Toutiet

La collimation... l'aviez-vous vue comme ça... ? (5/6)

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LA COLLIMATION... l'aviez-vous vue comme ça... ? (5/6)

Collimation d'un télescope de type Newton

 

Comme vu dans l'exemple basique ci-dessus, le champ linéaire utile, dans le plan focal, est un cercle de l'ordre de 14 mm de diamètre. Il apparaît satisfaisant que le foyer du primaire se situe à l'intérieur d'un cercle d'environ 5 mm de diamètre. Mais, il est difficile d'estimer visuellement la détérioration de l'image, et l'influence de la coma, en dehors de ce cercle « privilégié », et l'image donne globalement satisfaction.

 

Avec un réglage de collimation à l'œilleton, cette tolérance de 5 mm est largement atteinte dès lors que le point noir de l'œilleton apparaît bien à l'intérieur de l'œillet du primaire (5mm). Une précision de l'ordre de 2 mm peut être atteinte. Une petite épure montre qu'avec un laser, la précision est deux fois meilleure.

 

Quelques remarques

• Par rapport à l'œilleton, l'utilisation d'un cheshire permet d'améliorer, grâce à son réticule, le positionnement longitudinal du miroir secondaire. Cependant la croisée de fils reste floue, car trop proche, et masque le centre précis du champ.
Par ailleurs, il peut présenter les mêmes défauts conceptuels que le laser : mauvais alignement des axes visuel (le réticule) et mécanique.

• La technique utilisant le principe de l'œilleton peut être étendue (et améliorée éventuellement en précision), en sortant l'œilleton du PO et en prenant un recul visuel d'une ou deux dizaines de centimètres, tout en restant sur l'axe et en maintenant centrés tous les contours visibles : contours d'entrée et de sortie du PO, miroir secondaire.

 

Finition sur une étoile :
Cette technique sophistiquée implique de faire la collimation de nuit. On observe, sous fort grossissement, la figure de diffraction d'une étoile de bonne magnitude. Comme précédemment, on agit sur le miroir primaire pour centrer les cercles observés, tout en corrigeant la visée pour maintenir l'étoile dans le champ.

Elle vient en complément pour affiner, si besoin est, le centrage des images sur l'axe optique du primaire mais ne se justifie que pour des applications très exigeantes en dimensions ou qualité d'image. Cet ajustement optique relève cependant plus d'une pure satisfaction visuelle qualitative que quantitative...

 

Perpendicularité du PO :
Elle n'est pas forcément et mécaniquement très rigoureuse, et n'est aucunement une condition d'une collimation réussie. Rien ne l'impose si la méthodologie exposée plus haut est respectée. Sur certains modèles de PO, son réglage est possible et peut être associé à celui de la position longitudinale du secondaire, afin de respecter la règle de bonne visibilité du secondaire (centrage vu du PO).
Certains longs télescopes exploitent même cette possibilité de « biais » pour rapprocher très significativement le PO du bas du télescope et faciliter ainsi l'observation. La qualité de leur collimation n'en est pas pour autant affectée.

 

Sensibilité des vis de réglage du primaire :
Soit, par exemple, un télescope de 250 mm ouvert à 5. Sa distance focale est de 1250 mm. Supposons un barillet à trois points d'appui avec des vis de 8 mm au pas de 1,25 mm, au sommet d'un triangle de 20 cm de coté. La hauteur du triangle est égale à 20 x 3^1/2 /2 # 17 cm. Chaque tour d'une des vis incline le miroir de 1,25 mm/170 mm. L'axe du miroir s'incline d'autant et le foyer se déplace, dans le plan focal, de 1,25/170 x 1250 mm # 9 mm. Par suite, la sensibilité du réglage sera d'environ 1mm par 1/10 ème de tour des vis. Tel est l'ordre de grandeur qu'il faut avoir en tête au moment des réglages.

 

Modifié par Toutiet
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J'ai réglé la perpendicularité du PO en accrochant un fil à l'araignée du coté opposé du PO et l'autre extrémité à l'une des 6 vis du support du miroir primaire, celle qui est du coté opposé du PO, pour que le fil soit perpendiculaire au tube. J'ai utilisé le cheshire et régler les vis du PO pour que le centre de sa croix soit sur ce fil. Ensuite, j'ai pris un miroir 10*10 que j'ai mis à l'intérieur du tube en face du PO, et toujours avec le cheshire, j'utilise le reflet du miroir pour aligner la croix avec le trou du réticule du cheshire.

