Fourmi103

Actualités de Curiosity - 2013

Messages recommandés

 

Par Lauren Edgar, géologue planétaire (26 février)  :

"Le trajet du 25 février au sol 3397 s'est bien passé et nous a donné une bonne perspective sur la route à suivre. Curiosity est perché au bord du fronton, planifiant soigneusement notre itinéraire pour monter entièrement sur l'unité de recouvrement du fronton, et l'équipe est impatiente d'étudier ces roches !"

 

Par Lucy Thompson, géologue planétaire (28 février) :

"L'équipe scientifique est enthousiaste à l'idée de se rendre à nouveau sur les roches d'aspect très différent qui composent le fronton plus résistant et de les étudier. En longeant les falaises du fronton, nous avons observé des textures intéressantes que nous espérons examiner in situ. Cependant, nous n'en sommes pas encore là. En raison du terrain difficile, le trajet du 28 février (sol 3400) de Curiosity s'est arrêté un peu avant l'endroit prévu et il s'est retrouvé perché sur un rocher, de sorte que nous n'avons pas pu déployer le bras en toute sécurité et utiliser MAHLI ou APXS. Cependant, les ingénieurs du rover sont confiants dans le fait que nous pouvons continuer notre parcours dans le plan d’activité (des 1 et 2 mars) pour nous rapprocher toujours plus de la surface du fronton".

FIN DE CITATION

 

Le 28 février (sol 3400) Curiosity a donc parcouru une dizaine de mètres vers l’Ouest et le fronton sur un terrain sableux mais en se frayant difficilement un chemin au milieu d’un chaos de roches de toutes tailles. Il n’a pas encore atteint véritablement la couverture rocheuse de recouvrement du fronton mais a une vue enfin dégagée pour permettre de programmer un prochain déplacement sécurisé et sans doute décisif pour accéder à cette couverture.

 

 

POSITION AU 28 FÉVRIER (SOL 3400 ) – kymani76 :

 

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CONTEXTE :

 

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HAZCAM AVANT - 28 FÉVRIER (SOL 3400 ) :

 

Curiosity s'est tourné vers les remparts Nord - Le fronton est à gauche de l'image

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HAZCAM ARRIÈRE - 28 FÉVRIER (SOL 3400 ) :

 

Regard vers l'arrière

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NAVCAM - 28 FÉVRIER (SOL 3400 ) :

 

Chaos de roches et la crête Gediz Vallis au loin

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Vers le Nord Ouest et l'extrémité de la crête G.V. - À l'arrière les remparts Nord du cratère Gale

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Au Sud Est à l'arrière le Mont Sharp

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Vers le Nord Est

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PANO MASTCAM – 26 FÉVRIER (SOL 3398 ) -Robert Charbonneau :

 

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MOSAÏQUES MASTCAM :

 

28 FÉVRIER (SOL 3400 )- Stuart Atkinson

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27 FÉVRIER (SOL 3399) - LarsTheWanderer 

 

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Modifié par vaufrègesI3
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Curiosity a enfin atteint la couverture rocheuse supérieure du "Fronton de Greenheugh" !

 

Le 16 mars le rover a parcouru une dizaine de mètres pour enfin s’extirper de la dépression longiligne qui lui a permis d’accéder au Fronton.  

Il est complètement entouré des roches qui coiffent le plateau du fronton et de centaines de "ventifacts", terme qui désigne les roches abrasées par le sable soufflé par le vent sur plusieurs facettes distinctives, aplaties et aux bords nets.

 

POSITION AU 16 MARS 2022 (SOL 3415) :

 

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HAZCAM AVANT – 16 MARS 2022 (SOL 3415) :

 

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Par Abigail Fraeman, géologue planétaire :

"Nous allons recueillir des observations APXS et MAHLI d'un ventifact relativement grand et moins poussiéreux près de la roue du rover sur une cible nommée "Knott". Ailleurs sur cette même roche, nous collecterons également une observation ChemCam LIBS d'une cible avec des structures sédimentaires nettes nommée "Old Nab", ainsi qu'une observation ChemCam RMI d'une autre zone de la roche nommée "Little Mell". Cette roche est visible en haut à gauche sur l'image Navcam ci-dessous" :

 

NAVCAM - 16 MARS 2022 (SOL 3415) :

 

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"Ventifact" en vue anaglyphe - Fredk :

