Jean-Noel

Deuxième lumière sous ciel dégagé et observation de Neptune et Uranus au T520

Messages recommandés

2) Deuxième lumière sous ciel dégagé et observation de Neptune et Uranus au T520

 

 

Jeudi 21 au Vendredi 22/09/2017

Aubrives, vallée de la Meuse dans les Ardennes (50° 6'14.57"N - 4°45'9.05"E).

 

Dobson 520mm, miroir D=515mm F=3090mm, optique M.  Walbaum (Hilux 96%).

Dobson Factory 510mm, miroir D=506mm F=2645mm, optique Mirro-Sphère (Hilux 96%).

 

image.png.a69ab6f9c092edf1b6ac0ac7c1be688c.png

Dobson 520mm Optique Michel Walbaum

 

 

 

Début 21h30 : Transparence exécrable, diffusion intense des luminaires, de la centrale de Chooz et des villages avoisinants.  La voie lactée n’est pas visible à l’œil nu et le ciel est rougeâtre ou blanchâtre (Mvlon 3.96 au zénith et 2,04 à 20° au dessus de l’horizon). Turbulence sensible au T520 mais non catastrophique. Valeur SQM n’a pas été mesurée en raison de la présence du voile d’altitude.

 

 

Altaïr = α Aql : α = 18h 36m 56 ;  δ = +38° 47′ 01 ; Type A7IV-V ; Dist = 16 AL ; Mv=0,9.  

L’étoile la plus brillante de la constellation de l’aigle est vue au T520x103 (Zeiss UWF30 85°) comme un splendide diamant blanc bleuté, accompagné de fines aigrettes sur un fond de ciel noir et constellé d’étoiles fines. L’image est superbe de contraste et aucune diffusion n’est perceptible aux abords immédiats de l’étoile. Je me surprends à rester collé à l’oculaire devant un objet dont l’objectif initial était l’alignement des chercheurs (Telrad, pointeur laser et chercheur 8x50).

 

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

                    

Véga = α Lyre : α = 18h 36m 56 ;  δ = +38° 47′ 01 ; Type A0Va1; Dist = 25,3 AL ; Mv=0.  

Comme la veille, l’étoile la plus brillante du ciel d’été est vue au T520x103 (Zeiss UWF30 85°) comme un splendide diamant éclatant, fin est accompagné de très fines aigrettes sur un fond de ciel noir. Une discrète diffusion est cependant perceptible aux abords immédiats de l’étoile est semble s’intensifier. Le secondaire est déjà embué et je sors le sèche-cheveux en pensant à la nécessité d’installer un système de résistance chauffante sur le secondaire et le Telrad.

 

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

 

Double-double = ε1 et ε² Lyra = Σ2382-83 : (Lyre) α = 18h 42m,7 ; δ = 39° 37′ ; ED A3V+F0V (ε1) A6Vn+A7Vn (ε2) ; Mv= 4,66 [ε1] 4,59 [ε2] ; Sép. 208,2’’ thêta=172°.  

Σ2382 = ε1 : Mv= 5,0 et 6,1 ; Rho=2,33" - Thêta=345°.  

Σ2383 = ε1 : Mv= 5,1 et 5,4 ; Rho=2,39" - Théta=75°.  

La double-double est déjà complètement séparée dans un champ rempli d’étoiles au T520x103 (Zeiss UWF30). La séparation de Σ2383 au Nagler 20 + TV2.5 (T520x386) me fait penser à la vision de Mizar A/B obtenue avec mon excellent T250 F/D 6.3 Astam. Les composantes blanches semblent montrer, lors de brefs instants, les anneaux de diffraction ; ε1 et ε² Lyra offrent furtivement la vision d’une double paire de lunette, cela dans un T520, c’est excellent !

 

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

 

Delta Cygne = Σ2579 : (Cygne) α = 19h 44m 58,5s ; δ = +45° 07′ 51″; ED B9.5IV+F1V ; Mv= 3,0 et 6,5; Sép. 2,74" thêta=216.6°.

Présentant tout d’abord le même aspect que la veille, les images se stabilisent et la composante principale, de couleur blanche-blanc bleutée, contraste fortement avec son compagnon visible comme une piqûre fortement bleutée au T520x386. Le couple présente une image globalement de même qualité que celle observée dans de superbes conditions au T406x450 de l’observatoire de Double, muni de mon Zeiss Abbe 4mm. Le T520 montre cependant le couple avec un éclat nettement plus vif qu’au T400. 

 

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

 

Albeïro = β Cygni = Σ43 App I = ADS12540 = WDS19307+2758 : (Cygne) α = 19h 30m 43s; δ = 27° 58′ ; ED (K3II+(B9) / B8Ve ; Mv=3,1/5,1; Sép. 34,7’’ Ro=54.  

La belle étoile double colorée est encore haute dans ce ciel de fin septembre. Elle diffuse un peu de lumière et les couleurs des composantes Jaune et bleue sont très marquées, la double semble être obstruée par un voile de cirrus. L’image n’est pas mal mais j’ai eu une meilleur impression avec le Sud Dobson 407mm optique Mirros-sphère à l’OCA (Observatoire Centre Ardenne) où le ciel était clair.

 

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

 

M57 : (Lyre) α = 18h 53m 35s ; δ = +33° 02′  ; NP ; Mv=9.7 ; dim. 1,4’x 1,0’.

La forme annulaire est bien visible au Zeiss UWF30mm (T520x103), mais l’image manque de luminosité. Seule l’étoile de 13émé magnitude est perceptible aux abords de la nébuleuse. La Mvlon est de 3.5 -  il me semble claire qu’un voile de cirrus dégrade cette portion de ciel déjà fortement pollué par les luminaires d’Aubrives. Je ne grossirais pas d’avantage aujourd’hui sur M57.

 

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

 

M13 = NGC 6205 : (Hercule) α = 16h 41m 41s; δ = +36° 27′ 37″ ; AG ; Mv=5.8 ; diam. 20’.

L’amas est, comme la veille,  au couchant, dans la brume et la pollution lumineuse du village de Hièrges. Malgré cette situation, il est superbement résolu et offre la vision d’un magnifique poudroiement d’étoiles fines. La zone périphérique, piquée d’étoiles plus lumineuses, présente une étendu remarquable et se dégrade peu à peu jusqu'au ciel noir d’encre entourant M13. La formation  centrale, très lumineuse, est entièrement résolue en étoiles fines au T520x386. La vision de M13 supplante celle, pourtant magistrale, observée le 14 Août l’OCA (Observatoire Centre Ardenne) au T407x204 (Sud Dobson optique Mirro-Sphère).

 

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

 

M15 : (Pégase) α = 21h 29m 58s ; δ = +12° 10′ ; AO ; Mv=6.2 ; diam. 12,3’.

Très brillant, cet amas globulaire montre une image turbulente et bien moins saisissante que la veille au T520x386. M15 est clairement derrière un cirrus.

 

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

 

Neptune :

Situé à 30° au dessus de l’horizon, la seule étoile repère était λ Aqr de magnitude 3.75 et juste à la limite de la visibilité à l’œil nu après extinction des luminaires d’Aubrives à minuit. A 594x (Ethos 13mm + TV2.5x), le petit disque sombre de 2,4" présente à l’oculaire la taille d’un demi confetti, à peu près similaire à celle de Jupiter vu dans une lunette grossissant 30x. La planète et arbore une couleur bleue profond comme sur les photos et il me semble y détecter une très légère nuance d’albédo. Les bords bien tranchés de la planète ondulent lentement sous l’effet de l’agitation atmosphérique. L’image est nettement mieux définie que celle observée au T406x450 (Zeiss 4mm) de l’observatoire de Dourbes dans d’excellentes conditions. C’est superbe !

