Alexandre Renou

7 comètes en visuel en ce moment (de mag 6 à 13,5)

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Top !! Merci pour le topo!!!

J'ai pu voir Pons Brooks hier soir au 150 dans de mauvaises conditions, un noyau assez condensé et contrasté, sans queue (avec les lampadaires de toute façon c'etait pas gagné...)

Modifié par Adamckiewicz

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Belle brochette !

Il y a 3 heures, Alexandre Renou a dit :

Comète C/2023 A3 TSUCHINSHAN-ATLAS le 7 mars à 3h30 TU, mag m1 = 12,2, dc 8, dia 0,5’ d’arc avec un T 250x140. Cette comète (qui devrait atteindre la magnitude 0 l’automne prochain, oui mag zéro !) est actuellement toute petite, dense et très bien contrastée, d’où le dc fort ! A suivre attentivement par la suite et déjà dans un T 200 par exemple.

Il va falloir suivre ça de près. Je ne l'ai pas encore pointée, pas eu le temps de sortir le télescope hier soir.

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Posté(e) (modifié)
Le 3/7/2024 à 23:35, Alexandre Renou a dit :

L’autre vedette de la nuit B|, la comète C/2021 S3 PanSTARRS le 7 mars à 3h50 TU, mag m1 = 9,8, dia 1,5’ d’arc avec une L 90x45. Vue aussi dans un T 250x80 et x115, la comète (moins bien visible avec un C2) montrait par contre une queue assez faible et rectiligne d’au moins 10’ d’arc de long.

 

Celle-là je l'ai observée au petit matin du Dimanche 9 (mars 2024), dans le froid mordant, avec les jumelles 150ED : elle m'est apparue pas si petite que ça, avec une coma à peine déformée par une amorce de queue difficile à percevoir, courte et remarquée en vision décalée. J'ai fait un croquis rapide sur mon calepin avant d'aller dormir, croquis dont voici la version regardable :

 

crobard_2.jpg.32917cfd1182a50cd0db063789a6edee.jpg

 

On ne se moque pas des petits carreaux, ils me servent de repères pour placer mes étoiles :P

Modifié par BobSaintClar
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J'ai pas prévu de faire C/2022 E2, et pas encore pu C/2021 S3... mais fait les 5 autres. 29P pourrait être ajoutée à la liste, mais en ce moment c'est juste un vague halo que je me suis contenté de faire en photo.

Il y aurait 473P/NEAT a tenter, vers m1=14.0: sur comets-ml elle a été signalé car pas loin de 12P, et effectivement elle est marginalement visible sur ma photo au 135mm du 6.8 Mars... la première fois que j'ai une comète (une 2e) sur une photo sans l'avoir voulu!

Nicolas

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Le 07/03/2024 à 15:35, Alexandre Renou a dit :

qui devrait atteindre la magnitude 0 l’automne prochain, oui mag zéro !

C'est l'extrapolation actuelle, mais comme la majeure partie des comètes dynamiquement neuves elle devrait s'effondrer doucement en s'approchant du soleil, voire atteindre son maximum d'activité avant le périhélie.

Mais magnitude 1 comme C/2011 L4 ou C/1973 E1 reste possible autour du périhélie. Le forward scatterring pourra lui faire gagner aussi 2-3 magnitudes près du périhélie... à moins de 20° du Soleil (phase > 135°), moins bien placée que 12P ce mois-ci.

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A defaut de ciel dégagé et non voilé plus fréquent, je suis sorti en ville (SQM=18.72 :|) observer C/2023A3 et C/2021S3 ce matin, avec donc une lune aux 3/4 pleine en plus...

C'était au T407, mais avec des comètes à plus de 30° de hauteur, elles étaient malgré tout pas trop mal visibles.

C/2023 A3 est tellement condensée, que la lumière parasite ne semble pas si gênante que ça, même vue au plus faible grossissement, vers m1=12.1

C/2021 S3 est plus diffuse, et on doit perdre pas mal de coma avec le fond de ciel brillant. Donc visible mais sans queue marquée et en regrettant un ciel noir... vers m1=10.2

Nicolas

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@biver Tu n'aurais pas quelques jolis dessins de comètes à nous partager, notamment de la Pons Brooks ? :)

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Si mais pas trop le temps de les scanner... j'ai des bagages à faire (et pas que, faut que je demande un délai à un juge des tutelles pour autre chose...) pour départ dans moins de 3j  pour 3semaines au chili...

