Alain MOREAU 7 367 Posté(e) 21 octobre 2023 Merci d’être de retour par minous cher Daniel : chat fait plaisir ! 😸 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 15 309 Posté(e) 21 octobre 2023 il y a 23 minutes, Alain MOREAU a dit : Merci d’être de retour par minous cher Daniel : chat fait plaisir ! 😸 On va dire que côté disponibilité du cerveau, chat va un peu mieux... mais pas encore jusqu'à pouvoir ronronner 2 1 6 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 15 309 Posté(e) 23 octobre 2023 (modifié) La priorité absolue de ce week-end était l'activité de préparation (pré conditionnement) du labo SAM. Ceci en prévision d'une analyse biologique (EGA) des gaz évolués (Evolved Gas Analysis) de l'échantillon de forage à "Sequoia" dans la semaine actuelle. CHEMCAM - 18 OCTOBRE 2023 (SOL 3981) : L’instrument dédié "SAM" est le plus complexe jamais utilisé dans une mission d'exploration planétaire. Il est destiné à l'étude de composés organiques dans les roches et les sols, mais aussi à l'étude de l'atmosphère. Sachant que ces composés pourraient éventuellement être liés à une activité biologique passée. Il s'agit en fait d'une suite de trois instruments distincts : Un spectromètre de masse, un chromatographe en phase gazeuse et un spectromètre laser. C'est la pièce maîtresse du rover, le cœur de la mission. Avec ses 38 kg il représente environ la moitié de la charge utile ! Au fur et à mesure que des échantillons (quelques dizaines de milligrammes) sont pyrolysés (chauffés) jusqu’à environ 900°C dans SAM, les composants qu’ils contiennent se vaporisent et sont acheminés vers les différents instruments. Le spectromètre de masse sépare les éléments et les composés par masse pour l’identification et la mesure afin d'obtenir une information sur la structure des molécules. La séparation est effectuée à l'aide de 6 colonnes chromatographiques, chaque colonne étant dédiée à une famille de composés chimiques. Quant au spectromètre laser il permet d’analyser l’atmosphère martienne et d'obtenir des ratios précis des isotopes de carbone et d'oxygène dans le dioxyde de carbone et de mesurer les traces de méthane et ses isotopes du carbone mesure l’abondance de divers isotopes de carbone, d’hydrogène et d’oxygène dans les gaz atmosphériques tels que le méthane, la vapeur d’eau et le dioxyde de carbone. Il conviendra tout d’abord d’examiner les résultats d'analyse minéralogique du labo CheMin obtenus ce week-end dernier afin de prendre une décision finale quant à l'opportunité de procéder à l'EGA de SAM dès ce lundi. Curiosity est situé ~60 m plus haut que le précédent site de forage d'"Ubajara". La minéralogie du nouvel échantillon de forage sera-t-elle la même, ou pourrait-il y avoir des changements au fur et à mesure de la montée dans les couches de roches sulfatées exposées sur le Mont Sharp ? Les changements dans la minéralogie pourraient indiquer des conditions changeantes lors du dépôt initial des sédiments qui composent la roche, ou peut-être des processus d'altération ultérieurs. Pour soutenir l'EGA de SAM à venir, gourmande en énergie, il a été nécessaire de préserver l'énergie dans les activités du week-end. Cependant, il a été permis d'effectuer de nombreuses observations scientifiques des roches et du terrain qui nous entourent, ainsi que des études atmosphériques. ChemCam analysera trois autres cibles rocheuses afin d'étudier les variations de composition à travers les couches présentes dans le même bloc que le trou de forage de "Sequoia". Les couches pourraient représenter une partie du matériel échantillonné pendant le forage, et la chimie des différentes couches peut donc aider à l'interprétation des résultats de CheMin et SAM. MastCam prendra également des images de ces cibles pour la documentation des couleurs. Puis le bras robotique placera l'APXS sur les résidus de forage et comparera leur chimie avec ce qui a été mesuré en surface. Mosaïque MastCam iconique de Curiosity dans la traversée haute de "Marker Band Valley" le 8 Avril 2023 (SOL 3299) : Il semble qu’aujourd’hui et plus que jamais il soit utile de s’attacher à contempler et à apprécier (entre autres) les images et les infos que produit Curiosity. Contempler avec cette joie que l'on éprouve à se délecter de tout nouveau savoir.. qui nous met souvent un peu plus face à notre ignorance. Mais l’homme ne se construit qu’en poursuivant ce qui le dépasse… "l’inchoatif de l’ineffable" selon la fulgurance d'A.B. .. Albert Einstein a déclaré à peu près ceci : " Si l’on considère l’ensemble des connaissances possibles dans l’Univers, entre l’ignorant et le savant il y a à peu près un centimètre"... c'est dire .. Avec l'exploration par les sondes spatiales et l'observation du ciel, on peut tenter d’entrouvrir une petite fenêtre sur la possibilité de "voir l’emboîtement de tous les ordres" dans le ciel, tout le poids de tout ce qu’il a fallu pour en arriver jusqu'à la Vie et à l’Homme. On peut alors éprouver ce qu’on appelait au 18ème siècle le "sentiment du sublime", à la fois écrasant et valorisant car il suggère la dimension spirituelle et l'intelligence des hommes qui ont permis qu'aujourd'hui on puisse comprendre une part de ce que nous observons et admirons derrière l'oculaire. Sachant que la vieillesse survient quand le poids de l’expérience dépasse celui de l’espérance .. Et Curiosity vieillit malheureusement, son espérance de vie va bientôt atteindre ses limites. Car indépendamment d’éventuels problèmes logiciels, techniques ou budgétaires, on sait que son générateur est en sérieux déclin. Au fil du temps, la performance du MMRTG ("Multi-Mission Radioisotope Thermoelectric Generator") se décompose à un taux d’environ 1 watt tous les 80 sols. En effet contrairement au plutonium, les thermocouples du générateur se dégradent plus rapidement avec l’âge. Au début de la mission, les ingénieurs estimaient que le MMRTG produirait seulement 54 watts 17 ans après avoir été alimenté (en 2008), soit à terme le 28 octobre 2025, ce qui correspondrait au sol 4702. Une puissance qui ne pourra même plus permettre au rover de se "réveiller", sachant qu’il peut consommer jusqu’à 70 w pendant son sommeil ! Curiosity dispose de deux batteries rechargeables lithium-ion alimentées par le MMRTG et nécessaires pour soutenir les grandes charges transitoires. Le rover peut fonctionner la nuit, mais en fait il utilise de plus grandes quantités d'énergie pendant la journée et recharge prioritairement la batterie pendant la nuit. Faire déplacer le Rover de nuit en même temps que la recharge s’avérerait trop gourmand en énergie.. Lorsqu’ils ont été alimentés pour la première fois, les thermocouples de Curiosity ont converti initialement une puissance d'environ 2000 w thermiques en 120 watts électriques. Le système de rejet de chaleur du rover utilise une partie des 1900 watts de chaleur restants pour garder le caisson de l'électronique du rover au chaud (situé dans la partie centrale du rover : "boîte électronique chaude" - Warm Electronics Box