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"Depuis notre perchoir au sommet du fronton, nous avons une vue spectaculaire du terrain en contrebas. Nous pouvons voir les plaines du cratère Gale, où nous avons atterri, jusqu'au bord du cratère, à des dizaines de kilomètres au loin. Un peu plus près, nous pouvons également voir la nature distinctement stratifiée de la crête Gediz Vallis, qui se trouve au sommet du fronton et qui est l'une des plus jeunes caractéristiques géomorphiques du Mont Sharp (vue à gauche sur l'image ci-dessous)" :

 

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PANO NAVCAM - 16 MARS 2022 (SOL 3415) – Jan van Driel :

 

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PANO MASTCAM - 16 MARS 2022 (SOL 3415) :

 

LarsTheWanderer

Les "ventifacts", roches sculptées par les vents

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Kevin Gill

Sous la crête sombre et massive se distingue le plateau rocheux plus clair du Fronton, en légère pente vers la vallée. Les ondulations type "planche à laver" apparaissent distinctement

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 C'est toujours des cailloux, mais c'est jamais pareil… Étrange planète. :o

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Effectivement, des cailloux assez particuliers ceux là :)

Bonne soirée,

AG

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Il y a 17 heures, Kaptain a dit :

C'est toujours des cailloux, mais c'est jamais pareil… Étrange planète. :o

 

Il y a 16 heures, ALAING a dit :

Effectivement, des cailloux assez particuliers ceux là :)

 

Oui et non.. 

Ces roches (considérées comme le résultat d’une "sédimentation sèche") sont issues de l'Unité géologique "Stimson" rencontrée plus bas en 2016 au "plateau Naukluft"  puis aux "buttes Murray", constituée essentiellement de silice d'origine éolienne et vestiges érodés de grès anciens qui ont pris naissance lorsque les vents ont déposés du sable sur les pentes inférieures du mont Sharp. 

L'aspect particulier ici résulte d'une érosion éolienne intense particulièrement marquée et de l'alignement de ces blocs lissés en crêtes régulièrement  espacées.

 

Noter que le "fronton de Greenheugh", couvre près de 3 km2 et décline progressivement en pente de 25% à 12% (ce qui n'apparaît pas sur les images) sur une distance d’environ 1400 m. Cette surface relativement inclinée présente une pente presque plane. La surface du fronton est rugueuse, préservant les petits cratères d'impact et présentant des crêtes bien organisées, espacées de manière uniforme (~ tous les 10 m).

 

 

La comparaison avec les alligators paraît assez appropriée -_-

 

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Sinon ça a l'air sympa comme animal ¬¬

 

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il y a 13 minutes, vaufrègesI3 a dit :

Noter que le "fronton de Greenheugh"

 

Greenheugh, c'est bien à l'Ouest des gorges de Zblanqq, entre la mer de Huyn'kk et les monts de Nyyyargh'hh?

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il y a 29 minutes, Kirth a dit :

Greenheugh, c'est bien à l'Ouest des gorges de Zblanqq, entre la mer de Huyn'kk et les monts de Nyyyargh'hh?

 

Rigolez mais n'empêche que je suis très fier de moi !

Je suis un des seuls au monde à savoir écrire "greenheugh" de mémoire , sans me gourer sur la position des "h" :)..

Bon... il m'aura fallu un peu de temps (environ deux ans et demi)..

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il y a 39 minutes, vaufrègesI3 a dit :

Rigolez mais n'empêche que je suis très fier de moi !

 

Ah mais tu as raison d'être fier.

Tu ne peux pas imaginer le temps qu'il m'a fallu pour bien placer l'apostrophe à Nyyyargh'hh

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Il y a 7 heures, vaufrègesI3 a dit :

La comparaison avec les alligators paraît assez appropriée 

C'est   CAÏMENT   PAREIL !!!!!!   xD

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Ouf, ben le temps de prendre l'apéro et de diner, les images sont là :)

Merci Daniel, mais j'ai l'impression d'être revenu au modem 56k xD

Bonne soirée,

AG

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il y a 38 minutes, ALAING a dit :

j'ai l'impression d'être revenu au modem 56k xD

 

Faudrait que tu arrêtes le Minitel maintenant :D

 

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Elle s'intéresse beaucoup à l'exploration spatiale en général, et aux "états d'âme de Curiosity en particulier -_-.