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Fabuleux dessin Nicolas :x

Bon dimanche et bon voyage,

AG

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Whaooooo, quel coquinou ce Nicolas.... Que je dois retrouver d'ici 2h en l'attendant sur la plage de La Paz :)

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Superbe Nicolas, je ne regrette pas d'avoir demandé 😊

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Merci pour l'info @Alexandre Renou

 

Moi j'essaye d'avoir 12P avec mon ZWO seestar depuis 2 semaines ... RIEN ...

j'ai essayé 19H30, 19H, 18H50 ... rien à faire elle est toujours trop basse sur l'horizon ou derrière un arbre, et quand je fais une simulation sur stellarium je vois qu'elle reste pratiquement au même endroit tout le mois.

 

Je suis sur la Guyane, aurais-tu une simulation qui la placerait un peu mieux dans le ciel pour l'observer ? car bon l'observation ne fonctionne pas avant la nuit tombée donc 19h ... 

 

Merci

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J'ai pas de Seestar, mais s'il faut lui mettre une heure, il faut certainement lui mettre l'heure TU (ton heure locale plus les 4 ou 5 h de Guyane, j'sais pu) et certainement lui indiquer les coordonnées locales?

Tu es le plus privilégié de la bande, jupiter depuis chez toi est la plus haute dans le ciel par rapport à l'horizon.

En ce moment, la comète est à quelques degrés  en dessous de Jupiter. Fait lui d'abord pointer jupiter puis voit où il se dirige quand tu lui demandes de pointer la comète???

 

Pour la tombée de la nuit, c'est la même chose pour tout le monde quelle que soit ta localisation sur le globe, il faut la chopper au plus haut, alors que les dernières lueurs du crépuscule sont en train de se dissiper. Chez toi, 50 minutes après le coucher du soleil, c'est nuit noire, alors qu'en métropole le crépuscule dure encore une bonne demie heure de plus...

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  • Contenu similaire

    • Par Malaman
      Bonjour à tous
       
      Debutant en astrophoto, c'est mon premier post sur ce forum, que je suis depuis longtemps. 
      Je vous propose ma version du rapprochement du 10 avril ( Comete 12P / Jupiter / Lune cendrée / Uranus)
      Photographié pres de Montpellier, avec un Canon 60D, 5*20sec + 1sec, F5, 153mm, ISO 800, sur monture Star Adventurer.
       
      Bon ciel à tous.
       

    • Par COM423
      Bonjour,
       
      12P/Pons-Brooks s'en est quasiment allée à présent et la prochaine sur les rangs, comme vous le savez, est C/2023 A3 (Tsuchinshan-ATLAS).
      J'avoue avoir été surpris par son aspect au début de mois, j'ai même pensé sur le coup à un sursaut tellement il y avait du changement par rapport au mois précédent, jugez plutôt :

      ou en animation :

       
      Le gain en brillance est flagrant, la chevelure s'est bien développée et la queue est de plus en plus marquée tout en montrant une rapide rotation dans le sens anti-horaire.
       
      La première image de cette série date donc du 06 mars au matin et vous la retrouverez ici :
       
      Voici la seconde image de la série :
       
      ( Clic droit puis Ouvrir dans un Nouvel Onglet/Nouvelle Fenêtre pour voir l'image à 100% )

      Newton SW 200/800 avec correcteur de coma, caméra ASI 294-MCpro + IR-cut,  Nord à peu près en Bas
      Monture AZ-EQ6 - ASIAir - poses guidées avec dithering pour une pose sur deux
      Nuit du 01 au 02 avril 2024, de 00h01 à 01h42 utc
      88 poses de 60s à -15°C, Temps d'intégration de 01h 22 min
       
      Traitement Siril-1.2.0, Finition avec Gimp 2.10.28
      Échantillonnage ramené à : 2"/pixel
      et la troisième :
       
