CPI-Z

Wave-front

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http://astrosurf.com/brizhell/Voir_La_Turbulence.htm

 

Vous êtes certainement nombreux à avoir lu ce post relativement ancien expliquant l’influence de la turbulence sur nos optiques. Le rédacteur n’est pas précisé, @brizhell pourra nous informer.
Pour les autres je vous invite à le lire car il est parfaitement ludique sur la modélisation des phénomènes optiques et bien illustré avec sa comparaison avec une couche de glace collée à la vitre.

Coté formules, calculs, et transformées de Fourier, je vous avoue ne pas tout comprendre, mais est-il nécessaire d’aller aussi loin ? Pour répondre à cette question je ferais une simple analogie, faut-il connaître l’ensemble et en détails les algorithmes constitutifs par exemple d’AstroSurface pour utilisé ce logiciel correctement ?

 

Ce qui me chagrine dans cette présentation pour ne pas dire me déçoit c’est qu’elle ne nous montre pas que le front résultat affiché correspond bien au front-d’onde de la psf d’entrée. La boucle n’est pas fermée.

Il y a aussi le fait que les images de phases sont en damier, je ne parle pas du fait que les phases sont limitées à l’intervalle 0-2Pi, mais du fait que d’un pixels à l’autre le signe est inversé, ce qui est contraire à la notion de surface déformée continue matérialisant un front-d’onde.

On pourrait aussi aborder l’absence du lien physique entre le diamètre de la pupille en pixels matérialisant l’ouverture du télescope en fonction des caractéristiques réelles ( format image, diamètre, focale, taille des pixels, longueur d’onde, ...).

 

Cependant cette présentation m’a bien aidé, je propose celle-ci :     Script_psf_to_front.txt

 

En résumé, à partir d’un front connu on construit sa psf correspondante, de cette psf vraie on retrouve un front calculé, puis on vérifie que ce front calculé redonne la psf d’origine.
En le modifiant on peut aussi partir directement d’une psf source.
La comparaison entre la psf retrouvée et la psf source donne des écarts pour juger de la fiabilité du système. Bien sûr on peut aussi effectuer la comparaison des fronts.

 

Voici pour exemple l’image du front utilisé

front_image.png.14c799a9c9e6d69e7dd0a644de87ebfc.png

 

j’ai procédé à 7 valeurs différentes de PTV
7,97 ondes     2,66 ondes     1,33 ondes     0,65 ondes = λ/1,5     0,53 = λ/1,88     0,44 = λ/2,25  et  0,33 = λ/3

 

voici ce que peut afficher le script, ici avec un PTV de λ/1,88 sur les 20 premières itérations

phase_1a20.gif.9564190534f06a6bb7fcd93502e3d0cc.gif  module_1a20.gif.1c17bad1fb84dc10df55856b1c107dbf.gif 
- le front se rapproche
- et le module devient de plus en plus jaune. C’est normal puisque que le front parfait devrait être à zéro à l’extérieur de la pupille et avoir la valeur de 1 à l’intérieur de la pupille (donc un jaune uniforme parfait).

 

Après quelques centaines d’itération (800 pour un temps inférieur à 3 minutes) le résultat est parfait.

PTV_0.531_phase.png.d26ceec41db813e911cdc631ce1431ed.png  PTV_0.531_module.png.ccce4d02b30c91d659eb8a03ac7bb994.png

PTV_0.531_ecart_psf.png.b4699d7f93b6672cd5f2b893a54a3579.png

L’écart entre les psf est de l’ordre de 1.e-6 (pour info la psf retrouvée par FFT inverse directe à un écart de 1.e-16).

 

Si l’on passe à un PTV de 1,33 ondes la psf est déjà plus déformée et sa retrouvée conforme. Le front lui montre dans sa partie gauche un saut de phase de 2Pi, il est replié.

PTV_1.328-1.png.467a1c2363e019261e6c2b8882881de9.png

 

 

Plus loin, avec le PTV à 7,97 ondes les sauts sont très nombreux, l’image de phase est méconnaissable et surtout la psf retrouvée bien que ressemblante montre des différences. L’écart entre PSF est alors d’environ 28%. En tous les cas c’est déjà une sacrée tavelure.

On constate aussi que le module retrouvé correspondant n’est pas plat, il est de couleur jaune non homogène.

PTV_7.968-1.png.767c8ce1c97238800504a7f71c41f9ff.png

 

PTV_7.968_module.png.dff76f83b8a4f061617e6fee89c1927d.png

 

Tableau des 7 valeurs

image.png.26cd0a850574c1493a57625ea72cda69.png

 

Je joins les fronts sources et images

fronts_32bits.zip

Module.zip

Phase.zip

Ecart_psf.zip

 

Conclusion

La méthode itérative de Gercherg et Saxton et par FFT du script a ses limites, en dessous d’un PTV de 0,5 ondes (λ/2), l’écart avec la psf retrouvée est négligeable et le front retrouvé est juste (max 1% d’écart entre fronts).
S’il y a saut de phase (phase = 2Pi * front), le front n’est pas exploitable. Cependant la PSF retrouvée reste presque juste (< 30% d’erreur pour un PTV de 8 ondes).


Application possible
Ces méthodes par FFT itératives semblent non compatibles avec une OA sur tavelures bien déformée et surtout si le phénomène des sauts de phase ne sont pas résolus mathématiquement.

Par contre nos télescopes se voulant respecter le critère de Raleigh  (λ/4) on peut les contrôler puisque sans soucis on peut aller jusqu’à  +- λ/2.
(-Pi < phase < Pi  <=> -0,5λ < front < 0,5λ ou inférieur à 1 onde d’intervalle).
Plus besoin de Shack-Hartmann coûteux ou de WinRoddier difficile à mettre en œuvre. On devrait pouvoir directement travailler sur des images de psf.

 

CPI-Z

 

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On 26/03/2022 at 10:46 AM, CPI-Z said:

http://astrosurf.com/brizhell/Voir_La_Turbulence.htm

 

Vous êtes certainement nombreux à avoir lu ce post relativement ancien expliquant l’influence de la turbulence sur nos optiques. Le rédacteur n’est pas précisé, @brizhell pourra nous informer.

 

Nombreux, pas sur, mais en tout état de cause, oui je peux préciser qui en est l'auteur, puisqu'il s'agit de moi même...... Je ne signe pas systématiquement les pages que je rédige, peut être devrais-je ?

