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Merci 8zi pour ces belles photos et . . ces brindilles de bois fossilisées posées sur un caillou en relief :)

Bonne soirée,

AG

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Mars comme pourront la découvrir les futurs martionautes :

 

 

Bonne journée,

AG

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Bonsoir,


Quelques nouvelles de Percy...


https://mars.nasa.gov/news/9520/nasas-perseverance-rover-deciphers-ancient-history-of-martian-lake/


Traduction automatique corrigée :


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Cette image du cratère Jezero indique les données minérales détectées depuis l'orbite. La couleur verte représente les carbonates – des minéraux qui se forment dans des environnements aqueux où les conditions pourraient être favorables à la préservation des signes de vie ancienne. Perseverance explore actuellement la zone verte au-dessus du delta de Jezero (au centre). Crédits : NASA/JPL-Caltech/MSSS/JHU-APL

 

À l'occasion de son 1 000e sol sur la planète rouge, Perseverance  a récemment achevé son exploration de l'ancien delta, témoin de la présence d'un lac ayant autrefois rempli le cratère Jezero il y a des milliards d'années. Le rover a collecté à ce jour un total de 23 échantillons, révélant ainsi l'histoire géologique de cette région martienne.


Un échantillon prélevé, appelé « Lefroy Bay », contient une grande quantité de silice à grains fins, un matériau connu pour préserver les anciens fossiles sur Terre. Un autre, « Otis Peak », contient une quantité importante de phosphate, souvent associée à la vie telle que nous la connaissons. Ces deux échantillons sont également très riches en carbonate, ce qui permet de conserver un enregistrement des conditions environnementales depuis la formation de la roche.


Ces découvertes ont été partagées mardi 12 décembre lors de la réunion d'automne de l'American Geophysical Union à San Francisco.


« Nous avons choisi le cratère Jezero comme site d'atterrissage parce que l'imagerie orbitale montrait un delta, preuve claire qu'un grand lac remplissait autrefois le cratère. Un lac est un environnement potentiellement habitable, et les roches du delta sont un environnement idéal pour enfouir des signes de vie ancienne sous forme de fossiles dans les archives géologiques », explique Ken Farley du Caltech, scientifique du projet Perseverance. "Après une exploration approfondie, nous avons reconstitué l'histoire géologique du cratère, en traçant sa phase lac et rivière du début à la fin."


A voir : vidéo du lien https://mars.nasa.gov/news/9520/nasas-perseverance-rover-deciphers-ancient-history-of-martian-lake/


L'eau pénètre dans le cratère Jezero il y a des milliards d'années (concept d'artiste) : Cette animation représente l'eau traversant le bord du cratère Jezero, que l'équipe Perseverance explore actuellement. L'eau était ici présente il y a des milliards d'années, formant un lac, un delta et des rivières avant que la planète rouge ne s'assèche. Crédits : NASA/JPL-Caltech


Jezero s'est formé à la suite d'un impact d'astéroïde il y a près de 4 milliards d'années. Depuis l’atterrissage en février 2021, l’équipe de Perseverance a découvert que le fond du cratère est constitué de roches ignées formées à partir de magma souterrain ou d’activité volcanique de surface. Depuis, ils ont découvert du grès et du mudstone, révélant l’arrivée de la première rivière dans le cratère des centaines de millions d’années plus tard. Au-dessus de ces roches se trouvent des mudstones riches en sel, signalant la présence d'un lac peu profond subissant l'évaporation. L'équipe pense que le lac avait atteint au maximum une largeur allant jusqu'à 35 kilomètres de diamètre et une profondeur d'environ 30 mètres.


Plus tard, un fort écoulement d'eau vive a transporté des rochers depuis l'extérieur de Jezero, les dispersant au sommet du delta et même plus loin dans le cratère.


"Nous avions pu avoir un aperçu général de ces chapitres de l'histoire de Jezero dans des images orbitales, mais il a fallu se rapprocher avec Perseverance pour vraiment comprendre leur chronologie en détail", déclare Libby Ives, chercheuse postdoctorale au Jet Propulsion Laboratory. 


Des échantillons captivants :


Les échantillons collectés par le rover sont à peu près aussi gros qu'un morceau de craie de classe et sont stockés dans des tubes métalliques spéciaux dans le cadre de la campagne Mars Sample Return. 


Pour décider quels échantillons collecter, Perseverance utilise d’abord un outil d’abrasion pour éroder la surface d’une roche potentielle, puis il étudie sa chimie à l’aide d’instruments scientifiques de précision, notamment l’instrument de lithochimie à rayons X, PIXL, construit par le JPL.


Sur une cible que l'équipe a appelé « Bills Bay », PIXL a repéré des carbonates, minéraux qui se forment dans des environnements aqueux avec des conditions qui pourraient être favorables à la préservation des molécules organiques. (Les molécules organiques se forment par des processus géologiques et biologiques.) Ces roches étaient également riches en silice, un matériau  permettant de préserver les molécules organiques.


"Sur Terre, cette silice à grains fins est ce que l'on trouve souvent dans un endroit autrefois sablonneux", indique Morgan Cable du JPL, chercheur principal adjoint de PIXL. "C'est le genre d'environnement où, sur Terre, les restes d'une vie ancienne pourraient être préservés et retrouvés."


Les instruments de Perseverance sont capables de détecter à la fois des structures microscopiques ressemblant à des fossiles et des changements chimiques qui pourraient avoir été laissés par d’anciens microbes, mais ils n’ont pas encore trouvé de preuves de ces deux éléments.


