Qu'est-ce qu'une supernova ?

BOOM !!!C'est une étoile au moins dix fois plus massive que notre Soleil qui, au terme de sa vie stellaire, s'effondre sur elle-même. Cet effondrement est si violent qu'en une seconde, l'astre s'écrase pour n'atteindre que quelques kilomètres de diamètre. Ensuite, l'étoile explose avec une telle intensité qu'elle libère, à chaque seconde et durant des semaines, plus d'énergie que des milliards de Soleil. Elle brille ainsi davantage que la centaine de milliards d'étoiles qui forment la galaxie où elle réside. L'explosion de la supernova libère dans l'espace interstellaire du carbone, de l'oxygène et tous les autres éléments chimiques qui s'incorporeront éventuellement dans la formation de nouvelles générations d'étoiles et de planètes.

Nova et supernova...

Plusieurs fois par an, les astronomes annoncent la découverte de nouvelles étoiles et cependant le nombre total d'étoiles dans le ciel n'augmente pas. En effet, seul augmente le nombre des symboles, sur les cartes célestes, indiquant l'emplacement d'une étoile non pas nouvelle mais au contraire très vieille et qui a subitement et brièvement brillé intensément avant de disparaître. Ce phénomène n'est pas le signe de la naissance d'une nouvelle étoile, mais de l'explosion d'une étoile existante, souvent insignifiante, dont l'énergie rayonnée est alors multipliée jusqu'à dix mille fois. Cela survient dans les binaires serrées où l'une des composantes est une naine blanche. De l' hydrogène et de l'hélium provenant de l'autre étoile sont "capturés" par la naine blanche et s'accumulent à sa surface jusqu'à ce qu'une réaction thermonucléaire s'y opère, engendrant une explosion. Après l'accalmie qui s'ensuit, l'ensemble du processus se répète jusqu'à ce que l'étoile explose à nouveau - c'est ce que l'on appelle une nova récurrente.

Avant Après Commentaire
Le couple stellaire qui a produit la nova V458 Vul, avant son explosion du 8 août 2008 L'explosion du 8 août 2007 Il est rare d'observer une étoile avant qu'elle explose. C'est pourtant ce qu'ont réussi, par chance, des astronomes britanniques grâce au télescope Isaac Newton de 2,5 m à La Palma (Canaries). Début 2007, au centre d'une nébulosité rouge, ils avaient photographié un couple stellaire composé d'une naine blanche et d'une étoile "normale". Et le 8 août 2007, ils ont surpris un intense sursaut lumineux issu de ce duo (voir les photographies ci-contre). L'analyse du flash leur a permis d'établir sa distance: 42 000 années-lumière. Déjà, 14 000 ans plus tôt, une autre explosion de nova avait eu lieu et éjecté une nébulosité de 0,2 fois la masse du Soleil (visible en rouge sur l'image de gauche et en gris sur l'image de droite). A terme, les échanges de matière entre les deux astres devraient produire une supernova de type Ia. Les supernovae de type I ont un spectre qui ne contient pas d'hydrogène. Si le spectre montre la présence de silicium, on parle de type Ia.

Un feu d'artifice céleste plus somptueux et plus rare nous est offert par les supernovae. Il ne s'agit plus "seulement" de l'explosion de la surface d'une étoile, qui peut se répéter plusieurs fois, mais d'une explosion catastrophique qui signifie la fin de l'étoile sous sa forme première. Seule une enveloppe gazeuse en expansion rapide demeure - un reste de supernova (noté SNR, pour SuperNova Remanant).

Nouvelle méthode pour traquer les supernovae lointaines

En 2009, des chercheurs américains ont découvert deux restes de supernovae ayant explosé voici 11 milliards d'années. Ce sont les plus lontaines supernovae jamais observées. pour réaliser cette prouesse, l'équipe de Jeff Cooke, de l'université Irvine (Californie), a utilisé une méthode innovante. Au lieu de comparer des images de champs de galaxies prises d'une nuit sur l'autre, ils ont eu l'idée de superposer toutes les images d'un même champ prises en une année par le télescope Canada-France-Hawaii [CFH]. Une astuce qui permet d'augmenter la luminosité des objets faibles superposés. Les scientifiques ont compilé quatre années différentes et ensuite comparé les compilations. Avec cette technique, ils pensent pouvoir bientôt tétecter des supernovae encore plus lointaines.

Liste de supernovae

Les découvertes de supernovae sont déclarées à l'Union astronomique internationale, qui envoie une circulaire avec le nom qu'elle lui assigne. Le nom est formé par l'année de découverte et une référence de une ou deux lettres. Les 26 premières supernovae de l'année ont une lettre entre A et Z ; après Z, elles commencent par aa, ab, et ainsi de suite.

Nom Commentaire
SN 1006
Détail du ruban de SN 1006
Le ruban de SN 1006
En 1006, une supernova fut observée dans la constellation du Loup.

Le ruban de SN 1006

En 2008, soit environ 1000 ans après sont apparition dans le ciel, le télescope spatial Hubble a saisi ce détail surprenant de la supernova SN 1006. Tel un ruban délicat, une fine bande de gaz s'illumine en haut de l'image. C'est l'onde de choc de l'explosion de l'étoile survenue il y a 1000 ans, qui frappe à cet endroit la matière environnante. En comprarant le cliché saisi en 2006, les astronomes ont pu calculer à quelle vitesse la supernova s'étend dans l'espace.
SN 1054 En 1054, la naissance de la nébuleuse du Crabe, dans la constellation du Taureau, fut observée par des astronomes chinois.
SN 1181 En 1181, une supernova fut observée dans la constellation de Cassiopée.
SN 1572 En 1572, une supernova fut observée par Tycho Brahe dans Cassiopée. Appelée par la suite l'étoile de Tycho, elle put être observée à l' oeil nu seize mois durant. Le reste de la supernova SN 1572 est une nébuleuse pâle en expansion, source de rayonnement radio.
SN 1667 (Cassiopée A)
Les observations entre janvier 2000 et décembre 2007 montrent nettement le déplacement de Cassiopée A Cassiopée A, un des plus jeunes vestiges de supernova connus dans la Voie lactée, s'étend dans l'espace plus lentement que prévu. Quatre images du satellite à rayons X Chandra, prises à 8 ans d'intervalle, l'attestent. Grâce à ces clichés, l'équipe américaine du Smithsonian Astrophysical Observatory a mesuré qu'au moment de l'explosion, la matière de l'étoile a été éjectée à une vitesse de 18 millions de km/h. Rapide, mais bien en dessous de ce que prévoient les modèles de formation de supernova.
Pour les chercheurs, c'est la preuve qu'une partie de l'énergie a été transférée dans un autre phénomène : la formation de rayons cosmiques, ces particules de haute énergie qui bombardent en permanence la Terre et dont les supernovae sont une des sources. Ces ions et protons relâchés par la supernova auraient été ainsi accélérés dans l'énorme champ magnétique créé par l'onde de choc de l'explosion. Un mécanisme qui, selon les astronomes, aurait "volé" 35% de l'énergie de Cassiopée A.
Cassiopée A observée en rayons X par le télescope spatial Chandra En 2009, une équipe anglo-canadienne a découvert l’origine du comportement étrange de l’étoile à neutrons issue de la supernova Cassiopée A. “L’étoile compacte au cœur de ce célèbre résidu de supernova est restée une énigme depuis sa découverte”, explique Wynn Ho, de l’université de Southampton.
Observée pour la première fois par le satellite Chandra en 1999, elle ne montre aucun signe de pulsation radio. Une anomalie, car les étoiles à neutrons se caractérisent habituellement par des pulsations radio rapides, liées à leur rotation (d’où leur nom de pulsar). “Nous avons fini par comprendre que cet astre était enveloppé d’une fine atmosphère de carbone”, ajoute Wynn Ho.
Ce résultat est issu de l’observation du spectre de l’étoile avec le satellite Chandra, interprété avec des modèles théoriques. Par la même, les chercheurs confirment pour la toute première fois la composition de l’atmosphère d’une telle étoile. Et ils en dressent un portrait des plus exotiques. L’étoile effondrée mesure seulement 20 km de diamètre. La gravité à sa surface est 100 milliards de fois plus intense que sur Terre. Si bien que l’atmosphère, écrasée au sol, ne fait que 10 cm d’épaisseur !
Les modèles montrent qu’avec une telle enveloppe de carbone, le champ magnétique est faible, et l’émission de rayons X à la surface de l’astre se répartit uniformément. C’est la raison pour laquelle aucune pulsation n’est observée. Cette particularité s’expliquerait par la grande jeunesse de cette étoile à neutrons, issue de l’explosion d’une étoile observée dans la seconde moitié du XVIe siècle.
Les autres étoiles à neutrons, dont l’émission thermique de surface a pu être mesurée, sont au moins 10 fois plus anciennes. Cassiopée A est donc un cas d’école. Plus tard, dans leur vie, l’atmosphère de ces étoiles se charge en hélium et en hydrogène. C’est alors qu’elles commenceraient à avoir un champ magnétique plus complexe, caractéristique des pulsars.
Détectée par le satellite Fermi, l’émission de rayons cosmiques du reste de supernova Cassiopeia A (en violet) a été ici superposée à une image en visible et rayons X.

Les supernovae, sources de rayons cosmiques ?

Le satellite Fermi, qui observe l’Univers en rayons gamma, a identifié quatre vestiges de supernovae comme des sources d’énergie très puissantes. Il est même possible que ces astres morts soient à l’origine de l’essentiel des rayons cosmiques qui bombardent la Terre en permanence.
En effet, jusque-là, seule une émission diffuse en provenance de la Voie lactée avait été détectée. Mais nous ne savions pas d’où venaient précisément ces flux d’électrons, de positrons et de noyaux atomiques animés, à une vitesse proche de celle de la lumière, d’une énergie un milliard de fois plus puissante que la lumière visible. Voici pourquoi les observations de Fermi constituent un « objectif clé », selon Stefan Funk, du Kavli Institute for Particle Astrophysics and Cosmology, et auteur des découvertes.
Depuis son lancement, en juin 2008, le satellite a en effet clairement associé des rayonnements gamma très énergétiques à quatre rémanents de supernovae. Les trois premiers, W51C, W44 et IC443, sont âgés d’une dizaine de milliers d’années. Le quatrième, Cassiopeia A, n’a que 330 ans puisqu’il pourrait correspondre à un phénomène observé en 1680 par le britannique John Flamsteed.
D’ores et déjà, il apparaît que cette source est plus énergétique que les plus anciennes. Ce lien avec la dynamique de la supernova, d'autant plus intense qu'elle est récente, confirmerait l’hypothèse selon laquelle ces explosions stellaires agissent comme des accélérateurs de particules.
SN 1885A En 1885, la première supernova de l'ère télescopique, fut observée dans la galaxie d'Andromède. Elle fut visible à l'œil nu.
SN 1987A La supernova SN 1987A observée le 21 février 1987 dans le Petit Nuage de Magellan était la première supernova proche à pouvoir être observée "en direct" avec nos instruments modernes. L'éloignement de cette supernova fait que l'image que nous avons reçue était celle d'une explosion qui s'est produite il y a 175 000 années.
Les restes de la supernova de 1987, photographiés en janvier 2010 par le télescope spatial Hubble.Une nouvelle image du télescope spatial Hubble montre comment les restes de l'étoile Sanduleak se dispersent dans l'espace.
Cette photo, extrêmement nette, permet de voir la forme irrégulière des restes de l'étoile (en violet au centre). Ces restes sont les « entrailles » de Sanduleak, l'astre massif aujourd'hui disparu.
Sur les précédentes images, la luminosité de l'explosion masquait encore la forme de ce nuage en expansion. C'est donc la première fois que les astronomes peuvent observer les restes d'une supernova seulement 23 ans après son explosion.
L'enveloppe de l'étoile, qui enrichit l'espace en éléments lourds, est précédée par une onde de choc qui s'est propagée beaucoup plus vite. Celle-ci a atteint depuis 1994 un anneau de gaz éjecté par Sanduleak 20 000 ans plus tôt.
En mettant bout à bout les images prises avec le télescope Hubble (HST) depuis 1994, l'astronome Kevin France, de l'université du Colorado, à Boulder (États-Unis) a réalisé un véritable film. Il permet de voir qu'au fil des ans, l'onde de choc produite par l'explosion de la supernova atteint l'anneau de gaz, situé à 0,5 année-lumière de là.
La rencontre, violente, se traduit par l'illumination progressive de l'anneau. D'ici quelques années, l'anneau gazeux tout entier brillera, chauffé par l'onde de choc.
L'explosion de la supernova a été observée sur Terre en 1987, mais elle a eu lieu en réalité voici 163 000 ans. L'étoile Sanduleak se trouvait en effet à 163 000 années-lumière de nous, dans la galaxie du Grand Nuage de Magellan.
SN 1994D La supernova SN 1994D est le point blanc brillant en bas à gauche de l'image !En 1994, une supernova fut observée dans la partie externe du disque de la galaxie spirale NGC 4526.
SN 2005gl La supernova observée dans la galaxie NGC 266 le 5 octobre 2005 n’aurait jamais dû se produire. Du moins, pas encore. Telle est la conclusion que tire l’astronome Avishay Gal-Yam, du Weizmann Institute of Science (Israël), après avoir étudié un cliché du télescope spatial Hubble antérieur à l’événement.
Prise en 1997, cette image révèle qu’à l’endroit exact où s’est produite la supernova vue en 2005 se trouvait un point lumineux. Celui-ci n’est autre que l’étoile avant sa désintégration dans un éclair intense. Ces données ont permis de déduire qu’il s’agissait d’une étoile variable de type “lumineuse bleue” (ou LVB en jargon astronomique) d’environ 100 fois la masse du Soleil. Et selon les théories, ces astres doivent perdre énormément de masse sous la forme d’un puissant vent stellaire avant de finir en supernova. Or celle-ci semble avoir explosé avant d’avoir évolué de la sorte. Avishay Gal-Yam suppose que cet astre géant pouvait être associé à une autre étoile avec laquelle il a fusionné, provoquant une supernova prématurée.
Un nouveau cliché de la même région, pris en 2007 avec le télescope spatial Hubble, a par ailleurs montré que la source lumineuse vue en 1997 avait disparu, ce qui confirme son lien avec l’événement de 2005.
SCP 06F6

16 septembre 2008 : SCP 06F6, un astre étonnant ?

En sondant l'espace lointain avec le télescope spatial Hubble à la recherche de supernovae, des astronomes ont découvert un objet qui ne s'apparente à rien de connu. Cette « chose » s'est mise à briller le 21 février 2006 jusqu'à atteindre une magnitude de 21 en proche infrarouge. Son éclat s'est ensuite atténué, pour redescendre à une magnitude de 26. Durée totale du phénomène : 200 jours environ, où l'intensité des émissions a varié d'un facteur 120, voire plus. Les auteurs de la découverte, dirigés par Kyle Barbary de l'université Berkeley (Californie), sont formels : SCP 06F6 n'est pas une supernova. Son spectre ne correspond d'ailleurs à aucun de ceux répertoriés dans la base de données du Sloan Digital Sky Survey. Sa distance elle-même n'est pas connue. L'évaluation en est plus qu'approximative : de 130 années-lumière à 11 milliards d'années-lumière ! Pour couronner le tout, SCP 06F6 ne semble appartenir à aucune galaxie. Les scientifiques, faute de mieux, envisagent qu'il s'agit d'un type d'événements transitoires encore inconnus.

2 juin 2009 : A t-on découvert un nouveau type de supernova ?

Une équipe britannique pense avoir résolu le mystère de SCP 06F6, un objet céleste dont la luminosité avait soudain décuplé en 2006. Selon ces astronomes, l'étrange phénomène témoignerait de la mort d'une étoile située à 2 milliards d'années-lumière et très riche en carbone, un type d'astre rare. Et il s'agirait là d'un type de supernova encore inconnu.
Cette supernova ne ressemble en rien à celles observées habituellement : aucune galaxie visible ne semble abriter SCP 06F6, son explosion a duré quatre fois plus longtemps et émis 100 fois plus d'énergie en rayons X qu'une supernova classique de type 2. De très forts rayonnements, qui suggèrent une destruction de SCP 06F6 par un trou noir. Les auteurs de la découverte se sont désormais mis en quête de phénomènes identiques pour mieux comprendre ce nouveau genre de supernova.
SN 2007bi

Une supernova exceptionnelle révèle l'univers jeune

Une explosion stellaire observée en 2007, très brillante, serait due à une étoile gigantesque, peut-être une des premières étoiles de l’univers.
Découverte début 2007 par un télescope automatique dans une galaxie naine proche, SN 2007bi a très vite intrigué les chercheurs du Lawrence Berkeley National Laboratory (États-Unis) et de l'Institut Weizmann (Israël). Et pour cause : elle est 10 fois plus brillante qu'une supernova “normale”.
Après avoir mobilisé une série de grands télescopes sur l'objet, le verdict tombe : SN 2007bi ne peut provenir que d'une étoile de 200 masses solaires, très pauvre en éléments lourds. Un astre représentatif de ce que devait être la première génération d'étoiles dans l'univers.
Cette supernova n'a pas donné un trou noir, comme cela se produit usuellement avec les étoiles massives. Selon les modèles des chercheurs, il s'agit du premier exemple d'une “instabilité de paire”. À l'intérieur de l'étoile, des rayons gamma très énergétiques ont créé des paires d'électrons et de positrons. Ces paires ont déstabilisé la cohésion du noyau, qui s'est effondré. Une réaction nucléaire en chaîne s'est alors déclenchée, produisant du nickel radioactif qui, en se désintégrant, a illuminé fortement le gaz environnant sur une très longue période.
Prédit par la théorie, ce phénomène n'avait jusqu'alors jamais été clairement observé. Grâce à de tels objets, les chercheurs espèrent remonter encore plus loin dans le temps et étudier les restes des premières étoiles, à défaut de pouvoir encore les observer.
SN 2011dh

Une étoile géante explose dans la galaxie M51

La galaxie du Tourbillon, alias M51, est l'une des plus observées depuis que Lord Rosse, en 1845, a découvert sa forme en spirale. Pourtant, pendant des décennies, aucune supernova n'y avait été remarquée. Le 1er juin 2011, des astronomes amateurs français ont décelé une de ces explosions stellaires dans l'un des bras spiraux de M51. Rapidement, les professionnels ont étudié la lumière émise par l'astre et en ont déduit qu'il s'agissait d'une supernova de type II - soit l'explosion d'une étoile massive, comme le prouve notamment l'hydrogène éjecté à plus de 17 000 km/s.
Deux chercheurs de l'université de Berkeley, Weidong Li et Alex Filippenko, ont examiné une photographie très détaillée de la galaxie prise en avril 2005 par le Télescope Spatial Hubble (HST). Ils pensent avoir retrouvé l'étoile qui a explosé : une géante bleue d'environ 20 fois la masse du Soleil.
Deux autres supernovae avaient été vues dans M51, l'une en 1994 et l'autre en 2005.
SN 2011dhCette magnifique animation de SN 2011dh a été réalisée par Serge Corrotte de Chambéry. En utilisant deux photographies, avant et après, on voit bien la supernova dans le bras extérieur de la galaxie M51.
Pour voir d'autres photographies de ce passionné d'astronomie, vous pouvez consulter son site personnel à l'adresse suivante : http://egres73.weebly.com.
Pour information, voilà la configuration utilisée :
Monture HEQ5 pro goto
Lunette Astrotech triplet APO 80mm
CCD Atik 314L+ à -20° (régulée)
Filtre h-alpha 13nm Astronomic
suivi Lunette William Optic Zénithstar 66mm + caméra Orion Starshoot et PHD guiding

Restes de supernovae

Nom Commentaire
IC 443

La nébuleuse IC443 est le vestige d’une étoile qui a exploséLa nébuleuse IC443, qui évoque un champignon atomique, est le vestige d'une étoile qui a explosé en supernova, voici 8000 ans, dans la constellation des Gémeaux.
Les nombreux filaments de gaz, issus de l'enveloppe externe de l'astre défunt, percutent un nuage moléculaire proche, provoquant des naissances stellaires.
Le finlandais Jukka-Pekka Metsävainio a réalisé cette image avec un télescope Meade LX200 de 300 mm et une caméra CCD (Charge Coupled Device) QHY9. Le temps de pose total cumulé dépasse 11 heures.

NGC 1952
M1

NGC 1952 (M1)Célèbre nébuleuse planétaire dans la constellation du Taureau (Mv = 8,2), le Crabe est le plus connu et le plus remarquable des vestiges de supernova. L'explosion de l'étoile a été observée en 1054 par les chinois. Elle s'est rapidement étendue; la vitesse du gaz pouvant dépasser 1000 km/s. Elle apparaît comme une nébuleuse ovale dans de petits télescopes.

Cet objet détermina Messie à commencer son catalogue. La supernova, mentionnée la 4 Juillet 1054 par les astronomes chinois, fut sans doute presque aussi brillante que la Pleine Lune (en tout cas d'au moins magnitude -6) et visible dans la journée pendant 23 jours. Elle fut probablement remarquée aussi par les artistes Indiens Anasazi (aujourd'hui Arizona et Nouveau-Mexique), comme l'indiquent les découvertes de Navaho Canyon et de White Mesa, en Arizona, ainsi que celles du parc national de Chaco Canyon, au Nouveau Mexique. C'est l'une des quelques supernovae historiquement observées dans notre Voie Lactée.

Ce vestige nébuleux fut découvert par l'astronome amateur britannique John Bevis en 1731, selon Messier, qui le trouva lui-même indépendamment le 28 Août 1758 et le prit d'abord pour une comète. Evidemment il s'aperçut vite qu'il n'avait pas de mouvement propre décelable et l'entra dans son catalogue le 12 Septembre 1758. Il fut appelé le Crabe d'après un dessin réalisé par Lord Rosse vers 1844.

La nébuleuse, constituée de la matière éjectée au moment de l'explosion, occupe aujourd'hui un volume d'un diamètre approximatif de 10 a.l. et est toujours en expansion à la vitesse considérable de 1 800 km/s.

En 1948 la nébuleuse du Crabe fut identifiée en tant que puissante source de rayonnement radio. Puis le rayonnement X de cet objet fut détecté en 1964 à partir d'une fusée à haute altitude; l'énergie X émise par la nébuleuse du Crabe est environ 100 fois supérieure à celle émise en lumière visible. Néanmoins, même cette dernière est énorme: à la distance de 6 300 a.l., son éclat apparent correspond à une magnitude absolue d'environ -3,2, soit plus de mille fois la luminosité du Soleil. Sa magnitude totale, incluant tout le spectre, a été estimée à 100 000 fois celle du Soleil.

En 1968 une radio source pulsante, le pulsar du Crabe a été découverte dans M1. Ce fut le premier pulsar détecté visuellement. Il est maintenant prouvé que ce pulsar est une étoile à neutrons en rotation rapide: elle tourne sur elle-même 30 fois par seconde. Cette période est très bien connue parce que l'étoile à neutrons rayonne dans pratiquement toute la gamme du spectre électromagnétique, depuis un "point chaud" de sa surface. L'étoile à neutrons est un objet extrêmement dense, beaucoup plus qu'un noyau atomique, et concentre plus d'une masse solaire dans une sphère de 30 km de diamètre. Sa vitesse de rotation décroît lentement du fait de l'interaction magnétique avec la nébuleuse; ceci est la source majeure d'énergie qui provoque le rayonnement lumineux de la nébuleuse.

En lumière visible la magnitude apparente du pulsar est de 16. Cela signifie que cette très petite étoile atteint en gros une magnitude absolue de +4,5, soit à peu près celle de notre Soleil dans la partie visible du spectre.

Jeff Hester et Paul Scowen ont utilisé le Télescope Spatial Hubble (HST) pour explorer la nébuleuse du Crabe M1. Leurs investigations approfondies avec le HST ont fourni un nouvel éclairage sur la dynamique et l'évolution de la nébuleuse du Crabe et de son pulsar.

Pour en percevoir les détails, utilisez un télescope avec une ouverture de 250 mm ou plus.

NGC 2018 Rémanent de supernova.
NGC 2736 NGC 2736 La nébuleuse du Crayon est un Rémanent de supernova. Située à 815 années-lumière de la Terre, elle étend ses magnifiques volutes dans l'espace. Sa forme effilée, qui lui a valu son nom, n'est pas sans rappeler celle d'une tornade. Et pour cause : la nébuleuse a été créée par l'explosion toute proche d'une supernova, voici 11 000 ans, dans la constellation des Voiles. L'onde de choc produite a chauffé le gaz du milieu interstellaire sur son passage, faisant apparaître ces filaments colorés. La nébuleuse du Crayon est visible depuis l'hémisphère Sud.
NGC 6960 NGC 6960 Dentelle du Cygne (Nébuleuse filamentaire : 52 Cyg), nébuleuse diffuse; dans une région riche en nébuleuses. Elle forme une partie de la Boucle du Cygne.
NGC 6992 NGC 6992 Nébuleuse diffuse du Voile.
NGC 6995 NGC 6995 Rémanent de supernova.
SNR Vela Le reste de supernova SNR Vela semble un fin tissu de filaments rayonnants couvrant une surface de près de 6° de diamètre. La supernova a explosé quelque douze mille ans auparavant. L'étoile a vu sa luminosité multipliée par cent millions, devenant, juste après la lune, l'objet le plus brillant du ciel. À proximité du centre de la nébuleuse en expansion se trouve un pulsar, une étoile à neutrons en rotation rapide (onze révolutions par seconde), de 10 à 15 km de diamètre seulement, vestige de l'étoile initiale.


Pour plus d'information :
Les supernovae : http://www.astropolis.fr/articles/les-objets-du-ciel/les-supernovae/astronomie-supernovae.html
Supernova : http://agora.qc.ca/reftext.nsf/Documents/Etoile--Supernova_par_Jacques_Dufresne
Supernova : http://fr.wikipedia.org/wiki/Supernova