Messages recommandés

Bonjour,

Une petite astuce qu'on trouve fréquemment sur les forums anglophones, la table sinus.

Elle permet d'ébaucher via une perceuse à colonne et un trépan diamanté de diamètre D un miroir ou une lentille de diamètre allant jusqu'à 2D.

 

Ici, c'est la première fois que je tente cela, je fais donc un montage rapide et utilise deux tranches de marbre plutôt que du verre.

Je ne voudrais pas creuser un rayon erroné ou faire des éclats sur un miroir pour mon premier essai.

 

Le principe est simple : le miroir est incliné d'un angle x, que l'on trouve via sin(x) = r / R, où r = le rayon du trépan (extérieur pour une courbure concave, intérieur pour une courbure convexe).

Une formule plus élaborée prenant en compte le rayon de courbure du bord du trépan existe, mais pour un premier essai je ne m'y suis pas penché.

 

J'ai donc pris mes deux disques de marbre de diamètre 123mm, coupés avec ce même trépan, et décidé de les ébaucher à un rayon de courbure arbitraire de 700mm.

L'équation me dit d'incliner le support de 5.12 degrés.

 

Suit la fabrication d'une table très approximative pour faire un premier test : est-ce que ma perceuse tient le choc, est-ce que tourner à la main la pièce tout en aspergeant d'eau est vraiment faisable.. ? L'angle est donc vaguement de 5°, le bois se contorsionnera sous la pression : peu importe, c'est un test. Trois pieds en téflon et deux roulements à bille servent à positionner et pivoter la pièce pendant le travail.

 

50E100B4-A9F6-4839-8401-125F69A1EFFB.thumb.jpg.a108381ad44e10239c917ad7cad61d48.jpg

 

2BB1A805-AFEB-4E32-A089-446F1D82A71B.thumb.jpg.a0cbf913c2075abee4e8d465e8a04f3d.jpg

416E2837-B3B5-4175-9F75-C45D8DA89803.thumb.jpg.a85b69e97ec7384ae3678f716b43f24a.jpg8870DF90-FD82-4B43-A340-B9B67435A52E.thumb.jpg.59099a1c3c4f5dec4231f174635e4d26.jpg

 

Mon bricolage est apporté dehors, et j'abaisse lentement le trépan avec le bord faisant contact au centre de la pièce : c'est la méthode à apporter pour creuser une poche concave. Pour la pièce convexe, je ferai en sorte que le trépan ait d'abord un contact au bord de la pièce.

 

C65F6AEE-EDF0-4516-80E2-B73552166010.jpg.c33796f84e10424996512426478d5ee2.jpg

 

De belles cicatrices sont laissées ! Ma petite perceuse à colonne ne tourne pas si droit que ça, et j'ai par moment exercé une surpression. Passons à la pièce convexe.

ADCC0E85-8676-4BAD-ABFF-84659326B65A.thumb.jpg.3e0573eb3b9a4a6ba4a4a80a9cbb1a82.jpg

 

Pour la partie convexe, j'ai trouvé la manipulation de la pièce à côté du trépan plus facile.

Ce n'est pas parfait, mais moins "scarifié" que la partie concave.

 

07F2F638-0F63-4109-AB2A-E8F350883271.thumb.jpg.f54b782daca9603cb1f952e2e4645b2b.jpg

 

Les deux pièces en contact. Je suis surpris que pour un premier essai la forme/contreforme soit si bonne.

Au sphéromètre, j'ai une lecture moyenne variant d'un dixième de millimètre entre convexe et concave, alors que je n'ai pas ajusté l'angle pour tenir compte du changement de rayon du à l'épaisseur non-nulle du bord du trépan.

Par contre, je suis dans les choux en terme de rayon de courbure, de 100mm. Certainement mon angle fait de manière très approximative (au niveau intégré à mon smartphone). Peu importe ! Le principe est validé, et reste à construire une table robuste à angle ajustable.

 

Si ces deux tranches de marbre étaient un miroir et l'outil associé, je viendrais d'économiser 90% de l'ébauchage. Il reste en gros une trentaine de minutes au grain 80 pour éliminer les cicatrices des deux courbes et les réunir, vu la douceur du marbre.

 

J'espère que ce petit reportage servira à quelqu'un : de mon côté, je vais m'empresser de construire une meilleure table pour ébaucher mon doublet !