Sur une autre cible examinée par PIXL, appelée « Ouzel Falls », l'instrument a détecté la présence de fer associé au phosphate. Le phosphate est un composant de l'ADN et des membranes cellulaires de toute vie terrestre connue et fait partie d'une molécule qui aide les cellules à transporter l'énergie.


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PIXL, l'un des instruments à bord du rover, a analysé la composition chimique d'une zone de roche abrasée surnommée « Chutes d'Ouzel », la trouvant riche en minéraux contenant du phosphate, un matériau présent dans l'ADN et les membranes cellulaires. Crédits : NASA/JPL-Caltech/MSSS.


Après avoir évalué les résultats de PIXL sur chacune de ces zones d'abrasion, l'équipe a envoyé des commandes au rover pour collecter des carottes de roche à proximité : Lefroy bay a été prélevé à côté de Bills Bay et de Otis Peak au lieu dit de Ouzel Falls.


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Analyse du patch abrasé à coté de « Bills Bay », l'instrument PIXL sur l'instrument PIXL l’a trouvé riche en carbonates (en violet) et en silice (en vert), tous deux efficaces pour préserver les signes d'une éventuelle vie ancienne. L’image est superposée aux données chimiques de l’instrument. Crédits : NASA/JPL-Caltech/MSSS.


Localisation des derniers prélèvements sur diapo fournie par Phil Stooke (UMSF)


index.php?act=attach&type=post&id=54121


"Nous avons des conditions idéales pour trouver des signes de vie où là nous trouvons des carbonates et des phosphates, qui indiquent un environnement aqueux et habitable, ainsi que de la silice, qui est excellente pour leur préservation" nous dit Cable. »


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Dans cette vue acquise par la caméra d'évitement des risques avant sur Sol 950 (22 octobre 2023), Perseverance image un ensemble de roches dans l'espace de travail de Turquoise Bay après avoir foré sa 23 ème carotte.


La découverte d'une vie extraterrestre est un aspect central de l'astrobiologie, mais ne trouver aucune vie sur une planète rocheuse autrefois habitable comme Mars serait tout aussi important, car cela nous aiderait à revenir sur notre propre origine, et nous interroger sur ce qui rend la Terre biologiquement si particulière, au moins dans notre proche environnement spatial, et cela nous aiderait également à nos recherches de la vie plus loin.


Si une vie ancienne existait dans ou autour de Jezero, les restes fossilisés de ces organismes anciens pourraient encore subsister sous forme de biosignatures morphologiques, élémentaires ou moléculaires préservées dans la roche.


Des cellules vieilles d’un milliard d’années et des biomolécules fossilisées préservées dans des échantillons géologiques sur Terre sont étudiées à l’aide de grands instruments d’analyse complexes dans des laboratoires à travers le Monde. Le retour des carottes de Jezero permettrait aux scientifiques d’appliquer également les mêmes techniques à des échantillons extraterrestres. Indépendamment de ce que nous trouverons, la recherche de vie dans ces petites roches martiennes représente un pas décisif pour déterminer s'il y a eu de la vie sur Mars.


Le travail de Perseverance est bien entendu loin d’être terminé. La quatrième campagne scientifique en cours explorera la marge du cratère, près de l’entrée du canyon, là où une rivière entrait autrefois dans Jezero. De riches dépôts de carbonate ont été repérés le long de la marge, qui apparaissent nettement sur les images orbitales.


L'équipe scientifique avait dirigé Perseverance vers Airey Hill, endroit choisi pour stationner le rover avant la pause de la conjonction solaire.


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Perseverance avait alors photographié cette cible rocheuse, Barrabiddy, pour étudier son emplacement et ses textures. Cette image a suscité des analyses plus approfondies de la part de l'équipe scientifique et a captivé l'attention du public. Acquis le 3 novembre 2023 (Sol 961). Crédits : NASA/JPL-Caltech/ASU.


Tau nous en propose une version 3D :


index.php?act=attach&type=post&id=54084

 

Panos de Neville :
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De Thomas Appéré sur UMSF, ciel de Mars joliment ennuagé :


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Modifié par Huitzilopochtli
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il y a 18 minutes, Huitzilopochtli a dit :

Cette image du cratère Jezero

Une magnifique toile de Maître 8zi :)

Et merci pour la 3D c'est superbe :)

Bonne soirée,

AG

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Bonjour,


Ingenuity évolution


https://mars.nasa.gov/technology/helicopter/status/503/the-right-stuff/


Ecrit par Travis Brown, ingénieur en chef, et Martin Cacan, pilote en chef d'Ingenuity  au Jet Propulsion Laboratory.


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Le premier prototype d'Ingenuity est ici testé à l'intérieur de la chambre à vide thermique de 25 pieds du JPL (Le 31/05/2016). Crédits : NASA/JPL-Caltech


Bien avant le premier vol historique d'Ingenuity sur Mars, les ingénieurs du Jet Propulsion Laboratory  et leurs collaborateurs d'AeroVironment Inc. repoussaient déjà les limites  des réalisations aéronautiques avec des tests, ici, sur Terre. Les vols d’un prototype de l'engin en 2016 avaient montré pour la première fois qu’un vol aérodynamique contrôlé était possible dans une atmosphère semblable à celle de Mars. Ces vols ont été rendus possibles grâce à la chambre à vide thermique de 25 pieds du JPL, capable de reproduire des environnements avec une grande variété de températures, de pressions et de compositions. Bien qu'elle soit l'une des plus grandes chambres à vide thermique au monde, elle était encore trop petite pour permettre un mouvement horizontal significatif, limitant principalement les vols d'essai au simple vol stationnaire. Les ingénieurs avaient contourné ce problème, dans une certaine mesure, en construisant un générateur de vents martiens permettant de simuler les conditions aérodynamiques observées en vol vers l'avant. Là aussi, il y avait des limites quant à la manière dont les conditions martiennes pouvaient être testées. En fin de compte, l'hélicoptère avait encore beaucoup à prouver lorsqu'il a fait tourner ses rotors pour son premier véritable vol sur la planète rouge. Ce vol historique, le 19 avril 2021, s’est déroulé sans problème, correspondant presque exactement aux performances obtenues lors d’innombrables tests réalisés sur terre.