 

On 26/03/2022 at 10:46 AM, CPI-Z said:

Coté formules, calculs, et transformées de Fourier, je vous avoue ne pas tout comprendre, mais est-il nécessaire d’aller aussi loin ? Pour répondre à cette question je ferais une simple analogie, faut-il connaître l’ensemble et en détails les algorithmes constitutifs par exemple d’AstroSurface pour utilisé ce logiciel correctement ?

 

Nous avons déjà discuté de cela en privé, la condition pour comprendre ne nécessite pas d'avoir un bac + 25 en traitement du signal, mais si l'on recherche le mode de fonctionnement d'un algorithme de recherche des phases, il vaut mieux comprendre tout ce que l'on fait.... Ici il ne s'agit pas de devenir utilisateur d'un logiciel, mais de comprendre la physique mise en jeu et comment fonctionne l'algorithme de reconstruction de phase.... Sans les comprendre les transformées de Fourier, c'est un peu comme conduire une voiture sans savoir passer les vitesses... Mais bon.

 

On 26/03/2022 at 10:46 AM, CPI-Z said:

Ce qui me chagrine dans cette présentation pour ne pas dire me déçoit c’est qu’elle ne nous montre pas que le front résultat affiché correspond bien au front-d’onde de la psf d’entrée. La boucle n’est pas fermée.

 

Je suis vraiement désolé de t'avoir chagriné pour le coup :S par contre ben, c'est un peu normal que l'on ne connaisse pas le résultat avant de l'avoir passé dans la moulinette de Gerchberg et Saxton  puisque le principe est justement de trouver le front de phase sur la base de la PSF, quand justement on ne connait pas ce front de Phase. 

Ta belle démonstration est donc une "preuve par 9" éloquante puisqu'elle montre que l'algorithme de Gerchberg et Saxton fonctionne trés bien. Tout est parfait.

 

On 26/03/2022 at 10:46 AM, CPI-Z said:

Il y a aussi le fait que les images de phases sont en damier, je ne parle pas du fait que les phases sont limitées à l’intervalle 0-2Pi, mais du fait que d’un pixels à l’autre le signe est inversé, ce qui est contraire à la notion de surface déformée continue matérialisant un front-d’onde.

 

Je ne comprend pas le terme damier...... Et en ce qui concerne la phase, il s'agit de l'argument d'un terme en cosinus qui peut être facilement relié à la longueur d'onde, on trouve la formule sur pas mal de page décrivant la turbulence. En cherchant bien, on peut même la déduire de ce qui est écrit dans ma page. Pour ce qui est de l'aspect continuité, dans le texte, le problème est décrit par Takeda Ina et Kobayachi, papier référencé 11 et cela reste le problème de reconstruction du front continu qui bloque justement quand on ne connais que la PSF de départ.

 

On 26/03/2022 at 10:46 AM, CPI-Z said:

On pourrait aussi aborder l’absence du lien physique entre le diamètre de la pupille en pixels matérialisant l’ouverture du télescope en fonction des caractéristiques réelles ( format image, diamètre, focale, taille des pixels, longueur d’onde, ...).

 

Ce n'est pas l'objet du problème.... Ta vérification de l'algo de Gerchberg et Saxton est indépendante de la dimension de la pupille puisqu'elle s'attele à décrire l'abbération le long de l'axe de propagation de la lumière, est est indépendante des caractéristiques transversalles de cette onde. Pour le traitement de l'aspect transverse, il vaut mieux se référer à ceci :  http://www.btregon-astro.org/home/comprendre-la-turbulence/

 

On 26/03/2022 at 10:46 AM, CPI-Z said:

 

Cependant cette présentation m’a bien aidé, je propose celle-ci :     Script_psf_to_front.txt

 

Ben ce qui serais pas mal, c'est aussi de dire avec quoi on se sert de ton script :D:D:D

 

On 26/03/2022 at 10:46 AM, CPI-Z said:


Plus besoin de Shack-Hartmann coûteux ou de WinRoddier difficile à mettre en œuvre. On devrait pouvoir directement travailler sur des images de psf.

 

Si certains spécialistes te lisent, ils vont sauter au plafond......

Ce que tu affirme là est juste faux au sens strict. Dans la conclusion de ma page, on peut lire : "

En résumé, l'image obtenue au foyer correspond a la convolution de l'objet par la réponse impulsionnelle de l'ensemble télescope/atmosphère (Relation (4)).

Cette réponse impulsionnelle est le produit de la pupille du télescope, affectée des défauts du front d'onde bosselé par la turbulence (relation (6))."

Donc si tu fait une PSF sur le ciel, tu oublie.....

Ensuite, en supposant que tu fasse les contrôles sur bancs, tu dis toi même que la méthode est difficile a mettre en oeuvre dans le cas de défauts de front inférieur à lambda/4......... Rappelle moi jusqu'a combien on contrôle les miroirs ????

 

Vaut mieux un bon Roddier si tu veux être précis....

 

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Il y a 1 heure, brizhell a dit :

il vaut mieux comprendre tout ce que l'on fait...

La preuve est que le script fonctionne sans savoir comment fonctionne réellement les FFT. Il suffit de les appliquer dans le bon ordre d'utilisation en respectant leurs lien entre pupille coté ouverture et détecteur coté foyer.

 

Il y a 1 heure, brizhell a dit :

par contre ben, c'est un peu normal que l'on ne connaisse pas le résultat avant de l'avoir passé dans la moulinette de Gerchberg et Saxton  puisque le principe est justement de trouver le front de phase sur la base de la PSF, quand justement on ne connait pas ce front de Phase. 

Ta belle démonstration est donc une "preuve par 9" éloquante puisqu'elle montre que l'algorithme de Gerchberg et Saxton fonctionne trés bien. Tout est parfait.

Ben le minimum est de vérifier après que le front retrouvé correspond bien à la psf initiale, comme tu dis la preuve par 9. sinon c'est la porte ouverte à n'importe quoi.

Et bien non l'algorithme de Gerchberg et Saxton ne fonctionne pas parfaitement, il fonction très bien que dans une plage limitée, la preuve par 9 dans mon post. Dès que le PTV dépasse une certaine valeur la psf retrouvée n'est plus identique à l'initiale, il y a dérive donc dans le front retrouvé aussi.