 

Bons cieux,

Lucas

Modifié par chantepierre
précision lecture sphéromètre
  • J'aime 2
  • J'adore 3
  • Merci 1

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

c'est difficile de trouver une perceuse qui tourne droit.

sur de petites pièces le travail de suppression des traces laissées par l'outil risque de prendre autant de temps que si on était passé par des méthodes plus traditionnelles. il faut peut être utiliser deux trépans?

 

j'aime bien cette vidéo d'ed jones ( en anglais ) où il montre le boulot avec un trépan de petite taille (relativement à la pièce à ébaucher):

 

  • J'aime 2

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

J'ai utilisé cette méthode (trépan diamant comparativement petit à la pièce) pour ébaucher un 300 à f/4 et un 420 à f/3.7 à la main, c'est effectivement vraiment très bien.

 

La table sinus semble répondre pour moi à un problème de douleurs au dos et poignets que j'ai eu en tentant d'ébaucher mes lentilles et des petits miroirs : je ne sais pas bien pourquoi, mais sous 200mm, je me fais mal. Je ne travaille qu'à la main pour le moment et n'ai pas de machine. Du coup, supprimer les cicatrices à la main devrait rester bénéfique par rapport à faire tout l'ébauchage.

 

Je devrais pouvoir vous faire un retour sur l'ébauchage de 3 verres de 85mm de diamètre avec cet outil mi-août :-) .

 

Toutefois, un petit tour à lentilles comme celui montré sur le site de M. Rydel ne serait pas du luxe... mais je suis un très  piètre mécanicien.

  • J'aime 1

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

j'avais réalisé dans le temps un petit tour avec un moteur d'essuie glace alimenté à travers un pont de diodes qui chauffait énormément mais qui avait tenu le coup.

pour un petit tour il ne faut pas beaucoup de puissance une fois l'ébauchage réalisé.

ça ne m'étonne pas d'avoir des douleurs musculaires avec les petites pièces qui ne sont pas faciles à tenir dans la durée sans se crisper.

même un 250 est plus agréable à manipuler qu'un 200.

 

  • J'aime 1
  • J'adore 1

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Il y a 20 heures, chantepierre a dit :

Je devrais pouvoir vous faire un retour sur l'ébauchage de 3 verres de 85mm de diamètre avec cet outil mi-août :-) .

 

Toutefois, un petit tour à lentilles comme celui montré sur le site de M. Rydel ne serait pas du luxe... mais je suis un très  piètre mécanicien.

Faire une petite machine ne demande pas de grandes compétences. On peut faire quelque chose d'efficace assez simplement comme ici par exemple :

 

Personnellement, je découperais quand même le plateau pour faire un rond :)

J'ai fait plusieurs miroirs à la main avant d'utiliser un plateau tournant mais ça facilite vraiment le travail. Avec le recul je me dis que j'aurais du le faire plus tôt. Au vu de tes divers messages sur les forums, j'ai l'impression que tu es vraiment motivé par le travail du verre, alors mon conseil c'est vraiment de faire un tour d'opticien, même rudimentaire (avec 1 seul moteur pour du spin grinding, c'est déjà super).

 

Eric

 

  • J'aime 1
  • J'adore 1

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Bonjour à vous deux,

 

Effectivement un vrai tour (idéalement j'aimerais faire un petit tour à lentilles + un grand plateau tournant comme celui qu'on peut voir dans les vidéos de Gordon Waite) serait un gros plus.. mais c'est un projet qui m'impressionne beaucoup. Il faudrait que je débauche un ami plus habile que moi sur ces sujets pour m'aider.

 

Un gros progrès a déjà été de me faire un plateau tournant manuel, je peux doucir confortablement assis et pivoter la pièce du bas sans effort tous les 4/5 allers-retours. Passer à l'étape suivante me faciliterait certainement la tâche, je crains d'en l'état devoir me battre avec de l'astigmatisme lors du polissage du 300 (pyrex de 25mm).

 

Merci pour vos messages !

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Il y a 8 heures, chantepierre a dit :

Passer à l'étape suivante me faciliterait certainement la tâche, je crains d'en l'état devoir me battre avec de l'astigmatisme lors du polissage du 300 (pyrex de 25mm).

Il n'y a pas trop à s'inquiéter je pense. Un 300 de 25 d"épais, c'est mince mais on n'est pas dans l'extrême. Si tu suis les précautions d'usage (doucissage plan du dos, un molleton sous le miroir, tourner le disque du dessous régulièrement sur son support), ça devrait se passer sans soucis.

 

  • J'aime 1

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le 04/08/2022 à 17:19, eroyer a dit :

Faire une petite machine ne demande pas de grandes compétences.