Il faut écouter son interview pour bien saisir le sens de son approche philo. C'est original et pertinent, elle est très bien renseignée,  et j'aime bien ses commentaires sur "l'attachement" que ressentent tous ceux qui officient sur ce rover ou/et qui le suivent toutes ces années.

Je vais donc me procurer son bouquin.

 

Source :   https://www.rts.ch/info/culture/livres/12014233-curiosity-le-moi-de-mars-imagine-par-sophie-divry.html

 

 

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Un rover sociable

Avec "Curiosity", bref roman publié conjointement avec une nouvelle fantastique ("L’Agrandirox"), la plume inventive de Sophie Divry donne la parole à un robot de la Nasa, un "rover sociable" doté de qualités résolument humaines: empathique, mélancolique, capable d’imagination et d’humour, Curiosity nous parle à la première personne. Ou plutôt s’adresse, dans une forme de confession testamentaire, aux générations futures de rovers qui, comme lui, sont destinées à explorer cette planète poussiéreuse et bien peu hospitalière.

 

"C’est marrant de rouler sur Mars. Ça craque sous les roues. Il n’y a pas d’encombrement de la circulation."

Extrait de "Curiosity" de Sophie Divry

 

Plongé dans "des gigaoctets de stupéfaction", le robot comprend bientôt que ses jours martiens sont comptés. Car Dieu, qui parle tous les jours à son ordinateur de bord et lui livre ses instructions, semble le négliger. Mais dans l’espace, personne ne vous entend prier. Alors Curiosity rêve d’une vie moins solitaire, se figurant la lointaine terre comme un paradis pour rovers amicaux, joignant leurs bras articulés dans un cratère bleuté.

 

"Les questions que se pose le robot recoupent la condition humaine: pourquoi je suis là, moi, ici, maintenant. Des questions qui se retrouvent dans tout mon travail."

Extrait de l’entretien avec Sophie Divry

 

Mélancolique et malicieux, parfois potache, le monologue de ce robot nous tend un miroir métaphysique: quel est ce mirage qui fait entrevoir aux humains la possibilité d’une île dans une planète aussi impropre à la vie? Et quelle est notre mission à nous, humanoïdes sociaux remettant à une hypothèse divine le sens de notre destinée terrestre?

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il y a 55 minutes, vaufrègesI3 a dit :

Je vais donc me procurer son bouquin.

Pareil, j'ai beaucoup aimé son itw,

Merci pour le tuyau.:)

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Un "faux départ"...

 

Curiosity est toujours stationné à l’emplacement atteint le 23 mars (sol 3424).

Un déplacement devait être effectué le 27 mars mais il a échoué suite à "un problème  mineur" qui semble bien "compris". Mais (comme souvent) aucune autre précision n’est donnée. Rétention d’info incompréhensible mais malheureusement assez habituelle.

En tout cas, problème "compris" ou non, au 3 avril le rover est encore immobilisé et en profite pour approfondir l’étude des roches de "Hartle Loup" qui comportent "des textures et une chimie fascinantes et variées".

 

HAZCAM AVANT – 29 MARS 2022 (SOL 3428) :

 

Les instruments du bras robotique sur les roches de "Hartle Loup"

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28 mars : par Catherine O'Connell-Cooper, géologue planétaire :

"Malheureusement, notre déplacement prévu le week-end des 26-27 mars a échoué, si bien que ce matin nous nous sommes retrouvés encore dans l'espace de travail du vendredi 25. Heureusement, il s'agissait d'un problème compris... et c'était un bon endroit pour passer un peu de temps supplémentaire et remplir notre verre scientifique de données étonnantes ! Cet espace de travail ("Hartle Loup") présente des exemples de différentes textures, des bandes de matériaux "vuggy" (les petits trous ou fosses que vous pouvez voir sur les images ci-dessous) et des matériaux plus lisses. Vendredi, APXS et MAHLI ont dû faire des choix difficiles entre toutes les cibles souhaitées, et nous avons choisi de caractériser certaines cibles "vuggy" mais n'avons pas pu obtenir également les cibles "lisses".

 

MAHLI – 2 AVRIL 2022 (SOL 3432) :

 

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Plus près..

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Encore plus près... les petits trous ou fosses sont bien visibles ici

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/../

"Une fois que nous aurons terminé toutes ces belles activités scientifiques à Hartle Loup, nous continuerons notre route, en suivant le même chemin que celui que nous avions prévu d'emprunter pendant le week-end des 26 et 27 mars".

 

30 mars : par Lucy Thompson, géologue planétaire :

"Les ingénieurs du rover comprennent mieux le problème mineur qui s'est produit après nos activités du week-end. Bien que nous soyons toujours au même endroit, ils peuvent résoudre le problème dans ce plan

Les roches de recouvrement du fronton que nous étudions actuellement ont révélé des textures et une chimie fascinantes et variées, que l'équipe s'efforce d'interpréter. À cette fin, nous ne nous plaindrons certainement pas d'obtenir plus de données ici. Les instruments APXS et MAHLI étudieront tous deux la cible " Blue Anchor " pour la chimie et les textures rapprochées respectivement, et MAHLI examinera également la cible " Baa ". Ces deux cibles se trouvent le long d'un contact apparent entre deux couches et contiennent des grains blancs dans la matrice grise plus sombre. Nous testons des hypothèses quant à l'origine de ces grains blancs".

 

 

 

PANOS MASTCAM – 24 MARS 2022 (SOL 3423) :

 

Jan van Driel

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Elisabetta Bonora & Marco Faccin

Le bloc de roches "Hartle Loup" est à gauche de l'image

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C'est reparti !

 

Le 4 avril (sol 3434), Lucy Thompson, géologue planétaire écrivait :

"La semaine a été frustrante pour les équipes scientifiques et techniques de Curiosity. Bien que nous ayons une meilleure compréhension de la façon de récupérer le problème mineur du mât de télédétection (RSM) que nous avons rencontré au début de la semaine dernière, nous devrons réessayer avant de pouvoir repartir. Nous espérons et sommes tranquillement confiants que la persévérance paiera et que nous retrouverons la pleine utilisation du RSM dans ce plan. Bien que nos activités de télédétection du week-end n'aient pas été exécutées, Curiosity a recueilli davantage de données de composition et d'imagerie rapprochée de ces roches de recouvrement intéressantes et résistantes avec APXS et MAHLI. L'APXS a également analysé l'atmosphère, en recherchant des changements saisonniers dans la concentration d'Ar, ainsi qu'en regardant sa cible d'étalonnage.

En raison des problèmes continus du RSM, nous nous sommes concentrés sur la récupération du plus grand nombre possible d'activités du mât au cours de ce plan de sol unique avant de partir, si tout va bien".

FIN DE CITATION

 

Je déduis de ce discours que Curiosity est immobilisé depuis près de 11 sols en raison d’un mât de télédétection non opérationnel, ce qui n’avait pas été clairement énoncé jusqu’ici. C’est d’autant plus évident que le sommet de ce mât comporte deux paires de caméras de navigation (ou NavCams) situées de part et d'autre des caméras à usage scientifique (MastCams), qui permettent d'obtenir des panoramiques en relief sur un champ de 45°. Elles sont utilisées avec les caméras HazCam pour déterminer la configuration du terrain et planifier les déplacements du rover.  

 

Les problèmes rencontrés avec le mât de télédétection (nommé "RSM" - Remote Sensing Mast) n’ont pas été précisé, mais il s’agit probablement de difficultés récurrentes concernant les manœuvres d’orientation de la tête du mât pour l’utilisation des instruments situés à son sommet (à 2m13 de hauteur). Le dernier incident concernant ce même problème remonte à près d’une année (mai 2021)

 

Pour mémoire, liste des instruments situés au sommet du mât du rover :

- Deux MASTCAM ("Mast Cam" ou "caméras de mât") Une caméra "grand angle" focale de 34 mm (MastCam 34) , une caméra dotée d'un téléobjectif de 100 mm (MastCam 100)

- Deux paires de caméras NAVCAM (Navigation Cameras ou NavCam) montées de part et d'autre des caméras MASTCAM

- La CHEMCAM ("CHEMistry CAMera" ou "caméra de chimie") un instrument qui permet d'analyser à distance la nature, la composition et l’état d'altération des roches avec la technique d'analyse spectroscopique induite par ablation laser. 

 

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Ci-dessous l'affleurement de "Hartle Loupau 4 avril. Les deux ovales plus sombres désignés sur l'affleurement sont les zones brossées avec l'outil de dépoussiérage (DRT) avant l'analyse avec APXS et MAHLI (zones nommées "Donkey Trail" - en haut, "Venlaw" - en bas). La surface du "fronton de Greenheugh" s'étend derrière "Hartle Loup" jusqu'à la crête de "Gediz Vallis" en arrière-plan.

 

HAZCAM AVANT – 4 AVRIL 2022 (SOL 3434) :

 

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Le 5 avril (sol 3435), les problèmes du mât de télédétection semblent enfin avoir été résolus et Curiosity a parcouru environ 30 mètres VERS LE SUD, rebroussant chemin pour ainsi rejoindre son emplacement du 16 mars au sol 3415.

 

POSITION AU 5 AVRIL 2022 (SOL 3435) :

 

 

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Le 6 avril par Ashley Stroupe, ingénieur des opérations de mission à la NASA :

"J'ai pu planifier de nouvelles activités maintenant que nous avons réussi à nous éloigner de notre ancien espace de travail. Curiosity est maintenant stationné dans un espace de travail que nous avons partiellement exploré lors de la mission au sol 3417 [sur le site atteint au sol 3415], ce qui nous a donné l'occasion de faire quelques observations supplémentaires.

Nous avons commencé la journée en plaçant l'APXS sur une cible rocheuse lisse, " Broo ", pour faire contraste avec la cible plus rugueuse, "Knott", que nous avons examinée auparavant. Heureusement, cette activité a été plus simple pour les planificateurs de Rover que certains de nos autres espaces de travail récents.

Pendant que l'APXS s'intègre sur "Broo", Curiosity va également faire de l'imagerie et utiliser le laser. Avec le bras posé sur la cible, nous avons dû pointer nos caméras à d'autres endroits. "Blue Mull", qui est une autre cible dans l'espace de travail similaire à "Broo", sera examinée par Mastcam et ChemCam (LIBS et RMI). Nous examinerons également certaines cibles à l'extérieur de l'espace de travail".

/../

Nous attendons avec impatience le moment où nous aurons fini de retourner sur ces sites antérieurs et où nous pourrons passer à de nouvelles perspectives"

FIN DE CITATION

 

Cette dernière phrase est étrange… Ashley Stroupe donne l’impression de ne pas bien comprendre les raisons qui ont pu justifier le retour du rover sur un terrain déjà exploré... mission dont il est pourtant partie prenante et éminente !

Vous avez dit bizarre :|-_-..

Il est vrai que la perspective d'explorer la majestueuse crête centrale du Fronton est très prometteuse, et Curiosity, qui va bientôt fêter ses dix années d'exploration martienne, ne sera pas éternel.  

 

HAZCAM AVANT – 6 AVRIL 2022 (SOL 3436) :

 

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NAVCAM – 6 AVRIL 2022 (SOL 3436) :

 

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Un terrain toujours difficile

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Vers le Sud Ouest et le mont Sharp

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PANO NAVCAM– 5 AVRIL 2022 (SOL 3435) :

 

 Jan van Driel :

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Kevin Gill

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Modifié par vaufrègesI3
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Bonjour !

N'étant pas géologue et n'ayant pas voix au chapitre sur la pertinence du trajet suivi par Curiosity, je ne peux m'empêcher de penser à la réponse faite par Georges Mallory à sa quête de l'Everest. " Parce qu'il est là!"

Alors pourquoi après avoir tâter quelques zones sédimentées pour satisfaire les géologues, ne pas avoir lancer le robot à la conquête du Mont Sharp ? 

L'image sommitale aurait été d'une beauté unique mais c'st vrai n'aurait rien apporté à la science. Cependant, je parcours régulièrement  entres autres les traductions de vaufrègesI3 ( soit louée ici son investissement) et j'ai l'impression que les géologues se font plaisir et que la quête de nouvelles informations se tarit au fil du temps.

Impressions d'un  néophyte mais qui amènent je pense des explications, mon esprit en quête perpétuelle de connaissance ne pourrait que vous en remercier.

Guy

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Il y a 4 heures, Meade45 a dit :

pourquoi après avoir tâter quelques zones sédimentées pour satisfaire les géologues, ne pas avoir lancer le robot à la conquête du Mont Sharp ? 

 

Il y a 4 heures, Meade45 a dit :

j'ai l'impression que les géologues se font plaisir et que la quête de nouvelles informations se tarit au fil du temps.

 

En fait il y a encore beaucoup de "grain à moudre", bien sûr en géologie et ce qui en résulte, histoire de l'eau et du climat martien, mais aussi chimie organique, étude de l'atmosphère, radiations etc...

Et surtout comme le souligne Francis Rocard, l'objectif de Curiosity n'est pas de faire de l'alpinisme. C'est de faire de la géologie, de remonter dans le temps en étudiant la stratification géologique du Mont Sharp. Or dans les stratifications, le plus vieux est en bas. Les argiles, vieilles de plus de 3,5 milliards d'années et qui se sont formées alors que l'eau liquide abondait sur Mars, se trouvent à la base du Mont Sharp juste en-dessous de sulfates vieux, eux, d'environ 3 milliards d'années. La région des sulfates sera le dernier objectif de la mission. En particulier elle peut fournir des indices sur l’évolution du climat martien car les sulfates se forment autour de l’eau lorsque celle-ci s’évapore.

 

Le rover a maintenant quitté un sol argileux pour un sol composé en partie de sulfates. L’objectif du rover est toujours le même : trouver des indices de présence d’eau dans le passé de Mars afin de comprendre comment cette présence a évolué sur des milliards d’années pour finalement disparaître et rendre la planète impropre à la vie en surface. Or les sulfates se forment généralement en présence d’eau et, après évaporation, des couches de sulfates de calcium ou de magnésium se sont formées ici à une époque postérieure à celle des argiles, quand les volcans étaient plus actifs et la présence d’eau moins constante.

 

Depuis son atterrissage Curiosity a visité des régions bien différentes à mesure qu'il gagnait de l'altitude (environ 450 mètres de dénivelé aujourd'hui)… Grâce à ses multiples instruments embarqués, Curiosity a réalisé 34 forages et des centaines d’analyses minéralogiques, biochimiques, des milliers d’analyses spectroscopiques. Plaines, crêtes, lits de rivière, berges, dunes de sable, dépôts de sédiments, zones argileuses et roches diverses… Curiosity a coché pas mal de cases de la liste préparée par les chercheurs. Il reste les sulfates

 

Le cratère Gale a connu une alternance de périodes humides et sèches, mais progressivement les périodes sèches s'installèrent plus longuement jusqu'à devenir permanentes. L'âge des roches de la "formation Murray", le plancher originel du lac, tourne autour de 3,3 à 3,8 milliards d'année.

La couche "Stimson" qui recouvre le "fronton de Greenheugh" est bien sûr plus jeune, d'autant plus jeune pour les couches supérieures au-dessus du fronton.

Bien que des conditions arides et salines puissent être vues comme un frein au développement d’écosystèmes, noter qu’elles ne remettent pas totalement en cause la recherche de la vie ou de la chimie prébiotique. Sur Terre, de nombreux lacs salins et hypersalins hébergent une large diversité de formes de vie microbiennes adaptées à ces conditions extrêmes. La cristallisation précoce de sels sulfatés a pu favoriser la séquestration et la préservation de biosignatures moléculaires et microfossiles, pouvant faire de ces dépôts une cible de choix.

 

Au sommet de "Greenheugh" se trouve une crête qui a peut-être été formée par de l'eau liquide transportant des débris qui ont pris naissance plus haut sur le mont Sharp, longtemps après l'assèchement des lacs de Gale.

"C'est juste une énorme signature climatique que nous voulons pouvoir explorer", a déclaré Ashwin Vasavada,  directeur scientifique de la mission.

 

Les canyons qui entaillent le flanc du mont Sharp juste au-dessus du fronton résultent de l’écoulement tardif d’une eau de surface à travers les strates inférieures. Ces canyons constituent un environnement habitable distinct et bien sûr postérieur à ceux associés à l'époque de la formation des argiles et des sulfates. L'analyse des dépôts au débouché des canyons permettra aussi de renseigner sur les conditions régnant sur Mars à cette époque.

Ce réseau de fractures situé dans la partie supérieure des strates riches en sulfates est comblé par des matériaux minéraux résultant de l'action des eaux de surface. Il s'agit des vestiges d'un troisième environnement distinct des deux précédents et le rover recherchera des composants organiques dans ces dépôts.

 

Sachant que "la production du RTG du rover - qui convertit en électricité la chaleur générée par la désintégration radioactive du plutonium-238 – « aura probablement diminué suffisamment d'ici fin 2022 pour commencer à peser lourdement sur les travaux scientifiques", a déclaré Vasavada.

 

Par ailleurs les perspectives budgétaires de Curiosity deviennent beaucoup plus incertaines au fil du temps. Dans la demande de budget Nasa 2023 (budget qui débute le 1er octobre 2022)  alloué à l’exploration spatiale et devant encore être approuvée par le Congrès, nul ne sait si Curiosity sera assuré d’un financement pour cette période, surtout depuis l’annonce du développement d’un deuxième atterrisseur pour MSR (retour d’échantillons martiens), une décision certainement plus sage mais qui va couter un bras.

 

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vaufrègesI3, un tel exposé a répondu à toutes mes interrogations ! Plus complet, cela n'existe pas!

Merci à toi pour le temps passé à poser tous les objectifs de cette mission.

Il y a 16 heures, vaufrègesI3 a dit :

C'est juste une énorme signature climatique que nous voulons pouvoir explorer"

Cette phrase résume la tâche de Curiosity, adieu donc la pose du drapeau de l'humanité au somment du Mt Sharp !

 

Mes remerciements.

Guy

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Coup de théâtre !!!

Curiosity rebrousse chemin et redescend du fronton pour trouver une voie d'accès alternative afin d'éviter les roches "ventifacts" trop agressives pour les roues !!!

 

Cette voie alternative n'est pas encore précisée, mais le trajet prévisionnel de référence sur le fronton est abandonné. En conséquence il devient problématique d'atteindre la "crête Gediz Vallis" et plus haut les canyons , cibles pourtant prioritaires de cette fin de mission. Il reste donc à vérifier quelles nouvelles perspectives peuvent être encore offertes aux scientifiques :|.

 

 

Source :  https://www.nasa.gov/feature/jpl/nasa-s-curiosity-mars-rover-reroutes-away-from-gator-back-rocks

 

Curiosity s'éloigne des roches "en forme de dos d’alligator"

 

Pour éviter les zones de roches tranchantes, la mission a emprunté un autre chemin pour gravir le mont Sharp.

Le rover martien Curiosity de la NASA a passé la majeure partie du mois de mars à escalader le "fronton de Greenheugh", une pente douce recouverte de grès friable. Le rover a brièvement atteint le sommet de la face nord de cet élément il y a deux ans ; maintenant sur la face sud du fronton, Curiosity est revenu sur le fronton pour l'explorer plus en profondeur.

Mais le 18 mars, l'équipe de la mission a vu un changement de terrain inattendu et a réalisé qu'elle devait faire demi-tour : Le chemin devant Curiosity était tapissé de roches taillées par le vent, ou ventifacts, comme jamais auparavant en près de 10 ans de présence du rover sur la planète rouge.

Au début de la mission, des ventifacts ont entaillé les roues de Curiosity. Depuis lors, les ingénieurs du rover ont trouvé des moyens de ralentir l'usure des roues, notamment un algorithme de contrôle de la traction, afin de réduire la fréquence à laquelle ils doivent évaluer les roues. Ils ont également planifié les itinéraires du rover de manière à éviter de rouler sur de telles roches, y compris les derniers ventifacts, qui sont faits de grès - le type de roche le plus dur que Curiosity ait rencontré sur Mars.

L'équipe a surnommé leur apparence en forme d'écailles le terrain en forme de "dos d'alligator". Bien que la mission ait repéré la zone à l'aide d'images orbitales, il a fallu voir ces roches de près pour révéler les ventifacts.

"Il était évident, d'après les photos de Curiosity, que ce ne serait pas bon pour nos roues", a déclaré Megan Lin, responsable du projet Curiosity au Jet Propulsion Laboratory de la NASA en Californie du Sud, qui dirige la mission. "Cela aurait été lent, et nous n'aurions pas pu mettre en œuvre les meilleures pratiques de conduite du rover".

 

PANO MASTCAM - 24 MARS 2022 (SOL 3423) - NASA/JPL-Caltech/MSSS :

 

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Les rochers en dos d’alligator ne sont pas infranchissables - ils n'auraient simplement pas valu la peine d'être traversés compte tenu de la difficulté du chemin et du vieillissement des roues du rover. 

La mission trace donc un nouveau parcours pour le rover qui continue d'explorer le mont Sharp, une montagne de 5,5 kilomètres de haut que Curiosity gravit depuis 2014. Au fur et à mesure de son ascension, Curiosity est en mesure d'étudier différentes couches sédimentaires qui ont été façonnées par l'eau il y a des milliards d'années. Ces couches aident les scientifiques à comprendre si la vie microscopique a pu survivre dans l'ancien environnement martien.