 

Il y a 1 heure, brizhell a dit :

Ce n'est pas l'objet du problème.... Ta vérification de l'algo de Gerchberg et Saxton est indépendante de la dimension de la pupille puisqu'elle s'attele à décrire l'abbération le long de l'axe de propagation de la lumière, est est indépendante des caractéristiques transversalles de cette onde. Pour le traitement de l'aspect transverse, il vaut mieux se référer à ceci :  http://www.btregon-astro.org/home/comprendre-la-turbulence/

Peut-être as-tu raison, mais j'en doute, pour moi  une psf est une figure d'interférence dont l'inter-frange dépend des caractéristiques du système (front, focale, lambda ... ) et les TF eux dépendent du format des images.

Une pupille complexe de 200pixels de diamètre dans un format de 256x256 pixels ne donnera pas la même psf que dans un format de 1024x1024 pixels. 

Pour un format choisi il faut calculer le bon diamètre de la pupille en pixels, correspondant au télescope réel pour que la psf est le bon échantillonnage et corresponde à ce que capte le capteur physique. En résumer une modélisation mathématique cohérente avec le monde physique.

Il y a 1 heure, brizhell a dit :

avec quoi on se sert de ton script

Octave ou matlab ou tout autre soft qui travaille avec les TFF ad hoc.

 

Il y a 1 heure, brizhell a dit :

En résumé, l'image obtenue au foyer correspond a la convolution de l'objet par la réponse impulsionnelle de l'ensemble télescope/atmosphère (Relation (4)).

Cette réponse impulsionnelle est le produit de la pupille du télescope, affectée des défauts du front d'onde bosselé par la turbulence (relation (6))."

Donc si tu fait une PSF sur le ciel, tu oublie.....

Et à ton avis qu'est ce que fait mon script ? Et ton propre script ne se veut-il pas s'appliquer à des tavelures (donc des psf) prises avec un T600 ?

Et WinRoddier ne fonctionne-t-il pas sur étoile ?

 

Il y a 1 heure, brizhell a dit :

Si certains spécialistes te lisent, ils vont sauter au plafond......

Je pense tout le contraire.

Bon certains spécialistes pourraient l'optimisé coté rapidité ou élégance du script, mais au moins il a le mérite de fonctionné correctement.

 

Il y a 1 heure, brizhell a dit :

Ensuite, en supposant que tu fasse les contrôles sur bancs, tu dis toi même que la méthode est difficile a mettre en oeuvre dans le cas de défauts de front inférieur à lambda/4......... Rappelle moi jusqu'a combien on contrôle les miroirs ????

Je pense que tu as lu une nouvelle fois à l'envers, j'ai démontré que l'algorithme de Gerchberg et Saxton fonctionne trés bien pour des front déformés dans l'interval entre  - lamda/2 et +lambda/2. Donc tout front déformé de manière inférieure, dont bien sûr lambda/4, le front est parfaitement retrouvé.

Après si l'on veut en faire une analyse du front, par exemple par une décomposition en termes de zernike classiques pour en faire ressortir les principales aberrations optiques, le script est simple à réaliser, je l'ai déjà fait.

Dans le principe, on capture une psf, on établie une correspondance entre les caractéristiques réels du télescope et le format image retenu, on reconstruit le front, puis on analyse ce front.

PS : Pas sûr que tu ais appréhendé toutes les difficultés de mise en œuvre de WinRoddier.

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donc l'article mis gracieusement à disposition de tous par Brizhell t'as faché tout rouge car tu ne comprenais pas toutes les formules derriere ?

 

J'ai bon ?

 

Muarf !

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Il y a 9 heures, Mehdi a dit :

donc l'article mis gracieusement à disposition de tous par Brizhell t'as faché tout rouge car tu ne comprenais pas toutes les formules derriere ?

 

J'ai bon ?

Ben non. Pour moi ses front reconstruits correspondent-ils aux psf initiales ? J'en ai pas la preuve du tout, et qu'au départ le but était d'envisager une OA à partir justement de ses fronts reconstruis.

Modifié par CPI-Z

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9 hours ago, CPI-Z said:

La preuve est que le script fonctionne sans savoir comment fonctionne réellement les FFT. Il suffit de les appliquer dans le bon ordre d'utilisation en respectant leurs lien entre pupille coté ouverture et détecteur coté foyer.

 

Ben c'est là ta première erreur, il ne s'agit pas de savoir comment se calcule une FFT mais de savoir ce que cela fait en vrai... Une FFT te donne une indication de la fréquence spatiale présente dans une image. Une fréquence spatiale, c'est une fonction du nombre de répétition d'un motif en fonction de la taille de ce motif dans une image de taille donnée en Pixel. Rien de plus. Cela dépend donc angulairement de l'échantillonage, mais cela se traite de manière identique que tu soit à 256x256 échantillons pour 2"/pixels ou à 0.02"/pixels.

 

9 hours ago, CPI-Z said:

Ben le minimum est de vérifier après que le front retrouvé correspond bien à la psf initiale, comme tu dis la preuve par 9. sinon c'est la porte ouverte à n'importe quoi.

Et bien non l'algorithme de Gerchberg et Saxton ne fonctionne pas parfaitement, il fonction très bien que dans une plage limitée, la preuve par 9 dans mon post. Dès que le PTV dépasse une certaine valeur la psf retrouvée n'est plus identique à l'initiale, il y a dérive donc dans le front retrouvé aussi.

 

Non, ce n'est pas la porte ouverte à n'importe quoi, c'est la porte ouverte à une interprétation erronée, ce que tu fait d'ailleurs dans les bornes de tes estimations. Le résultat que tu traite à 7.97lambda ptv est une phase repliée, et non une phase continue. Tu ne peux pas la comparer avec ton front d'onde d'origine sauf à déplier la phase, ce qui n'est pas simple. L'explication du phénomène est dans ma page source (Elle viens de la construction physique des interférences générant les tavelures).

image.png.9af8b1de4364c2bdd7a993959d9dad87.png

 

Le domaine de validité que tu annonce est faux, il s'étends bien au dela dans les grandes valeurs.

 

10 hours ago, CPI-Z said:

Peut-être as-tu raison, mais j'en doute, pour moi  une psf est une figure d'interférence dont l'inter-frange dépend des caractéristiques du système (front, focale, lambda ... ) et les TF eux dépendent du format des images.

 

Je pense que si tu veux me donner un cours sur les interférences il va falloir que tu t'accroche un peu.... Une PSF du système hors perturbation est une figure de diffraction. Elle deviens une figure d'interférence lorsque la perturbation de front deviens supérieure a une certaine limite, on parle alors de tavelures. Les dimensions angulaires de ces tavelures dépendent de l'optique d'imagerie, c'est exact, mais les TF que tu calcule ne sont dépendantes que de la dimension de ton image, et rien d'autre.....