Ce premier modeste vol stationnaire de 3 mètres, bien qu’impressionnant, était encore assez loin de tester les limites de l'appareil. Au cours des six mois suivants, l'équipe a méthodiquement éprouvé les capacités de l'hélicoptère, en le poussant un peu plus  chaque fois. L'altitude a été augmentée à 5 mètres sur le vol 2, puis à 10 mètres sur le vol 5. Un vol vers l'avant a été tenté pour la première fois sur le vol 2 à une faible vitesse de 0,5 m/s. Lors du vol 10, Ingenuity volait à une altitude de 12 mètres et à une vitesse de 5 mètres par seconde, montrant à quel point les ingénieurs de la NASA et d'AeroVironment l'avaient amélioré depuis ces premiers tests en chambre à vide, une demi-décennie plus tôt.


Ces premières performances de mission obtenues, resteraient atteintes pour l'année suivante, alors que l'équipe faisait passer le véhicule d'un simple démonstrateur technologique à un appareil scientifique et de reconnaissance de la surface martienne. Apprendre à coordonner les activités du rover et de l'hélicoptère pour tirer parti de ses capacités a demandé du temps et des efforts. 


Atteindre ses limites


Début 2023, Ingenuity s'est retrouvé littéralement à risquer sa vie dans le delta de la rivière Jezero, et les limites imposées par ces premiers records de vitesse/altitude  rendaient difficile de garder une longueur d'avance sur le rover dans les défilés étroits du delta de Jezero. Pour comprendre les impacts sur la mission du domaine de vol , il est nécessaire d'exposer l'ensemble des contraintes qui conditionnent le processus de planification des vols.


Énergie – Les vols consomment d’énormes quantités d’énergie de la batterie en peu de temps. À mesure que la batterie se décharge pendant un vol, sa capacité à supporter ces niveaux de puissance élevés diminue également. En dessous d'un certain niveau, la batterie ne sera plus en mesure de répondre aux besoins énergétiques de l'hélicoptère, ce qui entraînerait une déstabilisation, ou une baisse de tension du système, qui entraîneraient dans les deux cas un crash.


Chaleur – Les vols génèrent une chaleur importante dans divers composants de l'hélicoptère. Si les vols se poursuivent pendant de longues périodes, les composants pourraient commencer à surchauffer et tomber en panne, entraînant un accident. Le moment où cela se produirait dépend de la température de démarrage des composants, de l’environnement dans lequel ils fonctionnent et du programme du vol.


Terrain – Le terrain martien a un impact direct sur les performances de navigation, et un terrain très variable peut provoquer des pics d'effort de contrôle qui créent également des augmentations de puissance que la batterie doit supporter. De plus, des spots d'atterrissages suffisamment exempts de roches définissent l'ensemble des trajectoires disponibles pour l'hélicoptère.


Sécurité et précision d'atterrissage – Les contraintes et capacités soulignées ci-dessus peuvent faire dévier Ingenuity de sa trajectoire, même si elles ne sont pas suffisamment graves pour interrompre le vol. Cela pourrait entraîner l'atterrissage de l'hélicoptère dans un endroit dangereux, entraînant ainsi un accident. Tous les vols doivent être étudiés à l'avance pour assurer la sécurité du véhicule pendant le vol et à l'atterrissage.


Le dénominateur commun à toutes ces contraintes est le temps. Ecourter le temps de vol permet d'économiser de l'énergie, de réduire l'échauffement et d'offrir plus de liberté pour utiliser des vitesses plus lentes de façon à contourner prudemment un terrain qui pourrait mettre en danger ou dégrader considérablement la précision d'atterrissage de l'hélicoptère. Des vitesses et des accélérations plus élevées réduisent le temps nécessaire pour exécuter une trajectoire de vol donnée. Des altitudes plus élevées permettent des vitesses plus élevées, car le champ de vision plus large permet de garder plus longtemps les caractéristiques du sol visibles par la caméra de navigation, neutralisant ainsi l'effet de l'augmentation de la vitesse. 


L'expansion du domaine de vol d'Ingenuity avait le potentiel d'assouplir les contraintes de planification de vol et de lui permettre de fonctionner plus efficacement pour accompagner le rover Perseverance. L’équipe a décidé de changer d’orientation, recherchant activement des opportunités pour reprendre les tests et d'élargir le domaine de vol. L' hélico

en viendrait une fois de plus à repousser les limites du vol martien et à établir d'innombrables records de vol en cours de route.


Cette nouvelle approche a commencé à porter ses fruits pour le vol 45, où de nouveaux records de vitesse et d'accélération ont été établis. La vitesse de vol maximale a été augmentée à 6 m/s et l'accélération horizontale a été augmentée du maximum précédent de 0,75 m/s^2 (utilisé pour la première fois lors de la traversée record du vol 25 à travers Seitah) à un nouveau maximum plus élevé de 0,85 m/s^2. Peu de temps après, lors du vol 49, la vitesse maximale a été augmentée à 6,5 m/s avec un vol stationnaire de 16 mètres en fin de vol. Le plafond d'altitude maximale a été repoussé à peine 10 jours plus tard lors du vol 50, avec une augmentation à 18 mètres.


Pourtant, un tel travail était difficile à réaliser tout en maintenant le calendrier opérationnel normal d’Ingenuity. Des efforts importants sont nécessaires pour maintenir les vols synchronisés avec les mouvements du rover sur un terrain difficile, tout en restant à portée de communication. Enfin, alors que Perseverance approchait de la région de Mandu Wall en septembre 2023, l'équipe a vu l'opportunité dont nous avions besoin. L’environnement de communication relativement favorable et le terrain plat autour de Jurabi Point offraient un milieu idéal pour réaliser le type de tests que les régions du bas delta de Jezero avaient rendu si difficiles.


Ironiquement, malgré l'accent mis sur un vol plus rapide, l'un des tests prioritaires consistait à réduire la vitesse d'atterrissage verticale en dessous du taux de descente standard de 1 m/s. Cette capacité était une priorité à évaluer pour le prochain hélicoptère martien prévu, le Sample Recovery Helicopter (SRH), qui est conçu pour récupérer les tubes d’échantillons déposés par Perseverance. La conception initiale du SRH utilise Ingenuity comme point de départ, mais comporte une masse supplémentaire sous la forme d'un bras robotique et de roues nécessaires pour permettre les déplacements au sol utiles à la récupération des tubes d'échantillon. 


Ces ajouts augmentent la contrainte prévue sur le train d'atterrissage. Un atterrissage plus doux serait plus sûr pour le train d'atterrissage mais plus difficile à identifier pour l'algorithme de détection d'atterrissage et, dans les cas extrêmes, pourrait même entraîner des séquences multi-contacts susceptibles de provoquer un crash. 


Sur Terre, l’atterrissage aux niveaux de gravité de Mars est difficile à tester de manière réaliste et doit plutôt être partiellement validé sur plusieurs sites. Heureusement, nous avons déjà un véhicule volant sur Mars et l’équipe peut utiliser Ingenuity pour collecter des données réelles sur les vitesses d’atterrissage nécessaires au projet SRH. Après une étude minutieuse et un réajustement des paramètres autour d'une vitesse de descente de 0,75 m/s, les vols 57 à 59 ont démontré  la possibilité d'un atterrissage en douceur sur un terrain plat ou en pente.


Le vol 59 avait également pour objectif d'augmenter l'altitude maximale en vol stationnaire à 20 mètres, tout en permettant un vol vers l'avant jusqu'à 16 mètres. Généralement, 4 à 6 mètres d'altitude plafond sont conservés en réserve pour tenir compte de la portée en cas d'inclinaison et du terrain variable et de la réponse du système de contrôle qui en résulte. Cela a permis au vol 60 d'établir un nouveau record de vitesse maximale de 8 m/s alors que l'hélicoptère volait vers Jurabi Point. Le vol 61 était une quasi-répétition du 59 qui a encore élargi le régime de vol. La vitesse de montée a été augmentée à 1,5 m/s et la vitesse de descente à 1,2 m/s, qui étaient toutes deux auparavant de seulement 1 m/s. Cela a permis de gagner environ 10 secondes sur un vol classique. Ce vol a également atteint l'altitude la plus élevée à ce jour, soit 24 mètres. Il s’agit d’une étape importante car on a ainsi dépassé le pire cas d’abandon analytique du télémètre laser (LRF) utilisé pour mesurer l’altitude au-dessus du niveau du sol. Si l'abandon du LRF dure plus de 2 secondes, l'hélicoptère tombera en panne et atterrira (probablement sans danger dans le cas d'un vol stationnaire, mais peut-être fatal lors d'un vol vers l'avant). Cette altitude a également permis à l'équipe d'atteindre son objectif de vol vers l'avant à 10 m/s démontré lors du vol 62 à une altitude de 18 mètres. Bien entendu, l'éclaireur volant n’avait pas oublié son partenaire sur la planète rouge. Pendant ce vol record, Ingenuity a réussi à prendre plusieurs photos haute résolution de la région de Jurabi Point, quelques sols avant l'arrivée du rover.


En résumé, cette campagne d'essais en vol a été un immense succès, prouvant que notre intrépide giravion est toujours capable de battre des records et de repousser ses limites 2 ans et demi après son atterrissage sur Mars. Au cours des 9 derniers mois, l'équipe d'Ingenuity a doublé notre limite d'altitude maximale de vol de 12 à 24 mètres, presque doublé notre vitesse maximale de 5,5 m/s à 10 m/s, augmenté notre accélération maximale horizontale et verticale et validé les deux types d'atterrissage en approches douces ou brutales.  


Nous avons l’intention de continuer à pousser pour voir quelles nouvelles choses peuvent être apprises et quelles nouvelles capacités peuvent être maîtrisées avec notre petit hélicoptère sur la planète rouge.


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Ingenuity a acquis cette image à l’aide de sa caméra couleur haute résolution. Cette caméra est montée sur le fuselage de l'hélicoptère et pointée à environ 22 degrés sous l'horizon. Cette vue a été acquise le 27 octobre 2023 (Sol 955 de la mission du rover Perseverance) à l'heure solaire moyenne locale de 10h15'17". Crédits : NASA/JPL-Caltech.
 

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https://mars.nasa.gov/technology/helicopter/#Flight-Log

 

Après avoir nommé les sites de décollage/atterrissage "Airfield A" à  "Airfield Z", on était passé à l'alphabet grec (il manque "Airfield Alpha" cependant?o.O). Le dernier site s'appelle "Airfield Chi". Il reste encore "Airfield Psi" et "Airfield Omega", mais ensuite il va falloir réfléchir a de nouveaux noms...