 

Pourquoi Greenheugh ?

Le fronton de Greenheugh est une large plaine en pente près de la base du Mont Sharp qui s'étend sur environ 2 kilomètres de large. Les scientifiques de Curiosity l'ont remarqué pour la première fois sur des images orbitales avant l'atterrissage du rover en 2012. Le fronton se distingue comme un élément autonome sur cette partie du mont Sharp, et les scientifiques ont voulu comprendre comment il s'est formé.

 

Il se trouve également à proximité de la crête de Gediz Vallis, qui pourrait avoir été créée lors de l'écoulement de débris le long de la montagne. Curiosity restera toujours dans les contreforts du mont Sharp, où l'on trouve des traces d'eau ancienne et des environnements qui auraient été habitables dans le passé. Traverser environ 1,5 kilomètre du fronton pour recueillir des images de la crête de Gediz Vallis aurait été un moyen d'étudier les matériaux des parties les plus élevées de la montagne.

"De loin, nous pouvons voir des blocs de la taille d'une voiture qui ont été transportés vers le bas depuis les niveaux supérieurs du mont Sharp - peut-être par l'eau relativement tard dans l'ère humide de Mars", a déclaré Ashwin Vasavada, le scientifique du projet Curiosity au JPL. "Nous ne savons pas vraiment ce qu'ils sont, donc nous voulions les voir de près".

 

Au cours des deux prochaines semaines, Curiosity descendra du fronton jusqu'à un endroit qu'il avait déjà exploré : une zone de transition entre une zone riche en argile et une autre contenant de grandes quantités de minéraux salins appelés sulfates. Les minéraux argileux se sont formés lorsque la montagne était plus humide, parsemée de ruisseaux et d'étangs ; les sels ont pu se former lorsque le climat de Mars s'est asséché au fil du temps.

"C'était vraiment cool de voir des roches qui ont préservé une époque où les lacs s'asséchaient et étaient remplacés par des ruisseaux et des dunes de sable sec", a déclaré Abigail Fraeman, scientifique adjointe du projet Curiosity au JPL. "Je suis vraiment curieuse de voir ce que nous allons trouver en continuant à grimper sur cet itinéraire alternatif".

 

Les roues de Curiosity seront sur un terrain plus sûr lorsqu'elles laisseront derrière elles le terrain en forme de dos d’alligator, mais les ingénieurs se concentrent sur d'autres signes d'usure du bras robotique du rover qui porte sa foreuse. Les mécanismes de freinage de deux des articulations du bras ont cessé de fonctionner l'année dernière. Cependant, chaque articulation comporte des pièces redondantes qui permettent au bras de continuer à forer des échantillons de roche. L'équipe étudie les meilleures façons d'utiliser le bras pour s'assurer que ces pièces redondantes continuent de fonctionner aussi longtemps que possible.

 

PANO MASTCAM - 16 MARS 2022 (SOL 3415) - NASA/JPL-Caltech/MSSS :

 

Les roches du fronton aiguisées par le vent, appelées "ventifacts"

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POSITION AU 6 AVRIL 2022 (SOL 3436) :

 

Le rover est revenu sur ses traces sur environ 30 mètres au 5 avril et plus de 60 mètres le 6 avril ! 

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Le 7 avril - Par Michelle Minitti, géologue planétaire :

"Nous avons réussi à descendre plus bas du "fronton de Greenheugh" en nous dirigeant vers des voies de conduite plus douces en descente. Cependant, le fouillis chaotique du terrain que nous avons rencontré dans les derniers tours de roues a laissé deux de nos roues mal positionnées. Cela signifiait que nous ne pouvions pas sortir le bras pour la science du contact, de peur que notre grand bras se balançant dans tous les sens ne fasse bouger le rover de manière inattendue. Cela signifiait également que nos conducteurs de rover voulaient sortir le rover du terrain en question pour mettre les six roues sur la terre ferme (ou l'équivalent martien) avant de tenter un autre déplacement. Ainsi, le trajet d'aujourd'hui vise à repositionner le rover pour les observations du week-end.

Avant notre repositionnement, nous avons planifié un ensemble complet d'images et d'analyses avec ChemCam et Mastcam".

 

PANO NAVCAM - 6 AVRIL 2022 (SOL 3436) - Jan van Driel :

 

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C'est vrai que c'est dangereux et méchants les alligators :)

Bonne soirée,

AG

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