marc

collimation avec laser la cata....

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z80,
tu es apparu pendant ma réponse à Bruno et tu vas voir que tu t'es réjoui trop vite !

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Je ne me réjouis pas, Toutiet, rassure-toi !

Tes dessins persistent cependant à ne pas représenter les bases du problème qui nous occupe.

Le P.O. que tu as dessiné ne présente justement AUCUNE inclinaison : on ne peut donc pas parler d'exagération...

Et dans ce cas, l'inclinaison que tu as donnée à l'axe de visée n'est pas seulement "exagérée" : elle est tout simplement absurde, car inexistante !

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Z80, je te réponds maintenant après avoir lu ton message intercalaire.
Il faut bien voir "qu'on se fout" (pardonne-moi l'expression) que le secondaire soit à 45° par rapport à l'axe primaire (dans certaines limites tout de même...).Ma réponse à Bruno t'auras peut-être éclairé à ce sujet.


On l'oriente simplement de façon à voir en totalité le primaire (ce qui est forcément possible puisqu'il a été dimensionné pour couvrir un champ de pleine lumière étendu et non ponctuel au foyer).
Ensuite, avec le laser, on ajuste son orientation pour que le rayon tape au centre du primaire.C'est tout.

La deuxième phase (tout à fait indépendante) consiste à régler le primaire dans l'unique attitude qui assure le renvoi du rayon sur la cible du laser.
C'est fini.

En ce qui concerne la ligne de visée que j'ai représentée inclinée, c'est la réalité, la plupart du temps imperceptible au regard. Et c'est bien pour cela que le laser rejette ce réglage comme indiqué figure 2). Et que cela jette le trouble dans les esprits.

C'est toujours ce que j'ai dit : un réglage estimé satisfaisant à l'oeilleton peut-être rejeté par le laser, l'inverse étant faux. Seules les manips d'orientation des deux miroirs permettent d'arriver à un concensus comme figure 6).

Enfin, il ne faut pas perdre de vue que rayon incident et rayon réfléchi par le primaire ne peuvent être confondus que s'il se situent sur l'axe optique du miroir et cette coïncidence (vérifiée au niveau de la cible laser) garantit le travail du primaire sur son axe optique, finalité de la Collimation (avec un grand L).

PS : je viens de lire ton nouveau message intercalaire.
Précisément, le regard à travers l'oeilleton n'est pas mécaniquement lié au PO et il peut être de travers, exagérément sur ma figure. Ce n'est pas absurde, c'est pour raisonner (visuellement) plus facilement.

Et bien sûr le laser, lui, (s'il est lui-même réglé)est lié au tube PO. D'où son résultat apparemment incohérent (figure 2).

[Ce message a été modifié par Toutiet (Édité le 05-03-2006).]

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C'est bien tout le problème :

Si le P.O. est melencontreusement incliné, le regard DOIT en compensation être incliné lui aussi (par rapport au P.O.) pour voir le primaire en totalité.

Ledit primaire sera donc centré dans le champ délimité par la sortie du P.O. en orientant le secondaire de manière appropriée.

Je ne dis pas que c'est idéal, je dis que c'est le moins pire !

En tout état de cause, le laser permettra de déterminer un alignement des miroirs qui permette le retour du rayon, mais ce sera ENCORE pire, et ça, je te garantis que c'est du vécu !

Concrêtement, d'ailleurs, ma démarche provient tout bêtement de là : j'ai joué au candide, j'ai collimaté au laser sans me soucier de l'important décalage que ça engendrait à l'oeilleton, et j'ai sorti mon instrument comme ça...

Ben le titre du topic reflète bien les choses : la cata !

Des images floues, confirmées au star test comme provenant d'une décollimation totale.

C'est en partant de cette CONSTATATION que j'ai commencé à m'interroger sur le problème...

Ne crois pas que ce ne soit que pour t'ennuyer !

Bien entendu, un tel cas de figure ne peut PAS se produire quand l'instrument est aligné au carré comme sur ta fiche C34 : dans ce cas, le laser ne peut que confirmer tout autre mode de collimation.