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il y a 8 minutes, MF_Erwan a dit :

mais ensuite il va falloir réfléchir a de nouveaux noms...

 

j'ai ma petite idée (commence par M et finit par K) :ph34r:

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il y a 9 minutes, Alain 31 a dit :

 

j'ai ma petite idée (commence par M et finit par K) :ph34r:

Maverick? Bonne idée, on reste dans le thème...

(je ne vois pas d'autre nom...:ph34r:)

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il y a 47 minutes, MF_Erwan a dit :

(je ne vois pas d'autre nom...:ph34r:)

 

Voila.

Outre le nom du site il faudra que la célébrité correspondante aille faire au plus vite un état des lieux sur place (je préconise la Falcon Heavy de... mince, me souviens plus de son nom) :ph34r:

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Inquiétude au sujet de notre hélicoptère martien....

 

 

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Citation

Ingenuity a bien atteint une altitude de 12 mètres durant son vol réalisé jeudi, a expliqué la Nasa dans un message publié vendredi 19 janvier au soir.

Mais «durant sa descente, les communications entre l'hélicoptère et le rover se sont terminées plus tôt, avant l'atterrissage», a écrit la Nasa. Les équipes en charge de l'hélicoptère «analysent les données disponibles et réfléchissent aux prochaines étapes pour rétablir la communication avec l'hélicoptère», a ajouté l'agence spatiale américaine. Le vol avait été planifié pour «vérifier les systèmes de l'hélicoptère, après un atterrissage plus tôt que prévu durant le vol précédent», a-t-elle précisé.

Sur X (ex-Twitter), le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la Nasa, en charge de l'engin, a également fait savoir que le rover Perseverance ne pouvait actuellement pas voir Ingenuity, mais que ses équipes «pourraient considérer rouler plus près pour une inspection visuelle».

 

https://www.lefigaro.fr/sciences/la-nasa-a-perdu-le-contact-avec-ingenuity-son-helicoptere-sur-mars-20240120

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Le 12/1/2023 à 00:22, ALAING a dit :

Mars comme pourront la découvrir les futurs martionautes :

 

 

Bonjour, merci pour cette video "inspirationelle," ça m'a amusé que NASA se soit servit de la musique d'Eric Satie. Ces images fabuleuses me font penser à mes nombreuses randonnées au Grand Canyon Arizona.

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Percy fait de l'astronomie, et c'est génial :

 

"...Cette vidéo montre un transit du Soleil par Deimos, la plus petite lune de Mars, en temps réel approximatif (environ 2 minutes) réalisé à partir d'images capturées avec la Mastcam-Z de Perseverance  le 20 janvier 2024 (mission sol 1037)..."

"...J'ai aligné (et nettoyé) 158 images distinctes pour créer la vidéo, dans le but spécifique de garder le Soleil centré lorsque Deimos le traverse horizontalement à la vitesse à laquelle il est apparu à Perseverance au sol 1037..."

 

 

Modifié par jackbauer 2
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:(:(:(:(:(:(:(

 

https://mars.nasa.gov/news/9540/after-three-years-on-mars-nasas-ingenuity-helicopter-mission-ends/


Après trois ans sur Mars, la mission de l’hélicoptère Ingenuity de la NASA prend fin


L’hélicoptère Ingenuity Mars de la NASA, qui a marqué l’histoire, a terminé sa mission sur la planète rouge après avoir dépassé les attentes et effectué des dizaines de vols de plus que prévu. Alors que l’hélicoptère reste debout et en communication avec les contrôleurs au sol, les images de son vol du 18 janvier envoyées sur Terre cette semaine indiquent qu’une ou plusieurs de ses pales de rotor ont été endommagées lors de l’atterrissage et qu’il n’est plus capable de voler.
Conçu à l’origine comme une démonstration technologique pour effectuer jusqu’à cinq vols d’essai expérimentaux sur 30 jours, le premier aéronef sur un autre monde a opéré depuis la surface martienne pendant près de trois ans, a effectué 72 vols et a volé plus de 14 fois plus loin que prévu tout en enregistrant plus de deux heures de temps de vol total.
« Le voyage historique d’Ingenuity, le premier avion sur une autre planète, est arrivé à sa fin », a déclaré l’administrateur de la NASA, Bill Nelson. « Cet hélicoptère remarquable a volé plus haut et plus loin que nous ne l’aurions jamais imaginé et a aidé la NASA à faire ce que nous faisons de mieux : rendre l’impossible possible. Grâce à des missions comme Ingenuity, la NASA ouvre la voie à de futurs vols dans notre système solaire et à une exploration humaine plus intelligente et plus sûre vers Mars et au-delà.
La NASA discutera de la mission Ingenuity lors d’une conférence téléphonique avec les médias aujourd’hui

 


 

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Ingenuity repère l’ombre de sa pale de rotor endommagée : Après son 72e vol le 18 janvier 2024, l’hélicoptère Ingenuity Mars de la NASA a capturé cette image en couleur montrant l’ombre de l’une de ses pales de rotor, qui a été endommagée lors de l’atterrissage.

 

 

zz2.jpg

Plus de 17 km parcourus !

Modifié par jackbauer 2
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Bonjour, après 72 vols, c'est impressionnant!

D'accord, je m'excuse c'est en Anglais, mais il y a de très belles images/videos.

R.I.P. ingenuity  :- (

 

 

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Le petit Ingenuity tire ainsi sa révérence non sans élégance : après avoir récompensé l’audace de ses concepteurs en pulvérisant par le haut leurs espérances les plus folles, il a en effet validé avec brio un nouveau moyen d’explorer les mondes lointains pourvus d’une atmosphère, ouvrant ainsi d’enthousiasmantes perspectives d’explorations futures...