 

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

 

Uranus :

La planète est située également 30° au dessus de l’horizon et dans la pollution lumineuse de la centrale de Chooz. Aucune étoile de la constellation des poissons n’est visible à l’œil nu et le pointage s’effectue, dans des conditions difficiles, à partir du carré de Pégase et de la constellation du bélier. A 594x (Ethos 13mm + TV2.5x), le petit confetti, de 3,7" de diamètre, présente une taille nettement supérieure à celle de Neptune. Elle me paraît être de l’ordre de celle de Jupiter observée dans une petite lunette grossissant 40x. Sa couleur Bleue turquoise est frappante. La planète est nettement plus lumineuse que Neptune et présente des contours est bien définis. Aucun détail n’est bien sûr observé à sa surface mais l’image est superbe.

 

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

 

NGC884/869 : (Persée) α=02h 22,4m ; δ=+57° 07′ & α=02h19m ; δ=+57° 09′ ; AO ; Mv = 4.4&4.3 ; diam. 30'&30’.

Le double amas du Persée s’était révélé être hier d’une indescriptible beauté au T520x103 (Zeiss UWF 100) et DF510x85 (Nagler 31mm). Le T520x100 (Nagler 31mm) montre cette nuit une image somptueuse, sublime, magique dans l’énorme champ du Nagler. Le contraste est déroutant. La comparaison avec l’oculaire Zeiss UWF30 penche très légèrement en faveur du Nagler 31mm. Le fait de rapprocher l’œil de l’oculaire accentue le contraste maintenant intense et la perte de repère spatial… j’ai pour la première fois de ma vie la sensation de vertige. A trois mètres de hauteur, je n’arrive pas à me défaire de l’oculaire et de cette vision royale et magique.

 

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

 

M45 : (Taureau) α = 3h 47m 24s ; δ +24° 07’ ; AO ; Mv=1.6 ; dim.~110'. 

Les deux instruments donnent une belle image de l’amas. C’est très beau au Nagler 31mm avec plus de champs, donc d’étoiles,  dans le DF510mm que dans le T520. Comme avec le LB301 optique JML sous un ciel de campagne, les nébulosités sont bien visibles comme une diffusion nette autour des étoiles principales de l’amas. La petite nébulosité IC 349 s'étend au sud de Mérope avec quelques condensations à la limite de la perception et avec plus de contraste dans le T520 qu’au DF510. L’oculaire Zeiss UWF30mm donne une image superbe dans les deux instruments.

 

 

Fin vers 1h45’ avec des images sublimes pour aller dormir…

 

image.thumb.png.df036c0f159325ac75cd1f198156222f.png

Dobson Factory 510mm

Modifié par Jean-Noel
  • Merci 1

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

ah 50cm c'est peu et beaucoup à la fois

michel walbaum l'homme à avoir dessiné une année jupitérienne complète sur 12 ans!

  • J'aime 1

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Bonjour astrocg,

 

Merci de ta réponse.

Oui, il avait effectué quelques 5000 dessins de Jupiter avant de conclure "Jupiter est une étoile ratée".

Ses derniers travaux, auxquels j'ai participé, ont été le calcul des éléments orbitaux des étoiles doubles et la mise en évidence de plusieurs compagnons obscures par la technique du calcul des O-C. Il était en relation avec Paul Couteau et le Dr Baize. Il est malheureusement devenu aveugle avant de terminer son oeuvre. Son dernier miroir, un 410mm n'ayant pu être terminé, fût quand même mesuré  à Lambda/7 sur l'onde.

 

Jean-Noël

 

 

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

La lecture de ton CROA m'a fait voyager...............avec un diamètre comme cela c'est le panard!! J'ai pu observer dans un 600 une fois et je n'oublierai jamais!!

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Bonjour Guy et merci de ta réponse.

 

Je suis heureux que ce Croa t'ait plu. Peux-être as-tu regardé les trois autres CR. Je te souhaite de renouveler l'expérience d'une observation dans un télescope de grand diamètre et cela sous un bon ciel (c'est le plus important). J'ai essayé de regarder ta situation géographique sur ton profil mais elle n'apparaît pas. Tu es peut-être dans le département de l'allier, donc loin des Ardennes. Si d'aventure, tu ne résides pas trop loin de Givet, je serais bien sûr heureux de t'inviter à venir observer dans ces instruments, malheureusement situé sous un ciel très pollué.

 

Jean-Noël

 

 

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

superbe croa, ca donne envie de passer au diametre superieur...

Tu as l'air de dire que ton ciel n'est pas super (genre peri urbain), pourtant les photos d'ambience laissent penser le contraire, tu es situé près d'une ville ?

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Bonjour Bisc et merci pour ton commentaire, je suis heureux que ce croa t'ait également plu.:)

 

Ma localisation géographique est située en dans une vallée humide, à l'orée de la Belgique et à 1,8km au nord ouest de la centrale nucléaire de Chooz. Les lampadaires méga éclairés et de type "lanterne" relient le village voisin du mien et éclairent directement la partie supérieure de mes télescopes par le dessous.  Le bilan de cette situation n'est effectivement pas super : J'ai l'impression de subir un examen de fond d'œil quand le regarde M13 situé à l'ouest car l'oculaire du T520 incliné à 45° est violant éclairé par les 5 lampadaires situés en contrebas. La magnitude des étoiles visibles à l’œil nu au zénith (mvlonz) est comprise entre 4,3 dans le cygne selon la transparence du ciel, mvlon~3.5 dans le carrée de Pégase,  mvlon=3 à 30° de hauteur et mvlon = 2 à 20° de hauteur.

 

Avec l'extinction des luminaires entre  minuit et 5 heures du matin à Aubrives, la situation s'améliorent de 0.5 magnitude, si le brouillard ne vient pas gâcher la nuit. Je ne vois quand même plus rien sous la constellation de l'aigle. La situation se dégrade encore durant hiver car les vapeurs de la centrale rejoignent au Zénith, les fumées des chauffages bois de 2 maisons situées en contre bas. Ces fumées, plaquée au sol après 22h, se mélangent avec le brouillard dans la vallée et mon jardin, je peux fermer avant de trop respirer de monoxyde de carbone car l'air devient rapidement irrespirable. Cela pourrait être pire si je ne disposais pas d'un jardin, si je résidais au cœur d'une ville en Belgique ou ne disposais pas d'un ordinateur avec Astrosurf... :)

 

Jean-Noël

 

DSC_0537.thumb.JPG.b94943985ba1d8827c817bb58b778d55.JPG

Dobson Factory de 510mm avant la tombé de la nuit

 

 

 

 

Modifié par Jean-Noel
remplacement de "cora" par "croa" (c'est plus adapté ici)

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Merci pour ce beau CROA qui permet de reprendre une bouffée de ciel nocturne (je suis au travail)!

Pour le double amas de persée, je trouve que c'est dans son contexte qu'il est le plus beau -> très grand champ requis! :)

D'ailleurs je le préfère nettement avec mes jumelles 20x80 que sous 50x dans mon dob (300/1500, oculaire 30mm - 68deg).

A+

Amaury

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Merci Amaury,

 

Le double amas est effectivement très beau dans une paire de jumelles. Je penserai à toi, en la pointant sous un bon ciel avec mes jumelles "Perl de Nuit" 20x80. Je suis sûr que le double amas serait grandiose dans ton T300 équipé d'un Nagler 31mm. :)

Bon ciel (c'est bouché ici comme d'habitude o.O)

 

Jean-Noël

 

 

 

 

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Pour en revenir à ta question Bisc,

 

Je viens de prendre 3 photographies devant la maison. Je vous les proposes afin de contextualiser les quatre croa (âmes sensibles s'abstenir) :

 

1) côté Est : SQM=9 et personne dans les rues xD

59dfcc79102d7_Cotest.JPG.dca3f156e45836a2dab3db26ad199db8.JPG

 

2) coté Nord : si si, on y voit les étoiles mais personne dans les rues.