 

10 hours ago, CPI-Z said:

En résumer une modélisation mathématique cohérente avec le monde physique.

 

Je suis physicien expérimentateur, tu crois peut être que je vit dans un monde d'abstraction conceptuelle ?? Désolé pour l'intervention d'un argument d'autorité, mais faut pas non plus me prendre pour un imbécile...

 

10 hours ago, CPI-Z said:

Et à ton avis qu'est ce que fait mon script ? Et ton propre script ne se veut-il pas s'appliquer à des tavelures (donc des psf) prises avec un T600 ?

Et WinRoddier ne fonctionne-t-il pas sur étoile ?

 

Tu ne lit pas tout ce que j'écrit sur mes pages concernant la turbulence. Une figure de tavelures est un résultats d'interférences liée à la combinaison optique atmosphère+télescope. Les PSF obtenues sont

des PSF instantanées. Pour obtenir une réponse impulsionnelle qui se rapproche de la réponse du télescope seule, il faut moyenner sur un trés grand nombre d'images pour minimiser l'effet de tavelures atmosphérique. Autrement dit il faut quelques précautions pour s'approcher de la réponse instrumentale pure.

Le WinRoddier fonctionne sur étoile à la condition que je viens de citer. De plus, et pour être rigoureux, cette mesure sur un grand nombre d'images est le résultat de la réponse impulsionnelle de la combinaison miroir primaire/miroir secondaire.....

 

10 hours ago, CPI-Z said:

Je pense tout le contraire.

 

Tu es parfaitement en droit de penser ce que tu veux. Je ne fait que pointer des points techniques sur lesquels il me semble que des approfondissements restent à faire......

 

10 hours ago, CPI-Z said:

Je pense que tu as lu une nouvelle fois à l'envers, j'ai démontré que l'algorithme de Gerchberg et Saxton fonctionne trés bien pour des front déformés dans l'interval entre  - lamda/2 et +lambda/2.

 

Non, et je t'ai donné les explications plus haut, tu regarde des phases repliées, non des phases redressées

 

10 hours ago, CPI-Z said:

PS : Pas sûr que tu ais appréhendé toutes les difficultés de mise en œuvre de WinRoddier.

.

Merci de me prendre pour un perdreau de l'année, mais tu tape encore à coté. Les premiers tests en WinRoddier quej 'ai présenté datent des RCE en 2010 (tu doit pouvoir en retrouver les traçes sur le net, c'était justement sur le T60 avec une EMCCD). Je connais parfaitement les difficultés concernant sa mise en oeuvre, j'en ai fait un petit paquet depuis, avec comparaison sur d'autres méthodes.

Le WinRoddier, si tu t'es intéréssé de manière approfondie à la méthode, est un moyen (grâçe justement à la combinaison intra/extra) de déplier la phase directement et d'obtenir le front continu. Pour faire ça avec Gerchberg et Saxton, accroche toi....

 

 

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@brizhell Tu te répètes et tu re-essayes de faire un cours d'optique en m'expliquent que je n'ai rien compris et que tout ce que j'écris est infondé.

Toi pourtant ingénieur tu devrais savoir lire,

- tu sais ce que veut dire le signe =

- tu sais ce qu'est une fft2

- tu sait ce qu'est une ifft2

- tu sait ce qu'est un module

- tu sais ce qu'est un argument

- et tu sais ce qu'est la fonction exponentielle et un complexe

Donc tu es en totale capacité de lire et comprendre mon script.

 

Et en temps que physicien spécialiste probablement entre autre dans le domaine de l'optique, c'est à toi de te mettre au niveau du public et de la vulgarisation pour le plus grand bien de tous, et non de dire que ce même public ne sont que des ignorants .

Sans être à ton niveau, je ne suis pas non plus un lapin de 6 semaines.

 

En réalité tu ne veux pas admettre que la logique veut de vérifier au minimum qu'une méthode proposant de reconstruire un front à partir d'une psf (ou d'une tavelure ou figure de diffraction au foyer c'est la même chose), doit reproduit une  psf identique à celle d'origine.

Tu as tes données et ton script, 3 lignes suffisent  pour passer d'un front à sa psf :

     pupille(complexe) = Pupil_Mask.*exp(i*(2*pi*front));
     détecteur(complexe) = fftshift(ifft2(ifftshift(pup_0)));
     psf = détecteur(complexe).*conjugué(detecteur(complexe));

et je rajoute que Pupil_Mask pourrait aussi être un complexe.

Donc tu es en pleine capacité de réaliser tes propres vérifications. J'attends ton résultat sur un de tes exemple de tavelure prise au T600, la comparaison entre la psf d'origine normalisée et la psf retrouvée normalisé construite à partir de ton front retrouvé.

 

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26 minutes ago, CPI-Z said:

en temps que physicien spécialiste probablement entre autre dans le domaine de l'optique

 

mince, j'ai toujours cru que Bernard était un boulanger breton en Allemagne qui travaillait en freelance pour les saumons Labeyrie.

Modifié par Bingocrepuscule
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Je suppose que ces développements représentent physiquement une quantification de l'évolution de la dégradation du signal, mais en considérant une longueur d'onde définie seulement.

Sur un large spectre de fréquence (400-700nm) c'est surement à discuter, déjà pour un roddier aussi.

Déjà qu'avec une image de diffraction d'une étoile quotée 4/5 selon danjon il y a une perte de contraste de 20% sur le contraste et qu'au delà cette perte arrive rapidement à 80% et plus pour y observer parfois une inversion des contrastes (blanc devient noir et vice versa). 4/5 c'est déjà un déphasage de 1/4 d'onde.

Dans quel but sont réalisés ces études? La reconstitution du signal? Mais alors il faudrait trier dur chaque "frame" et qui possède une déformation propre aléatoire.

En clair, un I devient un Z, un 0 non fermé, un epsilon, ...etc. En stackant, il restera un I?

Quand il y aura ce I disons plus grand que 3 fois la résolution de l'optique c'est probable.

Mais quand il y aura 1 fois la résolution de l'optique et moins pour ce I, qu'en sera t'il au bout?

Je prends cette illustration pour les planètes (en analogique) mais ce n'est peut être pas la finalité.

 

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1 hour ago, CPI-Z said:

@brizhell Tu te répètes et tu re-essayes de faire un cours d'optique en m'expliquent que je n'ai rien compris et que tout ce que j'écris est infondé.

 

C'est reparti comme en conversation privée.... Je rêve....

Je te met au défit dans tout ce que je viens d'écrire de retrouver quoique ce soit qui montre que je dit que tout ce que tu as écrit est infondé....

Je pointe ta conclusion pour te dire qu'elle est fausse. Ca te gène ? Visiblement oui. J'en suis désolé, mais c'est le cas. Je te fais pas un cours d'optique, je te l'ai déjà fait en off.

 

1 hour ago, CPI-Z said:

Et en temps que physicien spécialiste probablement entre autre dans le domaine de l'optique, c'est à toi de te mettre au niveau du public et de la vulgarisation pour le plus grand bien de tous, et non de dire que ce même public ne sont que des ignorants .

 

Je ne fais que pointer en direction de choses que visiblement tu n'a pas saisi, je peux pas comprendre les choses a ta place, ne t'en déplaise. Et oui, question vulgarisation, je pense en avoir fait un paquet (RCE, SAF, astrosurf, C&E). Tu es vraiment le premier à me sortir ce genre de remarque. Désolé encore une fois d'avoir heurté ton égo, mais je vais pas dire qu'un truc est juste quand il ne l'est pas, même si cela t'a demandé beaucoup d'effort.

 

1 hour ago, CPI-Z said:

En réalité tu ne veux pas admettre que la logique veut de vérifier au minimum qu'une méthode proposant de reconstruire un front à partir d'une psf (ou d'une tavelure ou figure de diffraction au foyer c'est la même chose), doit reproduit une  psf identique à celle d'origine.

 

T'as pas trouvé autre chose comme absurdité ???  Tu n'a pas lu la page que tu cite en début de post ? Tu a les résultats en fin de page juste avant la bibliographie, avec une centaine d'image ou tu as la distortion à droite et la PSF a gauche. le front de phase calculé en troisième image en partant de la gauche.

 

1 hour ago, CPI-Z said:

J'attends ton résultat sur un de tes exemple de tavelure prise au T600, la comparaison entre la psf d'origine normalisée et la psf retrouvée normalisé construite à partir de ton front retrouvé.

 

Allez, je te met sur la voie, il y a un lien entre l'image de gauche et l'image de droite, je te lisse deviner lequel :

 

image.png.96acbbbcae220f294a9e1c5fc0bd22e3.png

 

 

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1 hour ago, Bingocrepuscule said:

mince, j'ai toujours cru que Bernard était un boulanger breton en Allemagne qui travaillait en freelance pour les saumons Labeyrie.

 

Damned suis découvert.... :ph34r::ph34r:

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il y a une heure, brizhell a dit :

Allez, je te met sur la voie, il y a un lien entre l'image de gauche et l'image de droite, je te lisse deviner lequel :

 

image.png.96acbbbcae220f294a9e1c5fc0bd22e3.png

ça vire à l'obstruction intellectuelle : Quelle est la différence entre ta psf source de gauche et ta psf retrouvée de droite, je ne parle pas de comparaison visuelle, mais de différence mathématique.

Il y a combien de différence ? 1% 10% 30% d'écart ou plus ...

Et si tu ne peux pas le faire sur cette exemple parce que du bruit ... tu peux le faire à partir d'un front autant déformé modélisé.

Modifié par CPI-Z

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Salut Bernard,  @brizhell

Toujours pas de retour de ton coté. Je ne comprends pas tes déferlantes qui ne mènent à rien en particulier sur astrosurf, se recentrer sur le vrai sujet est la seule attitude à prendre.

 

Mon premier post que je te recommande de relire objectivement n’avait qu’un seul but, vérifier les méthodes itératives qui d’une psf doit permettre de retrouver le front-d’onde.

De ton coté tu avais traité le sujet de manière utile dans ton article sur la base de captures images quasiment monochromatiques (Halpha) prises au T600.

De mon coté mon script par ses résultats montre que la méthode itérative fonctionne bien jusqu’à un certain seuil de vague, environ une onde, et au-delà petit à petit une dérive se forme pour atteindre 28% d’erreur pour un PTV de front de 8 ondes. L’erreur de 28% est la différence entre la psf de départ et la psf reconstruite à partir du front-retrouvé. Perso je ne vois pas comment faire autrement pour quantifier l’erreur.
Une erreur sur la psf-retrouvée correspond forcément à une erreur sur le front-retrouvé, mais impossible de la quantifier coté différence des fronts puisque par principe on ne connaît pas le front de référence, sauf à faire comme moi, partir d’un front connu celui qui a créé la psf d’entrée. Mais même dans ce cas la comparaison des fronts est impossible à cause des phases repliées par les 2kPi.

 

Ton article ne donne ni le script ni le logiciel utilisé. On ne peut qu’éventuellement procéder à des capture d’écran d’images 8bits. Et travailler sur de telles images n’est vraiment pas top.

 

C’est pourquoi je te redemande de comparer mathématiquement tes psf-sources avec les psf-retrouvées, celles qui correspondent à tes front-retrouvés.

Là deux possibilités s’imposent :
- soit tu retrouves des psf mathématiquement identiques, ce qui confirmerait que ton script itératif est parfait et dans ce cas la transposition que j’en ai faite comprend des erreurs que je souhaiterais par ailleurs corrigé avec de l’aide,
- soit tu retrouves des différences entre psf-retrouvée et psf-source et dans ce cas la question se pose, ces erreurs sont-elles comparables quantitativement aux miennes et suivent-elles en pourcentage la même courbe qui semble se dessinée.
Il serait alors souhaitable qu’un mathématicien nous expliquer d’où provient cette dérive sur ces méthodes itératives.

 

Voilà, c’est simple et nous pourrions objectivement faire avancer le Schmilblick ou tout simplement exposer les limites de ces méthodes itératives.

CPI-Z

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    • Par Goofy2
      Bonjour   
       
      Une autre façon plus traditionnelle de réaliser la collimation. Cette méthode itérative est utilisée par plusieurs utilisateurs de Smart télescope Unistellar.
      Cette méthode est dérivée de la méthode que j'utilise pour collimater mes Schmidt-Cassegrain, mais à très fort grossissement et sur la tache d'Airy d'une étoile située sur l'axe de la chaîne optique.
       
      Nous réalisons une VA de 2 à 4 minutes dans la voie lactée (pour avoir un maximum d'étoiles sur le capteur) et on regarde la coma des étoiles sur tout le bord du champ de la capture, surtout dans les quatre coins (c'est l'endroit où la coma est la plus forte, car la plus éloignée du centre du capteur). Il est normal d'avoir de la coma sur les étoiles en bord de champ, car nos Smart Télescope ne possèdent pas de correcteur/aplanisseur de champ.
      Si la coma des étoile est homogène, de même intensité et pointent toutes en direction du centre du capteur: c'est collimaté, pas besoin d'ajuster la collimation Si ce n'est pas le cas, alors la collimation doit être ajustée (un ou deux bords de champ montrent une coma stellaire plus prononcées que le ou les bords de champ opposés et les coma ne pointent pas en direction du centre du capteur)  
      ----
      Ajustement de la collimation:
      Au préalable faites une bonne mise au point de l'optique avec le masque de Bahtinov fourni avec l'instrument.
      Faire un Goto sur une étoiles brillantes située dans la Voie Lactée (pour avoir un maximum d'étoiles sur le capteur et avoir une étoile centrale comme référence bien visible). Puis faire une VA de 2 minutes (ou plus). Analyser la coma stellaire en bord de champ sur la capture de la VA (ne pas hésiter à zoomer). Repérer le bord ou le coin qui présente la plus forte coma stellaire En vision temps réelle et uniquement avec les vis de collimation, déplacer l'étoile de référence située au centre du capteur en direction du bord ou du coin présentant la plus forte coma stellaire. L'amplitude du déplacement est fonction de l'amplitude de la décollimation. Puis avec les mouvements lents de l'application, replacer l'étoiles de référence au centre du capteur. Refaire une VA de 2 minutes (ou plus) et recommencer les étapes 2, 3 et 4 jusqu'à ce que la coma stellaire en bord de champ soit homogène, de même intensité et pointent toutes en direction du centre du capteur.  
      Il s'agit d'une méthode itérative.
      Bonne collimation...
    • Par Close-to-focus
      Salut à tous,

      voici quelques images faites au newton trusstube désaluminé skywatcher 150/750.
      Camera apollo-m mini (imx429) et mars-m en bin2 (imx290). avec barlow 2.7x, 4x, 5x.. et filtre continuum 8nm, des combinaisons qui me donnent un échantillonnage entre 0.40" et 0.24" suivant le montage.

      Je trouve que j'ai de meilleurs résultats avec un échantillonnage proche de 0.40", mais d'un jour à l'autre le seeing évoluant, pas sûr que mes "tests" soient cohérents avec la réalité.
      Les poses sont de l'ordre de la milliseconde, voire moins (ce matin j'étais à 0.5ms).

      J'image sous un ciel la plupart du temps plus ou moins voilé, ciel gris/bleu pour vous donner une idée (ce matin c'était bien bleu, mais plein de vent ), dans une cour ombragée mais située dans une (toute) petite ville, donc bitume et pavés à proximité.
      Je n'arrive pas à avoir plus de netteté, du coup je me demande si changer de setup pourrait améliorer mes images ou si mon ciel me limitera de toute façon.

      J’envisageais, à qualité optique égale, de passer sur un 200 / 1000, (en truss tube pour limiter le poids et la turbu interne), le max que ma monture devrait accepter de porter correctement.
      Mais vais-je gagner beaucoup en résolution?

      j'envisageais aussi la possibilité de rester sur mon diamètre de 150mm (vu mon ciel, est-ce bien utile d'augmenter le diamètre?) mais avec un miroir d'artisan (zen ottiche en fait en petits diamètres).

      Autre question : quel échantillonnage serait  le plus approprié sous un ciel moyen à bon?
      si je reste sur les valeurs théoriques d’échantillonnage (si j'ai bien calculé elle se situe autour de 0.25") les résultats ne sont pas top.

      merci à vous

      voici les photos en question:
      imx 429

       

       
      imx 290 bin2

       


       
    • Par Papy lulu
      Bonjour,  je débute,  la photo (M51) est le résultat de 261 fichiers empilés par le seestar S50 je présume que ce sont 261 prises de vues de 10" chacune.
      Bonne journée à tous.
      Papy lulu


    • Par BobSaintClar
      En direct du japon, je vous présente un compte-rendu succinct de mon week-end au Festival des étoiles d'Hoshi No Mura
       
      il s'agit d'un rassemblement annuel (premier WE de Juin suivant la nouvelle lune) se tenant dans un observatoire public posé dans les montagnes de la préfecture de Fukushima !
      Ceci dit, ladite préfecture est vaste et nous sommes loins de la côte : lors de ma première édition, avant les années Covid, j'avais emporté mon radiomètre : la radioactivité du site était parfaitement normale...
      Le séisme de 2011 a pourtant eut des conséquences dramatiques pour l'observatoire, j'y reviendrai.
       
      Commençons par présenter les lieux : nous sommes à 650m d'altitude, à 20km de la côte Est du japon, dans une région de moyenne montagne. De mon domicile, il faut compte trois heures de voiture. Sur place résident un observatoire, deux parkings, un restaurant, diverses boutiques et une grotte ouverte aux visiteurs.
      Sur la route menant au site, je reconnais un "magasin" déjà vu les années précédentes : il expose des sculptures religieuses, notamment...
       

      ... mais oui, des bites géantes en pierre (note : j'ai servi de modèle pour l'artiste )
       
      Le Site
       
      Sur place, deux parkings sont réservés aux astronomes amateurs : le premier, "en haut", est généralement préféré au second, "en bas", parce qu'il est moins parasité par les lumières de l'évènement.
      Je me suis installé sur le premier
       

       
      Kurita-san, un ami de club arrivé plus tard, a du se contenter du second :
       

      Nous sommes Vendredi après-midi, l'évènement n'a pas encore officiellement commencé, le parking est encore vide. J'ai pris cette image depuis le toit de l'observatoire. Notez l'impressionnante falaise, qui abrite plusieurs grottes !
       
      L'observatoire en question, le voici :
       

      Le bâtiment, coté gauche, propose des toilettes, un dortoir, quelques pièces réservées au staff et une boutique de souvenirs "astro". Au centre, vous avez un vaste hall dédié à l'exposition de différents matériels & objets. 
      L'espèce de tour carrée cache essentiellement un escalier en spirale permettant d'atteindre le toit ET le pont menant au télescope de 650 abrité sous la coupole.
      Sur le parvis, la plupart des exposants sont déjà installés.
      Vendredi après-midi, le ciel n'est guère rassurant...
       
      Au rez-de-chaussée (que les japonais appellent le premier étage, pour l'anecdote) de l'espèce de ziggourat qui soutient la coupole se trouve une exposition permanente :
       

      Et au-dessus - avant d'arriver au troisième étage (celui du télescope) - se trouve un planetarium. Voilà, vous avez fait le tour !
       
      Les exposants
       
      Le festival aux étoiles d'Hoshi No Mura est un évènement "classique" : les exposants y tiennent une place centrale !
      Les marques les plus connues sont représentées (Takahashi, Vixen, SVbony, etc) et l'on trouve beaucoup de matériels "occasion / exposition / fins de série" intéressants. Dès mon arrivée, je suis tombé sur une offre que je n'ai pas su refuser... un oculaire Morpheus de 9mm bradé à 27000 yens (ça fait 158 euros, au taux de change actuel). Bordel, il m'en faut un deuxième, maintenant 
       
      Je ne les ai pas tous pris en photo, je pense que vous savez à quoi ressemble un stand de marque :
       

      Avec la dépréciation du yen, les bonnes affaires sont légion ! Les binos Vixen BT80, qui ont plutôt bonne presse, sont ici à 235 euros...
       
      Lui, il a tout un stock de jumelles de randonnée, de loupes, de chercheurs 8x30 et de bordel divers (filtres, caches, boites à oculaires, etc.) à 59 centimes d'euro pièce 
       

      (Notez le poster d'un personnage Moe, nous sommes bien au japon...)
       
      Coté matos, je n'ai pas repéré grand-chose de spécial, d'original ou de vraiment nouveau... mais bon, je ne suis pas le mieux placé pour en juger : je ne m'intéresse guère qu'à l'équipement dédié au visuel. J'ai quand même vu deux-trois trucs que vous ne connaissez peut-être pas, ou pas encore ? 
      Voyons cela :
       
      Sur le stand Vixen, je me suis attardé sur ces deux versions à diamètres réduits - 70 et 90mm - de l'astrographe VSD100SS.
      Je ne connaissais pas ces modèles, je suppose qu'ils sont plus abordables que leur ainé : de mémoire, le tube de 100mm est hors de prix (je n'en ai d'ailleurs jamais vu dans les rangs amateurs, même au Japon) !
       

      Malgré la déprise du yen, le VSD90SS est à plus de 4000 euros... mais sérieux, qui va acheter ça ??
       
      Les amateurs
       
      Autant j'avais vu des équipements remarquables au rassemblement d'Aichi (celui consacré aux grosses binos, aux dobsons et aux réalisations personnelles), autant le festival d'Hoshi No Mura est basique : les visiteurs sont avant tout venus avec... des lunettes équipées pour l'astrophoto, ad nauseum !
      Je n'ai vu que deux dobsons : le 660 déjà remarqué dans des rassemblements antérieurs (comme celui d'Aichi) et le 500 décrit dans mon compte-rendu sur la star-partie de Koumi.
       
      il y avait aussi ce Ninja :
       

      Si vous avez une impression de déjà vu, c'est normal : ce tube était présent lors du rassemblement d'Aichi, comme en témoignent ses autocollants Moe (décidément...)
       
      Le T500 (à F/D beaucoup trop, ouch, échelle de pompier obligatoire) du festival de Koumi, encore une pièce rapportée :
       

       
      Vous vous souvenez du proprio ? Non ? 
      Indice : Un homme inverti en vaut deux (sur les blagues de boomer, je ne crains personne )
      Bref, le voici  :
       

      Lorsque j'ai pris cette photo, l'évènement n'avait pas commencé, tout le monde s'installait tranquillement. Donc, notre gaillard n'est pas prêt... mais quelques heures plus tard, en soirée, il l'était ! 
      Au menu : mocassins noirs brillants à talons, longue robe grise plissée, haut bustier noir échancré et chapeau canotier à ruban rose orné d'un flot en forme de coeur...
      Ça y est, vous le remettez ??
       
      Le télescope suivant, je ne pouvais pas le manquer :
       

      Nous sommes toujours en territoire connu : c'est le 200 - diaphragmé à 198mm - F8 de Okubo-san. Le seul télescope amateur de moins de 200mm d'ouverture nécessitant l'usage d'un escabeau... 
       
      Coté binoculaires, ce n'est guère folichon :
       

      Des Miyauchi 20x100 (oculaires fixes) : j'ai eu la chance de posséder ce modèle l'année du passage de la comète Hyakutake, en 1996.
      Elle repasse dans 70.000 ans mais cette fois, j'ai des 150ED : j'ai hâte !
       
      Par le plus grand des hasards (non pas du tout, j'ai évidemment fait exprès), je me suis installé juste à coté du seul gars bien équipé en jumelles : il avait 7 ou 8 modèles, à minima, dont des Zeiss 7x50 antiques (très bonnes, une vraie surprise), des Zeiss stabilisées 20x60 (une autre bonne surprise, je les aurais pensé plus lourdes) et des Nikon 20x120 anciennes en provenance directe... d'un bâtiment de guerre (il m'a donné un nom que je n'ai pas su mémoriser) :
       

      (Oui, pardon, c'est de l'infrarouge couleur)
       
      Le CROA
       
      Et coté astronomie, me direz-vous ?
       
      La nuit du vendredi au Samedi était plutôt mal partie (cf images) mais dès 22h, les nuages sont sont espacés, puis évaporés ! J'ai profité de mes jumelles jusqu'à minuit environs, puis je suis passé en mode "monteur d'étoiles" lorsque diverses personnes - essentiellement des résidents du coin, venus en famille - sont venu dans notre secteur :
      Le ciel était très bon, peu pollué, la transparence excellente, les principales vedettes de l'été - du sagittaire au Cygne, pour faire court - en pleine ascension... succès garanti !
       
      Jusqu'à une heure et demie du matin, j'ai ainsi partagé notre passion avec les gens du cru, jusqu'à ce qu'un gars presque obèse (une rareté, au Japon), s'emmêlant les pinceaux dans le noir, s'assoit un rien brutalement sur ma chaise : CRAAACK ! Plus de chaise ! 
       
      Imaginez la scène, compte tenu de la culture du pays : le pauvre type ne savait plus où se mettre, il s'est répandu en excuses plus dramatiques les unes que les autres, je ne savais pas quoi dire ou faire pour l'arrêter !! Il ma fallut des trésors de patience pour lui faire comprendre, in fine, qu'une seule pièce de bois de 10x10cm avait lâché, que la refaire serait un jeu d'enfant (et en effet, j'ai réparé ma chaise ce Dimanche matin)... purée, il voulait absolument me dédommager en argent... oh wait, j'aurais peut-être du me laisser faire ? 
       
      Anecdotes
       
      J'ai quelque peu écorné ce chapitre, avec l'astronome transformiste (une combo rare, avouez) et le sculpteur de giga-bites (non, rien à voir avec l'informatique)... 
      Il vous reste quand même quelques curiosités à découvrir :
       
      1/ Les japonais sont honnêtes et très confiants ! On ne le dira jamais assez, le pays est sûr et au quotidien, l'on perd assez vite ses repères et ses habitudes ! L'observatoire d'Hoshi No Mura est ouvert aux quatre vents, il n'y a pas de caméras dans le bâtiment, vous pouvez vous y promener et ramasser ce qui vous plaît sans aucun problème...
      Par exemple, en montant au deuxième étage via la tour carrée, vous pouvez choisir le modèle de loupe binoculaire qui vous convient :
       

      Le détail qui tue : l'observatoire a acheté l'exemplaire du milieu (juste à droite de la caisse orange), sans doute pour le mettre à disposition du public (notamment des écoliers) il y a encore l'étiquette avec le prix affiché (20.000 yens)...
      Non seulement rien n'est sous clé ni même surveillé mais en sus, la valeur du matériel est commodément indiquée 
       
      Un peu plus haut, dans ce qui s'apparente à un débarras sans porte, vous avez tout un tas d'instruments en vrac, avec des caisses d'oculaires et de jumelles à même le sol :
       

      J'ai pris la photo sans arrière-pensée ni gêne aucune : j'étais absolument seul, dans la tour et sur le toit ! Je rappelle que le site, pour l'évènement, reçoit plusieurs centaines de personnes, de tous âges, qui vont vaquer dans tous les sens : et bien, comme d'habitude, rien ne sera volé. Les organisateurs ne sont pas des idiots : s'il en allait autrement, soyez sûrs que tout serait surveillé, ou hors d'accès. Mais ici, à quoi bon ?? 
       
      2/ Dans le grand hall / salle d'exposition du bâtiment principal, j'ai remarqué cet objet, quelque peu incongru dans un observatoire  :
       

      Vous l'aurez deviné en observant l'image en détail : c'est une sorte de glaive court dont la lame a été forgée à partir d'une météorite ferreuse. Cette arme n'est pas historique, elle a été faite sur commande de l'observatoire il y a quelques décennies, mais elle est néanmoins représentative d'un phénomène réel, dans l'histoire dujapon : les minerais de fer du pays étant de qualité médiocre, les artisans locaux ont du développer des techniques très élaborées pour forger leurs célèbres lames (on pense surtout au katana, évidemment). Du coup, lorsqu'ils avaient la chance de tomber sur un beau morceau de météorite ferreuse, bien plus riche en métal que n'importe laquelle de leurs pauvres caillasses, ils ne se privaient pas d'en faire une arme (sans même parler du coté "on ne va pas gâcher ce précieux cadeau des dieux")...
       
      3/ Pour transporter son matos astro et son nécessaire de camping, rien ne vaut une Keycar coupée sport :
       

      Voici la voiture de mon "autre" voisin (pour le distinguer du possesseur de jumelles, venu en minibus Totyota). Dans cet équipage minimaliste à deux places, ledit voisin a transporté une petite lunette (une 80mm à FD court), son trépied photo et une tente une place intégrée à son lit pliant !
      Mieux vaut être célibataire, sans enfants... et sans dobson !
       
      4/ L'été japonais est caniculaire. nous sommes toujours au printemps, officiellement, mais nous avons souffert de la chaleur en journée. Pourtant, une créature était bien plus à plaindre :
       

      Il ne fait pas bon être un gros chien à poils longs, au pays du soleil levant : sauf à habiter haut en altitude et latitude, la chaleur humide des mois d'été est très pénible. De plus, la loi du pays impose de ne jamais laisser divaguer votre toutou, en ville comme à la campagne, même s'il n'y a personne en vue : les chiens sont donc toujours attachés et ne sont jamais libres de leurs mouvements.
      C'est moyen, pour ces lointains cousins du loup  
       
      5/ Le séisme de 2011 dans la région de Fukushima, de sinistre mémoire, a eut des conséquences désastreuses sur l'observatoire d'Hoshi No Mura :
       

      Au plus fort de la secousse, le t650 et sa monture, installés dans la coupole, ont traversé trois étages avant de s'écraser au rez-de-chaussée, infligeant les dégâts qu'on imagine ! La carcasse de l'ancien télescope est toujours exposée dans le bâtiment, au pied de l'escalier menant au pont.
       
      Cette petite sculpture est un monument commémoratif de l'accident :
       

       
      6/ La photographie dans l'infrarouge proche, c'est beau, mais c'est aussi utile !
      Par exemple, pour discriminer le couvert végétal :
       

      on distingue beaucoup mieux les feuillus des conifères, entre autres...
       
      Clôturons ce rapport comme il convient : par une photographie astronomique !
      Voici donc la planète terre, observée depuis l'observatoire d'Hoshi No Mura, préfecture de Fukushima, Japon :
       
       
       
      Owari desu !


    • Par lpalbou
      Hello à tous,
       
      Petite vue du soleil prise le 07 juin - j'ai une vidéo de 3h qui process depuis deux jours pour faire le timelapse, mais j'essaierai de la poster quand ce sera fini.
       
      Equipement:
      - Askar FMA 180
      - Quark Chromosphere (tellement d'aventures et de mésaventures, mais ce sera pour un autre post si j'ai le courage)
      - Player One Apollo M
      - Filter ERF 2" en premier élément du Askar
      - Réducteur après le Quark
      - Tilt Rowan
      - Daystar Flatcap
      - AZ GTI aligné avec un compas + tracking firecapture
       
      Traitements:
      - AS4! + ImPPG + Photoshop

       
      J'ai encore un petit problème de Tilt, la partie gauche / bas gauche étant plus flou, mais le setup se stabilise.
      Mon autre difficulté, c'est diminuer la luminosité du limb pour que ce soit plus naturel, notamment pour mieux voir la continuité des filaments sur / hors soleil
       
       
      Même équipement mais avec un Nikon 300mm F4 avec une bague 77 - 48mm pour mettre le ERF devant. Ca permet également de diminuer l'ouverture et augmenter le f-ratio pour le contraste:

       
       
  • Évènements à venir