jackbauer 2 13 762 Posté(e) 5 avril 2021 Dans le genre image triviale, pour te représenter l'expansion de l'univers, imagine un gâteau avec des cerises que tu mets au four : la gâteau va gonfler (expansion) mais pas les cerises (galaxies) ça ne veut pas dire que l'univers augmente en température ! 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
barnabé 444 Posté(e) 5 avril 2021 Ok Jack je connais cette représentation aussi , mais comme je le dis dans mon post précédent elle me parle moins, peut-être parce que je suis plus meca flu que pâtissier mais aussi parce que dans ta représentation la partie vide est représentée par de la matière, alors que dans la mienne elle est vide ( bien que dans la réalité il.y à de la matière noire) et puis chez moi aussi les atomes ne subissent pas l'expansion comme tes cerises Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
PascalD 4 385 Posté(e) 5 avril 2021 C'est clair que le modèle d'un gaz (de photons, d'amas de galaxies, de galaxies, de ce que tu veux) en détente quasi adiabatique est quand même plus fécond que le modèle du gâteau qui lève ou du ballon qui gonfle. Après faut juste pas oublier qu'il a ses limites, le modèle. Plus on se rapproche des conditions locales, moins le modèle est pertinent... 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Bruno- 3 981 Posté(e) 5 avril 2021 Il y a 2 heures, barnabé a dit : Je pense que ça ne posera de problème à personne de savoir que l'univers se comporte comme un fluide [tu voulais dire un gaz, je crois] Il se comporte comme ne signifie pas qu'il est exactement. C'est une analogie, elle a ses limites. Il y a 2 heures, barnabé a dit : Il faut que, comme pour mon gaz , toutes les parties de l'univers restent en contact à tout instant Du coup ça prouve que l'univers n'est pas un gaz, non ? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
barnabé 444 Posté(e) 5 avril 2021 (modifié) @Bruno bien entendu lorsque je dis un fluide pour moi c'est un terme générique qui recouvre au moins les liquides et les gaz Dans la méca flu il existe un principe dit de similitude qui dit que tous les fluides se comportent de la même façon, cest vrai que ça ne prouve pas vraiment que c'est un fluide mais bon, ce n'est pas moi qui ai inventé cette analogie jai déjà lu ça souvent de la plume de gens crédibles Ton " du coup ça prouve que l'univers n'est pas un gaz" ben ça ne prouve rien ! Par analogie pour moi ça prouve ce que j'avance, maintenant bien entendu tu as le droit de ne pas être d'accord, mais si on part du principe que l'univers bourré de matière noire est capable de communiquer instantanément ça permet tout de même de se passer le l'inflation et puis aussi de répondre à d'autres questions sur l'origine de l'univers Modifié 5 avril 2021 par barnabé Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
PascalD 4 385 Posté(e) 5 avril 2021 il y a 10 minutes, barnabé a dit : mais si on part du principe que l'univers bourré de matière noire est capable de communiquer instantanément ça permet tout de même de se passer le l'inflation et puis aussi de répondre à d'autres questions sur l'origine de l'univers Ah oui? Déjà moi ça ne me semble pas du tout évident (tu as la charge de la preuve), mais en plus même si c'était vrai ça pose plus de problème que ça n'en résout, parce qu'alors la RG n'est plus du tout valable et donc y'a plus aucun cadre théorique pour interpréter les observations. Par exemple, comment expliquer la formation de structures si tout est interconnecté avec tout à n'importe quelle distance ? Tu as 2 heures. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
barnabé 444 Posté(e) 5 avril 2021 (modifié) @PascalD ben oui mais justement tout est là , la RG qui ne prend pas en compte la matière noire qui pourrait expliquer des trucs et des machins, peut-être mais bon j'ai déjà à plusieurs reprises pollué divers fils en donnant mes solutions donc je donne juste un avis en passant , toutes mes élucubrations sont déjà en ligne avec toutes les réponses circonstanciées de nombreuses fusées , sur ce coup j'étais content parce que j'avais trouvé une nouvelle représentation sympa de l'inflation je ne pensais pas remettre le souk ! Mais c'est vrai que lorsque certains pensent probablement à tort que Albert est en danger c'est la panique🤩 ⭐ 😎 PS: Pour le moment j'attends juste la réponse de dg2 et peut-être d'autres à mon post de samedi à 19h52 Modifié 5 avril 2021 par barnabé Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