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En tout cas, sur le 400 construit de mes petites mains, lorsque j'avais essayé au début, de collimater avec un oeilleton (la boite de peloche, certes fort imprecise...), et que tout était bien centré, j'obtenais de fort jolies étoiles comètes...Depuis que j'utilise le laser, tout est parfait et dans 80% des cas, je n'ai rien à modifier en vérifiant sur une étoile...

Une autre réflexion suite aux schémas de Toutiet: j'ai l'impression et cela peut paraître paradoxal, mais je laisse cela à votre sagacité, qu'il y a (sous réserve des histoires de champ de l'occulaire, etc...comme les a quantifié Toutiet), une infinité de couples (position du secondaire, position du primaire), donnant une collimation parfaite. Isnt'it ?

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Tu as tout à fait pointé le problème, Kentaro.

Le porte-oculaire étant orienté dans une direction précise, ce ne devrait pas être le cas, puisqu'il y a une notion d'axe optique, l'oculaire étant lui aussi maintenu selon cet axe par le système de fixation, qu'il soit annulaire ou à vis transversale.

Sur un newton sans obstruction ou équipé d'un porte-oculaire incliné pour minimiser la hauteur d'observation, la notion d'axe optique n'en disparaît pas pour autant : certes, le diagonal n'est plus forcément à 45°, mais il n'en reste pas moins incliné d'une manière très précise.

Ce que je veux dire, c'est qu'il y a bien une infinité de manière d'agencer les deux miroirs pour obtenir un retour du faisceau, mais une seule manière de viser le centre du primaire en suivant un axe qui partirait du centre du porte-oculaire côté oeil ET qui passerait par le centre du cercle matérialisé par la partie utile du secondaire, celle qui voit le primaire dans sa totalité.

Ceci implique qu'il n'existe qu'une seule bonne position du secondaire. C'est d'ailleurs de la géométrie tout à fait basique : "par deux points de l'espace, il passe une droite et une seule"...

Dans un deuxième temps, il n'existe à priori qu'une seule position du primaire qui renvoie le cône de lumière collectée de telle sorte que son axe coïncide, après réflexion sur le secondaire fixé à la première étape, avec l'axe optique défini au début.

C'est le principe de base de la collimation en deux temps.

Là encore, on peut faire intervenir un théorème de géométrie tout simple : "deux droites sont confondues si l'ensemble des points des deux droites sont confondus", etc. (dont, en particulier, le centre du primaire et le centre de la sortie du P.O par exemple. OK, c'est une ligne brisée, mais c'est bien une succession de droites sensées se chevaucher !)

Lorsque le P.O. est incliné (sur un instrument non prévu pour, bien entendu), la collimation à l'oeilleton permet d'effectuer un bon compromis, dont le défaut majeur est de n'être valable qu'à une position précise du P.O., puisque l'angle foyer oculaire - "centre" du secondaire va varier avec le tirage.

Le laser, lui, restera indépendant du tirage dans tous les cas, de même que l'oculaire qui sera utilisé pour observer.

Le malheur, c'est que le laser ne peut être utilisé pour collimater l'instrument dans ces conditions, et que l'oculaire ne sera pas utilisé à son optimum.

Seule une bonne orthogonalité de la mécanique peut réconcilier les trois !

Et à moins que ce ne soit dû au recadrage en hauteur du secondaire que j'ai effectué (ce qui a affecté directement le champ de pleine lumière si je n'ai pas fait de bêtise en trafiquant les réglages d'usine), la différence hallucinante de qualité d'image que j'ai obtenue après ce réglage justifierait à elle seule les efforts entrepris.


Un petit P.S. : une personne m'a expliqué que pour collimater le secondaire, elle devait d'abord desserrer le boulon central. Il me semble aussi l'avoir lu ici et là, et je suis moi-même passé par ce défaut.

Erreur funeste ! Ce faisant, on translate le secondaire sans être aobsolument certain de pouvoir le remettre à sa place exacte.

Normalement, les 3 vis de collimation ne sont pas serrées au point de ne pas pouvoir être desserrées à la main.

En tout état de cause, maintenant que je n'utilise plus d'outil (voir photo un peu plus haut), je ne serre sûrement plus aussi fort qu'en utilisant une clé allen, ce qui n'empêche pas la colimation de rester stable, mais permet de desserrer sans peine les vis avant de recollimater, le tout évidemment SANS toucher au boulon central !

Je précise que ce défaut n'a d'incidence que sur le champ de pleine lumière, bien entendu. mais c'est vraiment dommage de gaspiller le moindre photon si on peut l'éviter !

[Ce message a été modifié par Z80 (Édité le 06-03-2006).]

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Continuons cet échange passionnant.

Z80,
tu dis : si le PO est incliné, le REGARD doit, en compensation....
NON. Le regard doit rester dans l'axe du PO (comme le fera un oculaire ultérieur). D'ailleurs toi-même tu dis, deux lignes plus loin, qu'il faut tourner le secondaire...ce qui est bien exact (Voir ma nouvelle fiche C35 ci-après).

Kentaro,
Non, il n'existe pas une infinité de couples de positions des miroirs donnant une collimation parfaite, mais bien UNE SEULE par décalage angulaire du PO (Idem : voir C35 ci-après).
Une seule orientation du secondaire permet alors de cibler le milieu du primaire et, en retour, une seule orientation de primaire renvoie le rayon sur la cible du laser.

Tout ceci apparaît sur la fiche C35 ci-après, sur laquelle figure en 1) le schéma théorique, en 2) un décalage volontairement exagéré du PO avec la nécessité de réorienter le secondaire, et en 3) la situation finale.

(Etant sous-entendu que le défaut d'orientation du PO donne toujours la possibilité de voir la totalité du primaire).

Où est l'orthogonalité tant encensée de la mécanique...?!

[Ce message a été modifié par Toutiet (Édité le 06-03-2006).]

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Z80: les newtons sans obstruction ont des primaires asymétriques qui sont en fait des "portions de paraboles" taillés , je pense, dans des miroirs paraboliques plus grands ( j'espère me faire bien comprendre, je ne suis pas opticien) ....
......mais notre orthogonalité (bien sur il y a de petites tolèrances) est toujours respectée.

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Toutiet, je dis que le regard se dirige de biais pour embrasser le miroir secondaire sur sa largeur de manière à voir tout le primaire (moyennant une orientation adéquate).

En revanche, oui, l'oculaire n'en aura cure.

C'est bien tout le problème du P.O. de travers : perte de lumière, netteté en baisse, qui varie avec la MAP...

Collimater au laser ne résoud rien, car le primaire n'est pas plan : si tu inclines tous les miroirs, il y a des chances pour que l'axe optique du primaire ne coïncide pas avec la ligne de visée (idem pour toute autre méhtode de collimation, d'ailleurs).

Comme le fait remarquer Astrovicking, les variantes (newton non obsturé, par exemple) utilisent des géométries différentes, et l'axe optique du primaire (un parabolique ou sphérique tronqué) passe bien par la ligne de visée.

La principale conséquence de cette discussion, c'est qu'en réalignant mon P.O. (il suffit de faire coïncider toutes les méthodes), les images que j'obtiens se sont radicalement améliorées.

Vérifier l'orthogonalité do P.O. semble donc une opération prioritaire.

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Sans vouloir t'offusquer,... comprends rien à tes arguments.
Je te cite :
"PO de travers =
- netteté en baisse ???
- perte de lumière ?????
- varie avec la MAP ??????
Si on incline tous les miroirs, l'axe optique ne coïncide pas avec l'axe de visée ?!?!?"

Ah bon ? En vertu de quoi ? Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

J'aimerais que tu t'expliques et que tu argumentes tous ces points car manifestement tu vois des problèmes là où il n'y en a pas !
(C'est beaucoup, beaucoup, beaucoup...plus simple que tu ne l'imagines. A ce sujet, mes planches sont pourtant explicites).


[Ce message a été modifié par Toutiet (Édité le 06-03-2006).]

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Toutiet, quand je parlais d'une infinité de positions possibles pour le couple (secondaire; primaire), c'etait dans le cadre de la marge d'erreur sur le champs de l'occulaire.

Sinon, tu montres très bien sur la fiche C35 qu'il est tout a fait possible d'avoir un PO très incliné tout en ayant une bonne coincidence des axes du PO et du primaire, le faisceau du laser etant bien confondu avec l'axe optique du primaire, bien orthogonal au plan du primaire et bien passant par son centre. C'est bien le principe des newtons avec PO obliques abaissés.

Par contre, dans cette configuration, même si les deux axes optiques sont bien confondus, comme on a un angle d'incidence sur le secondaire assez faible, n'y a t'il pas des déformation de l'image? (je ne sais pas, je ne suis pas du tout du tout opticien...ceci dit, quand je regarde bien sur le coté du miroir de la salle de bain, je n'ai pas l'impression que le reflet est déformé...)

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Bien sûr que non le reflet n'est pas déformé. A la rigueur il peut l'être avec un miroir de SdB car l'argenture est sur la face arrière et des phénomènes de réfraction et de duplication d'image peuvent être visibles en incidence assez rasante (indépendemment de la qualité optique de ces miroirs qui ne sont que des "bouts de verre argentés" et non des miroirs à Lamda /8 ! )

Mais dans le cas des secondaires plans de télescopes, l'aluminure est sur la face avant et ils donnent des images "mathématiquement/optiquement" symétriques (Heureusement ! )

[Ce message a été modifié par Toutiet (Édité le 06-03-2006).]

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Euh oui Z80, mais moi je n' ai pas parlé de "miroir sphèrique tronqué"...

Par contre, effectivement, j'ai de fortes raison de penser que dans le cas ou les thèses de Toutiet et de Kentaro étaient avérées, un miroir parabolique normal serait suffisant pour faire ce genre de télescope il suffirait de jouer sur les inclinaisons des miroirs....
Mais peut-être me trompe-je???

Sinon, mon expérience personelle m'a fait voir des étoiles vraiment bizaroïdes avec une colimation laser qui pourtant parraissait bonne...et avoir entièrement et durablement résolu le problème en reprenant le règlage du PO (d'ailleurs est-ce, peut-être bien, la raison pour laquelle bon nombre de PO sont règlables?) , mais bon il y a probablement des tolèrances mais je ne les connais pas, peut-être aussi sont elles liées a l'ouverture du primaire?

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astrovicking,
on ne peut pas imputer au laser (qui est le "juge de paix" incontournable) des résultats douteux imputables à une mauvaise conception mécanique (obstruction partielle, vignetage d'entrée, mauvaise qualité optique des miroirs ou contraintes mécanique de ceux-ci, manque de rigueur dans la conduite de la collimation, etc).
Il faut savoir faire la part des choses...

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Oui enfin, pour moi le juge de paix c'est plutôt une étoile à fort grossissement...
Je suis peut-être rétro, mais je verifie toujours ma colim comme ça.

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OK, astroviking, à ta disposition pour tout complément d'info que tu souhaiterais...

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Toutiet : (à propos de ma remarque d'hier soir) oui, tu as raison ! Ah, c'est une discussion à suivre en faisant des dessins...

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La page C34 est vachement bizarre, parce qu'il parvient à viser de travers avec un P.O. droit.

Mieux : la ligne de visée est oblique et la réflexion sur le diagonal est parallèle au tube optique et lui permet même de viser le centre de primaire, ce qui contredit les lois de Descartes !

Pour le reste, patience, je n'ai pas fini les dessins (je bosse, moi !) ^^

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z80,
je suppose que quand tu dis "il", il s'agit de moi (Ne sois pas désobligeant : tu peux continuer à m'appeler Toutiet).
Je crois réellement que tu ne maîtrises pas bien les lois élémentaires de l'optique et que tu ne fais pas l'effort de comprendre la situation.

1) Bien sûr qu'on peut viser de travers avec un PO droit (sans même s'en rendre compte). Et c'est précisément le gros défaut de l'oeilleton qui conduit d'ailleurs à la sanction que la visée laser te donne. Contrairement au Cheshire, avec un oeilleton, la direction du regard est libre (d'être de travers).

