antoine 80

Le LHC stoppé pour cause de problème techniques.

Messages recommandés


Cédric, c'est pas bien de se moquer...

En fait, aujourd'hui le point le plus froid de l'Univers, ça se situe sans doute au point de Lagrange L2 avec les bolomètres de l’Instrument à Haute Fréquence (HFI)de Planck, refroidis à 0,1 K, soit -272,9°c.

Et tu le sais puisque t'avais participé au fil : http://www.astrosurf.com/ubb/Forum1/HTML/002825.html

Mais contrairement au zéro degré absolu, purement théorique, la nullité absolue a bien souvent été atteinte elle... D'ailleurs on peut le vérifier au bistrot

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Vaufrège tu as déjà  fait une bonne intro de ce qu'est CMS.

Allez quelques petits détails en plus concernant la photo:

Donc la photo a été prise quand le détecteur n'était pas encore fermé. En fait il est constitué de plusieurs tranches verticales plutôt que d'un seul bloc...et pour cause il a fallu descendre tout ça à  100 mètres sous terre après les tests en surface et ça pèse lourd :-)(Si mes souvenirs sont bons, la pièce la plus lourde pesait 3000 tonnes). La partie qu'on voit à  gauche, c'est ce qu'on appelle une partie "forward" ou "à  l'avant/arrière" et la partie de droite vient simplement s'encastrer dans la partie gauche quand on referme le détecteur. L'ensemble permet de couvrir l'angle solide le plus large possible pour atteindre une hermiticité qui est la plus importante possible. Ca permet d'estimer plus facilement les composantes cinématiques des évènements (collisions)

Bon alors si on regarde la partie de droite on voit que le détecteur est composé de plusieurs couches concentriques.

Pour une vue plus claire, voir ici


En partant de la partie la plus externe on a plusieurs alternances de chambres à  muons et "iron yokes". Les chambres à  muons ont pour vocation de détecter...ben...les muons Pour rappel les muons ce sont des électrons version plus lourde (200x). Les iron yokes c'est du fer qui uniformise et conditionne le champs magnétique généré par le solénoide (aimant) de 4T qui est juste en dessous. Le solenoide c'est la couche ronde et grise. Sous cette couche ronde et grise on a le calorimètre hadronique. C'est essentiellement des couches de metal destinées à  bloquer les hadrons (protons, neutron, kaons, pions) produits en assez grande quantité. Le gerbes de particules qui contiennent ces particules sont appelée "jets" et constituent des états finaux de grande importance pour toute une série de processus. J'aurais presque envie de dire pour la quasi totalité des processus tant la présence de jets est courante dans des collisions hadroniques pour lesquelles les radiations d'états initial peut être courante. En deux mot, comme j'avais expliqué dans un post précédent, on a des protons qui interagissent via leur constituents que sont les gluons et quarks. Ces particules ont la "désagréable" propriété de radier facilement des gluons qui peuvent à  leur tour se désintégrer en gluons et quarks etc...formant des gerbes de hadrons créés à  partir de toutes ces particules produites..

Si on va encore plus vers le centre on rencontre le calorimètre electromagnétique qui arrête les electrons et photons. Et puis le détecteur le plus central est le trajectographe, constitué de semi conducteur, et dont la tà¢che est de détecter les particules chargées. Ceci est très important pour l'évaluation des quantités de mouvement (via l'évaluation de la force de Lorentz due au champs magnétique). Rien que pour ce détecteur, c'est plus de 60 millions de canaux et 200 m2 de silicium

Donc quand en fait le résumé, en théorie, chaque particule ou type de particule a son détecteur dédié. En rvai c'est pas aussi facile, car une particule peut se faire passer pour une autre et donc il y a une armée d'algorithmes de reconstruction qui ont du être écrits pour faire ça correctement...et c'est pas fini...


Voilà  voilà  a+

[Ce message a été modifié par AlSvartr (Édité le 05-12-2009).]

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Salut AlSvartr

C'est très intéressant, grand merci ... Je me suis permis de reprendre le texte en retraduisant les caractères inadaptés qui le rendent assez difficile à lire.. En espérant ne pas avoir déformé tes propos...


Vaufrèges tu as déjà fait une bonne intro de ce qu'est CMS.

Allez quelques petits détails en plus concernant la photo:
Donc la photo a été prise quand le détecteur n'était pas encore fermé. En fait il est constitué de plusieurs tranches verticales plutôt que d'un seul bloc...et pour cause il a fallu descendre tout ça à 100 mètres sous terre après les tests en surface et c'est très lourd :-) (Si mes souvenirs sont bons, la pièce la plus lourde pesait 3000 tonnes). La partie qu'on voit à gauche, c'est ce qu'on appelle une partie "forward" ou "à l'avant/arrière" et la partie de droite vient simplement s'encastrer dans la partie gauche quand on referme le détecteur. L'ensemble permet de couvrir l'angle solide le plus large possible pour atteindre une hermiticité qui est la plus importante possible. Ca permet d'estimer plus facilement les composantes cinématiques des évènements (collisions)

Bon alors si on regarde la partie de droite on voit que le détecteur est composé de plusieurs couches concentriques.

Pour une vue plus claire, voir ici


En partant de la partie la plus externe on a plusieurs alternances de chambres à muons et "iron yokes". Les chambres à muons ont pour vocation de détecter...ben...les muons Pour rappel les muons ce sont des électrons version plus lourde (200x). Les iron yokes c'est du fer qui uniformise et conditionne le champs magnétique généré par le solénoide (aimant) de 4T qui est juste en dessous. Le solenoide c'est la couche ronde et grise. Sous cette couche ronde et grise on a le calorimètre hadronique. C'est essentiellement des couches de metal destinées à bloquer les hadrons (protons, neutron, kaons, pions) produits en assez grande quantitée. Le gerbes de particules qui contiennent ces particules sont appelées "jets" et constituent des états finaux de grande importance pour toute une série de processus. J'aurais presque envie de dire pour la quasi totalitée des processus tant la présence de jets est courante dans des collisions hadroniques pour lesquelles les radiations d'états initial peut être courante. En deux mot, comme j'avais expliqué dans un post précédent, on a des protons qui interagissent via leur constituents que sont les gluons et quarks. Ces particules ont la "désagréable" propriété de radier facilement des gluons qui peuvent à leur tour se désintégrer en gluons et quarks etc...formant des gerbes de hadrons créés à partir de toutes ces particules produites..

Si on va encore plus vers le centre on rencontre le calorimètre electromagnétique qui arrête les electrons et photons. Et puis le détecteur le plus central est le trajectographe, constitué de semi conducteur, et dont la tâche est de détecter les particules chargées. Ceci est très important pour l'évaluation des quantités de mouvement (via l'évaluation de la force de Lorentz due au champs magnétique). Rien que pour ce détecteur, c'est plus de 60 millions de canaux et 200 m2 de silicium

Donc quand en fait le résumé, en théorie, chaque particule ou type de particule a son détecteur dédié. En vrai c'est pas aussi facile, car une particule peut se faire passer pour une autre et donc il y a une arméee d'algorithmes de reconstruction qui ont du être écrits pour faire ça correctement...et c'est pas fini...

Voilà  voilà  a+

[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 06-12-2009).]

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Oh, je n'avais pas fait gaffe, ça arrive parfois je sais pas pourquoi en fait...

merci pour la traduction, a+

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
cela dépend de l'encodage par défaut du navigateur utilisé sur la machine de laquelle on poste.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Waip mais il semble que dans mon cas ça soit un peu aléatoire, par exemple mes autres posts de ce fil ont été fait avec la même machine...

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
je me posais la question de savoir s'il y avait eu une prospective pour le LHC, je veux dire après les objectifs actuels qui doivent occuper beaucoup de monde pour une poignée d'années.
que peut on encore faire d'un instrument pareil si d'autres types de technos sont envisagées pour l'avenir?

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Salut,

Je pense que pour le moment personne ne fait de plan sur l'avenir quant à un recyclage des matériaux...On ne sait déjà pas combien de temps le LHC pourra tourner. Après le LHC est prévu le SuperLHC (plus grande énergie et luminosité), impliquant la même machine mais avec un sérieux upgrade. Mais là on parle de plus de 10 ans dans l'avenir si tout va bien, et ça n'en est qu'au stade de R&D pour le moment. Donc à priori c'est une question qu'on ne se posera pas avant 15 ans...

Et donc tout dépendra des projets futurs, de quand leur construction (s'il y a) démarre etc...

Cela dit je suppose qu'une très grande partie des matériaux peuvent être recyclés, d'ailleurs une partie du métal dans CMS provient de la fonte de sous-marin russes...comme quoi rien ne se perd ;-)

Sim

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le 8 décembre, premières collisions entre deux faisceaux de protons accélérés à 1,18 TeV... soit une énergie résultante de 2,36 TeV...
On teste... les détecteurs en particulier....

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Alsvatr,

Il faut vraiment arrêter le cyclotron, maintenant...
Y'a trop de signes du futur qui nous alertent, c'est vraiment inquiétant, je trouve...

S

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Ah, c'est compliqué, ces trucs de physique...

Le LHC, là, le bosondrome, si tu préfères... Que les gens du futur veulent pas qu'on remette en marche...

S

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Finalement AlSvartr, il y a bien un point commun entre le "Bosondrome" et cette affaire de spirale "infernale" ... c'est un sous-marin Russe !

Extrait du Bulletin du CERN daté du... 14 décembre(?) :

http://cdsweb.cern.ch/journal/CERNBulletin/2009/51/News%20Articles/1227580?ln=fr


Lors des premiers tests, les opérateurs ont utilisé un faisceau «pilote» contenant un seul paquet de protons. Le vendredi 4 décembre au soir, un faisceau a circulé pour la première fois avec plus d’un paquet de protons. Dimanche, aux aurores, les opérateurs ont réussi à faire circuler quatre paquets dans les deux sens du LHC, et ont annoncé des faisceaux stables à 450 GeV par faisceau.

Dans les jours qui ont suivi, l’objectif était de pouvoir franchir en toute sécurité chacune des étapes permettant d’atteindre des intensités plus élevées et de garantir des conditions stables pendant les collisions, tout d’abord à 450 GeV puis à 1,18 TeV par faisceau. Jeudi 8 décembre au soir, deux paquets par faisceau ont circulé pour la première fois à 1,18 TeV et pendant un court moment ATLAS a enregistré ses premières collisions à l'énergie record de 2,36 TeV dans le centre de masse.

Dans les jours qui précéderont l’arrêt du LHC, prévu le 16 décembre, les opérateurs continueront d’augmenter l’intensité du faisceau, ce qui permettra de livrer aux expériences avant Noël des quantités intéressantes de données sur les collisions.

Lorsque le LHC redémarrera à nouveau en 2010, l’objectif des opérateurs sera d’augmenter progressivement l’intensité et l’énergie des faisceaux jusqu’à atteindre le niveau prévu de 3,5 TeV pour chaque faisceau, ce qui donnera le coup d’envoi au programme de physique.


Retour aussi sur la panne de courant du 2 Décembre pour la "banaliser" :


Les pannes de courant… rien de plus courant.
Eh bien oui, les pannes de courant peuvent arriver aussi au CERN. Mais cela n’a rien d’extraordinaire et ce n’est vraiment pas quelque chose qui peut inquiéter les opérateurs des accélér ateurs. Il est vrai, certaines pannes peuvent retarder le planning, comme celle qui a eu lieu vers 1 h10, le mercredi 2 décembre. Pour l’histoire, elle s’est produite suite à un court-circuit dans le câble principal d’alimentation du site de Meyrin.

Tout le site de Meyrin a été plongé dans le noir un court instant ; les accélérateurs qui se trouvent sur le site de Meyrin (PS, BOOSTER, injecteurs, etc.) ont été affectés par la panne, ainsi qu’une partie du centre de calcul. Le réseau secouru (génératrices Diesel) a alors pris le relais, alimentant tous les systèmes de sécurité du site ainsi que la partie principale du Centre de calcul. Les équipes de piquet sont intervenues en 30 minutes et, quelques heures plus tard, le réseau était de nouveau en fonction à l’aide d’une liaison secondaire.

Le CERN a l’un des réseaux de distribution les plus denses d’Europe ; le taux de pannes n’est pas différent de celui de la distribution publique. De plus, une rénovation de certaines installations, qui permettra de réduire le nombre de pannes, est d’ores et déjà prévue dans le planning du groupe EN/EL, responsable des installations électriques au CERN.

Dans le Bulletin, à voir une petite vidéo sympa, malheureusement pas en Français, pour illustrer le record à 1,18 TeV. Où il apparait clair que le CERN fait passer un casting pour embaucher les filles (ingénieurs ou animatrices)


[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 12-12-2009).]

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

12 prix Nobel de physique présents au CERN les 3 et 4 décembre pour célébrer 50 ans après les tout premiers faisceaux de protons produits le 24 novembre 1959 par le premier grand accélérateur de particules du CERN, le "Proton Synchroton".
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/physique-1/d/12-nobel-au-cern-pour-les-50-ans-de-son-synchrotron-partie-1_21753/

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

La consolidation des 4000 connecteurs du nouveau système de protection contre les transitions résistives s'est achevée avec succès et l'alimentation des aimants à une intensité élevée a pu commencer.

les faisceaux devraient pouvoir circuler à nouveau dans le LHC vers la fin du mois de février.

Selon une nouvelle stratégie définie par les partenaires du LHC, les équipes préparent actuellement le LHC afin de pouvoir l’exploiter à une énergie de collision de 7 TeV sur une période de 18 à 24 mois, soit jusqu’à l’été ou l’automne 2011.

Afin de permettre au LHC d’atteindre ensuite l’énergie de collision nominale de 14 TeV, une longue période d’arrêt sera nécessaire pour effectuer tous les travaux nécessaires.

Les explications : http://cdsweb.cern.ch/journal/CERNBulletin/2010/06/News%20Articles/1237578?ln=fr

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
vaufrèges13, il faut que tu nous décodes, là. Tout baigne, tout est d'équerre, mais il faut quand même attendre 2013 pour arriver à la puissance nominale ?

Et le boson de Higgs y pourra quand même nous faire coucou avant ?

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Pareil que Chicygni...

Ca ressemble à une annonce positive, çà veut pas plutôt dire que le bazar ne marche pas comme il faut ?

En clair, avant le démarrage, est-ce qu'ils disaient "Oui, on va fonctionner à 50 % pendant 3 ans é pi après on essayera à 100 % ?"

J'ai un doute, on dirait un communiqué en novlangue de la Nasa...

S

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Décoder... décoder.. T'en as de bonnes ChiCyg, j'y comprend rien moi à tous ces trucs.. Je sais lire, c'est tout...

Bref, on peut essayer d'y voir un peu plus clair avec ça par exemple :


Extrait du "Dossier LHC du Cern http://cdsmedia.cern.ch/img/CERN-Brochure-2008-001-Fre.pdf

Je cite :

"Malgré un nombre très élevé de collisions de particules au LHC, la quantité de bosons de Higgs produite sera tellement minime que les physiciens estiment qu’il faudra au moins deux à trois années de prise de données pour avoir suffisamment de statistiques. La produc­tion de bosons de Higgs à attendre est étroitement liée au modèle théorique et aux méthodes de calculs utilisés. Dans de bonnes con­ditions, chaque expérience devrait produire 1 boson de Higgs à intervalle de quelques heures. Il en va de même pour les particules supersymétriques. Les physiciens estiment qu’il faudra environ un an de prise de données à pleine luminosité avant d’obtenir les pre­miers résultats probants."

Ceci avec un LHC à 14 TeV donc...


Je cite encore : http://www.techno-science.net/?onglet=articles&article=36&page=4

"Il faut savoir en effet que pour produire en quantités suffisantes la grande majorité des particules prédites par les diverses extensions du modèle standard, il faut monter à des énergies de l’ordre de 10 TeV afin que leur détection certaine ait lieu en quelques années de fonctionnement et d’analyse.

Il ne s'agit pas seulement d’une question d’énergie. De la même façon qu’en astronomie, une faible luminosité nécessite un temps de pose long pour obtenir une image acceptable, la luminosité des faisceaux de particules est directement reliée au taux de production de ces dernières. Et plus la production d’une particule est difficile plus la luminosité doit être importante pour que sa découverte puisse être faite rapidement. Si la luminosité offerte par le LHC est trop faible, plus de dix années de fonctionnement du LHC pourraient être nécessaires pour découvrir certaines d’entres elles"

Et en physique des particules, pour affirmer une découverte, il parait que la probabilité d'erreur doit être inférieure à 0,00003 %...

C'est assez déprimant...

Mais AlSvartr pourra sans doute nous en dire beaucoup plus, voire éventuellement rectifier ce qui précède... et nous rassurer, j'espère... j'y compte

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant