'aimerai essayer de faire un peu de ciel profond avec le petit mak en restant à 1500 mm de focale et avec un f/d aux alentours de 12.
C'est pas vraiment la config la plus adaptée pour faire du ciel profond.
Vu le f/d je serai surement sur des poses assez longues 120 / 200 secondes, et avec de l'autoguidage.
Pour l'autoguidage, je vais certainement partir sur une lunette ts de 80/328 avec la qhy-5II-c.
Côté imageur, je ne sais absolument pas quoi choisir. Une petite caméra couleur, mais laquelle ?
Vous allez me poser deux questions :
- quelles cibles ?
- quel budget ?
Pour les cibles je n'y ai pas vraiment réfléchit, je ne sais pas vraiment ce qu'il est possible de capturer avec cette configuration.
Pour le budget de la caméra seule : grand max 500 €.
Comme je vous ai dit, j'ai plutôt une pratique dilettante, pour ce projet je trouve que 500 € dans la caméra c'est déjà beaucoup.
Merci pour vos conseils.
--
Philippe
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