JPP 78 1 074 Posté(e) 5 avril 2021 Week-end pascal ! Repasse demain, ils auront peut-être obtempéré à tes injonctions... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
dg2 2 034 Posté(e) 5 avril 2021 Il y a 5 heures, barnabé a dit : Je trouve que l'univers en expansion se comporte comme un gaz . Si je prends un gaz enfermé dans un volume que je fais augmenter progressivement et indéfiniment, cela crée une dépression continue dans laquelle à chaque instant, chaque atome s'installe dans le nouveau volume qui lui est donné. C'est exactement ce qui se passe pour l'univers Je pense que ça ne posera de problème à personne de savoir que l'univers se comporte comme un fluide , ce n'est pas moi qui l'invente Cela pose un problème, au moins un !. Il faut que, comme pour mon gaz , toutes les parties de l'univers restent en contact à tout instant c'est à dire plus vite sur la lumière...!! Le contenu matériel de l'Univers peut effectivement être assimilé à un gaz, dont la pression est souvent négligeable. Par contre je ne vois pas pourquoi toutes les parties de l'Univers devraient rester en contact à tous les instants. Si les conditions sont partout les mêmes, il s'y passe partout la même chose, sans qu'il soit nécessaire qu'il y ait interactions entre ces différentes régions. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
barnabé 444 Posté(e) 5 avril 2021 Ok @dg2 finalement j'ai confondu vitesse et précipitation, dans mon petit bocal qui me servait pour faire une similitude il fallait effectivement que mon gaz se rééquilibre, mais c'est vrai que dans l'univers entier si les conditions sont partout mes mêmes le contact n'est pas nécessaire Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Superfulgur 16 104 Posté(e) 5 avril 2021 il y a une heure, dg2 a dit : Par contre je ne vois pas pourquoi toutes les parties de l'Univers devraient rester en contact à tous les instants. Si les conditions sont partout les mêmes, il s'y passe partout la même chose, sans qu'il soit nécessaire qu'il y ait interactions entre ces différentes régions. Ah !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Pourtant, il me semblait que l'on avait proposé l'inflation justement pour répondre à une question (que je n'ai jamais vraiment comprise) sur l'homogénéité de l'Univers à grande échelle : le fait que le cosmos aujourd'hui soit identique à d'énormes distances montrerait qu'il a toujours été "connecté", et comme c'était impossible à ses débuts, forcément, l'inflation réglait ce problème. Perso, à chaque fois que j'ai posé la question à un cosmologiste, depuis près de quarante ans : "je comprends pas ce soit disant problème d'homogénéité : si les lois de la physique sont les mêmes partout, il se passe partout la même chose", à chaque fois on m'a répondu "non, c'est plus compliqué que ça". Du coup, je suis perdu, puisque dg2, à mon immense surprise, semble me donner raison... 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
PascalD 4 385 Posté(e) 5 avril 2021 (modifié) il y a 32 minutes, Superfulgur a dit : "je comprends pas ce soit disant problème d'homogénéité : si les lois de la physique sont les mêmes partout, il se passe partout la même chose", à chaque fois on m'a répondu "non, c'est plus compliqué que ça". Il me semble que la phrase complète devrait être "les lois physiques étant les même partout, il se passe partout la même chose, aux fluctuations statistiques près, à condition que les conditions initiales soient les mêmes partout,". Or, plus la température augmente, plus ça fluctue. Donc, quand l'univers était superdense et superchaud, ça superfluctuait. Du coup, y'a bien un problème d'homogénéité, mais seulement pour les conditions initiales, quand l'Univers était superdense et superchaud, vu qu' après ça évolue