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Je trouve que tu te fais beaucoup de nœuds au cerveau...! Tu devrais relire les 6 épisodes précédents et n'en retirer que la "substantifique mœlle" :) ! Le reste, c'est de l'embrouillominie...:(

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Hello Toutiet , Les differents points que tu évoque s'appliquent ils a l'imagerie ?

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L'analyse que j'ai essayé de faire de la collimation s'applique au réglage d'un télescope de type Newton, pour en comprendre le rôle de ses éléments, et des moyens de réglage utilisés, afin d'en obtenir le meilleur résultat possible. A chacun d'en faire ce qu'il veut : soit de l'observation visuelle, soit de la photographie directe au foyer, ou en afocal...

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Il y a 15 heures, Toutiet a dit :

Je trouve que tu te fais beaucoup de nœuds au cerveau...! Tu devrais relire les 6 épisodes précédents et n'en retirer que la "substantifique mœlle" :) ! Le reste, c'est de l'embrouillominie..

J'ai réglé la perpendicularité du PO l'année dernière.

Mais pourquoi avoir des vis de réglage sur le PO ?

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      - toutes les images sont conservées.
       
      iii) registax 6
      Wavelets :
      - réhaussement des contours
      - contraste et luminosité
      Résultat : voir image.
       
      c) Mes impressions :
      - mise en place du setup : 5mn
      - Prise de vue assez tranquille et même excitante car on se dit qu'en si peu de temps de mise en place, on est alors déjà en capacité de saisir un phénomène, ce qui est un exploit avec une focale résultante de un peu plus d'1m. Je me dis alors que je vais attendre le passage d'un avion. Mais malheureusement, après environ 20mn d'attente, les avions me narguent tous en passant parfois tout près, mais jamais devant la lune.
       
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      En contemplant l'image finale, je voie quand même que je suis bien loin de ce que pourrait faire un tube de 90mm d'ouverture et 1m de focale.
      Mais pour un premier essai c'est déjà satisfaisant.
       
      J'imagine alors une caméra astro montée en lieu et place du boitier Nikon D7200.
      Mais peut-être qu'avec un peu d'entraînement, je devrais pouvoir améliorer l'utilisation du mode live view.
      En lisant le manuel du boitier D7200, je voie qu'en mode miroir relevé, l'autofocus ne fonctionne plus. Il faut donc parvenir à bien verrouiller la mise au point une fois pour toutes aussi.
       
      Je me dis que la solution idéale consisterait à reproduire la mécanique du stabilisateur du Zoom 200/500, dans un tube optique dédié pour l'astro.
       
       
      2) Conception d'un tube optique stabilisé
       
      Une lunette est constituée d'un objectif et d'un oculaire.
      Comment parvenir à stabiliser l'image dans le chemin optique d'un tel instrument ?
       
      Le stabilisateur optique fonctionne comment ?
      Sur le site "les numériques" un schéma montre le principe implémenté dans les objectifs photos nikon :
      https://www.lesnumeriques.com/photo/la-stabilisation-pu101497.html
       
      Extrait :
       
      "C’est le procédé le plus ancien. Il est apparu avec le Nikkor VR 38-105 mm f/4-7,8 en 1994, suivi l’année d’après par le Canon EF 75-300 mm f/4-5,6. Deux gyromètres piézo-électriques détectent les vibrations, et une lentille flottante qui leur est asservie se déplace perpendiculairement à l’axe optique pour rétablir la fixité de l’image.
       
      Ce type de système a depuis connu des progrès importants, par exemple pour permettre de supprimer les vibrations lorsqu’on suit un sujet en mouvement.
       
      Dans ce cas, les capteurs différencient les mouvements volontaires des trépidations qui ne le sont pas, et adaptent en conséquence la stabilisation.
       
      Cette différenciation est évidemment indispensable pour un appareil tenue à main levée. Celle-ci était moins efficace sur les premiers objectifs stabilisés, le gain de stabilité était ainsi moins important.
       
      Le système anti-bougé des zooms Fuji de la série X comme le 18-55 mm ou le 40-150 mm est destiné à supprimer à la fois les vibrations rapides de l’appareil et les mouvements involontaires un peu plus amples, tout en ignorant les mouvements volontaires que le photographe veut imprimer à son appareil, par exemple pour suivre un sujet qui se déplace. Illustration *
      Les objectifs stabilisés sont maintenant bien au point, de telle sorte qu’ils se sont imposés. Ce qui ne veut pas dire qu’ils soient sans inconvénients par rapport aux objectifs classiques… lorsque ces derniers sont encore en vente. Ils sont un peu plus fragiles, nettement plus lourds et plus encombrants que leur équivalents non stabilisés. On perd aussi, dans le cas de certains zooms, un bon demi-diaphragme sur la plus longue focale. Ils sont également un peu plus chers. C’est bien entendu dans le cas des téléobjectifs que la stabilisation est la plus intéressante."
       
       
      Merci de vos retours,
      Gilles
       


    • Par AlSvartr
      Hello,
       
      Je suis en train de faire le reverse engineering du coro de 160 Valmeca, et je pense que les doublets (lentilles de transfert) ont une focale trop courte (300mm) par rapport à celle de la lentille de champ (290mm). Ce n'est pas un énorme drame mais ça fait que le diaph de Lyot ne peut pas être positionné de manière optimale. Pour le dire autrement le coro fonctionne mais il y a moyen de faire mieux, surtout avec un filtrage large bande.
       
      Idéalement il faudrait des doublets ayant une focale un peu supérieure à 400mm. Le hic: elle ont une diamètre de 31.5mm. Est-ce que quelqu'un connaît des fabriquants d'optiques dans ce diamètre?
      Sinon je peux toujours faire faire un adaptateur pour mettre des doublets en 25.4mm, mais je ne sais pas encore si cela est rédhibitoire en terme de champ de pleine lumière.
       
      Merci,
       
      Simon
    • Par Gucky
      Hello a tous,
      Je suis en recherche d'un materiel (jumelles)  correctes
       
      J'ai ici une liste de ce que je souhaite prendre et aimerais avoir votre avis svp.
      https://www.astroshop.de/fr/instruments/jumelles-ts-optics-25x100-wp/p,49768
      https://www.astroshop.de/fr/plateaux-rails-de-support/omegon-180mm-rail-a-prisme-avec-vis/p,43766
      https://www.astroshop.de/fr/montures/omegon-monture-a-fourche-pour-grandes-jumelles/p,54299
      https://www.astroshop.de/fr/en-bois/trepied-en-bois-berlebach-report-322-3-8-/p,77947
      https://www.astroshop.de/fr/smartphone-et-pinces-pour-imagerie/celestron-support-de-smartphone-nexyz/p,58298
      https://www.astroshop.de/fr/filtres-a-bande-large/omegon-filtre-anti-pollution-lumineuse-31-75-mm/p,15629
      https://www.astroshop.de/fr/filtres-lunaires-filtres-polariseurs/omegon-filtre-lunaire-1-25-/p,5085
       
      Est ce que par exemple le trepied choisi est suffisant pour supporter facilement jumelles  +  monture a fourche ?
      Le trepied va t'il bien s'adapter a la fourche ? et la fourche aux jumelles ?
       
      Merci pour vos retours
      Loic
    • Par lebras53
      Bonjour les amis,
       
      Je rencontre quelques problèmes dans le résultat obtenu avec mon C8 Edge HD et ma caméra ASI2600 MC Pro. J'utilise l'assistant NINA pour réaliser les offsets et les flats en mettant une valeur moyenne pour le flat à 43000. J'obtiens le master flat suivant :

       
      Ensuite j'empile les darks et je traite les lights avec le master dark et le master flat. Après empilement, j'obtiens un master avec un énorme halo vert au milieu. Comme cela :

       
      Je peux faire partir ce halo au traitement mais je pense qu'il y a un probleme. Qui pourrait m'aider ?
       
      Merci par avance. Guy
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