59dfcc7e97bcd_CotNord.JPG.74fea44b50124fc7d8ecdb724e27250f.JPG

 

3) voici le côté sud avec les vapeurs de la centrale (le plus important) : on y voit 2 étoiles et la jolie forêt ardennaise éclairée (un luxe pour les sangliers et les renards). Le site "Meteoblue" indique un ciel limpide à Aubrives....

59dfcc84a6eff_CotSud.JPG.bdf66034c2b55590f081b2e10f462a26.JPG

 

Bilan de l'opération: je dois absolument tailler ma haie :|

Bon ciel à tous.

 

Jean-Noël

 

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

:S Argh! Il faut absolument que tu puisses transporter ton télescope sous  un ciel plus accueillant ! Il y a des coins plus noirs pas très loin de chez toi, tout de même.

Il faut une sacré dose de passion pour ne pas abandonner l'astro dans ces conditions.

  • J'aime 1

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Oui Maïcé, Michel Walbaum devait avoir une sacré seringue en 1973 pour me refiler ce virus avec une pareil dose. Le problème initial vient cependant du club d'astronomie du lycée Nord à Reims qui indirectement m'avait déjà transmis le Virus à Noël 1970 via mon grand frère, la longue vue marine de mon père, Bételgeuse et Mars. Aaaaargh, ça fait 47 ans... :S 

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

J'oubliais Maïcé,:)

 

Il y a la Croix-Scaille en Belgique pour observer mais c'est à plus de 1/2 heures de route et situé en pleine zone forestière près d'une cabane de chasse. Sinon, il y a chez Roland Boninsegna à l'observatoire de Dourbes en Belgique. Il est magistral de gentillesse, altruiste, compétent dans ses nombreux domaines de recherches et il a toujours un petit cappuccino/ ou un gâteau à t'offrir avant de partir.  On y vit des bonnes crises de rire entre astronomes dans son observatoire de 400mm.

 

Jean-Noël

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Il y a 19 heures, Jean-Noel a dit :

Merci Amaury,

 

Le double amas est effectivement très beau dans une paire de jumelles. Je penserai à toi, en la pointant sous un bon ciel avec mes jumelles "Perl de Nuit" 20x80. Je suis sûr que le double amas serait grandiose dans ton T300 équipé d'un Nagler 31mm. :)

Bon ciel (c'est bouché ici comme d'habitude o.O)

 

Jean-Noël

 

Je ne doute pas que le Nagler 31mm donnerait de bien belles images du double amas mais vu le prix je crois que j'attendrai de passer à un Obsession ou autre du même acabit (le temps de faire mes armes quelques années avec mon petit GSO :D )

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Meuh non, pas la peine d'avoir un Obsession pour utiliser un bon oculaire quand même ! J'ai vu utiliser ou utilisé moi-même des oculaires TV ou Pentax sur des Dobson Orion 12", SkyWatcher FlexTube 14", C14... Si c'était réservé aux télescopes d'exception genre Obsession ou autre, leur marché serait sans aucun doute drastiquement plus maigre ! Je vois que tu as un Dob 300, il mérite déjà un bon oculaire, ce n'est pas un 130 d'initiation ;) Qu'est-ce que tu utilise comme oculaire à l'heure actuelle ?

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Oui Amaury, je suis entièrement de l'avis de Cédric. J'ai personnellement commencé par opter pour l'achat d'un excellent oculaire pour le grand champ (85° de Fov) puis d'un second pour l'observation planétaire pure (contraste maximum). Le choix de la focale dépend de ton rapport F/D, de la qualité de ton télescope et de ton ciel (pollution lumineuse, turbulence atmosphérique).

Modifié par Jean-Noel

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

ah oui ya de la pollution lumineuse, on dirait chez moi :P

comme quoi ca veut dire que les gros diametre ne sont pas reservés au heureux habitants du triangle noir...

je reviens juste sur l'oculaire, pourquoi un nagler 31 plus qu'un ethos 21, le champ est certe un peu plus large avec le nagler mais le gain en luminosité est il vraiment perceptible compte tenu de la pupille de sortie qui est, en theorie, trop large ?

ou est-ce un chois avant tout pour faciliter au maximum le pointage ?

 

 

 

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Je crois que tu as toi même répondu à ta question. Je pense ces deux oculaires complémentaires et nous sommes quand même dans une configuration assez haut de gamme. Je dispose pour ma part des Nagler 31mm et Nagler 20 mm qui ont chaqu'un leur utilisation propre sur des instruments dont les rapports d'ouvertures vont de 5 à 6,3.  Tu poses une excellente question : L'ethos 21 peut-il remplacer le Nagler 31mm ? Sur mon T250/1630, L'ethos me donnerait une pupille de 3,22mm et un champ de 1,29°. Le Nagler 31mm me donne une pupille de 4,7mm et un champ de 1,56°, plus adapté pour regarder les grandes nébuleuses come la rosette avec un filtre OIII par exemple. Le constat est le même avec mon T520 F/6. Le choix du Nagler 31mm est clairement justifié pour mes instruments.

Un bon oculaire complémentaire serait L'ethos 21mm dont le prix est de 903 euros chez ...😷. Plus cher que le Nagler 31 vendu 743 euros chez le même fournisseur, et dont la pupille me donne au finale une image moins lumineuse.

 

Amaury évoquait "un oculaire 30mm - 68deg", j'ai réagi en gardant la même focale en évoquant simplement un champ plus large. 

 

Son mon LB301/1504, j'ai pointé les nébuleuses "North-America" et "Le pélican" avec un Nagler 26, donnant le même champ que L'ethos 21. Le champ obtenu à été un peu juste pour voir la côte est de ngc7000 et la tête du pélican. Le champ supplémentaire du Nagler 31 m'a permis cette superbe observation simultanée avec des étoiles plus fines qu'au 20mm. Le bon oculaire est pour moi, celui qui englobe tout l'objet à observer.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Salut Jean-Noel et Cédric!

 

Merci pour vos retours.

Pour répondre à Cédric sur mon équipement, j'ai:

- les 2 oculaires vendus avec mon dob (gso deluxe 300/1500), à savoir: un 30mm/68° qui me semble honnête et un Plössl de 9mm que je n'ai pas encore essayé et dont j'ignore les caractéristiques de bête de course ( ;-)) )

- 1 zoom mark IV Baader 8-24mm qui est pour le moment un complément idéal.

 

Le 30mm me donne un champ assez large pour les objets étendus et je peux ensuite plonger avec le zoom pour observer amas globulaires ou NP :)

Mettre quasi aussi cher dans un oculaire que dans mon télescope... J'avoue qu'il y a un petit obstacle psychologique à franchir, d'autant que je débute et ne suis pas sûr d'être capable de voir des différences flagrantes à part sur la largeur de champ (j'ai une vingtaine de nuits d'observations aux 20x80 derrière mois et seulement 4 nuits avec mon Dob...!).

 

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Oui Amaury,

Je me suis constitué ma panoplie d'oculaires en quelques décennies d'observation et sur le marché de l'occasion. Un ami vient de s'offrir toute la gamme "Hyperion" à 55 euros l'oculaire. Il a installé son 17mm sur mon T520 et pointé Saturne, pour le public de "la nuit de obscurité". J'ai juste eu le temps de regarder la planète frôlant l'horizon lors de mon arrivée sur le site et j'ai trouvé le résultat très sympa : Belle petite bille bien définie, jolie couleur jaune-ocre et la division de Cassini partiellement visible dans les anses. C'était très bien pour commencer une soirée :). Tu peux donc te faire plaisir sans dépenser une fortune au départ. Les années feront ton expérience au fur et à mesure de tes essais et des beaux moments à venir...

