vaufrègesI3

On saura bientôt s'il y a de la XXX sur Mars

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Le cratère secondaire a été bapisé "La Gallega"(La Galicienne). C'était le premier nom de la "Santa Maria" le navire amiral de la flotte de Christophe Colomb..
Voici un panorama cliquable en couleur du cratère :

http://www.nivnac.co.uk/mer/images/B2471_la_gallega_full.jpg


L'objectif immédiat d'Opportunity, "Yuma", une dépression située au bord sud-est de Santa Maria où MRO et son spectro CRISM ont détecté des minéraux hydratés. Ici en couleur :



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Dans sa progression vers Yuma, Oppy offre une vision spectaculaire du cratère Santa Maria et de ses dunes :

http://bit.ly/hx6R0c

A noter que le rover devrait rester environ 2 mois près de ce cratère, en particulier du fait de la conjonction de Mars et du soleil depuis la terre..

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Le sol est ici plus que jamais tapissé de "myrtilles", petites billes de 4 à 6 millimètres de diamètre et dont la couleur est plutôt grise (même si cette image ne le montre pas).
Il s'agit de structures minérales formées par percolation d'eau à travers des roches poreuses. Elles sont riches en hématite (oxyde de fer).



Rappel de la "petite histoire" de ces sacrés rovers :

Il y a 8 ans, les deux rovers étaient connus sous les sigles "MER-A" et "MER-B" (MER = Mars Exploration Rover). Ils ont été baptisés officiellement "Spirit" et "Opportunity" au début du mois de juin 2003.

Ces noms ont été retenus à l’issue d’un concours organisé par la société "Lego" avec la collaboration de la "Planetary Society" et à la demande de la NASA. La lauréate fut une petite fille de 9 ans, Sofi Collis, née en Sibérie, et adoptée par une famille américaine vivant en Arizona. Elle rédigea le poème suivant :

Je vivais dans un Orphelinat.
C'était sombre, froid, et j'étais seule.
La nuit, j'ai levé les yeux vers le ciel scintillant et je me suis senti mieux.
J'ai rêvé que je pourrais voler là haut.
En Amérique, tous mes rêves peuvent devenir réalité...
Merci pour l'esprit (Spirit) et l'opportunité (Opportunity)".

Ces noms, Spirit et Opportunity, font en fait référence à la légende de la Conquête de l'Ouest , désignée comme "the land of opportunity" pour les colons pourvus du "pioneering spirit".

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Pendant 16 jours, du 27 janvier au 11 février 2011, le JPL s'abstiendra d'envoyer des commandes aux orbiters martiens (et donc aux rovers).. Pour la 4ème fois depuis l'atterrissage d'Opportunity le 24 janvier 2004 (anniversaire lundi ), les différentes orbites placeront Mars quasi-directement derrière le soleil vu de la terre.

Pendant la conjonction solaire, le soleil peut perturber les transmissions radios entre la terre et les orbiter martiens (MRO et Mars Odyssey).
Toutefois, les liaisons descendantes vers la terre (qui elles ne présentent pas de risque de sécurité même si elles sont perturbées) continueront, mais en volume réduit.

Opportunity restera occupé, car le JPL a anticipé un ensemble de commandes qui sera envoyé par Mars Odyssey au rover, de sorte que le rover puisse continuer ses activités pendant la conjonction. De plus, Oppy continuera d'envoyer des données à l'orbiter qui les relaiera vers la terre, mais en plus petit volume, sauf pendant les 4 jours où la conjonction solaire sera au maximum et où toute communication cessera .

Le rover est actuellement positionné près d'un affleurement rocheux nommé "Luis de Torrès" (un des compagnons de Christophe Colomb) qu'il va tenter de caractériser avec son spectromètre. Depuis 7 ans, compte tenu de l'épuisement de sa source radioactive, celui-ci a perdu en efficacité. En conséquence, au lieu de le positionner quelques heures pour la lecture, plusieurs jours sont désormais nécessaires. Le spectromètre sera donc placé sur sa cible pendant la durée nécessaire et, pendant la conjonction, le rover fera également des mesures atmosphériques..

Après la conjonction, pendant quelques jours, Oppy étudiera le cratère Santa Maria avant de reprendre son long voyage vers le grand cratère Endeavour, à environ 6 kilomètres de Santa Maria.


L'affleurement rocheux "Luis de Torrès" :


Vue rapprochée après "brossage" de la couche de poussière superficielle pour analyse par le spectro :



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Quel programme!
Merci de nous faire vivre cette mission passionnante en temps réel

Antoine

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Salut gentil Toine
Notes bien qu'en tentant de reprendre la chronique des ces increvables rovers, et en la partageant, je me fais plaisir aussi..


Anaglyphe du bras robotique d'Oppy au dessus de "Luis de Torrès" :


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Je me doute que ça doit être plaisant d'aller recueillir les infos et d'en faire le compte rendu. Comme tu dis ils sont increvables

Merci pour l'anaglyphe, c'est bô

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Joyeux anniversaire Oppy! (pas l'astrouf, le rover martien )

Qui aurait cru à son arrivée sur Mars qu'il aurait une telle longévité?

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Pour fêter ça, voici un panorama couleur de fou 360°.

Il montre "Eagle Crater", le petit cratère où le rover et son lander se sont immobilisés il y a 7 ans, et les plaines environnantes de Meridiani Planum. Composé de 558 images réalisées lors des sols 58, 59 et 60..
Oppy y avait réalisé un examen minutieux des affleurements rocheux, on peut voir les traces de roulement.
Noter aussi les traces des airbags lors des multiples rebonds..

http://pancam.astro.cornell.edu/pancam_instrument/images/Lion_King.jpg

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Superbe ce panorama! Long à ouvrir mais superbe

C'est le parachute qu'on voit au fond à gauche?

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Oui Toine, absolument, le parachute et le bouclier arrière..

Lors de la phase finale de l'atterrissage, après la coupure de la bride qui reliait la grappe d'airbags d'Opportunity au bouclier arrière, les rétrofusées ont continué à fonctionner quelques secondes pour amener l'ensemble bouclier arrière + parachute le plus loin possible de l'atterrisseur, de manière à éviter tout risque de collision. Ceci, et les 26 rebonds qu'Opportunity a effectué à la surface de Mars, ont fini par mettre une distance respectable entre le rover et son parachute, 440 mètres très exactement ..

Une image de la trace très nette laissée par un airbag, on voit même les coutures :


Et à droite du pano on aperçoit les remparts du cratère Endurance(en l'honneur du navire qui a conduit l'expédition de Ernest Shackleton en Antarctique). Situé à environ 750 mètres de l'atterrisseur. Endurance mesure 160 mètres de diamètre et 30 mètres de profondeur.

A l'extrême droite, regardez bien le pano, on aperçoit près de l'horizon le bouclier thermique qui, par chance, s'est écrasé à proximité immédiate (environ 200 mètres) du cratère d'impact Endurance..

Les ingénieurs allaient pouvoir réaliser un vieux rêve rêve : observer les effets de la traversée de l'atmosphère martienne sur l'un des éléments les plus critiques d'un atterrisseur. Aucun capteur n'a été embarqué sur le bouclier thermique des rovers américains, et les ingénieurs n'ont donc aucun moyen de savoir dans le détail comment ce dernier s'est comporté, à moins bien sûr de pouvoir l'inspecter ... visuellement.

Les premières images ont rapidement montré que le bouclier s'est disloqué en deux éléments majeurs : une pièce principale, en forme de cône, et des fragments épars situés à quelques mètres de distance. De nombreux petits éléments métalliques tels que des ressorts parsèment également la zone du crash. Une dépression circulaire peu profonde (ce qui est étonnant) marque l'endroit précis de la surface martienne ou le bouclier s'est écrasé. Tordu et déchiré par l'impact, les fragments ont rebondi une unique fois avant de s'immobiliser définitivement sur le sol martien.

Et surprise ! A proximité de son bouclier thermique, Opportunity a trouvé une roche étrange de la taille d'un ballon de basket, qui s'est révélée être une météorite métallique, vraisemblablement échappée de la ceinture d'astéroïdes. Le spectromètre Mössbauer a confirmé que la roche est composée de nickel et de fer. Les scientifiques souhaitaient l'abraser avec la meule RAT, mais l'idée a été abandonnée après que les ingénieurs aient réalisé un test avec une météorite métallique. L'alliage fer-nickel est effectivement beaucoup plus dur que les roches martiennes, et la meule s'y serait cassée les dents :


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Sont forts ces 'ricains, zont fait des progrès depuis Stanley Kubrick

Pas la peine de frapper vaufrègesI3, je sors

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Tu t'es égaré Chico ?
Ici, le réchauffement, on s'en tape..

Juste avant le quasi black-out, qui a commencé hier 27 janvier et qui se terminera le 11 février, Opportunity s'est tourné vers son objectif. On distingue quelques petits cratères assez proches, ainsi que pas mal d'éjectas... Et toujours ces tapis de "myrtilles"..

http://www.unmannedspaceflight.com/index.php?act=attach&type=post&id=23745

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Superbe, le dernier, vaufrèges.

Mais je ne comprends pas l'image : c'est quoi, la "trace" au premier plan ? Ca ne peut pas être le rover, si ? C'est de l'érosion éolienne ?

Je n'arrive pas à l'interprêter...

S

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Salut Super..

Si tu fais référence à la trace en forme de "S", de mon point de vue il doit s'agir d'une "ride" de "poussière" martienne, surtout visible au bas de l'image et se prolongeant ensuite dans une dépression . Elle est bien sûr d'origine éolienne et on peut en observer beaucoup d'autres avec la même orientation, sculptées par les vents dominants.

Comme tu le sais, ces poussières sont très fines, comparables à du talc. Elles sont principalement constituées d'oxydes de silicium et d'oxydes de fer.

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Oui, je crois qu'on parle de la même chose : un S très délié, qui démarre au bord de l'image, en bas à droite, grossièrement.

Non, ton explication ne me convient pas... L'image montre apparemment ces signes d'érosion éolienne, on image des "queues du diable" OUI, OK.

Mais pas là ! Le début du S est lisse, c'est une large rupture du terrain, les myrtilles ont disparues, en gros, çà ressemble à un écrasement par une roue de 4x4, la sculpture du pneu en moins.

Bref, encore une fois, je ne comprends pas ce que l'on voit...

S

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Je suis allé chercher l'image originale du panoramique, c'est encore plus net..



Perso, je vois toujours une ride de poussière, on voit la ligne de crête supérieure...

[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 29-01-2011).]

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