BobSaintClar

De la 3D, madame, et de la vraie ! Tâtez-moi ça !

Messages recommandés

Bonjour !

 

Je viens juste d'arriver, invité de frais par monsieur ou madame Grelots (sans doute un pseudo) à participer à votre groupuscule d'extrémistes binofans. Ca tombe bien, j'avoue me reconnaître dans ce mouvement séditieux, je partage vos convictions binaires et stéréotypées de l'observation astronomique, dans ce monde glauque de foutus monoculistes. Mon cri de ralliement se joint au vôtre : MORT AUX CYCLOPES !!

 

 Euh... sinon, j'ai quand même une information qui pourrait vous intéresser :

 

Figurez-vous que je viens d'acquérir, en grand essuyeur de plâtres que je suis, une paire de jumelles 8x42 spacewalker LOA. Je les attends, elles devraient arriver par la Poste en cours de semaine prochaine. C'est marrant, les bestioles ne sont pas même arrivées que déjà, on m'invite sur les meilleures plates-formes ! On est quand même peu de choses, non, avouez ?

 

Pour celles et ceux qui ne connaissent point la chose, je vous mets quelques liens :

 

https://www.cloudynights.com/topic/518598-loa-3d-binocular/

https://www.cloudynights.com/topic/550107-spacewalker-8x42-binoculars-any-experience-yet/

https://www.3dastronomy.com/shop/

 

Cherchez aussi sur Youtube, il y a deux-trois videos sur le sujet. Notez que le gus propose aussi des oculaires, destinés aux compléments binos.

Bref : séduit par le concept, j'ai cassé ma tirelire. Dès que j'aurai testé la chose, je reviendrai ici pour vous en parler !

Modifié par BobSaintClar
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il y a 8 minutes, BobSaintClar a dit :

Dès que j'aurai testé la chose, je reviendrai ici pour vous en parler !

 

Curieux d'avoir tes retours... ;)

Qu'est ce qui ta poussé à choisir ce modèle plutôt qu'un autres?

Modifié par grelots

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Merci pour l'invitation, Jean-Marc, et pour l'accueil à l'avenant !

 

Ce qui m'a poussé à l'acquêt, c'est le concept : instiller un relief artificiel dans la vision binoculaire d'objets bien trop distants pour prêter le flan à la stéréoscopie, compte tenu de l'écartement comparativement ridicule des deux objectifs de nos jumelles classiques. Et ne parlons pas des têtes binoculaires, qui ne font que dédoubler une même image...

 

Je sais bien que le cerveau est joueur, qu'on devine comme du relief en admirant la lune et les planètes - voire des objets du ciel profond - dans une bonne bino, mais soyons honnêtes : c'est un pis-aller. De mon point de vue, l'intérêt des têtes binos n'a jamais été de voir "en 3D" ; il tient plutôt au confort d'observation, d'une part, et à la perception des faibles contrastes d'autre part. Bien sûr, tout ceci est très subjectif, mais l'idée qu'un accessoire optique dédié peut vraiment générer un effet stéréoscopique m'a emballé. J'émets trois réserves, cependant :

 

- L'effet 3D du dispositif optique de ces jumelles est sans rapport aucun avec les véritables volumes, profondeurs et proportions de l'objet observé, ça va de soi. Ce n'est pas en visant M31 avec elles que j'en saurai plus sur sa morphologie véritable !

 

- J'imagine que l'effet en question dépend beaucoup de ce qu'il y a dans le champs. Peut-être même est-il contre-productif, sur certaines cibles, surtout s'il va à contre-courant de ce que l'on sait déjà (comme le fait qu'Andromède est située DERRIERE le champs d'étoiles qui l'entoure, et non DEVANT, pour poursuivre sur cet exemple). Seul l'usage me le dira.

 

- En plein jour, ça doit carrément donner n'importe quoi ! Ces jumelles, dixit leur inventeur, sont à usage exclusivement astronomique.

 

A suivre :)

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Un premier contact avec les jumelles Astronomy3D 8x42 Spacewalker ?

 

En version courte :

De jour, comment dire... FUYEZ, PAUVRES FOUS !! :D

 

En version longue :

Alors, voyons déjà ce qu'il y a dans la boite ?

 

IMGP0099.thumb.JPG.0aeda7f0d3523fbd0b29ca4e31c6dfa8.JPG

Un étui souple (j'aurais préféré rigide), les jumelles elles-mêmes, leur sangle, les caches-lumières latéraux (les œilletons sont déjà intégrés), un mode d'emploi généraliste et surtout, un autre spécifiquement dédié à cet instrument. Son message, pour l'essentiel, est de dire : n'observez pas de jour, c'est tout pourrave !

 

Et les jumelles, sinon ?

 

Elles sont compactes, d'apparence sérieuse, bien finies.

IMGP0103.thumb.JPG.47b101060194bc22a61d462d3ed3e3ab.JPG

 

Un peu lourdes, aussi. Le revêtement accroche bien, les œilletons se règlent avec des cliquets sur quatre positions et pour moi, la dernière - la plus éloignée - est la bonne : j'ai toute la place pour mon nez et mes futures lunettes ! Le réglage est classique - molette centrale et sur l'oculaire droit - et plutôt ferme, ça ne risque pas de bouger tout seul.

 

Quelques données techniques :

IMGP0102.thumb.JPG.2c0be697fc768970a1fd5d196c02af7d.JPG

388 pieds à 1000 yards : je laisse les cadors calculer les champs apparents et réels exacts.

 

De l'autre coté, le petit logo sympa choisit par Russel Lerdeman :

IMGP0101.thumb.JPG.a027028fc77728ceee63574f3eb22221.JPG

 

Et coté optique ?

 

Bon, j'étais prévenu, mais je n'ai pas pu m'empêcher de tenter l'expérience : sitôt les bestioles livrées à domicile, en cette laide après-midi de fin d'été pisseuse, j'ai piétiné tous les principes de l'amateur respectueux de son optique en pointant cette dernière vers l'horizon grisâtre...

 

Ben de jour, c'est très moche !

 

D'abord, on devine très bien les trois carrés optiques collés dans l'oculaire de gauche, franchement délimités par leurs contours flous et par leur transparence perfectible : ils se découpent, gris clairs, sur l'arrière-plan gris-blanc des nuages bas.

 

Ensuite, si l'on balaye le paysage pour poser son regard sur une cible quelconque (un arbre, un pâté de maisons, peu importe), cette dernière apparaît partiellement rapprochée et donc, déformée dans le sens longitudinal (le long de la droite imaginaire qui vous relie à elle) : beurk ! Je confirme : en usage diurne, ces jumelles sont à proscrire !

 

Je peux quand même vous dire, sans avoir besoin d'attendre d'être sous la voie lactée, que le champs apparent est un peu restreint à mon goût (dans les 55-60°, à la louche).

Le centre est très net, les bords à la traîne : le chromatisme est bien contenu, mais il y a de la courbure de champs.

En fait, la dégradation globale en bordure est équivalent à celle que j'observe sur mes Nikon 8x32, mais ces dernières ont 71° de champs apparent, c'est autrement plus méritant ! Il faut dire aussi qu'il y a quelque jours, je me suis rincé l'oeil dans les WX... forcément, ça rend difficile !

 

Bien, assez déconné : tant que je n'aurai pas pointé ces jumelles en direction d'un ciel nocturne digne de ce nom, mes impressions ne vaudront pas tripettes. C'était juste pour vous donner un premier aperçu, donc il ressort quand même que le champs apparent, qui ne dépend pas des conditions de luminosité, présente un différentiel centre/bord un poil décevant pour un "modeste" 60° (je suis peut-être difficile, aussi). Enfin bref, peu importe ce que je vois de jour : tout va se jouer de nuit !

 

A suivre ^_^

Modifié par BobSaintClar
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Je ne connais pas ton modèle mais c'est quand même incroyable que ce genre de modèle soit pourrave en diurne!!! O.o

Modifié par grelots

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Nan, c'est pas vraiment surprenant quand tu saisis la technique employée pour produire l'effet 3D...

 

Il y a sur Webastro un très bon rapport de test des oculaires LOA, également conçus par Russel Lederman : on remarque que l'inventeur a collé cinq carrés transparents - en verre, j'imagine - sur la lentille arrière d'un bloc oculaire, ce qui le distingue de son voisin qui lui, n'est pas pourvu de ces carrés. Il n'y en a que trois sur l'oculaire gauche de mes jumelles, mais peu importe.

 

3D-Astronomy-3D-Okulare-L-O-A-21mm-1-25-

 

L'article précise que le principe à l'oeuvre dans la production de l'effet 3D a fait l'objet d'un dépôt de brevet, ce qui n'a rien d'étonnant, et qu'il s'agit d'un secret bien gardé, ce qui me surprend davantage : j'ai l'impression que l'exploit, en la matière, tient plus à l'idée - vraiment brillante, c'est très bien pensé - qu'à la difficulté technique de sa réalisation : si chaque carré dévie vers la gauche ou la droite le rayon de lumière qui le traverse, il va automatiquement en résulter un effet 3D, puisque lesdits rayons ne convergeront plus exactement au même endroit... par rapport à l'oculaire dépourvu de ces carrés.

La déviation elle-même peut résulter d'un effet de prisme, produit si les carrés n'ont pas des faces exactement parallèles.

Il devrait en résulter un léger chromatisme, mais la proximité entre les carrés et l'oeil -puisqu'ils sont placés sur l'oculaire - le rend sans doute négligeable...

 

Je ne prétends pas détenir la vérité mais simplement, cette façon de faire pourrait produire l'effet recherché. Du coup, comme l'effet 3D tient au fait que la lumière passe par un carré ou pas, tu comprends bien que le résultat est sans aucun rapport avec la réalité des distances et des volumes de ce que tu observes. Donc de jour, avec des cibles dont on connaît les véritables proportions, le relief perçu est inapproprié.

Modifié par BobSaintClar

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C'est dingue ce truc... Comment en a t-il eu l'idée? Incroyable....

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J'ai lu l'article sur les oculaires...

Dans le cas des oculaires dans une bino.. Les 2 oculaires insérés dans la bino n'ont peut être pas la position des carrés au même endroit!! Est ce un problème?

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Nan t'inquiètes, je reviendrai aussitôt l'engin essoré sous un ciel correct. Il pleut, soirée film ou Scrabble !

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Normal il y a en général 15 jours de mauvais temps à compter de la réception du nouveau matos ;)

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Un premier compte-rendu :

 

Cette nuit, le ciel est est franchement médiocre mais comme quelques étoiles pointent le bout de leurs rayons , je sors les Nikon 8x30 EII et les Spacewalker 8x42 et m'assied dans le jardin. Depuis mon achat, je n'ai pas pu tester la révolution visuelle promise par Russell Lederman sur autre chose que des arbres distants, avec un résultat bien dégueulasse sur lequel je ne reviens pas.

 

Les conditions ne sont pas à l'avantage des Spacewalker : selon la notice, si l'on veut bénéficier à plein de l'effet 3D, il est impératif de les utiliser sous un ciel de qualité. Là, c'est tout pourri : d'abord, je suis dans une zone "rouge bordeau", si l'on se réfère à la carte mondiale de pollution lumineuse visible sur le site DarkSkyFinder. C'est-à-dire que sur une note de 1 à 14 (de Las Vegas à l'Atacama, en gros), mon ciel est noté 3... En plus, il y a plein de cirrus : cette misère ! J'hésite un peu mais bon, je suis sorti, autant tenter le coup...

 

En préliminaire, ne croyez rien de ce que Nikon raconte à propos du champs apparent des 8x30 EII : comme dans le cas des WX, il est plus proche de 80 que de 66° ! Optiquement, elles mettent une déculottée sévère aux Spacewalker, de par leur piqué, leur moindre courbure de champs et leur correction centre/bord nettement supérieurs. Les jumelles 3D ne reprennent l'avantage qu'en luminosité (encore heureux, ce sont des 42) et... en relief d'image, mais n'anticipons pas.

 

Je pointe mes deux paires, successivement, sur les Hyades, les Pléiades, le double amas de Persée et le coeur de la constellation d'Orion :

 

Les Nikon présentent l'image la plus flatteuse, d'autant que leur moindre luminosité permet d'abaisser un fond de ciel beaucoup trop présent. Se promener dans le ciel étoilé avec elles est un vrai bonheur, d'autant que leur poids plume et leur encombrement minimal permettent de faire durer l'exercice sans fatigue. Avec une chaise longue, c'est l'arme absolue !

 

Les Spacewalker, en première impression, souffrent de leur champs étriqué et (comparativement) inhomogène. En revanche, l'effet 3D est bien là, évident, immédiat ! Il est d'autant plus spectaculaire que 1) vous avez d'étoiles à disposition 2) quelques-unes sont de première grandeur 3) une nébuleuse est présente 4) vous ne bougez pas (trop) !

 

Les Pléiades apparaissent au premier plan, sur un fond d'étoiles plus lointaines. L'effet est saisissant mais souffre d'un biais : il n'y a pas de relief perçu dans l'amas lui-même. Il apparaît simplement à plat, en avant, plutôt qu'en volume. C'est sympa, inattendu mais un peu décevant, je m'attendais à quelque chose de plus... esthétique.

 

Le double amas de Persée est une cible plus agréable : cette fois, la 3D les extraie de l'arrière-plan avec plus de subtilité, sans doute parce que ses étoiles sont plus diffuses et se présentent déjà, à nos yeux, comme de petites boules de coton. L'effet de relief les isole et les mets joliment en valeur : les Spacewalker m'en offrent une belle image, à retenter sous un putain de vrai ciel : les nuages s'amoncellent, je dois maintenant viser dans les trous !

 

Vite, les Hyades : Ah c'est sympa, aussi ! A la différence des Pléiades, dont les étoiles majeures de même luminosité (en gros) "aplatissent" l'image, les Hyades présentent des différences qui donnent plus d'accroche et de profondeur à l'effet 3D. Là encore, ça manque d'étoiles : ça passe pour les Nikons, pas pour les Spacewalker, qui ne délivrent qu'un maigre service eut égard à leurs possibilités. La notice disait vrai : ces jumelles sont vraiment à réserver aux belles nuits !

 

Je conclus sur Orion, avant que la constellation entière ne soit phagocytée par un lymphocyte géant : bof ! Déjà, il n'y a pas assez d'étoiles en arriière-plan. Ensuite, la nébuleuse est bien à l'avant-plan, mais plate, comme les Pléiades. Enfin, non décidément, le fond de ciel est trop présent : je commence même à distinguer les contours des carrés optiques collés dans l'oculaire ! J'arrête le massacre, si ça continue comme ça, il va pleuvoir !

 

Le bilan provisoire est mitigé ?

 

Les Spacewalker, à leur décharge, ont souffert ce soir d'un ciel trop médiocre pour s'exprimer pleinement. De plus, elles étaient en concurrence avec les excellentes Nikon EII, optiquement supérieures. Enfin, je note que certains "paysages célestes" ne réagissent pas très bien à l'effet 3D : les Pléiades, par exemple, sont mises en avant mais demeurent "à plat", comme dans n'importe quelle paire de jumelles classiques. Elles sont plus proches, c'est tout.

 

Ceci dit, à ce stade, je me garderai bien de condamner l'instrument : je l'ai vraiment testé dans les pires conditions ! D'abord de jour (n'importe quoi) et maintenant, sous un ciel nocturne plus pollué qu'un bon ciel de montagne à midi ! La vision des amas de Persée ou des Hyades me donne vraiment envie d'aller plus loin, dans des conditions correctes. Surtout, j'ai hâte de me promener dans la voie lactée dont les nuances, les nodosités, les astres changeants et les nébuleuses infiniment variées devraient "accrocher" l'effet 3D bien plus esthétiquement que la poignée d'étoiles disponible cette nuit !

 

Bref, le bilan provisoire est surtout... provisoire ;)

A suivre !

Modifié par BobSaintClar

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Un second compte-rendu, toujours à propos des 8x42 Spacewalker ?

 

Version courte

Je suis déçu, suffisamment pour regretter mon achat. Tous les défauts pointés lors du premier essai - je ne reviens pas dessus - sont confirmés ; d'autres viennent s'ajouter à la liste.

 

Version longue

Cette nuit, après une journée bien pluvieuse, le ciel se dégage rapidement et se présente au mieux de ce que la pollution lumineuse locale autorise (c'est-à-dire pas grand-chose) : d'ordinaire médiocre, il est juste très moyen. Woah !

A 1h du matin, toute la petite famille est couchée. Votre serviteur prépare son matériel : un trépied photo, les Vixen 20x80, les Nikon 8x30 EII et les Spacewalker 8x42. L'idée n'est pas de comparer les Vixen aux deux autres, c'est d'avoir une référence en matière de magnitude limite : si je devine une étoile (aux Nikon ou aux Spacewalker) que les Vixen ne peuvent pas voir, c'est que je l'ai imaginée.

J'ai pointé les mêmes cibles que la dernière fois, en y ajoutant un amas ouvert dans Cassiopée. Tuons le suspens sans attendre, point par point :

 

1 - Les Nikon sont plus piquées. Au centre de leur vaste champs, les étoiles sont des pixels morts, quand les Spacewalker proposent de petits patatoïdes qu'aucune mise au point ne peut rendre ponctuels.

2 - Les carrés collés dans les oculaires des Spacewalker se devinent, par moment : on s'aperçoit alors qu'ils assombrissent l'image et génèrent, sur leurs bords, des effets parasites : dédoublements des étoiles, dégradation soudaine du piqué. En fait, les étoiles situées à l'arrière-plan (puisque le carré central définit un avant-plan) sont moches, affectées par de la coma et de la courbure de champs (oui, les deux).

3 - Les Nikon atteignent la même magnitude limite que les Spacewalker ! Et là, ça craint, parce que les 8x30 devraient être à la rue, face à des 8x42. J'ai bien vérifié, notamment en utilisant l'amas des Pléiades (bien pratique, il suffit de compter les étoiles perceptibles dans un espace donné, par exemple le trapèze central, d'autant que j'ai pu confirmer mes observations avec les 20x80). Le fond de ciel explique en partie le tassement des performances de mes jumelles 8x, mais pas complètement : les Spacewalker auraient du m'en montrer plus ! Elles font remonter la pollution lumineuse et leur moindre contraste, l’absorption due aux carrés de verre collés, leur traitement anti-reflet perfectible (*) et l'étalement de l'image de ses étoiles font qu'in fine, elles sont au coude à coude avec des jumelles dont les objectifs ont pratiquement DEUX FOIS MOINS de surface ! Franchement, les bras m'en tombent.

4 - L'effet 3D pâtit sévèrement d'une observation à mains levées : on tremble, évidemment, et le regard peine à cerner un avant-plan qui se déplace constamment. Pour en profiter, le trépied s'impose ; c'est ballot, sur des jumelles de taille et de poids contenus...

 

Finalement, alors que l'amélioration des conditions d'observation aurait du favoriser mes jumelles "spéciales", il se trouve que le contraire s'est produit : les défauts précédemment notés n'ont pas disparus, d'autres se sont faits remarquer (celui de la magnitude limite équivalente à mes 8x30, je ne le digère pas) et surtout, ils n'ont pas été compensés par un effet 3D que j'espérais... spectaculaire ! Les Pléiades me sont toujours apparues "à plat", le double amas de Persée était plus fourni, mais pas plus esthétique pour autant (j'entends, pas plus qu'attendu, compte tenu de l'apport d'étoiles supplémentaire). En sus, comme le grossissement est calé à 8x, les objets visés sont rarement à la bonne échelle : ils changent de plan par morceaux, c'est plus déroutant qu'autre chose... surtout sans trépied !

 

Alors ok, les Nikon sont plus chères : 500 euros, à la louche, contre 300 pour les Spacewalker. Cependant, ces dernières ne sont pas qu'un peu moins bonnes, si l'on met de coté leur spécificité : elles sont carrément à la ramasse ! En compensation, leur effet 3D se devait d'être sympa, vraiment sympa, d'autant qu'il les cantonne à un usage exclusivement astro (quand les EII sont de toutes mes sorties) : il ne l'est pas. Enfin, pas assez.

 

Il me reste à tester la bête sur un ciel de compet', quelque part dans les montagnes qui tapissent le centre du pays, histoire de n'avoir aucun regret : j'aurai peut-être une bonne surprise, qui sait ?

En attendant, je suis dépité.

 

(*) Je viens de regarder, par curiosité : les lentilles frontales Nikon tirent vers le mauve sombre quand celles des Spacewalker affichent un vert fluo nettement plus vigoureux.

Modifié par BobSaintClar

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Sans doute. J'attends quand même d'avoir fait une sortie sous un très bon ciel : il est possible que les défauts soulignés passent au second plan si l'effet 3D devient dominant, spectaculaire, ce qui ne peut manifestement se produire qu'en présence d'un champs stellaire dense. Je m'en voudrais d'être passé à coté du truc sans aller au bout de la démarche ! Mais pour cela, il va falloir patienter : la Lune est contrariante ces jours-ci, la météo également...

Modifié par BobSaintClar

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Et que disent les autres possesseurs de ce genre de matos? peut être as tu un matos défectueux?!!

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Défectueux, je ne crois pas, sauf à considérer que les deux fûts optiques souffrent des mêmes défauts, ce qui résulterait d'un trop fâcheux hasard : la courbure de champs, par exemple. Les défauts apportés par le système de carrés collés, en eux-mêmes, sont incontournables : je ne m'attendais simplement pas à ce qu'ils soient si prononcés.

Les avis lus - essentiellement sur Cloudynights - sont globalement très bons. Franchement, je ne m'en suis pas trop inspiré : il y a trop de biais en jeu lorsque les gens critiquent leur propre matos. Si j'avais trouvé des tests de gars compétents n'ayant pas de lien évident (genre : qui les possède) avec ces jumelles, ça m'aurait aidé mais de toute façon, j'étais trop curieux d'essayer l'effet 3D que personne, pour le coup, ne remet en question. La mauvaise surprise n'est pas venue de cet effet, bien présent, mais du reste. Ca, je ne l'ai pas vu venir.

Maintenant, attendons : je me répète, mais mon avis ne sera définitif que lorsque j'aurai pointé le bestiau dans un vrai tas d'étoiles, pas dans la soupe médiocre qu'offre mon jardin. Lesdits défauts seront peut-être atomisés par un effet 3D devenu spectaculaire et jouissif. Si j'ai du bol, ce sera ce WE (star-party en vue), mais la Lune va faire son show...

Bref : Soyez sûrs que je reviendrai vous en parler.

 

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Salut,

 

Ce qui est domage c'est d'avoir intégré un tel systeme (que je decouvre avec ton post!), dans des jumelles médiocres. En plus si tu les compares avec les 8x30 EII c'est clair que le verdict est sans appel.

 

Mais y a un truc qui me chiffonne. Si j'ai bien compris le systeme, lorsque tu deplaces legerement les jumelles, tu devrais constater qu'une etoile qui apparaissait en premier plan passe soudain en arriere plan non ?

C'est pas un peu bizarre comme sensation ?

 

herve

Modifié par centauri

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Oui, c'est bizarre et déstabilisant. Mais j'en sais désormais plus sur ces jumelles, que j'ai enfin pu utiliser sous un bon ciel la nuit d'hier, à la star-party. Je reviens vite ici pour un vrai débrief, c'est l'heure d'aller faire dodo :)

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    • Par lpalbou
      Bonjour à tous,
       
      Je suis dans les expérimentations ces jours-ci, notamment car je viens tout juste de racheter un Takahashi 76-DC à Simon (merci Simon !). A priori, ce scope est idéal avec un Quark puisqu'à F7.5, on atteint F31.5. Sans doute un peu d'over sampling avec la 174mm, mais ça dépend aussi des conditions d'observations, comme toujours. L'avantage du scope : sa taille (53cm), sa portabilité (1.5kg) et bien sûr, son optique.. 76mm n'aura jamais la même résolution qu'un 120 ou 150, mais c'est assez pour voir des détails assez fins et surtout, ça rentre dans mon sac à dos.
       
      Ce n'est pas un test complet car nous n'avons que de la pluie et des nuages et je n'ai pu faire que de l'imagerie opportuniste entre les nuages.. et parfois même au travers de nuages fins.. Les conditions sont donc bien loin d'être idéales, mais en attendant, j'ai testé ce que j'ai pu.
       
      Commençons par l'une des meilleures captures.
       
      Original sans gamma, sortie AS4 :

       
      Même image traitement simple avec IMPPG:

       
      Et en sortie photoshop (stretch / contraste):

       
      Avec couleurs:

       
       
      PS : pour ceux qui sont curieux et parce qu'il y a 1001 façon de traiter l'image sur IMPPG:


       
       
       
    • Par Goofy2
      Bonjour   
       
      Une autre façon plus traditionnelle de réaliser la collimation. Cette méthode itérative est utilisée par plusieurs utilisateurs de Smart télescope Unistellar.
      Cette méthode est dérivée de la méthode que j'utilise pour collimater mes Schmidt-Cassegrain, mais à très fort grossissement et sur la tache d'Airy d'une étoile située sur l'axe de la chaîne optique.
       
      Nous réalisons une VA de 2 à 4 minutes dans la voie lactée (pour avoir un maximum d'étoiles sur le capteur) et on regarde la coma des étoiles sur tout le bord du champ de la capture, surtout dans les quatre coins (c'est l'endroit où la coma est la plus forte, car la plus éloignée du centre du capteur). Il est normal d'avoir de la coma sur les étoiles en bord de champ, car nos Smart Télescope ne possèdent pas de correcteur/aplanisseur de champ.
      Si la coma des étoile est homogène, de même intensité et pointent toutes en direction du centre du capteur: c'est collimaté, pas besoin d'ajuster la collimation Si ce n'est pas le cas, alors la collimation doit être ajustée (un ou deux bords de champ montrent une coma stellaire plus prononcées que le ou les bords de champ opposés et les coma ne pointent pas en direction du centre du capteur)  
      ----
      Ajustement de la collimation:
      Au préalable faites une bonne mise au point de l'optique avec le masque de Bahtinov fourni avec l'instrument.
      Faire un Goto sur une étoiles brillantes située dans la Voie Lactée (pour avoir un maximum d'étoiles sur le capteur et avoir une étoile centrale comme référence bien visible). Puis faire une VA de 2 minutes (ou plus). Analyser la coma stellaire en bord de champ sur la capture de la VA (ne pas hésiter à zoomer). Repérer le bord ou le coin qui présente la plus forte coma stellaire En vision temps réelle et uniquement avec les vis de collimation, déplacer l'étoile de référence située au centre du capteur en direction du bord ou du coin présentant la plus forte coma stellaire. L'amplitude du déplacement est fonction de l'amplitude de la décollimation. Puis avec les mouvements lents de l'application, replacer l'étoiles de référence au centre du capteur. Refaire une VA de 2 minutes (ou plus) et recommencer les étapes 2, 3 et 4 jusqu'à ce que la coma stellaire en bord de champ soit homogène, de même intensité et pointent toutes en direction du centre du capteur.  
      Il s'agit d'une méthode itérative.
      Bonne collimation...
    • Par Close-to-focus
      Salut à tous,

      voici quelques images faites au newton trusstube désaluminé skywatcher 150/750.
      Camera apollo-m mini (imx429) et mars-m en bin2 (imx290). avec barlow 2.7x, 4x, 5x.. et filtre continuum 8nm, des combinaisons qui me donnent un échantillonnage entre 0.40" et 0.24" suivant le montage.

      Je trouve que j'ai de meilleurs résultats avec un échantillonnage proche de 0.40", mais d'un jour à l'autre le seeing évoluant, pas sûr que mes "tests" soient cohérents avec la réalité.
      Les poses sont de l'ordre de la milliseconde, voire moins (ce matin j'étais à 0.5ms).

      J'image sous un ciel la plupart du temps plus ou moins voilé, ciel gris/bleu pour vous donner une idée (ce matin c'était bien bleu, mais plein de vent ), dans une cour ombragée mais située dans une (toute) petite ville, donc bitume et pavés à proximité.
      Je n'arrive pas à avoir plus de netteté, du coup je me demande si changer de setup pourrait améliorer mes images ou si mon ciel me limitera de toute façon.

      J’envisageais, à qualité optique égale, de passer sur un 200 / 1000, (en truss tube pour limiter le poids et la turbu interne), le max que ma monture devrait accepter de porter correctement.
      Mais vais-je gagner beaucoup en résolution?

      j'envisageais aussi la possibilité de rester sur mon diamètre de 150mm (vu mon ciel, est-ce bien utile d'augmenter le diamètre?) mais avec un miroir d'artisan (zen ottiche en fait en petits diamètres).

      Autre question : quel échantillonnage serait  le plus approprié sous un ciel moyen à bon?
      si je reste sur les valeurs théoriques d’échantillonnage (si j'ai bien calculé elle se situe autour de 0.25") les résultats ne sont pas top.

      merci à vous

      voici les photos en question:
      imx 429

       

       
      imx 290 bin2

       


       
    • Par Papy lulu
      Bonjour,  je débute,  la photo (M51) est le résultat de 261 fichiers empilés par le seestar S50 je présume que ce sont 261 prises de vues de 10" chacune.
      Bonne journée à tous.
      Papy lulu


    • Par BobSaintClar
      En direct du japon, je vous présente un compte-rendu succinct de mon week-end au Festival des étoiles d'Hoshi No Mura
       
      il s'agit d'un rassemblement annuel (premier WE de Juin suivant la nouvelle lune) se tenant dans un observatoire public posé dans les montagnes de la préfecture de Fukushima !
      Ceci dit, ladite préfecture est vaste et nous sommes loins de la côte : lors de ma première édition, avant les années Covid, j'avais emporté mon radiomètre : la radioactivité du site était parfaitement normale...
      Le séisme de 2011 a pourtant eut des conséquences dramatiques pour l'observatoire, j'y reviendrai.
       
      Commençons par présenter les lieux : nous sommes à 650m d'altitude, à 20km de la côte Est du japon, dans une région de moyenne montagne. De mon domicile, il faut compte trois heures de voiture. Sur place résident un observatoire, deux parkings, un restaurant, diverses boutiques et une grotte ouverte aux visiteurs.
      Sur la route menant au site, je reconnais un "magasin" déjà vu les années précédentes : il expose des sculptures religieuses, notamment...
       

      ... mais oui, des bites géantes en pierre (note : j'ai servi de modèle pour l'artiste )
       
      Le Site
       
      Sur place, deux parkings sont réservés aux astronomes amateurs : le premier, "en haut", est généralement préféré au second, "en bas", parce qu'il est moins parasité par les lumières de l'évènement.
      Je me suis installé sur le premier
       

       
      Kurita-san, un ami de club arrivé plus tard, a du se contenter du second :
       

      Nous sommes Vendredi après-midi, l'évènement n'a pas encore officiellement commencé, le parking est encore vide. J'ai pris cette image depuis le toit de l'observatoire. Notez l'impressionnante falaise, qui abrite plusieurs grottes !
       
      L'observatoire en question, le voici :
       

      Le bâtiment, coté gauche, propose des toilettes, un dortoir, quelques pièces réservées au staff et une boutique de souvenirs "astro". Au centre, vous avez un vaste hall dédié à l'exposition de différents matériels & objets. 
      L'espèce de tour carrée cache essentiellement un escalier en spirale permettant d'atteindre le toit ET le pont menant au télescope de 650 abrité sous la coupole.
      Sur le parvis, la plupart des exposants sont déjà installés.
      Vendredi après-midi, le ciel n'est guère rassurant...
       
      Au rez-de-chaussée (que les japonais appellent le premier étage, pour l'anecdote) de l'espèce de ziggourat qui soutient la coupole se trouve une exposition permanente :
       

      Et au-dessus - avant d'arriver au troisième étage (celui du télescope) - se trouve un planetarium. Voilà, vous avez fait le tour !
       
      Les exposants
       
      Le festival aux étoiles d'Hoshi No Mura est un évènement "classique" : les exposants y tiennent une place centrale !
      Les marques les plus connues sont représentées (Takahashi, Vixen, SVbony, etc) et l'on trouve beaucoup de matériels "occasion / exposition / fins de série" intéressants. Dès mon arrivée, je suis tombé sur une offre que je n'ai pas su refuser... un oculaire Morpheus de 9mm bradé à 27000 yens (ça fait 158 euros, au taux de change actuel). Bordel, il m'en faut un deuxième, maintenant 
       
      Je ne les ai pas tous pris en photo, je pense que vous savez à quoi ressemble un stand de marque :
       

      Avec la dépréciation du yen, les bonnes affaires sont légion ! Les binos Vixen BT80, qui ont plutôt bonne presse, sont ici à 235 euros...
       
      Lui, il a tout un stock de jumelles de randonnée, de loupes, de chercheurs 8x30 et de bordel divers (filtres, caches, boites à oculaires, etc.) à 59 centimes d'euro pièce 
       

      (Notez le poster d'un personnage Moe, nous sommes bien au japon...)
       
      Coté matos, je n'ai pas repéré grand-chose de spécial, d'original ou de vraiment nouveau... mais bon, je ne suis pas le mieux placé pour en juger : je ne m'intéresse guère qu'à l'équipement dédié au visuel. J'ai quand même vu deux-trois trucs que vous ne connaissez peut-être pas, ou pas encore ? 
      Voyons cela :
       
      Sur le stand Vixen, je me suis attardé sur ces deux versions à diamètres réduits - 70 et 90mm - de l'astrographe VSD100SS.
      Je ne connaissais pas ces modèles, je suppose qu'ils sont plus abordables que leur ainé : de mémoire, le tube de 100mm est hors de prix (je n'en ai d'ailleurs jamais vu dans les rangs amateurs, même au Japon) !
       

      Malgré la déprise du yen, le VSD90SS est à plus de 4000 euros... mais sérieux, qui va acheter ça ??
       
      Les amateurs
       
      Autant j'avais vu des équipements remarquables au rassemblement d'Aichi (celui consacré aux grosses binos, aux dobsons et aux réalisations personnelles), autant le festival d'Hoshi No Mura est basique : les visiteurs sont avant tout venus avec... des lunettes équipées pour l'astrophoto, ad nauseum !
      Je n'ai vu que deux dobsons : le 660 déjà remarqué dans des rassemblements antérieurs (comme celui d'Aichi) et le 500 décrit dans mon compte-rendu sur la star-partie de Koumi.
       
      il y avait aussi ce Ninja :
       

      Si vous avez une impression de déjà vu, c'est normal : ce tube était présent lors du rassemblement d'Aichi, comme en témoignent ses autocollants Moe (décidément...)
       
      Le T500 (à F/D beaucoup trop, ouch, échelle de pompier obligatoire) du festival de Koumi, encore une pièce rapportée :
       

       
      Vous vous souvenez du proprio ? Non ? 
      Indice : Un homme inverti en vaut deux (sur les blagues de boomer, je ne crains personne )
      Bref, le voici  :
       

      Lorsque j'ai pris cette photo, l'évènement n'avait pas commencé, tout le monde s'installait tranquillement. Donc, notre gaillard n'est pas prêt... mais quelques heures plus tard, en soirée, il l'était ! 
      Au menu : mocassins noirs brillants à talons, longue robe grise plissée, haut bustier noir échancré et chapeau canotier à ruban rose orné d'un flot en forme de coeur...
      Ça y est, vous le remettez ??
       
      Le télescope suivant, je ne pouvais pas le manquer :
       

      Nous sommes toujours en territoire connu : c'est le 200 - diaphragmé à 198mm - F8 de Okubo-san. Le seul télescope amateur de moins de 200mm d'ouverture nécessitant l'usage d'un escabeau... 
       
      Coté binoculaires, ce n'est guère folichon :
       

      Des Miyauchi 20x100 (oculaires fixes) : j'ai eu la chance de posséder ce modèle l'année du passage de la comète Hyakutake, en 1996.
      Elle repasse dans 70.000 ans mais cette fois, j'ai des 150ED : j'ai hâte !
       
      Par le plus grand des hasards (non pas du tout, j'ai évidemment fait exprès), je me suis installé juste à coté du seul gars bien équipé en jumelles : il avait 7 ou 8 modèles, à minima, dont des Zeiss 7x50 antiques (très bonnes, une vraie surprise), des Zeiss stabilisées 20x60 (une autre bonne surprise, je les aurais pensé plus lourdes) et des Nikon 20x120 anciennes en provenance directe... d'un bâtiment de guerre (il m'a donné un nom que je n'ai pas su mémoriser) :
       

      (Oui, pardon, c'est de l'infrarouge couleur)
       
      Le CROA
       
      Et coté astronomie, me direz-vous ?
       
      La nuit du vendredi au Samedi était plutôt mal partie (cf images) mais dès 22h, les nuages sont sont espacés, puis évaporés ! J'ai profité de mes jumelles jusqu'à minuit environs, puis je suis passé en mode "monteur d'étoiles" lorsque diverses personnes - essentiellement des résidents du coin, venus en famille - sont venu dans notre secteur :
      Le ciel était très bon, peu pollué, la transparence excellente, les principales vedettes de l'été - du sagittaire au Cygne, pour faire court - en pleine ascension... succès garanti !
       
      Jusqu'à une heure et demie du matin, j'ai ainsi partagé notre passion avec les gens du cru, jusqu'à ce qu'un gars presque obèse (une rareté, au Japon), s'emmêlant les pinceaux dans le noir, s'assoit un rien brutalement sur ma chaise : CRAAACK ! Plus de chaise ! 
       
      Imaginez la scène, compte tenu de la culture du pays : le pauvre type ne savait plus où se mettre, il s'est répandu en excuses plus dramatiques les unes que les autres, je ne savais pas quoi dire ou faire pour l'arrêter !! Il ma fallut des trésors de patience pour lui faire comprendre, in fine, qu'une seule pièce de bois de 10x10cm avait lâché, que la refaire serait un jeu d'enfant (et en effet, j'ai réparé ma chaise ce Dimanche matin)... purée, il voulait absolument me dédommager en argent... oh wait, j'aurais peut-être du me laisser faire ? 
       
      Anecdotes
       
      J'ai quelque peu écorné ce chapitre, avec l'astronome transformiste (une combo rare, avouez) et le sculpteur de giga-bites (non, rien à voir avec l'informatique)... 
      Il vous reste quand même quelques curiosités à découvrir :
       
      1/ Les japonais sont honnêtes et très confiants ! On ne le dira jamais assez, le pays est sûr et au quotidien, l'on perd assez vite ses repères et ses habitudes ! L'observatoire d'Hoshi No Mura est ouvert aux quatre vents, il n'y a pas de caméras dans le bâtiment, vous pouvez vous y promener et ramasser ce qui vous plaît sans aucun problème...
      Par exemple, en montant au deuxième étage via la tour carrée, vous pouvez choisir le modèle de loupe binoculaire qui vous convient :
       

      Le détail qui tue : l'observatoire a acheté l'exemplaire du milieu (juste à droite de la caisse orange), sans doute pour le mettre à disposition du public (notamment des écoliers) il y a encore l'étiquette avec le prix affiché (20.000 yens)...
      Non seulement rien n'est sous clé ni même surveillé mais en sus, la valeur du matériel est commodément indiquée 
       
      Un peu plus haut, dans ce qui s'apparente à un débarras sans porte, vous avez tout un tas d'instruments en vrac, avec des caisses d'oculaires et de jumelles à même le sol :
       

      J'ai pris la photo sans arrière-pensée ni gêne aucune : j'étais absolument seul, dans la tour et sur le toit ! Je rappelle que le site, pour l'évènement, reçoit plusieurs centaines de personnes, de tous âges, qui vont vaquer dans tous les sens : et bien, comme d'habitude, rien ne sera volé. Les organisateurs ne sont pas des idiots : s'il en allait autrement, soyez sûrs que tout serait surveillé, ou hors d'accès. Mais ici, à quoi bon ?? 
       
      2/ Dans le grand hall / salle d'exposition du bâtiment principal, j'ai remarqué cet objet, quelque peu incongru dans un observatoire  :
       

      Vous l'aurez deviné en observant l'image en détail : c'est une sorte de glaive court dont la lame a été forgée à partir d'une météorite ferreuse. Cette arme n'est pas historique, elle a été faite sur commande de l'observatoire il y a quelques décennies, mais elle est néanmoins représentative d'un phénomène réel, dans l'histoire dujapon : les minerais de fer du pays étant de qualité médiocre, les artisans locaux ont du développer des techniques très élaborées pour forger leurs célèbres lames (on pense surtout au katana, évidemment). Du coup, lorsqu'ils avaient la chance de tomber sur un beau morceau de météorite ferreuse, bien plus riche en métal que n'importe laquelle de leurs pauvres caillasses, ils ne se privaient pas d'en faire une arme (sans même parler du coté "on ne va pas gâcher ce précieux cadeau des dieux")...
       
      3/ Pour transporter son matos astro et son nécessaire de camping, rien ne vaut une Keycar coupée sport :
       

      Voici la voiture de mon "autre" voisin (pour le distinguer du possesseur de jumelles, venu en minibus Totyota). Dans cet équipage minimaliste à deux places, ledit voisin a transporté une petite lunette (une 80mm à FD court), son trépied photo et une tente une place intégrée à son lit pliant !
      Mieux vaut être célibataire, sans enfants... et sans dobson !
       
      4/ L'été japonais est caniculaire. nous sommes toujours au printemps, officiellement, mais nous avons souffert de la chaleur en journée. Pourtant, une créature était bien plus à plaindre :
       

      Il ne fait pas bon être un gros chien à poils longs, au pays du soleil levant : sauf à habiter haut en altitude et latitude, la chaleur humide des mois d'été est très pénible. De plus, la loi du pays impose de ne jamais laisser divaguer votre toutou, en ville comme à la campagne, même s'il n'y a personne en vue : les chiens sont donc toujours attachés et ne sont jamais libres de leurs mouvements.
      C'est moyen, pour ces lointains cousins du loup  
       
      5/ Le séisme de 2011 dans la région de Fukushima, de sinistre mémoire, a eut des conséquences désastreuses sur l'observatoire d'Hoshi No Mura :
       

      Au plus fort de la secousse, le t650 et sa monture, installés dans la coupole, ont traversé trois étages avant de s'écraser au rez-de-chaussée, infligeant les dégâts qu'on imagine ! La carcasse de l'ancien télescope est toujours exposée dans le bâtiment, au pied de l'escalier menant au pont.
       
      Cette petite sculpture est un monument commémoratif de l'accident :
       

       
      6/ La photographie dans l'infrarouge proche, c'est beau, mais c'est aussi utile !
      Par exemple, pour discriminer le couvert végétal :
       

      on distingue beaucoup mieux les feuillus des conifères, entre autres...
       
      Clôturons ce rapport comme il convient : par une photographie astronomique !
      Voici donc la planète terre, observée depuis l'observatoire d'Hoshi No Mura, préfecture de Fukushima, Japon :
       
       
       
      Owari desu !


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