Fourmi103

Actualité des Mars Exploration Rover

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A ma connaissance, rien n'a encore filtré sur les tentatives d'analyse récentes de la veine "homestake" et de l'affleurement "Deadwood".. On soupçonne que ces structures se soient formées par précipitation de minéraux transportés par l'eau, en tout cas c'est ainsi qu'elles se forment sur terre.

Le problème c'est que les deux instruments qui auraient pu dérecter les argiles à coup sûr sont HS

- Le spectromètre Mössbauer à émission gamma (sa source radioactive n'émet plus qu'une très faible fraction des rayons gamma qu'elle fournissait au départ. Il permettait de déterminer l'abondance et la composition des minéraux riches en fer (carbonate de fer, sulfate de fer, nitrate de fer).

- Le spectromètre infrarouge "Mini-TES" (installé sur le mât), conçu pour étudier la composition minéralogique des roches et des sols, il ne fonctionne plus depuis la tempête qui a frappé le rover en 2007. Le mini-TES pouvait en particulier révéler la présence de certains minéraux dont la signature infrarouge est caractéristique d’une présence passée de l’eau. Il pouvait identifier des carbonates, des silicates, des minéraux déposés en milieux aqueux et éventuellement des dépôts de matière organique

Sont encore opérationnels :

- Le spectromètre "Alpha Particle Rayons X" (l'APXS)pour l'analyse de la chimie élémentaire d’une roche ou d’un sol. Les sources radioactives de Curium 244 de cet appareil bombardent de particules alpha et de rayons X le substrat à étudier. Ensuite, il analyse en retour soit les rayons X émis par les éléments les plus lourds, soit les particules alpha réfléchies par les éléments les plus légers (carbone, oxygène, azote), à l'exception des deux plus légers (hydrogène et hélium).

- La caméra microscopique, montée sur le bras robotique elle peut tenter d'identifier quelques minéraux, comme le ferait un géologue de terrain, mais les données ainsi obtenues ne sont bien sûr pas suffisantes et ne donnent aucune certitude. Elle produit des images à 20 à 40 microns par pixel et mesurant 2 cm de côté. On peut ainsi examiner la texture et la morphologie des matériaux étudiés. Ces informations permettent à minima de faire la différence entre une roche sédimentaire, une lave volcanique ou un fragment résultant d'un impact météoritique.

- Le RAT (Rock Abrasion Tool), qui constitue l'équivalent du fameux marteau des géologues. Il permet d'abraser la surface des matériaux à étudier et d'ôter ainsi la poussière et les couches superficielles altérées pour mettre à jour la roche saine. La meule peut dégager une zone circulaire de 4,5 centimètres de diamètre, et d'une profondeur maximale de 5 millimètres. Fixée sur le bras robotique, sa tête est composée d'une multitude de petits éclats de diamants incorporés dans une résine solide.

A noter qu'il a été utilisé quelquefois une petite astuce pour creuser le sol : En bloquant cinq roues et en patinant avec la sixième, ce qui permet de "raviner" une petite portion de la surface martienne..

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Merci pour ces précisions Daniel . C'est en effet bon de faire le point sur un rover qui a largement dépassé toutes les espérances les plus folles. 2780 Sol effectués, contre 90 Sols de fonctionnement prévus ? Ma foi, on peut dire que ce sont des objectifs explosés. Mais cela a un prix avec des instruments vieillissants, peu efficaces ou carrément HS. Qui l'aurait parié ça, que ce petit rover, aurait pu parcourir plus de 35 kilomètres, rejoignant un cratère de grande taille très loin au Sud de l'ellipse d'atterrissage ?

Bon, quelques images.

Panorama réalisé avant le déplacement du Sol 2778, montrant les traces du rover le long de Cape York :


Et de la couleur ENFIN pour le Sol 2779, sur la crête Nord de Cape York :

[Ce message a été modifié par Fourmi103 (Édité le 19-11-2011).]

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Une mosaïque en couleur, cela faisait longtemps ! J'aime bien cet endroit en plus. D'habitude je ne suis pas fana des vues sur les roches, mais là, les couleurs, la disposition du lieu, j'aime bien !


Et puis panorama complet à la Navcam depuis la crête. Le cratère Endeavour de nouveau visible !

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Position au 21 novembre (sol 2781 - Tesheiner-umsf) :



Le rover est vraiment au bord de la crête, preuve qu'il est toujours parfaitement opérationnel (21 novembre) :



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Un membre d'umsf,"Stu", auteur de pas mal d'images souvent utilisées ici, a pu obtenir un entretien avec James Wray, un ancien collaborateur de l'équipe scientifique du rover, aujourd'hui observateur extérieur, mais qui continue à correspondre avec ses membres. La plus grande contribution de James Wray a été d'identifier les phyllosilicates autour du cratère Endeavour en analysant les données orbitales de MRO..
Il est bien sûr tenu à un devoir de confidentialité, en particulier sur les résultats des dernières analyses des instruments du rover, mais il donne quelques précisions intéressantes qui éclairent pas mal la stratégie du JPL..
J'ai traduit l'essentiel de ses propos pour ma propre gouverne, mais je crois bon de vous en faire profiter, à noter que cet entretien date maintenant de près de deux semaines :


James Wray :"Avant d'atteindre Cape York, les terrains les plus anciens explorés par les deux rovers se situent aux collines de Columbia Hill parcourues par Spirit. La géologie de ces collines était déjà extrêmement complexe, avec quelques roches contenant des carbonates, des roches et des sols contenant des sulfates, d'autres de la silice presque pure, et d'autres encore montrant très peu de preuves d'altération par l'eau.

Sur un territoire bien plus restreint que les Columbia Hill, Cape York recèle des roches qui semblent diversifiées en termes de texture, de couleur et de composition, ce qui exige un certain temps pour en comprendre l'histoire géologique. Mais, sur la base de notre expérience antérieure des terrains martiens, ce n'est pas vraiment surprenant.

"Tisdale" a attité tous les regards avec sa forme étrange et ses belles superpositions.. Au delà d'être différente au niveau de la texture et de la composition par rapport à tout ce que nous avions vu avant avec Opportunity, la principale caractéristique de "Tisdale" reste son abondance anormalement élevée en zinc. Cela pourrait indiquer la formation d'un système hydrothermal.

Un étude récente indique que la plupart des phyllosilicates martiens ont pu se former sous la surface de la planète, peut-être dans les systèmes hydrothermaux, et non sur la surface et en raison d'intempéries, comme c'est le plus commun sur Terre.
Cette étude montre que la chimie des éléments majeurs de l'argile sur Mars ne doit pas différer beaucoup de la chimie des roches basaltiques qui n'ont jamais vu l'eau.

Dès que nous avons roulé sur Cape Yok et dès que nous les avons repéré, les "veines" claires en surface nous ont intrigué, mais l'objectif au mois d'août était d'atteindre le cratère Odyssey, puis de se diriger vers les endroits où les données orbitales donnent les plus fortes concentrations de minéraux argileux. Il s'avère que ces emplacements sont sur les pentes exposées au sud, et depuis août, nous sommes devenus plus conscients de la nécessité d'atteindre les versants nord avant l'hiver. Nous avons donc commencé à conduire le rover vers les pentes exposées au nord assez tôt pour que nous puissions nous permettre un bref arrêt ou deux pour la science. L'équipe a gardé les yeux ouverts et a eu la chance de tomber sur une autre veine: "Homestake".

Ces veines se forment généralement lorsque de l'eau s'écoule le long d'une fissure dans un rocher puis, après évaporation, elle laisse quelque chose derrière. Ce "quelque chose" pourrait être un ou plusieurs sels (sulfates, chlorures, carbonates, etc), qui peuvent entièrement remplir la fissure, ou tout simplement du ciment ainsi que d'autres éléments qui étaient déjà inclus dans la fissure."

- "On peut noter que la texture de Homestake est assez distincte. Donc, elle semble révéler une manifestation tout à fait nouvelle de l'action de l'eau sur Mars que nous n'avions pas encore rencontré ?"

James Wray : "Sa composition va nous en dire beaucoup. Dans les météorites de Mars, nous retrouvons la plupart des minéraux secondaires (ceux qui sont formés par l'interaction de l'eau et de la roche, par exemple des sels et des argiles). Les minéraux dans Homestake, et dans toute autre veine que nous pourrions rencontrer, nous dira quelque chose sur la chimie des fluides qui pourraient avoir coulé à travers ces fissures assez longtemps. Ces fluides ont-ils été acides, ont-ils été salés ? L'âge d'Homestake par rapport aux sulfates des roches de la plaine est une autre question clé, même si pour l'instant je dirais qu'elle demeure un sujet d'étude active."

- "Avez-vous l'espoir de trouver une plus grande veine plus au nord, assez grande pour pouvoir utiliser le RAT ?"

James Wray : " Ce serait fantastique, mais surtout nous espérons survivre à l'hiver! Si nous trouvons un bon versant nord, nous pourrions être en mesure de faire de brèves "sorties" tout au long de l'hiver sur des cibles proches et qui présentent un intérêt géologique. Mais la raison principale de conduire le rover vers le nord , c'est que c'est là que se situe le meilleur versant sur Cape York."

-"Le sol autour de Homestake semble parsemé de ce qui ressemble des pierres noires et arrondies. Quel est le processus qui les façonne ?"

James Wray : "Bonne question. Oppy a déjà étudié les pierres arrondies (les “blueberries") formées par "concrétions" via des processus initiés par des eaux souterraines. Mais l'impact des retombées volcaniques ou météoritiques peut également inclure des cailloux arrondis, et sur la Terre la manière la plus commune pour arrondir une pierre est de la transporter sur une longue distance, généralement dans les rivières, mais peut-être aussi par le vent. Pour gagner plus de perspicacité, ce serait formidable si nous pouvions trouver un endroit où ces pierres arrondies se sont rassemblées (comme le “berry bowl” au cratère Eagle où nous avons pu mesurer leur composition). Pour l'instant, nous devons continuer à envisager plusieurs hypothèses."

- ""Deadwood" est très différente d'Homestake ... plus sombre, moins "feuilletée", plus "grumeleuse". Comment des roches aussi différentes d'aspect peuvent-elles être situées si près l'un de l'autre ?"

James Wray: "Eh bien, si Deadwood était en effet une roche plus vieille (de tout type) qui avait des fissures dans laquelle l'eau coulait, et que cette eau s'est évaporée et a laissé derrière certains sels, c'est cela qui pourrait conduire à cet aspect très différent; les minéraux secondaires dans Homestake n'ont peu ou rien à voir avec les minéraux présents dans les roches préexistantes, comme Deadwood. La comparaison des compositions de ces deux matériaux devrait être informative."

- "Très vite, Oppy se dirige vers le nord, à la recherche d'un havre pour l'hiver. Après les phyllosilicate sur le sol du Cap York, Oppy ira voir "Sutherland" ou ira directement à "Solander" et "Tribulation", où nous sommes beaucoup plus certain qu'il y a des dépôts plus importants qui attendent d'être étudiées?"

James Wray: "Ce sera une décision à prendre au printemps. Mais si cela ne tenait qu'à moi, j'aurais d'abord exploré Cape York un peu plus longtemps. Le fait que nous n'ayons pas encore trouvé les phyllosililcates ne signifie pas qu'ils n'y sont pas. Rappelez-vous que la charge utile d'Oppy a été choisie avant que nous ayons détecté les phyllosilicates sur Mars, donc il n'a pas été conçu en pensant à eux ... et maintenant les deux meilleurs instruments pour les détecter (mini TES et Mössbauer) sont respectivement hors service ou gravement affaibli. Cela ne veut pas dire que nous ne pourrons pas confirmer la présence de phyllosilicates... mais il faudra un certain temps, même dans les meilleures circonstances. Puisque nous voyons des preuves orbitales de présence de phyllosilicates à Cape York, j'espère que nous irons effectuer une recherche plus approfondie pour eux au printemps, avant de nous diriger à travers les plaines de nouveau vers Cape Tribulation (un voyage que, bien sûr, nous pourrions ne pas être en mesure de terminer!"

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On est d'accord, c'est pas les Alpes, mais y'a du relief. En arrière plan "Cape Tribulation", la future destination du rover (25 novembre - sol 2785):

Le sud du cratère Endeavour et ses remparts vu du nord de Cape York :

[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 25-11-2011).]

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Position au 30 novembre (sol 2790 - Tesheiner-umsf) :


Sol 2790 : Oppy s'est déplacé légèrement plus au nord près d'une crête sculptée par les vents dominants :


En 3D (Stu-umsf):


Affleurements rocheux dénommés "Transvaal" étudiés avec l'APXS et le MI (Stu-umsf):




En 3D (walfy-umsf):


[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 01-12-2011).]

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Après toute cette agitation autour de Curiosity, retour sur Oppy en effet Daniel .

Sol 2790, pano navcam :


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Panorama des Sol 2790 et 2791 actualisé, maintenant complet.


Et le Sol 2792, nous rapprochant de la crête.


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Au cours de ces dernières années, les panneaux solaires d'Oppy (et du défunt Spirit) ont été maintes fois et fort heureusement "nettoyés"
par les fameux "dust devils", ou tourbillons de poussières, à l'oeuvre sur la surface martienne.. Ces colonnes tournent sur elles-mêmes
en avançant de manière aléatoire. Au fur et à mesure de leur progression, elles entrainent la poussière du sol avec elles. Il n'est pas rare
que les dust devils atteignent des altitudes de 8.000 mètres (sur 100 mètres de large environ).
Ces phénomènes se produisent le plus souvent en été, en milieu de journée. Les traces de leurs passages marbrent le sol (comme ici, vu par MGS):



Et vu par MRO :


Hélas, Oppy n'a plus bénéficié de ce nettoyage depuis fort longtemps, et les panneaux sont aujourd'hui uniformément recouvert de poussière, le rendement énergétique
est diminué de moitié environ. On comprend mieux l'empressement des opérateurs du rover à lui faire rejoindre un emplacement d'hivernage permettant
un ensoleillement maximum.

Une vue des panneaux solaires au tout début de la mission, l'autre au 2 décembre 2011..
C'est éloquent (walfy-umsf).. :



Panoramique au sol 2795, 5 décembre 2011 (jvandriel-umsf) :

Dunes et roches sol 2794 sur la crête de Cape York, 4 décembre 2011 :

Image anaglyphe (walfy-umsf) :

[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 05-12-2011).]

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Oui, tandisqu'une nouvelle étude montre que les fameuses "gullies", sources de jouvence jaillissante d'eau claire, ne sont finalement pas des saumurges, mais bien des coulées de glace sèche (CO2).

Magnifiques, sinon, ces paysages...

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Non mais... attends Super.... c'est formidable !!!!!!!!..

Du gypse sur Mars !... tu te rends pas compte Super ! Nos fiers et glorieux astronautes auront sous la main l'espèce minérale la plus employée sur terre dans la fabrication de plâtre, de stuc, de ciment etc...

Là haut, on va pouvoir construire des maisons des immeubles !!..

L'avenir est radieux !...



PS > Je vais en parler à la com de la Nasa, y sont nuls sur ce coup..

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Alors, vue du Sol 2800. Celle-ci est pas mal, et j'ai l'impression que le rover a trouvé un bon emplacement pour passer l'hiver "au chaud". Panneaux solaire inclinés vers le Soleil, c'est assez évident sur ce panorama.


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Oppy au sol 2805 (15 décembre) toujours juché sur la crête (voir position le pano de fourmi103 ci-dessus) :



Depuis cette position, il a accès à un affleurement rocheux intéressant :


Un regard vers le sud :



Image anaglyphe d'une roche aux reflets étonnants (Stu-umsf):


[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 17-12-2011).]

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L'occasion pour moi d'une nouvelle fournée d'images. Attention c'est chaud !

Panorama du Sol 2804


Je met la version en couleur des roches aux "reflets étonnants" plein pot (Sol 2803) :

Et le sommet de Cape York (Sol 2805)

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Merci, Fourmi.
Il a quand même la peau dure cet engin, après tout ce temps à crapahuter sans maintenance...

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Opportunity est actuellement stationné à l'un des deux sites candidats pour l'hiver, à l'extrémité nord de "Cape York". Le rover y est incliné d'environ
16 degrés vers le nord pour un ensoleillement optimum.


Opportunity poursuit in-situ l'étude d'un affleurement. Aux Sols 2798 (7 décembre 2011) et 2800 (9 décembre 2011), Oppy a mené une série d'études
sur la cible de surface appelé "Boesmankop". Ont été utilisé l'Imageur Microscopique (MI) puis, en intégration durant la nuit, le spectromètre
à rayons X (APXS). Au sol 2801 (10 décembre 2011), l'outil d'abrasion (RAT) a brossé la surface de la cible .

Total parcouru par le rover au 20 décembre 2011 : 34,36 km).

Le rover est donc stationnaire depuis près de 15 sols. Il semble qu'il soit prévu de bientôt remonter lentement le long de la crête vers les sud en exploration,
en conservant ainsi une bonne inclinaison vers le soleil..


Une image anaglyphe de folie.. On a presque le sentiment de pouvoir saisir le bras du rover (Stu-umsf):


Les traces du rover sur la surface martienne.. Mais contrairement à celles laissées sur la lune par les hommes et les engins, elles demeureront éphémères :


Des images qui permettent de percevoir la quantité de poussière qui recouvre les panneaux solaires et l'ensemble du rover (PDP8E-umsf) :


[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 21-12-2011).]

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C'est idiot, mais je trouve ces traces de roues dans le sable martien émouvantes !

Sinon, techniquement, je me demande à combien se chiffre la perte d'énergie électrique du fait du dépôt de sable sur les panneaux solaires !?

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Pour la perte en énergie, les panneaux solaires poussiéreux ne sont pas seuls en cause.. Depuis quelques mois, dans la zone d'Endeavour,
les fines poussières en suspension se densifient et augmentent l'opacité de l'atmosphère martienne. Ce phénomène est encore plus pénalisant
lorsque le soleil n'est plus très haut, comme c'est le cas actuellement à l'approche de l'hiver..

Actuellement, les panneaux solaires du rover ne produisent plus que moins de la moitié des 700 W/h qu'ils peuvent normalement délivrer.
Au sol 2804 (13 décembre 2011), la production d'énergie était de 302 W/h.

Nominalement, en été, les panneaux solaires peuvent fournir jusqu’à 1 kW/h..

En juillet 2007, Spirit et Opportunity avaient subi les grandes tempêtes martiennes, malgré des panneaux solaires copieusement chargés en poussière,
au point de faire chuter la production électrique en dessous de 150 W/h..

On a donc encore une bonne marge de sécurité, et le JPL envisage même de continuer lentement l'exploration de la crête, tout en gardant autant
que possible les panneaux orientés de plus d'une dizaine de degré au Nord (16 degrés actuellement).

Par ailleurs, on peut toujours espérer qu'un "dust devil" vienne enfin "balayer" les panneaux, comme cela s'est déjà heureusement produit à de multiples
reprises, pour Oppy comme pour Spirit..

[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 23-12-2011).]

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