ou WEB), le reste de la chaleur rayonnant dans l’air martien. Le rover a besoin de 45 à 70 watts de cette puissance en tout temps pendant son "sommeil". Il consomme au moins 150 watts chaque fois qu’il est éveillé, et jusqu’à 500 watts en roulant. Il faut donc bien comprendre que ce sont les batteries qui sont sollicitées, car l'ensemble des instruments et des systèmes de Curiosity consomment bien davantage que ce que le RTG peut produire au "fil de l'eau". Par conséquent, le rover est complètement dépendant de ses batteries et passe la plupart de son temps à "dormir" et à recharger. Il n’est actif que pendant environ 6 heures chaque jour martien, en moyenne. Depuis son atterrissage Curiosity a visité des régions bien différentes à mesure qu'il gagnait de l'altitude (environ 800 mètres de dénivelé aujourd'hui)… : NAVCAM - 22 OCTOBRE 2023 (SOL 3985) : Vues au Nord de la vallée ayant vu l'atterrissage du rover - au loin les remparts Nord du cratère Gale Grâce à ses instruments embarqués Curiosity a réalisé 39 forages et des centaines d’analyses minéralogiques, biochimiques, des milliers d’analyses spectroscopiques. Plaines, crêtes, lits de rivière, berges, dunes de sable, dépôts de sédiments, zones argileuses et roches diverses… Curiosity a coché pas mal de cases de la liste préparée par les chercheurs. Il reste les sulfates dont l'histoire est d'autant plus riche et compliquée que l'on sait qu'il y a eu aussi de multiples périodes au cours desquelles les eaux souterraines se sont écoulées et ont reflué, laissant aux scientifiques de Curiosity une multitude de pièces de puzzle à assembler pour établir une chronologie précise. Parmi les différents mécanismes ayant pu conduire à leur formation, le plus vraisemblable est une altération de roches volcaniques par une eau acide ou par des pluies, du gel ou de la neige acide. L’olivine aurait alors donné naissance aux sulfates de magnésium, et les pyroxènes riches en calcium aux sulfates de calcium. Il est également possible que certains dépôts se soient formés suite à l’évaporation d’une eau riche en sulfates. Sur Terre, ces roches évaporites sont situées dans des lacs peu profonds en cours d’assèchement (playas) ou dans des lagunes reliées à la mer (sabkhas). Sur Terre, de nombreux lacs salins et hypersalins hébergent une large diversité de formes de vie microbiennes adaptées à ces conditions extrêmes. La cristallisation précoce de sels sulfatés a pu favoriser la séquestration et la préservation de biosignatures moléculaires et microfossiles, pouvant faire de ces dépôts une cible de choix. Un mince espoir vu la faible profondeur de forage et les difficultés d'analyse dans ce milieu acide. PANO NAVCAM - 20 OCTOBRE 2023 (SOL 3983) - NASA/JPL-Caltech : MOSAÏQUES MASTCAM - Robert Charbonneau : 16 OCTOBRE 2023 (sol 3979) : Noter la roche en lévitation en haut de l'image 19 OCTOBRE 2023 (sol 3982) : Un "aileron" de sulfate de calcium émerge délicatement MASTCAM - 9 OCTOBRE 2023 (sol 3973) : MASTCAM - 06 OCTOBRE 2023 (SOL 3969) : Attention ! Mars fait dans la dentelle !! Modifié 23 octobre 2023 par vaufrègesI3 2 3 7 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 15 309 Posté(e) 30 octobre 2023 Curiosity est toujours stationné à l’emplacement du 39ème forage nommé "Sequoia" et termine son programme de prélèvements d’échantillons et d’analyses. Il devrait demeurer sur cet emplacement au moins jusqu'à la fin de la conjonction, soit au moins fin novembre. PANO NAVCAM - 26 OCTOBRE 2023 (SOL 3989) - NASA/JPL-Caltech : NAVCAM - 22 OCTOBRE 2023 (SOL 3985) : Le temps est relativement clair actuellement et permet d'admirer les remparts Nord du cratère Gale situés à environ 30 à 35 km et qui culminent à près de 3000 m de haut) NAVCAM - 25 OCTOBRE 2023 (SOL 3990) : Ici vers le Nord Est Les résultats de la première analyse minéralogique avec le labo CheMIN ont permis de valider l’intérêt d’effectuer une analyse chimique et biologique avec le labo SAM. Mais il y a eu un petit souci. Je cite : " Lorsque nous voulons livrer un échantillon à SAM pour analyse, nous effectuons d'abord des vérifications de "préconditionnement", essentiellement pour s'assurer que SAM est en bon état de fonctionnement pour recevoir l'échantillon. Le week-end dernier (21 et 22 octobre), lorsqu'un plan d’activité à trois sols - sols 3984-3986 (21 au 23 oct) a été envoyé au rover, nous avions prévu que le préconditionnement aurait lieu lors de l'un des sols. Malheureusement, le préconditionnement n'a pas passé toutes les vérifications, et nous avons donc dû reporter le dépôt initialement prévu pour lundi 23 octobre. Une partie de ce réarrangement a impliqué d'avancer une deuxième analyse CheMin de Sequoia et de reprogrammer l'analyse SAM plus tard dans la semaine. Lundi 23 octobre, nous avons relancé le préconditionnement de SAM, qui s’est passé avec succès cette fois-ci ! Au premier sol de notre plan – sol 3989 (26 octobre) nous pourrons enfin livrer notre échantillon à SAM pour analyse. FIN DE CITATION Par ailleurs, le 23 octobre ChemCam a ciblé un bloc de roche baptisé "Pear Lake" juste à droite de l'espace de travail devant le rover et une longue et fine lame de matériau dépassant de ce bloc de roche. Il sera intéressant de voir si la chimie des deux cibles varie et peut donner une idée de la raison pour laquelle le matériau (probablement du sulfate de calcium) qui sort du bloc est plus résistant à l'érosion. MASTCAM - 19 OCTOBRE 2023 (SOL 3982) : La "fine lame" au bas de l'image à gauche MOSAÏQUE MASTCAM - 19 OCTOBRE 2023 (SOL 3982) - Robert Charbonneau : La "fine lame" désignée par une flèche NAVCAM - 26 OCTOBRE 2023 (SOL 3989) : L'image ci-dessous montre le pont supérieur du rover - vous pouvez voir deux couvercles d'entrée pour SAM à l'avant (dont un est ouvert), et un pour l'instrument CheMin à l'arrière. Ces couvercles s'ouvrent et se ferment au fur et à mesure de l’acheminement des échantillons vers les instruments à l'aide du bras robotique : Je cite Remington Free, ingénieur en systèmes d'exploitation au JPL : "Dans le cadre de ce plan d’activité des sols 3989/3990 - 26 et 27 octobre, nous envoyons également des plans de conjonction au rover. La conjonction est une période pendant laquelle Mars, le Soleil et la Terre sont alignés, mais comme le Soleil nous cache Mars, nous ne pouvons communiquer avec aucune de nos missions martiennes ! Cette année, la conjonction se produira pendant plusieurs semaines au cours du mois de novembre. Notre équipe élabore des plans pour assurer la sécurité et la productivité du rover en attendant que la communication reprenne, plans qui ont été transmis à bord du rover dans le cadre du plan d'aujourd'hui. Bien que nous ne soyons pas encore en phase de conjonction, il est toujours préférable d'être prêt !" L'une des priorités scientifiques du plan d’activité de fin de semaine dernière – sols 3991 à 3993 – 28 au 30 octobre - était que l'instrument CheMin déverse un troisième échantillon au cours du sol 3991. En outre, Curiosity renverra vers la