2) Pourquoi la visée de visée oblique ne conduitait-elle pas à une réflexion en sortie de secondaire parallèle à l'axe optique ?!
Bien sûr que si. C'est précisément le rôle de l'orientation du secondaire que de réaliser cette condition nécessaire à la collimation (viser le centre du primaire).
Tu remarqueras d'ailleurs que je n'ai volontairement pas indiqué l'angle du secondaire avec l'axe du tube, angle que tu sembles vouloir chiffrer à 45°. C'est faux. Je te rassure, les lois de Descartes sont bien respectées !

(J'attends avec impatience ta version des schémas).

[Ce message a été modifié par Toutiet (Édité le 06-03-2006).]

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C'est exact, l'angle n'est pas indiqué et tes schémas ne sont pas cotés ; il ne s'agit donc que d'illustrer des propos, même si l'angle paraît... Bizarre.

Cependant, je voudrais attirer ton attention sur le fait que je ne parle pas d'une collimation effetuée simplement à l'oeil, en centrant approximativement les reflets.

Je me place dans une situation bien précise, au contraire :

- Primaire marqué au centre (marquage également utilisé pour le laser, du reste) ;

- Oeilleton équipé d'un anneau réfléchissant au dos.

Etudions chaque étape :

1) La collimation du secondaire s'effectue en centrant le primaire dans le champ de vision en égalisant la longueur des pattes de fixation visibles (Rémi Petitdemange précise : "en reculant le P.O., les pattes doivent disparaître toutes ensemble").

Lorsque le P.O. est droit, il est IMPOSSIBLE d'obtenir un résultat qui ne place pas le laser au centre. C'est ce qui me choque dans ton premier dessin : comment réussir à viser de travers en plaçant toute la circonférence du primaire dans le champ ? Je n'y arrive pas, en tout cas. Je rappelle que le seul rôle de l'oeilleton consiste ici à centrer le regard.

Lorsque le P.O. est incliné, on utilise finalement la même méthode, sauf que la ligne de visée pourra être inclinée, puisque le secondaire n'a pas changé de place, lui. Du centre, on vise toujours les bords du secondaire (et non pas les bords du tube coulissant ; d'ailleurs tout est uniformément sombre à part secondaire et on n'aperçoit pas sa limite.

Le laser, lui, suit la direction du P.O. et ne frappe plus le centre du secondaire. On est bien d'accord que ce n'est pas tragique en soi puisqu'il est plan, mais il semble évident que le faisceau n'a aucune chance d'atteindre le centre en même temps qu'on place tout le primaire dans le champ visible par réflexion dans le secondaire, dès lors que les deux axes de visée divergent, non ?

Je pense que nos avis divergent dès cet instant. Tu considères qu'il faut orienter le secondaire de manière à renvoyer le laser sur la pastille centrale, même en occultant une partie du primaire.

2) La collimation du primaier a pour but de renvoyer l'axe optique du primaire dans celui de porte-oculaire.

Dans le cas de la collimation à l'oeilleton avec primaire marqué d'un oeillet central, le principe consiste à rendre parfaitement concentriques le reflet de l'anneau réfléchissant au dos de l'oeilleton de collimation et la pastille centrale du primaire.

On rend du même coup concentriques, de l'extérieur vers l'intérieur : le miroir primaire, le cercle de lumière réfléchie visible dans le secondaire (même si l'ombre de celui-ci est visible comme une ellipse décalée - voir ma photo prise du P.O.), le reflet (sombre) de la sortie du porte-oculaire, le reflet (brillant) de l'anneau réfléchissant de l'oeilleton et la pastille de marquage du primaire.

Si au contraire on oriente le secondaire pour que le laser frappe le centre du primaire, on lui aura imprimé une inclinaison telle que le faisceau ne soit pas permendiculaire à sa surface (puisque, le faisceau étant divergent par rapport à l'axe optique à 90° prévu par le constructeur, il va naturellement tomber à côté). Le laser ne sera donc pas renvoyé sur le même axe et il sera nécessaire de collimater le primaire (comme pour l'oeilleton, d'ailleurs).

Sauf que comme l'oeilleton ne voit déjà pas le primaire en totalité, la ligne de visée centre du P.O. - centre du primaire diverge forcément de celle du laser, qui quitte le centre du secondaire, puis repart de biais toucher le centre du primaire. Il y a donc encore moins de chances pour que les anneaux soient concentriques une fois qu'on modifie l'inclinaison du primaire pour renvoyer le laser sur ses pas.

L'expérience prouve d'ailleurs que l'oeilleton voit un système totalement décollimaté. Les étoiles aussi...


Si maintenant on en revient à un système réaligné, avec le P.O. orthogonal au tube optique (pour un newton standard, bien entendu), le laser frappera le centre optique du secondaire et sera renvoyé à 90° en plein centre du primaire si la collimation est bonne. L'oeilleton confirmera toujours une parfaite concentricité des repères (il reste toujours impossible de "viser de travers" : on se place au centre du P.O. et on observe la pastille centrale du primaire).

Dans ce cas de figure, les deux méthodes concordent toujours. Avantage, on tient là une méthode infaillible pour réaligner le P.O. : il suffit que la collimation soit bonne avec les deux techniques.


(P.S. : "il" désigne couramment la dernière personne citée, et ma réponse faisant immédiatement suite à une autre, ça me semblait évident... A moins que tu n'aies changé de sexe ? ^^)

(P.P.S. : normalement, là, Vincent Cotrez doit débarquer pour s'écrier "blague à 2 balles !" )

(P.P.P.S. : à qui dois-je envoyer la facture de la blague, svp ? ^^)

(P.P.P.P.S. : en fait, ce n'est pas si évident : je me référais à la remarque précédente de Bruno. C'est une sorte de lapsus en forme de raccourci, quoi... ^^ Désolé ! )

[Ce message a été modifié par Z80 (Édité le 07-03-2006).]

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Ouh là là ! Tu as cogité sec !
Je vais d'abord faire mes ablutions matinales avant de te répondre mais, d'ores et déjà, je pense que nous convergeons et j'entrevois avec satisfaction le bout du tunnel : ouf !

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Ca y est, je suis plus présentable...

En préambule :

1) Mes figures exagèrent considérablement les erreurs ou défauts dont nous parlons, mais cela est nécessaire pour bien les mettre en évidence et faciliter les échanges.

2) Je pars du principe que la conception (toujours elle), industrielle ou amateur, est telle que le secondaire est correctement dimensionné c'est à dire que ce n'est pas une légère rotation (autour de sa position de référence à 45°) qui fait perdre la vision de la totalité du primaire, sinon bonjour le vignetage et le champ de pleine lumière...

D'ailleurs, un léger surdimensionnement du secondaire ne fait qu'accroître très légèrement l'obstruction (10% sur le secondaire ---> # 2% sur l'obstruction), et peut même être favorable pour rejeter ses défauts périphériques.

Ceci étant dit,reprenons.

1ère partie : Collimation du secondaire.

Son rôle est de permettre de voir le primaire en totalité, avec une bonne marge circonférencielle (nécessaire au champ de pleine lumière) - mais ça, c'est de la "conception structurelle" (impliquant un dimensionnement correct et une bonne position longitudinale le long de l'axe du tube), mais SURTOUT de pouvoir viser avec précision (oeilleton, Cheshire ou laser) l'oeillet du primaire, par ajustement de son orientation (autour des 45° théoriques).
Si donc, il y a un léger défaut de position longitudinal du secondaire, on peut être amené, malgré soi, à viser de travers (bien que le PO soit orthogonal au tube).

Tu dis : le seul rôle de l'oeilleton consiste à centre le REGARD. Justement, non. Il ne le peut pas puisque, d'un côté, le regard est déterminé par le trou de l'oeilleton (centrage de l'oeil), mais que, de l'autre, il n'a aucun autre repère directionnel (ce que, par contre, possède le Cheshire). D'où possibilité de légère visée de travers.

Evidemment, comme le montrent mes schémas successifs, si on touche légèrement au secondaire, il faut retoucher l'orientation du primaire.

2ème partie : Perpendicularité du PO

OUI, je suis d'accord avec toi, il suffit que la collimation soit bonne avec les deux méthodes (oeilleton et laser) pour orthogonaliser le PO, et on pourrait donc imaginer d'arriver à cette perpendicularité par itération des réglages.

MAIS, je dis qu'il n'est pas du tout nécessaire d'en arriver à cette orthogonalité superfétatoire (j'aime bien ce mot...).

