Je voudrais travailler à l'ESO

[AlexP 0]

Bonjour,

pour ce qui ne le savent pas, j'ai 13 ans et je suis en 4eme. On vient de me faire un cours sur l'orientation et mon metier rêvé est chercheur à l'eso.

Seulement je n'ai aucunes connaissances des aptitudes requise, niveau d'études, etc...

Donc comme je ne connais personnes qui pourrait m'éclairer je me tournes vers vous....

Merci d'avance

[Ce message a été modifié par AlexP (Édité le 12-03-2010).]

[bboulant 1]

Bah,
le plus simple est d'aller sur leur site: http://www.eso.org/public/employment/

Mais bon chercheur....en quoi ?
Je conçois qu'à 13 ans, c'est pas évident de choisir mais il y a tellement de spécialités (électronique, optique, etc..) que tu devras faire ce choix d'abord en fonction de tes envies perso puis de tes aptitudes.

Bref t'es parti pour -+12 ans d'études

Bravo belle motivation

[AlexP 0]

Merci !

Moi je voudrais plutot observer (avec les magnifiques instruments qui font rever ) et ensuite exploiter les données...mais quoi observer, ça je sais pas !

Et, je viens d'y penser mais si je veux travailler la-bas il faut habiter au Chili ou il y des etablissement en france ?

[Ce message a été modifié par AlexP (Édité le 05-03-2010).]

[bruno beckert 746]

Bonjour

et bravo pour ces belles ambitions !

Il y a , en France, après le bac, deux voies un peu disjointes, même si des passerelles existent :

- la fac : la finalité est la recherche et l'enseignement à haut niveau
la filière est, après le bac : licence, master, doctorat, post doc....
attention, on est vite à bac + 8 sans emploi fixe...
- les écoles : généralement on y entre après un concours après deux ans de préparation après le bac ; la finalité est un emploi dans l'industrie, mais des filières intéressent aussi la recherche

Donc, pour commencer : viser un bac scientifique et essayer de l'avoir dans les meilleures conditions ;-)
en plus : être bon en anglais, en informatique; en culture générale

en France, la "voie royale" pour le recherche est "Normale Sup" mais le concours d'entrée est très très très sélectif

mais je connais des BTS qui travaillent pour la recherche en mécanique, optique, électronique et qui font des travaux très intéressants

Donc, les voies sont multiples et tu as encore un peu de temps !

On ne reste pas en permanence sur les grands instruments de l'ESO : on effectue des "missions" en étant basé dans un établissement européen

attention : on observe pas avec ses yeux dans ces grands instruments : on y installe de gros appareils, de gros "capteurs" et après on dépouille d'énormes quantités de données avec des ordinateurs , ce travail n'a quasi rien à voir avec ce que fait un astronome amateur avec son 114

bon courage

[Ce message a été modifié par bruno beckert (Édité le 05-03-2010).]

[bricodob300 576]

Salut,

Je pense que de nos jours les astronomes professionnels ne passent pas de temps derrière l'oculaire de leur télescopes mais plutôt devant des écrans d'ordinateurs. Ceci était plutôt l'astronomie du 19 ième siècle.

Mon fils veut aussi être enseignant chercheur depuis qu'il a 14-15 ans, maintenant il achève sa licence et sa roule pour lui... il me dit souvent qu'il faut être passionné par les maths et les sciences physiques.

Bon courage,

JPierre

[AlexP 0]

Mais si je veux travailler à l'eso il faut que j'habite à Santiago ?

Ou il y a des etablissement en france où je pourrais par example partir en voyage au Chili pour quelque semaine ?

ou bien alors il faudrat peut etre que je laisse tomber l'eso.....

[bruno beckert 746]

Voici en complément, une page :
http://www.obspm.fr/sciences/metier.fr.shtml

Pour avoir une meilleure idée des métiers dans la recherche en général, dans l'astronomie en particulier,il faut faire des STAGES

ESO n'est qu'un organisme, parmi d'autres

si tu "laisses tomber" après 5 minutes...c'est pas bon

Dans tous domaine, il faut se renseigner, aller voir, avoir du culot, de la
persévérance

Courage !

