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Je me demandais si, dans l'histoire de la Terre, on aurait trouvé des traces de gigantesques incendies à l'échelle de continents entiers ?

En effet, à l'époque où il n'y avait aucun pompier, on pourrait concevoir que les incendies aient pu durer pendant des mois, ou même des années.

Quelqu'un aurait des lumières à ce propos ?

 

https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/incendie/infographies-plus-de-360-fois-la-surface-de-paris-794-fois-celle-de-lyon-a-quoi-ressembleraient-les-incendies-canadiens-s-ils-sevissaient-en-france_5875574.html

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C'est une bonne question surtout qu'il y a eu des périodes chaudes. 
J'aurais tendance à imaginer que là où ça peut partir naturellement, la végétation est adaptée et a eu le temps de s'adapter avec des évolutions géologiques lentes. 

Là j'ai l'impression que l'on est face à des incendies liés à l'homme avec des plantations débiles (pin des Landes et Eucalyptus au Portugal) + le réchauffement climatique + mauvaises gestion des forêts. 
En Australie il me semble que les autorités avaient interdit aux aborigènes de brûler des zones en hiver à titre préventif, sans pour autant prendre de mesure pour compenser ce travail vital qu'ils faisaient depuis des milliers d'années. 
Le problème n°1 reste le changement climatique dans cette affaire je pense. 
Quand tu vois là à Paris comme ça souffle de nord et d'est en continu depuis 1 mois, tout est desséché  dès début juin

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Merci Huitzy, c'est très intéressant. Ça donne un peu une idée, cela dit il s'agit dans ton papier d'incendies causés carrément par des impacts. Le plus méchant aurait brûlé 9 % de la matière organique terrestre de l'époque, ce qui tout compte fait est assez peu…

On peut concevoir que tous ces aérosols balancés dans l'atmosphère provoquent un refroidissement général, un peu comme l'explosion du Pinatubo en son temps.

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il y a une heure, Kaptain a dit :

Le plus méchant aurait brûlé 9 % de la matière organique terrestre de l'époque, ce qui tout compte fait est assez peu…

 

Perso, je trouve cela considérable. Je ne pense pas que n'importe quel incendie d'origine humaine, au cours de l'histoire, en ait brûlé plus de 1% (mais c'est à vérifier, bien entendu). Il me faut préciser que l'on parle ici de la biomasse et pas de la matière organique.


Cependant, si on compare avec d'autres évènements type impacts géants (du genre fin Crétacé-Paléogène), il se pourrait bien que l'on ait atteint des valeurs nettement supérieures, mais apparemment, l'article en lien indiquerait le contraire !  (Là encore une étude spécifique serait la bien venue).


Un passage de Wikipédia sur les plantes pour cette extinction K-Pg :


Plantes terrestres :


"Il existe des preuves dominantes d'une rupture globale des groupes de plantes à la limite K-Pg52. Cependant, il y a eu d'importantes disparités selon les régions observées dans la succession des plantes. En Amérique du Nord, les données suggèrent une dévastation massive des plantes dans les sections de limite K-Pg, bien qu'il y ait aussi eu des changements mégafloraux substantiels avant la limite53.


Dans les latitudes élevées de l'hémisphère sud, comme la Nouvelle-Zélande et l'Antarctique, la décroissance de masse de la flore n'a causé aucun renouvellement significatif dans les espèces, mais des changements dramatiques à court terme dans l'abondance relative des groupes de plantes50,54. En Amérique du Nord, approximativement 57 % des plantes se sont éteintes. Le redressement des plantes au Paléocène a commencé par des recolonisations dominées par les fougères qui présentent alors un net pic d'abondance d'espèces illustré par les données géologiques ; on a d'ailleurs observé ce même type de recolonisation de fougères après l'éruption du mont Saint Helens en 1980 55.