Terre les données de sa deuxième analyse CheMin. Par ailleurs une autre série de diagnostics sera effectuée sur la roue à filtres de la Mastcam (qui avait connu un blocage, voir plus haut mon message du 20 octobre). Je cite Remington Free, ingénieur en systèmes d'exploitation au JPL : "Ce week-end des 28 et 29 octobre, cinq blocs scientifiques sont également prévus pour l'observation du terrain et du ciel autour du site de forage Sequoia. De nombreuses observations atmosphériques ont été prévues, notamment plusieurs films Navcam sur les tourbillons de poussière, des mesures de l'opacité des poussières atmosphériques par Navcam et Mastcam, des films Navcam sur l'altitude des nuages, l'observation passive du ciel par ChemCam, et des relevés du ciel par fonction de phase Navcam le soir et le matin. Enfin, l'observation de la cible "Fang Turret" consistera en une ligne de tirs laser sur la face d'une ailette de couleur foncée en saillie verticale, comme le montre l'image ci-dessous" : MASTCAM - 19 OCTOBRE 2023 (SOL 3982) : En fonction des résultats initiaux du labo SAM, une analyse chimique plus détaillée pourrait être effectuée cette semaine avant que l'équipe ne commence à restreindre ses activités en préparation de la conjonction solaire. La dernière session de planification avant la conjonction aura lieu le lundi 6 novembre, et les communications avec Curiosity reprendront pour une session de planification le 29 novembre. NAVCAM - 21 OCTOBRE 2023 (SOL 3984) : Extrémité Sud de "Gediz Vallis" - à droite la butte nommée "Texoli", au loin les zones claires érodées par le vent (les Yardangs). Noter que Curiosity ne devrait pas atteindre cette extrémité, il se dirigera à droite vers l'Ouest avant même d'arriver au niveau de "Texoli". PANO MASTCAM - 20 et 21 OCTOBRE 2023 (SOLS 3983/3984) - Neville Thompson : Au Nord Est http://www.gigapan.com/gigapans/233708 PANO MASTCAM - 21 OCTOBRE 2023 (SOL 3984) - Thomas Appéré : Idem Nord Est 5 4 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
glevesque 190 Posté(e) 31 octobre 2023 (modifié) Étude minéralogique du sulfate de magnésium sur le site de forage Canaima, cratère Gale, Mars Citation Pour la première fois sur Mars, la starkeyite minérale cristalline de sulfate de magnésium (MgSO 4 ‧4H 2 O) a été définitivement identifiée à l'aide de l'instrument de diffraction des rayons X CheMin au cratère Gale. Sur le site de forage de Canaima, la starkeyite ainsi que le MgSO 4 ‧ n H 2 O amorphe font partie des « sulfates de Mg polyhydratés » interprétés dans les spectres de réflectance orbitale. Les sulfates de magnésium sont de bons indicateurs climatiques car ils réagissent très bien aux changements de température et d’humidité relative. Nous émettons l'hypothèse que, par évaporation, des sulfates de Mg se sont formés à la fin de l'évolution de la saumure lorsque les concentrations d'ions sont devenues saturées et précipitées à la surface ou près du sous-sol sous forme d'epsomite ou de méridienite. Ces minéraux ont ensuite été déshydratés plus tard en starkeyite et en MgSO 4 ‧ n H 2 O amorphe en réponse à un Mars plus sec. À Canaima, la starkeyite est stable et se formerait pendant les étés plus chauds de Mars ... https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/2023JE008041 Modifié 31 octobre 2023 par glevesque 5 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
glevesque 190 Posté(e) 31 octobre 2023 Le 2023-10-21 à 17:22, vaufrègesI3 a dit : On va dire que côté disponibilité du cerveau, chat va un peu mieux... mais pas encore jusqu'à pouvoir ronronner Le chat de schrodinger n'était finalement ni mort et ni vivant, il a tout simplement grossit 7 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
jackbauer 2 14 088 Posté(e) 6 novembre 2023 Bin alors où est le gâteau Vauffy ? 5 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Huitzilopochtli 6 651 Posté(e) 7 novembre 2023 Salut, https://mars.nasa.gov/news/9508/nasas-curiosity-rover-clocks-4000-days-on-mars/ Extraits en traduction automatique révisée. Oui, des extraits seulement pour éviter de répéter ce que Daniel a déjà expliqué précédemment ici : Le dernier échantillon a été collecté sur une cible nommée « Sequoia » (toutes les cibles scientifiques actuelles de la mission portent le nom d'emplacements de la Sierra Nevada, en Californie ). Les scientifiques espèrent que l’échantillon en révélera davantage sur l’évolution du climat et de l’habitabilité de Mars à mesure que cette région s’est enrichie en sulfates, minéraux qui se sont probablement formés dans l’eau salée qui s’évaporait, lorsque Mars commençait à s’assécher, il y a des milliards d’années. Image déjà proposée par Daniel dans son post) « Les types de minéraux sulfates et carbonatés identifiés par les instruments de Curiosity au cours de la dernière année nous aident à comprendre à quoi ressemblait Mars il y a si longtemps. Nous attendions ces résultats depuis des décennies. Maintenant Sequoia nous en dira encore plus », indique Ashwin Vasavada, scientifique du projet Curiosity au JPL. Décrypter les indices du climat ancien de Mars nécessite un travail minutieux. Dans un article récent publié dans le Journal of Geophysical Research : Planets, les membres de l'équipe ont utilisé les données de l'instrument de chimie et de minéralogie ( CheMin ) pour découvrir un minéral de sulfate de magnésium appelé starkeyite, associé à des climats particulièrement secs comme le climat moderne de Mars. L’équipe pense qu’après la formation des minéraux sulfates formés dans l’eau salée qui s’évaporait, ces minéraux se sont transformés en starkeyite alors que le climat continuait à s’assécher jusqu’à se trouver dans son état actuel. Des découvertes comme celle-ci affinent notre compréhension sur la façon dont Mars a changé. Curiosity, emplacement de « Sequoia » en 3D De Neville Thompson :https://www.gigapan.com/gigapans/233684 Pour faire suite à cet info donnée par Daniel dans son post : "Concernant les capacités d'imagerie multispectrale de Mastcam..." Curiosity est fatigué : Bien qu’il ait parcouru près de 32 kilomètres dans un environnement extrêmement froid, baigné de poussière et de radiations, depuis 2012, Curiosity reste performant. Cependant, les ingénieurs travaillent actuellement à résoudre un problème avec l'un des "yeux" du rover, en l'occurence, la caméra gauche de focale 34 mm de la Mastcam. En plus de fournir des images couleur de l'environnement du rover, chacune des deux caméras de la Mastcam aide les scientifiques à déterminer à distance la composition des roches par les longueurs d'onde de la lumière (leurs spectres) qu'elles reflètent dans différentes couleurs. Pour ce faire, la Mastcam s'appuie sur des filtres disposés sur une roue qui tourne sous l'objectif de chaque caméra. Depuis le 19 septembre, la roue à filtres de la caméra gauche est coincée entre deux positions des filtres, ce qui peut avoir des effets sur les images brutes ou non traitées. La mission continue de ramener progressivement la roue à filtres vers