Jean-noël

 

 

 

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Merci ! Tu as raison je vais surveiller tranquillement le marché de l'occasion.. Et prendre mon temps ;)
Terrible quand même la pollution lumineuse à côté de chez toi! Une des vendeuses (très sympathique) "d'astro-bidule" (dans le 13...) me parlait d'un de ses amis qui a obtenu de sa mairie l'extinction des lampadaires passé minuit. Avec un peu de lobbying patient, amical et pédagogique il doit être assez souvent possible de l'obtenir,  et pourquoi pas accompagner la demande d'un projet 'nuit des étoiles' ou tu partages tes connaissances et ton télescope avec les autres résidents. Evidemment le cas dont je parle c'est un (gros) village. Dans une ville moyenne ou grande ça doit être une autre histoire!

A+
Amaury

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Bonjour Amaury,

J'ai également obtenu de ma mairie l'extinction des lampadaires entre minuit et 5 heures mais cela ne change pas grand chose. La centrale nucléaire, la Belgique, Hierges, Vireux-Molhain, vireux-Wallerand, Givet, Chooz et Han-sur-Meuse sont heureux de polluer autant qu'en région parisienne. Un syndrome lié au sentiment de pouvoir. :(

Modifié par Jean-Noel

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Oh oui c'est très compliqué de trouver un bon ciel ! J'ai trouvé un spot a priori parfait (cartes AVEX etc.) mais c'est à 1h50 de chez moi. Je ne me plains pas car je pense aux parisiens (dont j'étais)... Bravo quand même pour l'extinction des lampadaires!

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Oui Amaury,

Nous avons installé mes deux télescopes de T520 et DF510mm à l'observatoire de Dourbes en Belgique, disposant déjà d'un T406 et T300. Nous avons accueilli le public dans le cadre de "la nuit de l'obscurité" puis avons observé quelques objets pendant 3 nuits. La qualité du ciel s'est encore dégradée de près de une magnitude avec le passage d'une nouvelle autoroute archi éclairée : (MvLon=4,4 la nuit dernière). M81 et M82 sont maintenant nettement moins belles au T520/T510 à Dourbes que dans un T250 sous un ciel de campagne à MvLon=6,4 (si cela existe encore). L'observation de Triton, situé à 16" de Neptune, était difficile en raison de la magnitude limitée et du seeing limitant le grossissement. Je pense que l'achat d'une bonne toile de tente (spéciale astro ⛺) sur ton spot situé à 1h50' de chez toi est certainement une bonne solution car rien ne peut remplacer un ciel limpide, même pas un T600 ou plus. 

Jean-Noël

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Il y a 2 heures, Jean-Noel a dit :

un ciel de campagne à MvLon=6,4 (si cela existe encore)

 

Ma foi, il faut bien chercher alors ! ;) J'ai longtemps cru qu'on ne pouvait pas faire mieux que 6,4 dans les meilleurs endroits avec les meilleures conditions imaginables, mais il paraît que sous un excellent ciel de montagne certains (je pense notamment à Fabrice qui en parlait sur l'autre post ;)) arrivent à voir jusqu'à magnitude 7 voire un peu plus, ce qui est vertigineux.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant



  • Contenu similaire

    • Par lolodobs
      Allez j'envoie...
       
      NAT2024, récit d'aventure astronomique:
       
         Ça faisait des mois qu'il pleuvait, on a eu peur que les 5 jours à l'observatoire de Tauxigny se passe les pieds dans l'eau. Premier miracle, la météo nous a annoncé un séjour ensoleillé, chaud, avec des nuits claires quelques temps avant et c'est ce qui s'est passé ! Premièrement il a fallu tout charger, faire la route, installer le campement et monter les télescopes. Les deux jumeaux de 460 mm ce jouxtait et les télescopes de Fred, Paolo et Christophe furent disposés en T. Heureuse surprise nos voisins d'à côté n'était autre que les Astrams de magnitude 78: Yannick, Nicolas, Cyril et leur acolytes étaient donc de la partie. Un peu plus loin au suds Loïc avec son Stellarzac 560mm plus une lunette H alpha double stack était posé; ça tombait bien en se 25ème cycle solaire! Au nord de notre campement une joyeuse bande  s'affairaient gaîment dont Yves muni d'un Dobson de 600 mm . À l'ouest Xavier Camer Astro dessinateur frénétique était installé avec son Dobson 500 ainsi que Jonathan avec ses  bino à vision amplifiée OVNI B.
       
          La première nuit a été passé derrière nos télescopes respectifs pour reprendre en main le ciel que nous n'avions explorer que de rares fois depuis des mois. j'avais une liste étendue d'objets sur toutes les heures; Des classiques et des exotiques glanés au cours de l'année. Yannick m'interpellait régulièrement pour venir voir dans leur 600 mm. M51, superbe galaxie aux bras  spiraux cassés et régions de formation d'étoiles se dévoilait franchement. Ou la Galaxies  du cigare,  très lumineuse, arborant ses bandes sombres caractéristiques. Il m'a aussi fait observer les galaxies des antennes dont un bulbe m'apparut directement puis le second bien plus tenu à ses côtés; Leur danse cosmique ira jusqu'à fusion . Tout ce petit monde plein de détails, de réaux lumineux, avec une lumière incroyable. Leur gros télescope, voila une très belle réalisation associative! Les images sont incroyables. Du coup je comparais avec mon 460mm  qui ma foi ne déméritait pas. Le sombrero et l'aiguille y sont passés aussi. C'est alors que Sylvie du club d'Amboise et de la SAT est arrivée pour nous accompagner avec sa propre liste d'objets. Juste après j'ai pointé la comète du moment C/2023 A3 (Tsuchinshan-ATLAS). Très jolie noyau entouré d'une coma suivi d'une assez longue queue, perdue au milieu des multiples étoiles de la constellation de la Vierge. Nicolas Biver M'as dit qu'elle pouvait être un beau spectacle pour la fin de l'année... Tout cela nous a emmené jusqu'à l'aube, c'était la première nuit blanche, le télescope était bien repris en main, le ciel m'avait enchanté et le séjour était déjà gagné après cette longue disette d'hiver. 
       
      Voici ma liste :
      22h30 NGC 3067 + 3C232 (=Ton 469 5 Giga AL) Léo 
      .C/2022 E2 (ATLAS) (Gem)
      . 23h15 +HCG 57, le 'Septette de Copeland'  Lion n7
      . 23h20 Antennes NGC4038 (corbeau) S  22°
      . 23h30 hcg61 (com) the box nav7
      . 23h30 C/2023 A3 (Tsuchinshan-ATLAS) (vir)
      . 00h T CrB super Nova 
      .hcg68 (ccv) 5gal +étoile orange nav7
      . 00h30abell 39 (Her)astro surf mag 
      .2h30 hcg79 sextet syfert  n7
      . 3h X-nebula (cygne)SIMEIS57  nag20 +UHC /Hbeta exité par HD193793
      .3h30 C/2021 S3 (PANSTARRS) (cyg)
      . 04h M57Asurf maga F. Morat
      . 04h30 M27 N biver
      . 4h45 FENÊTRE DE BAADE NGC6522/6528 
      . 05h Little gem NGC6818 + Gal ngc 6822(SAG)
      . 05h M54 (sag)  AG accreté par voie lactée appartient Galaxie Sagittaire (coeur) (ngc4147[Com23h], 5634[Vir1h], 6284[Oph3h30] aussi Galaxie Sag).
       
      plus les listes des copains il y en avait largement assez !
       
