JB Gayet

NGC 6207, avec une nécromancie de post ,)

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NGC 6207 (= PGC 58827) est une galaxie spirale de type SAB (rs) cd de magnitude 11.86 située à une distance de 20.3 ± 3.4 Mpc  découverte le 16 mai 1787 par William Herschel dans la constellation d’Hercule.

Per Dreyer décrivit NGC 6207 (= GC 4231 = JH 1969 = WH II 701) comme "plutôt lumineuse, plutôt grande, étendue à 45° *, très progressivement beaucoup plus brillante vers le centre.

Taille apparente : 3.0’ x 1.2’

 

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C11 Edge HD ATIK 4000 Paramount ME - Nerpio Espagne.

poses unitaires de 150 s : 10L 17R 24G 15B, dans la nuit du 16 mai 2018

 

 

 

Il est plutôt rigolo de constater qu’une étude de cette galaxie a été faite avec un télescope du même nom que celui de son découvreur.

 

Cette publication, datant de 2015, s’est intéressée aux données cinématiques intra-galactiques d’une trentaine de galaxies spirales à travers l’étude du rayonnement Hα par l’interféromètre Fabry-Perot (FP) du Télescope William Herschel à La Palma.

 

Au cours du 20ème siècle, la plupart des observations optiques étaient basées sur la spectroscopie à longue fente pour explorer les courbes de rotation des galaxies. L’idée de cette étude était donc de s’intéresser à l'évolution et aux propriétés des principaux composants structuraux d’une trentaine de galaxies dont NGC 6208 à travers l'analyse cinématique des données Hα complétée par des études de morphologie, du taux de formation d'étoiles et de la distribution de masse grâce à la spectroscopie 3D (qui inclue aussi les techniques dites IFU et de spectroscopie longue-fente et multi-objets).

 

Effectivement, les mesures de vitesse radiale étaient traditionnellement effectuées à travers l’observation de la raie HI (à 21 cm) car cette raie (de l'hydrogène neutre) permet d'étudier la plus grande partie de la teneur en gaz des galaxies, classiquement étendu jusqu’à trois ou quatre fois le disque visible dans le spectre optique. L'inconvénient des méthodes HI est par contre leur mauvaise résolution angulaire. Une alternative intéressante consiste à observer la raie « CO », avec une résolution angulaire nettement supérieure (comparable à l’ « optique ») et une résolution spectrale élevée (de un à plusieurs km/s), mais avec de très petits champs.

 

Les observations optiques (Hα, NII) fournissent donc des données de résolution angulaire élevée. Hα est souvent la raie d'émission la plus brillante dans la gamme des longueurs d'onde visibles en raison de l'abondance cosmique de l'hydrogène. Dans les galaxies spirales, cette ligne permet de tracer principalement le gaz ionisé dans les régions HII autour des jeunes étoiles massives.  

 

Ainsi, l’interférométrie FP est l'une des meilleures méthodes pour obtenir des informations détaillées sur la cinématique des galaxies. Les cartes de vélocité dérivées en utilisant la spectroscopie 3D reproduisent le champ de vitesse complet, contrairement aux spectres à longe fente. Les observations Hα utilisant des interféromètres PF sont utilisées depuis une quarantaine d'années et ont été conçues pour dériver les champs de vitesse de galaxies proches et pour créer des courbes de rotation à haut rapport signal / bruit.

 

En 2007 la mise en route de l’interféromètre Galaxy Hα Fabry-Perot (GHαFaS) sur le télescope William Herschel (WHT) à La Palma a permis de nombreuses publications sur la vitesse des barres et des bras spiraux des galaxies, sur la cinématique de nébuleuses planétaires, sur les flux gazeux, sur l’étude de la formation desétoiles et sur la cinématique des galaxies en interaction et au sein galaxies à sursauts de formation d'étoiles. Il a également été utilisé pour étudier les rayons de résonance et les motifs de résonance imbriqués au sein disques de galaxies.