son réglage standard. Si elle ne parvenait pas à le faire complètement, on utiliserait la Mastcam droite de distance focale de 100 mm à plus haute résolution comme système d'imagerie couleur principal. En conséquence, la façon dont l'équipe recherche les cibles scientifiques et les itinéraires du rover serait affectée : la caméra de droite doit prendre neuf fois plus d'images que la gauche pour couvrir un même secteur. Les équipes auraient également une capacité dégradée à observer de loin les spectres de couleurs détaillés des roches. De Néo : "Orénoque et le flanc de la colline de Kukenán, imagés avec Mastcam Droite sur le sol 3984) Parallèlement aux efforts visant à débloquer le filtre, les ingénieurs de la mission continuent de surveiller de près les performances de la source d'énergie nucléaire du rover et s'attendent à ce qu'elle fournisse suffisamment d'énergie pour fonctionner pendant encore quelques années. Ils ont également trouvé des moyens de surmonter les problèmes liés à l'usure du système de forage du rover et des articulations du bras robotique. Les mises à jour logicielles ont corrigé des bugs et ajouté de nouvelles fonctionnalités à Curiosity, facilitant ainsi les longs trajets du rover et réduisant l'usure des roues (un ajout antérieur d'un algorithme de contrôle de traction aide également à réduire cette usure due aux passages sur des rochers pointus). 6 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 15 309 Posté(e) 7 novembre 2023 Toujours stationné à l'emplacement atteint le 11 octobre, Curiosity a terminé La campagne de forage à "Sequoia" et l’équipe du rover a préparé la conjonction solaire qui commence ce lundi 6 novembre au SOL 4000. Ces 4000 sols couvrent près de 11 ans et 3 mois en parcourant 31 km et 60 m pour un impressionnant bilan d'exploration que j'ai tenté de relater le plus précisément possible durant toutes ces années. Pendant la conjonction solaire, Mars sera du côté opposé du Soleil par rapport à la Terre, ce qui signifie qu’il ne sera plus possible communiquer correctement avec le rover pendant au moins les trois prochaines semaines, une nouvelle planification est prévue vers le 29 novembre. Le 31 octobre, une nouvelle tentative de récupération de la roue à filtres de la MastCam a été menée en essayant cette fois d'entraîner le moteur dans la direction opposée à celle opérée vendredi 27. La malédiction qui pèse sur le moteur de ce système dure depuis plus d'un mois, mais il existe encore des recours et de l’espoir. Le 26 octobre le labo SAM a réalisé une première analyse d’échantillon jugée suffisamment intéressante pour envisager d’effectuer une analyse plus détaillée. Le 1er novembre dans l'après-midi le bras robotique a déposé un nouvel échantillon de Sequoia au labo SAM. Le GCMS de SAM (spectromètre de masse à chromatographie en phase gazeuse) a ensuite été utilisé pour détecter les molécules organiques. La semaine dernière a donc démarré le compte à rebours final avant la conjonction solaire de Mars. Dans ces derniers jours avant la conjonction, il a été préférable de réduire les activités (en particulier aucune activité de "contact") pour ne pas risquer d'avoir une défaillance qu’il ne serait plus possible de corriger avant la conjonction. PANO NAVCAM - 2 NOVEMBRE 2023 (SOL 3996) - NASA-JPL-Caltech : MOSAÏQUE MASTCAM - 09 au 29 OCTOBRE 2023 (SOLS 3972 à 3992) - Neville Thompson : http://www.gigapan.com/gigapans/233764 4 7 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Lexiste 18 Posté(e) 8 novembre 2023 Merci pour le partage de ces informations, les images du parcours de curiosity sont très intéressantes 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Meade45 490 Posté(e) 12 novembre 2023 Bonjour! Pour compléter les informations données par Daniel et répondre à retard à une de mes interrogations, j'ai reproduis ci-dessous le parcours vue macroscopique du Rover dans le cratère. En effet, je ne voyais pas pourquoi, qu'à force de grimper, Curiosity n'en voit pas le bout de ce sommet ! Là c'est plus clair ! Guy 3 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 15 309 Posté(e) 13 novembre 2023 Cette image postée plus haut (en 2021) précisait les distances. L'ellipse noire représente la zone prévisionnelle d'atterrissage. Pour rappel le diamètre du cratère Gale est de 155 km, le sommet de Sharp culmine à 5,5 km d'altitude, et les crêtes des remparts surplombent la vallée 2 à 3 km plus haut. 5 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 15 309 Posté(e) 15 novembre 2023 Précisions sur la position actuelle de Curiosity, contexte et perspectives Pendant la conjonction solaire et le black-out correspondant (du 5 au 25 novembre minimum) le rover stationne sur le site de forage "Sequoia" (atteint le 11 octobre). Pendant cette période le rover exécutera quelques activités d'observations programmées. Les résultats seront envoyés sur Terre dès la fin de la conjonction. Sur l'image de contexte ci-dessous on constate que Curiosity n'a exploré qu'une faible partie de la "Vallée Gediz"... et pas du tout la partie Sud ! Ce qui est surprenant c'est qu'il est désormais programmé un trajet prévisionnel bifurquant vers l'Ouest qui semble éliminer toute possibilité de reprendre une itinéraire vers le Sud. C'est contraire à certaines déclarations d'intentions précédentes qui ambitionnaient de parcourir la vallée jusqu'à son extrémité Sud pour analyser les débris de roches issues des pentes supérieures du Mont Sharp. C'est sans doute une décision collégiale, qui a donc ses raisons, mais pour l'heure aucune explication. La nouvelle région qui doit être explorée à l'Ouest ne semble pas présenter de caractéristiques géologiques particulières (hors les sulfates), l'intérêt de ce parcours se situe sans doute au delà. Lors d'une interview à mi-parcours de la mission (Sept 2016 sur le site du CNES), Francis Rocard déclarait ceci : "Attention, Curiosity ne va pas escalader le Mont Sharp. L'objectif de Curiosity n'est pas de faire de l'alpinisme. C'est de faire de la géologie, de remonter dans le temps en étudiant la stratification géologique du Mont Sharp. Or dans les stratifications, le plus vieux est en bas. Les argiles, vieilles de plus de 3,5 milliards d'années et qui se sont formées alors que l'eau liquide abondait sur Mars, se trouvent à la base du Mont Sharp juste au-dessous des sulfates vieux, eux, d'environ 3 milliards d'années". Question : Curiosity va-t-il bientôt atteindre ces argiles ? Francis Rocard : "'Curiosity doit d'abord traverser la ride d'hématite, ce qui va nécessiter une petite grimpette d'environ 200 m. Il va ensuite redescendre et devrait atteindre au printemps 2018 [en fait en 2021] les zones argileuses, l'objectif central de sa mission, situées juste après la ride. 2 km après les argiles se trouve la région des sulfates qui sera le dernier objectif de la mission". FIN DE CITATION Personne n'imaginait vraiment que Curiosity ait une telle longévité. La question qui se posera lorsque l'exploration des sulfates sera considérée comme achevée et que le rover aura encore un potentiel d'énergie suffisant, c'est.. quelle direction prendre ??.. En considérant que le budget suive.. La réponse qui paraît évidente, c'est de le rediriger plus bas pour retrouver la zone cible initiale de la mission, plus à l'Ouest, "l'objectif central", autrement dit la zone argileuse. Curiosity mériterait certainement de clôturer sa mission sur ce terrain que la Nasa avait nommé "Terre promise". Mais on n'en est pas encore là.. Demeure surtout l'inconnu du rendement énergétique du thermo-couple du générateur MMRTG, rendement qui se dégrade lentement mais surement (il se décompose à un taux d’environ 1 watt par 80 sols). En 2021, Ashwin Vasavada, patron de l'équipe scientifique de la mission estimait que les difficultés pourraient survenir avant fin 2025.. PANO MASTCAM - 05 SEPT AU 07 NOVEMBRE 2023 (SOLS 3937 à 4001) - Neville Thompson : http://www.gigapan.com/gigapans/233801 Extraits de ce panoramique : Extrémité Sud de la "Vallée Gediz" En arrière plan, les "Yardangs", roches sédimentaires (plus claires) sculptées par les vents Regard vers l'Ouest et la butte "TEXOLI" située à environ 500 m. Le nouveau parcours Ouest devrait cheminer à droite de cette butte sur cette image. Cette image de septembre 2015 permet d'avoir une vue plus générale des "Yardangs". La zone entourée d'un cercle blanc est située en bout de "Gediz Vallis" (voir 2ème image extraite du pano de Neville Thompson plus haut - et ci-dessous). Une part de cette même zone vue ici en novembre 2022 à plus grande proximité depuis les pentes de la crête "Gediz Vallis" 6 6 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BERTRAND76 1 393 Posté(e) 15 novembre 2023 Merci 🙏 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 15 309 Posté(e) 1 décembre 2023 (modifié) En 11 ans et 4 mois, Curiosity vient de traverser sa cinquième "conjonction solaire" martienne, Mars se situant derrière le soleil vu de puis la Terre. Un phénomène qui se produit tous les deux ans. Les missions martiennes s’interrompent parce que le gaz chaud et ionisé expulsé de la couronne solaire pourrait potentiellement corrompre les signaux radio envoyés depuis la Terre au rover et inversement depuis Mars à la Terre. Ceci entraînant de sérieuses difficultés de communication au point qu’il est préférable de les interrompre totalement sur la période. Curiosity est toujours stationné sur le dernier site du 39ème forage nommé "Sequoia" atteint le 11 octobre 2023 au sol 3974, mais devrait se remettre en mouvement à partir de Lundi 4 décembre. POSITION AU 1er DÉCEMBRE 2023 (SOL 4024) – kymani76 : Avec les courbes de niveaux HAZCAM AVANT – 28 NOVEMBRE 2023 (SOL 4021) : Vue au Sud et vers l'extrémité de de la vallée "Gediz". À droite la butte "Texoli" PANO NAVCAM – 21 et 26 OCTOBRE 2023 (SOLS 3984/3989) – Nasa/JPL-Caltech : Adieu, Conjonction Solaire 2023 Par Deborah Padgett , chef de projet OPGS au Jet Propulsion Laboratory (Extraits) : "Mars vient de sortir de sa période de conjonction solaire, au cours de laquelle l'envoi de commandes à tous les engins spatiaux martiens n'a pas été possible pendant trois semaines, car la planète rouge se trouvait derrière le soleil vu de la Terre. Pendant cette période, Curiosity a suivi un long plan d'instructions couvrant les Sols 4004-4022 téléchargés sur le rover pendant la semaine du 30 octobre. D'après les premières informations le rover a très bien résisté à cette longue période d'inactivité". "Toujours stationné sur le site de forage Sequoia, le rover a réalisé des images atmosphériques avec ses caméras techniques et a pris des mesures d'argon avec APXS pendant la conjonction. Les données de la période de conjonction continuent d'arriver au compte-gouttes. Alors que Mars se trouvait de l'autre côté du Soleil, Curiosity a transmis ses données scientifiques et techniques aux satellites en orbite autour de Mars. Cependant, alors que Mars était encore proche du Soleil le week-end dernier, certaines des données transmises à la Terre par ces satellites relais étaient "ponctuelles", c'est-à-dire qu'il manquait des paquets d'informations, en raison d'interférences radio provenant du Soleil. Pour les données d'images, cela se traduit par des lacunes dans les images. Au fur et à mesure que Mars s'éloigne du Soleil, nous recevrons des retransmissions des données et nous comblerons les lacunes". "Au cours des deux prochains sols, Curiosity effectuera d'autres observations du sol et du ciel à proximité du site de forage Sequoia. De nombreuses observations atmosphériques ont été planifiées, y compris une étude de la fonction de phase du ciel par Navcam l'après-midi, un film sur l'altitude des nuages par Navcam l'après-midi et tôt le matin, et une étude des tourbillons de poussière par Navcam, des images suprahorizon et des mesures de l'opacité de la poussière atmosphérique par Navcam et Mastcam l'après-midi du Sol 4024". "ChemCam examinera de nouvelles cibles dans le cadre de ce plan. La caméra RMI à longue distance observera la transition stratigraphique entre les niveaux supérieurs et inférieurs de la crête Gedis Vallis. Une observation passive ChemCam sera prise de la cible "Brittle Bush", une zone de roche brisée par le rover lors de son passage. La cible "Brittle Bush" est l'entaille et le morceau de roche brisé que l'on voit en haut à droite de l'image Mastcam du Sol 4001 ci-dessous" : MASTCAM – 08 NOVEMBRE 2023 (SOL 4001) - cible "Brittle Bush": Le 26 octobre 2023 toute l’équipe du Mars Science Laboratory s’est réunie à Toulouse à la Cité de l’espace pour une "petite" photo de famille ! : UNE PREMIÈRE pour les équipes du "Mars Science Laboratory" ! 200 CHERCHEURS ET INGÉNIEURS qui travaillent tous sur le robot Curiosity se sont retrouvés à Toulouse et à la Cité de l’espace !! "J’ai parlé avec tout le monde, ici à Toulouse, tellement de fois" explique avec beaucoup d’enthousiasme Abigael Freaman, la chef adjointe du projet scientifique Curiosity au Jet Propulsion Laboratory. "C’est ici que l’instrument ChemCam a été construit, et nous utilisons la ChemCam chaque jour". CHEMCAM - UN INSTRUMENT IMAGINÉ À TOULOUSE Ce qui fait l’originalité du rover Curiosity par rapport à ses prédécesseurs, c’est justement la ChemCam. Il s’agit en fait d’un télescope capable de faire des images à distance avec la précision d’un microscope. Mais en plus, ce télescope va permettre de focaliser la lumière d’un laser. "Ce laser envoie tellement d’énergie sur la roche qu’elle touche qu’elle crée un plasma, une petite étincelle, dont la lumière produite renseigne la composition" détaille William Rapin qui est planétologue au CNRS détaché au laboratoire IRAP. Le procédé est tellement efficace que le partenariat a été renouvelé pour le robot Perseverance dont la SuperCam est très similaire à la ChemCam de Curiosity. Muriel Saccoccio a fait partie des concepteurs de la ChemCam. Elle se souvient de la gageure de réaliser cet instrument qui devait tenir dans une boîte à chaussure et ne pas dépenser plus d’énergie qu’une ampoule électrique. "On y est arrivé!". "Un jour des Américains m’ont dit qu’ils étaient contents qu’on y arrive, nous les Français, parce que, eux, pensaient que ça ne marcherait pas". S’il n’a pas découvert de trace de vie, Curiosity a permis de remonter le temps, de découvrir le passé de Mars. "On explore la mémoire des environnements anciens de Mars" explique William Rapin. "C’est une mémoire profonde qui va plus loin que ce que la Terre a mémorisé. Il faut dire que sur Terre, la tectonique des plaques a effacé beaucoup de traces de cette histoire. « On va chercher sur Mars une mémoire qui a disparu sur Terre". L’analyse de cette histoire martienne a permis d’en conclure que Mars a été une planète où, à un moment donné, les conditions étaient réunies pour l’apparition de la vie. "Le plus incroyable c’est que c’est arrivé à un moment où il y avait déjà de la vie sur Terre" remarque Nina Lanza, "Principal Investigator" de la ChemCam côté JPL. "Il est possible qu’il y ait eu de la vie dans le cratère Gale, dans ce lac, à cette époque. On n’en n’a pas encore la certitude mais c’est une question à laquelle on essaie de répondre". https://www.cite-espace.com/actualites-spatiales/mars-etait-habitable-on-le-sait-grace-au-rover-curiosity/ Modifié 1 décembre 2023 par vaufrègesI3 2 6 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 15 309 Posté(e) 2 décembre 2023 Nina Lanza était à Toulouse avec toute l'équipe fin Octobre Citée dans mon message précédent et à plusieurs reprises dans ce fil.. Admiration et respect ! (pour son travail, exclusivement hein.. pffff..) Son C.V. : https://www.ninalanza.com/cv/#cvah Entre autres : Doctorat en philosophie, sciences de la Terre et des planètes, Institut des météorites, Université du Nouveau-Mexique, Albuquerque, Nouveau-Mexique et Maîtrise ès arts, sciences de la Terre et de l’environnement, Université Wesleyan, Middletown, CT Son père : https://web.mit.edu/nse/news/spotlights/2023/richard-lanza.html Richard Lanza, chercheur principal au département des sciences et de l’ingénierie nucléaires du MIT 4 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 15 309 Posté(e) 8 décembre 2023 (modifié) En route à nouveau !! Près de deux mois que Curiosity était stationné sur le site de forage "Sequoia" (depuis le 11 octobre), ce 39ème forage ayant été réalisé lui-même le 18 octobre. Écrit par Lucy Thompson, géologue planétaire : "Il n'est pas rare que les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu lorsque l'on commande un rover robotisé à plus de 370 000 000 km de Mars. La journée du 4 décembre a été l'une de ces journées. Les activités que nous avions prévues pour le week-end, notamment la fin des analyses du trou de forage Sequoia et des résidus de forage, n'ont pas été transférées à bord de Curiosity. Cependant, l'équipe est habituée à réagir à de telles situations, et la première chose à faire était de décider si nous devions rester ou partir. L'une des activités qui aurait dû avoir lieu au cours du week-end était une analyse APXS et MAHLI supplémentaire des matériaux entourant le trou de forage de Sequoia. La chimie APXS des résidus est utilisée pour affiner et faciliter l'interprétation de la minéralogie CheMin et des analyses SAM des résidus de forage livrés à ces instruments de laboratoire internes. L'équipe devait décider si elle restait pour récupérer cette mesure, ou si elle se sentait à l'aise avec les données obtenues au cours du week-end à partir d'une analyse APXS des résidus de forage de Sequoia la semaine dernière, et si elle devait repartir. En tant que membre de l'équipe APXS, j'ai participé à l'évaluation des données APXS reçues et j'ai fait savoir à l'équipe scientifique que les données reçues étaient suffisantes et d'une qualité suffisante pour ne pas justifier de rester ici pour un autre cycle de planification". "Bien que la décision ait été prise de partir, le programme était chargé avec des activités récupérées du programme du week-end, et même une courte analyse APXS supplémentaire des résidus de forage de Sequoia. Nous avons également récupéré des images Mastcam pour rechercher les mouvements éoliens de l'échantillon foré et du sol/sable, et pour étendre l'imagerie couleur du terrain entourant le trou de forage de Sequoia. Nous récupérons également des images MAHLI en gros plan du trou de forage Sequoia et du sol environnant (voir images ci-dessous). ChemCam utilisera ses capacités d'imagerie à distance pour continuer à étudier la stratification et la structure de la butte voisine Kukenan et pour aider à déterminer comment la stratigraphie correspond aux roches sur lesquelles nous roulons". FIN DE CITATION Le vent ne semble pas avoir été très actif depuis le 18 octobre Le 5 décembre 2023 (sol 4028) le rover s’est donc remis en mouvement pour un parcours initial très court de 5 m, puis d’environ 20 m le 7 décembre (sol 4030) toujours vers le Sud. Démarre donc un nouvel épisode de son périple martien, prochainement sur un terrain géologiquement probablement assez semblable, mais dans un paysage à l’aspect un peu différent, exempt des hautes buttes enserrant "Gediz Vallis" la vallée étroite parcourue depuis près de deux ans. Noter que depuis ses débuts (2012) la mission a été prolongée à quatre reprises, la dernière fois en avril 2022 pour une durée de 3 ans. POSITION AU 07 DÉCEMBRE 2023 (SOL 4030) : CONTEXTE : HAZCAM AVANT - 05 DÉCEMBRE 2023 (SOL 4028) : PANO NAVCAM - 05 DÉCEMBRE 2023 (SOL 4028) -Jan van Driel : HAZCAM AVANT - 07 DÉCEMBRE 2023 (SOL 4030) : NAVCAM - 07 DÉCEMBRE 2023 (SOL 4030) : MASTCAM – 05 DÉCEMBRE 2023 (SOL 4028) : Des roches assez extraordinaires finement "feuilletées" MOSAÏQUE MASTCAM - 05 DÉCEMBRE 2023 (SOL 4028) – Neville Thompson : http://retry.gigapan.com/gigapans/233919 Le 7 décembre Curiosity a tourné son mât pour réaliser avec la ChemCam RMI une série d’images longue distance d'une crête largement dépassée mais visible désormais au Nord Est - il s'agit de la plus petite crête au milieu de l'image Navcam ci-dessous : CHEMCAM RMI - 07 DÉCEMBRE 2023 (SOL 4030) : Images de la crête : Modifié 10 décembre 2023 par vaufrègesI3 5 3 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
VNA1 404 Posté(e) 9 décembre 2023 Le 12/2/2023 à 02:41, vaufrègesI3 a dit : Entre autres : Doctorat en philosophie, sciences de la Terre et des planètes, Bonjour, juste au cas où ça vous échappé voici une des videos de Dr. Nina (Sylvia) Lanza. D'autre part, de la façon que c'est écrit, Nina n'est pas une philosophe. Mais en fait une philosophe-scientifique. Je ne vous apprendrai rien, mais le mot "philosophe" peut être remplacé par le mot "étude." Voir la definition du mot "philosophie." La matière grise est abondante dans sa famille. Sans oublié très sportive/énergétique, voir ses prouesses au pole Sud? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 15 309 Posté(e) 9 décembre 2023 Il y a 2 heures, VNA1 a dit : D'autre part, de la façon que c'est écrit, Nina n'est pas une philosophe. Mais en fait une philosophe-scientifique. Je ne vous apprendrai rien, mais le mot "philosophe" peut être remplacé par le mot "étude." Voir la definition du mot "philosophie." 3 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Piotr Szut 2 963 Posté(e) 10 décembre 2023 La bêtise insiste toujours, disait Albert Camus... 1 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
rené astro 9 526 Posté(e) 10 décembre 2023 Le 21/10/2023 à 22:51, Alain MOREAU a dit : Merci d’être de retour par minous cher Daniel : chat fait plaisir ! 😸 C'est bien connu que Jésus est venu par minou !!!! 3 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Kaptain 5 918 Posté(e) 10 décembre 2023 À propos de Camus, et pour achever d'admirer cette planète et honorer le travail de Daniel, cette citation : « Le monde est beau, et hors de lui point de salut (...) ce chant d’amour sans espoir qui naît de la contemplation peut aussi figurer la plus efficace des règles d’action ». 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 15 309 Posté(e) 10 décembre 2023 Mosaïque NavCam de la crête imagée à longue distance au Nord Est par la caméra ChemCam RMI (voir message de vendredi) - par Neville Thompson : https://www.gigapan.com/gigapans/233923 PANO NAVCAM - 07 DÉCEMBRE 2023 (SOL 4030) - Neville Thompson : MOSAÏQUE MASTCAM - 27 OCTOBRE / 05 DÉCEMBRE 2023 (SOLS 3990 - 4028) - Neville Thompson : Vers le Nord Ouest et la crête qui domine "Gediz Vallis" 1 7 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 15 309 Posté(e) 17 décembre 2023 Avant de quitter la position atteinte au sol 4030, le dernier plan d’activités sur ce site lors du week-end des 10 et 11 décembre (sols 4033 et 4034) a tenté de rattraper son retard en raison d'un problème mineur avec le bras robotique (probablement celui récurrent de "freinage" aux articulations du bras.. perso c’est surtout à mon genoux droit ). Heureusement, les planificateurs du rover ont pu comprendre et régler ce problème assez rapidement pour reprendre les activités. En particulier pour le brossage DRT de la cible sombre "Wren Peak" (image ci-dessous), puis ensuite prendre quelques images MAHLI de la partie brossée, et enfin utiliser le spectro APXS pour l’analyse chimique de cette roche cible qui présent une texture trouée ressemblant un peu à une sorte de fromage suisse.. à la martienne : MAHLI – 11 DÉCEMBRE 2023 (SOL 4034) : La cible "Wren Peak" Le préposé à la mise à jour du site Nasa officiel qui définit le parcours et la position de Curiosity est peut-être en grève… ou malade (ou feignasserie ponctuelle) ???... Ce qui est embêtant, c’est que la dernière position mentionnée sur ce site remonte quand même au sol 4030 (7 décembre) et que depuis, le rover a effectué au moins deux nouvelles étapes de 19 m et 10 m aux sols 4035 (13 décembre) et 4037 (15 décembre) !!. C’est en tout cas ce que nous apprend le blog qui décrit (encore assez régulièrement) les activités du rover. Heureusement Kymany76 l’un des amateurs qui produit des cartes de parcours et positions de cette mission (avec courbes de niveaux) a pu utiliser d’autres sources et poster ceci - merci à lui : POSITIONS AUX 13 ET 15 DÉCEMBRE 2023 (SOLS 4035 / 4037) : Agrandir HAZCAM AVANT – 13 DÉCEMBRE 2023 (SOL 4035) : NAVCAM - 13 DÉCEMBRE 2023 (SOL 4035) : PANO NAVCAM - 13 DÉCEMBRE 2023 (SOL 4035) – Jan van Driel : MASTCAM – 11 DÉCEMBRE 2023 (SOL 4033) : Morceaux choisis (1) MOSAÏQUES MASTCAM – Neville Thompson : 07 AU 13 DÉCEMBRE (SOLS 4030/4035) 07 DÉCEMBRE (SOL 4030) Ayant atteint sa nouvelle position et un nouvel espace de travail au 13 décembre (sol 4035) les planificateurs du rover ont analysé un nouveau problème : la situation était celle d'une "assise" douteuse. L'évaluation de la stabilité du rover a déterminé que l'extension du bras pourrait entraîner une chute de son extrémité d'environ 5 cm ! Cela pourrait potentiellement mettre l’outil APXS en bout de bras en contact avec le sable à proximité ou entraîner une collision entre la caméra MAHLI (elle aussi située sur la tourelle) et la surface au cours d'une séquence d'images rapprochées. Il a donc été décidé de renoncer à APXS et de limiter MAHLI aux images acquises à au moins 10 cm au-dessus d’une cible. Curiosity a commencé la journée du 15 décembre (sol 4037) avec des observations ChemCam sur deux cibles, et Mastcam sur deux autres. MAHLI a ensuite acquis des images à une distance sûre avant que le rover n'entame un court trajet (~10 m) tout en surveillant le sous-sol avec l’outil DAN (Dynamic of Albedo Neutrons). DAN est un détecteur actif et passif de neutrons qui doit mesurer l’hydrogène présent dans la couche superficielle du sol martien (moins de 1 mètre de profondeur) le long de la trajectoire suivie par le rover. Ces données doivent permettre de déduire l'abondance de l'eau sous forme libre ou dans des minéraux hydratés. Noter que DAN est un instrument russe.. Vers la fin du trajet, Curiosity a acquis les images nécessaires pour soutenir les analyses de l'APXS et de MAHLI dans le plan d'activités du samedi 16 décembre (sol 4039). HAZCAM AVANT – 15 DÉCEMBRE 2023 (SOL 4037) : NAVCAM - 15 DÉCEMBRE 2023 (SOL 4037) : PANO NAVCAM- 15 DÉCEMBRE 2023 (SOL 4037) – Jan van Driel : MASTCAM - 15 DÉCEMBRE 2023 (SOL 4037) : Morceaux choisis (2) Compte tenu que sur Mars une journée (un "sol") ne dure pas 24 heures (le temps de la rotation de la terre sur elle-même) mais 24 heures + trente-neuf minutes et 35 secondes, toutes les 5 semaines environ les planificateurs du rover programment une "soliday"». Le terme "soliday" est un jeu de mots basé sur "sol" et "holiday", et décrit les moments où l’équipe d’exploitation du rover ne prévoit qu’un seul sol sur Mars (ici sol 4039) pour couvrir deux jours terrestres (17 et 18 décembre), ceci afin que les fuseaux horaires terrestres se resynchronisent (provisoirement) au mieux avec les fuseaux horaires de Curiosity basé sur Mars. Peu après l'aube du sol 4039, Curiosity reprendra là où il s'est arrêté et se trouvera sur une base plus solide pour un plan d'activité de deux sols mais avec un peu moins de puissance que prévu, ce qui signifie moins de flexibilité quant au temps supplémentaire pouvant être demandé. En tout cas Curiosity est enfin garé à un endroit qui permet d'utiliser le bras robotique, les planificateurs ayant finalement conclu celui-ci pouvait opérer en toute sécurité sur ce nouvel espace de travail. Pour le plan d’activités des sols 4039-4040 (16 au 18 décembre) je cite Conor Hayes, étudiant diplômé de l'Université de York : "Ce plan très chargé commence par une LIBS ChemCam d'une cible rocheuse appelée "The Thumb". Mastcam documentera les résultats LIBS sur The Thumb, prendra une mosaïque d'un litage perturbé qui a été initialement identifié depuis l'orbite, puis prendra quelques images de la zone vers laquelle nous nous dirigerons. Après cette série d'observations de télédétection, nous désarrimerons le bras pour effectuer des observations scientifiques de contact sur deux cibles : "Four Gables" et "Arrow Peak". Nous toucherons