Vesper

Nuits heureuses dans la Drôme - III- La nuit du bolide

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J'adore toujours ces CROA, ils font toujours plaisir à lire ! Pour "Blinking" je serais surpris que l'effet marche systématiquement, à tous les diamètres, tous grossissements, toutes qualités de ciel... xDj'ai déjà vu un clignotement sur NGC 2392 dans un T350 sous certaines conditions de ciel, et aucune autre fois avec le même instrument. C'est un peu aléatoire !

 

On est à quelle date, pour que je me repère ?

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il y a 52 minutes, PerrouriefhCedric a dit :

On est à quelle date, pour que je me repère ?

Autour du 15 août.

...Merci pour ton commentaire !

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Le 16 septembre 2023 à 20:49, Vesper a dit :

Autour du 15 août.

 

J'ai gardé une note sur un bolide qui a traversé une bonne partie du carré de Pégase (aussi dans le sens nord-sud) le samedi 19 à 2h01. Il a laissé une traînée, mais pas plus que 2 secondes. Je ne pense pas qu'il s'agisse du même, le tien devait être beaucoup plus impressionnant !

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Oui en effet, je crois que le "mien" (ou disons "le nôtre", à nous autres de Valdrôme...:P) a eu lieu dans la nuit du 14 au 15/08.

Quelqu'un l'a filmé avec une caméra all-sky, mais bien sûr et comme toujours ça ne restitue pas du tout l'ampleur de la chose.

Voir à partir de 0:36" :
 

Crédit : Laurent Bourasseau.

Modifié par Vesper
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C'est quoi un CROA ? C'est ça !

 

J'aime bien tes choix d'objets, ça semble fait au hasard (on va dans le Cygne, puis la Lyre, puis Hercule : c'est un peu à l'envers... ;) ) mais, si j'ai bien compris, tu as en tête ceux que tu comptes observer la nuit. Et tu vas chercher les amas ouverts, bien ! (En y repérant les éventuelles étoiles doubles ou colorées, re-bien !)

 

J'ai quelques remarques...

 

Tu es allé voir le Cintre, du coup je m'attendais à ce qu'une description de NGC 6802 suive. C'est un très joli amas, bien détaché, riche, et curieusement allongé, situé juste à côté, dans l'alignement de ses étoiles principales (je dis ça au cas où tu ne l'aurais pas vu).

 

Le 16/09/2023 à 14:21, Vesper a dit :

Mais, phénomène mystérieux, je n’arrive pas à la faire clignoter ce soir.

 

Ton télescope n'est-il pas trop gros pour ça ? (Ou, ce qui revient au même, la nébuleuse n'est-elle pas trop brillante ?)

 

Le 16/09/2023 à 14:21, Vesper a dit :

Il est surtout censé être noyé dans un nuage obscur, IC 1318, qui doit s’étendre à son sud. Kepple et Sanner m’ont mis l’eau à la bouche, ou plutôt à l'œil, avec une magnifique photo (“The Night Sky Observer’s Guide”, vol. II, p. 145*). Mais j’ai beau zieuter, décaler l'œil (et le bon) autant que je peux, aller et revenir : je n’observe rien de plus obscur que l’obscurité du fond de ciel.

 

Il me semble qu'il faut un filtre H Bêta.

 

Le 16/09/2023 à 14:21, Vesper a dit :

Curieux que j’aie échoué à distinguer IC 1318 (je ne m’en remets pas), alors que l’Amérique du Nord sort si facilement.

 

L'Amérique du Nord a un numéro NGC, c'est donc une découverte visuelle (par W. Herschel dans les années 1780, en même temps que Messier finissait sa carrière) tandis que l'autre a un numéro IC, c'est donc une découverte photographique qui date d'un siècle plus tard (oui, il y a aussi quelques découvertes visuelles dans le IC, essentiellement des amas ouverts étendus, comme IC 4665, qui n'avaient pas été reconnus comme amas, mais là non). Il y en a forcément une qui est bien plus facile que l'autre...

Modifié par Bruno-
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il y a 19 minutes, Bruno- a dit :

C'est quoi un CROA ? C'est ça !

:)

 

il y a 20 minutes, Bruno- a dit :

J'aime bien tes choix d'objets, ça semble fait au hasard

Oui et non. Le choix est fonction de mes listes d'objets glanés ici et là : forums, lectures... En général, j'essaye de regrouper par constellation, puis sur le terrain je les aborde d'ouest en est (pour des raisons évidentes...).

Ensuite, dans la réalité (surtout dans le contexte Valdrôme) : on m'interrompt, je tape la discute, je montre des vedettes à des touristes, ah mais où en étais-je déjà, j'oublie les cibles qui étaient à côté (ou j'avais négligé de les noter : manque de préparation !), je vais satisfaire un besoin pressant, je grignote, bref c'est le foutoir (on reste courtois ! :P).

 

il y a 26 minutes, Bruno- a dit :

Ton télescope n'est-il pas trop gros pour ça ? (Ou, ce qui revient au même, la nébuleuse n'est-elle pas trop brillante ?)

Non : jusque-là elle a toujours clignoté au 300. Fatigue oculaire (?) je pense.

 

il y a 27 minutes, Bruno- a dit :

NGC, c'est donc une découverte visuelle (par W. Herschel dans les années 1780, en même temps que Messier finissait sa carrière) tandis que l'autre a un numéro IC, c'est donc une découverte photographique

J'ignorais cela. Merci Bruno- ! :)

 

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Tu ne grossissais pas trop pour la blinking ? Je remarque qu'à fort Gr cet effet s'estompe souvent.

 

NGC 6802 oui n'est pas très connu, pourtant pas si difficile. J'y vois une légère sinuosité dans l'allongement rectangulaire, le 300 permet de le résoudre + ou -.

Impressionnant en tous cas le contraste entre ce petit amas secondaire voire tertiaire et le gros Cintre à côté

 

Modifié par etoilesdesecrins
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il y a 3 minutes, etoilesdesecrins a dit :

Tu ne grossissais pas trop pour la blinking ? Je remarque qu'à fort Gr cet effet s'estompe souvent.

J'ai dû alterner entre mon 8 (187x) et mon 5 (300x). Point de blink ce soir-là mais, comme dit, à force d'enchaîner les nuits et les objets... la fatigue oculaire fait son oeuvre :S !

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Salut Pierre,

Des objets bien éclectiques visités toujours aussi plaisant à lire. Et de belles pistes comme la carbonée de la lyre ou zêta lyrae.

Aux alentours du 15 août depuis le Restefond on à Vu une étoile filante dont la trainée verte à persisté 10 secondes je pense, on était sidéré. J'avais jamais vu ça..!

Vendredi dernier mon goto a galéré au zénith sur la blinking, j'y suis allée à la mano et là c'est moi qui ai bataillé, je me suis pris pour Vesper sur mon escabeau et j'ai failli me faire avaler par mon 460...ouf j'ai fini par le maîtriser et la belle ne blinkait pas ! Il a fallu que je baisse le grossissement au nagler 16 pour que ça y aille.

 

Merci pour ton CRAA.

 

lolodobs le dévoreur de monde 👽

 

 

 

Modifié par lolodobs
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ah ! une piste alors pour cette blinking, au vu de tes Gr, de mes souvenirs et du témoignage de Lolodobs il faudrait retenter à plus faible Gr

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Ben ké récit !

Et de belles observations comme tu dis : poussées, pas faites pour les pressés, et dont on apprécie aussi le côté épicurien, loin de la besogne planifiée, avec les bons aléas du moment.

Comme ton M13 si souvent admiré et décrit avec bien des épithètes élogieux, mais dont bien peu on la curiosité de décaler le champ pour englober ce petit ngc , vision qui me donne littéralement le vertige au regard de cette perspective vertigineuse. Et que dire quand, avec du diamètre quand l'occasion se présente, de détecter pile entre ces 2 objets l'infime petouillette d'un UGC ou autre drôlerie perdue...

Quant à ce bolide, peut être est-ce le même vu aux NCN qui déclencha aussi une ovation, mais avec un rémanent comme jamais vu, persistant sur plus d'une minute (ou davantage, on n'a pas chronométré)

Et pi j'aime bien ta playlist. Manquerait juste un Van Halen pour être totalement en phase :)

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Merci pour ton passage !

Il y a 14 heures, serge vieillard a dit :

vision qui me donne littéralement le vertige au regard de cette perspective vertigineuse.

C'est peut-être ce que je recherche le plus. Les abysses, les vertiges, les perspectives. Une sorte de mise en abîme, littéralement. C'est une des choses que j'aime le plus, en tout cas.

Tiens : il faudrait faire un catalogue des objets à vertiges. C'est une idée, ça...o.O

 

Il y a 14 heures, serge vieillard a dit :

Manquerait juste un Van Halen

Ah mais j'aurais pu le citer, bon ils n'étaient pas là ce coup-ci pour ces nuits à Valdrôme, mais pour d'autres nuits oui, j'aime aussi...

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Oui. Mais je pensais davantage à des contrastes de distance objet proche (M 13) / objet lointain (NGC 6207), vertige des changements d'échelle. Ce qui d'ailleurs me conforte dans ma réflexion : l'astro est est un plaisir autant intellectuel qu'esthétique.

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il y a 5 minutes, Vesper a dit :

Oui. Mais je pensais davantage à des contrastes de distance objet proche (M 13) / objet lointain (NGC 6207), vertige des changements d'échelle. Ce qui d'ailleurs me conforte dans ma réflexion : l'astro est est un plaisir autant intellectuel qu'esthétique.

M97/108 aussi :) 

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Oui voilà ! :)

PS : je réfléchis de mon côté, si d'autres ont d'autres idées... bienvenue et merci ! xD

Modifié par Vesper

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En ce moment 6939 et 6946 (feu d’artifice), mais pas évident à faire rentrer dans le champ ( merci E21 @serge vieillard :D ) 

 

et dans un style un peu différent : les coucher  de soleil :) c’est con mais la perspective est toujours aussi vertigineuse :) 

Modifié par Adamckiewicz
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Il y a 1 heure, serge vieillard a dit :

l'oeil de chat et un petit pgc galactique perdu.

Je me le note, même si pour la tachouille pgc-esque le 300 n'y suffira pas (mais mes listes d'observation sont très optimistes xD).

Il y a 1 heure, serge vieillard a dit :

Thin Lizzy

Ah j'ai d'abord cru qu'il s'agissait d'un objet improbable (particulièrement fin : thin, quoi xD !). Si on fait dans l'exotisme, je souhaite signaler The Hu, les seuls représentants du "Hunu rock" (et en plus c'est assez bon).
 

il y a 48 minutes, Adamckiewicz a dit :

6939 et 6946

Merci : noté ! 

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Il y a 3 heures, etoilesdesecrins a dit :

M46 et NGC 2438 alors

Ah mais oui !

Il y a 3 heures, etoilesdesecrins a dit :

Y en a plein je pense

Je suis preneur de ce plein ! xD
Merci !

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Salut Pierre,

Dans le dragon (rien que la constellation déchire!) NGC4319 + NGC4291 et le Quazar MRK205 tiennent tout les 3 dans un même champ oculaire. Les NGC se situent 10X plus proche que MRK distant d'un milliard d'années lumière... c'est vertigineux !

 

Lolodobs le dévoreur de monde 

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M46 et NGC 2438 ne sont pas à la même distance, mais la différence n'est pas bien grande. Je crois que M35 et NGC 2158 ont une séparation plus importante.


J'ai observé UGC 330, à côté d'un des amas globulaires de M31 : http://www.astrosurf.com/bsalque/zand.htm#zugc330.htm . D'après le catalogue RC3 c'est une galaxie de magnitude 13,7, mais le catalogue ne donne pas son décalage vers le rouge. Bon, les galaxies de cette région sont de toute façon relativement lointaines.

 

Il y a M57 et la petite IC-machin juste à côté. Je l'ai déjà vue au 495 mm, mais c'est faible.

 

Toujours pour les très gros diamètre, dans M44 (loin derrière), il y a quelques galaxies de magnitude 15 et plus.

Modifié par Bruno-
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    • Par Benjamin Poupard
      L’histoire dans laquelle vous allez entrer est certainement une histoire que l’on peut qualifier de fantastique ! Pour preuve, vous y traverserez le Mordor, y croiserez un Grand Ancien, et il arrive même qu’on y mange des madeleines ! Mais c’est pourtant bien une histoire d’étoiles. Et elle commence avec… une liste !
       
      Peut-être que vous aussi, vous tenez une liste de trucs à vivre au moins une fois dans votre vie ? Comme, vous savez, visiter le Machu Pichu … ou manger de la purée avec les doigts. L’astronome qui sommeille en moi tient également une telle liste, d’ailleurs assez longue. Dans cette longue liste, j’ai déjà pu cocher “observer une éclipse totale de Soleil”, “observer une pluie d’étoiles filantes”, “voir la lumière zodiacale”, et d’autres trucs plus exotique comme “voir Triton” ou “dessiner une supernova”... Mais la case “aurores boréales” restait encore à cocher !
       
      Pas la case la plus facile à remplir, soit dit en passant, puisque pour des raisons mêlant géographie et magnétisme terrestre, les aurores restent rares aux latitudes qui sont habituellement les miennes, obligeant alors à envisager de voyager plus vers le nord. Il arrive toutefois qu’en période d’intense activité solaire, on arrive à en photographier quelques bribes rougeoyantes jusque chez nous. Mais voilà, de mauvais concours de circonstances ont fait que je n’avais jamais réussi à photographier une aurore boréale … jusqu’à cette soirée du 10 mai. 
       
      Mais je me perds déjà, et commence mon histoire par la fin !
       
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      Et en ce moment, notre Soleil est sacrément vénère ! Suivant un cycle de 11 ans, il est actuellement en période de maximum d’activité. Installée sur mon téléphone, mon appli de monitoring solaire (oui oui, pour les non-astronomes, sachez que ça existe) me tient constamment au courant des sautes d’humeur de notre étoile. Et depuis le début de la semaine, je reçois des “X-ray alerts” à un rythme particulièrement soutenu. En cause, une tache solaire particulièrement active, baptisée AR3664, qui balance allègrement des grosses bouffées de plasma (autrement dit un joyeux mélange de protons et d’électrons baignés par des champs magnétiques  - je vous la fais courte) dans l’espace !
       
      Un peu plus tôt dans la semaine, pas moins de six bouffées de plasma ont quitté la surface du Soleil en une journée … Expulsées à une vitesse qui avoisine les 1000 km/s, elles doivent rencontrer la Terre quelques jours plus tard.
       
      Ce vendredi matin, les bouffées de plasma sont encore à quelques millions de kilomètres. Sur Terre, et plus particulièrement dans mon jardin, il fait beau. Et en dehors de quelques mauvaises herbes à arracher, je n’ai pas grand chose à faire … J’installe donc la lunette entre les rosiers et le séchoir, je sors le filtre de Herschel, une caméra et me prépare à faire connaissance avec AR3664.
       

      Le Soleil, photographié à la L100/900, équipée d'un Herschel Baader, avec une QHY 178MM
       
      Il faudrait avoir oublié de mettre le filtre de Herschel pour ne pas la voir (conseil : ne faites pas ça.). Car, oui, AR3664 est énorme !

       
      Petite parenthèse en passant : au-delà d’une certaine taille et un certain degré d’activité, il ne me semblerait pas irraisonnable que les taches solaires se voient attribuer un nom en lieu et place de leur numéro. Un peu comme on le fait sur Terre pour les cyclones et les tempêtes. D’ailleurs, je me lance ! Et c’est en fouillant dans le bestiaire des monstres de la littérature fantastique, en traversant l’imaginaire lovecraftien, que je tombe sur la créature qui incarne au mieux ce monstre solaire… Chtugha. 
       
      “Cthugha est décrit comme une entité liée au feu et à la chaleur, émergeant des abysses incandescents de l’univers. Ses origines sont enveloppées de mystère, mais il est souvent associé à des phénomènes cosmiques tels que les étoiles en fusion et les incendies célestes.” MAIS OUI !!!Dans l’oculaire, ce que je vois, c’est exactement ça : un véritable monstre aux ramifications multiples évoluant au milieu du feu solaire, qui pourrait engloutir plusieurs dizaines de planètes Terre ! Va pour Cthugha !
       

      AR3664, photographiée à la L100/900 + Barlow x3, équipée d'un Herschel Baader, avec une QHY 178MM
       
      Un peu plus tard dans l’après-midi, je pars pour une nouvelle séance d’observation, mais cette fois derrière le Coronado du planétarium. Cthugha est toujours aussi en colère : ses yeux me dardent de rayons incandescents ! Au même moment, mon appli me signale d’ailleurs qu’une nouvelle éruption vient d’avoir lieu, là, juste sous mes yeux ! A cet instant, la colère du Soleil se manifeste un peu partout, à sa surface sous la forme de taches brillantes, sur son pourtour sous la forme d’immenses protubérances. J'emmagasine les images, qui occuperont quelques soirées pluvieuses.
       

      Le Soleil au Coronado 70, photographié avec la QHY 178MM, et une turbu assez dingue ...
       
      Pendant ce temps, le plasma fumant de Cthugha touche bientôt au but. De retour à la maison, je constate d’ailleurs que la fièvre s’empare des groupes astro sur les réseaux sociaux : “la tempête solaire n’est prévue que pour la fin de la nuit, mais tenez vous prêts, chargez les batteries de vos appareils-photo, videz les cartes-mémoires et prévoyez une réserve confortable de madeleines, car on n’est pas à l’abri d’une bonne surprise !”.
       
      Observation solaire le matin, observation solaire l’après-midi : la besace à images est déjà bien pleine. Mais y ajouter une photo d’aurore boréale, ce serait la cerise sur la madeleine.
       
      Je prépare mon matériel, et croise les prévisions météo terrestre avec les dernières infos concernant la progression de la tempête afin de caler un point de chute : ce sera près de Rocquigny, en pleine Thiérache.
       
      Pour ceux qui ne connaissent pas, la Thiérache, c’est la Terre-du-Milieu-de-Nulle-Part, c’est l’équivalent ardennais du Mordor ; il suffit juste de remplacer la tour de Sauron par des éoliennes.
       
      C’est d’ailleurs au nord de Rocquigny, au pied de l’une de ces éoliennes que j’installe mon pied-photo. Histoire de prendre la température, je lance une première pose mal cadrée, plein nord, et … l’écran est déjà tout rouge ! La soirée commence à peine, et j’ai déjà coché une case supplémentaire de ma liste des trucs à vivre au moins une fois ! J’ai photographié une aurore boréale !
       

       
      Alors que Jérémy, puis Geoffroy et Stéphanie arrivent, l’aurore s’impose comme une évidence. Pour être plus précis, comme une sorte de lueur crépusculaire intense, à ceci près qu’elle est au mauvais endroit et au mauvais moment.
       
      Puis sonnent les douze coups de minuit (bon, on n’a rien entendu, rapport au bruit des éoliennes), et c’est à ce moment que la soirée a brusquement basculé dans quelque chose qui n’était pas du tout prévu : soudainement, le faux halo crépusculaire s’élève et devient de plus en plus brillant, et en une poignée de minutes, se structure en colonnes de lumière qui atteignent presque le zénith ! Sur les écrans de nos appareils-photo, c’est un feu d’artifice coloré ! A l’oeil nu, les couleurs s’estompent (on devinera par moments quelques nuances rouge, vertes ou bleues), mais le spectacle se déploie en format panoramique.
       

       
      Et me revient cette impression, que j’avais ressenti lors de l’éclipse totale de Soleil en 2006 : les aurores boréales sont certes formidablement photogéniques, mais le cadre étriqué de la photo nous prive de la dimension immersive du phénomène : comment rendre la majesté de ces piliers de lumière qui se dressent devant nous comme les tours d’une cathédrale occupant la moitié du ciel ?
       
      En plus du téléphone, j’avais emmené avec moi mes jumelles “hiboux”, des 2X50 à très grand champ, qui permettent de détailler finement ces piliers, et d’observer leurs lentes translations. C’est beau, c’est grandiose, c’est … incroyable (adjectif utilisé plusieurs centaines de fois ce soir-là ; Jérémy lui préférant toutefois l’expression “mais qu’est-ce qui se passe !”).
       
      Par moments, les colonnes de lumière semblent converger au-delà du zénith, et se livrent à une danse curieuse : les traits de lumière apparaissent, convergent et disparaissent aussitôt, parfois en quelques secondes ! Ce phénomène, s’il porte un nom, reste le plus surprenant de cette soirée !
       

       
      Un peu avant 3h du matin, la tempête retombe, alors que Geoffroy et Steph nous quittent. Malgré la fatigue, Jérémy et moi profitons jusqu’au bout du spectacle … qui redémarre de plus belle ! Et qui se poursuivra jusqu’à se mélanger avec les lumières de l’aurore terrestre, marquant la fin de cette soirée … incroyable !
       

       
      Et alors que Cthugha continue de souffler sur nos têtes, je réalise que je vais pouvoir cocher une case supplémentaire dans ma liste : ce soir, j’ai … vu … une aurore boréale !
       
      --------------------------------------------------------------------------------------------------------------
       
      Les images d'aurores ont été réalisées avec un Google Pixel 7Pro, en mode "astrophotography"
       
      Vous pouvez également jeter un oeil sur le time-lapse de cette magnifique soirée (n'en jetez plus) :
       
       
    • Par tosi philippe
      Bonjour à tous, un séjour astro mémorable au centre de Suc en haute Ariège géré par notre fidèle Sébastien et son équipe !
      Les observation du soleil et du ciel profond ont ravi les participants !
      70 personnes ont assisté à diverses conférences sur les galaxies avec des astronomes professionnels comme Vincent Coudé, Dominique Proust etc...
      Nous avons vibré sous une très violente éruption solaire type X-4 responsable des fameuses aurores boréales qui ont illuminé le ciel du Sud de la France, ...une féérie pyrotechnique venue de l'espace !
      Images solaires réalisées avec une VAF 150mm F/7 APO Lichtenknecker + modif PST + BF-15 + barlow 3x
      Phil : photoastro.com

      Circumpolaire de 50 min avec Nikon D7500 à 2200 iso + 20mm F/5.6
       

       
      AR3664  offband + bombes d'Ellerman (petits points blancs)
       

       
      Le 9 Mai à 11H26 locales, le flare X-4 responsable des aurores :
       

       
      10 minutes avant...
       

       
      La gigantesque protubérance du 11 Mai
       

       
      Les piliers...
       

       
      La protubérance du 10 Mai 
       

       
      Phil : photoastro.com
       
    • Par BobSaintClar
      Chers ami(e)s complètement à l'Ouest,
       
      J'ouvre un Post, que j'alimenterai à mesure pour éviter l'indigestion, consacré à la dernière édition de la Deep Sky Star-Party d'Aichi (les japonais l'appellent la DSP, sans doute parce que la Deep SS party n'attire pas le même public ). Pour celles et ceux qui fréquentent les publications du groupe de tordus "Jumelles et Binoculaires, le ciel en vision 3D", j'ai déjà assisté à cet évènement en 2019.
       
      Ces dernières années, la Covid a rayé plusieurs rassemblements amateurs japonais des tablettes : RIP, les éditions 2020-2023 de la DSP ! Comme elle n'accueille que 60 participants et nécessite une invitation, vous n'êtes jamais sûr d'en être. Je fus donc aux anges lorsque mon nom (Djanne-Ruisse-San, ou parfois Jeong Grui) est sorti du chapeau ! Du Vendredi 10 au Dimanche 12 mai, j'ai eu la chance et le privilège de rejoindre 59 autres élu(e)s à l'observatoire municipal de la forêt de Soboe, que Google traduit par "Centre d'échange d'expériences forestières". Selon votre niveau de japonais, vous pouvez donc venir si vous aimez observer les étoiles, ou si vous sortez avec un ours.
       
      Contrairement à ce que vous supputez, je suis venu en tant qu'astronome amateur ! Pour remettre votre curiosité sur les bons rails et ne pas saturer les ondes, je me contenterai d'une première photographie : aussi incroyable que cela puisse paraître (encore qu'avec les derniers posts de la section Astrophotographie, vous devriez m'accorder plus de crédit), nous avons observé les signes lointains de l'immense aurore boréale qui embrase les ciels polaires... à 35,1° degrés de latitude Nord ! Il a fallu que je vienne au Japon pour voir ma première aurore, après un demi-siècle de vie en France ? C'est vraiment n'importe quoi 
       
      Cette image est un panorama horizontal à 360°. Le Nord est au centre :

       
      A très bientôt pour la suite (j'ai une bonne centaine de photos à revoir/classer/légender et adapter au site) !
    • Par joannyzbear
      A grande distance, la matière de l'univers est isotrope. Mais dans une minuscule sphère locale de 70 millions d'al de rayon, c'est tout l'inverse. Tous les printemps, je revisite le centre du monde. Quand c'est la gare de Perpignan pour Salvator Dali, moi, je prends mon billet pour Leo-Coma-Virgo.
      Hier 10 mai, c'était mon 2e soir de balade avec le C6. En m'attardant sur le triplet du Lion, puis l'Oeil de Chat (M64) et M85. Conditions presque idéales: pas un nuage à Hourtin, sur la côte atlantique. En terminant vers minuit, histoire de vérifier furtivement que M81 et M82 sont bien là, je remarque que l'aube commence à se lever sur l'horizon N, un halo uniforme bleu clair. Ah bon? Ce doit être les fêtards du Frenchman (triathlon couru ce week-end) qui illuminent les environs.
      Le temps de ranger, je ressors vers 0h10 (heure légale du 11/05), ayant en tête le conseil de Fabrice Mottez de surveiller l'apparition d'aurores boréales après 3h du matin. (J'ai peut-être mal compris...) Stupeur! Le spectacle est en avance, et a peu de choses en commun avec l'idée que je m'en faisais. (C'est mon baptême en matière d'aurores).
      Imaginez que je suis au pied d'un immense pot de fleurs posé au N. Tronc de cône materialisé le long de ses méridiens par 5 faisceaux rectilignes, convergeant vers un même point à l'intérieur de la Terre. L'angle du cône est celui d'un pot de fleurs standard. La structure est limitée à l'O au quart de la distance Castor->Capella, et à l'E, elle déborde le petit bras de la croix du Cygne. Donc 95° de largeur en azimut. Pendant 80 minutes, je vais observer. Et partager avec ma chère et tendre, comme ça, on aura economisé 2 AR en avion pour Reykjavik...
      Evolution:
      _ Pas de mouvement. Pas de draperie.
      _ Lentes apparitions des faisceaux (1mn), plateau (1mn), lente disparition (3mn). Ces faisceaux apparaissent par bouffées de 4 à 12, simultanément, jamais aux mêmes endroits. Les nouveaux faisceaux se juxtaposent aux rémanents des faisceaux du cycle précédent.
      Un faisceau est extraordinairement net pendant son plateau, il tranche avec une bande sombre adjacente. Sa largeur fait entre 2° et 5°. Il traverse le demi-ciel N en s'estompant depuis l'horizon N jusqu'au demi-cercle E-O. Même dégradé que les branches du Y de la couronne solaire pendant l'éclipse 2017, mais sur 90° d'angle. Il peut atteindre le zénith dans la Grande Ourse, mais ne le dépasse pas. Comme pour la couronne, la structure interne du faisceau est parfaitement radiale. Pas de torsion. Couleur: gris légèrement bleuté.
      _ Même cycle temporel pour des "nuages" circulaires semblables à un aérosol de jus de framboise. Dégradé du centre vers une périphérie mal définie. Ces nuages de diamètre 20° à 30°, situés de 20° à 60° au-dessus de l'horizon, apparaissent par bouffées simultanées de 3 à 4. Ils occultent les faisceaux situés en arrière-plan. Le plus lumineux d'entre eux masque totalement Céphée. Plus aucun n'apparaît après 0h45.
      _ Et près de l'horizon N, à une hauteur de moins de 20°, Cassiopée barbote dans une vinaigrette fluo. De plus en plus lumineuse au fil du temps, comme si survenait l'aube d'un jour vert.
      _ Plus tard, à 3h du mat, fini, tomber de rideau. Royan, 50km au N, a dû s'appeler Tchernobyl pendant 2h...
      _ Mes photos et mes vidéos sont toutes ratées.
    • Par Vesper
      Hier soir j’observe le Sombrero quand subitement l’intensité lumineuse augmente drastiquement autour de moi. Je me retourne, pensant vaguement à crier « lumière ! » : il y a une grange derrière moi, plein nord, et je me dis qu’un inconscient a dû allumer un projecteur. Et là, stupeur et tremblements : l’horizon est bleuté, on dirait que l’aube se lève, mais une aube qui surgirait plein nord ! Puis apparaissent des piliers de lumières, qui vont en s’affirmant jusqu’au zénith. Et l’horizon s’élargit : c’est maintenant du nord-ouest où se couchent les Gémeaux, au nord-est où se lève le Cygne que surgissent ces colonnes de lumières. Le tout monte jusqu’au zénith, c’est toute la demi-sphère céleste nord qui est prise. Splendeur et magnificence !
       
      Tout ça a duré de minuit et quart jusqu'à l’aube, avec une intensité variable : de pleins feux à presque éteint, au bout d’une heure (soit de 00h15 à 01h15 environ), avec ensuite des résurgences d’intensité variable.
       
      Stupéfait j’étais. Il faut dire que c’est ma première aurore boréale (je n’ai encore jamais fait le voyage au nord) et voir toute une demi-sphère céleste animée de lueurs plus ou moins intenses est un spectacle fantastique. Je précise que je suis dans le Bas-Rhin, en proche campagne strasbourgeoise !
       
      J’ai fait quelques photos au téléphone, dans l’urgence et à main levée, qui sont évidemment très bruitées et ne rendent absolument pas justice à la finesse, à l’intensité et à la surface couverte par le phénomène :
       



       
      Bonnes observations.
       
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