      ( Clic droit puis Ouvrir dans un Nouvel Onglet/Nouvelle Fenêtre pour voir l'image à 100% )

      Newton SW 200/800 avec correcteur de coma, caméra ASI 294-MCpro + IR-cut,  Nord à peu près en Bas
      Monture AZ-EQ6 - ASIAir - poses guidées avec dithering pour une pose sur deux
      Nuit du 03 au 04 avril 2024, de 00h50 à 02h07 utc
      68 poses de 60s à -15°C, Temps d'intégration de 01h 08 min
       
      Traitement Siril-1.2.0, Finition avec Gimp 2.10.28
      Échantillonnage natif : 1,25"/pixel
       
      Voici l'évolution des différents paramètres mesurés sur ces 3 nuits :

       
      Après discussion sur la liste comets-ml, il en ressort qu'il n'y a pas eu de sursaut, la comète suit d'ailleurs parfaitement la courbe prévisionnelle publiée sur le site de Seiichi YOSHIDA, selon la formule :
      m1 = 4.5 + 5 log d + 10.0 log r
      donc avec :
      une magnitude absolue mo=4,5 et un indice d'activité n = 4  
      Mais elle vient de franchir la distance héliocentrique des 3 ua qui marqe le début de la sublimation de la glace d'eau (merci à Sam DEEN pour avoir mis en avant ce point) ce qui explique donc le regain d'activité.
       
      Quand à la rotation ant-horaire rapide de la queue, cela s'explique par le fait que la Terre a croisé début avril la ligne joignant le Soleil et la comète (merci cette fois à Andreas KAMMERER ).
       
      La bonne nouvelle, c'est donc que C/2023 A3 ressemble désormais a une vraie comète et son éclat la rend dores et déjà accessible à tous les instruments
       
      Bonne soirée et bon ciel à toutes et tous !
    • Par colomboc

       
      questa immagine è analogica, spesso mi sono domandato se avessi avuto una camera digitale, sono un semplice astrofotografo dal 1984, se vi fa piacere vorrei cominciare con voi yna pubblicazione di immagini, cieli sereni  Carlo colombo.
       
    • Par RIGEL33
      De son nom officiel 12P/Pons-Brooks, cette comète est la 12ème à avoir été classée comme comète périodique, du fait de son voyage dans le système solaire qui la ramène à proximité du Soleil tous les 71 ans environ. On l’observe depuis au moins 1385 mais ce n’est que très récemment qu’on a découvert ses différents passages. Il est possible que la comète ait été enregistrée dans des sources chinoises en septembre 245.
       
      C’est une comète cryovolcanique de type Halley. Ce sont Jean-Louis Pons (astronome français) qui la découvre en 1812, et William Robert Brooks (astronomie américain) qui la redécouvre en 1883, qui auront la paternité de sa découverte.
       
      Son périhélie (approche au plus près du Soleil) se fera le 21 avril prochain. Plus elle se rapproche, plus le rayonnement solaire fissure son noyau d'environ 30 km de diamètre. Ce dernier est entouré d'une coma constituée de glace et de gaz qui s’échappe du noyau. Suite à un sursaut en octobre 2023, cette coma a formé deux « cornes » la qualifiant de "comète du diable". Les éruptions (sursauts) qu’elle subit au fur et à mesure de son approche, la rendent de plus en plus visible dans le ciel nocturne.
       
      12P/Pons-Brooks est probablement la comète responsable de la pluie d’étoiles filante des kappa-Draconides, active du 29 novembre au 13 décembre, ce qui lui a valu l’autre surnom de la « Mère des Dragons ».
       