brièvement les deux cibles avec APXS, nous utiliserons DRT sur Arrow Peak, puis nous prendrons des images MAHLI en gros plan des deux cibles. Après le coucher du soleil, les deux cibles bénéficieront d'une longue intégration APXS. Lors du réveil au deuxième sol de ce plan, nous commencerons par prendre quatre images Navcam du bord Nord du cratère pour caractériser la quantité de poussière dans le cratère". "Ci-dessous image Navcam du bord Nord du cratère Gale. La région de Curiosity est entrée dans la saison des poussières, cette vue deviendra plus floue dans les mois à venir à mesure que la présence des poussières atmosphérique va s'intensifier". NAVCAM – 15 DÉCEMBRE 2023 (SOL 4037) : Suite citation Conor Hayes : "Navcam prendra ensuite une série de courtes vidéos à la recherche de tourbillons de poussière tout autour de nous. ChemCam s'allume ensuite pour préparer une séquence d'activités, dont une LIBS de la cible APXS "Arrow Peak". Ce bloc d'observations se termine par une documentation Mastcam du LIBS sur Arrow Peak . Quelques heures avant de passer au plan que nous élaborerons lundi, Curiosity se réveille pour effectuer des observations environnementales tôt dans la matinée, y compris des images Navcam et Mastcam pour mesurer la poussière au-dessus et à l'intérieur de Gale, ainsi qu'une paire de films pour surveiller les nuages qui pourraient persister maintenant que nous sommes sortis de la saison nuageuse de Mars pour entrer dans la saison poussiéreuse". 3 7 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 15 309 Posté(e) 19 décembre 2023 On peut s’imaginer qu’on peut utiliser toute la journée martienne pour échanger des informations avec un rover ou lui donner des instructions, mais c’est bien plus compliqué. En fait la durée maximum possible et cumulée de ces communications se limite le plus souvent à moins de 6 heures par 24 heures Il faut d'abord prendre en compte les contraintes de positionnement et de disponibilités des sondes relais en orbite martienne, de l’’énergie disponible, et des décalages entre les fuseaux horaires martiens et terrestres. Ensuite, la durée de la journée martienne, qui dure vingt-quatre heures terrestres et quarante minutes (appelée sol), est divisée par les scientifiques en vingt-quatre "heures martiennes" qu’il faut répartir entre les différentes phases d’opérations : la génération des instructions, leur validation, leur transmission entre la Terre et Mars, les opérations sur Mars, quand le rover peut profiter au maximum de l’éclairage solaire pour faire des images, l’envoi des données enregistrées sur Terre, leur analyse par les scientifiques, plus la création d’un nouveau plan d’activité pour la journée suivante après concertation des spécialistes pour chaque domaine. Ce schéma idéal ne prend pas en compte les difficultés liées à la position de Mars par rapport au Soleil et à la Terre (l’année martienne dure près de 690 jours terrestres), ou encore de la disponibilité des sondes qui tournent autour de Mars et permettent de relayer les messages de Curiosity et de Perseverance, aux antennes des centres d’opérations de la Nasa. Une difficulté supplémentaire repose sur la taille des équipes scientifiques qui sont aux commandes et leur dimension internationale : les différents laboratoires américains sont répartis sur plusieurs fuseaux horaires, sans oublier ensuite le "jetlag" avec les laboratoires français, où sont basés les chercheurs, ingénieurs et techniciens qui analysent les données de composition des roches mesurées par les tirs laser de l’instrument ChemCam, dont la contribution française est sous la responsabilité de l’IRAP (Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie) de Toulouse, en particulier de Sylvestre Maurice (le chercheur à l’origine des deux projets, instigateur des instruments ChemCam ainsi que de SuperCam, le petit frère de ChemCam à bord de Persévérance. Hier 18 décembre Curiosity s’est de nouveau déplacé sur environ 8 mètres vers le Sud Ouest. Cette vallée est encore à ce niveau abondamment recouverte de blocs rocheux plus ou moins gros et anguleux qui ne facilitent pas les déplacements, mais posent aussi des problèmes fréquents aux arrêts lorsqu’une ou plusieurs des roues se positionnent perchées sur un bloc, ceci créant une instabilité impropre à l’utilisation du bras robotique. Concernant ce dernier déplacement la situation est un peu plus problématique puisque la roue centrale droite est complètement décollée du sol, en suspension. Ce qui rend l’instabilité encore plus critique. Voir l’image ci-dessous, la roue centrale droite est au bas de l’image et la roue arrière droite (braquée) plus haut. NAVCAM - 18 DÉCEMBRE 2023 (SOL 4040) : Dans des cas extrêmes comme celui-ci, il s’agit de remettre le rover dans une position plus stable, ce qui consiste principalement à reculer en tournant un peu pour changer de direction, puis à continuer à avancer avec beaucoup de précautions (c'est-à-dire en imposant des limites strictes à la distance à laquelle le rover peut s'écarter de la trajectoire prévue). En attendant cette manœuvre, impossibilité de détacher le bras robotique. Je cite Natalie Moore, spécialiste des opérations de mission : "Bien que nous n'ayons pas pu utiliser les instruments du bras aujourd'hui, nous avons profité de ce temps libre pour planifier davantage d’activités scientifiques à distance. Aujourd'hui, mon travail consistait à commander les Mastcams, j'étais donc très occupé ! Dès que nous avons appris qu'il y avait eu un problème de roue, mon équipe m'a dit de développer toutes nos idées de mosaïques autant que je le pouvais. Heureusement, j'ai bien dormi la nuit dernière, ce qui m'a permis de séquencer 125 images à haute résolution qui nous aideront à planifier les futurs sites scientifiques au contact et les emplacements de fin de conduite (ainsi qu'à servir les nombreuses études stratigraphiques et sédimentologiques en cours). La ChemCam est également autorisée lorsque le bras est rangé, ce qui a permis de planifier quatre mosaïques RMI ainsi que deux cibles LIBS. Et comme il restait encore du temps, notre équipe environnementale a prévu de filmer un grand tourbillon de poussière avec Navcam avant de repartir. De tels plans peuvent être passionnants lorsque vous travaillez sur un instrument monté sur un mât comme moi, mais ils signifient en fin de compte moins de données APXS et MAHLI à court terme. Nous essaierons à nouveau de mettre toutes nos roues au sol pour la planification de mercredi, mais d'ici là, le rover utilisera beaucoup ses nombreux yeux". POSITION AU 18 DÉCEMBRE 2023 (SOL 4040) : CONTEXTE – 18 DÉCEMBRE 2023 (SOL 4040) : HAZCAM AVANT – 18 DÉCEMBRE 2023 (SOL 4040) : PANO NAVCAM - 18 DÉCEMBRE 2023 (SOL 4040) – Jan van Driel : EXTRAIT DU PAN0 de Jan van Driel : Si le rover suit le trajet prévisionnel, il se dirigera progressivement vers le Sud Ouest, au Nord de la butte "Texoli".. MASTCAM - 18 DÉCEMBRE 2023 (SOL 4040) : 3 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites