Cyp

NGC 3395 et NGC 3396 au T200

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Salut à tous !

 

Le même soir que l'observation précédente de NGC 3003, j'ai poursuivi mes pérégrinations vers le couple de galaxies NGC 3395 et NGC 3396. Après l'extrême pâleur de la précédente, ces deux-là m'ont tout de suite sauté aux yeux et apparues très évidentes ! Et qu'est-ce qu'elles sont belles ! À 77x, elles sont toutes petites et mignonnes collées l'une à l'autre ; vraiment très chouettes à découvrir :) Évidemment, le petit coté sympa disparaît avec le grossissement indispensable pour les détailler, mais c'est véritablement avec un grossissement moyen que le champ est le plus joli ; comme un petit papillon volant au milieu des étoiles.

 

Encore une fois, je n'avais pas super bien préparé mon observation — afin, peut-être, de ne pas trop m'imbiber d'idées préconçues — et j'ai ainsi complètement zappé la proximité du trio de galaxies NGC 3430, NGC 3424 et NGC 3413 qui rentrent pourtant toutes trois dans le même champ que NGC 3395 et NGC 3396 lorsqu'on les décale ! Du coup, j'y suis retourné hier soir :) Mais ce sera pour un prochain épisode ;) Je me suis bel et bien promené un peu autour, notamment pour refaire la mise au point mais — pas de chance — je suis parti dans l'autre sens :)

 

Page web : https://www.cypouz.com/croa/200411/ngc-3395-ngc-3396

 

Objet : NGC 3395 et NGC 3396
Type : Couple de Gx
Constellation : Petit Lion

 

AD : 10h 49' 50" (NGC 3395)
Déc. : +32° 58' 51" (NGC 3395)

 

- Date, heure, durée : 11/04/2020, 22:14 TU, 40'
- Lieu, altitude : Juliénas (69), 290 m

 

- Vent nul, 12 °C
- T2 (mvlonUMi 5,84), P3, S2/77× et S3/154×

 

- Instrument : Lx90, 203/2000, F/10

 

Observations :
    77× (champ de 38') et 154× (champ de 17'), H = 70°. Très joli petit couple serré de Gx, vu VI1.
    
    - NGC 3395 : Gx vaguement triangulaire aux limites floues, vue VI1, orientée NE aux dimensions estimées à 1,5' × 1' au plus large.
    
    Un noyau stellaire entr'aperçu VI5dd est entouré d'une large zone vaguement triangulaire de luminosité L3 elle-même auréolée d'une couronne externe de luminosité L1. Le noyau stellaire est décalé vers l'extrémité NE de la Gx.
    
    - NGC 3396 : Gx effilée aux limites floues vue VI1, orientée ONO aux dimensions estimées à 2' × 0,5'. Son extrémité O est accolée au bord NE de NGC 3395, leurs noyaux séparés d'une distance estimée à 1,3', PA 70.
    
    Un noyau stellaire entr'aperçu VI5d est entouré d'une barre centrale de luminosité L3, elle-même inclue dans une zone effilée de luminosité L2 ; l'ensemble auréolé d'une couronne externe effilée aux limites floues de luminosité L1. Les zones centrales sont décalées vers l'extrémité O de la Gx.

 

large.5e96dafee4964_NGC33953396-T200.png.caeadabbd1aba26f58fc1efb0fdff9e2.png

Modifié par Cyp
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Salut Cyprien,

tiens, une autre paire de siamoises :)

J'ai observé ce couple il y a quelques années dans le T1m de Stellarzac, on y voit les interactions entre les deux galaxies, mais tu nous en fais une étude précise avec ... 5 fois moins de diamètre.

Fred.

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Allez, on y va , FC-100 DF X 92 :

 

"Fuseau diffus E/O faible mais sans plus, vu tout de suite, à peine plus contrasté au centre ou ponctuel par intermittences.

Forme un losange à O de 4 étoiles de mag 10-11.

Semble un peu plus lumineuse et plus grande que NGC 3430 plus au S."

 

Et T300 :

 

"56 X : dans le même champ que NGC 3430 à 20’ O, jolie double galaxie bien séparée immédiatement, VD2, plus brillantes que les galaxies proches de NGC 3430.

Orientées NE/SO, celle au SO étant plus grosse et plus brillante (malgré une mag de 12,1 pour chacune)

Relativement rondes et unies.

 

96 X : apparaissent maintenant assez allongées (2/1 à 3/1) mais unies et sans noyau.

La principale est allongée N/S, l’autre E/O. "

 

On constate que ta persévérance et ton acuité semblent meilleures que les miennes, en outre le dessin permet d'être plus pointilleux sur les détails. Pour le moment je rebalaye de façon un peu systématique mes listes depuis que j'ai le T 300 (octobre 2017). Par la suite je pense me consacrer à bien moins d'objets par soirée mais les disséquer de façon plus précise et approfondie notamment par le dessin.

Moi non plus je ne consulte pas de photo avant, mais étant parfois à la limite de confirmer tel ou tel détail je pense que le fait de le faire permettra d'aller plus loin.

Et là clairement je ne suis pas monté assez en grossissement : c'est parfois spectaculaire au T300 le gain entre une centaine de fois et 170 ou 270 X sur les galaxies, quand la turbu le permet !

Modifié par etoilesdesecrins
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Joli couple de galaxies en interaction que je ne connaissais pas.

Merci pour la découverte :).

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Merci à tous :)

 

@fred-burgeot cinq fois moins de diamètre, certes. Mais du coup j'ai pas les bras spiraux, moi :)

 

@etoilesdesecrins je pense effectivement que c'est plus ton grossissement de 96× qui a limité ton observation sur ce petit duo. Tu aurais certainement gagné, comme tu le supposes, à pousser plus.

 

Actuellement, j'essaie de prendre un rythme très peu contraignant. Des soirées courtes pour observer un unique objet préalablement sélectionné, ou deux au maximum. Je me fixe ainsi un objectif simple et clairement identifié, avec un seul compte-rendu d'observation et dessin à réaliser. Puis je remballe et peux aller me coucher. C'est pas très fatiguant et assez enthousiasmant :) Le lendemain, je peux réaliser la mise au propre et comparer mon observation à celles des autres. Ça évite de se disperser et de se fatiguer à veiller toute la nuit, ça maintient la motivation et ça peut même se pratiquer en semaine. Et du coup, on est plus prompt à passer plus de temps sur un seul objet et essayer de détailler le champ au maximum.

 

La mauvaise préparation de mon observation est plus un manque de rigueur, je pense. Je ne souhaite par étudier l'objet en détail et analyser ce que les autres en ont vu au préalable afin d'éviter les a prioris, ça c'est certain. Néanmoins, je devrais tout de même consulter un minimum le champ convoité dans un logiciel de cartographie céleste afin de connaître les pièges possibles — une étoile inclue à proximité d'un noyau galactique, à tout hasard... j'ai failli me faire avoir hier sur NGC 3344 — ou les objets proches.

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    • Par siegfried_M31
      La dernière fois  que j'ai rendu visite à cet amas de galaxie c'était en 2012 avec l'EOS350d et le sw254/1200 sur la monture CI700 depuis l’Ariège. J'avais effectuer 2h30 de pose, voir ci dessous :

      Ancien post : https://urania.forumactif.fr/t738-abell-1656-le-st-graal-du-cp
      Ça fait depuis un moment que je compte reprendre cet amas avec ma CCD, c'est fait, je gagne en taille mais pas en profondeur puis je perds du champ. Les conditions d’acquisition étaient mauvaises, FWHM moyen = 3.8", mais je suis content de ma session photo sous Nina. Ce soft tout automatiser me fait gagner pas mal de temps les images en profitent.
      L'amas se nomme aussi l'amas des mille galaxies, il héberge effectivement plus de mille galaxies, le champ et vaste et riche en objets, il se situe dans la chevelure de Berenice, les galaxies se situent en moyenne autour de 300Mal
      Image :SW254/120 & G42 observatory+ & Atikone 6
      Guidage : OAG + Lodestar + Phd2
      L=43*300s
      R=11*300s bin2
      B=9*300s bin2
      Autre info : https://telescopius.com/pictures/view/226391/deep_sky/aco-1656/abell-1656/by-siegfried_m31?revision_id=283836#annotated

    • Par SLO
      Bonjour à tous,

      La semaine dernière, j'ai pu profiter au maximum des conditions anticycloniques régnant sur les Hauts-de-France.
      J'ai donc ciblé le couple de galaxies NGC 3718, NGC 3729 et le petit regroupement galactique  Hickson 56 dans la Grande Ourse. 
       
      Télescope Celestron 8 (203 mm) à 1275 mm  de focale avec le classique correcteur-réducteur x0.63.
      Caméra ZWO ASI 533 MC Pro.
      Monture Skywatcher HEQ5 Pro
      Autoguidage avec AsiAir mini et caméra ASI224MC montée sur un chercheur 50/175 mm.
      Au total 77 poses de 120 secondes traitées avec  SIRIL et Photoshop.

      Stéphane

       
    • Par RIGEL33
      Le samedi 3 mai, les conditions météo sont enfin favorables au maintien de la sortie d’observation « spéciale Lune » de l’association ASTRONOMIE GIRONDE 33.
      C’est donc vers 19h30 que nous nous retrouvons au Mémorial de la Ferme de Richemont avec d’autres camarades d’association. Le Soleil ne se couche pas avant 21h (à cause du changement d’heure), mais cela nous laisse le temps d’installer le matériel et de manger un sandwich. 

      A 21h, plusieurs familles nous rejoignent. Il y a beaucoup d’enfants, et cela nous ravit. Bien sûr, il ne fait pas encore nuit mais la Lune est bien présente et se laisse admirer. 
      Très vite, la planète Jupiter se montre aussi. La luminosité décline et des détails à la surface la géante gazeuse s’offrent à nos yeux émerveillés. 
      Trois familles nous quittent assez vite (trop vite) car les enfants, en shorts ou jupes, ont froid. Il reste encore beaucoup de monde et nous continuons à initier à l’observation et à répondre aux questions des néophytes. 
       

       

       
      Une jeune femme, Mallaury, ayant découvert sa passion tout récemment, est insatiable. On l’initie aux jumelles, à la lecture du ciel et à l’oculaire du télescope. Un sourire allant jusqu’aux oreilles, ne quitte pas son visage de la soirée. Son père qui l’a accompagné, part assez vite se réfugier, car frigorifié, dans leur voiture garée sur le pré-parking. Vers 23h35, après l’observation du passage d’un morceau de la fusée Ariane dans le ciel nocturne, Mallaury nous quitte aussi, promettant de revenir dès la prochaine sortie. 
       
      Les horizons sont si bien dégagés au Mémorial que nous pouvons voir les orages qui sévissent à l’Est du côté de Cahors (Lot) et au sud en Espagne. Certes les éclairs ne montent pas haut mais le spectacle est quand même sympa.
       
       
       

       

       

       
      Quelques astronomes amateurs sont encore présents sur site. Il fait moins froid qu’en hiver mais l’humidité est bien là, faisant dégouliner les tables et accessoires. Pour l’instant, le ciel reste bien dégagé et nous en profitons pour faire des photos, poursuivre les observations et discuter avec les autres astronomes amateurs venus profiter de ce moment de partage.
       


      Ce n'est que vers 2h que les nuages font leur réapparition, nous poussant tous vers la sortie !
    • Par COM423
      Bonjour,
       
      C'est marrant comme certains objets du ciel profond nous fascinent collectivement, M104 la galaxie du sombrero fait indubitativement partie de cette catégorie !
      J'avais commencé à l'imager en 2022, sans trouver le temps de prétraiter les images depuis, et diverses choses m'ont conduit à rajouter de nouvelles poses ce printemps, c'est donc une version de près de 15h d'exposition que j'ai le plaisir de vous présenter 
       
      Si tout va bien et que la météo est conciliante, il y aura prochainement une version plus poussée, cette galaxie le mérite amplement !
       
      Pour aller à l'essentiel, voici un crop de 30' :

       
      Les cercles rouges correspondent à la position de quelques amas globulaires, c'est extrait d'un catalogue De Harris et al de 2010 comportant une liste de 652 AGs de la mag V=18.74 à V=24.36 :
      https://ui.adsabs.harvard.edu/abs/2010yCat..74011965H/abstract
       
      J'avais commencé à annoter mon image sous Gimp, mais j'ai craqué au bout de 15, c'est trop long de faire çà à la main...
      Dans un second temps, je me suis donc amusé à chercher les plus faibles, l'image permet de les traquer jusqu'à la magnitude 21,5 environ, à titre d'illustration voici un gros plan sur l'AG n°194 de mag V=21.44 :

       
      C'est quand même fou ce qu'on peut faire aujourd'hui avec les caméras numériques 
       
      Si le bulbe central, qui lui donne sa forme caractéristique avec la bande de poussières centrale ne fait que 7 à 8' de longueur, il y a un sacré halo périphérique puisqu'on le mesure jusqu'à 22' de diamètre sur cette pose, c'est particulièrement bien visible en starless :

       
      Pour finir, voici le champ complet à parcourir sur le full, il y a plein de choses sympa dans le fond de ciel :
       
      ( Clic droit puis Ouvrir dans un Nouvel Onglet/Nouvelle Fenêtre pour voir l'image à 100% )

      Newton SW 200/800 avec correcteur de coma, caméra ASI 294-MCpro + IR-cut,  Nord à peu près en Bas
      Monture AZ-EQ6 - ASIAir - poses guidées avec dithering
       
      Sur 11 nuits les 25/26, 28/29 avril, 19/20, 21/22, 23/24 et 27/28 Mai 2022
      puis 28/29, 29/30 Avril, 30 Avril/01 Mai, 01/02 et 03/04 Mai  2025
       
      440 poses de 02 min à -20, -15 ou -10°C, Temps d'intégration de 14 h 40 m
       
      Traitement Siril-1.2.6, Finition avec Gimp 2.10.25 et GraXpert 3.0.0
      Échantillonnage poussé à 1"/pixel
       
      Très bon ciel à toutes et tous 
    • Par sebseacteam
      Hello,
       
      Voici un sujet sur lequel je suis tombé par hasard, l'un des objets les plus lumineux de l'Univers: le quasar TON 618.
      J'ai voulu alors en garder un souvenir.
       
      Tonantzintla 618 ou TON 618 (abregé) est un quasar très lointain et hyper-lumineux (un des plus lumineux de l'Univers connu), à puissant rayonnement infrarouge et large spectre d'absorption. Situé à proximité du pôle Nord galactique dans la constellation des Chiens de chasse, à 10,4 milliards d'années-lumière de la Terre, il contient le trou noir supermassif le plus massif connu à ce jour, de plus de 66 milliards de fois la masse du Soleil dans un rayon de 1 303 unités astronomiques (environ 190 milliards de kilomètres).
       
      TON 618, en tant que quasar, est supposément un disque d'accrétion de gaz extrêmement chaud, tourbillonnant autour d'un gigantesque trou noir supermassif au centre d'une galaxie. La lumière provenant du quasar a été émise il y a 10,4 milliards d'années. La galaxie environnante n'est pas visible depuis la Terre parce que le quasar lui-même l'éclipse. D'une magnitude absolue de -30,7, il brille avec une luminosité de 4 × 10_puissance 40 watts, soit avec autant d'intensité que 140 000 milliards de Soleils. Ce quasar est donc plus lumineux que la Voie lactée elle-même, et un des objets les plus brillants de l'univers connu.
       
      Comme d'autres quasars, TON 618 possède un spectre contenant des raies d'émission de gaz froids beaucoup plus loin que le disque d'accrétion. Ces raies sont exceptionnellement larges, indiquant que le gaz voyage très rapidement dans ce dernier ; les lignes d'hydrogène bêta montrent qu'il se déplace à une vitesse de 7 000 km/s. Ceci indique que le trou noir central doit exercer une très grande force gravitationnelle.
       
      La taille de la région la plus froide peut être calculée à partir de la luminosité du rayonnement du quasar qui la frappe. À partir de la taille de cette région et de la vitesse de mise en orbite, la loi de la gravité révèle que la masse du trou noir dans TON 618 est de 66 milliards de Masse solaire. Un trou noir de cette masse aurait un rayon de Schwarzschild de 1 303 unités astronomiques (~190 milliards de kilomètres, soit environ 1/50e d'année-lumière). Le trou noir de TON 618 est donc 15 300 fois plus massif que Sagittaire A, le trou noir supermassif du centre galactique de la Voie lactée.
       
      À titre de comparaison, si la Terre était une balle de tennis, TON 618 aurait la taille de la Lune. Comme il brille comme 140 000 milliards de soleils, soit 700 fois plus que la Voie lactée, dans un espace 50 fois plus petit, il est environ 35 000 fois plus brillant que notre Voie lactée. C'est à ce jour (août 2023) le plus grand trou noir détecté connu dans l'Univers, peut-être après le trou noir supermassif de l'amas du Phénix, estimé à 100 milliards de fois la masse du Soleil (liste des trous noirs les plus massifs).
       
       

       
      Lunette Skywatcher 80ED (80/600) + réducteur 0.8x   @ 479mm 
      Caméra planétaire Player One Neptune-664c + filtre Player One IRcut Anti-halos
      Monture HEQ5 kit courroie Rowan
      Autoguidage via lunette guide 60/270, Asi290mm / PHD2
      Acquisition NINA
       
      137 x 30s 
      Gain 180
       
      Traitement Siril, Pixinsight, Photolab 6.

      une brute de 30s:
       

       

       

       

       

       
       
  • Évènements à venir