Bonjour à tous
En août de cette année, je vous avais présenté M15 avec un traitement "habituel", c'est à dire ayant pour but de focaliser les regards sur l'amas lui-même.
Il s'avère que cet amas baigne dans des IFN, peu visibles, voire non perceptibles si on y fait pas attention.
J'ai repris le traitement de cet amas avec un objectif, celui de mettre en évidence les IFN.
Ce n'est pas évident car avec un temps de pose cumulé de 3h, le niveau des IFN est à peine au dessus du niveau du fond de ciel. Donc, il faut y aller avec subtilité en agissant sur l'enclenchement des process et la façon dont on joue avec les curseurs.
Pour rappel, coté setup, c'est le newton de 300 en f/d 4, le correcteur TS Wynne 3", l'Integra85 en focuser/rotateur, un filtre Antlia Luminance et la caméra ASI2400MC. Le tout sur la GM2000HPS, sans autoguidage.
L'empilement avait été effectué avec 356 brutes de 30s.
Pour mémoire, l'image présentée à l'époque :
Et la nouvelle version, avec traitement visant à mettre en évidence les IFN, qui entourent à foison cet amas. Compte-tenu de la faible dynamique de ces IFN par rapport au fond de ciel, les variations de niveau peuvent présenter un crénelage.
De toute façon, au prochain passage de cet amas dans notre ciel, je vais relancer un grosse séquence pour compléter ce que j'ai déjà et cela permettra certainement de faciliter le traitement.
Voici l'ensemble amas ouvert/nébuleuse NGC 2175 / 2175S dans la constellation d'Orion.
J'ai utilisé le mode mosaïque récemment ajouté par ZWO à l'appli du Seestar, le champ de base étant un peu étroit pour la cible choisie.
NGC 2175 (amas ouvert/nébuleuse - Orion)
Pradelles (Haute-Loire) Novembre 2024
Pas d'éclairage public ni lune; ciel dégagé
L'astre est capturé assez bas en début de session au dessus de l'horizon sud-ouest (démarrage à 29°)
Seestar S50
Mode mosaïque avec agrandissement du champ à 1,2
Total d'acquisition de 2h35mn10sec après rejets
Traitement Siril & Astrosurface
réduction à 78% et 60% pour l'image annotée
La comète Tsuchinstan_Atlas est encore assez facilement photographiable. Elle passait le 3 novembre à proximité de deux amas ouverts je n'ai pas pu résister
NGC 6633 est un amas ouvert , dans la constellation d'Ophiuchus , découvert en 1745-1746 par Philippe Loys de Chéseaux.Cet amas est presque aussi grand que la pleine lune, et contient 30 étoiles d'une magnitude totale de 4,6. L'étoile la plus brillante est de 7,6 mag. Son âge a été estimé à 660 millions d'années.
IC 4756 est aussi un amas ouvert . Il a été découvert par l'astronome britannique Thomas William Webb en 1859.
C'est un grand amas ouvert éparpillé (dont la magnitude élevée permet de le voir à l'œil nu) fort de 75 étoiles visibles dans les instruments amateurs.
L'image est composée de 38 minutes de pose cumulée répartie sur 151 images de 15 sec prises par un CANON 2000d défiltré LPF1 .
Pour ouvrir un champ assez large j'ai équipé le boitier d'un téléobjectif vintage russe HELIOS 135 f/2.8 le tout sur une table équatoriale.
Aux dernières nouvelles (du JPL), la comète Tsuchinshan-Atlas ne repassera pas dans 80.000 ans, mais plus vraisemblablement quittera définitivement le système solaire au terme de son passage ?
Déception ! Moi qui me faisait une joie de la revoir !
Du coup, je l'ai encore photographiée cette nuit, puisque le temps fut favorable et ce Lundi japonais... est férié. Donc, pas de soucis de réveil-matin, ni de tronche en biais (et mal rasée) au boulot !
De fait, ladite nuit fut excellente ; comme d'habitude, j'ai observé aux grosses binos et shooté au Seestar, une combo efficace et sans prise de tête.
Je vous présente ma moisson d'images, dans l'ordre où je les ai enregistées. Honneur donc à la vagabonde, qui s'enfuit et n'est désormais plus visible qu'aux jumelles (toute petite dans les Nikon 8x32) :
Tsuchishan-Atlas, composition de deux fois 6 minutes d'acquisition :
Je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai pas retrouvé les images dans la mémoire du Seestar ! J'ai du les récupérer depuis le téléphone, ce qui explique le bandeau en bas de l'image
Aux binos, la condensation centrale de la queue (au sortir de la coma) était perceptible, quoiqu'assez fugace. La dissymétrie de l'ensemble, en revanche, se voyait facilement. A 80x, je pouvais suivre la queue sur tout le champs, soit un degré environs.
Ensuite, histoire de ne plus subir la concurrence pénible de la team Omicron, j'ai visé des cibles trop sudistes pour leur latitude !
Commençons par ma galaxie préférée (du moins en photo, parce que visuellement, elle ne m'a pas montré grand-chose, perdue dans les brumes du lointain) : NGC 1365
(Hauteur lors de la prise de vue : 15°, puis17-18° au méridien, puis 15° de nouveau)
Je l'ai très mal vue mais le Seestar, lui, l'a bien sortie en 1h40 de poses cumulées !
Elle reste quand même petite, à l'écran. Aux binos, j'ai noté que la zone alentours était pleine de pétouilles
Toujours bien planquée au Sud (mais nettement moins basse), voici NGC 55, une galaxie de belle taille apparente :
Aux binos, je n'ai vu que sa condensation principale, étirée Est-Ouest en un grand fuseau
On enchaine avec une "mosaïque" des Pléiades, enregistrée en deux fois 35 minutes :
J'écris "mosaïque" entre guillemets parce que ce n'est pas le Seestar qui l'a faite, c'est moi ! J'ai attendu la bonne plage temporelle - de 3h à 5h du matin - pour m'affranchir de la rotation de champs (alors quasi nulle), et j'ai simplement visé deux fois l'amas en décalant les champs choisis.
C'est donc une composition de deux images voisines, chacune accumulant 35 minutes de poses totales, que j'ai recollées sous Photoshop
Tout a été traité avec GraphXpert (pour les problèmes de gradien, et parfois de bruit), Nero Denoiser (pour le bruit, donc) et photoshop (pour la colorimétrie et l'aspect final)
Je mets les images à leur résolutino max, on voit mieux les défauts
Une photo d'ambiance pour conclure ?
Votre serviteur, qui vous salue bien du Levant !