 

Je n'y connais pas encore grand chose dans le domaine de la fabrication amateur de lentilles et de miroirs mais pourquoi ne pas se construire une machine Mirror-o-matic avec les plans disponibles sur le net?

  • J'aime 2

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Bonne question, c'est parce que la tâche m'impressionne, dès qu'il y a des moteurs je suis hors jeu.

 

Mais vos réponses unanimes m'apportent la pichenette qui va me pousser dans cette direction.

 

HS : 

 

Pour l'anecdote, avec mes disques concave/convexe en caillou, je n'allais pas les laisser en l’état.. 30mn au 180 ont rogné les deux surfaces sous le niveau de leur cicatrice la plus profonde, puis j'ai passé 2-3 séchées au 320, 25u, 15u, 9u, 5u.

 

D0D15EB6-33D3-46F8-A539-76CA3072981B.jpeg.ac5f78ab7fab801ee64840f05365cc75.jpeg

 

Ensuite, des ailettes de LP66 sur la partie convexe, et j'ai poli en ajoutant un peu de cerox.. pas efficace sur le marbre. Un copain m'a suggéré le dentifrice ou bicarbonate, et j'ai un beau poli qui apparaît.  

 

Je pense qu'une demie heure de plus nous permettra d'assister à l'émergence d'un horrible foucault qui clôturera la parenthèse marbre ! Il ira sur l'étagère d'un ami.

 

Mais fin du HS.

Modifié par chantepierre
  • J'aime 2

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

le lp66 est préchargé en oxyde de cérium, pourquoi en rajouter?

 

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

C'est ce que j'ai vu Ed Jones faire dans ses vidéos, comme je débute, je copie au maximum.

 

D'ailleurs, j'ai trouvé un fournisseur de LP66 en Allemagne très sympathique, ils n'ont pas de minimum de commande. Polierfolie [point] de. Je leur ai acheté 2 feuilles entières partagées avec un ami pour une somme raisonnable.

 

Pour le sujet initial, je pense que la table sinus garde un intérêt mais vous m'avez bien motivé : je vais commencer par un plateau tournant puis une petite machine à lentilles, en y allant graduellement en difficulté donc.

  • J'aime 1

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Hello, petite mise à jour mi-août. Je suis rentré de balades en montagne plus tôt que prévu et me suis remis à ces affaires.

J'ai utilisé la table sinus pour ébaucher toutes les surfaces de mon doublet.

 

(R1 = R2 = R3 au signe près, 520mm, pour la première étape. R4 sera plane, et R1 sera ensuite allongée à 544mm.)

 

Merci beaucoup à Myriam / Lyl pour le design optique aimablement fourni sur cloudynights.

 

J'ai imprimé en 3D une pièce au bon angle pour y poser les différentes pièces optiques.

 

  • Première surface, concave à 520mm de ROC, l'outil en verre à vitre. Aie, j'ai un gros défaut de centrage, mais c'est pour cela que j'ai commencé par l'outil ;-). Je le corrige et ça rentre dans l'ordre.
  • Seconde surface, concave à 520mm de ROC, R3 dans un flint. Waow ! Le flint se fait manger presque plus vite que mes disques de marbre !
  • Troisième surface, convexe à 520mm de ROC, R1 dans le crown. On sent que c'est plus dur et j'ai quelques écailles au bord, mais ça se passe bien.
  • Quatrième surface, convexe à 520mm de ROC, R2 dans le crown. Mais R1 est déjà ébauchée et ne peut plus servir de dos plan. Je colle R1 à la face concave de l'outil avec de la cire d'abeille, il me faut 5 essais pour avoir la bonne fluidité de la cire et les disques à la bonne température pour être repositionnables pendant une à deux secondes. Au bout du cinquième essai, je suis content du centrage des deux pièces, et R2 s'ébauchera comme R1 sans encombre.

 

Le tout m'a pris 1h40, je trouve que c'est plutôt rapide vu la force de ces courbures, c'était quand même beaucoup de verre à enlever. Le trépan diamanté, qui a coupé et ébauché les 2 disques de marbre, et ébauché ces 4 surfaces, ne montre pas de signe de fatigue évident.

 

Un petit coup de chanfrein sous le robinet avant de reprendre la suite.

