jackbauer 2

Bonnes nouvelles du JWST (James Webb Space Telescope)

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Il y a 22 heures, Kirth a dit :

Si je le divise par 1.53x10^10 galaxies

Ce chiffre est périmé, Hubble ne voit pas dans l'IR lointain sans parler de son diamètre par rapport au JWST.

 

La mesure approximative de 375*10^9 galaxies que j'ai fait concerne donc l'univers vu à ce jour sur une photo du JWST, sur laquelle je n'ai pas compté personnellement les galaxies. La mesure est évidemment fausse, inférieure à la réalité, et sera dépassée par des photos de très très longues poses qui viendront ultérieurement. 

 

Il y a 20 heures, Superfulgur a dit :

Autrement dit, c'est ce que j'ai essayé maladroitement de dire plus haut dans le fil, le volume d'Univers visible par tranche de redshift diminue quand le redshift augmente, il me semble, à partir, disons, de z : 1. Je me trompe ?

De ce que je comprends on pourrait dire que le rayonnement diffus cosmologique  correspond à la surface intérieure d'une sphère d'environ (Ho?) 13.6*10^9 d'AL de rayon qui s'étend à la vitesse de la lumière. Cette sphère visuelle est dans notre univers 'global' qui s'étend du fait de l'expansion. A en croire les équations et les mesures cette expansion qui semble bien accélérer dépassera la vitesse de la lumière c'est un autre sujet.

Avec le temps on verra donc de plus en plus de galaxies, à partir de leur naissance puis évoluant,  jusqu'à ce que la vitesse de la lumière soit dépassée par la vitesse de l'expansion. Le volume de la sphère visuelle aura beaucoup grandi, on verra de fait beaucoup plus de galaxies que maintenant.

A l'inverse si on rembobine le film le volume visible décroit avec le temps, jusqu'à buter sur le rayonnement diffus cosmologique. Evidemment on se sera arrêté avant si on compte les galaxies.

Alors il me semble aussi que le volume visible décroit avec Z croissant, sans que la relation soit linéaire du fait des variations de la vitesse d'expansion.

Je retourne à ma bouteille...

Modifié par Mercure

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Il y a 8 heures, Superfulgur a dit :

je voulais dire que la densité moyenne apparente, sur la surface céleste, de galaxies, est connue.

 

Ah, je crois comprendre... Parce que, dans un degré carré, il y a des galaxies de tout âge, certaines vivant dans un espace plus dense, d'autres (les galaxies proches) vivant dans un espace plus étendu ? Et chaque degré carré observé se ressemble, avec la même densité de galaxies proches, de galaxies lointaines, etc. ? OK. C'est vrai que lorsqu'on observe l'univers observable, on l'observe depuis le centre...

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il y a 39 minutes, Mercure a dit :

Alors il me semble aussi que le volume visible décroit avec Z croissant, sans que la relation soit linéaire du fait des variations de la vitesse d'expansion.

Je retourne à ma bouteille...

 

Alors je viens de vérifier avec un calculateur cosmologique. La taille apparente des galaxies décroit, forcément, avec leur distance, ce qui est tout à la fois normal et intuitif. 

C'est vrai jusqu'à z : 2.0, à peu près, soit un peu plus de 10 milliards d'années-lumière (sur 13.7).

Ensuite, et c'est là où je voulais en venir, la taille apparente des galaxies croît, ce qui est tout à fait contre intuitif, mais semble confirmer ce que j'essaie maladroitement d'exprimer depuis ce matin : qu'à très grande distance, le "volume d'Univers" visible par unité de surface apparente de ciel diminue.

Et donc forcément le nombre de galaxies. 

 

C'est étonnant, mais une galaxie à 13.4 milliards d'années-lumière a la même taille apparente qu'une galaxie située à 3 milliards d'années-lumière !

Ca explique, en creux, pourquoi la détection des objets à haut redshift est hyper difficile, non seulement ils se décalent vers l'infrarouge, mais en plus ils sont "dilués" spatialement.

 

Tout ça pour dire qu'à mon avis, le comptage des galaxies "primordiales" dans le comptage final des galaxies visibles dans l'Univers comptera pour "rien", ou presque...

 

S

 

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il y a 1 minute, Bruno- a dit :

C'est vrai que lorsqu'on observe l'univers observable, on l'observe depuis le centre...

 

Oui, c'est fondamental de comprendre ça. Nous sommes au centre de l'Univers. Tu observes la même chose partout, à condition de pas pointer la Voie lactée ou une galaxie proche, évidemment, mais sur une photo profonde d'un grand télescope, le fond est identique, d'où les comptages que font les astronomes.

 

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Superfulgur : tu ne dis pas qu'il y avait moins de galaxies dans l'univers, dans le passé, mais qu'il y avait moins de galaxies dans l'univers observable (observable depuis aujourd'hui), dans le passé. C'est bien ça ? En tout cas je comprends tout à fait que 1° de carré représente une portion de l'espace plus petite dans le passé, à cause de l'expansion. Mais comme les galaxies étaient alors plus serrées, je ne vois pas bien pourquoi il y en aurait moins.

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@Bruno-, je me place simplement du point de vue de l'observateur, par rapport à la question initiale : combien y a t'il de galaxies visibles dans l'Univers ?

Pour moi, ce sont les galaxies "locales" jusqu'à, je sais pas, 12 milliards d'années-lumière qui comptent, les galaxies plus lointaines, même si elles sont nombreuses, seront tellement difficiles à détecter qu'elles ne participeront pas bcp au comptage final, c'est ce que j'essaie de dire.

Une galaxie à haut redshift, c'est 10 heures de pose avec un télescope de 8 mètres, et on en connaît................. quelques dizaines.

Alors sur un compte total de un ou deux mille milliards...

 

Modifié par Superfulgur

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Ah OK ! C'est plutôt : on verra de moins en moins de galaxies à mesure qu'on observe de plus en plus loin parce qu'on ne verra que les plus grosses.

 

(Bon, après, je ne sais pas trop si c'est important de compter toutes les galaxies y compris les plus lointaines, d'autant qu'elles n'ont pas toutes le même âge. Par exemple si le but est d'estimer la densité de la matière visible, c'est pour un âge donné que ce paramètre est intéressant (a priori le présent). Non ?)

Modifié par Bruno-
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Il y a 1 heure, Bruno- a dit :

Par exemple si le but est d'estimer la densité de la matière visible

 

Oui, en le rapprochant du paramètre omega, mais dans notre cas sur le forum c'est purement à titre de curiosité intellectuelle.

Une véritable approche scientifique de cette approximation requérant d'autres compétences, d'autres données et d'autres calculs, si tant est qu'on l'estime pertinente (l'approximation).

Rien que l'évaluation un peu précise de la masse moyenne d'une galaxie est un sport qui pourrait occuper des années. 

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https://science.psu.edu/news/WangLeja11-2023


Deuxième galaxie la plus lointaine découverte à l’aide du télescope spatial James Webb


Les deuxième et quatrième galaxies les plus lointaines jamais observées ont été découvertes dans une région de l’espace connue sous le nom d’amas de Pandore, ou Abell 2744, à l’aide des données du télescope spatial James Webb (JWST) de la NASA. À la suite d’une image en champ profond de la région, une équipe internationale dirigée par des chercheurs de Penn State a confirmé la distance de ces anciennes galaxies et en a déduit leurs propriétés à l’aide de nouvelles données spectroscopiques – des informations sur la lumière émise à travers le spectre électromagnétique – du JWST. À près de 33 milliards d’années-lumière, ces galaxies incroyablement lointaines offrent un aperçu de la façon dont les premières galaxies auraient pu se former.

 

Contrairement à d’autres galaxies confirmées à cette distance qui apparaissent sur les images sous forme de points rouges, les nouvelles galaxies sont plus grandes et ressemblent à une cacahuète et à une boule duveteuse, selon les chercheurs. 

« On sait très peu de choses sur l’univers primitif, et la seule façon d’en apprendre davantage sur cette époque et de tester nos théories sur la formation et la croissance des galaxies primitives est d’utiliser ces galaxies très lointaines », a déclaré le premier auteur Bingjie Wang, chercheur postdoctoral au Penn State Eberly College of Science et membre de l’équipe  qui a mené la recherche. « Avant notre analyse, nous ne connaissions que trois galaxies confirmées à cette distance extrême. L’étude de ces nouvelles galaxies et de leurs propriétés a révélé la diversité des galaxies de l’Univers primitif et tout ce qu’il y a à apprendre d’elles.

 

Parce que la lumière de ces galaxies a dû voyager pendant si longtemps pour atteindre la Terre, elle offre une fenêtre sur le passé. L’équipe de recherche estime que la lumière détectée par le JWST a été émise par les deux galaxies lorsque l’univers avait environ 330 millions d’années et a voyagé pendant environ 13,4 milliards d’années-lumière pour atteindre le JWST. Mais, selon les chercheurs, les galaxies sont actuellement plus proches de 33 milliards d’années-lumière de la Terre en raison de l’expansion de l’univers au cours de cette période.
Notamment, les deux galaxies sont considérablement plus grandes que les trois galaxies précédemment situées à ces distances extrêmes. L’un est au moins six fois plus grand, à environ 2 000 années-lumière de diamètre. À titre de comparaison, la Voie lactée mesure environ 100 000 années-lumière de diamètre, mais, selon Wang, on pense que l’univers primitif a été très comprimé, il est donc surprenant que la galaxie soit aussi grande qu’elle l’est.

« Les galaxies précédemment découvertes à ces distances sont des sources ponctuelles - elles apparaissent sous la forme d’un point dans nos images », a déclaré Wang. Mais l’un des nôtres semble allongé, presque comme une cacahuète, et l’autre ressemble à une boule duveteuse. On ne sait pas si la différence de taille est due à la façon dont les étoiles se sont formées ou à ce qui leur est arrivé après leur formation, mais la diversité des propriétés des galaxies est vraiment intéressante. On s’attend à ce que ces premières galaxies se soient formées à partir de matériaux similaires, mais elles montrent déjà des signes d’être très différentes les unes des autres.

 

Les deux galaxies faisaient partie des 60 000 sources de lumière de l’amas de Pandore détectées dans l’une des premières images en champ profond du JWST prises en 2022, sa première année d’opérations scientifiques. Cette région de l’espace a été choisie en partie parce qu’elle est située derrière plusieurs amas de galaxies qui créent un effet de grossissement naturel appelé lentille gravitationnelle. L’attraction gravitationnelle de la masse combinée des amas déforme l’espace qui l’entoure, concentrant et amplifiant toute lumière qui passe à proximité et offrant une vue agrandie derrière les amas.

En quelques mois, l’équipe d’UNCOVER a réduit les 60 000 sources lumineuses à 700 candidates pour une étude de suivi, dont huit pourraient potentiellement faire partie des premières galaxies. Ensuite, le JWST a de nouveau pointé vers l’amas de Pandore, enregistrant les spectres des candidats – une sorte d’empreinte digitale détaillant la quantité de lumière émise à chaque longueur d’onde.

« Plusieurs équipes différentes utilisent différentes approches pour rechercher ces anciennes galaxies, et chacune a ses forces et ses faiblesses », a déclaré Leja. « Le fait que nous pointions vers cette loupe géante dans l’espace nous donne une fenêtre incroyablement profonde, mais c’est une très petite fenêtre, donc nous avons lancé les dés. Plusieurs des candidats n’ont pas été concluants, et au moins l’un d’entre eux était un cas d’erreur d’identité – c’était quelque chose de beaucoup plus proche qui imite une galaxie lointaine. Mais nous avons eu de la chance, et deux d’entre elles se sont avérées être ces anciennes galaxies. C’est incroyable.

 

Les chercheurs ont également utilisé des modèles détaillés pour déduire les propriétés de ces premières galaxies lorsqu’elles ont émis la lumière détectée par le JWST. Comme les chercheurs s’y attendaient, les deux galaxies étaient jeunes, avaient peu de métaux dans leur composition et se développaient rapidement et formaient activement des étoiles.

« Les premiers éléments ont été forgés dans les noyaux des premières étoiles par le processus de fusion », a déclaré Leja. « Il est logique que ces premières galaxies n’aient pas d’éléments lourds comme les métaux, car elles ont été parmi les premières usines à construire ces éléments lourds. Et, bien sûr, elles devraient être jeunes et former des étoiles pour être les premières galaxies, mais la confirmation de ces propriétés est un test de base important de nos modèles et aide à confirmer l’ensemble du paradigme de la théorie du Big Bang.

 

Les chercheurs ont noté qu’en plus de la lentille gravitationnelle, les puissants instruments infrarouges du JWST devraient être capables de détecter les galaxies à une distance encore plus grande, si elles existent.

« Nous avions une très petite fenêtre sur cette région, et nous n’avons rien observé au-delà de ces deux galaxies, même si le JWST en a la capacité », a déclaré Leja. « Cela pourrait signifier que les galaxies ne se sont tout simplement pas formées avant cette époque et que nous ne trouverons rien de plus éloigné. Ou cela pourrait signifier que nous n’avons pas eu assez de chance avec notre petite fenêtre.

 


 

Capture.JPG

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Toute cette discussion technique est passionnante, et je pense que j'ai compris ce que tu essayes de nous expliquer, Supercosmologiss.

Mais mais mais mais mais... le truc le plus dingue, parce que c'est vrai, c'est cette phrase, reprise de @Bruno-

 

Il y a 13 heures, Superfulgur a dit :

Nous sommes au centre de l'Univers.

 

Je le savais bien sûr, nous sommes par définition au centre de l'univers visible, mais se le dire comme ça, cinq siècles après Copernic, après les batailles philosophiques, les procès, les bûchers parfois.... c'est un peu vertigineux.

 

 

 

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il y a 38 minutes, Kirth a dit :

c'est un peu vertigineux.

 

Voui. J'ai toujours été amusé et fasciné par les auteurs qui expliquent que la science a descendu l'Homme de son piédestal, lui qui croyait être "au centre du monde". Il y a un livre classique d'un historien des sciences contemporain Bac +12 là-dessus, (je retrouverai, là, j'ai oublié) qui raconte ça doctement, quand je l'ai lu, il y a une vingtaine d'années, j'ai eu une illumination, je m'ai dit "Il a rien compris, c'est exactement l'inverse". Nous sommes au centre de l'Univers, et si nous allons visiter Mars, nous sommes toujours au centre de l'Univers. 

C'est d'ailleurs, finalement, après 50 ans d'intérêt pour le ciel et l'Univers, la seule question qui continue à me fasciner : "ça va jusqu'où, au delà de l'horizon ?", j'ai déjà évoqué ici ma discussion à ce sujet avec Andrei Linde...

Philosophiquement, ça a changé ma vie pour une autre raison. A chaque fois que je lis où j'entend "Le cosmos est immense, on est rien du tout par rapport à tout ça", ce genre de lieu commun, je me dis "c'est l'inverse", on est "tout" : non seulement on est au centre de l'Univers, mais en plus on a vu "le bord" de nos yeux, sans compter que l'Humanité n'est plus une espèce planétaire, elle est désormais une espèce stellaire.

Alors "rien"...

 

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il y a une heure, Superfulgur a dit :

non seulement on est au centre de l'Univers, mais en plus on a vu "le bord" de nos yeux, sans compter que l'Humanité n'est plus une espèce planétaire, elle est désormais une espèce stellaire.

Chaques objets ds l univers ,que ce soit proche ou éloigné, de son point de vue est au centre de l univers ,c est entendu , ce qui du coup ne fait pas de nous être non pas "au" et encore moins " le" centre de qlq chose , bref rien de bien exceptionnel en ce qui nous concerne ...

Après a chacun ses anthousiasmes, j avoue ne pas comprendre le tient :) ou alors je n es pas encore eu de révélation ;),une explication s impose 9_9

 

Modifié par Achaim
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il y a 38 minutes, Superfulgur a dit :

Nous sommes au centre de l'Univers, et si nous allons visiter Mars, nous sommes toujours au centre de l'Univers. 

 

Indubitablement..

On est bien sûr placé au centre de ce qu'il nous est possible de "voir".. que l'Univers soit fini ou infini. (*)

 

 

il y a 45 minutes, Superfulgur a dit :

sans compter que l'Humanité n'est plus une espèce planétaire, elle est désormais une espèce stellaire.

 

"Espèce stellaire", pas besoin de nos "sauts de puce", l'Humanité l'a toujours été, et pleinement !

Sur ce point précis Aurélien B. cite très justement Bergson : "l’astrophysique étend le Soleil jusqu’à la Terre. Son bord est arbitraire, rien n’impose de le limiter au mince disque lumineux perçu aux longueurs d’ondes visibles. Du point de vue du bain de particules énergétiques qu’il émet ou des lignes de champ magnétiques qui se déploient depuis ses pôles, notre planète est, strictement parlant, à l’intérieur de son étoile".

 

 

(*) De même pour le multivers -_-

A.B. mon Maître pétri de culture énonce : "Le multivers est peut-être la revanche de Dionysos sur une physique trop apollinienne".

Bon... ça vous en bouche un coin là, on est très loin de vos comptes d'apothicaires sur les galaxies -_-. Pour comprendre il faut avoir lu Plutarque, plus récemment Michelet et Nietzsche. Prenez votre temps hein.:|.

 

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il y a 35 minutes, vaufrègesI3 a dit :

Espèce stellaire", pas besoin de nos "sauts de puce", l'Humanité l'a toujours été, et pleinement !

Sur ce point précis Aurélien B. cite très justement Bergson : "l’astrophysique étend le Soleil jusqu’à la Terre. Son bord est arbitraire, rien n’impose de le limiter au mince disque lumineux perçu aux longueurs d’ondes visibles. Du point de vue du bain de particules énergétiques qu’il émet ou des lignes de champ magnétiques qui se déploient depuis ses pôles, notre planète est, strictement parlant, à l’intérieur de son étoile".

 

C'est pas du tout ce que j'ai voulu dire. Selon le propos de AB, toutes les espèces terrestres sont stellaires, ça lui ressemble bien, ce relativisme benêt et béat. Sauf qu'à la stellarité de son espèce, la vache répond "meuh", l'âne "hi han", la poule "cotcot", le dindon "glouglou", le chien "ouaf", le chat "miaou", le piaf "piou piou". Nan, l'Humanité est stellaire parce qu'elle sait quel temps il fait sur Mars et Jupiter, et que ses plénipotentiaires, fabuleux artefacts pensants, ou presque, sont partout désormais dans le système solaire.

 

C'est dingue, quand on y pense.

 

Vive l'Humanité !

Vive les Terriens !

Mort aux cons ! (vaste programme)

 

 

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Il y a 23 heures, Superfulgur a dit :

Alors je viens de vérifier avec un calculateur cosmologique. La taille apparente des galaxies décroît, forcément, avec leur distance, ce qui est tout à la fois normal et intuitif. 

C'est vrai jusqu'à z : 2.0, à peu près, soit un peu plus de 10 milliards d'années-lumière (sur 13.7).

Ensuite, et c'est là où je voulais en venir, la taille apparente des galaxies croît, ce qui est tout à fait contre intuitif, mais semble confirmer ce que j'essaie maladroitement d'exprimer depuis ce matin : qu'à très grande distance, le "volume d'Univers" visible par unité de surface apparente de ciel diminue.

Et donc forcément le nombre de galaxies. 

 

Je ne pense pas. Supposons que les galaxies n'évoluent pas au cours du temps et que toute la matière soit contenue dans les galaxies. Pour simplifier disons qu'on a une galaxie par cube de un million d'années-lumière de côté. Remontons à un redshift de z = 1. La même galaxie est dans le même cube, mais le cube est deux fois plus petit. Donc on a une galaxie par cube de 500 000 al de côté. Mais il y a toujours une galaxie dedans. Comme la galaxie n'est pas diluée par l'expansion, elle a toujours la même taille dans le passé que aujourd'hui  (100 000 al, disons), et sa plus proche voisine est dans le cube voisin, donc à 500 000 al en moyenne. Donc ce que fait l'expansion, c'est modifier le rapport entre la taille de la galaxie (inchangée) et la distance à ses voisines (qui augmente). Autrement dit, il y avait dans le passé moins de vide entre les galaxies, car c'est ce vide là qui grossit au cours du temps, pas les galaxies.

 

Que se passe-t-il d'un point de vue visuel ? Dire que la taille des galaxies ne change pas alors que leurs distances entre elles augmente, c'est, formellement comme si on prend comme unité de longueur la taille d'une galaxie et qu'on mesure la distance qui les sépare via cette unité : l'expansion nous dit que la distance augmente. Mais rien n'empêche de prendre comme unité de longueur la distance moyenne entre deux galaxies voisines. Ce n'est pas forcément malin, mais on a le droit. Dans cette approche, c'est la taille des galaxies qui diminue avec le temps. Autrement dit, on peut "décider" qu'il n'y a pas d'expansion mais que les galaxies diminuent en taille. En conséquence, "tout se passe comme si" les galaxies par le passé étaient plus grosses qu'elles ne sont actuellement, et donc, fatalement, que leur taille angulaire à une distance donnée est plus grande qu'attendu. Evidemment, c'est une interprétation très discutable : la physique nous dit que c'est plutôt l'univers qui grossit et non les objets eux-mêmes qui rapetissent. Mais on peut toujours, via un choix discutable d'étalon de longueur, présenter les choses ainsi. C'est physiquement inapproprié mais cela a, je crois, l'avantage de rendre l'histoire du diamètre angulaire qui grandit avec la distance moins mystérieux.

 

Bien sûr il faut ensuite quantifier tout cela. Avec cette interprétation, la taille angulaire d'une galaxie diminue à mesure qu'elle est plus loin mais augmente parce que dans le passé elle était plus grosse. Le fait que l'un ou l'autre de ces effets s'accentue le plus avec la distance dépend de la dynamique spécifique de l'expansion, et les calculs nous disent qu'à faible distance ça diminue et à grande distance ça augmente. Cela n'est pas forcément très intuitif même si on peut un peu s'en douter.

Modifié par dg2
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Il y a 3 heures, dg2 a dit :

"tout se passe comme si" les galaxies par le passé étaient plus grosses qu'elles ne sont actuellement, et donc, fatalement, que leur taille angulaire à une distance donnée est plus grande qu'attendu.

 

Je pige. J'ai toujours été étonné par les images types "deep field" qui montraient des galaxies extrêmement  "proches" les unes des autres.

Ceci explique cela.

 

image.png.6d64333aebc956b9ba8305577b554842.png

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Il y a 10 heures, vaufrègesI3 a dit :

Pour comprendre il faut avoir lu Plutarque

J'en déduis que selon toi, Il faut lire Plutarque plus tôt ? Et sur ce, je sors et je vous laisse débattre des différentes distances en cosmologie.

Ah, avant de partir :  il me semble avoir lu plus haut que le fond diffus s'éloignait à la vitesse de la lumière. Je me demande si ça serait pas plutôt dans les 3,5 fois la vitesse de la lumière, à la louche, grosso modo.

Et sur ce, je sors pour de bon.

 

Sinon, y'a pas une sonde lancée dans les années 70 qui est sortie du système solaire ? On serait donc une espèce intersidérale, par procuration ?

Modifié par PascalD
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il y a 3 minutes, PascalD a dit :

J'en déduis que selon toi, Il faut lire Plutarque plus tôt ?

 

C'est surtout qu'il vaut mieux Plutarque jamais ! B|

 

Il y a 9 heures, Superfulgur a dit :

Sauf qu'à la stellarité de son espèce, la vache répond "meuh", l'âne "hi han", la poule "cotcot", le dindon "glouglou", le chien "ouaf", le chat "miaou", le piaf "piou piou"

 

T'es un peu du genre A.B. là, dans les "linéaments du dicible" on va dire :|:(xD.

Et pi pour le chien t'es trop minimaliste, tu as aussi :  Aou, Ahouahou,Wouf, Wuf wuf, Wuah, Whaf, Whooouaf (aboiements), Slurp (chien qui lèche), Grrrrr (chien qui grogne).. J'aime bien le cochon aussi : Groin-groin, Gruîîî, Roiiirk, Gruik-gruik, Grouik grouik..

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(et on ne parlera pas du fameux cri de la mouette de Fukushima, une espèce endémique très étonnante)

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il y a une heure, vaufrègesI3 a dit :

T'es un peu du genre A.B. là, dans les "linéaments du dicible" on va dire

Avec une bonne psychanalyse, on devrait pouvoir éclairer l'inchoatif du discours Superfulgurien, à moins que ça ne soit vraiment ineffable ...

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Il y a 12 heures, vaufrègesI3 a dit :

A.B. mon Maître pétri de culture énonce : "Le multivers est peut-être la revanche de Dionysos sur une physique trop apollinienne".

 

Il y a 2 heures, vaufrègesI3 a dit :

T'es un peu du genre A.B. là, dans les "linéaments du dicible" on va dire

 

Je vois que tu as lu "Des Univers Multiples" de AB et ses phrases inoubliables. :) 

 

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Un nouveau documentaire sur le JWST sera diffusé sur Arte samedi prochain à 22h25 ; On peut déjà le regarder en ligne :

 

 

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Bonjour,


Grace au JWST les chercheurs découvrent une galaxie barrée seulement 2 milliards d'années après le Big Bang.


Article sur "ça se passe là-haut" avec le décryptage du Doc :


41586_2023_6636_Fig1_HTML.webp


https://www.ca-se-passe-la-haut.fr/2023/11/une-equipe-dastrophysiciens-vient-de.html


Article source publié dans Nature :


https://www.nature.com/articles/s41586-023-06636-x


 

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