Pour cette mission pionnière, que voici une vie bien remplie et pleine de promesses ! :x

 

Modifié par Alain MOREAU
orthographe
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En septembre 2019,  j'avais pondu ceci :

  

Le 01/09/2019 à 20:37, vaufrègesI3 a dit :

La réalité c'est que les scientifiques et certains responsables de la mission ont une confiance très relative dans les capacités réelles de manœuvrabilité de ce truc dans une atmosphère aussi fine que celle de Mars. Il faut bien reconnaître que s'il venait - malencontreusement hein - s'écraser sur un rover de 2 milliards et 400 millions de dollars, ce serait ballot..

 

il y a 48 minutes, Alain MOREAU a dit :

l’audace de ses concepteurs en pulvérisant par le haut leurs espérances les plus folles

 

Le petit engin s'était greffé un peu tardivement à la mission, et initialement pas mal de responsables le regardaient d'un œil torve -_-, persuadés qu'il ne serait pas véritablement opérationnel et donc qu'il viendrait surtout compliquer les choses dans un ensemble d'opérations déjà bien encombré et délicat au niveau du seul rover.

Dans ce cadre il était prévu de l'abandonner sur place après cinq vols à bonne distance du rover, ce qui avait satisfait les sceptiques.

C'était un pari assez audacieux en effet, et il aura fallu qu'Ingenuity fasse une démonstration brillante de ses capacités de vol sur le terrain pour qu'on lui permettre de jouer ce rôle utile "d'éclaireur" dans le cheminement de Perseverance.

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Un immense coup de chapeau à toutes les personnes qui ont fait vivre cette mission ! Ingenuity fait désormais partie du Panthéon de la conquête spatiale... Au moins un successeur est en développement : Dragonfly, grosse libellule qui explorera Titan dans la prochaine décennie.

 

Un regret concernant Giny : la NASA n'a jamais voulu prendre le risque de l'utiliser, même à distance de sécurité, pour photographier Perseverance sous tous les angles. c'eut été des images de légende...

 

Un article sur le site de C&E :

https://www.cieletespace.fr/actualites/l-helicoptere-ingenuity-ne-volera-plus-dans-le-ciel-de-mars

 

Modifié par jackbauer 2
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Mars 2020 initial reports:

https://pds-geosciences.wustl.edu/missions/mars2020/returned_sample_science.htm

Mars 2020 Initial Reports Volume 1 (Samples 1-10) Posted August 22, 2022 Modified October 23, 2023

https://pds-geosciences.wustl.edu/missions/mars2020/Mars 2020 Initial Reports 1-10 August 2022.pdf

Mars 2020 initial reports Volumee 2 (Samples 11-21), Posted March 15, 2023 Modified October 25, 2023

https://pds-geosciences.wustl.edu/m2020/urn-nasa-pds-mars2020_sample_dossier/initial_reports/initial_reports_volume2.pdf

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Extraordinaire !! :o

 

"...Le 8 février le rover Perseverance a observé Phobos, la plus grande lune de Mars, passant devant le Soleil et a capturé l'événement avec sa caméra Mastcam-Z. Ce film montre le transit en temps réel (environ 38 secondes) à l'aide de 57 de ces images, alignées, mises à l'échelle et nettoyées..."

 

 

N.B : voir plus haut sur cette page pour le transit de Deimos

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Giny est cloué au sol mais pas mort, il envoie encore des images !

 

 

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Salut,


Récapitulatif des évènements pendant mon absence : :)


Le 25 janvier 2024


Nouvelle année, nouvelles images martiennes !


Écrit par Eleni Ravanis, collaboratrice étudiante à l'Université d'Hawaï à Mānoa


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Cette image de la cible scientifique de proximité de la surface de Minga a été acquise le 11 janvier 2024 (Sol 1029) à l'aide de l'instrument Mastcam-Z. Crédits : NASA/JPL-Caltech/ASU.


Depuis son arrêt à Airey Hill pendant la conjonction solaire en novembre, Perseverance a été occupée à explorer. Nous avons roulé vers le nord depuis Airey Hill jusqu'à Flat Point, où nous avions les meilleures vues pour réaliser des images à l'aide de Mastcam-Z de certaines des parties les plus profondes de l'unité de marge. Nous nous sommes ensuite dirigés vers le sud-est, parallèlement à une crête qui montre une stratification apparente, et avons photographié des cibles, notamment Burnt Island et Lily Bay . Il était alors temps de conclure notre excursion dans la zone connue sous le nom de Gnaraloo Bay, de traverser à nouveau Jurabi Point et de continuer vers l'est à travers l'unité Marginale. Notre prochain objectif est d'atteindre une zone appelée Beehive Geyser, située du côté est de l'unité de marge et adjacente au canal Neretva Vallis. Si vous souhaitez rester au courant de l'endroit où Perseverance se rend, vous pouvez voir le parcours du rover et sa position actuelle sur cette carte interactive.


https://mars.nasa.gov/mars2020/mission/where-is-the-rover/


L’équipe scientifique et opérationnelle de Mars 2020 ont pris un temps d’arrêt bien mérité pendant les vacances de décembre, mais les opérations ont repris début janvier. L'unité de marge s'est avérée un terrain difficile, donc la progression de la conduite a été lente, mais Perseverance continue (vous l'aurez deviné !) à persévérer. Nous avons mené des recherches scientifiques de proximité sur une cible rocheuse de surface dépoussiérée nommée Minga en utilisant PIXL, SHERLOC et WATSON (Minga est visible dans l'image Mastcam-Z ci-dessus). 