         Le lendemain matin après le petit déjeuner que l'organisation offre je me suis arrêté voir Loïc avec Yannick. Dans sa lunette double stack la vision fut dantesque! Sur le soleil une protubérance énorme, d'une dimension d' au moins une dizaine de terre,  formée de plusieurs panaches mis côte à côte  m'a fait penser à quatre arbres plasmatiques s'élançant dans l'espace. Sur le disque l'énorme tache AR 6545 faisait à peu près une quinzaine de terre. Christophe me l'avait montré en lumière blanche quelques heures avant et là en H alpha des rivières de plasma  serpentaient, écartelaient la tache en une soixantaine de sous-unités. Loïc passait du simple au double stack, de la vision monoculaire à la vision binoculaire pour notre plus grand plaisir. Il est d' une grande gentillesse dans ses explications, un vrai régal de parler avec lui.
      Un moment assez fort fut l'échange avec Julien Crespin d' ''immersive adventure'' qui utilise un planétarium mobile pour faire des séances au public et dans les écoles. Il nous a montré les possibilités du système au planétarium de Tauxyni, par exemple conduire la jeep lunaire d' Apollo. Je me suis bien éclaté... Au-delà de l'astronomie Julien propose un authentique cinéma immersif avec des films sous-marins et autres.
       Nico du cercle de l'hyper rouge, un astram habitant près de Tours, est passer à notre campement, nous avons échangé sur les années passées. Il fait du visuel assisté, c'est très intéressant pour plus tard si mes yeux deviennent défaillant.
       La première journée s'est passée avec nos voisins autour de bonnes victuailles, réglage de nos téléscopes et observations solaires en lumière blanche et H alpha.
       Avec Christophe on est allé faire la conférence de Fabrice Mottez chercheur spécialiste des étoiles à neutron, ces étoiles  du bestiaire galactique sont très surprenantes avec leur caractéristiques hors norme.
      Avec Jonathan nous avons projeté qu'il vienne  à la nuit tombée avec sa bino à vision  nocturne scruter le duo NGC 3067 + 3C232. Après avoir mangé ensemble, sans prévenir, il m'a mis entre les mains le joystick de contrôle de son drone, c'était la première fois que je pilotait ce genre d'engin. Au début je n'étais pas très fier puis j'ai pris de l'assurance et me suis aperçu que c'était très maniable. J'ai quand même fait un tour des campements autour de l'observatoire puis une balade d'au moins un bon kilomètre! 
      Après quelques débats passionnés avec les copains et copines nous avons eu le plaisir de voir arriver Fred Géa . Maïcé  quand à elle était en balade sur les campements.
       À la nuit tombée, direction le 460mm, NGC 3067 tomba rapidement à 250X, son fuseau trapue d'un rapport 1/3 contenait des zones plus ou moins lumineuses. Juste à côté j'ai repéré le petit triangle d'étoiles, le quasar 3C 232 apparaissait par intermittence au milieu. Au gré de la turbulence je pouvais admirer des photons qui avaient mis 5 milliards d'années à me parvenir. Je me sens toujours petit devant ses objets vertigineux. Ce quasar est étudié par les astrophysiciens parce que c'est à cette époque que l'expansion de l'univers s'est remis à accélérer.  Jonathan est arrivé, il a fait le réglage de sa bino et tout le tableau était maintenant très clair. La galaxie très lumineuse et le quasar évident. Arrivé entre-temps Sylvie aussi a pu profiter de l'étonnant dispositif. Fred Géa avait envie de voir des galaxies en interaction donc nous sommes allés admiré les siamoises dans la Vierge, elle m'ont fait penser aux antennes vu la veille . Oh, une belle apparition de Maïcé... Elle  voulait voir sa danseuse de flamenco dans la grande Ourse, NGC 3718 plus 3729 et hickson 56 dans le même champ. Belle découverte que cette  grande galaxie déformée faisant pensé et une danseuse, accompagnée de son partenaire et  ses enfants. L'image était bonne, même le petit Hickson 56 s'est laissé détaillé. J'ai eu le plaisir de multiples passages, aussi bien des amis avec qui j'étais venu mais aussi des autres club et des inconnus, tous profitaient  des cibles du moment. Comme par exemple M16 la nébuleuse de l'Aigle dans laquelle nous avons contemplé les fameux piliers de la création, comme ils sont peu lumineux l' observation à l'ovni B  prends tout son sens. J'ai pu observer M51 dans la nouvelle petite lunette grand angle de Fred Farrugia, puis nous sommes allés tous les trois avec sa compagne Marine sur le hibou et la planche de surf dans la grande Ourse. N'arrivant pas à voir le hibou je suis retourné a mon 460mm pour en avoir le cœur net. Là je l'ai observé, belle nébuleuse planétaire avec deux échancrures noirâtre formant les yeux de l'animal. Toute la nuit nous avons eu des échanges passionnés, enthousiasmés et riants sous les étoiles. Pierre Vesper  dans un de ces fameux compte-rendu, Carpe Noctem ll, m'avait mis l'eau à la bouche sur la fenêtre de Baade. C'est ainsi que peut avant l'aube nous nous sommes rendus dans une déchirure de la Voie lactée, un trou qui nous montre la région centrale non masquée par les poussières interstellaires. Ici dans le Nagler 16  deux amas globulaires se laissent observer. NGC6522 et NGC6528 un peu ovales sont assez lumineux dans le 460mm. Avec L'OVNI B de Jonathan ils deviennent bien sûr très évidents. Encore une nouveauté pour lui comme pour moi!  À l'aube naissante, nous sommes allés nous coucher, c'était la deuxième nuit blanche.
       
         Quelques heures après vers 9h30 je me suis réveillé, il commençait à faire chaud sous la tente et puis les gens autour commençaient à s'agiter. Même fatigué, les belles images de la nuit m'assaillaient et les pensées d'une nouvelle journée riche me levèrent. Le ciel bleu ne nous avait pas quitté...Après la douche et un solide petit déjeuné avec les copains du club on est retourné voir Loïc et sa double stack . Les protubérances hérissaient tout le pourtour du soleil, l'énorme  elle avait un peu baissé. Mais la grosse tache était toujours  bien là, avec ses chenaux de plasma modifiés par rapport à la veille. Cyril Blanchard nous a rejoint et après avoir observé je lui ai posé la question de la restauration de la grande lunette de Meudon. Il nous en a raconté les diverses étapes et j'ai pris son contact pour pouvoir faire cette belle visite. Un peu plus tard Nicolas Biver m'a montré des bandes dessinées de science-fiction auquel il avait participé, les dessins sont superbes, les planètes réalistes et à la fin de chaque ouvrage quelques pages plus scientifiques sont là pour camper les connaissances. Sûr que j'essaierai de nous les procurer pour l'association.
       En me reposant j'ai repensé qu'il y a deux ans  avec Fred Burgeot nous avions observé ''the box'' l'amas hickson au-dessus de la chevelure de Bérénice. Je l'ai rajouté à ma liste pour le soir. À la nuit venue je me suis campé à l'observation de ces quatre galaxies groupées. Je commençais à les détailler lorsqu'une envie pressante me fit aller le long du champ d'à côté. À peine fini que j'entendis une voix féminine derrière moi me criant ''les aurores boréales arrivent''. Un peu gêné, J'ai regardé au nord et une forme rosâtre grandit, je me suis précipité au campement pour prévenir tout le monde. Nicolas est sorti de sa tente et il m'a expliqué les prévisions que donnait Cyril d'après un site spécialisé de mesures. Un BZ négatif et un  KP à 9 signifiait que l'épisode serait plutôt intense. Sur l'appareil photo de Nicolas  le fond de ciel était rose. Effectivement je me suis aperçu que tout le nord devenait rose criard puis il s'est envahi de colonnades roses violettes brillantes. Jamais je n'avais vu un tel spectacle. J'ai téléphoné à ma femme pour qu'elle puisse voir ses lueurs fantasmagoriques avec ma fille mais elle n'a pas réussi depuis chez nous. Pourtant Jean-Pierre et Anne ont pu les observer et les photographier depuis les environs de Troyes. De notre côté Christophe photographiait sous tous les angles. Marine me montrait en temps réel les photos prise avec son iPhone, c'était vraiment beau. Beaucoup d'astrams photographiaient et d'autres comme moi admirait le spectacle à l'œil nu. Philippe à monté son APN sur son 460mm, il était sur M51 que je voyais au travers de la lumière rouge. En visuel, au travers des colonnades nous pouvions voir les constellations de Cassiopée, de la grande Ourse, du dragon... les piliers lumineux avaient maintenant envahi les trois cinquième du ciel montant plus haut que le zénith derrière nous, jusqu'à Arcturus du Bouvier. Fabrice Motez qui campait non loin de nous, le même qui nous avait fait la conférence sur les étoiles à neutrons est aussi spécialiste des aurores boréales . Il nous dit que nous étions devant un orage géomagnétique d'une ampleur extraordinaire. Et nous pouvions jugé de l'aspect hors du commun du phénomène. Quand même, être devant des aurores boréales en sweat-shirt avec un  punch coco à la main c'était pas banal... Des deux clairières contenant les campements d'astro-amateur des acclamations montaient à chaque fois que le phénomène se renforçait. Plusieurs vagues aurorales, quatre au total durant la nuit, formaient des rideaux de piliers roses, bleus, violets se déplaçant imperceptiblement devant les constellations. Deux blob lumineux de chaque côté Est et Ouest apparaissaient puis disparaissaient suivant les vagues. À un moment donné un bolide a fendu les piliers sur le côté gauche et a explosé dans une lueur verte électrique. Quelle chance de pouvoir voir un tel spectacle! Au  nord  il y avait une forêt, la lueur Aurorale  était tellement intense que les oiseaux se mettaient à piailler croyant que le jour était de retour. A chaque épisode aurorale nous les entendions. Dans cette ambiance magique nous avons observé jusqu'à l'aube. Tous les télescopes  étaient orphelins, leurs propriétaires étaient ébahi, subjuguer devant le spectacle. Puis vers 4h 30 il ne restait plus grand monde, les observateurs s'étaient couché petit à petit. Avec Régis nous avons vu une dernière fois les piliers au-dessus de l'aube naissante dans un dernier baroud d'honneur. Quelle nuit fantastique! C'était la troisième nuit blanche. 
       