EN EFFET :
- ou bien le PO est, par construction, orthogonal au tube et, du premier coup (ça reste à voir...), oeilleton et laser sont d'accord,

- ou bien il y a un léger décalage angulaire, et alors on procède D'ABORD à la collimation laser, dont les résultats sont nécessairement confirmés par le contrôle à l'oeilleton.

Mais il faut bien que les commerciaux trouvent de nouveaux arguments de vente (PO réglable)voyons...

Voilà, voilà une synthèse qui, je pense, va nous rapprocher, non ? (Je sens que ça y est presque, Hi, Hi..)

A propos, pourrais-tu me donner quelques caractéristiques de ton télescope : diamètres primaire et secondaire, focale, diamètre du tube... Merci d'avance.


[Ce message a été modifié par Toutiet (Édité le 07-03-2006).]

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Ben c'est un un bête newton SW 254/1200. Pas envie de mettre mes doigts sales sur le secondaire pour le mesurer, je ferai ça au calme (il est dehors, là, je venais regarder sur Winstars quel satellite était en transit devant Jupiter là tout de suite et quelles étoiles étaient juste à côté ^^)

Quand je dis que l'oeilleton centre le regard, je m'exprime mal si tu veux : l'oeilleton centre un des points de l'axe de visée.

L'autre point est donné par le reflet de la pastille du primaire. L'axe de visée à l'oeilleton est une droite passant par ces deux points.

Or cet axe va s'incliner pendant qu'on collimate le secondaire : on cherche à centrer le reflet du primaire ; on tourne, on tourne, l'axe de visée suit... Top, ça y est. Au départ, le primaire était décentré : on voyait un bord externe, et la partie opposée était hors de vue (le secondaire est calculé plutôt juste, en fait).

Le laser, lui, vise toujours droit devant. Quand tu tournes le secondaire, tu vas incliner le rayon réfléchi pour l'orienter en direction du centre du primaire. Le rayon incident, lui, reste immuablement parallèle au P.O., que ce dernier soit de travers ou pas.

L'oeil, lui, regarde droit vers le secondaire (le reste est plongé dans l'obscurité de toutes façons) quitte à s'incliner légèrement par rapport à l'axe du P.O., ce que ne fait pas le laser.

Ces deux axes ne peuvent donc jamais se confondre si le P.O. n'est pas droit.

La seule tolérance est le seuil de perception de l'oeil humain qui évalue le centrage, aussi bien du laser que de la vision réfléchie du miroir... Mon P.O. n'est sans doute pas rigoureusement orthogonal, mais je ne peux pas faire mieux et ça n'a sans doute plus grande importance à ce niveau...

Je reviens sur ce que tu disais à propos de défauts structurels et de décalage du secondaire :

- A ma connaissance, ça n'existe pas, ou alors le reste du télescope ne doit pas être joli à voir...

- Le secondaire peut être trop haut ou trop bas (le boulon central est là pour ça), logiquement pas décentré (ou alors il faut agir sur l'araignée)... Mais au pire, il y a du vignettage, et au mieux, c'est sans importance puisqu'il est plan.

- C'est un décalage du P.O. qui pose problème, pas un décalage du secondaire. L'un comme l'autre étant orientables et translatables, il convient de tous les régler : on ne peut pas vraiment appeler ça un défaut structurel...

Cependant, l'instrument se comporte mieux après un bon réalignement : c'est totalement évident sur Jupiter là tout de suite ; jamais je n'avais observé autant de détail, de nodosités, de couleurs... Et ce n'est pas dans des trous de turbu, mais en continu ! Et avec la Lune dans le dos (pas terrible pour les galaxies, en revanche)...

Saturne était fabuleuse à 600x tout à l'heure : Cassini au rasoir, l'anneau C visible sur toute la circonférence visible, se détachant sur le globe de la planète, des nuances dans les bandes nuageuses de l'équateur aux pôles... Elle était pourtant déjà basse et la turbu était évidente, formant des vagues...

Bon, je cause, je cause, et Europe s'est faite la malle...

La tache rouge est en train de se pointer... Bye bye !

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