 

Les pièces présentent certes de belles cicatrices, mais 12 minutes (montre en main) de travail au carbo 80 vont en éliminer la grande majorité et permettre d'avoir des surfaces assez lisses pour utiliser le sphéromètre. Je travaille les faces convexes sur les concave, en alternant pour tenter de ne pas trop m'éloigner du résultat en sortie de trépannage.

 

Mesures :

  • R1 à 538mm
  • R2 à 538mm
  • R3 à 530mm
  • La surface concave dans l'outil à 528mm

 

Sachant que je visais 520mm sur toutes les pièces. C'est pas trop mal, en sachant que j'ai préféré économiser du plastique et donc n'ai pas imprimé deux angles ajustés pour les surfaces concaves et convexes.

 

La suite entièrement à la main, mais ce sera pour un autre fil de discussion.

 

Côté machines, j'ai pu me procurer le livre de Charles Rydel (edit : et de nombre de membres d'astrosurf!) qui va bien m'aider après un premier parcours en diagonale.. c'est un monde qui s'ouvre ;-).

 

Lucas

Modifié par chantepierre
Orthographe / mise en page
  • J'aime 1

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Bonjour, je me permets un petit déterrage pour remercier les personnes m'ayant poussé à creuser ( :-) ) du côté des machines.

 

J'ai racheté un vieux tour de potier sur un solide cadre acier soudé, lui ai fait un plateau de 540*40mm, des supports, un petit réducteur, mis un variateur de fréquence, et ça me fait une table permettant de travailler de 6,6 à 25rpm à la main actuellement. Le travail sur les miroirs reprend donc.

 

Côté lentilles, l'expérience de la conversion du tour de potier m'a fait comprendre qu'un petit tour ne devait pas être si compliqué à réaliser, j'ai donc bricolé avec des matériaux qui trainaient dont un motoréducteur 12V un petit plateau tournant pour pièces jusqu'à 120mm. La semaine prochaine, j'y ajoute de quoi positionner un outil pour faire du spin grinding.

 

Bref, vous m'avez bien eu, ça a été beaucoup d'information à digérer, mais merci pour les impulsions.

  • J'aime 1

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant



  • Contenu similaire

    • Par lpalbou
      Bonjour à tous,
       
      Je suis dans les expérimentations ces jours-ci, notamment car je viens tout juste de racheter un Takahashi 76-DC à Simon (merci Simon !). A priori, ce scope est idéal avec un Quark puisqu'à F7.5, on atteint F31.5. Sans doute un peu d'over sampling avec la 174mm, mais ça dépend aussi des conditions d'observations, comme toujours. L'avantage du scope : sa taille (53cm), sa portabilité (1.5kg) et bien sûr, son optique.. 76mm n'aura jamais la même résolution qu'un 120 ou 150, mais c'est assez pour voir des détails assez fins et surtout, ça rentre dans mon sac à dos.
       
      Ce n'est pas un test complet car nous n'avons que de la pluie et des nuages et je n'ai pu faire que de l'imagerie opportuniste entre les nuages.. et parfois même au travers de nuages fins.. Les conditions sont donc bien loin d'être idéales, mais en attendant, j'ai testé ce que j'ai pu.
       
      Commençons par l'une des meilleures captures.
       
      Original sans gamma, sortie AS4 :

       
      Même image traitement simple avec IMPPG:

       
      Et en sortie photoshop (stretch / contraste):

       
      Avec couleurs:

       
       
      PS : pour ceux qui sont curieux et parce qu'il y a 1001 façon de traiter l'image sur IMPPG:


       
       
       
    • Par Goofy2
      Bonjour   
       
      Une autre façon plus traditionnelle de réaliser la collimation. Cette méthode itérative est utilisée par plusieurs utilisateurs de Smart télescope Unistellar.
      Cette méthode est dérivée de la méthode que j'utilise pour collimater mes Schmidt-Cassegrain, mais à très fort grossissement et sur la tache d'Airy d'une étoile située sur l'axe de la chaîne optique.
       
      Nous réalisons une VA de 2 à 4 minutes dans la voie lactée (pour avoir un maximum d'étoiles sur le capteur) et on regarde la coma des étoiles sur tout le bord du champ de la capture, surtout dans les quatre coins (c'est l'endroit où la coma est la plus forte, car la plus éloignée du centre du capteur). Il est normal d'avoir de la coma sur les étoiles en bord de champ, car nos Smart Télescope ne possèdent pas de correcteur/aplanisseur de champ.
      Si la coma des étoile est homogène, de même intensité et pointent toutes en direction du centre du capteur: c'est collimaté, pas besoin d'ajuster la collimation Si ce n'est pas le cas, alors la collimation doit être ajustée (un ou deux bords de champ montrent une coma stellaire plus prononcées que le ou les bords de champ opposés et les coma ne pointent pas en direction du centre du capteur)  
      ----
      Ajustement de la collimation:
      Au préalable faites une bonne mise au point de l'optique avec le masque de Bahtinov fourni avec l'instrument.
      Faire un Goto sur une étoiles brillantes située dans la Voie Lactée (pour avoir un maximum d'étoiles sur le capteur et avoir une étoile centrale comme référence bien visible). Puis faire une VA de 2 minutes (ou plus). Analyser la coma stellaire en bord de champ sur la capture de la VA (ne pas hésiter à zoomer). Repérer le bord ou le coin qui présente la plus forte coma stellaire En vision temps réelle et uniquement avec les vis de collimation, déplacer l'étoile de référence située au centre du capteur en direction du bord ou du coin présentant la plus forte coma stellaire. L'amplitude du déplacement est fonction de l'amplitude de la décollimation. Puis avec les mouvements lents de l'application, replacer l'étoiles de référence au centre du capteur. Refaire une VA de 2 minutes (ou plus) et recommencer les étapes 2, 3 et 4 jusqu'à ce que la coma stellaire en bord de champ soit homogène, de même intensité et pointent toutes en direction du centre du capteur.  
      Il s'agit d'une méthode itérative.
      Bonne collimation...
    • Par Close-to-focus
      Salut à tous,

      voici quelques images faites au newton trusstube désaluminé skywatcher 150/750.
      Camera apollo-m mini (imx429) et mars-m en bin2 (imx290). avec barlow 2.7x, 4x, 5x.. et filtre continuum 8nm, des combinaisons qui me donnent un échantillonnage entre 0.40" et 0.24" suivant le montage.

      Je trouve que j'ai de meilleurs résultats avec un échantillonnage proche de 0.40", mais d'un jour à l'autre le seeing évoluant, pas sûr que mes "tests" soient cohérents avec la réalité.
      Les poses sont de l'ordre de la milliseconde, voire moins (ce matin j'étais à 0.5ms).

      J'image sous un ciel la plupart du temps plus ou moins voilé, ciel gris/bleu pour vous donner une idée (ce matin c'était bien bleu, mais plein de vent ), dans une cour ombragée mais située dans une (toute) petite ville, donc bitume et pavés à proximité.
      Je n'arrive pas à avoir plus de netteté, du coup je me demande si changer de setup pourrait améliorer mes images ou si mon ciel me limitera de toute façon.

      J’envisageais, à qualité optique égale, de passer sur un 200 / 1000, (en truss tube pour limiter le poids et la turbu interne), le max que ma monture devrait accepter de porter correctement.
      Mais vais-je gagner beaucoup en résolution?

      j'envisageais aussi la possibilité de rester sur mon diamètre de 150mm (vu mon ciel, est-ce bien utile d'augmenter le diamètre?) mais avec un miroir d'artisan (zen ottiche en fait en petits diamètres).

      Autre question : quel échantillonnage serait  le plus approprié sous un ciel moyen à bon?
      si je reste sur les valeurs théoriques d’échantillonnage (si j'ai bien calculé elle se situe autour de 0.25") les résultats ne sont pas top.

      merci à vous

      voici les photos en question:
      imx 429

       

       
      imx 290 bin2

       


       
    • Par Papy lulu
      Bonjour,  je débute,  la photo (M51) est le résultat de 261 fichiers empilés par le seestar S50 je présume que ce sont 261 prises de vues de 10" chacune.
      Bonne journée à tous.
      Papy lulu


    • Par BobSaintClar
      En direct du japon, je vous présente un compte-rendu succinct de mon week-end au Festival des étoiles d'Hoshi No Mura
       
      il s'agit d'un rassemblement annuel (premier WE de Juin suivant la nouvelle lune) se tenant dans un observatoire public posé dans les montagnes de la préfecture de Fukushima !
      Ceci dit, ladite préfecture est vaste et nous sommes loins de la côte : lors de ma première édition, avant les années Covid, j'avais emporté mon radiomètre : la radioactivité du site était parfaitement normale...
      Le séisme de 2011 a pourtant eut des conséquences dramatiques pour l'observatoire, j'y reviendrai.
       
      Commençons par présenter les lieux : nous sommes à 650m d'altitude, à 20km de la côte Est du japon, dans une région de moyenne montagne. De mon domicile, il faut compte trois heures de voiture. Sur place résident un observatoire, deux parkings, un restaurant, diverses boutiques et une grotte ouverte aux visiteurs.
      Sur la route menant au site, je reconnais un "magasin" déjà vu les années précédentes : il expose des sculptures religieuses, notamment...
       

      ... mais oui, des bites géantes en pierre (note : j'ai servi de modèle pour l'artiste )
       
      Le Site
       
      Sur place, deux parkings sont réservés aux astronomes amateurs : le premier, "en haut", est généralement préféré au second, "en bas", parce qu'il est moins parasité par les lumières de l'évènement.
      Je me suis installé sur le premier
       

       
      Kurita-san, un ami de club arrivé plus tard, a du se contenter du second :
       

      Nous sommes Vendredi après-midi, l'évènement n'a pas encore officiellement commencé, le parking est encore vide. J'ai pris cette image depuis le toit de l'observatoire. Notez l'impressionnante falaise, qui abrite plusieurs grottes !
       
      L'observatoire en question, le voici :
       

      Le bâtiment, coté gauche, propose des toilettes, un dortoir, quelques pièces réservées au staff et une boutique de souvenirs "astro". Au centre, vous avez un vaste hall dédié à l'exposition de différents matériels & objets. 
      L'espèce de tour carrée cache essentiellement un escalier en spirale permettant d'atteindre le toit ET le pont menant au télescope de 650 abrité sous la coupole.
      Sur le parvis, la plupart des exposants sont déjà installés.
      Vendredi après-midi, le ciel n'est guère rassurant...
       
      Au rez-de-chaussée (que les japonais appellent le premier étage, pour l'anecdote) de l'espèce de ziggourat qui soutient la coupole se trouve une exposition permanente :
       

      Et au-dessus - avant d'arriver au troisième étage (celui du télescope) - se trouve un planetarium. Voilà, vous avez fait le tour !
       
      Les exposants
       
      Le festival aux étoiles d'Hoshi No Mura est un évènement "classique" : les exposants y tiennent une place centrale !
      Les marques les plus connues sont représentées (Takahashi, Vixen, SVbony, etc) et l'on trouve beaucoup de matériels "occasion / exposition / fins de série" intéressants. Dès mon arrivée, je suis tombé sur une offre que je n'ai pas su refuser... un oculaire Morpheus de 9mm bradé à 27000 yens (ça fait 158 euros, au taux de change actuel). Bordel, il m'en faut un deuxième, maintenant 
       
      Je ne les ai pas tous pris en photo, je pense que vous savez à quoi ressemble un stand de marque :
       

      Avec la dépréciation du yen, les bonnes affaires sont légion ! Les binos Vixen BT80, qui ont plutôt bonne presse, sont ici à 235 euros...
       
      Lui, il a tout un stock de jumelles de randonnée, de loupes, de chercheurs 8x30 et de bordel divers (filtres, caches, boites à oculaires, etc.) à 59 centimes d'euro pièce 
       

      (Notez le poster d'un personnage Moe, nous sommes bien au japon...)
       
      Coté matos, je n'ai pas repéré grand-chose de spécial, d'original ou de vraiment nouveau... mais bon, je ne suis pas le mieux placé pour en juger : je ne m'intéresse guère qu'à l'équipement dédié au visuel. J'ai quand même vu deux-trois trucs que vous ne connaissez peut-être pas, ou pas encore ? 
      Voyons cela :
       
      Sur le stand Vixen, je me suis attardé sur ces deux versions à diamètres réduits - 70 et 90mm - de l'astrographe VSD100SS.
      Je ne connaissais pas ces modèles, je suppose qu'ils sont plus abordables que leur ainé : de mémoire, le tube de 100mm est hors de prix (je n'en ai d'ailleurs jamais vu dans les rangs amateurs, même au Japon) !
       

      Malgré la déprise du yen, le VSD90SS est à plus de 4000 euros... mais sérieux, qui va acheter ça ??
       
      Les amateurs
       
      Autant j'avais vu des équipements remarquables au rassemblement d'Aichi (celui consacré aux grosses binos, aux dobsons et aux réalisations personnelles), autant le festival d'Hoshi No Mura est basique : les visiteurs sont avant tout venus avec... des lunettes équipées pour l'astrophoto, ad nauseum !
      Je n'ai vu que deux dobsons : le 660 déjà remarqué dans des rassemblements antérieurs (comme celui d'Aichi) et le 500 décrit dans mon compte-rendu sur la star-partie de Koumi.
       
      il y avait aussi ce Ninja :
       

      Si vous avez une impression de déjà vu, c'est normal : ce tube était présent lors du rassemblement d'Aichi, comme en témoignent ses autocollants Moe (décidément...)
       
      Le T500 (à F/D beaucoup trop, ouch, échelle de pompier obligatoire) du festival de Koumi, encore une pièce rapportée :
       

       
      Vous vous souvenez du proprio ? Non ? 
      Indice : Un homme inverti en vaut deux (sur les blagues de boomer, je ne crains personne )
      Bref, le voici  :
       

      Lorsque j'ai pris cette photo, l'évènement n'avait pas commencé, tout le monde s'installait tranquillement. Donc, notre gaillard n'est pas prêt... mais quelques heures plus tard, en soirée, il l'était ! 
      Au menu : mocassins noirs brillants à talons, longue robe grise plissée, haut bustier noir échancré et chapeau canotier à ruban rose orné d'un flot en forme de coeur...
      Ça y est, vous le remettez ??
       
      Le télescope suivant, je ne pouvais pas le manquer :
       

      Nous sommes toujours en territoire connu : c'est le 200 - diaphragmé à 198mm - F8 de Okubo-san. Le seul télescope amateur de moins de 200mm d'ouverture nécessitant l'usage d'un escabeau... 
       
      Coté binoculaires, ce n'est guère folichon :
       

      Des Miyauchi 20x100 (oculaires fixes) : j'ai eu la chance de posséder ce modèle l'année du passage de la comète Hyakutake, en 1996.
      Elle repasse dans 70.000 ans mais cette fois, j'ai des 150ED : j'ai hâte !
       
      Par le plus grand des hasards (non pas du tout, j'ai évidemment fait exprès), je me suis installé juste à coté du seul gars bien équipé en jumelles : il avait 7 ou 8 modèles, à minima, dont des Zeiss 7x50 antiques (très bonnes, une vraie surprise), des Zeiss stabilisées 20x60 (une autre bonne surprise, je les aurais pensé plus lourdes) et des Nikon 20x120 anciennes en provenance directe... d'un bâtiment de guerre (il m'a donné un nom que je n'ai pas su mémoriser) :
       

      (Oui, pardon, c'est de l'infrarouge couleur)
       
      Le CROA
       
      Et coté astronomie, me direz-vous ?
       
      La nuit du vendredi au Samedi était plutôt mal partie (cf images) mais dès 22h, les nuages sont sont espacés, puis évaporés ! J'ai profité de mes jumelles jusqu'à minuit environs, puis je suis passé en mode "monteur d'étoiles" lorsque diverses personnes - essentiellement des résidents du coin, venus en famille - sont venu dans notre secteur :
      Le ciel était très bon, peu pollué, la transparence excellente, les principales vedettes de l'été - du sagittaire au Cygne, pour faire court - en pleine ascension... succès garanti !
       
      Jusqu'à une heure et demie du matin, j'ai ainsi partagé notre passion avec les gens du cru, jusqu'à ce qu'un gars presque obèse (une rareté, au Japon), s'emmêlant les pinceaux dans le noir, s'assoit un rien brutalement sur ma chaise : CRAAACK ! Plus de chaise ! 
       
      Imaginez la scène, compte tenu de la culture du pays : le pauvre type ne savait plus où se mettre, il s'est répandu en excuses plus dramatiques les unes que les autres, je ne savais pas quoi dire ou faire pour l'arrêter !! Il ma fallut des trésors de patience pour lui faire comprendre, in fine, qu'une seule pièce de bois de 10x10cm avait lâché, que la refaire serait un jeu d'enfant (et en effet, j'ai réparé ma chaise ce Dimanche matin)... purée, il voulait absolument me dédommager en argent... oh wait, j'aurais peut-être du me laisser faire ? 
       
      Anecdotes
       
      J'ai quelque peu écorné ce chapitre, avec l'astronome transformiste (une combo rare, avouez) et le sculpteur de giga-bites (non, rien à voir avec l'informatique)... 
      Il vous reste quand même quelques curiosités à découvrir :
       
      1/ Les japonais sont honnêtes et très confiants ! On ne le dira jamais assez, le pays est sûr et au quotidien, l'on perd assez vite ses repères et ses habitudes ! L'observatoire d'Hoshi No Mura est ouvert aux quatre vents, il n'y a pas de caméras dans le bâtiment, vous pouvez vous y promener et ramasser ce qui vous plaît sans aucun problème...
      Par exemple, en montant au deuxième étage via la tour carrée, vous pouvez choisir le modèle de loupe binoculaire qui vous convient :
       

      Le détail qui tue : l'observatoire a acheté l'exemplaire du milieu (juste à droite de la caisse orange), sans doute pour le mettre à disposition du public (notamment des écoliers) il y a encore l'étiquette avec le prix affiché (20.000 yens)...
      Non seulement rien n'est sous clé ni même surveillé mais en sus, la valeur du matériel est commodément indiquée 
       
      Un peu plus haut, dans ce qui s'apparente à un débarras sans porte, vous avez tout un tas d'instruments en vrac, avec des caisses d'oculaires et de jumelles à même le sol :
       

      J'ai pris la photo sans arrière-pensée ni gêne aucune : j'étais absolument seul, dans la tour et sur le toit ! Je rappelle que le site, pour l'évènement, reçoit plusieurs centaines de personnes, de tous âges, qui vont vaquer dans tous les sens : et bien, comme d'habitude, rien ne sera volé. Les organisateurs ne sont pas des idiots : s'il en allait autrement, soyez sûrs que tout serait surveillé, ou hors d'accès. Mais ici, à quoi bon ?? 
       
      2/ Dans le grand hall / salle d'exposition du bâtiment principal, j'ai remarqué cet objet, quelque peu incongru dans un observatoire  :
       

      Vous l'aurez deviné en observant l'image en détail : c'est une sorte de glaive court dont la lame a été forgée à partir d'une météorite ferreuse. Cette arme n'est pas historique, elle a été faite sur commande de l'observatoire il y a quelques décennies, mais elle est néanmoins représentative d'un phénomène réel, dans l'histoire dujapon : les minerais de fer du pays étant de qualité médiocre, les artisans locaux ont du développer des techniques très élaborées pour forger leurs célèbres lames (on pense surtout au katana, évidemment). Du coup, lorsqu'ils avaient la chance de tomber sur un beau morceau de météorite ferreuse, bien plus riche en métal que n'importe laquelle de leurs pauvres caillasses, ils ne se privaient pas d'en faire une arme (sans même parler du coté "on ne va pas gâcher ce précieux cadeau des dieux")...
       
      3/ Pour transporter son matos astro et son nécessaire de camping, rien ne vaut une Keycar coupée sport :
       

      Voici la voiture de mon "autre" voisin (pour le distinguer du possesseur de jumelles, venu en minibus Totyota). Dans cet équipage minimaliste à deux places, ledit voisin a transporté une petite lunette (une 80mm à FD court), son trépied photo et une tente une place intégrée à son lit pliant !
      Mieux vaut être célibataire, sans enfants... et sans dobson !
       
      4/ L'été japonais est caniculaire. nous sommes toujours au printemps, officiellement, mais nous avons souffert de la chaleur en journée. Pourtant, une créature était bien plus à plaindre :
       

      Il ne fait pas bon être un gros chien à poils longs, au pays du soleil levant : sauf à habiter haut en altitude et latitude, la chaleur humide des mois d'été est très pénible. De plus, la loi du pays impose de ne jamais laisser divaguer votre toutou, en ville comme à la campagne, même s'il n'y a personne en vue : les chiens sont donc toujours attachés et ne sont jamais libres de leurs mouvements.
      C'est moyen, pour ces lointains cousins du loup  
       
      5/ Le séisme de 2011 dans la région de Fukushima, de sinistre mémoire, a eut des conséquences désastreuses sur l'observatoire d'Hoshi No Mura :
       

      Au plus fort de la secousse, le t650 et sa monture, installés dans la coupole, ont traversé trois étages avant de s'écraser au rez-de-chaussée, infligeant les dégâts qu'on imagine ! La carcasse de l'ancien télescope est toujours exposée dans le bâtiment, au pied de l'escalier menant au pont.
       
      Cette petite sculpture est un monument commémoratif de l'accident :
       

       
      6/ La photographie dans l'infrarouge proche, c'est beau, mais c'est aussi utile !
      Par exemple, pour discriminer le couvert végétal :
       

      on distingue beaucoup mieux les feuillus des conifères, entre autres...
       
      Clôturons ce rapport comme il convient : par une photographie astronomique !
      Voici donc la planète terre, observée depuis l'observatoire d'Hoshi No Mura, préfecture de Fukushima, Japon :
       
       
       
      Owari desu !


  • Évènements à venir