Malheureusement, un problème SHERLOC lors de ces activités scientifiques de proximité a laissé le bras non rangé et nous a empêché de repartir. L’équipe a depuis rangé le bras, les ingénieurs de Mars 2020 ont travaillé pour diagnostiquer le problème et le rover a repris la route.


De Hungry4info (UMSF)  "SHERLOC semble avoir des problèmes avec son couvercle de protection coincée. Un certain nombre d'activités de diagnostic semblent avoir été réalisées. Voici une superbe animation montrant une rotation de la tourelle"  

 


Comme toujours, nous avons profité du temps bonus sur notre dernier site pour rassembler un trésor d’observations scientifiques. Il s'agit notamment de l'imagerie multispectrale Mastcam-Z des cibles Browera et Naronga , qui montrent une délicieuse diversité de minéraux au niveau des grains qui apparaissent comme un kaléidoscope de couleurs dans nos produits de données multispectrales ; Observations SCAM LIBS et VISIR sur des veines potentielles sur les cibles Yardie Creek et Ayliff ; et imagerie multispectrale SCAM LIBS et VISIR et Mastcam-Z de la cible Quailing qui montre une texture piquée intéressante.
On ne s'ennuie jamais sur Mars, et nous attendons avec impatience de nombreuses nouvelles observations en 2024 !


De tau (sol 1029)


index.php?act=attach&type=post&id=54395


(Sol 1030)


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Mosaïque combinée de micro-imageur à distance Sol 1029 et Sol 1035 SuperCam. Pour le contexte Mastcam-Z et Navcam.


index.php?act=attach&type=post&id=54474

 


01 février 2024


Des roches lumineuses à l'horizon : un aperçu passionnant d'un territoire inexploré


Écrit par Adrian Broz, chercheur postdoctoral à l'Université Purdue/Université de l'Oregon


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image Mastcam-Z (Sol 1039,) montrant des affleurements lumineux et clairs près du bord du cratère Jezero (en haut au centre) à environ 4 km, avec des rochers aux tons plus foncés au premier plan (au centre ). Crédits : NASA/JPL-Caltech/ASU.


Persévérance est intensément occupé par  sa campagne sur les unités de marge , où les signatures orbitales des minéraux carbonatés semblent les plus fortes. Après la collecte d' une carotte de roche forée dans l'unité Marginale, suivie de 20 Sols (jours martiens) garés dans notre espace de travail actuel, Perseverance a eu suffisamment de temps pour explorer les roches adjacentes et effectuer une imagerie multispectrale longue distance du bord du cratère Jezero avec l'instrument Mastcam-Z.
L’équipe scientifique a travaillé 24 heures sur 24 pour comprendre l’origine, la composition et l’histoire de l’altération des roches massives aux tons sombres de l’unité Margin. Les défis sont cependant nombreux, car bon nombre de ces roches exposées sont recouvertes d’une épaisse couche de poussière qui obscurcit en partie notre capacité à comprendre leur véritable composition.


Perseverance s’approche d’un petit cratère d’impact d’environ 50 m de large qui a créé une coupe transversale naturelle des couches rocheuses de l’unité Marginale, offrant potentiellement de nouvelles vues du substrat rocheux plus profond. L'équipe attend avec impatience des images de l'intérieur de ce petit cratère, qui pourraient révéler des informations sur la mise en place de l'unité de marge supérieure.


Lors de la prochaine traversée du rover, Perseverance grimpera sur le bord du cratère Jezero après un arrêt à Neretva Vallis, un canal profond qui semble avoir autrefois alimenté en eau et en sédiments le cratère Jezero. Le premier aperçu au loin de ce territoire inexploré n’a pas déçu !


De tau : Neretva vallis en amont au loin sur le sol 1041


index.php?act=attach&type=post&id=54476


Sur la base d'images satellitaires orbitales, les couches rocheuses proches du bord du cratère Jezero seraient parmi les roches les plus anciennes pouvant être explorées par un rover sur Mars. Par conséquent, les couches de roches aux tons clairs illustrées ici pourraient représenter des strates beaucoup plus anciennes que celles qui ont encore été explorées par Perseverance – remontant peut-être au Noachien (il y a environ 3,7 à 4,1 milliards d’années). L'exploration de ces terrains pourrait fournir des informations sans précédent sur le climat et l'habitabilité environnementale au cours des périodes antérieures et peut-être plus humides de l'histoire de Mars.


En prévision de la prochaine traversée du Crater Rim de Perseverance, l'équipe a travaillé sur l'utilisation d'images orbitales pour créer une carte haute résolution des caractéristiques géologiques de l'ensemble du Crater Rim, y compris le substrat rocheux aux tons clairs de l'image. Ces cartes géologiques seront utilisées pour planifier la prochaine traversée du bord du cratère et pour définir les unités rocheuses les plus prioritaires pour la collecte d'échantillons de carottes forées qui pourraient un jour être renvoyées sur Terre.


08 février 2024


Adieu à notre ami Ingenuity 


Écrit par Henry Manelski, doctorant à l'Université Purdue et Nathan Williams, ingénieur en systèmes scientifiques au JPL


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Le rover Perseverance a capturé cette mosaïque montrant l'hélicoptère Ingenuity  sur son dernier spot d'atterrissage, le 4 février 2024. L'hélicoptère a endommagé ses pales de rotor lors de l'atterrissage lors de son 72e vol, le 18 janvier 2024. L'équipe d'Ingenuity a surnommé l'endroit où l'hélicoptère a effectué son dernier atterrissage « Valinor Hills », d'après un lieu fictif des romans fantastiques de JRR Tolkien, dans la trilogie « Le Seigneur des Anneaux ». Crédits : NASA/JPL-Caltech/ASU/MSSS. 


Après 72 vols et 17 kilomètres parcourus, il est enfin temps pour nous de dire au revoir à l'hélicoptère Ingenuity. Il a été annoncé la semaine dernière que la mission d'Ingenuity se terminait après avoir subi des dommages à une pale de rotor lors de son ultime vol. Le long et remarquable voyage d'Ingenuity a commencé il y a trois ans sur le fond du cratère Jezero et se termine dans la Neretva Vallis, un canal qui amenait autrefois l'eau dans un ancien lac. Ingenuity est devenu le premier engin à réaliser un vol contrôlé et propulsé sur une autre planète, donnant à l'équipe scientifique l'accès à des paysages autrement inaccessibles à n'importe quel rover. 


Cette semaine, Perseverance s'est positionné  à environ 450 mètres de l'hélicoptère, ce qui est probablement le point le plus proche de notre compagnon de vol pour le reste de la mission. Nous avons profité de cette opportunité pour acquérir des images longue distance d'Ingenuity avec notre instrument Mastcam-Z.


Alors que la mission d'Ingenuity est arrivée à son terme, Perseverance s'approche de l'une des parties les plus excitantes de sa mission jusqu'à présent. Le rover continue d’explorer l’unité de marge, une zone située au bord du cratère Jezero avec de fortes signatures de minéraux carbonatés détectées depuis l'orbite. Notre équipe a tiré le meilleur parti de cette dernière étendue de terrain, en effectuant des observations SuperCam LIBS et VISIR d'un rocher nommé Porkchop Geyser et en capturant des images Mastcam-Z d'un affleurement de décombres appelé Muiron Island . Alors que le rover se dirige vers l’ouest, nous nous préparons avec diligence à ce qui nous attend. Dans les images orbitales du bord du cratère, nous pouvons voir d'énormes blocs – appelés « mégabreccia » – qui proviendraient de l'impact qui a créé le cratère Jezero ou qui représentent des roches encore plus anciennes éjectées du massif bassin d'Isidis à l'est.


Même s’il est triste de laisser Ingenuity derrière, l’avenir est prometteur pour Perseverance et l’équipe scientifique est de bonne humeur. Devant nous se trouve le mystérieux bord du cratère, qui pourrait offrir une fenêtre sur une période de l'histoire de Mars qu'aucun rover n'a jamais vue auparavant.

 

14 février 2024


Beehive Geyser Beckons


Écrit par Athanasios Klidaras, Ph.D. Étudiant à l'Université Purdue


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Perseverance a capturé cette vue du paysage au nord le 11 février 2024. En bas à gauche, vous pouvez voir le « pic Bunsen », un rocher que nous prévoyons d'étudier de près plus tard cette année. semaine. Crédits : NASA/JPL-Caltech.


Le rover Perseverance a acquis cette image à l'aide de sa caméra de navigation gauche (Navcam) embarquée.  La caméra est située en hauteur sur le mât du rover et facilite la conduite.


Perseverance au Sol 1059 - Caméra de navigation gauche : Perseverance a capturé cette vue du paysage au nord le 11 février 2024. En bas à gauche, vous pouvez voir le « pic Bunsen », un rocher que nous prévoyons d'étudier de près plus tard cette année. semaine. Crédits : NASA/JPL-Caltech. Télécharger l'image ›


De Neville Thonpson https://www.gigapan.com/gigapans/234091


Le rover continue sa marche ascendante à travers le terrain délicat de l’unité marginale, une zone avec des signaux accrus de carbonate . Nous nous dirigeons vers une région que nous avons surnommée « Beehive Geyser », une zone située à environ 500 m à l'ouest. Qu'est-ce qui nous attire ici ? Eh bien, cette région se situe à environ 60 m au-dessus de la partie de l'unité de marge que nous avons explorée et échantillonnée pour la première fois en septembre dernier. En comparant les caractéristiques de la roche avec ce que nous avons déjà vu, nous espérons découvrir des indices sur la mise en place et de l'histoire de l'unité.


De neville :


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Ces derniers jours, l'équipe a été enthousiasmée par les données de l'instrument RIMFAX du rover, qui utilise des ondes radar pour cartographier les couches souterraines situées sous le rover. Il y a quelques jours, Percy a traversé une crête qui semble correspondre à l'une de ces couches souterraines. Intrigués, nous avons repéré un gros rocher à proximité de la crête que nous avons surnommé « Bunsen Peak ». Plus tard cette semaine, nous prévoyons de nous rendre jusqu'à ce rocher et de tenter des recherches scientifiques de proximité en utilisant le bras du rover. En attendant, nous acquérons des images de la crête voisine, ainsi que des données chimiques sur les roches et le sable à proximité à l'aide du laser SuperCam.


Une fois notre excursion au « Bunsen Peak » terminée, nous reprendrons notre voyage vers le « Beehive Geyser ». L’équipe scientifique est impatiente de recueillir davantage d’observations qui nous aideront à découvrir les secrets de la mystérieuse unité marginale !


De tau : " Mosaïque Sol 1055 SuperCam RMI avec contexte Mastcam-Z et composants principaux multispectraux de l'œil gauche"


index.php?act=attach&type=post&id=54585


index.php?act=attach&type=post&id=54584


index.php?act=attach&type=post&id=54586


Et " Sol 1054 Mastcam-Z filtre oeil gauche 0, et filtres oeil gauche 1 à 6 composantes principales multispectrales"


index.php?act=attach&type=post&id=54594


index.php?act=attach&type=post&id=54595


 

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