AlexP

Je voudrais travailler à l'ESO

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en fait si tu nous décrivais un peu comment tu vois le métier de "chercheur à l'eso" on pourrait peut être un peu moins mal te guider

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Moi je le vois un peu comme de l'observation et ensuite l'exploitation des images mais apparemment ce n'est plus comme ca que marche .

ou sinon j'aimerais aussi élaborer par exemple des missions (rover, sondes...) et dans ce cas je garde l'observation en tant qu'amateur.

Ce dernier travail est celui d'ingenieur non? Et dans quelle agence dois-je aller, ESA,CNES ou bien l'observatoire de Lyon serait suffisant ?

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si " l'exploitation des images" signifie interpréter le contenu scientifique d'une observation ça ressemble plus à un boulot d'astronome tout ce que tu nous racontes là.

il te faudra donc traverser le styx et suivre la voie évoquée par chonum c'est à dire bac scientifique, université, thèse, post doctorats, concours.

en général en France les candidats ont entre 30 ans pour les plus heureux et 35 ans quand ils décrochent un poste d'atronome adjoint, de chargé de recherche, d'enseignant chercheur ou de maître de conférence dans un des laboratoires d'astronomie ( à ta liste tu peux ajouter Bordeaux, Toulouse, Marseille, Nice, Grenoble, Besançon, Strasbourg et Paris en plus de Lyon, j'en oublie sûrement ...).

très peu d'entre eux sont passés par l'astronomie amateur auparavant.

sinon une formation d'ingénieur te permettra éventuellement d'intégrer ces mêmes laboratoires s'il y a des postes et si d'ici là ça te plait toujours, dans le cas contraire tu auras de toute façon plus facilement du boulot en tant qu'ingénieur que en tant que titulaire d'une thèse.


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Oui voilà, j'ajouterais aussi qu'il faut avoir en tête que les astronomes n'analysent pas à proprement parler des images la majeure partie du temps mais plutôt des spectres. Et même si il s'agit d'images elles ne sont pas forcément très excitantes, il peut s'agir d'un champ du satellite Corot dans lequel on cherche des variations infimes de luminosité sur les étoiles du champ. Ou encore un simple astéroïde pour mesurer sa vitesse de rotation.
Bref si ce qui t'amuse c'est vraiment d'observer je pense que le mieux c'est de te trouver un métier en rapport de près ou de loin avec l'astronomie -ingénieur dans le spatial c'est un très bon exemple- et à côté de ça, faire en sorte d'avoir les moyens pour t'éclater dans l'astronomie amateur.
La remarque l'asp06 sur le fait que les pros ne viennent bien souvent pas du milieu amateur est tout à fait juste, on peut trouver ça regrettable, mais ce n'est pas si étonnant en fait. Dans le milieu amateur ceux qui ont une démarche scientifique comme Christian Buil, L'aurent Bernasconi, Eric Frappa, Cyril Cavadore, Vjac et j'en passe, sont nettement minoritaires. C'est pas moins fun de faire de la science mais ce n'est pas la même démarche, pas la même tournure d'esprit. Et il faut avoir essayé pour savoir si ça nous amuse vraiment. Essaye pourquoi pas de faire un séjour de vacances avec planète sciences qui favorise la démarche scientifique et expérimentale, il y a d'ailleurs un stage organisé cet été dans le Queyras pour ta tranche d'âge si ça t'intéresse : http://www.astrosurf.com/ubb/Forum13/HTML/001773.html
Tu verras comme ça si le côté scientifique te plait, par contre si ce qui te plait c'est juste de faire de belles photos, ou regarder dans un télescope, ce n'est pas grave ce n'est pas une maladie , par contre ce n'est pas vraiment une démarche scientifique, et tu n'es pas forcément fait pour ce métier. Ceci étant dit j'en connais quand même quelques un qui font de l'astronomie professionnelle et ne rechignent pas de temps à autre de faire des choses plus amateur comme regarder un amas globulaire dans un T600mm ou faire une circum polaire.

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Bien beau métier que ce que tu envisages. C'est par contre semé d'embuches mais certains y arrivent.