pépère. Enfin c'est comme ça que je vois le truc. Peut-être que c'est pas ça du tout... Modifié 5 avril 2021 par PascalD Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Bruno- 3 981 Posté(e) 5 avril 2021 (modifié) Il y a 4 heures, barnabé a dit : Ton " du coup ça prouve que l'univers n'est pas un gaz" ben ça ne prouve rien ! Je détaille le raisonnement. Tu dis que l'univers se comporte comme un gaz (je reste sur le gaz, parce que dans mes lectures il s'agit d'un gaz, par exemple Einstein a modélisé le mouvement des galaxies de façon similaire au mouvement des molécules d'un gaz, ce qui lui permettait de définir une densité et une pression interne à l'univers). Ensuite tu dis : puisqu'il se comporte comme un gaz, toutes les parties doivent rester en contact. Question : ah bon, d'où tu sors ça ? En fait, tu le sors de l'analogie (je ne dis pas que dans un gaz toutes les parties doivent rester en contact, mais je te fais confiance sur ce point). Sauf qu'une analogie a des limites. L'univers se comporte comme un gaz vis à vis de certaines propriétés, mais pas vis à vis de tout, puisque l'univers n'est pas un gaz. Justement, il est impossible que toutes les parties restent en contact, à cause de la vitesse limite de la lumière. Là, c'est une certitude (relativement à la science moderne). Conclusion logique : puisque toutes les parties ne peuvent rester en contact, voilà une propriété des gaz qui n'est pas transposable à l'univers. Il y a 1 heure, Superfulgur a dit : Pourtant, il me semblait que l'on avait proposé l'inflation justement pour répondre à une question (que je n'ai jamais vraiment comprise) sur l'homogénéité de l'Univers à grande échelle : le fait que le cosmos aujourd'hui soit identique à d'énormes distances montrerait qu'il a toujours été "connecté" Ce n'est pas plutôt : il a été connecté au début ? (Mais plus après l'inflation, il a trop gonflé.) Modifié 5 avril 2021 par Bruno- Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
jackbauer 2 13 762 Posté(e) 5 avril 2021 Il y a 1 heure, Superfulgur a dit : Pourtant, il me semblait que l'on avait proposé l'inflation justement pour répondre à une question (que je n'ai jamais vraiment comprise) sur l'homogénéité de l'Univers à grande échelle : le fait que le cosmos aujourd'hui soit identique à d'énormes distances montrerait qu'il a toujours été "connecté", et comme c'était impossible à ses débuts, forcément, l'inflation réglait ce problème. Perso, à chaque fois que j'ai posé la question à un cosmologiste, depuis près de quarante ans : "je comprends pas ce soit disant problème d'homogénéité : si les lois de la physique sont les mêmes partout, il se passe partout la même chose", à chaque fois on m'a répondu "non, c'est plus compliqué que ça". A mon modeste niveau, cela fait des dizaines d'années que je lis des articles et des livres consacrés à la cosmologie et naturellement, le scénario de l'inflation a toujours fait partie, pour moi, et pour beaucoup, du dossier "choses fondamentales probables mais restant à prouver par l'observation" Mais j'ai lu le dernier bouquin de JP Luminet ("L'écume de l'espace-temps", remarquable, que je conseille à tout le monde). Il tire à boulets rouges sur bon nombres de "dogmes officiels" actuels, prenant un malin plaisir à tourner en dérision les partisans de l'inflation, de la théorie des cordes, ect... Je poste ici deux pages de son bouquin où il explique qu'on peut très bien se passer de la théorie de l'inflation et avance une autre piste : 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
barnabé 444 Posté(e) 5 avril 2021 Ok @Bruno- je fais mon mea-culpa comme le dit dans un post récent dg2 "l'univers peut être assimilé a un gaz "c'est donc un point qui fait consensus, pourquoi aller chercher tes références chez Einstein moi je me contente de dg2 qui est de chez nous et qui peut éventuellement confirmer ! Donc dans ma réponse à dg2 je confirme quil n'était pas utile que toutes les parties restent en contact , mais là tu peux voir si tu lis attentivement tout le fil que @Superfulgur en perd ses certitudes Oui je sais que comme tout le monde que la lumière ne peut pas dépasser la vitesse de la lumière, mais on sait aujourd'hui que des informations circulent quasiment instantanément entre deux particules intriquées et moi je pense que c'est à travers la matière noire qui nous entoure et qui fait partie du complètement des 95% de l'univers inconnu que peuvent passer des informations que nous ignorons. Je suis content que sois content d'avoir trouvé une conclusion qui te rassures , c'est bien d'avoir des certitudes mais cest bien aussi de rester ouvert à des idées différentes . Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