      Enfin les bonnes conditions météo de cette mi-avril m’ont permis d’aller sur notre site d’observation à Saucats pour l’imager. Il était grand temps car avec la Lune croissante et le passage de la comète dans l’hémisphère sud, nous n’aurons plus l’occasion de la revoir avant son prochain périhélie en 2094 ;
       
      Poses uniques de 2 s prisent le 11 avril 2024 à Saucats (33). Canon 40D défiltré avec objectif Samyang 85 mm, ouvert à f/1.4, ISO 1600 – Camera RAW
       

      (cliquez sur l’image pour voir la full)
       
      (cliquez sur l’image pour voir la full)
       
      Avec les satellites de passages…

      (cliquez sur l’image pour voir la full)
       
      (cliquez sur l’image pour voir la full)
       
      Version annotée

      (cliquez sur l’image pour voir la full)
       
       
      Poses uniques de 2 s prisent le 12 avril 2024 à Saucats (33). Canon 400D avec objectif Samyang 85 mm, ouvert à f/1.4, ISO 1600 – Camera RAW
       

      (cliquez sur l’image pour voir la full)
       
      Avec le public venu en profiter

      (cliquez sur l’image pour voir la full)
       
      Avec le public venu en profiter (annotée)

      (cliquez sur l’image pour voir la full)
    • Par serge vieillard
      Yo !
       