 

5b360620c8b97_NGC6207V2crop.jpg.42ed9af3f43fcb181642e9c0a65c2a4f.jpg

 

Dans cette étude, les auteurs se sont plus particulièrement intéressés aux mouvements non circulaires au sein des galaxies, en particulier ceux trouvés le long des barres et au sein des bras en spirale, avec réalisation des cartes de mouvement résultantes, des courbes de rotation et de modèles de vélocité. Pour rapperl, les barres sont habituellement dominées par des populations d'étoiles anciennes et, dans certains cas, ne montrent pas d'émission Ha (par exemple, NGC 4639, NGC 5334 ou NGC 5921). NGC 6207 présente quant à elle une barre clairement définie en Hα avec des mouvements non circulaires le long de la barre.

Toutefois, les données récoltées ont révélé que l'amplitude des mouvements non circulaires créés par la barre ne correspondaient pas aux indicateurs de résistance de la barre et que l'amplitude de ces mouvements non circulaires dans les bras en spirale n’étaient pas non plus corrélés avec la classe de bras ou le taux de formation d'étoiles le long des bras spiraux, ce qui impliquerait que la présence et l'amplitude des mouvements de flux dans les bras galactiques serait donc liés à des phénomènes locaux.

 

Par ailleurs, la surveillance photométrique (toujours entre autre avec le télescope de 4 m 20  William Herschel (WHT) de La Palma, décidément), et spectroscopique de SN 2004A (supernova de type II-P normal) découverte dans NGC 6207 environ deux semaines après son explosion a permis d’estimer en 2005 la distance de NGC 6207 à 20.3 ± 3.4 Mpc. Il s’agissait probablement d’une supergéante rouge de masse 9 +3−2 M⊙.

 

@CAZILHAC Robert  nous en avait proposé une belle image :

 

 

 

Celle du WHT : 

 

image.png.e309c76f03cf12ab05bb736c4bedf79f.png

 

Sources :

 

S. Erroz-Ferrer, J. H. Knapen, R. Leaman, M. Cisternas, J. Font, J. E. Beckman, K. Sheth, J. C. Munoz-Mateos, S. Diaz-Garcia, A. Bosma, E. Athanassoula, B. G. Elmegreen, L. C. Ho, T. Kim, Eija Laurikainen, I. Martinez-Valpuesta, S. E. Meidt and H. Salo " Hα kinematics of S4G spiral galaxies - II. Data description and non-circular motions » Mon. Not. R. Astron. Soc. 000, 1–?? (2015)

 

M. A. Hendry, S. J. Smartt, R. M. Crockett, J. R. Maund, A. Gal-Yam, D.-S. Moon, S. B. Cenko, D. W. Fox, R. P. Kudritzki, C. R. Benn , R. Østensen « SN 2004A: Another Type II-P Supernova with a Red Supergiant Progenitor » Mon. Not. R. Astron. Soc. 000, 000–000 (2005)

 

 

5b360620598d5_NGC6207V2annote.thumb.jpg.6112d5c2af7a2d19e06b68e192e291dc.jpg

 

A très bientôt

 

JB

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Superbe pétouille et excellente documentation :)

Pour le découvreur, je serais moins affirmatif car le Monsieur s'octroyait allègrement les résultats de sa frangine ;)

Bonne journée,

AG

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Bravo JB et merci pour ces infos! elle est belle ta pétouille!

Christophe

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Merci à tous les trois :) Ca commence à ressembler à quelque chose pour moi en tout cas... me reste plus qu'à aller mettre des adaptateurs sur mesure pour corriger la coma de mon C11 et ça fera presqu'un an que j'aurai repris l'astrophoto (en septembre/octobre, pour être plus précis) et que j'aurai réussi pas à pas à installer et régler mon setup tout en habitant à 2500 km... honnêtement, c'est pas une sinécure, et je ne saurai qu'à la fin du mois de juillet si j'aurai gagné mon pari. Quand je vois les teams "Sud", et les distances parcourues, le matos installé, perso, je sais maintenant VRAIMENT ce que ça représente comme effort et je dis encore plus "chapeau bas" à @Laurent51 @MMeunier et à l' @APO_Team ...

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Merci du partage. Chapeau bas pour ton travail de recherche de documentation, ça doit te prendre du temps en plus des traitements de données,  un grand bravo. 

Jc 

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@mariobross oui, mais c'est ce qui fait tout le sel de l'image pour moi :) C'est un vrai bonheur de lire ces papiers. 

 

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Bonsoir JB,

 

en effet, tes images au C11HD se sont bien améliorées au fil des mois. Le tube commence à délivrer son potentiel.

Merci pour ces descriptions bien documentées.

 

Christian

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Merci Christian ! Oui, il y a un mix de réglages mécaniques, de ciel qui s'améliore et de meilleure prise en charge du tube. Dernière étape normalement, un passage là-bas fin juillet pour rentrer mon capteur dans le backfocus, une recollim et là je vais voir si j'ai enfin le titre d'astram padawan niveau 2 ;)  Là, je trouve que mes étoiles restent très "larges" malgré un refocus avant chaque série... tu en penses quoi ? sachant que je ne les réduis pas du tout...

 

une brute par exemple de cette galaxie : 

 

5b37c0309d328_NGC6207L150s.thumb.jpg.6a794828de6b5e1c906665c311d1d03f.jpg

 

PS : poke @christian_d

Modifié par JB Gayet

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Très belle image et que dire du travail sur la documentation de l'objet, génial.:x 

Bravo.:)

 

Fred

Modifié par Fred18
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    • Par COM423
      Bonjour,
       
      C'est une cible peu commune et assez difficile que je vous propose aujourd'hui, un couple de galaxies en interaction Arp83 composé des deux galaxies NGC3799 et NGC3800 qui dessine un héron, rappelant fortement la plus célèbre galaxie du même nom alias le couple NGC 5394/5395 (ou Arp 84) mais c'est 2x plus petit en taille... !
      NGC 3800 fait à peu près 1.7' x 0.5' NGC 3799 environ 1.1' de diamètre
       
      Pour mettre toutes les chances de mon côté, j'ai accumulé les poses mais le seeing peu coopératif du moment ne m'a laissé au final que 6 à 10h d'exposition selon le degré de sélection des images.
      Pour le traitement, j'ai tenté la totale en explorant deux pistes que j'avais tendance à délaisser jusqu'à présent :
      la correction de gradient appliquée à chaque image prétraitée, plutôt qu'une correction appliquée uniquement au compositage et la registration en dithering drizzle pour essayer de grignoter un peu de résolution  
      Voici donc le résultat obtenu :
      ( Clic droit puis Ouvrir dans un Nouvel Onglet/Nouvelle Fenêtre pour voir l'image à 100% )

      Newton SW 200/800 avec correcteur de coma, caméra ASI 294-MCpro + IR-cut,  Nord à peu près en Bas
      Monture AZ-EQ6 - ASIAir - poses guidées avec dithering
      Sur 6 nuits durant les lunaisons des 10 mars puis 08 avril 2024 :
      * 13/14 mars 2024
      * 03/04, 05/06, 11/12, 12/13 et 14/15 avril 2024
      184 poses retenues sur 297 poses de  02min, Temps d'intégration de 06 h 08 min
       
      Traitement Siril-1.2.1, Finition avec Gimp 2.10.28
      Échantillonnage porté à 0,83"/pixel (75% du dithering drizzle)
       
      Outre la vedette (Apr83), le champ regorge de petites tâchouilles, je vous invite à le parcourir sur la full Pour ma part, j'aime bien :
       
      * la faible UGC 6669

       
      * le belle PGC 36366 :

       
      Voici une autre version, sans dithering drizzle, avec l'échantillonnage natif de 1.25"/pixel qui résulte d'un mix entre un traitement classique (avec correction de gradient uniquement sur l'empilement) et le résultat obtenu avec retrait de gradient sur chaque image prétraitée avant empilement. Mix des deux, car j'obtenais une image certes plus propre mais aussi plus sombre par la seconde voie, je ne sais pas pourquoi (?).

      297 poses de  02min, Temps d'intégration de 09 h 54 min
       
      et de quoi identifier les tâchouilles :

      Ce n'était pas une cible facile et je suis plutôt content du résultat obtenu, j'espère que çà vous plaira aussi
       
      Bon week-end et bon ciel à toutes et tous
    • Par Discret68
      Bonjour à tous.
      Cette nuit, vers 00h30, le ciel s'est soudainement assaini. Plus un seul nuage à l'horizon. J'en ai profité pour mettre en service les équipements. J'ai lancé une séquence vers 1h00 pour couvrir toute la nuit, et puis, dodo dans la foulée. Et ce matin, comme tous ces temps-ci, c'est la misère, je ne peux que constater que les nuages sont revenus en force vers 2h00, et le repli du matériel s'est effectué tout seul. C'est déjà ça !
       
      Au final, je n'ai que 68 poses de 60s sur la cible de la nuit ; NGC4535. Et comme le champ capteur le permettait, j'ai choppé M49 par la même occasion, galaxie, qui pour moi ne présente pas de réel intérêt esthétique. Mais bon, une galaxie "gratuite", c'est toujours bon à prendre.
       
      C'est donc surtout la belle galaxie NGC4535 dont je voulais tirer le portrait. Cette galaxie est une spirale barrée (légèrement) qui se situe à environ 51 millions d'années-lumière. Son diamètre est d'environ 115000 années-lumière.
      M49 est une galaxie elliptique se situant à environ 64 millions d'années-lumière. Son diamètre est d'environ 156000 années-lumière, ce qui en fait une "belle bête".
      Sur l'image, il y a également NGC4526 qui est une galaxie lenticulaire qui se situe à environ 46 millions d'années-lumière. Son diamètre est d'environ 100000 années-lumière. Cette galaxie se caractérise par la présence d'un disque de formation d'étoiles autour du noyau.
       
      D'autres galaxies des catalogues NGC et PGC sont à découvrir et à localiser sur la vue annotée.
       
      Coté setup, c'est toujours le newton de 300 en f/d 4, le correcteur TS Wynne 3", un filtre Antlia Luminance et la caméra ASI2400MC. Le tout sur la GM2000HPS.
       
      La FWHM était relativement potable (pour chez moi) puisqu'à une moyenne de 3,1" sur la séquence.
       
      Place à l'image du champ capturé, à la résolution image de 3200 x 2000 pixels :
       

       
      La même image annotée :
       

       
      Un crop de NGC4535 qui est pour moi est la galaxie la plus esthétique de ce champ :
       

       
      Et un crop de NGC4526 où on aperçoit le disque qui entoure le centre de la galaxie :
       

       
       
      Bonne soirée.
       
      Jean-Pierre
    • Par COM423
      Bonjour,
       
      Après avoir imagé le célèbre quintett de Stephan, c'est sur une autre cible mythique (pour moi) que j'ai jeté mon dévolu : le sextette de Seyfert, nettement moins imagé et on comprend pourquoi puisqu'il n'y a pas dans le champ de grandes vedettes comme NGC 7331 pour le quintett et surtout que ce groupe est nettement plus petit aussi !
       
      Les galaxies de Seyfert font partie des galaxies actives, une famille de galaxies hébergeant en leur centre une région minuscule produisant une très grande quantité d’énergie.
      Dans le cas des galaxies de Seyfert, il présente des variations d’éclat sur une période de plusieurs mois, ce qui permet de contraindre la taille du noyau (les variations prouvent qu’elles affectent l’astre dans son ensemble, il y a donc un échange d’informations entre les différentes parties du noyau qui ne peut donc excéder quelques mois lumière).
       
      La découverte du septette de Seyfert par Carl Seyfert a été faite sur des plaques photographiques de l’observatoire de Barnard dans le Tenessee et publié en 1951. Il nous a quitté à l’âge de 49 ans seulement dans un accident de voiture 
      Un cratère de la Lune a été nommé en son honneur.
       
      En fait, NGC6027 avait été observée visuellement dès juin 1882 par Edouard Stepha, le directeur de l’observatoire de Marseille dans un télescope de 80 cm, mais c’était alors une simple détection sans connaissance de l’activité particulière en leur sein.
       
      Voici donc l'image obtenue avec mon petit 200 mm :
       
      * tout d'abord un crop, en drizzle, sur les 3 astres principaux du champ :

      les cercles font 8' de diamètre et l'échantillonnage a été porté à 0,84"/pixel (75% du drizzle qui porte l'échantillonnage à 0.63"/pixel).
      C'est un montage :
      d'un compositage global (396 poses soit 09 h 54 m d'expo) et d'un compositage sélectif (278 poses, soit 04 h 27 m d'expo)  
      NGC 6027 ou Hickson 79, se compose en apparence de 6 galaxies d’où sa dénomination de « sextette », mais il ne comporte en réalité que 4 galaxies :
       

      Distantes d’environ 190 millions d’AL, le groupe ne fait que 100 000 AL de taille, soit mine de rien la taille de notre seule Voie Lactée.
      ==> il reste le groupe de galaxies en interaction le plus compact connu à ce jour
       
      Il pourrait se grouper en une seule grande galaxie au cours des prochains milliards d’années (https://science.nasa.gov/missions/hubble/seyferts-sextet/).
       
      * et le champ complet, sans drizzle, en conservant l'intégralité des poses :
      ( Clic droit puis Ouvrir dans un Nouvel Onglet/Nouvelle Fenêtre pour voir l'image à 100% )

      Newton SW 200/800 avec correcteur de coma, caméra ASI 294-MCpro + IR-cut,  Nord à peu près en Bas
      Monture AZ-EQ6 - ASIAir - poses guidées avec dithering pour une pose sur deux
      Sur 8 nuits durant les lunaisons des 10 mars puis 08 avril 2024 :
      * 15/16 mars 2024
      * 03/04, 05/06, 09/10, 11/12, 12/13, 13/14 et 14/15 avril 2024
      396 poses de  60s, Temps d'intégration de 09 h 54 min
       
      Traitement Siril-1.2.1, Finition avec Gimp 2.10.28
      Échantillonnage natif de 1,25"/pixel
       
      Outre les 3 vedettes mises en avant avec les crops, il y a plein de tâchouilles en tout genre das le fond de ciel, si vous voulez explorer la full, voici de quoi les identifier :

       
      Il n'y a aucun objet véritablement spectaculaire, certes ma focale reste un peu limite pour s'attquer au septette, mais j'ai pris un grand plaisir à faire ce champ et contempler cette profndeur cosmique, j'espère qu'il en sera de même pour vous.
      Très bon week-end à toutes et tous
    • Par pfil
      Bonjour,
       
      Je n'ai rien posté depuis quelques mois, ce qui ne m'a pas empêché d'admirer les très belles photos qu'on voit ici... la raison est que je me suis offert une nouvelle caméra en décembre, et qu'il a fallu la prendre en main, une Zwo 2600mm. Voici le premier résultat présentable.
       
      NGC 4485 et NGC 4490, situées à 38 millions d'années lumière dans les Chiens de Chasse, sont deux galaxies en interaction gravitationnelle et elles figurent dans l'atlas des galaxies particulières de Halton Arp sous la désignation Arp 269. Cette interaction a fortement affecté la structure des deux galaxies. La forme générale du duo lui a valu le surnom de galaxie du Cocon. 
       

       
      Conditions : Montagne de Lure, nuit du 12 au 13 avril 2024. Quelques cirrus. La FWHM était plutôt bonne (1.3'' sur la luminance après compositage). C14 de la Société Astronomique de la Montagne de Lure, Zwo2600mm avec filtres LRGB Zwo, guidage par DO et 174mini, le tout piloté par Ekos/Stellarmate. Les temps de pose sont 141 minutes en luminance et 155 minutes en chrominance, en binning 2. Traitement Pixinsight.
       
      Pour la couleur, je ne suis pas trop satisfait, j'ai dû forcer sur la saturation, l’image apparaissant d’abord très grise. Par rapport à ma ST10, je trouve que les couleurs sont moins pures, je ne sais s’il faut l’attribuer aux filtres (qui auraient des fuites ???) ou au capteur lui-même, l’IMX571 étant surtout sensible dans le bleu, et beaucoup moins dans le rouge profond, contrairement au KAF3200. Si je reviens sur cet objet, ce sera pour lui ajouter une couche H-alpha.
       
      Voilà, vos commentaires sont bienvenus !
       
      A bientôt,
      Philippe
       
       
    • Par jeffbax
      Bonjour les amis,
       
      Les dernières semaines de vaches maigres pour les observations n'ont pas eu que des inconvénients (même si c'est mieux quand il fait beau). Elles ont laissé du temps au traitement et à la gestation d'images, dont particulièrement celle-ci.
      L'idée est née avec @GuillaumeGZ, avec qui nous partageons beaucoup, suite à la publication d'un travail colossal effectué par un groupe d'une quinzaine de photographes en plus de 250 heures. Ils ont détecté les extensions de M51 comme jamais, dont en Ha.
       

       
       
      Guillaume voulait tenter cette détection et de mon coté je voulais un truc avec plus de résolution. On a d'abord pensé à des poses rapides au T350 pour la galaxie... C'était déjà pas mal. Mais en voyant s'accumuler les poses en luminance, on a changé de calibre.
       
      Exceptionnellement, nous avons marié les données issues du T1000, publiées en 2021 par la team Omicron avec celles du T250 f/4 de Guillaume.
       
      Il y a au T1000 f/3.2 8h10 de luminance et 1h45 par couche RVB - Ancienne CCD STX. Au T250 f/4 il y a 58h de L conservée sur 69h + 18h de Ha et 3h de RVB avec une 2600 MM Pro. Soit environ 92 heures.
       
      Durant ces dix derniers jours, entre les transferts de données, les versions intermédiaires et les choix partagés de rendu, on a bossé dur et finalement on s'est arrêtés sur l'image suivante. Elle résulte des compromis et corrections à tous les 3 avec @Superfulgur.
       

       
       
       
       
      Ne ratez pas la FULL en 6000 pixels :
       
       

       
       
      C'est un résultat tout en compromis que nous proposons, dont les différentes étapes de mixage seraient bien trop longues à expliquer en détails. En gros, tout ce qui est LSB (extensions lointaines) provient du T250, ainsi que le Ha. La galaxie jusqu'aux moyennes lumières vient du T1000, ainsi que les étoiles faibles et pétouilles de fond de ciel. Les extensions proches sont du T1000 + T250. On est à MAG 24 environ avec l'ancienne STX contre un peu plus de 22,5 avec le T250. Ca reste cohérent.
       
      La dynamique est monstrueuse et pour garder un aspect visuel équilibré, la galaxie est laissée en hautes lumières et brille fort. Le Ha a été intégré dans la couche rouge. Enfin, la couleur RGB vient d'un mixage des 2 télescopes. L'image du T1000 a été un poil réduite et celle du T250 agrandie raisonnablement. Pour finir on a gardé du bruit dans les extensions. On peut lisser ces extensions encore plus, même complètement, mais ça dénaturerait trop ce signal, extrêmement ténu. Ca moutonne déjà un peu là.
       
       
      Pour partage voici la L de 58h, déjà débarrassée d'une grande part de halos en prétraitement "spécial" (il en reste encore). Montée d'histogramme en GHS avec SIRIL + un masque sur la galaxie. On voit bien les structures de marée et c'est déjà surprenant.
       

       
       
      Et le petit lien Astrobin :
       

       
      La team remercie infiniment Guillaume pour ce partage et cette réalisation. Nous n'aurons jamais le temps de télescope pour attaquer ce type de LSB. Mais comme c'est moins le diamètre que le rapport F/D, la noirceur du ciel et le temps de pose qui comptent pour ces extensions, ce partage nous permet d'y accéder quand même.
       
      Voilà... On en est assez contents. Espérons qu'elle vous fera voyager aussi.
       
      Bon ciel.
       
      JF
       
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