PascalD 4 385 Posté(e) 5 avril 2021 il y a 33 minutes, barnabé a dit : mais on sait aujourd'hui que des informations circulent quasiment instantanément entre deux particules intriquées Euh, non, je sais pas où tu cru voir ça. Aucune information n'a besoin de circuler entre deux particules intriquées pour rendre compte de leur comportement, c'est même le contraire: dès qu'une particule intriquée interagit avec autre chose, l'intrication est détruite. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
barnabé 444 Posté(e) 6 avril 2021 @PascalD tu réagis à mon dernier post "Euh non,je ne sais pas ou tu as cru voir ça. Aucune information n'a besoin de circuler entre deux particules intriquées pour rendre compte de leur comportement " Au fil des années jai lu dans science et vie où science et avenir des articles qui ont forgé mon intime conviction. En regardant ce matin sur internet je trouve " la mécanique quantique pour les nuls " Paris Match du 23.02.2019 ( chacun a les références qu'il peut ! ) Dans le paragraphe "Que voulait dire Einstein lorsqu'il prononce la phrase Dieu ne joue pas avec des dés" on trouve : " Lorsque deux particules sont intriquées si l'on agit sur l'une, peu importe la distance à laquelle elle se trouve , jusqu'à des milliers de kilomètres, l'autre va réagir instantanément " Il me semble que cela veut dire qu'une info circule plus vite que la vitesse de la lumière instantanément ça a un sens Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
PascalD 4 385 Posté(e) 6 avril 2021 il y a 9 minutes, barnabé a dit : Il me semble que cela veut dire qu'une info circule plus vite que la vitesse de la lumière il te semble mal, à mon avis c'est beaucoup plus subtil et contre-intuitif que ça. https://fr.wikipedia.org/wiki/Intrication_quantique 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
barnabé 444 Posté(e) 6 avril 2021 (modifié) Ben voyons, ça me fait penser au règlement militaire Article 1: le chef a toujours raison Article 2 : dans le cas où les preuves seraient suffisantes pour démontrer que le chef n'a pas raison , l'article 1 s'applique immédiatement. Ceci étant dit , dans ces conditions j'ai probablement le droit ,si ça ne dérange pas le chef , de dire qu'à un moment donné tous les trous noirs supermassifs de l'univers sont intriquées? Parce que dans ce cas là subtilité de ta réponse ne me gêne pas ! Un petit plus pour la route une heure après , ce qui est fascinant c'est que lorsque on introduit une explication pour faire coller avec la RG c'est souvent comme tu le dis PascalD beaucoup plus subtil et contre intuitif Modifié 6 avril 2021 par barnabé Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
brizhell 2 630 Posté(e) 6 avril 2021 Oula Barnabé, pas la peine de s'énerver. Lit d'abord les liens que PascalD te conseille. Sans aller jouer dans l'espace de Hilbert, on peut simplement y lire : "Par contre, on démontre que les états intriqués ne peuvent pas être utilisés pour communiquer d'un point à un autre de l'espace-temps plus vite que la lumière. En effet, les états de ces deux particules sont seulement coordonnés et ne permettent pas de transmettre une information : le résultat de la mesure relatif à la première particule est toujours aléatoire. Ceci est valable dans le cas des états intriqués comme dans le cas des états non-intriqués. La modification de l'état de l'autre particule, pour instantanée qu'elle soit, conduit à un résultat tout aussi aléatoire. Les corrélations entre les deux mesures ne pourront être détectées qu'une fois les résultats comparés, ce qui implique nécessairement un échange d'information classique, respectueux de la relativité. La mécanique quantique respecte ainsi le principe de causalité." Pour faire simple imagine deux astronautes embarquant chacun un dé dont les états sont intriqués. Un de astronautes reste en orbite terrestre, et l'autre part à l'autre bout de l'Univers. L'astronaute qui reste près de la terre fait disons 100 tirages de son dé et note les résultats. Celui qui est a l'autre bout de l'univers fait la même chose. Comme chaque astronaute ne peut communiquer (à une vitesse plus rapide que la lumière si ils sont très loin l'un de l'autre) pour comparer ses résultats, rien ne leur permet de savoir si leurs tirages de dés sont identiques à chaque fois, ou si il le sont seulement avec une certaine probabilité. Le seul moyen de le savoir est que l'astronaute à l'autre bout de l'Univers revienne et compare ses résultats avec son compère terrestre (c'est rechercher les corrélations), mais comme il le fera à une vitesse inférieure à la vitesse de la lumière, l'information liées à la recherche de cette corrélation ne violera pas la relativité. Or l'intrication est une propriété que l'on ne peut démontrer que par la corrélation des mesures faites sur l'une et l'autre des deux éléments du système intriqué. A chaque mesure (ou tirage de dé) faite on détruit un peu de cette intrication (c'est ce que l'on appelle la décohérence), ce qui veux aussi dire que l'on ne peut jamais être sur que chacun des deux lots de 100 tirage des dés sont identiques à chaque lancer. 1 hour ago, barnabé said: Ceci étant dit , dans ces conditions j'ai probablement le droit ,si ça ne dérange pas le chef , de dire qu'à un moment donné tous les trous noirs supermassifs de l'univers sont intriquées? Ben tu a probablement le droit de le dire et de le croire, mais pour le prouver il faudrait avoir une théorie liant gravité (pour les trous noirs) et physique quantique. Et là je pense qu'il y a encore un peu de travail.... 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
barnabé 444 Posté(e) 6 avril 2021 @brizhell mais je suis calme et même trop calme je viens de relever ma tension à 10/6 en fait un vrai plat de nouilles ! Merci pour ton explication concernant tes deux astronautes c'est assez limpide ! Je suis bien d'accord avec toi et avec le monde entier pour clamer haut et fort qu'un photon ne peut pas dépasser la vitesse de la lumière et donc nous n'avons pas les moyens de communiquer pour savoir comment se comporte le dé qui vient d'être lancé à l'autre bout de l'univers avant que les informations portées par la lumière ne soient arrivées jusqu'à nous. Mais moi j'ai un mais , mais je ne te convaincrai pas que cette mystérieuse matière noire qui nous entoure ( oui je sais je dis toujours la même chose ) est le support de la lumière et en plus elle a sa vie propre et peut transporter des informations plus rapides (que nous ne savons pas capter ) ce qui donnerait une explication différente à l'intrication et remplacer aussi l'inflation ( j'ai une explication à ce sujet que j'ai déjà développée dans un autre fil ) et tout ça relie effectivement la gravitation et la mécanique quantique Mais bien entendu ça va déranger le chef ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
dg2 2 034 Posté(e) 6 avril 2021 (modifié) Il y a 22 heures, Superfulgur a dit : Ah !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Pourtant, il me semblait que l'on avait proposé l'inflation justement pour répondre à une question (que je n'ai jamais vraiment comprise) sur l'homogénéité de l'Univers à grande échelle : le fait que le cosmos aujourd'hui soit identique à d'énormes distances montrerait qu'il a toujours été "connecté", et comme c'était impossible à ses débuts, forcément, l'inflation réglait ce problème. Perso, à chaque fois que j'ai posé la question à un cosmologiste, depuis près de quarante ans : "je comprends pas ce soit disant problème d'homogénéité : si les lois de la physique sont les mêmes partout, il se passe partout la même chose", à chaque fois on m'a répondu "non, c'est plus compliqué que ça". Du coup, je suis perdu, puisque dg2, à mon immense surprise, semble me donner raison... Je répondais à barnabé qui semblait penser (mais peut-être n'ai-je pas compris) que pour que l'évolution de l'Univers soit la même partout, il faudrait qu'il y ait communication instantanée entre ses différentes régions. J'ai répondu en disant que les même causes produisant les mêmes effets, il suffisait qu'à une époque lointaine les différentes réions se soient trouvées dans un même état pour que l'évolution ultérieure soit partout la même. La partie difficile est alors de savoir pour quelle raison des régions aussi distantes se soient trouvées dans le même état. Même si c'est un point sujet à débat (peut-être plus philosophique que scientifique), la plupart des gens s'accordent sur le fait qu'il est normal de réfléchir à un processus physique qui soit responsable de cela, plutôt que d'invoquer le seul hasard (ou alors, ce qui est équivalent ici, la main de Dieu). L'inflation simplifie le problème en faisant remarquer que pour que l'Univers soit homogène à très grande échelle, il suffit qu'il le soit dans une très petite région, l'expansion exponentielle permise par un champ scalaire faisant le reste. Il est bien sûr difficile d'évaluer (en terme de probabilité par exemple) à quel point il est "simple" que l'Univers se trouve, avant l'inflation, dans un état qui permette à certaines région d'avoir les caractéristiques qui permettent à l'inflation de démarrer (et qu'il existe une entité qui lui permettre de démarrer), néanmoins cela semble plus simple qu'imaginer que l'Univers soit homogène sur une zone immensément plus grande. Modifié 6 avril 2021 par dg2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
PascalD 4 385 Posté(e) 6 avril 2021 (modifié) Il y a 3 heures, barnabé a dit : Ceci étant dit , dans ces conditions j'ai probablement le droit ,si ça ne dérange pas le chef , de dire qu'à un moment donné tous les trous noirs supermassifs de l'univers sont intriquées Etant donné qu'à la première particule (photon compris) qui tombe dedans l'intrication est détruite, si c'était vrai ça ne l'est pas resté longtemps... Modifié 6 avril 2021 par PascalD Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
dg2 2 034 Posté(e) 6 avril 2021 (modifié) Il y a 20 heures, jackbauer 2 a dit : A mon modeste niveau, cela fait des dizaines d'années que je lis des articles et des livres consacrés à la cosmologie et naturellement, le scénario de l'inflation a toujours fait partie, pour moi, et pour beaucoup, du dossier "choses fondamentales probables mais restant à prouver par l'observation" Disons que c'était vrai, mais que ça l'est de moins en moins puisque (presque) toutes les prédictions de l'inflation ont été vérifiées les unes après les autres : Univers spatialement plat (alors qu'à l'époque où l'inflation a été proposée, à peu près tout le monde pensait que les sections spatiales étaient hyperboliques puisque les observations indiquaient à raison qu'il n'y avait pas assez de matière baryonique/noir pour cela que ce soit plat) ; vérifié avec la découverte de l'énergie noire. Fluctuations de température du fond diffus cosmologique à peu près invariantes d'échelle (même amplitude de fluctuations à toutes les échelles) ; vérifié sur une plage d'échelle assez limitée (un ordre de grandeur) avec la mission COBE, puis deux ordres de grandeur avec diverses manips dans les années 1990, puis 2,5 ordres de grandeur avec WMAP, 3 ordres de grandeur avec Planck 3,5 ordres de grandeur avec des missions au sol (SPT, etc.). Fluctuations gaussiennes ; vérifié avec une précision croissante depuis COBE en 1992, puis avec un très haut degré de précision grâce à la mission Planck. Un point super technique mais important : des fluctuations de polarisation qui à grande échelle sont anti-corrélées avec celles de température (compliqué à expliquer en trois lignes, désolé) ; vérifié avec la mission Planck. Des fluctuations en fait un peu plus importantes à grande échelle qu'à petite échelle (raffinement du point 2, donc) ; vérifié imparfaitement avec WMAP, avec certitude avec Planck. Des fluctuations dues aux ondes gravitationnelle significativement plus faibles que celles de densité ; vérifié progressivement par la non-détection desdites ondes gravitationnelles primordiales. Il reste le juge de paix, à savoir détecter ces ondes gravitationnelles (puisqu'il est prédit qu'il y en ait), et vérifier d'une part qu'il y en a plus à grande échelle qu'à petite échelle et que leur amplitude globale est proportionnelle à cette tendance (je simplifie, c'est, à nouveau un truc un peu technique). Personne ne sait si/quand cela sera fait puisque l'amplitude des ondes gravitationnelle n'est pas connue. C'est la raison pour laquelle l'annonce de la détection de ces ondes gravitationnelles par la manip BICEPS avait été accueillie avec autant d'enthousiasme : cela assurait que ce test allait pouvoir être fait. Néanmoins, Tout le reste a été vérifié ; L'immense majorité des concurrents à l'inflation se sont "contentés", si l'on peut dire de promettre qu'ils faisaient ces mêmes prédictions... mais après que celles-ci aient été vérifiées. En ce sens, l'inflation bénéficie d'une sorte de "droit d'aînesse", cet avantage d'avoir été envisagée suffisamment tôt pour pouvoir faire des prédictions vérifiées ultérieurement, alors que les concurrents, plus tardifs, se sont contentés de faire des post-dictions. S'ajoute aussi le fait que certains concurrents font des prédictions intrinsèquement invérifiables. Par exemple l'un d'eux prédit une absence totale d'ondes gravitationnelles primordiales. Soit, mais la non-détection ne pourra jamais signifier la preuve de a non-existence. Il y a 20 heures, jackbauer 2 a dit : Mais j'ai lu le dernier bouquin de JP Luminet ("L'écume de l'espace-temps", remarquable, que je conseille à tout le monde). Il tire à boulets rouges sur bon nombres de "dogmes officiels" actuels, prenant un malin plaisir à tourner en dérision les partisans de l'inflation, de la théorie des cordes, ect... Je poste ici deux pages de son bouquin où il explique qu'on peut très bien se passer de la théorie de l'inflation et avance une autre piste : Je trouve que le texte que vous citez se place un peu orgueilleusement au-dessus de la mêlée en distribuant des bons (et surtout des mauvais) points aux uns et aux autres, mais je crains qu'il ne soit lui-même pas exempt de risquer de recevoir des bons... et des mauvais points. Et possiblement plus des seconds que des premiers. Invoquer qu'une température uniforme n'est pas compliquée est à mon avis un non-sens étant donné que cette constance doit être réalisée sur des distances considérables. Les conditions initiales de l'inflation sont à l'évidence moins restrictives que celles d'une Univers homogène sur de très grandes échelles puisque la nécessité d'homogénéité porte sur une zone des ordres de grandeur plus petite (plus de 1020, cf. posts précédents). Ceci est vrai indépendamment de l'impossibilité (actuelle) d'évaluer d'un point de vue probabiliste ce à quoi pourrait ressembler l'Univers très primordial, comme justement relevé dans le texte. La question de savoir si le contenu matériel de l'Univers permet le démarrage d'une phase d'inflation est, ou non, quelque chose de "vraisemblable" (les guillemets traduisent la difficulté de quantifier cela) se pose effectivement, mais cette même question peut se poser pour tout autre scénario concurrent. Et le fait est que ces autres scénarios peinent à convaincre qu'ils sont plus vraisemblables, et je n'ai pas vu d'article de M. Luminet tentant de convaincre ses confrères de ce point. Disons que je vois son texte plus comme un avis personnel (respectable à ce titre) qu'une revue objective de l'état de l'art et je pense qu'il convient que les lecteurs soient conscients de ce point. Modifié 6 avril 2021 par dg2 6 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Huitzilopochtli 6 614 Posté(e) 6 avril 2021 Je n'ai pas tout compris, mais se donner autant de peine (et peut-être aussi de plaisir) à expliquer l'Univers à cette échelle et à ce niveau de complexité mérite notre humble mais sincère reconnaissance. C'est pour cela que j'ai liké. Merci dg2. 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites