La dernière images de mon séjour dans la Drôme le WE de l'ascension :-) ( en fait, petite tricherie, j'avais déjà fait 2h de L chez moi ;-) )
Donc, un grand classique, M63 !
Pour le matos : TSA 120 avec camera ZWO 2600MM en LRVB. Les poses sont de 3mn unitaires : 100 en L et 15 par couches couleur , soit 7h15 au total.
Pour le traitement, je pensais avoir sorti un truc correct mais je n'arrivais pas à avoir les faibles extensions visible sur la couche L, donc une certaine frustration restait. J'ai fais appel au Maître en traitement @jeffbax qui m'a sorti une image de dingue. Enfin, pour moi, elle est dingue !! je vous mets ma version pour voir d'où je part et ensuite la sienne . Un grand merci lui !!
Le sextuor de Seyfert, dans la constellation du Serpent, est pour moi un objet mythique que j'ai longtemps désiré photographier. La galaxie principale, NGC 6027, a été découverte par Edouard Stephan (aussi découvreur du quintette) en 1882, les autres membres du groupe l'ont été par Carl Seyfert en 1951. En réalité, ce sextuor ne compte que quatre membres, à 190 millions d'années lumière : NGC 6027, NGC 6027a, NGC 6027b, NGC 6027c. En revanche NGC 6027e est la queue de marée issue de l'interaction en NGC 6027 et NGC 6027b. Quant à NGC 6027d, c'est une très belle spirale située largement en arrière-plan, à 870 miilions d'années lumière. Pour cet objet riche en détails, mais peu lumineux (magnitude 14 pour la galaxie la plus brillante) et très petit (2 minutes d'arc, soit 100000 année lumière à la distance de NGC 6027), il fallait de la focale et surtout une stabilité exceptionnelle. Ce fut le cas dans la nuit du 9 au 10 mai 2024 à la Montagne de Lure, malgré une transparence moyenne, avec une FWHM autour de 1.0'' dont une demi-heure entre 0.8 et 0.9''. Sur l'image résultante, la FWHM est de 1.0''.
Le fond de ciel est tapissé de galaxies tenues, dont un bel amas en haut à gauche. Un petit crop annoté pour identifier les composantes :
Conditions : C14 de la Société Astronomique de la Montagne de Lure, sans réducteur. Zwo2600mm avec filtres Zwo. 108 minutes en L, 120 en chrominance. La luminance a été acquise en binning 1 (échantillonnage 0.2''' par pixel), l'image a été rééchantillonnée en binning 2 en fin de traitement.
avec mon C8 j'ai réalisé cette image qui m'a demandé 15 jours d'intégration. Je ne sais pas trop quoi en penser, j'ai l'impression qu'elle est bien mais il me semble qu'il manque de la précision dans la luminance pour distinguer certaines pétouilles spirales. Ma couche d'hydrogène est assez poussée sur des poses de 20 minutes j'en ai une 60aine.
J'ai gardé une couleur de M101 proche de ce que me donnait la calibration spectrométrique.
J'attends vos avis =).
EDIT : Nouvelle version
Il y a des astres qui nous hantent des années, des décennies durant. L’amas Coma, Abell 1656, est de ceux-là, en tout cas pour moi. Cette agglomération monstrueuse – plus de mille galaxies – rassemblées autour de deux galaxies monstrueuses, NGC 4874 et NGC 4889, m’a toujours fasciné.
Quand on contemple Coma, et les halos gigantesques qui auréolent ses deux supergéantes, on est pris de vertige : ces halos, ce sont des centaines de milliards d’étoiles perdues parmi ces galaxies qui chutent inexorablement vers les deux puits gravitationnels sans fond des deux supergéantes. Sans fond ? Oui, au centre de NGC 4889, un trou noir de 20 milliards de masses solaires.
Alors avec @jeffbax , on s’est dit « aller, c’est parti, on se lance quelques mois sur les flots glacés de la Chevelure de Bérénice… ». Mais quelle galère, entre mauvais temps et Lune. Comme d’habitude, c’est Jeff qui a sublimé les données, parfois prises dans des conditions de lumière dantequses…
Alors Coma : regardez bien, regardez mieux : ces galaxies brillantes, vous les connaissez bien. Mais ce semis de petites taches qui auréolent NGC 4874, à droite, NGC 4889, à gauche, et IC 4051, à l’extrême gauche ? Voui, ce sont des amas globulaires, à 320 millions d’années-lumière d’ici…
Il y en a 30 000, peut-être, dans Coma, entre les magnitudes 20 et 28. Le pic se trouve à 25.5, nous sommes à 25.1.
Mais c’est pas tout, ce qui est fascinant, quand on plonge profondément dans l’abîme de l’espace-temps, c’est le fond de ciel, le fond de l’Univers, uniformément couvert de galaxies lointaines… En clair, si vous voulez profiter de l’image, ouvrez-la sur un grand écran…
Personne ne sait combien il y a d’étoiles – essentiellement des naines rouges et des géantes rouges, dans les deux supergéantes de l’amas Coma, probablement, au moins, dix mille milliards.
Coma, Abell 1656, S.Brunier, J.F Bax, C2PU/OCA
Télescope de 1 m Omicron à F/3.2
Caméra QHY 600 à -5°C
Remote Observing
Luminance : 5 h 30 min à 2 arcsec, 1 h 30 à 1.35 arcsec
RVB : 3 x 60 min.
Traitement Jeff Bax
Suite de mes images faites dans la Drôme pendant le WE de l'ascension :-)
NGC4725 et de belles copines !
TSA120 avec camera 2600MM
LRGB : 60-19-18-15 x 180 sec, soit 5h40 environ .
Traitement Siril, Photoshop et Denoise.
La version cropée :