Pour ce qui est de la conception de vehicules pour mars, la lune... c'est rarement conçu dans les observatoires mais dans des labos scientifiques du CNRS, universités et CEA ou chez des industriels style Sagem, EADS...

Pareil pour une partie de l'instrumentation scientifique. Par exemple la caméra MegaCAM du CFHT a été développée au CEA Saclay au DAPNIA (enfin "ex" car ça a changé de nom). Mais l'observatoire de Paris-Meudon et ceux de Toulouse (et d'autres) ont aussi des labos de recherches où sont conçue diverses instrumentations destinées à des manip sur télescope ou pour équiper un satellite. La aussi la voie est large.

Des labos universitaires avec des collaborations internationales permettent de belles manip comme les tout récents satellites Planck et Herschel. Partie conception avant le tir et partie analyse des données ensuite.

Et puis tu as aussi le spatial (Arianespace, CNES...)

Dans tous les cas, tu dois continuer les études par les voies les plus classiques et longues :
1) bac, université, doctorat, post doc...
2) bac, prépa, école ingénieur...
puis pourquoi pas un "master" ensuite

Ces voies te permettront de toutes façons de trouver un boulot intéressant. Good luck

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Je me suis penché depuis deux ans environ sur la question.

Ce que j'en ai retenu, c'est que tout dépend de ta personnalité. Si tu es un champion, que tu as 18 partout et que tu as le temps de faire trois devoirs sur table quand les autres n'en font qu'un (c'est un peu caricatural, mais l'idée générale est vraie ), tu peux tenter d'intégrer une grande école (normale sup, centrale, avec prépa d'abord, ou une école d'ingé selon tes préférences). Je connais plusieurs personnes qui ont suivi ce parcours et ont fini chercheurs.

Si tu es un bon élève, mais très motivé (ça existe aussi) et apte à travailler par toi même, tu peux suivre un parcours universitaire classique. Je connais des étudiants qui étaient moyens au lycée et qui ont décollé arrivées à la fac, par motivation avant tout. Sans motivation, tu coules inexorablement parce que tu n'auras pas la force de travailler par toi même et contrairement aux grandes écoles, il n'y aura personne pour te soutenir Si tu vas à la fac, tu ne trouveras plus le modèle de DEUG, maîtrise,... non, ça n'existe plus ou prèsque plus. Tu prépares d'abord une licence en trois ans, puis un master en deux ans, et enfin un doctorat en trois ans, nécessité absolue pour devenir chercheur du premier coup*. Tu peux choisir différents parcours : si tu t'intéresses à l'astrophysique en général, tu devrais commencer par faire une licence de physique, puis astrophysique au moment du master (1 ou 2, selon). Si tu t'intéresses à la cosmologie, tu peux préparer une licence de physique ou à la rigueur de math, puisque la cosmologie c'est beaucoup de topologie et de géométrie à l'état pur. Puis enchaîner avec un master en cosmologie, puis un doctorat.

Les places de chercheurs sont rares et il faut le reconnaître, trop peu payées. C'est pour ça que dans ce genre de métier, la seule chose qui compte est l'intérêt qu'on y met (je ne suis pas chercheur mais je connais des cherheurs et j'ai eu l'occasion de parler longuement avec eux). Etre chercheur est une chose grandissante. Non pas pour la gloriole. Mais d'abord grandissant pour soi, c'est un accomplissement de soi-même (je vois la chose comme ça ), c'est suivre son chemin jusqu'au bout. Et c'est aussi grandissant pour la société, car une société sans chercheurs c'est une société qui meurt. Il est impératif que l'Etat investisse dans la recherche et le développement et incite plus les gens à devenir chercheurs ! Devenez chercheur ! Il ne faut pas faire des économies de bouts de chandelle quand l'avenir est en jeu. Rien ne doit satagner dans un pays vivant, ni l'économie ni le savoir. Pour cela, il faut que la recherche tourne. Je tiens à préciser que ce milieu doit toujours être ouvert exclusivement à ceux qui ont le profil pour l'entrer, à chacun son métier Mais aujourd'hui, c'est plutôt l'inverse qui se passe, trop d'étudiants sortent avec un doctorat et ne trouvent pas de place de chercheur. Parce qu'on veut faire des économies sur la fonction publique. Ce faisant, on se tire une balle dans le pied, car la recherche est source de croissance économique.

Amicalement

C.P.


* Certains professeurs du secondaire titulaires d'une agreg peuvent, dans certains cas, devenir chercheurs. Mais c'est rare et c'est entrer par la petite porte, c'est uniquement un moyen de devenir chercheur quand on en a assez d'être prof dans le secondaire. Toi ce n'est a priori pas ton cas.

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"Les places de chercheurs sont rares et il faut le reconnaître, trop peu payées"

hello

Au labo j'ai entendu un thesard qui m'a annoncé que pour 100 thèses par ans en France il y a avait entre 4 et 6 posts (et encore...).
De toute façon on ne fait pas ça pour la paye, un ingé d'étude avec 10 ans d'exp c'est en gros dans les 2000€ mensuel. un ingé de recherche ça doit être un peu plus.
Pour te donner une idée j'ai coupé mon salaire en deux en passant du privé à un cdd dans un labo. ça il faut le savoir.
Ensuite la voies la plus accessible c'est d'avoir une bonne formation technique (méca, optique, opto méca, laser et fibre optique, électronique...) et de faire les concours pour entrer dans un labo.
ça te permets de toucher un peu à tout ce qui tourne autour des instruments.
Sinon le master OSAE (Master deuxième année "Outils et Systèmes de l’Astronomie et de l’Espace") te permets d'avoir une spécialisation dans le domaine de l'instrumentation.
D'une façon comme une autre j'ai vu plus de techniciens et d'ingés sur le terrain que ça soit en glacio ou en astro, que de chercheurs. mais c'est peut être pas partout le cas.
Bon sinon, on recrute pour des expériences "hors du commun" rapport à des hypertelescopes tout ça. si tu veux voir un chercheur de terrain je suis certain qu'il y a moyen faut juste que tes parents acceptent de te laisser partir en montagne avec des ânes ou d'autres trucs du genre .
Si jamais tu passes dans le sud cet été du coté de Nice, et que tu veux visiter un labo et un observatoire c'est pas un pb je pense, même si c'est pas l'eso, tu peux rencontrer des chercheurs qui bossent eux avec des instruments de l'eso.

En tout cas bravo pour ta motivation, et souviens toi qu'il y a toujours un moyens pour quelqu'un de motivé de faire ce qu'il aime. faut juste y croire un peu

Erick


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Stéphane G et Alain G, deux ingénieurs opticiens, à la cafet' de l'usine de Paranal...

Asp06 a raison, par ailleurs, Paranal est conçu et géré, avec les tensions afférentes, littéralement comme une usine. Une usine singulière, mais une usine. Dans les années 80, dans un papier j'avais qualifié le VLT de "machine à faire de l'astronomie", çà avait énormément plu au service de com de l'ESO, qui l'avait repris à son compte, c'est très significatif.

Plus généralement, les chercheurs et ingénieurs en astronomie ont souvent la "bougeotte", ils trouvent un travail ici, puis là, voyagent, et au fil de leurs expériences, se posent quelque part, donc, à mon avis, ne fait pas une "fixette" sur l'ESO, si tu choisis ce chemin, il te réservera toutes sortes de surprises, bonnes, j'espère pour toi.

Cela dit, tu as 13 ans, vers 2018-2020, quand le plus grand télescope du monde (le EELT de l'ESO, en principe) commencera à observer le ciel depuis le Chili, tu en auras 23, pas mal, comme objectif, je trouve...

S

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les opticiens de l'eso d'ailleurs sur la photo on voit qu'ils viennent de finir de surfacer le parquet (c'est pour ça qu'ils ont les pieds en l'air, pour ne pas salir tout de suite) et qu'ils parlent de leur avenir à l'elt : "tu verras il y aura plein de petits carreaux comme ceux au dessus de nos têtes à nettoyer et nos chiffons seront pas plus grands que ça ..."

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J'ai bossé presque 5 ans a l'ESO, comme ingénieur.
Des astronomes, il y en a pas bcp a l'ESO, ils ne font pas bcp d'astronomie, il font surtout du management :-)
Il faut séparer ESO et Astronome, je pense.
Saches aussi que si tu vois l'ESO comme l'astronomie que tu fais en amateur, tu vas aller devant de tres grosses frustrations.
Un astronome aujourd'hui est dans son bureau individuel (les open space ne sont pas encore venus chez eux ;-) et il envoie ses observations a faire via le mode service qui constitue 80% de l'usage du VLT.
Le mode service est executé en general par des post-docs qui ne font passer que un an ou deux a Paranal (c'est dur de bosser le nuit la bas ;-)))
Cyril Cavadore

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En fait l'idée de construire des instrument ou des trucs dans ce genre me plait beaucoup! Et puis je garderais l'observation tranquillement chez moi !

Donc pour faire ca, un bac s et un diplome d'ingenieur, c'est bon ?

Et par exemple il faudrait que je commence a lyon, et ensuite je pourrais aller au CNES, CNRS ou l'ESA ?

[Ce message a été modifié par AlexP (Édité le 07-03-2010).]

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T’es plein d’enthousiasme et motivé c’est bien
Mais je pense que tu te projette un peu loin dans l’avenir pour l’instant, vise le bac S pour le moment, l’orientation se précisera ensuite, au fur et à mesure que tu progresseras dans tes études, c’est déjà un bon objectif quand on est en 4ème.
Par contre n’hésite pas à multiplier les stages dans les observatoires, c’est le mieux pour te faire une idée des métiers qui existent dans l’astronomie, comme te l’as proposé Erick, si tu passes dans le sud, on peut également te faire visiter les installations de l’Observatoire de la Côte d’Azur ( OCA ) ou de l’Observatoire de Haute Provence ( OHP ), voire t’y dégotter un stage un peu plus tard.

Tu peux déjà jeter un œil sur ces sites :
http://www.oca.eu/
http://www.obs-hp.fr/welcome.shtml

Et le labo dans lequel je bosse, implanté à l’OCA et à l’OHP ou l’on est essentiellement orienté développement d’instrumentation assez original
http://www.oamp.fr/lise/index.html

Voilà, n’hésite pas à me contacter sur mon mail ou celui de Erick et on verras ce qu’on peut t’organiser.

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Inutile de mettre l'oculaire avant le télescope pour paraphraser une expression populaire
Réussir la 4ème et la 3ème déjà avec un brevet en poche avec une bonne moyenne, ça sera déjà une bonne choses.
Et pour le mini-stage de 3ème pourquoi ne pas toquer aux portes de labos qui auront bien besoin d'un petit curieux, ne serait-ce que pour apporter le café
Tu auras alors tout le lycée et l'évolution que l'âge t'apportera pour affiner ton choix.
Il y a une règle à toujours suivre: ne jamais se voir tel qu'on sera dans 10ans si c'est pour oublier ce qu'on est à l'instant présent!
Tu as 14 ans, alors intéresses-toi à des choses de teenagers
Bon, te sens pas obligé non plus de tektoniquer tout ce qui (se) bouge, mais c'est aussi bien de savoir vivre avec son âge.
Moi, je me voyais à ton âge avec 3 thèses en poches, le super savant nobélisé de partout, et bien je ne suis pas du tout fait pour la théorie, c'est la physique "manuelle" mon truc, la plomberie de labo, je kiffe la tuyauterie d'un accélérateur bien plus que le thésard qui va théoriser ce qu'il veut trouver.
Et c'est grâce à un bel échec scolaire en université que ça m'est venu.
Donc voilà encore un exemple s'il en fallait un pour démontrer encore une fois que l'enthousiasme c'est une chose mais la dure réalité en est une autre.
Mais je t'invite grandement à multiplier les expériences en astronomie, d'assister au maximum de conférences que tes parents te permettront de voir, d'aller aux RAP (accompagné, ça peut se trouver), de faire parti d'un ou plusieurs clubs astro, de s'abonner aux revues scientifiques pédagogiques, etc...

Et si tu réponds toujours présent en fin d'étude alors ok t'es fait pour ce boulot

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Hello,

Mon père (j'écris sur son compte vu que je n'en ai pas) m'a fait lire ce sujet car il le trouvait instructif, et je voudrais réagir rapidement. Effectivement, le topic est enrichissant !

Je m'appelle Léo, j'ai 14 ans et je suis en seconde à Mayotte. Je voudrais personnellement être astrophysicien, et à part ça, j'aime bouquiner, zyeuter au télescope et programmer. Voilà pour la présentation !

Depuis quelques années (vers le début du collège), je sais que je veux devenir chercheur la tête dans les étoiles, et je n'ai pas dévié d'un iota, même si mon rêve s'est quelque peu précisé. Je sais donc, et ce sujet me l'a confirmé, qu'il faudra sans doute que je m'oriente vers math sup/spé puis une école d'ingé (ou mieux, une école d'ingé à prépa intégrée si j'arrive à en décrocher une), puis master et thèse, et enfin une post-doc je ne sais où. Sachant que j'aurai un bac venant de Mayotte, et donc déprécié...
Pfiou...

Mais je sais à peu près ce que je veux faire, et même si ce n'est pas vraiment dans le même domaine que toi Alex (plutôt théorique que pratique), ce post m'a conforté dans mes certitudes, à savoir : c'est dur, il faut être motivé, et marcher uniquement à la passion (pas à l'appât du gain...) !

Bref, je nous souhaite bon courage à tous les deux ^^, je pense qu'on en aura bien besoin !
Voilà voilà, et comme il a été dit, décroche un bon brevet l'année prochaine et après on verra (moi je l'ai déjà, c'est bon)...

;o) Tchao

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Bac déprécié à Mayotte!
Pas du tout depuis que les sujets sont identiques sur tout territoire francophone (si je ne m'abuse).
J'arrive pas du tout à comprendre l'intérêt que vous portez tous pour la prépa et l'école d'ingé si c'est la théorie que vous cherchez comme finalité.
Le cycle ingé forme des gens super rigoureux dans les calculs mais complètement à la ramase niveau connaissances théoriques, c'est un formatage (avec les pour et contres) complètement différent de la fac.
L'université prépare tout candidat en 8 ans ou plus à se former à la théorie et à ses application, c'est "la voie royale" pour tout théoricien.
J'ai quelques connaissances qui sont doctorants dont un qui est astrophysicien et qui a fait sup/spé avant d'embrayer en licence, il s'est rattrapé à temps pour devenir théoricien!
Réfléchissez bien à vos parcours dans le supérieur, car il vous faudra réunir le max d'infos pour bien choisir.
Et j'ajoute que la fac ce ne sont pas comme des vacances, en DUT génie méca, j'ai (presque) le même programme en math que des sup, et en plus je suis en cours du soir, ça fait réfléchir...

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Effectivement, les sujets sont identiques sur tout le territoire français... Néanmoins, les bacs issus de DOM-TOM restent implicitement dépréciés (notamment du fait du niveau, faible à Mayotte et en général dans la plupart des territoires d'outre-mer i think) par la plupart des écoles. En gros, il faut que j'aie une mention TB pour pouvoir espérer entrer dans l'école de mon choix.

Quand à cette idée de faire une école d'ingé, elle répond à deux de mes préoccupations : premièrement, je ne me sens pas capable (en tout cas aujourd'hui) de suivre un cycle universitaire, car j'ai du mal à me motiver tout seul (hum) ; je préfèrerais être un peu (beaucoup) poussé et soutenu, comme on l'est dans une prépa puis une école, pour ce que j'en sais.
Deuxièmement, comme dit plus haut, le diplôme d'ingénieur est largement plus ouvert que le master 1... Autant avoir un diplôme valable en poche au bout de quatre ans, même si cela ne garantit pas grand chose !

Enfin bon, je me suis déjà documenté à propos de tout cela, et je vais continuer à le faire... J'ai encore deux ans et demi devant moi, et Alex en a 4.
Merci pour ta réponse !

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Attention aux rêves….

Il peut y avoir une énorme différence entre ce que l’on image d’un métier et la réalité….

Exemple : un ami adorait l’équitation. Il arrête ses études avant le bac et il fait une formation de moniteur en équitation.…. Et dès son premier poste il s’est aperçu qu’il ne montait quasiment plus à cheval !! Responsable du club il faisait énormément de paperrasse (le budget, les factures, les assurances des adhérents, la gestion courante des installations, le suivi de la santé des chevaux, etc…).

Seul contact rapproché avec le cheval : il était à pied au milieu du manége à enseigner des enfants débutants. « Pierre, ne tire pas sur la bouche du cheval avec les rênes. Paul, tu es trop en arrière. Jacques tu es trop en avant », etc…. Ce qui n’est guère passionnant !!

Au bout de 2 ans il a tout plaqué et a repris ses études. Il est maintenant technicien en informatique… et pratique l'équitation durant ses loisirs, sur le dos d'un cheval, enfin!!

J’ignore si en astro on peut avoir de telles désillusions mais il convient toujours d’être prudent et de bien se renseigner sur la réalité du métier.

Ne pas rêver et rester les pieds sur terre !!

Bon courage.

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ah c'est beau la jeunesse, l'enthousiasme et l'optimisme!
Je te conseille quand même de modérer un peu tes rêves et tes ambitions tout de même, sinon tu risque d'être bien déçu sur la réalité. Essaie bien sûr d'orienter tes études vers cela, donc renforcer les maths et la physique (quoi qu'à 13 ans tu n'as pas dû faire beaucoup de physique vu les programmes!), lire les bouquins de vulgarisation en astro (vive les bibliothèques municipales!), ne pas négliger l'anglais qui est plus que nécessaire en sciences en général. Attends un peu pour savoir ce qui te plaira le plus, la recherche pure et dure (=> fac de physique, master d'astro) ou bien le côté plus appliqué (=> plutôt école d'ingé puis éventuellement thèse). De toute façon maintenant c'est facile d'aller d'une passerelle à l'autre, on a le droit d'hésiter et de se tromper.

Si je peux parler de mon modeste parcours, j'étais très tentée par la physique au lycée, et j'aimais bien les maths, étant plutôt bonne élève je me suis orientée en prépa. Gros cassage de dents surtout en maths, mais j'ai tout de même décroché un concours dès la première tentative, pour une école d'électronique. En parallèle j'ai développé un goût pour l'astronomie, je me suis beaucoup documentée toute seule. Et en école d'ingé j'ai redécouvert la magie des maths et le traitement du signal. J'ai décroché un stage à l'obs de Nice, c'était vraiment bien. Voulant continuer dans la recherche si possible astro, j'ai passé un DEA en parallèle et j'ai cherché une thèse en astro.
Un peu difficile, mais j'ai obtenu une bourse de l'ESO justement, pour bosser 2 ans à Santiago. Expérience plus que mitigée, puisque j'ai fini par abandonner cette thèse, mais c'était deux années bien constructives er j'ai beaucoup aimé l'endroit et la richesse du lieu.
M'enfin ma "carrière" en astro n'est pas finie, puisque depuis 4 ans maintenant je bosse comme ingénieur de recherche à l'obs de Meudon dans une super équipe et sur un projet ambitieux! Evidemment c'est loin des observations, de toute façon maintenant c'est tellement orienté informatique... Ya plus qu'à espérer l'ouverture d'un poste, on peut toujours rêver!

En tout cas je peux m'estimer heureuse tout de même, puisqu'à 31 ans j'ai un poste certe précaire et pas très bien payé, mais dans le domaine que j'aime. Mon mari, docteur en astro a laissé tomber la recherche puisqu'il en avait marre de l'instabilité et de l'incertitude d'avoir un jour un poste. Je connais nombre de collègues plus âgés qui passent de post doc en post doc à l'étranger tant que c'est possible, ensuite ben... ils verront.
Bref il faut beaucoup de patience, de réalisme aussi, et donc s'arranger pour avoir des pistes de secours. Essayer de faire des stages mais ca n'est pas toujours facile à obtenir.

Concernant les grands organismes orientés astro:
- l'ESO c'est avant tout mettre en place les instruments d'observation, donc c'est beaucoup de technique, d'assistance sur les instruments, et le peu de temps que tu as de libre tu peux faire ta propre recherche (donc écrire des propositions d'observation, tu n'as pas de priorité particulière sur les instruments!). Un centre au Chili, et un à Munich
- je connais moins bien l'ESA mais c'est pas mal de gestion de projet, peu de science, même s'ils recrutent qq chercheurs pour la prospective
- le CNES est formé d'ingénieurs (essentiellement aéronautiques), sans formation a priori en astro. Beaucoup de management et de gestion de projet.
- les labos d'astro enfin (dépendants du CNRS et/ou des universités), et là ya de tout évidemment, du très technique au très théorique. Parfois si tu as la chance d'avoir une proposition d'observation acceptée, tu peux partir qq jours ou semaines aller observer, c'est-à-dire souvent être assis à côté de la console d'instrument et vérifier que les données arrivent.

voilà!

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sinon pour répondre à ce qui a été dit plus haut, je pense que c'est un peu réducteur d'opposer ainsi école d'ingé et fac. Je connais plusieurs personnes qui sont passées par école d'ingé et puis doctorat en astro, et ils s'en sortent très bien! C'est plus une question de goût... Pareil moi aussi j'avais envie d'être dans un cadre plus encadré, je n'avais pas envie de me sentir perdue dans un amphi. Alors certe la prépa c'est un peu galère physiquement et moralement, mais yavait une super ambiance d'entraide dans ma classe.
Par contre les écoles à prépa intégrée, à part l'INSA, il y en a tout de même peu, et ca limite les choix de spécialisation... Ca a peut-être changé entre temps, mais elles avaient moins bonne réputation.

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En ce qui me concerne je n’oppose pas école d’ingénieur et fac.
Il s’agit de deux voies différentes. C’est tout.

Point fort pour la fac : on est probablement mieux préparé pour faire de la recherche

Point fort pour l’école d’ingénieur : on est probablement mieux encadré mais je vois surtout l’avantage d’avoir un diplôme (reconnu) après quelques années. Donc on peut arrêter les études en cours de route si on le souhaite (parce que un doctorat c’est bac + 8 ans…). De plus pour être dans l’industrie je témoigne qu’un diplôme d’ingénieur est plus reconnu qu’un master.

Cordialement

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je vais répéter un truc que j'ai dit en première page : la plupart des personnes que tu croiseras dans ce domaine ne font pas d'astro en dehors du boulot et n'ont en généralement pas fait pendant leurs études ou même avant.
par contre elles ont une vie "ordinaire" avec une famille, des amis, des loisirs culturels ou sportifs ... elles ont aussi en général développés de bonnes capacités de travail, de l'autonomie ...

sinon pour éviter à la fois les années de prépa et les premières années de fac quelqu'un a parlé du dut qui était pas mal du point de vue de l'équilibre entre le programme suivi et l'encadrement, et qui permettait ensuite de sauter vers une école d'ingé ou une fac. je ne sais pas si ça se fait encore mais dans le principe c'était assez efficace.

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Comme tu le répètes, asp06, cette fois, je laisse pas passer...
Le nombre d'astronomes, d'ingénieurs, de techniciens, que j'ai rencontré dans tous les observatoires du monde qui s'intéressaient, ou s'intéressent, à l'astro en dehors du "boulot" est très important. Ils sont un très grand nombre à avoir été passionné par l'astro via les revues, les livres, l'astro d'amateur, etc.

Au hasard, Stéphane G et Guillaume B à Paranal, David V à l'OCA, Jean-Charles C. au Mauna Kea, etc etc etc. Je connais pas le pourcentage, mais il y en a quand même beaucoup...

S

[Ce message a été modifié par Superfulgur (Édité le 09-03-2010).]

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