[AlexP 0]

Leur site n'est vraiment pas clair !

Je ne comprend vraiment rien a la rubrique "work at eso"....

[chonum 976]

Après un master, un doctorat, quelques postdocs payés trois cacahouètes et avoir vu tous les postes trustés par les Ulms, et des fois, quand il y a du rab, par des X, quand tu auras 32 ans et toujours à 1500€ par mois, alors, et seulement si tu connais du monde, beaucoup de monde, alors peut être décrocheras tu un poste d'enseignant chercheur au CNRS. Payé quatre cacahouète.
Sinon, si tu as fait une très bonne école d'ingénieur, voir mieux l'ESSEC ou HEC, tu iras te goinfrer dans la finance.

Bon ceci dit c'est mal de décourager une vocation naissance pour les sciences, c'est tellement rare de nos jours :p

Frédéric.

[willoubu44 48]

Math, Physique et anglais...

Je penses que tu n'auras pas d'autre spécialité en rapport avec le domaine de la recherche avant d'avoir passé le cap du Math sup/spec donc 2 ans après le bac.

D'ici la fais ton collège, BAC S quand tu serras au lycée et ensuite tu pourras commencer à t'orienter.

Bon courage

[bruno beckert 746]

il pourrait commencer par faire des stages à l'observatoire du coin

passer 8h à faire des photocopies au troisième sous sol, c'est TRES formateur

[jldauvergne 15 151]

Si je ne dis pas de bêtise, il y a des astronomes qui bossent en permanence à l'ESO, mais ceux là aident plutôt les astronomes visiteurs (qui viennent du monde entier quelques jours à quelques semaines), à réaliser leurs programme d'observations. Du coup ces astronomes là ont assez peu de temps et d'occasion de faire de la recherche pour eux il me semble. En tout cas effectivement ils vivent au Chili, généralement à Santiago.
Dans tous les cas sauf quelques exceptions, aucun astronome ne dispose de beaucoup de temps pour ses propres recherches sur un télescope donné. Le VLT ce sont des télescopes de mission, les équipes de recherche tournent les unes après les autres, il faut déjà qu'elles aient la chance de voir leur demande de temps d'observation acceptée.
Le contre exemple c'est peut être Harps sur le 3,6 mètre de l'ESO, avec ce télescope les suisses ont plusieurs dizaines de nuits par ans pour chercher de nouvelles planètes. Tu as aussi quelques autres télescopes comme ça intégrallement dédiés à un programme d'observation donné (le CFHT par exemple à Hawaï).
Finalement je dirais que le plus sûr moyen de passer beaucoup de temps dans un observatoire c'est encore d'être technicien ou ingénieur.
Pose toi bien la question de savoir si ce qui te plait c'est la technique et l'instrumentation, ou bien la science (simulations, analyse, calcul, équations, traitement de données, traitement d'images, traitement de spectres, publications scientifiques, colloques, conférence, et beaucoup de temps passé au bureau derrière l'ordi, ...).
Dit toi bien dans tous les cas que l'astronomie à l'ESO, ce n'est plus de l'astronomie à papa comme l'ont souligné les copain au dessus.
Au VLT tu as environ 100 personnes sur place pour faire tourner tout ça. Chacun a son petit rôle comme autant de fourmis pour faire vivre la fourmilières. On est loin de l'astronomie comme elle se pratique encore au Pic du Midi ou à l'OHP avec des équipes assez réduites pour faire tourner un télescope de 80cm à 2 mètres. Et on peut se demander si demain ces télescopes seront encore utilisés, ça fait longtemps que des menaces de fermeture planent sur eux. Et tu as déjà à l'OHP et à Calern de nombreux gros télescope désaffectés, ...
Il faut voir aussi qu'une partie des astrophysiciens ne vont plus dans les observatoires du tout, certains utilisent des données issues de satellites, ou encore font des simulations avec de très gros ordinateurs. Donc si tu veux vraiment observer il faut choisir un thème d'étude qui demande beaucoup d'observations avec des télescope au sol, c'est le cas des astéroïdes, des comètes, des étoiles BE, des météores ou des exoplanètes par exemple
Et si tu veux réussir, sache qu'il faut un très bon niveau en science et en math, il faut s'accrocher sérieusement et essayer d'être le meilleur, pour au moins être très bon (dès maintenant).

[David Vernet 131]

Oui, bonne idée un petit stage pour commencer, voir l’ambiance d’un observatoire etc.

Près de chez toi tu as l’Observatoire de Lyon à St Genis Laval, une première étape pourrait commencer par prendre contact avec la SAL ( http://www.soaslyon.org/ ) qui a ses locaux dans cet observatoire et qui entretient de nombreux contacts avec les pros qui y travaillent et négocier un petit stage de 1 semaine, ce genre de stage se fait pour les élèves de 4ème, on en voit passer ici aussi à l’OCA. T’es encore jeune et tout le temps de voir venir, ca me semble une bonne base de départ.

[AlexP 0]

Merci pour vos encouragement, j'ai vraiment bien fait de venir ici !

J'ai déjà pris contact avec l'observatoire et on s'est mis d'accord pour un petit stage de troisième pour trois jours !

Mais j'aimerais savoir si Guillaume Blanchard, Stéphane Guisard, Alain Maury sont sur ce forum, histoire d'avoir un témoignages de leur parcours !

[jldauvergne 15 151]

Contact les directement par mail. Mais si c'est ce qu'ils font eux (ou on fait, Alain n'est plus à l'ESO) qui te fait rêver, c'est plus le parcours d'ingénieur que tu dois viser, car aucun d'eux n'est astrophysicien.
Le plus simple est de les contacter directement par mail. Mais en gros Stéphane et Guillaume sortent d'école d'ingé d'optique si je ne m'abuse, et Alain de Louis Lumière.

[AlexP 0]

Mais si je fais le "parcours d'ingénieur", que ferais-je a l'eso ?

[bruno beckert 746]

Tous les instruments sont développés par des ingénieurs

Les spécifications sont faites par les chercheurs : "je veux observer des galaxies de magnitudes 25 à la longueur d'onde de 1micron,234567"

L'ingénieur : en mécanique, en optique, en électronique, les informaticiens eux, bricolent pendant 5 à 10 ans pour faire les plans, réunir les compétences, fabriquer ou faire fabriquer l'instrument

Il y a 50 ingénieurs pour un chercheur environ

Ce ne sont pas les mêmes métiers mais tout est passionnant !

Le chercheur a élaboré un modèle et en veut la confirmation par des observations : il aura le Prix Nobel

L'ingénieur, si la manip marche, aura ..une prime

[Ce message a été modifié par bruno beckert (Édité le 05-03-2010).]

[jldauvergne 15 151]

Si tu prends le cas de Stéphane et Guillaume ils s'occupent de l'optique, refaire l'aluminure des miroirs de 8m, régler l'interféromètre, et plein d'autre choses de ce genre. D'autres s'occupent de l'électronique, d'autres encore de l'informatique, d'autres de piloter les télescopes la nuit, etc etc
Alain quant-à lui quand il était à la Silla faisait tourner un programme de surveillance du ciel : Expérience de Recherche d'Objets Sombres avec un télescope de 1 mètre.

[Ce message a été modifié par jldauvergne (Édité le 05-03-2010).]

[David Vernet 131]

Non mais si ton idée c’est d’aller à l’ESO pour mettre un oculaire au cul d’un 8m, tu vas être déçus
L’observation comme on la pratique en amateur ca n’existe plus dans le milieu pro
Au mieux tu peux encore trouver un vieux télescope de 1m ou une vieille lulu centenaire dans un obs pro Français sur lequel tu peux encore y mettre un oculaire, mais ca va pas aller au delà.

JLD a raison, ceux qui sont au plus près des instruments, si c’est cet aspect qui t’intéresse ce sont des ingénieurs, techniciens, spécialisés en général dans l’optique, la mécanique, l’électronique, l’informatique, etc…

En fait c’est quoi pour l’instant l’idée que tu te fais du métier que tu veux faire dans l’idéal ?

[a s p 0 6 845]

l'observatoire de Paranal est un outil de production de données scientifiques brutes ( des observations ), c'est à dire, pour utiliser un autre mot, une usine.
les astronomes résidents sont ceux qui observent avec les instruments disponibles et ont un petit pourcentage de leur temps qu'ils ont le droit de consacrer à leur propre recherche.
les autres astronomes soit ne viennent pas observer mais reçoivent des observations réalisées par les astronomes résidents et qu'ils ont demandés et obtenus après avis d'un comité des programmes d'observation, soit passent effectivement une ou plusieurs fractions de nuit sur place et, éventuellement, influent quand ils connaissent l'instrument, la conduite de l'observation telle qu'elle est réalisée par l'astronome résident.

pour les postes d'ingénieur à Paranal, ce sont en général ... des ingénieurs alors que, par exemple, dans les laboratoires de recherche en france tu trouveras le plus souvent des gens avec des profils qui commencent vers bac+3, rarement moins que le bac en tout cas, jusqu'à bac+8 (master + thèse ou ingénieur + thèse) : c'est d'ailleurs l'époque des concours (chercher itrf) actuellement ...

la réalité du parcours du chercheur est assez bien croquée par chonum : pour faire simple, c'est long et difficile.

[Ce message a été modifié par asp06 (Édité le 05-03-2010).]

[ebondoux 60]

Hello,
pour trancher avec l'usine, je connais bien un endroit ou l'on fait encore de l'astro un peu à l'ancienne .
mais bon pas sur que ça plaise ...

Erick

[David Vernet 131]

Oui oui Erick...
Et ici, on a conservé un aspect assez artisanal, jouer dans une falaise avec des câbles et des ânes, très drôle aussi

Bon c'est sur Paranal = usine ca va casser le charme du truc

[a s p 0 6 845]

ce n'est pas parce que le mot usine est culturellement connoté que cela ne s'applique pas à un lieu de production de la recherche qui utilise parmi les meilleurs instruments du moments.
le cadre reste très beau pour celui qui aime ça, le travail se fait dans de bonnes conditions à priori : sur les photos où on voit stéphane guisard, il n'a pas l'air de spécialement souffrir sur son lieu de travail .

[ALTAIR01 0]

Bonjour,

Pour devenir astronome professionnel il y a deux voies possibles, soit via une école d’ingénieur soit tout à la fac :

1) Bac S, puis maths sup et maths spé (2 ans), puis une grande école d’ingénieur (2ans), puis un master 2 en astrophysique (1 an), puis encore 3 ans pour avoir le doctorat : total 8 ans après le bac.

2) Bac S, puis DEUG Sciences (2 ans), puis licence et master 1 en maths ou physique (2ans), puis idem que précédemment un master 2 en astrophysique (1 an), puis encore 3 ans pour avoir le doctorat : total 8 ans après le bac.

Passer par une école d’ingénieur présente un gros avantage : en cours de parcours on a un diplôme d’ingénieur en poche (diplôme qui est bien reconnu dans le monde du travail, ce qui est moins le cas de la licence et du master 1). Donc pas de problème si on souhaite s’arrêter en cours de route…ou si on change d'avis.... parce que 8 ans c’est long…

Attention aussi au salaire de chercheur. Il semble que cela soit très mal payé. Se renseigner.

Dans tous les cas être très, très, très bon en maths et physique. Pratique de l’anglais obligatoire.

Bon courage

[AlexP 0]

Donc en résumé il vaudrait mieux que j'élabore ou répare des instrument (par exemple St genis ils construisent un spectrographe, MUSE( http://www-obs.univ-lyon1.fr/spip.php?article310&lang=fr ), pour le VLT)c'est ca ?

[Ce message a été modifié par AlexP (Édité le 06-03-2010).]

[Ce message a été modifié par AlexP (Édité le 06-03-2010).]

[Ce message a été modifié par AlexP (Édité le 06-03-2010).]