         Le samedi matin en nous levant tout le monde ne parlait que de ça, tout le monde avait des anecdotes. La fatigue des trois nuits blanches était oubliée. En fin de matinée Fred et Marine nous ont quitté pour faire un vol en hélicoptère au-dessus de la Loire et ses châteaux. De mon côté j'ai installé mon matelas à l'ombre d'un camion, il faisait au moins 40 degrés sous ma tente. Je me suis reposé quelques heures et avec Philippe et Christophe nous sommes allés chercher quelques rillettes qui étaient à vendre chez les exposants producteur locaux. Il y avait aussi l'exposition d'une artiste qui se servait du verre et d'oxydes métalliques pour faire des sculptures. Dans son style on pouvait voir certaines analogies avec l'astronomie. J'ai discuté avec elle et lui ai suggéré le nom de quelques objets astronomiques ressemblant à ses créations. Ensuite nous sommes allés voir le collectionneur Gérard Odile qui exposait ses formidables météorites, nous avons longuement échangé avec lui notamment sur le rassemblement à Ensisheim. 
      Et vint l'heure de l'apéro collectif où Jean-Louis Dumont a fait ses remerciements. Puis il est revenu sur les aurores boréales de la nuit passée. C'était un peu les bougies pour fêter les 10 ans des NAT. Un autre membre de la SAT m'a dit que ça allait être difficile de faire mieux l'année prochaine.Mais qu'il projetait de nous mettre deux Lunes dans le ciel ou qu'ils essaieraient de prévoir un écrasement de météorite dans le champ d'à côté avec une battue à l'issue. Nous pourrions ramener chez nous les trouvailles météoritiques... 
      Plus tard dans l'après-midi Fabrice Mottez nous a changé le theme initiale de sa conférence pour en faire une sur les aurores boréales . Durant le souper Marine et Fred nous ont expliqué ce qu'ils avaient survolé en hélicoptère et nous ont montré quelques vidéos à couper le souffle. Puis après la soirée ce fut la dernière nuit du séjour. Le ciel était beaucoup moins clair que les trois nuits précédentes. J'étais sur M27 lorsque un grand colosse passa à côté de moi. Je l'ai interpellé pour qu'il jette un œil à l'oculaire. Puis il m'expliqua qu'il ne faisait pas partie du rassemblement mais que la veille avec ses deux copains il était dans un chemin à côté et qu'ils avaient observé eux aussi les aurores boréales toute la nuit en fêtant l'anniversaire de leur copain Sofiane. Justement celui-ci et un autre copain arrivaient. Là il me dirent qu'il ne connaissait personne et qu'ils aimeraient en savoir plus sur le ciel. Nous avons fait le tour de quelques étoiles intéressantes et le ciel c'est vite couvert. Je leur ai dit que l'association de Tauxigny les accueillerait certainement pour leur en montrer davantage. Il etait déjà deux heures du matin et avec Philippe nous avons démonté les deux 460mm puis nous sommes allez nous coucher. Le  lendemain matin tout le monde rangeait les campements, nous sommes allés déjeuner, avons fait le tour des divers amis pour leur dire au revoir et sommes repartis pour Troyes.
       
      Cette édition des NAT est la meilleure à laquelle nous avons participé depuis 2015, nous avons pu observer tous les soirs et les aurores en auront été l'événement magistral. Les 10 ans ont été extraordinaires et resteront gravés dans les mémoires. 
      Aux RAP à Craponne-sur-oson c'est 300 astrams qui ont profité du spectacle ! 
      À l'heure où je finis ce récit nous sommes le samedi d'après le séjour et hier je me suis rendu avec Anne au planétarium d' Épinal pour prendre des renseignements pour notre association. Là-bas Didier Mathieu nous a reçu et nous a expliqué pendant environ 4 h sa vision du monde des planétarium mobile. Il est plein de bonnes idées. À la fin il nous a fait une projection 12k dans le planétarium en dur de Dark side of The Moon réalisé pour les 50 ans de l'album par l'équipe artistique de Pink Floyd ! L'album sur système d'enceinte Focal et le montage vidéo sont parfaits, un voyage psychédélique dans notre galaxie. Ce cadeau je ne l'oublierai jamais aussi.
       
      Par moment l'univers se rappel fortement à nous quand même...
       
      Lolodobs le dévoreur de monde 👽 
       
    • Par Benjamin Poupard
      L’histoire dans laquelle vous allez entrer est certainement une histoire que l’on peut qualifier de fantastique ! Pour preuve, vous y traverserez le Mordor, y croiserez un Grand Ancien, et il arrive même qu’on y mange des madeleines ! Mais c’est pourtant bien une histoire d’étoiles. Et elle commence avec… une liste !
       
      Peut-être que vous aussi, vous tenez une liste de trucs à vivre au moins une fois dans votre vie ? Comme, vous savez, visiter le Machu Pichu … ou manger de la purée avec les doigts. L’astronome qui sommeille en moi tient également une telle liste, d’ailleurs assez longue. Dans cette longue liste, j’ai déjà pu cocher “observer une éclipse totale de Soleil”, “observer une pluie d’étoiles filantes”, “voir la lumière zodiacale”, et d’autres trucs plus exotique comme “voir Triton” ou “dessiner une supernova”... Mais la case “aurores boréales” restait encore à cocher !
       
      Pas la case la plus facile à remplir, soit dit en passant, puisque pour des raisons mêlant géographie et magnétisme terrestre, les aurores restent rares aux latitudes qui sont habituellement les miennes, obligeant alors à envisager de voyager plus vers le nord. Il arrive toutefois qu’en période d’intense activité solaire, on arrive à en photographier quelques bribes rougeoyantes jusque chez nous. Mais voilà, de mauvais concours de circonstances ont fait que je n’avais jamais réussi à photographier une aurore boréale … jusqu’à cette soirée du 10 mai. 
       
      Mais je me perds déjà, et commence mon histoire par la fin !
       
      Il faut donc remonter le fil de cette histoire, revenir quelques heures en arrière, au matin de ce 10 mai, et surtout jeter un oeil à 150 millions de kilomètres d’ici : c’est en effet à la surface du Soleil que tout commence.
       
      Et en ce moment, notre Soleil est sacrément vénère ! Suivant un cycle de 11 ans, il est actuellement en période de maximum d’activité. Installée sur mon téléphone, mon appli de monitoring solaire (oui oui, pour les non-astronomes, sachez que ça existe) me tient constamment au courant des sautes d’humeur de notre étoile. Et depuis le début de la semaine, je reçois des “X-ray alerts” à un rythme particulièrement soutenu. En cause, une tache solaire particulièrement active, baptisée AR3664, qui balance allègrement des grosses bouffées de plasma (autrement dit un joyeux mélange de protons et d’électrons baignés par des champs magnétiques  - je vous la fais courte) dans l’espace !
       
      Un peu plus tôt dans la semaine, pas moins de six bouffées de plasma ont quitté la surface du Soleil en une journée … Expulsées à une vitesse qui avoisine les 1000 km/s, elles doivent rencontrer la Terre quelques jours plus tard.
       
      Ce vendredi matin, les bouffées de plasma sont encore à quelques millions de kilomètres. Sur Terre, et plus particulièrement dans mon jardin, il fait beau. Et en dehors de quelques mauvaises herbes à arracher, je n’ai pas grand chose à faire … J’installe donc la lunette entre les rosiers et le séchoir, je sors le filtre de Herschel, une caméra et me prépare à faire connaissance avec AR3664.
       

      Le Soleil, photographié à la L100/900, équipée d'un Herschel Baader, avec une QHY 178MM
       
      Il faudrait avoir oublié de mettre le filtre de Herschel pour ne pas la voir (conseil : ne faites pas ça.). Car, oui, AR3664 est énorme !

       
      Petite parenthèse en passant : au-delà d’une certaine taille et un certain degré d’activité, il ne me semblerait pas irraisonnable que les taches solaires se voient attribuer un nom en lieu et place de leur numéro. Un peu comme on le fait sur Terre pour les cyclones et les tempêtes. D’ailleurs, je me lance ! Et c’est en fouillant dans le bestiaire des monstres de la littérature fantastique, en traversant l’imaginaire lovecraftien, que je tombe sur la créature qui incarne au mieux ce monstre solaire… Chtugha. 
       
      “Cthugha est décrit comme une entité liée au feu et à la chaleur, émergeant des abysses incandescents de l’univers. Ses origines sont enveloppées de mystère, mais il est souvent associé à des phénomènes cosmiques tels que les étoiles en fusion et les incendies célestes.” MAIS OUI !!!Dans l’oculaire, ce que je vois, c’est exactement ça : un véritable monstre aux ramifications multiples évoluant au milieu du feu solaire, qui pourrait engloutir plusieurs dizaines de planètes Terre ! Va pour Cthugha !
       

      AR3664, photographiée à la L100/900 + Barlow x3, équipée d'un Herschel Baader, avec une QHY 178MM
       
      Un peu plus tard dans l’après-midi, je pars pour une nouvelle séance d’observation, mais cette fois derrière le Coronado du planétarium. Cthugha est toujours aussi en colère : ses yeux me dardent de rayons incandescents ! Au même moment, mon appli me signale d’ailleurs qu’une nouvelle éruption vient d’avoir lieu, là, juste sous mes yeux ! A cet instant, la colère du Soleil se manifeste un peu partout, à sa surface sous la forme de taches brillantes, sur son pourtour sous la forme d’immenses protubérances. J'emmagasine les images, qui occuperont quelques soirées pluvieuses.
       

      Le Soleil au Coronado 70, photographié avec la QHY 178MM, et une turbu assez dingue ...
       
      Pendant ce temps, le plasma fumant de Cthugha touche bientôt au but. De retour à la maison, je constate d’ailleurs que la fièvre s’empare des groupes astro sur les réseaux sociaux : “la tempête solaire n’est prévue que pour la fin de la nuit, mais tenez vous prêts, chargez les batteries de vos appareils-photo, videz les cartes-mémoires et prévoyez une réserve confortable de madeleines, car on n’est pas à l’abri d’une bonne surprise !”.
       
      Observation solaire le matin, observation solaire l’après-midi : la besace à images est déjà bien pleine. Mais y ajouter une photo d’aurore boréale, ce serait la cerise sur la madeleine.
       
      Je prépare mon matériel, et croise les prévisions météo terrestre avec les dernières infos concernant la progression de la tempête afin de caler un point de chute : ce sera près de Rocquigny, en pleine Thiérache.
       
      Pour ceux qui ne connaissent pas, la Thiérache, c’est la Terre-du-Milieu-de-Nulle-Part, c’est l’équivalent ardennais du Mordor ; il suffit juste de remplacer la tour de Sauron par des éoliennes.
       
      C’est d’ailleurs au nord de Rocquigny, au pied de l’une de ces éoliennes que j’installe mon pied-photo. Histoire de prendre la température, je lance une première pose mal cadrée, plein nord, et … l’écran est déjà tout rouge ! La soirée commence à peine, et j’ai déjà coché une case supplémentaire de ma liste des trucs à vivre au moins une fois ! J’ai photographié une aurore boréale !
       

       
      Alors que Jérémy, puis Geoffroy et Stéphanie arrivent, l’aurore s’impose comme une évidence. Pour être plus précis, comme une sorte de lueur crépusculaire intense, à ceci près qu’elle est au mauvais endroit et au mauvais moment.
       
      Puis sonnent les douze coups de minuit (bon, on n’a rien entendu, rapport au bruit des éoliennes), et c’est à ce moment que la soirée a brusquement basculé dans quelque chose qui n’était pas du tout prévu : soudainement, le faux halo crépusculaire s’élève et devient de plus en plus brillant, et en une poignée de minutes, se structure en colonnes de lumière qui atteignent presque le zénith ! Sur les écrans de nos appareils-photo, c’est un feu d’artifice coloré ! A l’oeil nu, les couleurs s’estompent (on devinera par moments quelques nuances rouge, vertes ou bleues), mais le spectacle se déploie en format panoramique.
       

       
      Et me revient cette impression, que j’avais ressenti lors de l’éclipse totale de Soleil en 2006 : les aurores boréales sont certes formidablement photogéniques, mais le cadre étriqué de la photo nous prive de la dimension immersive du phénomène : comment rendre la majesté de ces piliers de lumière qui se dressent devant nous comme les tours d’une cathédrale occupant la moitié du ciel ?
       
      En plus du téléphone, j’avais emmené avec moi mes jumelles “hiboux”, des 2X50 à très grand champ, qui permettent de détailler finement ces piliers, et d’observer leurs lentes translations. C’est beau, c’est grandiose, c’est … incroyable (adjectif utilisé plusieurs centaines de fois ce soir-là ; Jérémy lui préférant toutefois l’expression “mais qu’est-ce qui se passe !”).
       
      Par moments, les colonnes de lumière semblent converger au-delà du zénith, et se livrent à une danse curieuse : les traits de lumière apparaissent, convergent et disparaissent aussitôt, parfois en quelques secondes ! Ce phénomène, s’il porte un nom, reste le plus surprenant de cette soirée !
       

       
      Un peu avant 3h du matin, la tempête retombe, alors que Geoffroy et Steph nous quittent. Malgré la fatigue, Jérémy et moi profitons jusqu’au bout du spectacle … qui redémarre de plus belle ! Et qui se poursuivra jusqu’à se mélanger avec les lumières de l’aurore terrestre, marquant la fin de cette soirée … incroyable !
       

       
      Et alors que Cthugha continue de souffler sur nos têtes, je réalise que je vais pouvoir cocher une case supplémentaire dans ma liste : ce soir, j’ai … vu … une aurore boréale !
       
      --------------------------------------------------------------------------------------------------------------
       
      Les images d'aurores ont été réalisées avec un Google Pixel 7Pro, en mode "astrophotography"
       
      Vous pouvez également jeter un oeil sur le time-lapse de cette magnifique soirée (n'en jetez plus) :
       
       
    • Par tosi philippe
      Bonjour à tous, un séjour astro mémorable au centre de Suc en haute Ariège géré par notre fidèle Sébastien et son équipe !
      Les observation du soleil et du ciel profond ont ravi les participants !
      70 personnes ont assisté à diverses conférences sur les galaxies avec des astronomes professionnels comme Vincent Coudé, Dominique Proust etc...
      Nous avons vibré sous une très violente éruption solaire type X-4 responsable des fameuses aurores boréales qui ont illuminé le ciel du Sud de la France, ...une féérie pyrotechnique venue de l'espace !
      Images solaires réalisées avec une VAF 150mm F/7 APO Lichtenknecker + modif PST + BF-15 + barlow 3x
      Phil : photoastro.com

      Circumpolaire de 50 min avec Nikon D7500 à 2200 iso + 20mm F/5.6
       

       
      AR3664  offband + bombes d'Ellerman (petits points blancs)
       

       
      Le 9 Mai à 11H26 locales, le flare X-4 responsable des aurores :
       

       
      10 minutes avant...
       

       
      La gigantesque protubérance du 11 Mai
       

       
      Les piliers...
       

       
      La protubérance du 10 Mai 
       

       
      Phil : photoastro.com
       
    • Par BobSaintClar
      Chers ami(e)s complètement à l'Ouest,
       
      J'ouvre un Post, que j'alimenterai à mesure pour éviter l'indigestion, consacré à la dernière édition de la Deep Sky Star-Party d'Aichi (les japonais l'appellent la DSP, sans doute parce que la Deep SS party n'attire pas le même public ). Pour celles et ceux qui fréquentent les publications du groupe de tordus "Jumelles et Binoculaires, le ciel en vision 3D", j'ai déjà assisté à cet évènement en 2019.
       
      Ces dernières années, la Covid a rayé plusieurs rassemblements amateurs japonais des tablettes : RIP, les éditions 2020-2023 de la DSP ! Comme elle n'accueille que 60 participants et nécessite une invitation, vous n'êtes jamais sûr d'en être. Je fus donc aux anges lorsque mon nom (Djanne-Ruisse-San, ou parfois Jeong Grui) est sorti du chapeau ! Du Vendredi 10 au Dimanche 12 mai, j'ai eu la chance et le privilège de rejoindre 59 autres élu(e)s à l'observatoire municipal de la forêt de Soboe, que Google traduit par "Centre d'échange d'expériences forestières". Selon votre niveau de japonais, vous pouvez donc venir si vous aimez observer les étoiles, ou si vous sortez avec un ours.
       
      Contrairement à ce que vous supputez, je suis venu en tant qu'astronome amateur ! Pour remettre votre curiosité sur les bons rails et ne pas saturer les ondes, je me contenterai d'une première photographie : aussi incroyable que cela puisse paraître (encore qu'avec les derniers posts de la section Astrophotographie, vous devriez m'accorder plus de crédit), nous avons observé les signes lointains de l'immense aurore boréale qui embrase les ciels polaires... à 35,1° degrés de latitude Nord ! Il a fallu que je vienne au Japon pour voir ma première aurore, après un demi-siècle de vie en France ? C'est vraiment n'importe quoi 
       
      Cette image est un panorama horizontal à 360°. Le Nord est au centre :

       
      A très bientôt pour la suite (j'ai une bonne centaine de photos à revoir/classer/légender et adapter au site) !
    • Par joannyzbear
      A grande distance, la matière de l'univers est isotrope. Mais dans une minuscule sphère locale de 70 millions d'al de rayon, c'est tout l'inverse. Tous les printemps, je revisite le centre du monde. Quand c'est la gare de Perpignan pour Salvator Dali, moi, je prends mon billet pour Leo-Coma-Virgo.
      Hier 10 mai, c'était mon 2e soir de balade avec le C6. En m'attardant sur le triplet du Lion, puis l'Oeil de Chat (M64) et M85. Conditions presque idéales: pas un nuage à Hourtin, sur la côte atlantique. En terminant vers minuit, histoire de vérifier furtivement que M81 et M82 sont bien là, je remarque que l'aube commence à se lever sur l'horizon N, un halo uniforme bleu clair. Ah bon? Ce doit être les fêtards du Frenchman (triathlon couru ce week-end) qui illuminent les environs.
      Le temps de ranger, je ressors vers 0h10 (heure légale du 11/05), ayant en tête le conseil de Fabrice Mottez de surveiller l'apparition d'aurores boréales après 3h du matin. (J'ai peut-être mal compris...) Stupeur! Le spectacle est en avance, et a peu de choses en commun avec l'idée que je m'en faisais. (C'est mon baptême en matière d'aurores).
      Imaginez que je suis au pied d'un immense pot de fleurs posé au N. Tronc de cône materialisé le long de ses méridiens par 5 faisceaux rectilignes, convergeant vers un même point à l'intérieur de la Terre. L'angle du cône est celui d'un pot de fleurs standard. La structure est limitée à l'O au quart de la distance Castor->Capella, et à l'E, elle déborde le petit bras de la croix du Cygne. Donc 95° de largeur en azimut. Pendant 80 minutes, je vais observer. Et partager avec ma chère et tendre, comme ça, on aura economisé 2 AR en avion pour Reykjavik...
      Evolution:
      _ Pas de mouvement. Pas de draperie.
      _ Lentes apparitions des faisceaux (1mn), plateau (1mn), lente disparition (3mn). Ces faisceaux apparaissent par bouffées de 4 à 12, simultanément, jamais aux mêmes endroits. Les nouveaux faisceaux se juxtaposent aux rémanents des faisceaux du cycle précédent.
      Un faisceau est extraordinairement net pendant son plateau, il tranche avec une bande sombre adjacente. Sa largeur fait entre 2° et 5°. Il traverse le demi-ciel N en s'estompant depuis l'horizon N jusqu'au demi-cercle E-O. Même dégradé que les branches du Y de la couronne solaire pendant l'éclipse 2017, mais sur 90° d'angle. Il peut atteindre le zénith dans la Grande Ourse, mais ne le dépasse pas. Comme pour la couronne, la structure interne du faisceau est parfaitement radiale. Pas de torsion. Couleur: gris légèrement bleuté.
      _ Même cycle temporel pour des "nuages" circulaires semblables à un aérosol de jus de framboise. Dégradé du centre vers une périphérie mal définie. Ces nuages de diamètre 20° à 30°, situés de 20° à 60° au-dessus de l'horizon, apparaissent par bouffées simultanées de 3 à 4. Ils occultent les faisceaux situés en arrière-plan. Le plus lumineux d'entre eux masque totalement Céphée. Plus aucun n'apparaît après 0h45.
      _ Et près de l'horizon N, à une hauteur de moins de 20°, Cassiopée barbote dans une vinaigrette fluo. De plus en plus lumineuse au fil du temps, comme si survenait l'aube d'un jour vert.
      _ Plus tard, à 3h du mat, fini, tomber de rideau. Royan, 50km au N, a dû s'appeler Tchernobyl pendant 2h...
      _ Mes photos et mes vidéos sont toutes ratées.
  • Évènements à venir