      de retour à la maison, après un formidable périple mexicain, dont le prétexte était cette éclipse prometteuse du 8 avril. Prometteuse car de longue durée, pensez-donc 4mn27s à l’endroit choisi, bien loin des 62 secondes de l'an passé en Australie, qui plus est avec une activité solaire bien musclée et avec des statistiques météo en ces contrées tout autant prometteuses - mais qui ne se concrétisa pas à l'optimum, comme on va le voir.
      Voyage organisé de longue date avec les copains, avec comme approche sur la ligne de centralité de fuir le Texas, de ne pas tenter le nord de l'Amérique dont les prévisions n'étaient pas folichonnes, et d’envisager un périple hors des sentiers battu en Basse Californie où l'on observerait le phénomène de l'autre côté de la Mer de Cortes à Mazatlan - ou dans l'arrière pays si nécessaire - site quasi au maximum de durée avec les meilleurs statistiques météo.
      Commençons donc ce récit par ce point d'orgue de l'éclipse, le reste suivra au fil du temps.
      Quinze jours auparavant, les premières prévisions météo montraient une dépression sur l'Amérique du Nord d'où s'enroulait une large trainée nuageuse se superposant diaboliquement avec la trajectoire de l'éclipse sur le continent, configuration des plus fâcheuses laissant à penser que les dieux nous boudaient et qu'il fallait remédier à ces disgrâces par des offrandes et libations de circonstances, ce qui fut pieusement fait à grand coup d'apéro désormais pleinement justifiés. Que ceux qui médisent sur la fiabilité des métrologues soient immolés car ces prévisions tinrent bon et s’affirmèrent jusqu'au jour J - à notre grand dam. C'est ainsi que la veille au soir, nous n'étions toujours pas déterminés à savoir où nous irons observer. Deux solution se présentaient, excluant la troisième qui était de rester sur la ville de Mazatlan : (A) aller vers le sud, le long du littoral pile sur la ligne de centralité, ce qui faisant gagner 10 secondes de totalité et nous écartait un peu de cette bande coquine de nuages d'altitude,  (B) ou entrer dans les terres et gagner en altitude un peu avant Durango où une trouée semblait se dessiner - ce qui fut le cas. Aussi à l'aube faute d'avoir choisi, nous allâmes d'abord en A, découvrant un environnement de lagunes sauvages plein de jolis volatiles et de cultures de piments dont on pouvait lire qu'ils étaient les "mejor del Pacifico", mais avec un ciel perfectible qui nous fit prendre la décision de partir illico en B. C'est ainsi que par une route rapide, nous nous enfonçâmes rapidement dans l'arrière pays montagneux, jusqu'à - Caramba, consternation et merdum - être bloqués par une interminable queue de gros bahuts à l'arrêt pour cause d'accident et incendie dans un tunnel à quelques dizaines de kilomètres de là. Et là, on se trouve tout à coup bien couillon, pris au piège, dans l’expectative. Après un instant de sidération, nous la jouâmes à la mode mexicaine, à savoir remonter la file de camion à contresens jusqu'à l'une des rares bretelles d'accès, elle aussi prise à contre-sens, pour se sortir de ce pétrin. Mais de là, la route alternative pour se rendre à destination était bien plus tortueuse, moins roulante, plus longue et ne nous permettait plus d'arriver à temps, d'où la sage décision de rester sur place et s'installer tranquillement, car rien n'est plus important que de soigner l’installation où l'improvisation et l'à-peu-près ne sont pas de mise en ces circonstances. Pour ma part, ce sera la Swaro 80ED qui fait merveille sur ce sujet, un filtre astrosolar bricolé "maison"  bien rodé lors des précédentes éclipses, les feuilles de papier où les gabarits de diverses dimensions ont été préalablement tracés, les crayons en double en cas de casse, le positionnement de chaque bidule où le geste doit être machinal et ergonomique.
      Ainsi, dans un joli paysage montagneux planté de conifères, nous regardâmes avec quelques autres spectateurs le ciel se faire envahir de cirrus échevelés, mâtinés d'autres d'aspect pommelés, toutefois pas suffisamment denses pour masquer le Soleil, mais juste un peu chiants pour une observation optimale.
      Bien que parfaitement compréhensible, je trouve extraordinaire la précision des phénomènes astronomiques. Une petite application fort bien faite me donne tous les paramètres de l'éclipse pour un endroit donné et pile à C1, soit 9h52mn38s, l'on observe la première morsure de la Lune sur la Soleil, l'émotion devient palpable, le tension monte, les commentaires vont bon train. Je fais un dessin toutes les 20mn de l'avancé du phénomène, note la présence de deux groupes de tâches qui inexorablement se feront grignoter par l'avancée de la Lune. A T-10mn, l'on sent physiquement un changement de température, de luminosité et à l'oculaire, le Soleil n'est déjà plus qu'une jolie griffe. A T-5mn, on entre dans le vif du sujet et je lance mon compte-à-rebours enregistré, aide précieuse qui permet une relative sérénité en ces instants où le temps semble s’emballer, ou être suspendu, ou en tout cas se déroule de façon étrange dans nos esprits totalement perturbés. L'on devient des animaux, on regarde hébétés de toute part les changements envahir l'espace, les couleurs, l’assombrissement progressif qui se fait de plus en plus intense, preuve d'une éclipse de longue durée. Le crépuscule s'affirme fortement comme je ne l'ai encore jamais perçu. T-1mn, l'on perçoit les premiers grains de Bailly, le découpage  en petits tronçons aux extrémités de la très fine griffe du aux reliefs lunaires. Ça vacille, on perçoit déjà Vénus à droite, Jupiter plus loin à gauche, à T-30s on à la sensation de la présence de la couronne à l'opposé de la disparition éminente du Soleil, à T-10s je retire le filtre et regarde le monde environnant se faire engloutir par cette nuit si particulière, 9-8-7-6-5-4-3-2-1 TOPPPPPPPP !!!!! Hop punaise de-diou, quel spectacle !!!! Ça fuse de toute part, ça irradie, c'est fort, contrasté, étendu, magnifié par ces nuées d'altitude, bien qu'à 70° de hauteur, le Soleil noir me semble gros comme le ferait un plein Lune à son lever sur l'horizon, c'est magnifique, on en tremble. En mode automatique, je trace les principales lignes de la couronne, le trait est bien tremblotant, il faut se faire violence, s'appliquer. Délicate besogne car l’assombrissement est tel que je ne vois pas bien mon travail sur le papier. L'observation à l'oculaire n'est pas aisée car le contraste est tout de même atténué par ces voiles d'altitude. Je note les nombreuses protus du côté où le Soleil vient de disparaitre quand déjà quelques coquines énormes pointent leur nez à l'opposé. Ces 4mn27s sont un vrai luxe pour le dessin et quelque part, je m’apercevrais par la suite qu'elle ne m'oblige pas à une concentration maximale, on peut dire que j'étais davantage en dilettante. Je prends mon temps, reviens sur un détail, repasse autre part, affirme un contour, une lueur. Déjà la sortie s'annonce avec comme fleurons deux magnifiques protus d'un rose électrique incomparable, 5-4-3-2-1 FINI !!!!! Une sortie grandiose avec quelques diamants joliment répartis entre ces deux flammes, un régal !
      Reste à peaufiner ce dessins que voilà :
       

       
      La suite à venir, restez à l'écoute
  • Évènements à venir