En raison de la destruction en masse des plantes à la limite K-Pg, il y a eu prolifération des organismes détritivores comme les mycètes qui n'ont pas besoin de photosynthèse et utilisent les nutriments de la végétation en décomposition. La domination des espèces fongiques (« pic fongiqueg ») a duré seulement quelques années tandis que l'atmosphère se dégageait et qu'il y avait abondance de matière organique. Une fois l'atmosphère dégagée, les organismes photosynthétiques comme les fougères et d'autres plantes sont revenues56. La polyploïdie semble avoir augmenté la capacité des plantes à fleur à survivre à l'extinction, probablement parce que les copies additionnelles du génome que ces plantes possédaient leur ont permis de s'adapter plus facilement aux conditions environnementales en pleine mutation qui ont suivi l'impact 57."

 

il y a une heure, Kaptain a dit :

On peut concevoir que tous ces aérosols balancés dans l'atmosphère provoquent un refroidissement général, un peu comme l'explosion du Pinatubo en son temps.

 

Oui, mais à une échelle cataclysmique.
 

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Bonjour, le feu fait  partie du renouvellement naturel des forêts, certains arbres ont besoin de chaleur intense pour se reproduire  comme le "Redwood"  et d'autres du même genre qui sont immenses.

 

Si les feux de forêts sont si impressionnants et intenses, c'est parce qu'on protège trop les forêts. Ce qui augmente  la masse de bois à brûler! 

 

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il y a 10 minutes, vaufrègesI3 a dit :

Oui.. bon.. on atteint des sommets là.. ch'ui fatigué.

 

 

Bonjour, c'est normal il est  10 heures du soir chez toi.

Malheureusement, c'est un sujet qui revient trop souvent sur la côte West américaine. 

En particulier en Californie et San Francisco-Bay Area: un certain Dimanche 20 Octobre 1991.

Depuis les eucalyptus et pins ont été abattus.

 

https://www.ethanelkind.com/30-years-since-the-oakland-hills-firestorm-remembering-two-lives-lost/

 

Bonne nuit!

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Je n'ai pas de réponse à la question initiale, mais je peux vous dire que ça fait bizarre de voir la fumée jusque dans le Mississippi ! Mercredi soir je voulais observer, mais on ne voyait quasiment plus aucune étoile sous les 20 dégrées. Antares était toute pâlotte, même à 25 degrées au dessus de l'horizon...

 

Dans la nuit, vers 3h30 du matin (pause pipi) j'ai fait un tour sur la terrasse. La Lune, proche du dernier quartier et relativement haute dans le ciel était jaune/rousse et je pouvais même sentir l'odeur de la fumée (que je n'avais pas remarquée dans la soirée).

 

Ça fait bizarre de devoir annuler une soirée d'observation à cause d'incendies situées à ~2,000 Km...

 

Au moins, ça m'aura permis de faire des photos d'un coucher de soleil un peu spécial :

 

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jf

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Bonjour,


Dans le sixième rapport d'évaluation sur le changement climatique du GIEC,  il est indiqué qu' une hausse de la probabilité des "feux de forêt catastrophiques", en fonction des différents scénario de hausse des T°, se situerait entre 30% et 60% vers la fin du siècle.


Il est important de souligner la boucle de rétroaction qui existe entre ces feux et le réchauffement climatique. En effet, ces incendies participent  au réchauffement en augmentant le niveau de dioxyde de carbone dans l'atmosphère, quand l'élévation des T° les renderont plus fréquent avec les périodes de sècheresse. Ces dernières, au niveau mondial, sont envisagés comme frappant principalement certaines zones et en épargnant d'autres. Ainsi, les régions méditerranéenes seront particulièrement impactées et l'avenir de la taïga dans l'hémisphère nord est fortement menacé. 


Avec ces grands incendies canadiens et ceux en Russie ces dernières années, nous avons la cruelle démonstration. 

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Il y a 3 heures, Skyraph a dit :

Vna a raison, pas forêts, pas d'incendies 

 

L’araire est trop grave pour se passer de privilégier la raison... en toute logique donc, si on rase toutes les forêts on élimine le problème CQFD. et l'avenir de l'humanité est préservé...xD

 

les solutions les plus simples sont toujours les plus... simples.:P

je préconise donc aussi de supprimer et d'interdire les mesures de températures, il est urgent de rassurer les populations, sinon les esprits s'échauffent et ça augmente encore le problème... xD

 

Finalement, pas si con que ça le Musk, sur Mars il n'y a pas d'arbre et donc ce genre de risque y est inexistant, une excellente raison de vouloir aller y implanter quelques exemplaires d'Homo sapiens ultimus, l'élite d''une humanité infaillible aux idées lumineuses...;)

 

Modifié par Daniel Bourgues
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Il y a 23 heures, VNA1 a dit :

Si les feux de forêts sont si impressionnants et intenses, c'est parce qu'on protège trop les forêts. Ce qui augmente  la masse de bois à brûler! 

Parfois ce n'est pas la forêt qui est à la masse.

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Il y a 4 heures, Skyraph a dit :

Vna a raison, pas forêts, pas d'incendies 

 

Bonjour, oh non, seulement les eucalyptus et certain pins qui ne sont pas natifs et de plus très envahissants. En   fait les Redwoods ont pour la pluspart disparus pour construire San Francisco.

Cet arbre est difficile à brûler,  de plus leurs graines sont très petites et besoin de chaleur intense pour germer et devenir l'un  des plus grands arbres.

 

Et puis il y a celui ci qui est tout à fait vivant même après 4.000 ans!

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il y a 3 minutes, VNA1 a dit :

Et puis il y a celui ci qui est tout à fait vivant même après 4.000 ans!

 

 effectivement, on voit bien qu'il "pète le feu" cet arbre vénérable, c'est de plus un bel exemple de photosynthèse discrète, son feuillage exubérant et son ombre apaisante inspirent le respect dû à son grand âge... :P

 

J'imagine que si l’Amazonie avait eu la chance d'être entièrement peuplée en totalité de cette essence exceptionnelle, nul doute que le poumon de la terre s'en serait trouvé ragaillardi... au lieu de ça, ce poumon aujourd'hui asthmatique s'étouffe petit à petit... rappelons au passage que l’asthme est une maladie inflammatoire des voies aériennes... avec cette comparaison on reste donc dans le domaine du cramé bien en rapport avec ce qui se passe dans la forêt canadienne. B|>:(

 

Allez, encore quelques efforts destructifs et on pourra dire "feu la forêt"... parce que l'avenir commence vraiment à sentir le brûlé... ;)

 

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il y a 14 minutes, Daniel Bourgues a dit :

Allez, encore quelques efforts destructifs et on pourra dire "feu la forêt"... parce que l'avenir commence vraiment à sentir le brûlé... ;)

 

 

Bonjour, ce n'était qu'une forme d'humour!

de Google U.S.

 

"Why do forests need to burn? 

Many ecosystems benefit from periodic fires, because they clear out dead organic material—and some plant and animal populations require the benefits fire brings to survive and reproduce."

 

 

 

 

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Une autre bonne nouvelle.

 

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Il y a 14 heures, Hoth a dit :

Une autre bonne nouvelle.

 

Là pour le coup ça jette un froid... car sans vouloir faire un mauvais jeu de mot dans la circonstance, on peut dire que malgré les apparences c'est un graphique qui refroidit l'ambiance... :$

 

Et dire qu'il demeure encore quelques climato-sceptiques sans vergogne que ça laisse de glace!... :(

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il y a une heure, rené astro a dit :

 

Alors les tracts à la "mord-moi-le-noeud" du type "placardage Farce-Bouc" dans lesquels on peut lire quasiment en préambule:

"des émissions mondiales de CO2, censées être à l'origine du dérèglement climatique" ça en dit long sur la provenance et l'intention des auteurs et des vulgarisateurs de l'intox qui utilisent des données brutes pour en extraire ce qui leur convient... on peut toujours faire dire ce qu'on veut à une suite de chiffres, et surtout le pire pour asseoir un raisonnement scabreux.

 

"censées être à l'origine"... ben voyons! personne ne nie qu'il n'y ait pas une part de naturel dans le phénomène, mais certains osent quand même nier le fait que les causes exponentielles et non naturelles soient également et en accroissement directement impliquées et responsables...

 

Par ailleurs,  quand on ose se prétendre vertueux en comparaison avec la Chine, c'est oublier un peu vite que les Européens importent grand nombre de ressources produites sur le continent asiatique... alors la pollution qu'on ne produit pas chez nous si c'est pour la produire ailleurs ou consommer sans vergogne ce qu'on importe par containers, j'ai du mal à voir où est la vertu...

 

Et pour finir, il y a des chiffres bien plus actuels et bien plus alarmants... alors tant qu'à donner des chiffres, autant qu'ils soient récents, entre 2016 et 2023 il me semble que pas mal d'eau a coulé sous les ponts, et que pas mal de CO² s'est répandu dans notre atmosphère... ;)

 

https://global-climat.com/2022/11/12/les-emissions-de-co2-au-plus-haut-en-2022/

 

https://reporterre.net/BRV-Record-historique-pour-les-emissions-de-CO2-en-2022

 

Merci de rester sérieux sur les sujets sérieux, pour rigoler et pour la fantaisie il y a une "Rubrique à Brac"...>:(

 

Et là si on veut vraiment rigoler, je peux rajouter que chez les climato-sceptiques il y a les vrais sceptiques et les fosses sceptiques, mais on peut constater qu'en la matière (et pas seulement fécale), les deux partagent la même odeur pestilentielle...;):P

Modifié par Daniel Bourgues
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il y a 17 minutes, Daniel Bourgues a dit :

 

Merci de rester sérieux sur les sujets sérieux, pour rigoler et pour la fantaisie il y a une "Rubrique à Brac"...>:(

Pardon , je m'excuse . J'ai voulu retirer ce lien et je n'ai pas su faire ??   Si on peut me dire comment merci d'avance 

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Le 11/06/2023 à 14:18, Daniel Bourgues a dit :

 

Et là si on veut vraiment rigoler, je peux rajouter que chez les climato-sceptiques il y a les vrais sceptiques et les fosses sceptiques, mais on peut constater qu'en la matière (et pas seulement fécale), les deux partagent la même odeur pestilentielle..

 

Ne vous fatiguez pas à chercher de convaincre, par la science, les climato-sceptiques acharnés. Vous savez que, pour la plupart, leurs véritables motivations sont purement politiques et ont des sujets qui ne se limitent pas au climat, loin de là. C'est tout un autre combat qu'il faudra mener, ce qui ne fera pas l'objet de la discution dans un forum astro et encore moins ici. 

 

Hélas oui, les feux de forêt vont s'intensifier et accroitre les quantités d'aérosols et de CO2 dans l'atmosphère, aggravant l'effet anthropique déjà dévastateur.

 

Pour les observations purement astros, cela ne sera pas bon pour nous, non plus, avec un ciel voilé en permanence qui peut couvrir un hémisphère, voire davantage... 

Modifié par BERNARD GAUTIER
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Le 11/06/2023 à 13:31, rené astro a dit :

C'est vraiment du tract à neuneu. 97% des pays ont des émissions en dessous de 2%, et ils font une bonne moitié de la pollution. 
Donc si ils se disent tous : on s'en branle on fait 2 % ou moins. Et bien la fin de la civilisation que tu connais est certaine. 

Accessoirement le pays qui prendra le plus d'avance dans les solutions aux émissions de CO2 aura un avantage stratégique certain. Donc le fait de faire 1% ou moins n'est dans tous les cas pas une bonne raison de rester les bras croisés. Le fait que l'on crame encore autant de pétrole sur les routes est une aberration, et le fait qu'il y ait autant de moteurs diesel en circulation en France est un naufrage. 

Je ne suis pas allé vérifié les chiffres que tu donnes mais j'ai un doute sur le 0,29%. Il faut voir ce qui est compté dedans. Avec nos émissions déportées (notamment en Chine), c'est bien plus. 

Modifié par jldauvergne
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Désolé de casser l'ambiance. 9_9Écouter JB Fressoz sur YT qui déboulonne totalement le mythe de la "transition énergétique" et autre greenwashing de compensation.

Un article de lui.

 

Dès la fin des années 1970, les gouvernements des pays industriels, constatant
l’inéluctabilité du réchauffement, ont délibérément poursuivi leurs activités polluantes
quitte à s’adapter à leurs effets sur le climat, rappelle Jean-Baptiste Fressoz dans sa
chronique.

 


L ’émoi provoqué par la sortie du ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, qui a
annoncé « commencer à construire une trajectoire [de réchauffement] à 4°C » en vue de la fin
du siècle, est assez hypocrite. Que l’objectif des 2°C, et a fortiori celui de 1,5°C, soit pour ainsi
dire inatteignable est un secret de polichinelle. Il suffit de considérer les diminutions
extraordinairement rapides des émissions qu’il faudrait obtenir pendant les années 2020 pour
comprendre le problème.
Mais feindre la surprise donne l’impression d’avoir essayé : l’adaptation serait donc le résultat d’un
échec, celui de nos efforts de transition. Or, ce récit moralement réconfortant est une fable. En réalité,
l’adaptation a été très tôt choisie comme la stratégie optimale.
Dès novembre 1976, la Mitre Corporation, un groupe de réfexion d’origine militaire proche de la
Maison Blanche, organisait un congrès intitulé « Living with Climate Change : Phase II ». Dans son
préambule, le rapport passait rapidement sur le réchauffement, considéré comme inexorable. Restait
à en évaluer les conséquences sur l’économie américaine. Mitre souhaitait ouvrir « un dialogue avec
les leaders de l’industrie, de la science et du gouvernement ». Le résultat est impressionnant de
prescience, et de désinvolture
.

 


Prescience quand il aborde par exemple le problème de la contraction des sols argileux et de ses effets
sur la solidité des bâtiments, une conséquence effectivement coûteuse du réchauffement ;
désinvolture, quand rien n’est dit de l’assèchement du Colorado, des incendies de forêt ou des
tempêtes en Louisiane. L’agriculture était bien identifiée comme vulnérable mais, à l’échelle des Etats-Unis, ce secteur aurait toujours le moyen de déplacer les zones de production.
Une bataille perdue d’avance
En 1983, le rapport « Changing Climate » de l’Académie des sciences américaine – le titre est révélateur
– reprenait cette vision rassurante. Le dernier chapitre reconnaissait l’impact du réchauffement sur
6/7/23, 9:43 PM « Les pays industriels ont “choisi” la croissance et le réchauffement climatique, et s’en sont remis à l’adaptation »

 


l’agriculture, mais comme son poids dans l’économie nationale était faible, cela n’avait pas grande
importance. Concernant les « zones affectées de manière catastrophique », leur sacrifice était
nécessaire pour ne pas entraver la croissance du reste du pays, même s’il faudra probablement les
dédommager.

 


Au Royaume-Uni, un séminaire gouvernemental d’avril 1989 exprimait également bien ce point de
vue. La première ministre Margaret Thatcher (1979-1990) avait demandé à son gouvernement
d’identifier les moyens de réduire les émissions. Les réponses vont toutes dans le même sens : inutile
de se lancer dans une bataille perdue d’avance. On pourrait certes améliorer l’efficacité des véhicules,
mais les gains seraient probablement annihilés par ce que les économistes définissent comme les
« effets rebonds ». Selon le ministre de l’agriculture, « pour avoir un effet, les mesures à prendre
devraient être si sévères qu’elles auraient des conséquences catastrophiques sur notre compétitivité ».
Le ministre de l’énergie rappelait que le Royaume-Uni ne représentait que 3 % des émissions et que
cette part allait rapidement diminuer avec l’émergence de la Chine et de l’Inde. Des efforts, même
héroïques, n’auraient aucun effet perceptible sur le climat. La conclusion s’imposait : « On ne peut pas
faire grand-chose à l’échelle nationale, et même internationale, pour empêcher le réchauffement global.
On peut seulement espérer en atténuer les effets et nous y adapter. »

 


C’est à cette époque que le Royaume-Uni se prononce contre le projet d’écotaxe européenne. La
France, sous l’égide de Michel Rocard, avait d’abord promu ce dispositif – qui avantageait son
industrie alimentée au nucléaire – avant de faire volte-face juste avant la conférence sur
l’environnement de Rio de 1992. C’est aussi à cette époque que l’économiste William Nordhaus
démontrait « mathématiquement » le caractère optimal d’un réchauffement de 3,5°C en 2100… Il
obtiendra le « prix Nobel d’économie » en 2018 pour ces travaux.
Sans le dire, sans en débattre, les pays industriels ont « choisi » la croissance et le réchauffement, et
s’en sont remis à l’adaptation. Cette résignation n’a jamais été explicitée, les populations n’ont pas été
consultées, surtout celles qui en seront et en sont déjà les victimes.

 

 

Pour compléter, je cherche mais ne retrouve pas le rapport d'Exxon du début de 1982 où une magnifique courbe : température / ppm de Co² était donnée aux hauts dirigeants du groupe. Rapport qui a fuité vers 2015 ?**

Bref, il y a 40 ans, les puissants ont choisi un avenir de mort pour tous. Notre ami @George Black n'a-t-il pas annoncé moins de 1 milliard d’habitants en 2100 ? Ce qui n'est nullement déconnant.

 

Pour rejoindre l'astro, ouf !  via Hubert Reeves, on ne trouve pas d'échos de vie extra terrestre car il y a 2 types de planètes. (je résume sa pensée)

les brunes où les habitants ont presque la capacité de communiquer mais ont épuisé les ressources et ont détruit leur espace de vie

les bleues où les habitants sont encore en vie, soit qu'ils aient été sages en se restreignant, soit qu'ils n'avaient aucune appétence pour la technologie....

 

**En fait, il est là le fameux rapport o.O

https://www.climatefiles.com/exxonmobil/1982-memo-to-exxon-management-about-co2-greenhouse-effect/

 

Et un extrait d'une interview du Dr Hofferts

« Dr Hoffert, votre travail chez Exxon était focalisé sur le cycle du carbone et la modélisation du climat, lance la jeune femme en montrant à l’écran une diapositive. Connaissez-vous ce graphique, établi en 1982 ? Pouvez-vous nous expliquer brièvement ce que cela montre ? » Martin Hoffert s’exécute. « Bien sûr. Cela montre une projection des niveaux futurs de dioxyde de carbone [CO2], et le changement de température associé à l’évolution de cette concentration, répond le géochimiste, cheveux gris et front plissé. Et c’est une représentation très précise de ce que le climat est effectivement devenu aujourd’hui. »

 

 

 

Une solution, profiter de l'instant, ou vivre l'instant, (profiter faisant montre d'un certain côté banquier,) et une réflexion de Christian Bobin aussi tranchante qu'un rasoir effilé.

 

La seule tristesse qui se rencontre dans cette vie vient de notre incapacité à la recevoir sans l’assombrir par le sentiment que quelque chose en elle nous est dû : rien ne nous est dû dans cette vie, pas même l’innocence d’un ciel bleu. Le grand art est l’art de remercier pour l’abondance à chaque instant donné.

Modifié par Pascal C03
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